PARITÉ : LES RETOMBÉES BÉNÉFICIERONT AUX GÉNÉRATIONS FUTURES

Dakar, 13 mai (APS) - Les retombées de la parité instituée au Sénégal en 2010 vont bénéficier aux générations futures, a estimé vendredi Marie Delphine Ndiaye, ancienne présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS).
‘’Je ne déchante pas et ne me décourage pas, car il est certain que la parité, c’est pour les prochaines générations’’, a-t-elle confié dans un entretien exclusif avec l’APS.
Même si l’application de la loi sur la parité est encore très limitée au moment de l’installation des commissions et des bureaux au sein des instances électives et semi-électives, Marie Delphine Ndiaye n’en est pas pour autant pessimiste. Elle reconnaît plutôt qu’un grand pas a été franchi.
A la veille de la date anniversaire du vote de la loi, intervenu le 14 mai 2010, la juriste reste convaincue que les changements de mentalité sont précédés et accompagnés de volonté politique forte et affichée.
‘’Il y a un recul au niveau du Conseil économique, social et environnemental. On était à 42 membres, ce qui était une grande avancée, mais on a enregistré un bon en arrière, du fait d’une mauvaise compréhension et interprétation de la loi’’, a-t-elle analysé.
La juriste recommande un élargissement au sens de la loi qui, dans son décret d’application (2011), cite nommément les commissions et bureaux des collectivités locales, de l’Assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnemental (CESE) où la parité s’applique de fait.
‘’Lors des dernières locales, la loi a été violée, et malgré la décision rendue par la Cour suprême en faveur des requérantes, aucune commune n’a repris l’élection des bureaux et des commissions hors la loi’’, s’est-elle désolée.
Elle en appelle à plus de dialogue et de concertation, mais surtout à une meilleure interprétation de la loi par les autorités.