L’HISTOIRE D’UN EX PRISONNIER QUI RACONTE SA TRAHISON
MAMADOU SAMB, «LE FAUX AGENT DE LA DIC», LE VENDEUR DE PORTABLES, SA CONCUBINE ET SES RELATIONS AVEC KARIM WADE

Mamadou Samb a été arrêté par la gendarmerie de la zone franche industrielle pour usurpation de fonction et escroquerie portant sur 223 mille francs au préjudice de Ndiaga Sèye, vendeur de téléphones portables. Libéré prés d’un mois après, il livre sa version des faits au quotidien Grand Place qui avait relayé l’information. Sa part de vérité tourne autour de sa concubine, de ce jeune qu’il voulait aider à immigrer et évoque ses relations avec Karim Wade en prison.
Sa vie a basculé pour atterrir à la prison de Rebeuss le 26 mars dernier. Mamadou Samb est tombé dans les filets des gendarmes de la zone franche industrielle, alertés par «son ami» Ndiaga Sèye alors qu’il l’attendait pour le conduire chez un médecin.
Grande a été sa surprise lorsqu’il fut accusé par ce dernier d’usurpation de fonction en se déclarant auprès de lui «agent de la Dic» et d’escroquerie au visa portant sur 223.000 francs. Des accusations qu’il a niées jusqu’à sa libération avec sursis.
Dans les locaux de la rédaction de Grand Place, il continue à clamer son innocence. Mamadou Samb dit être tombé dans un piège. «C’est un complot qui est fomenté par ma concubine Awa et Ndiaga Sèye, leur seul objectif c’était de m’envoyer en prison», dira-t-il.
Toute sa relation avec Ndiaga et Awa qui a fini par être la tragédie de sa vie a commencé la veille de la fête de la tabaski 2014, lorsqu’il acheta une puce Expresso chez ce dernier. Ce jour où il a conduit Awa dans sa voiture.
Ndiaga, qui l’avait trompé dans une opération de vente de puce en lui faisant croire qu’il y’avait 100.000 frs de crédit, alors qu’il en était rien, finit par devenir son ami, voir même un fils pour lui. Awa, qu’il avait connu alors qu’elle était dans une situation désespérante, devient sa concubine.
C’est dans cette relation de confiance que Ndiaga, vendeur de téléphones portables, confie son argent à Mamadou Samb à qui il versait à plusieurs reprises des sommes jusqu’à hauteur de 200.000 frs sans compter les 2 portables qu’il lui avait donné pour ses enfants et les cartes de crédit. Le tout est évalué, selon Samb, à 220.000 frs.
Quant à Ndiaga, qui a émis son souhait d’immigrer, il lui promet de le mettre en relation avec une connaissance au cas où ce dernier reviendrait au Sénégal. Entre temps, notre interlocuteur, vivait avec sa concubine Awa qui l’avait obligé à se présenter aux yeux de tout le monde comme son mari.
Mais, las de cette situation, sans compter les démêlés qu’elle lui avait causé avec son mari qui venait de sortir de prison et ses fils, Mamadou Samb explique avoir demandé à Awa de quitter sa chambre et de retourner chez sa mère. Ce que cette dernière avait toujours refusé jusqu’au jour où il fut en prison.
Et c’est en prison qu’il apprit, lorsqu’il emprunta à Awa son téléphone que cette dernière communiquait régulièrement avec le frère de Ndiaga Sèye et qu’ils se voyaient. C’est ainsi qu’il soupçonna que cette femme avait une relation avec ce dernier et tous les trois ont comploté pour le mettre en prison. Il explique:
«C’est d’ailleurs le premier jour de ma prison que ma concubine Awa a décidé de sortir de ma chambre et elle est venue me l’annoncer». Ndiaga Sèye, et Awa continuaient à se voir alors qu’il était en prison. «C’est Awa qui a dit à ma fille qu’il a vu Ndiaga et qu’il ne me réclame plus de l’argent, il m’a tout pardonné», poursuit-il.