BAMBEY EN HAUT DE TABLEAU, UGB EN CHUTE LIBRE, ZIGUINCHOR AU BAS DE L’ECHELLE
EVALUATION DES CONTRATS DE PERFORMANCES DANS LES UNIVERSITES

Faisant le point, hier, sur les contrats de performances des universités du Sénégal, le ministre de l’Enseignement supérieur a fait ressortir que Bambey tient le haut du pavé en termes de résultats satisfaisants. Cela, au moment où l’université de Saint-Louis est en chute libre, au même titre que celle de Dakar. Quant à l’université de Ziguinchor, elle est au bas de l’échelle.
Les dégâts suscités par les multiples constations, enregistrées ces derniers temps dans les universités publiques, risquent d’affaiblir encore le système. Du moins si on se fie au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Mary Teuw Niane a, en effet, saisi l’occasion d’une signature de convention avec l’Institut de recherche pour le développement (Ird), pour édifier le public sur les contrats de performances.
«Les contrats de performances sont accompagnés d’une subvention. Alors, lorsqu’une université n’est pas performante sa subvention peut être réduite sensiblement, jusqu’à même être annulée. Et là, c’est un manque à gagner», prévient le ministre qui explique que «les contrats de performance, c’est la notation des universités. Et les cinq contrats de performance ont été notées comme suit : Hautement satisfaisante sur l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb), satisfaisantes sur l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’Université de Thiès et l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz). Et moyennement satisfaisante sur l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) ».
Toutefois, Mary Teuw Niane souligne que parmi celles qui étaient hautement satisfaisantes, c'est l’Université de Saint-Louis qui a le plus régressé. «Cela, dit-il, parce qu’il y a eu beaucoup de grèves et des étudiants, et des enseignants. Et ça a impacté un certain nombre d’indicateurs qu’on examine de manière approfondie. Aussi, nous nous rendons compte que l’université qui a le plus faible taux de réussite, c’est l’Université Assane Seck de Ziguinchor».
Le ministre de l’Enseignement supérieur confie que cette situation est liée à la démultiplication des grèves à Ziguinchor. «L’année dernière, lorsque tout le monde a arrêté la grève, ils ont continué et c’est plus d’un mois de grèves sans raison. Cela a eu un impact sur le taux de réussite entraînant le renvoi de beaucoup d’étudiants. Car beaucoup étaient en situation de dérogation», renseigne-t-il.
Déplorant cette situation, le ministre prévient que «cette année encore, on risque d’arriver à une situation pire, si ce qui est en train de se faire là- bas ne s’arrête pas. Et c’est les étudiants qui sont victimes de cela. Car quand ils sont dérogatoires, ils vont payer les pots cassés. S’ils continuent dans la grève, c’est qu’ils se trompent de perspectives».