"LES GENS ONT PEUR, ILS SONT DANS LA PANIQUE TOTALE"
MOUSSA SY, MAIRE DES PARCELLES ASSAINIES

La suspension de la procédure de l’emprunt obligataire de la ville de Dakar n’est pas du goût des autres maires des communes d’arrondissements.
Hier, lors du Conseil municipal dirigé par Khalifa Sall, le maire des Parcelles Assainies est monté au créneau pour déplorer l’attitude du gouvernement. Moussa Sy dit ne pas comprendre qu’au moment où l’on parle de Plan Sénégal Émergent, qu’on interdise à une collectivité locale qui en a les moyens de lancer un appel public à l’épargne.
Très en verve, le maire des Parcelles est d’avis que le gouvernement ne veut pas voir la Ville de Dakar poursuivre ses projets sociaux notamment le pavage, le lait à l’école, les uniformes à l’école.
"C’est ça et rien d’autre. Les gens ont peur, les gens sont dans la panique totale. Aujourd’hui, la crédibilité de l’Etat est en cause. Il faut que l’Etat puisse remettre les pendules à l’heure. J’interpelle le président de la République. Il ne doit pas accepter ça. Il ne doit pas accepter que notre collectivité locale soit bloquée pour des arguments qui ne tiennent pas", a-t-il soutenu.
Dans sa lancée, Moussa Sy a voulu s’en prendre davantage au régime de Macky Sall. Mais il sera freiné dans son argumentaire par Khalifa Sall. Mais c’était sans compter avec la détermination du maire des Parcelles Assainies. "C’est ma position Monsieur le maire et il faut que vous la respectiez", répond-il de manière gentille.
Avant de poursuivre : "Je ne suis plus dans un parti et je ne suis dans aucun parti et je ne serai jamais un transhumant. Mais j’assume ma liberté de ton et de pensée. Je demande à toutes les collectivités locales de se battre parce que ça va venir."
En définitive, l’édile des Parcelles Assainies appelle ses collègues maires de la coalition Taxawu Ndakaru à rester forts et unis. "Les Dakarois vous ont choisi. On n’a perdu à Dakar que 3 communes. Pourquoi nous devons accepter qu’on nous torpille. S’il faut même mourir, nous sommes prêts à le faire. Nous vous soutenons", promet-il à Khalifa Sall.