LES BREVES DE SUD QUOTIDIEN DE CE JEUDI

LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE 2016 # INVESTISSEMENTS : Ba réévalue les dépenses et «blanchit» les députés
Interpellé par le député Abdou Mbow sur le débat autour du non paiement des impôts par les députés, le Ministre de l’économie, des finances et du plan, Amadou Ba précise : «les députés ne nous doivent pas des impôts. Le député subit une retenue à la source comme nous fonctionnaires. Si le député nous doit, cela signifie que tous les fonctionnaires doivent. Maintenant, si le député a d’autres activités qui exigent qu’il fasse une déclaration, il va devoir des impôts au titre de ses activités. Donc l’idée selon laquelle les députés doivent des impôts n’a pas de sens. Les députés ne peuvent pas devoir des impôts en tant que député».
HOMMAGE A PAUL NEGEM – PAR VIEUX SAVANE : « Un héros de l’ombre s’en est allé »
Paul Negem est mort le 16 juin 2016, suite à une longue maladie contre laquelle il a mené un combat sans concession, luttant avec calme et détermination. Stoïque, il l’aura été tout au long, avec une lucidité arrimée à une combativité qui forçait le respect puisqu'il s'agissait de se battre jusqu'à la survenue de l'inéluctable, quelques mois après avoir fêté ses 80 ans. Mordant à pleines dents cette pomme de vie qui ne l'aura ni ménagé ni épargné, il aura fait montre d'une grande résilience. Mais toujours avec une sérénité qui forçait le respect.
KARIM, KATUMBI, BONGO… FANTOMES DE LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE : Y a-t-il des noms au dessus ou au dessous de tout ?
un nom ou simplement l’appartenance à un clan honni ou adulé donne-t-il ou vous prive-t-il de tous les droits ? en afrique oui ! Lumumba, cela ne veut plus dire beaucoup de choses pour certains Congolais, Kabila si. Dans ce même pays, s’appeler Katumbi, fut-on nommé Moise, ne vous donne plus aucun droit dès que vous vous êtes mis à contre-courant du pouvoir de Joseph. Faîtes le tour du continent que les exemples ne manqueront pas de s’étaler devant vous depuis Faure (Eyadema de son nom), à aly (Bongo de par sa descendance), la liste se construit. et avec une cuillère d’or ou de diamant dans la bouche, on naît « fils de »… et, sur cette même liste qui commence à s’allonger, le Sénégal ne fait plus exception depuis que le Président Wade a agité le nom de son fils pour lui succéder à la tête de son parti, le Pds et du pays. ainsi, selon qu’on se nomme Ali, Pasqualine ou Karim, le fait d’être descendant du clan semble donner tous les droits et fait de certains, des rois avant l’heure. Fantômes de la démocratie, tous semblent être pris subitement de dérive monarchique à la tête des pays. Mais ne se trompent-ils pas de monde ?
LIBRE PROPOS - ABDOULAYE THIAM : Encore des actes déconsolidant
Dites désormais «7 Sages». Les membres du Conseil constitutionnel viennent de passer de cinq à sept, avec l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi, mardi 28 juin. A priori, c’est bonne une chose pour cette juridiction. Surtout qu’avec l’exception d’inconstitutionnalité où désormais, tout procès pendant devant la cour d’Appel peut déboucher sur la question d’inconstitutionnalité. Autrement dit, les parties en conflit devant la cour d’Appel, peuvent demander l’examen de la constitutionnalité devant le Conseil constitutionnel. Toutefois, on est au regret de constater que nos dirigeants n’aient pas voulu aller plus loin dans la réforme afin de libérer notre justice du poids du pouvoir exécutif, en cassant le monopole du Chef de l’Etat qui favorise l’hyper-présidentialisme.
MOMAR SEYNI NDIAYEANALYSTE POLITIQUE SUR LA GRACE PRESIDENTIELLE : « Karim WADE est passé de victime à coupable »
Du Qatar où il se trouve, Karim Wade, élargi de prison par grâce présidentielle, tisse sa toile et semble chercher un positionnement dans la sphère politique de l’opposition. Quid de ses chances pour s’imposer comme personnalité de premier plan dans l’échiquier politique ? De l’avis du journaliste formateur, Momar Seyni Ndiaye, le fils de l’ancien chef de l’Etat doit de se défaire d’abord de 4 contraintes majeures, pour prétendre à une place confortable sous le soleil de l’opposition. Dans cette entretien accordé à Sud Quotidien, l’analyste politique a décortiqué les appels émises par Karim Wade à certains leaders de l’opposition, non sans révéler les tares du patron de Rewmi, Idrissa Seck, qui se positionne à tort ou à raison comme leader de l’opposition.