UNE FORMATION CERTIFIÉE OFFERTE AUX ENSEIGNANTS DE FATICK ET DE KAOLACK
Amélioration des intrants du système éducatif

Le ministère de l'Education nationale a décidé de certifier la formation de 500 instituteurs adjoints de la région de Fatick et de Kaolack. Cette politique entre dans le cadre de l'amélioration des intrants du système éducatif qui souffre d'absence de qualité chez certains formateurs.
FATICK - Pour pallier les carences des instituteurs adjoints, le ministère de l'Education nationale et l'Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) ont élaboré une formation de 6 modules qui sera certifiée. Elle est destinée à 500 instituteurs adjoints des régions de Kaolack et Fatick et a été lancée, hier. C'était à Fatick, en présence du ministre Serigne Mbaye Thiam.
"Nous avons aujourd'hui une formation diplomante des instituteurs adjoints, mais nous avons cette formation dans l'Ifadem. Et pour que les enseignants soient motivés, nous leur avons indiqué que cette formation qu'ils sont en train de subir, dans le cadre de l'Ifadem, sera valorisée par une certification au même titre que la formation des instituteurs adjoints. Nous avons la formation diplômante continue des enseignants. Et pour que cette formation ait un sens et qu'elle participe à la carrière des enseignants, j'ai demandé à la Dexco (Direction des examens et concours) de prendre un arrêté qui va certifier cette formation, au même niveau que la formation diplômante des instituteurs adjoints", a expliqué le ministre de l'Education nationale.
Serigne Mbaye Thiam est en effet d'avis qu'en renforçant les capacités des enseignants, "on améliore la qualité du système éducatif. Cette initiative est donc alignée à l'axe équité, gouvernance transparente du Paquet". "L'Ifadem vient régler l'épineux problème de la formation des instituteurs", a-t-il souligné, en annonçant qu'il compte élargir cette formation à 1500 instituteurs adjoints en 3 ans, dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine.
Abondant dans le même sens, Papa Youga Dieng, coordonnateur de l'Ifadem/Auf, a déclaré: "La qualité de l'éducation dépend des enseignants. On ne peut pas être en marge de ce qui se passe dans les pays en développement. Et pour cela, il faut maîtriser les nouvelles techniques de l'information et de la communication. Et cela ne nécessite pas des moyens financiers, ni des situations sociales".
En se réjouissant d'une telle opportunité, Ousmane Faye, bénéficiaire et enseignant en service dans une école élémentaire de Fatick, souligne :
"Je pense que c'est une bonne initiative du moment que les exigences du monde actuel font qu'on parle des nouvelles Tics. Je pense que ces tablettes mises à notre disposition nous permettront d'être en phase avec les nouveaux programmes, mais aussi les nouveautés dans le domaine pédagogique. Avec ce programme, nous enseignants, cela va nous permettre de nous capaciter dans le domaine pédagogique au bénéfice de l'enseignant, de l'élève".
"Six modules d'auto-formation ont été élaborés. Le module 1 consiste à bien maîtriser les outils de la langue française pour mieux enseigner le français. Le module 2 vise à développer la compréhension et la production orales en français chez l'élève. Le module 3 porte sur le développement la compréhension et la production écrites en français chez l'élève. Le module 4 c'est de bien utiliser le français et le matériel didactique pour mieux enseigner les mathématiques. Le module 5 est axé sur l'utilisation les concepts adéquats pour conduire une démarche scientifique pour une initiation scientifique et technologique réussie. Et le module 6, c'est pour éduquer au développement durable pour installer un comportement responsable".