ACTE CONTRE-NATURE, PÉDOPHILIE ET PROFANATION
Cimetière de Soumbédioune

Agé de 14 ans, A. Dia risque de garder à jamais les séquelles de la nuit d'enfer que lui a fait passer un vendeur d'objets d'art. Ce dernier a, en effet, entraîné le garçon jusque dans le cimetière de Soumbédioune pour abuser de lui. L'enfant, qui s'est retrouvé avec des blessures à l'anus, a été confié au centre Guindi, puisque les recherches entreprises pour retrouver ses parents ont été vaines.
Que peut bien faire un garçon de 14 ans dans la rue, à 4 heures du matin, et avec tous les risques que cela comporte ? En tout cas, A. Dia en a subi les conséquences, lui qui est tombé sur un pervers qui n'a pas hésité à abuser de lui et de surcroît dans un cimetière. Un double traumatisme pour cet enfant, dont les parents sont toujours introuvables.
Les faits ont eu lieu le 11 décembre dernier. Cette nuit-là, les éléments du commissariat de la Médina en patrouille dans leur secteur de compétence, ont interpellé vers les coups de 5 heures du matin, un jeune garçon errant aux environs de la plage de Soumbédioune. A. Dia puisque c'est de lui qu'il s'agit, leur indiquera qu'un individu venait d'abuser de lui en l'entraînant dans le cimetière de Soumbédioune. Interrogé brièvement, le garçon de 14 ans expliquera aux limiers que ce dernier, après lui avoir ôté son pantalon, avait mis du lubrifiant sur son anus pour le pénétrer.
Tout de suite, les limiers lui ont demandé de faire une description détaillée de son présumé violeur en lui demandant au passage de leur indiquer la direction qu'a prise ce dernier. Il aura fallu quelques minutes seulement pour mettre la main sur le mis en cause qui, en réalité, est un vendeur d'objets d'art au village artisanal de Soumbédioune. Retrouvé couché dans une cantine, il a été tout de suite interpellé après avoir été formellement identifié par la victime comme celui qui avait abusé de lui, quelques minutes avant. Par la suite, une réquisition a été adressée au médecin chef de l'hôpital Abass Ndao, afin d'examiner le jeune garçon. Le certificat médical qui lui a été délivré à cet effet, a conclu à une «fissure de la marge anale à 12 heures en position gémipectorale». Des blessures qui lui ont causé une incapacité temporaire de 15 jours, sous réserve d’éventuelles complications.
Il étrangle le garçon avec ses deux mains pour l'empêcher de crier
Plus tard, au cours de son audition, le jeune garçon, revenant sur le film de sa mésaventure, a expliqué aux enquêteurs que son bourreau l'a trouvé en train de dormir sur la plage de Soumbédioune, où il attendait l'arrivée des pirogues. C'est là, dit-il, que l'a trouvé P. A. Guèye, pour le sommer de le suivre. Il l'entraînera ainsi jusqu'au cimetière où il étalera un morceau de tissu par terre pour lui demander de se coucher. Et face au refus du garçon, le pervers, l'a mis à dos contre lui avant d'ôter son pantalon.
Ayant eu des difficultés pour assouvir sa libido, il a mis un lubrifiant dans l'anus du jeune garçon avant de le pénétrer de force. Le jeune homme de préciser que pour l'empêcher de crier dans ses moments de douleur, le pervers a serré son cou avec ses deux mains. Et une fois sa sale besogne accomplie, il a remis à sa victime la somme de 500 francs Cfa.
Des accusations qui ont été niées en bloc par le mis en cause qui déclare avoir vu le jeune garçon, une seule fois, lorsqu'il est venu le supplier, un jour, pour passer la nuit dans sa cantine. Et face aux multiples questions des enquêteurs, il a indiqué que s'il avait étranglé le garçon comme il le dit, il serait mort.
Précisons à cet effet que jusqu'à la clôture de l'enquête, les parents de la victime n'ont pas été retrouvés. Ce, malgré les investigations effectués dans le secteur pour les identifier.