Coupe de la Ligue: Printant, 20 ans après Antonetti

Ghislain Printant dans les pas de Frédéric Antonetti: 20 ans après, lui aussi a été propulsé du centre de formation du SC Bastia à la tête de l'équipe première et lui aussi vient de se qualifier pour la finale de la Coupe de la Ligue, face au Paris SG, comme en 1995.
Comme un air de déjà vu… En 1994-1995, le SC Bastia est au bord de la relégation. Léonce Lavagne est alors remercié au profit du directeur du centre de formation, un certain Frédéric Antonetti. Celui qui ne devait rester qu'une semaine à la tête de l'équipe restera six ans. Et permettra surtout au SCB de s'envoler pour la finale de la Coupe de la Ligue.
Vingt ans plus tard, le parallèle est troublant: après un début de saison cauchemardesque, marqué notamment par la suspension de l'attaquant brésilien Brandao pour un coup de tête sur Thiago Motta, joueur du PSG, le SCB de Claude Makelele lutte pour son maintien.
Et en novembre, c'est le patron de son centre de formation, Printant donc, qui est promu à la tête de l'équipe première. Trois mois plus tard, les Bastiais ne sont plus relégables (ils sont 16e après 23 journées), et donc en finale de la Coupe de la Ligue.
En 1995, il s'agissait du baptême de cette Coupe de la Ligue. Les Parisiens s'étaient imposés 2 à 0 mais les Corses n'ont jamais digéré d'avoir vu leur but refusé pour un hors-jeu imaginaire.
"Le destin nous permet de remettre les pendules à l'heure" lançait d'ailleurs un dirigeant bastiais dans les couloirs du Stade Louis-II, après la qualification aux tirs au but contre Monaco: "C'était écrit! Il y avait trop de signes qui nous susurraient que nous retournerions en finale".
- 'Une finale bien plus importante' -
Depuis le changement d'entraîneur, les Corses se sont métamorphosés. Dans le jeu offensif tout d'abord, et surtout dans leur attitude sur le terrain.
En relançant des joueurs issus du cru comme François Modesto, très bon contre Monaco, l'ancien patron du centre de formation bastiais a redonné du caractère à son onze de départ. De quoi satisfaire le public, friand de cet état d'esprit.
"Mon objectif, à mon arrivée, était de redonner de la confiance à mon groupe", expliquait Printant mi-janvier. "Il fallait donc faire jouer des hommes d'expérience et qui connaissent parfaitement la maison. Mais la route sera encore longue."
Car l'objectif affiché par Printant depuis son arrivée, c'est le maintien. "Notre Coupe d'Europe à nous c'est le championnat", martèle d'ailleurs Yannick Cahuzac. "Samedi nous disputons une finale bien plus importante face à Metz que celle du 11 avril face au PSG. On ne peut pas se relâcher et savourer. La finale on y pensera le 5 avril mais pas avant."
Les supporters corses, qui avaient été 30.000 à faire le déplacement à Paris en 2002, lors de la finale de la Coupe de France, y penseront sans doute à la place des joueurs. En espérant que Printant fasse encore mieux qu'Antonetti.