LE BUDGET POUR LA PERIODE 2015-2017 ESTIME A PLUS DE 3,9 MILLIARDS
RAPPORT DU PLAN D’ACTIONS DU PACTE NATIONAL DE STABILITE SOCIALE

Une enveloppe de plus de 3,9 milliards de francs Cfa sera mobilisée sur les trois ans pour porter le plan d’actions du Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique (Pnssee).
Le chef de l’Etat a présidé, hier, un Conseil présidentiel axé sur la première conférence sociale tenue les 14 et 15 avril 2014 et qui avait été marquée par la signature d’un Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique (Pnssee). Et c’est justement ce Pnssee qui était l’objet de la réunion de ce mardi, au Palais.
Et à cette occasion, le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, a présenté au chef de l’Etat le rapport du Pnsseen, devant les partenaires sociaux, tels que les syndicats et le patronat mais également les Partenaires techniques et financiers (Ptf).
Satisfait par rapport à l’intérêt de procéder à la validation de ce document, Mansour Sy a aussi noté que la mise en ouvre du Pacte requiert la mobilisation d’importantes ressources budgétaires. Des besoins qui, selon lui, aujourd’hui, sont estimés comme prioritaires par l’ensemble des acteurs. Le financement en question s’élève, pour 2015-2017, à une enveloppe de plus de 3,9 milliards de francs Cfa. Les besoins en question étant répartis comme suit : pour l’année 2015, un montant de 1.101.500.000 francs ; pour l’année 2016, une somme de 1.606.500.000 francs Cfa ; et pour 2017, une enveloppe de 1.203.000.000 francs.
«Ces moyens permettront de prendre en charge les programmes de formation permanente et continue au profit des acteurs. C’est aussi pour renforcer les moyens techniques d’intervention, ainsi que les besoins logistiques de l’administration du travail et des instances de dialogue du travail», a déclaré le ministre Mansour Sy, d’après qui, le plan d’actions comprend 15 mesures prenant leurs sources dans les objectifs stratégiques du pacte signé, décliné en activités et adossé à des modalités précises de mise en œuvre.
«Ces mesures visent principalement la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel adapté aux besoins identifiés comme prioritaires dans les politiques publiques par les partenaires sociaux, ainsi que le renforcement des moyens d’intervention des acteurs», a-t-il fait savoir, soulignant que ce pacte a aussi pour objectif de contribuer à l’instauration et à la consolidation du climat social apaisé propice à l’émergence. «Cela sera assorti d’engagements des partenaires au respect d’une trêve de 5 ans après son adoption», a noté le ministre.
Le président de la République, satisfait du travail, exige néanmoins du ministre en charge du Travail de mener des concertations approfondies avec les partenaires sociaux, compte tenu de leur impacts sociaux. Macky Sall de demander ainsi à tous les membres du gouvernement ainsi qu’aux employés de promouvoir la culture d’entreprise, la productivité, la compétitivité.
«Veiller en outre à l’accroissement de la commande publique attribuée aux entreprises nationales», a-t-il insisté en exigeant que sur les 15 mesures à mener, dans les concertations préalables, que le consensus soit privilégié et que l’arrêté fixant un seuil de représentativité syndicale dans le cadre du dialogue soit pris.