PRES DE 30.000 ELEVES EN VOIE DE REHABILITATION
KAOLACK - INSCRIPTION DES JEUNES A L’ETAT CIVIL POUR CETTE ANNEE
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Les 30.000 élèves et jeunes écoliers que la Direction des examens et concours a enregistrés, lors de ses dernières études de mai 2016 comme déficitaires en pièces d’Etat civil, seront sans doute réhabilités au cours de l’année académique à venir. Un programme sera relativement ouvert dès la prochaine rentrée des classes dans toutes les circonscriptions du pays pour mettre fin à l’existence dans les établissements d’élèves ne pouvant pas faire leur examen, faute de pièces d’Etat civil. La révélation a été faite par la directrice de l’Agence nationale de l’Etat civil, Dieh Mandiaye Bâ qui présidait hier, lundi, à Kaolack l’ouverture officielle d’un atelier de renforcement de capacités destiné à une centaine d’officiers et agents de l’Etat civil issus de la région de Kaolack.
D’ailleurs, pour la seule région de Kaolack, ce déficit en pièces d’Etat civil sera sous peu une vieille histoire pour les 3000 jeunes qui en souffraient depuis quelques années. La directrice de l’Agence nationale de l’Etat civil a ainsi annoncé la mise en concours d’un budget de 60 millions de francs, cofinancé par l’Union européenne (Ue) et l’Unicef, et l’ouverture des audiences foraines partout sur le territoire national pour délivrer à tous les enfants qui n’en disposaient pas de pièces d’Etat civil. Au plan organisationnel, cette enveloppe servira à appuyer les collectivités locales, les agents en activité dans ces opérations, les institutions partenaires qui prendront part à ces opérations, mais également elle aidera à l’achat du matériel qui sera utilisé et à la couverture de l’ensemble des besoins demandés.
Dans le cadre du Projet d’appui à la modernisation de l’Etat civil (Pamec), Kaolack va ainsi abriter durant les trois prochains jours une formation des officiers et agents de l’Etat civil. En effet, débutée hier, lundi, pour se terminer le 28 septembre prochain, cette rencontre qui mobilise une centaine d’agents et d’élus a pour objectif de renforcer les capacités de ces personnes en les dotant des outils nécessaires leur permettant d’assurer pleinement leurs missions. Aussi, les moyens de mieux connaître l’importance de l’Etat civil et l’intérêt qu’il suscite vis-à-vis des populations.
Ainsi, prévu au début pour trois ans (2012/2016) et prorogé par la suite pour une année encore pour épuiser les dernières interventions, ce projet est financé par l’Union Européenne (UE) à hauteur de 5 millions d’euros, l’équivalent d’un peu plus de 3 milliards de Frs. Outre l’aspect de modernisation intégrale de département de l’Etat civil au Sénégal avec tout ce que cela comporte comme intervention, l’objectif visé dans ce projet est aussi de garantir une formation initiale à une population de 700 agents et autorités des services de l’Etat civil sénégalais.
Dans cette démarche, cinq (5) centres répertoriés dans les 14 régions du pays seront informatisés. Le reste des agences sera doté en registres et documents d’archivage, mais sera aussi doté de services d’accueil améliorés, de mobiliers d’arrangement et de système informatisé afin de mieux sécuriser la protection des documents d’archives. La directrice de l’Agence nationale de l’Etat civil a tenu cependant à souligner que dans le programme d’informatisation de l’Etat civil, 300 agents ont été formés sur le territoire, en marge des 600 machines installées dans certaines agences du pays.