VIDEO L’EFFROYABLE RÉALITÉ DU PROXÉNÉTISME À KOLDA
PANIQUE SEXUEL SUR MAYA HOTEL

De la prostitution passive, ça ne court pas les rues. Mais à Kolda, on n’en voit plus qu’il n’en faut. Le racolage, le proxénétisme et la prostitution sont presque devenus monnaie courante. Et ils ont pour cibles, les nombreux voyageurs qui font escale au Fouladou ou qui séjournent dans la région. L’équipe de Grand-Place, qui en a eu l’expérience, a découvert, par le simple jeu du hasard, une autre réalité de ce milieu…
Sur le chemin de la région de Kolda, l’on n’aurait jamais imaginé tomber sur une réalité aussi rocambolesque qu’est le proxénétisme. D’ailleurs, votre serviteur est presque tombé à la renverse quand la victime, qui se trouve être un des notables de Grand-Place, a ressenti une peur bleue devant la fille de Maya. C’est le nom de l’hôtel où s’est déroulée l’histoire.
Vous imaginez qu’on a eu du mal à croire en l’existence d’une telle forme de prostitution dans le Fouladou. Surtout s’il s’agit de femmes et demoiselles dont la beauté est presque diabolique. Mais bon, bref. C’est des choses qui arrivent quand on est jeune mais surtout quand on n’est pas say say. Il faut reconnaitre que les nymphes de Kolda sont plus que belles.
«J’étais au salon d’honneur du «ministère de la dibiterie» de Kolda quand mon téléphone sonne. Au bout du fil une voix sensuelle me dit «tu es ou ?». Je n’ai pas eu le temps de répondre car elle enchaine en m’indiquant sa position. «Je suis devant l’hô- tel», entendis-je et plus rien. Elle avait déjà raccroché. C’était elle au bout du fil. Une fille du Fouladou.
Donc il ne fallait pas la faire attendre. Je laisse tomber le morceau de viande que j’apprêtais à mettre dans la bouche sur le plat très bien garni avec un poulet rôti, un filet de bœuf cuit et des laxass, le tout charcutés en petits morceaux mélangés avec tous les petits ingrédients qui font la réputation de cette dibiterie. J’abandonne mes amis et le diner pour la rejoindre.
Environ 500 mètres séparent le ministère de l’hôtel et sur le trajet j’envie mes potes que j’ai laissé avec ces croustillants petits morceaux de dibi. Et pour ne pas trop y penser je reprends le refrain d’un vieux chanson de chez nous yaappe yaappela rek comme pour dire que j’ai laissé de la viande cuite en espérant me réchauffer au contact de la chair fraiche», confie le jeune notable.
Euskëy. Mais, ce que le gosse oublie c’est que lu yaax reer reer là. Et on lui a, clairement, fait comprendre, qu’il a eu raison d’«abandonner la dibi».
La nuit, toutes les «chattes» sont rouges à Kolda
A Maya hôtel, on fonctionne suivant des répertoires téléphoniques. Le proxénète, qui peut être le chauffeur de clando ou l’ami du coin, détient un répertoire de toutes les belles de nuit de la localité. Il suffit d’en formuler la demande pour être servi.
«Je franchis la porte de l’hôtel essoufflé par la marche rapide et les petites accélérations que je venais d’exécuter pour ne pas la faire attendre encore plus longtemps. En empruntant le couloir je tombe nez à nez sur elle. Elle est naturellement belle comme toutes les femmes issues de cette contrée, la couleur de sa tenue éblouie mes yeux. C’est le genre de fille qui n’a pas besoin de se parer pour que sa beauté éclabousse tout sur son passage.
Femme élancée, cette demoiselle, au visage innocent sur lequel se dessine un sourire pudique, a été appréciée à sa juste valeur par mes 2 collègues que nous avons rejoints dans la chambre 4. Après les salutations, mes collègues se retirèrent me laissant seul avec cette belle créature que je nomme «Rougé».
Pendant un moment j’ai pensé que c’est la femme qui va me pendre pour l’éternité en me faisant quitter mon statut de célibataire endurci. J’engage la discussion avec les questions habituelles d’un prétendant qui essaye de savoir plus sur sa future épouse.
A la question de savoir ce qu’elle fait dans la vie elle me répond par cette exclamation: «Ton ami ne t’as rien dis !» Non répondis-je. Elle se lève brusquement et compose le numéro de celui qui m’a promis une belle femme de Kolda. «Pourquoi tu n’as pas expliqué à ton ami comment ça se passe avec moi ? …Ok je vais lui parler». Elle pose son portable et son sac á main sur la petite table.
Elle revient vers moi avec assurance, les yeux rivés sur les miens. Elle s’approcha de ma pauvre personne hypnotisée par ce foudroyant regard qu’elle garde fixer sur moi. Des frissons parcourent tout mon corps. Je me sentis homme sous mon pantalon quand ses tétines piquèrent mon torse bombé.
La montée d’adrénaline alourdit mes paupières. Je ferme les yeux en sentant le souffle de sa respiration. Ses lèvres frôlèrent ma joue gauche pour se poser sur mon oreille. Elle me souffla «La passe est a 10 000 fcfa».
C’est à cet instant que je réalise que Rougé est une fille de mœurs libres qui monnaie ses parties de jambes en l’air pour la quête d’une liberté financière déjà hypothéquée par les besoins quotidiens qu’elle affronte depuis des lustres. Elle est une prostituée. Je n’en revenais pas.
Le contact de sa langue sur le creu de mon oreille me fait pâlir. Tout le plaisir qui m’envahissait s’envola au fur et a mesure qu’elle l’a retire. Plus rien ne réchauffe l’intérieur de mon caleçon. Je m’éloignai d’elle pour reprendre mon souffle», raconte la jeune victime. Une histoire trop rocambolesque dont la suite l’est davantage. Mais, bon écoutons le gosse poursuivre son récit.
Après le coup de fil, la passe est obligatoire
««Mon ami ne m’a pas expliqué la situation clairement» dis-je avec une voix hésitante. Je lui tends un billet de 1000 fcfa pour qu’elle rentre chez elle. Elle refuse de prendre l’argent prétextant qu’elle a déjà perdu trop de temps avec moi pour ne rentrer qu’avec cette somme. Je lui propose 2000 fcfa. Sa réponse ne sait pas fait attendre. Elle enlève le haut rouge qu’elle portait, le jette par terre et plonge sur le lit.
Couchée sur le dos, elle bascule le bas ventre vers le haut en s’appuyant de la pointe des ses pieds et enlève à une vitesse insoupçonnée son pantalon bas rouge. Elle est maintenant presque nue surle drap en velours de couleur rouge qui se confond à la couleur de sa peau. Elle est de teint clair. La sensation de la peur prit le dessus sur les autres inhibant ainsi toutes mes pulsions sexuelles.
«Je n’ai pas de temps à perdre, choisit ce que tu veux faire», dit-elle en en faisant glisser son string rouge le long de ses jambes jusqu’aux pieds. Elle le laissa accrocher sur l’une de ses chevilles. La lumière feutrée de la lampe de chevet donne plus de brillance à la couleur rougeâtre de son soutient gorge qu’elle a délibérément laissé contenir sa poitrine. Elle m’avouera plus tard que le rouge est la couleur qu’elle porte pour travailler la nuit.
Même ses chaussures aux talons hauts sont rouges. C’est pourquoi je la nomme ‘’Rougé’’. Elle revient à la charge «décide vite. Tu as un choix à faire entre prendre du plaisir ou me laisser partir. Mais, quelle que soit ta décision tu me payeras mes 10 000 fcfa» soutient-elle avec fermeté.
A cet instant je compris qu’il fallait négocier pour ne pas qu’elle crée un scandale. Des collègues et des confrères logent dans cet hôtel qui a affiché le plein. Une cinquantaine de personnes, disciples d’un grand marabout assis en petits groupes selon les affinités attendent patiemment de recueillir des prières.
De mon coté j’avais peur que mon nom soit cité à la revue de presse pour une histoire de sexetape. Je prie tous les saints pour qu’elle accepte tout ce qui reste dans ma poche. Deux billets de 2000 fcfa et 1 billet de 1000 fcfa.
«C’est tout ce que j’ai». Elle prend l’argent et m’invite à la rejoindre au lit. «Ce n’est pas grave je t’accorde un coup si ça t’intéresse». Je ne sais plus ce que j’ai répondu. Elle se lève, prend le temps de s’habiller et dit en me caressant le cou. «Tu n’avais pas à paniquer car je fais mon travail. Je suis désolée que tu perdes ton argent sans savoir pourquoi tu l’as dépensé». No comment…