Sud QUOTIDIEN : LA UNE DE CE VENDREDI

PASSAGE DU PM DIONNE ET DE SON EQUIPE, À L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Quand le gouvernement «tronque» les réponses !
Le Premier ministre s’est rendu hier, jeudi 12 mars, avec son gouvernement à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualité des députés. Ce premier face-à-face n’a tout de même pas permis au gouvernement d’éclairer la lanterne des députés et des Sénégalais sur certains dossiers mais aussi d’établir le fil d’un dialogue permanant et institutionnel avec l’opposition : deux objectifs que visait cette rencontre.
DIONNE DIT NON A LA BALKANISATION DE LA SUNEOR : «Ou Jaber poursuit son investissement ou il quitte...»
Les travailleurs de Suneor (ex-Sonacos) s’en sont remis à l’etat dans leur lutte contre la balkanisation de leur entreprise qui, selon eux, est synonyme de «mort programmée» de la filière arachidière et de la perte annoncée de 400 à 500 emplois. Le Premier ministre a tranché hier, face aux députés. d’un ton ferme, M. dionne a lancé: «nous disons non !» et de poursuivre, à l’endroit du repreneur, Abass Jaber: «ou il poursuit son investissement ou il quitte, mais l’etat ne laissera pas la désorganisation de la filière» arachidière.
COMMENTAIRE : Mini oral sans... fard
Pour une première, le passage du Pm Mahammad Dionne et son gouvernement devant l’Assemblée nationale, aux fins de matérialiser le dialogue politique sous label Macky Sall, est bien parti pour ne point rester dans les mémoires des citoyens, au vue de la copie qui a été rendue hier, jeudi, devant la douzième législature. Non pas, toutefois, dans l’ordre du symbole, puisque l’initiative est tout à fait inédite dans les annales parlementaires sénégalaises, comme s’est plu à le rappeler Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale. Seulement, en termes de format et de réponses de fond sur les grandes questions de l’heure, la sortie de l’attelage gouvernemental devant les «élus du peuple» a donné une impression d’inachevé et de raccourci, pour ne pas dire de rendez-vous tronqué. En somme, un mini oral sans pigment ni sel n’ayant pas renforcé les grandes « convictions » du citoyen lambda, relativement aux politiques publiques déclinées par le nouveau pouvoir pour redresser la marche d’un pays en mal de repères.