POUR 300 FRANCS, UN VENDEUR DE CASSETTES POIGNARDE A MORT SON VOISIN DE TABLE
MEURTRE A RUFISQUE

Le boulevard Maurice Guèye de Rufisque a été le théâtre d’une scène de meurtre hier. Pour la modique somme de 300 francs Cfa, le vendeur de cassettes (CD) Oguou kanté a mortellement poignardé son voisin de table Cheikh Mbacké.
Agé de 29 ans et domicilié à Diorga Chérif, le marchand ambulant Cheikh Mbacké Ba n’imaginait certainement pas qu’il allait perdre sa vie en quittant le Baol pour venir vendre des cassettes à Rufisque. Ce natif de Mbacké a été poignardé à mort hier par son voisin de table Ogou Kanté (25 ans). Et le pire, dans cette affaire, c’est que c’est juste pour la somme de 300 francs Cfa qu’il a été tué.
Sur le déroulement du drame, une source proche du dossier révèle que c’est ce lundi que la victime Cheikh Mbacké Ba et Ogou Kanté se sont disputés avant d’en venir aux mains. Séparés par les occupants du garage de Bargny, Ogou qui avait par devers lui un couteau, l’a perdu au cours de leur altercation. Le couteau tombé a ainsi été ramassé et confisqué par un témoin de la bagarre. Mais ce mardi, en venant au travail, le meurtrier, originaire de Louga s’est de nouveau armé d’un autre couteau. Une nouvelle dispute a ainsi éclaté entre les deux voisins de table. Mais finalement les choses ont viré au drame, puisque Ogou a asséné un violent coup de couteau à Cheikh M. Ba qui est décédé sur le coup. D’après l’autopsie, l’arme du crime a sectionné le muscle du cou avant de perforer le poumon gauche de la victime. Le meurtrier est actuellement en garde à vue au commissariat de Rufisque.
« La police ne joue et ne jouera jamais avec la sécurité des personnes »
Suite au meurtre, les marchands ambulants et chauffeurs de taxi ont accusé la police d’avoir fait preuve de laxisme en prenant à la légère leurs avertissements. Ils ont, à cet effet, indexé la police de n’être pas intervenu à temps, pour éviter le drame en question.
Suite à ces accusations, le commissaire Mamadou Tendeng a été catégorique: « La police ne joue et ne jouera jamais avec la sécurité des personne. Nous n’avons jamais été informés d’une quelconque bagarre de marchands ambulants armés de couteau». Pour M. Tendeng, « cela serait insensé » puisque depuis son arrivée à Rufisque, il s’est toujours battu et cela, de jour comme de nuit, pour implanter une police de proximité et de secours 24 heures sur 24.
Le patron de la police à Rufisque de rappeler que « malheureusement, un gars qui sort de chez lui, qui cache un couteau sur lui dans l’intention de faire mal, c’est difficile que la police puisse l’empêcher de satisfaire son intention. Personne ne s’est présenté chez nous pour dénoncer qui que ce soit. Sinon, le défunt allait porter plainte lui-même depuis hier».