L'ONAS RODE DEVANT LES PORTES DES ÉCURIES ET DOMICILES DES LUTTEURS
DÉMARRAGE DES CONTRÔLES ANTIDOPAGES INOPINÉS DANS L'ARÈNE

Les contrôles inopinés prévus dans l'arène, c'est pour bientôt. L'Onas a même demandé au Cng de plaider pour un bon accueil de ses équipes qui vont descendre dans les écuries et aux domiciles des lutteurs.
Cela fait plus presqu'un an que l'Organisation nationale antidopage du Sénégal (Onas) a prévenu les différentes fédérations et groupements sportifs qu'elle va effectuer des contrôles inopinés.
Maintenant, la structure dirigée par Pr Fallou Cissé est déterminée à barrer la route aux lutteurs tentés par la consommation de substances dopantes. En effet, dans une correspondance adressée au Comité national de gestion (Cng) de lutte, elle a annoncé le démarrage des contrôles. Lors de sa réunion hebdomadaire de lundi dernier, le Cng aussi déterminé à combattre les "ennemis du sport" a, conformément au souhait des camarades de Fallou Cissé, accepté d'en informer les écuries et écoles de lutte à qui il est demandé de "réserver le meilleur accueil aux équipes de contrôleurs antidopage".
Se félicitant de cette initiative, le Cng tient à préciser qu'il est "soumis à la même règle que toutes les autres associations sportives". "C'e n'est pas nous qui effectuons les contrôles. Mais c'est bien l'organisation qui a écrit pour dire qu'ils ont établi leur programme. Les lutteurs sont réputés propres jusqu'à preuve du contraire. Mais il nous appartient de les alerter qu'il y aura des contrôleurs qui vont leur rendre visite, à tout moment, aux lieux d'entraînement ou à leur domicile", clarifie Thierno Kâ, le vice-président du Cng chargé de la frappe.
M. Kâ qui est, par ailleurs, le chargé de communication de l'instance avise que : "les lutteurs doivent laisser leur adresse, s'ils sont à l'étranger. Car, l'Ama (Agence mondiale antidopage) étant une structure internationale, tous ses démembrements nationaux sont habilités à contrôler tout athlète installé dans le territoire de leur compétence".
Bataille pour un laboratoire à Dakar
Et de rappeler : "Le lutteur qui refuse de se faire contrôler, à deux reprises, est supposé s'être dopé et est sanctionné automatiquement".
Bon nombre de Sénégalais se demandent pourquoi l'Onas prend autant de temps pour contrôler les sportifs nationaux. A cette question, un membre de la structure répond :
"En principe, après chaque combat de ténors, le test antidopage devait être organisé. Mais les réalités nationales font qu'on évite de s'attirer les foudres des gens qui ne comprennent pas l'organisation des contrôles. Il s'y ajoute aussi qu'il faut des moyens pour faire face aux exigences des opérations. Car, chaque test coûte au moins 300 000 Cfa à l'Onas".
Il faut dire que les prélèvements d'urine effectués auprès des athlètes sont acheminés, par Dhl, aux laboratoires de l'Afrique du Sud, de la France et de la Suisse. Le second laboratoire africain basé en Tunisie étant fermé. D'ailleurs, après cette fermeture, le Sénégal et la Côte d'Ivoire se battent pour avoir un laboratoire.
"Notre travail sera plus efficace, si le Sénégal dispose d'un laboratoire. Nous voulons aider les éducateurs sportifs à lutter contre ce fléau qui gangrène le milieu en ce sens qu'il constitue un danger pour la performance de l'athlète", plaide notre interlocuteur.