LES OFF DU POP DE CE MARDI

L’Armp autorise…
L’autorité de régulation des marchés publics a tranché, le 8 avril dernier, le litige qui opposait le ministère de l'Elevage et des Productions animales (Mepa) et la Direction centrale de contrôle des marchés publics (Dcmp) au sujet d’un marché de gré à gré de l’ordre de 3,2 milliards de francs Cfa pour l’aliment de bétail. Le ministère d’Aminata Mbengue Ndiaye qui a reçu de la Mutuelle panafricaine des risques (Arc) près de 3,2 milliards pour le secteur de l’élevage - en raison du contexte particulier du mauvais hivernage de 2014 - avait saisi la Dcmp (organe de contrôle a priori de la passation des marchés publics) pour un avis de non-objection pour passer le marché OSB 2015 par entente directe compte tenu de l’urgence de la situation. Le ministère qui invoque «la jurisprudence de 2012» relative à la décision prise par le Crd de l'Armp, saisi par Premier ministre pour un gré à gré portant sur le même objet, relève que la situation de l'hivernage de 2011 s'est répétée en 2014.
…Un gré à gré de…
Il signale que les prestataires ont été choisis, compte tenu de l'urgence, à la suite d'une consultation restreinte engagée avec sept (07) entreprises, actée par le procès-verbal d'ouverture et d'attribution. Les élus ? Nma, Sedima, Fks, Mtbk, Prodas qui acceptent de fournir l’aliment de bétail à raison de 8 450 francs Cfa Htva le sac de 40 kg. Seulement la Dcmp dit niet par un avis défavorable et demande, «eu égard à la sensibilité du dossier», de reprendre la procédure à travers un appel d'offres restreint en procédure d'urgence en plus d'un allotissement à prévoir dans le dossier d'appel d'offres. Un scénario que n’entend pas jouer le ministère de l’Elevage qui, en portant le litige devant l’Armp, souligne que la reprise du processus, même en procédure d'urgence, risque d'être prolongée au-delà des délais fixés pour l'approvisionnement des régions à quelques mois de la Tabaski 2015, afin de soulager le cheptel, avec la quasi absence du tapis herbacé.
…3,2 milliards
En examinant le dossier litigieux, le Crd de l’Armp a autorisé le ministère de l’Elevage à poursuivre la conclusion des marchés en question afin de garantir l'efficacité de l'action publique pour le bien du cheptel et des éleveurs. Le Crd considère, en effet, que le déficit de tapis herbacé est indéniable en ce sens qu'il est attesté par l'indemnisation acceptée par la Mutuelle panafricaine des risques (Arc) et qu'une telle situation, à ce moment de l'année, en l'absence de mesures promptes est préjudiciable au cheptel et aux éleveurs. Le Crd estime aussi qu’il ne revient pas à ces derniers de faire les frais de manquements imputables à l'administration d'autant plus que la survie du bétail impacte positivement l'économie nationale. Mieux, le Crd souligne que le prix retenu pour la conclusion des marchés a été déterminé de manière concurrentielle et les fournisseurs ont été évalués techniquement.
Afrique du Sud
La vague de violence xénophobe qui s’est abattue sur Durban en Afrique du Sud et qui se répand petit à petit dans le reste du pays depuis que le roi Godwill Zwelithini a fait sa sinistre sortie contre les migrants africains, a touché un Sunugaalien. Un de nos compatriotes du nom de Mamour Sarr a été attaqué et blessé dans son lieu de travail, rapporte la Rfm qui a filé l’info et qui a câblé l’ambassadeur du Sunugaal en Afrique du Sud. Selon Son Excellence Momar Diop, avant-hier, la communauté sunugaalienne de Durban s’était réunie pour prendre la décision que chacun de ses membres reste chez lui le lendemain et n’aille pas travailler. Mais explique-t-il, Mamour Sarr qui n’avait pas assisté à la réunion et donc n’avait pas connaissance du mot d’ordre est allé travailler, s’exposant ainsi. Des assaillants l’ont trouvé dans sa boutique qui a été vandalisée et lui agressé. Seulement l’Ambassadeur a tenu à rassurer que son état de santé va bien et qu’il a juste été opéré du genou. L’ambassadeur finit par souligner qu’en l’état actuel, aucune action de rapatriement n’est prévue. Il explique cependant qu’un plan d’évacuation a été validé au cas où il y aurait nécessité.
Le roi zoulou nie et…
Restons en Afrique du Sud pour dire que le roi Godwill Zwelithini nie avoir tenu les propos qu’on lui a prêtés et qui ont mis le feu aux poudres. Hier lundi lors d’un rassemblement dans un stade de Durban, le roi Zwelithini qui a jugé «honteuses» les attaques contre les étrangers en Afrique du Sud estimant que cela veut dire que «le pays n'a pas appris de son passé», a nié toute responsabilité en se défaussant sur la traduction de ses propos. Le roi zoulou qui trône sur 12 millions de sujets est accusé d'avoir encouragé ces violences en déclarant dans un discours, le 20 mars dernier à Pongola, que les étrangers devaient quitter l'Afrique du Sud, en les comparant à des «poux» et des «tiques». Lui réplique pour dire : «Les gens qui m'écoutaient à Pongolo comprennent bien le zoulou. Mais le pays n'a entendu qu'une partie de mon discours. On a donné au public une version déformée et mal interprétée de mon discours qui était destiné à la police, appelant à une meilleure application de la loi».
… Appelle au calme
Il embraie pour démentir avoir ordonné les attaques. «Si j'avais vraiment dit cela, le pays serait à feu et à sang. Si j'avais lancé la guerre dans ce pays, il serait déjà en cendre ! Cette violence est destinée à diviser les Africains et à nous dresser les uns contre les autres. Protégeons nos frères et sœurs africains. Nous devons nous assurer que les étrangers ne seront plus attaqués. Nous devons faire cesser ces actes ignobles. Cette violence envers nos frères et sœurs est une honte.». Quoi qu’il en soit après ses précisions, le calme était revenu en Afrique du Sud. Le calme semblait revenu lundi dans la nation arc-en-ciel, notamment dans les agglomérations de Durban et de Johannesburg, particulièrement touchées. Les violences xénophobes qui ont touché les villes de Durban et Johannesburg ont fait sept morts et quelque 5 000 déplacés. Ce sont les pires depuis 2008, quand au moins 67 étrangers avaient trouvé la mort.
Diouf Sarr
Le problème de la compagnie aérienne Sunugaal Airlines ne laisse pas indifférent le ministre du Tourisme et des Transports aériens. Venu présider, hier, la cérémonie de signature du contrat de performance pour le projet de la station de Sarène, Abdoulaye Diouf Sarr a précisé que «(Sunugaal) Airlines n’est pas une entreprise d’Etat, mais une société qui gère des intérêts nationaux. Et l’Etat ne doit aucun salaire à ces agents contrairement à ce que les gens pensent. D’ailleurs l’Etat va s’impliquer pour voir comment redresser la société, car elle préoccupe l’Etat», a-t-il dit indiquant qu’un nettoiement de la boîte en interne est en train d’être finalisé. Selon lui, l’Etat s’engage avec la Direction de Sunugaal Airlines à l’aider de sortir de cette situation avant que le plan de relance et de restructuration ne soit mis en œuvre pour enfin disposer d’une compagnie aérienne nationale digne de ce nom. Concernant les menaces terroristes, le ministre informe qu’un forum va se tenir la semaine prochaine afin d’informer sur les mesures à prendre contre ce phénomène.
Talibés et…
A l’instar des autres régions du pays, la capitale du Rail a célébré aussi la journée nationale du «talibé». Hier, la journée du 20 avril a été décrétée par la Fédération Kadjoor Janken journée sans mendicité. Les 500 bouts de bois de Dieu qui avaient comme habitude de se livrer à la mendicité ont observé un congé de 24 heures avant de renouer avec la sébile. Visage rayonnant de joie, sourire innocent aux lèvres, tous vêtus de tee-shirts blancs à l’effigie de la Fédération Kadjoor Janken les «talibés» religieusement installés sur des sièges ont écouté les discours même s’ils ne comprenaient pratiquement pas ce qui se disait dans la salle. Dans son discours Alioune Sarr manager de la Fédération a trouvé cette journée d’une importance capitale. Visez la suite…
…Mendicité
D’après lui, elle permet à la Fédération de poser le débat en discutant avec les «Serigne daara» (maîtres coraniques) de la prise en compte des préoccupations des «talibés». «Il ne sert à rien d’organiser des plateaux de discussions et d’échanges sans l’implications des acteurs», souligne-t-il. Quand à la dynamique «talibé» et mendicité, Alioune Sarr demande bonnement sa cassure. Pour lui, il est possible d’être un talibé sans se livrer à la mendicité. D’ailleurs l’exemple patent qu’a donné le manager est celui du Daara moderne mis en place à Mékhé Village par sa Fédération. Dans ce Daara, les enfants apprennent le Coran et se livrent à d’autres activités comme le jardinage et l’élevage. «Aujourd’hui ces ‘talibés’ se prennent en charge ne serait-ce que partiellement», clame-t-il fièrement.
L’Ue prend…
Alors que les naufrages se multiplient en mer Méditerranée en plus de l'afflux de clandestins dans le sud de l’Italie, les Vingt-Huit ont esquissé des propositions à Luxembourg pour faire face au phénomène, rapporte Reuters. Dans le plan élaboré ce lundi à Luxembourg par les ministres des Affaires étrangères de l’Ue pour faire face à l'immigration clandestine, il y a d’abord les mesures préventives appuyées sur le renseignement. Les agences Europol et Eurojust, les policiers et les magistrats, ainsi que des attachés de migration à nommer auprès des délégations diplomatiques de l’UE dans les pays d’origine et de transit, auront à tenir à jour la liste des modes opératoires, des responsables supposés et des complicités et accointances des filières de passeurs.
…Des mesures
Il y a ensuite une offensive diplomatique auprès des pays de transit, en particulier ceux qui sont limitrophes de la Libye, principal embarcadère vers l’Europe, pour qu’ils contribuent à contenir les vagues de candidats à l’exil. Puis il y a le doublement des moyens financiers et en navires à disposition des opérations Triton et Poséidon, menées par Frontex, l’agence européenne de sécurité des frontières extérieures de l’Ue. Ces navires pourront intervenir partout dans les eaux internationales. Lors d’un sauvetage en mer comme lors d’un arraisonnement d’une embarcation servant aux passeurs, le bateau sera saisi et détruit. A l’arrivée à terre des migrants sauvés et interceptés, dont les empreintes digitales seront prises systématiquement, un tri sera fait pour identifier ceux qui peuvent prétendre au statut de réfugié des Nations unies. Ces propositions seront étudiées lors d'un sommet extraordinaire de l'Ue ce jeudi.
Installation du…
C’est après-demain jeudi 23 avril que seront installés, dans la grande salle d’audience du Palais de Justice Lat Dior, les juges en charge du procès de l’ancien prési tchadien Hissen Habré. C’est le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba, qui va présider la cérémonie qui verra la prise officielle de fonction du Burkinabé Gberdao Gustave Kam, ancien juge au Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir). «Le président de la Chambre africaine extraordinaire d’Assises a été choisi suite à un appel d’offres internationales, lancé à tous les Etats membres de l’Union africaine, excepté le Sunugaal et le Tchad en conformité avec les termes de l’Accord entre l’Union africaine et le Sunugaal», rappelle le communiqué du ministère de la Justice.
…Juge de Habré
Ensuite, poursuit le document, «les critères affectés chacun d’un coefficient ont été les suivants : les formations et diplômes, l’expérience professionnelle en matière de justice pénale nationale, mais aussi de justice pénale internationale, les langues et la maîtrise de l’informatique». Donc, «remplissant les conditions requises et ayant le meilleur profil parmi les postulants, le Burkinabé Gberdao Gustave Kam, ancien juge au Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir), a été retenu pour assurer la présidence de la Chambre africaine extraordinaire d’Assises devant juger l’ancien président Hissène Habré», souligne le ministère sunugaalien de la Justice qui en parle comme un «événement historique car, c’est la première fois qu’un ancien chef d’Etat africain est jugé en terre africaine au lieu d’être livré à une justice hors de notre continent». Pour la Chancellerie, «le (Sunugaal) a décidé de défendre, sous ce rapport, l’honneur de l’Afrique».