«PERSONNE NE CONNAIT LES INTERETS DU PS MIEUX QUE LES SOCIALISTES EUX-MEMES»
OUSMANE TANOR DIENG SUR LE CANDIDAT DU PS EN 2017

Il est hors de question pour les socialistes de se laisser dicter la conduite à tenir dans le choix de leur candidat à la présidentielle de 2017. Telle est la réaction d’Ousmane Tanor Dieng à ceux qui, selon lui, cherchent à orienter les choix du Parti socialiste (Ps) dans le cadre de la recherche d’un candidat de «consensus» pour la présidentielle de 2017.
Le secrétaire général du Parti socialiste tient à remettre les pendules à l’heure par rapport au débat autour des potentiels candidats du Ps à la présidentielle de 2017. En réaction aux sorties de certains responsables socialistes proposant la candidature de Khalifa Sall, Mamadou Lamine Loum et d’autres personnalités de l’ancienne formation au pouvoir, Ousmane Tanor Dieng estime que personne ne sait mieux que les verts ce qui est bon pour eux. «Les intérêts de notre parti, personne ne les connaît, ne les apprécie mieux que nous», a martelé Ousmane Tanor Dieng avant de trancher de façon formelle : «Ce n’est pas acceptable ! Je crois que ces choses doivent être dites et dites clairement. C’est pourquoi, j’ai voulu vous en parler, vous les jeunes de notre parti».
TANOR RAILLE NIASSE : «CHEZ LES SOCIALISTES, IL N’Y A PAS UNE CRISE DE L’ENGAGEMENT POLITIQUE»
Toujours par rapport à cette question de candidature et des remous qu’elle suscite dans certaines formations politiques comme l’Alliance des forces de progrès (Afp) et le Parti démocratique sénégalais (Pds), le leader des Verts de Colobane se montre optimiste. «Chez nous les socialistes, il n’y a pas une crise de l’engagement politique et c’est cela qui fait en réalité que nous ne sommes pas tout à fait comme les autres. Quand j’entends parler du syndrome de ce qui est arrivé ailleurs, que cela arrivera chez nous, je leur réponds que ça ne peut pas arriver chez nous», clame Ousmane Tanor Dieng fortement ovationné par le public, composé en majorité d’étudiants, des membres du Mouvement national des jeunesses socialistes. Si cela ne peut pas leur arriver, explique-t-il, c’est parce que, «les socialistes sont les héritiers d’une longue tradition de démocratie». Et la transition pour le secrétaire général du Ps est vite trouvée pour recadrer les membres de Vision socialistes.
VISION SOCIALISTE DANS LE VISEUR DE TANOR
Les lenteurs notées dans le renouvellement du bureau de Vision Socialiste irritent particulièrement Ousmane Tanor Dieng. «Je ne vois pas pourquoi nos cadres s’étripent comme çà depuis une bonne éternité ; cela ne sert à rien. Ce n’est pas le moment. C’est l’écriture qui le dit, une famille qui se divise, meurt d’elle-même. Il faut éviter qu’on se laisse entraîner dans des querelles inutiles, des gesticulations néfastes pour le parti. Le débat ne doit pas être la division. Nous avons des instances pour cela. Il faut être dans le cadre de ces instances-là», dit le secrétaire général du Ps qui ne manque pas de tresser des lauriers aux jeunes. «Les processus de renouvellements les mieux organisés et qui ont posé le moins de problèmes, c’est au niveau des jeunesses socialistes et du Mouvement des élèves et étudiants. Les jeunes ont montré l’exemple. Il faut que nos camarades de Vision Socialiste sachent que ce que les jeunes ont réussi, ils devraient pouvoir le faire».
Faisant la leçon aux cadres, le patron des socialistes soutient que les règlements de comptes par presse interposée ne les grandissent pas et affaiblissent au contraire le parti. «Quelqu’un qui veut que le parti se divise peut prendre part à ce débat-là», martèle- t-il avant faire un plaidoyer pour l’unité dans les rangs socialistes. Très en verve, Ousmane Tanor Dieng tient à mettre les points sur les i et à avertir ses contempteurs. «Les débats que nous avons, il faut les avoir, c’est utile. Mais être pour celui-ci ou celui-là, ça ce n’est pas important. Je suis bien placé pour le savoir. (…) J’en ai vu des vertes et des pas mûres. Comme disait le Président Léopold Sédar Senghor, je suis un petit sérère entêté, de sorte que ce ne sont pas ces petites choses-là qui peuvent m’ébranler. J’en ai tellement vu que ces petites choses-là ne peuvent pas m’ébranler par rapport à ce que je crois et ce que je veux faire. Vous pouvez me faire confiance, les choses se passeront dans la démocratie et dans l’intérêt de notre parti. On a des difficultés, on n’en aura encore mais ce sont des choses qu’il faudra gérer. C’est cela la vie, la vie est faite de difficultés. Les problèmes quand ils se posent, il faut en discuter, les gérer et les régler et si Dieu le veut tout ira bien», a-t-il soutenu à l’endroit de Mor Faye et de Aissatou Diagne de Vison Socialiste.