LE SENEGAL FAIT UN TAUX DE RECOUVREMENT DE 10,9% EN 2014 AVEC UN BUDGET DE 1,2 MILLIARD
REVUE ANNUELLE CONJOINTE DU PNDS

La Direction générale de l’action sociale a tenu, hier, sa Revue annuelle conjointe (Cra) du Programme national de développement sanitaire et social (Pnds). Cette revue a pour objet de diagnostiquer le système sanitaire et social du Sénégal. Pour l’année 2014, des avancées significatives ont été enregistrées, grâce surtout à un taux de recouvrement de 10,9% pour un budget de plus d’un milliard de francs Cfa en 2014.
La Revue annuelle conjointe (Cra) du Programme national de développement sanitaire et social (Pnds) a été présentée, hier, par la Direction générale de l’action sociale du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Elle fait ressortir un taux de recouvrement de 10,9% en 2014 pour un budget de l’ordre de 1,2 milliard de francs Cfa.
L’éditrice de la revue, Mme Faty Wade, lors de sa présentation, a renseigné qu’un travail remarquable a été effectué grâce aux 142 agents de la Direction générale et des services déconcentrés. Se réjouissant de ces avancées notoires, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Mme Awa Marie Coll Seck, a estimé que «des efforts ont été faits dans le cadre de la santé de la mère et de l’enfance, mais aussi de la survie de l’enfant». Selon elle, le Sénégal est dans la bonne tendance pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd)».
Mortalité maternelle et infantile et maladies non transmissibles : les défis à relever
Cependant, le ministre a renseigné qu’il y a beaucoup problèmes concernant la mortalité maternelle. «On note des décès de mères qui donnent la vie, ce qui est lié à des facteurs déterminants, sociaux, culturels, financiers, entre autres. Beaucoup de femmes tardent pour se faire consulter. Le nombre de consultations reste encore très faible», a-t-elle dit, notamment que «60% des mères accouchent avec un personnel non qualifié. Elles le font souvent avec des matrones, ce qui élève le nombre de décès. Pour les ressources humaines aussi on a un problème, car il faut beaucoup de gynécologues».
«Mais avec la décision du président de la République de recruter 1.000 agents en 2014. Et pour 2015, il y aura aussi 1.000 agents pour améliorer la mortalité maternelle et infantile et lutter contre les maladies. Il y a des résultats satisfaisants et des efforts vont vers l’élimination du problème des maladies non transmissibles, les pathologies nombreuses et importantes comme le diabète, l’hypertension. Il faut des moyens et nous avons parlé aussi de la gouvernance sanitaire. Il y a une concertation permanente et efficace dans nos actions», s’est-elle réjouie.
Revenant sur les avancées enregistrées l’année dernière, elle a indiqué que «le renforcement du système de santé, avec de nouvelles structures sanitaires, la carte sanitaire est en train d’être élaborée pour être aux normes en matières d’infrastructures, d’ambulances». Voulant persévérer sur cette lancée, elle a plaidé pour que «le programme soit le programme de tout le monde. Je me base sur les chiffres de cette évaluation au plan de la santé pour dire qu’il y a des améliorations, qu’il y a des défis à relever».
Concernant l’action sociale, elle a souligné que «c’est une longue histoire. Ce que nous avons eu comme acquis, c’est de ramener au ministère de la Santé ce volet et on a essayé de faire notre travail en attendant de regrouper tous les programmes nationaux de l’action sociale pour plus de cohérence. Le plan stratégique a pris en charge tout ceci par l’identification des indigents».