OM-PSG: de "Kaiser" Sauzée à Kung-Fu "Zlatan", les clasicos du Vélodrome

De "Kaiser" Sauzée à "Zlatan" roi du kung-fu, entre exploits et passions, six clasicos ont jalonné l'histoire des matches pas comme les autres entre Marseille et le Paris SG au Vélodrome, avant celui de dimanche soir.
"Kaiser" Sauzée
5 mai 1989 (35e j.), 1-0
Ce sont les prémices de la rivalité, attisée par les présidents Bernard Tapie et Francis Borelli, entre deux clubs à la lutte pour le titre et avant que cette surenchère n'explose en 1991 sous l'impulsion de TF1 et Canal+. Le match, âpre, est décidé par une frappe lointaine de Franck Sauzée, qui met l'OM sur la voie d'un premier titre de champion depuis 17 ans et des hégémoniques années Papin (quatre sacres consécutifs).
Basile "Bolide"
29 mai 1993 (37e j.), 3-1
L'OM est encore sur son nuage après avoir décroché la première coupe d'Europe pour un club français (la C1), contre le grand AC Milan trois jours plus tôt (1-0). Vincent Guérin ouvre le score pour Paris, Rudi Völler égalise, puis vient le moment de grâce, à la 36e minute. Basile Boli, qui a déjà inscrit le but du "jour de gloire" européen, récidive, encore d'une tête, à l'issue d'une action extraordinaire avec Jean-Philippe Durand et Abedi Pelé. Affaire VA-OM oblige, Marseille sera destitué de son cinquième titre consécutif, sans que son dauphin parisien n'en hérite.
Leroy des rouges
15 février 2000 (26e j.), 4-1
18e minute: tout près des bancs de touche, Jérôme Leroy le Marseillais tacle violemment Laurent Leroy le Parisien, qui se relève et lui fait un croc-en-jambe. L'autre réplique, et c'est une bagarre générale qui se déclenche. Carton rouge pour les deux Leroy, et huit cartons jaunes dans le match. Sur le terrain, les Marseillais classés dans le ventre mou écrasent des Parisiens qui luttent pour la deuxième place, à distance du leader Monaco qui finira titré.
Ronaldinho samba
9 mars 2003 (30e j.), 0-3
Dribbles, vitesse, feintes de corps: c'est le chef-d’œuvre parisien de Ronaldinho, qui éclabousse de sa classe le match, comme à l'aller au Parc (déjà 3-0). Auteur d'un but et d'une passe décisive, le jeune prodige brésilien permet au PSG de l'emporter au Vélodrome au bout de quinze ans d'insuccès. Le champion du monde 2002, en conflit avec son entraîneur Luis Fernandez qui ne supporte plus ses frasques nocturnes, relève de son génie une saison achevée à la onzième place, alors que l'OM finit troisième.
Heinze s'agrippe
20 novembre 2009 (10e j.), 1-0
Un clasico pas comme les autres. Le 25 octobre, le match est reporté en raison de l'épidémie de grippe A qui touche l'effectif parisien. Mais des supporters du PSG sont déjà à Marseille ce jour-là: des échauffourées éclatent entre les deux camps en centre-ville, marquées par une image spectaculaire, celle d'un fan parisien renversé par une voiture. Un mois plus tard se tient le match, dans le calme cette fois. Et c'est Gabriel Heinze, ancienne idole du Parc, qui donne la victoire à Marseille d'une tête, en s'agrippant à son coéquipier Souleymane Diawara, sur un coup franc de Fabrice Abriel, formé au... PSG. Le club de la capitale finira treizième, la dernière de ses années médiocres, tandis que l'OM version Didier Deschamps renouera avec le titre de champion après 17 ans sans le moindre trophée.
"Zlatan" roi du kung-fu
7 octobre 2012 (8e j.), 2-2
En deux minutes, Ibrahimovic "zlatane" la Ligue 1 et entre dans l'histoire du clasico par un doublé retentissant. Sur un corner tiré par son ami Maxwell, il place une reprise de l'extérieur du pied autoritaire, un but très "kung-fu" (23e minute) inscrit par cet adepte des arts martiaux. Puis "Ibra" marque sur un coup franc lointain et surpuissant (25e). André-Pierre Gignac y va aussi de son doublé, mais le Suédois hors norme a donné le ton: le "Qatari SG" se dirige vers le premier de ses deux titres de champion consécutifs.