Malgré les pertes en vies humaines dans la Méditerranée, le drame des familles éplorées et les nombreux rapatriements de migrants, des Sénégalais continuent, au risque de leurs vies, d’emprunter les voies terrestres ou même défier les flots de la Méditerranée afin d’atteindre les côtes européennes. A titre d’exemples, 1894 Sénégalais ont débarqué en Sicile (Italie) qu’en 2015 parmi lesquels 81 enfants mineurs dont les 75 ne sont pas accompagnés contre 4492 migrants sénégalais en 2014. Ces arrivées cachent mal des dizaines voire centaines de nos compatriotes qui périssent en route dans le naufrage de leur embarcation et emporté par la fin et la soif dans la traversée des 800 Km de désert dans le Sahara créant de véritables drames familiaux au sein des communautés de départ. Même s’il est difficile d’avancer des chiffres à ce niveau, rien qu’en Libye, le nombre de «clandestins» sénégalais mort est estimé entre 75 et 200 personnes.
Quid des perdu de vue et de ceux dont les parents n’ont aucune nouvelle depuis leur départ? Par contre d’autres, face aux énomres difficultés rencontrées à mi-parcours font tout simplement appel à l’Etat pour retourner au Bercail. A ce jour, entre 2013 et 2015, en tout 1600 Sénégalais ont été rapatriés par l’Etat à coût de centaine de millions voir milliard de F Cfa.
SORY KABA DIRECTEUR DES SXTERIEUR : «RIEN QU’EN 2015, 1894 MIGRANTS DONT 81 MINEURES ONT DEBARQUE EN SICILE»
Au total 1894 Sénégalais, dont 81 mineurs, candidats à l’émigration clandestine ont débarqué sur les côtes italiennes de la région de Sicile en 2015. L’annonce est directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba interrogé par la rédaction hier, jeudi 11 juin. Ce nombre est pour l’instant inférieur aux 4492 débarquements de migrants enregistrés dans la région en 2014.
Nombreux sont les Sénégalais qui empruntent toujours les voies clandestines pour rejoindre les pays européens. En atteste, le directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, citant des données recueillies auprès des autorités préfectorales de la région de Sicile en Italie, annonce qu’en 2015 déjà 1894 Sénégalais ont débarqué dans cette partie de l’Italie. Le pire c’est que 81 parmi ces migrants sont des enfants mineurs et 75 d’entre eux ne sont pas accompagnés à l’arrivée. Toutefois ces débarquements inquiétants n’ont pas encore atteint le nombre enregistré en 2014, révèle le directeur des Sénégalais de l’extérieur interrogé par la rédaction hier, jeudi 11 juin.
Se référant toujours aux informations des autorités préfectorales de la région de Sicile, Sory Kaba fait remarquer qu’en 2014, 4492 Sénégalais ont atterri dans la région. Et 358 parmi ces migrants clandestins sont des mineurs, 326 autres, en plus d’être mineurs, ont effectué la traversée sans aucun membre de leurs familles.
S’agissant des victimes, Sory Kaba indique que du fait de la fermeture de la représentation diplomatique du Sénégal en Lybie et l’absence d’identification des candidats à l’immigration, il est difficile d’établir des chiffes officielles. Toutefois, précise-t-il, des estimations faites par les ressortissants sénégalais dans ce pays chiffrent le nombre de victimes entre 75 et 200 morts.
L’ampleur qu’a prise l’immigration clandestine ne peut être réduite que par une sensibilisation des masses. De l’avis du directeur des Sénégalais de l’extérieur, en dehors des Sénégalais qui empruntent la Méditerranée, nombreux sont ceux qui prennent la voie terrestre. Or celle-ci, avec les 800 kilomètres de désert qui séparent le Niger de la Lybie reste pénible pour les candidats à l’immigration.
En vue de lutter contre le départ massif des migrants, Sory Kaba annonce que des bureaux d’orientation et de suivie seront ouverts dans toutes les régions du pays. L’objectif est de favoriser le retour des Sénégalais et leur accompagnement dans la mise en œuvre de projets capables d’employer des jeunes.
PLUSIEURS DEMANDES DE RAPATRIEMENT DONT 50 SENEGALAIS DETENUS EN LIBYE
Plusieurs Sénégalais vivant à l’étranger ont déjà sollicité l’appui des autorités pour retourner au bercail. En Libye, il y a une forte demande, soutient Sory Kaba. Dépourvu de chiffres officiels, la direction des Sénégalais de l’extérieur reste tout au moins convaincu que 50 Sénégalais détenus dans ce pays ont manifesté leur envie de retrouver les siens.
En Mauritanie voisine également il existe des Sénégalais qui, du fait des problèmes liés à l’obtention de la Carte de séjour, ont manifesté le souhait de retourner au pays. Ces Sénégalais souhaitent notamment un appui afin qu’ils puissent mettre en œuvre des projets de réintégration sociale.
En République Démocratique du Congo (Rdc), des Sénégalais en situation irrégulière ont saisi les autorités pour leur retour. Justement, pour ce qui est de cette question de rapatriement la difficulté est qu’elle n’est pas intégrée dans le budget de l’Etat, soutient Sory Kaba. Ainsi il faut des réaménagements budgétaires pour appuyer les Sénégalais désireux de revenir au pays, ajoute-t-il.
1600 PERSONNES RAPATRIEES EN DEUX ANS
Entre 2013 et 2015, en tout 1600 Sénégalais ont été rapatriés. «En 2013, les rapatriés de Centrafrique sont entre 900 et 1000 Sénégalais. Entre 2014 et 2015, le nombre de Sénégalais qui ont été rapatriés tourne entre 500 et 600 personnes. Ainsi en deux ans 1600 personnes ont été rapatriées» par les autorités étatiques, a dit le directeur des Sénégalais de l’extérieur.
Le rapatriement des Sénégalais de la Centrafrique en 2013 a couté entre 850 millions et un milliard de F Cfa à l’Etat du Sénégal. De 2014 à 2015, toutes les opérations de rapatriement qui se sont déroulées sont faites en collaboration avec les partenaires du Sénégal, a affirmé le directeur des sénégalais de l’extérieur. «A chaque fois, ce sont les partenaires qui assurent le transport et l’Etat s’occupe de l’accueil et de la réinsertion en mettant à la disposition des sénégalais une enveloppé financière pour leur retour chez-eux ensuite un accompagnement financier pour des projets d’investissement. Ainsi, pour 2014 et 2015 il faut compter à peu prés entre 300 et 500 millions de F Cfa», soutient-il.
On n’insulte pas l’intelligence des Sénégalais, quand on veut comparer Abdoulaye Wade à Nelson Mandela. Même si la comparaison ne s’arrête qu’au nombre d’années d’attente, de patience, de combat, de privation pour atteindre la magistrature suprême.
Madiba a combattu 27 ans pour mettre fin au régime de l’Apartheid et instaurer la démocratie en Afrique du Sud. Le pape du Sopi dit refuser de «marcher sur des cadavres» pour rejoindre le palais présidentiel. Sa conquête du pouvoir a duré 26 ans. De 1974 à 2000. Au soir du 19 mars 2000, Abdoulaye Wade, du haut des tribunes du stade Léopold Sédar Senghor, avait lancé que la «démocratie existe et que les Sénégalais l’ont prouvé». Mais la comparaison analogique entre les deux hommes s’arrête là. Pas plus. Et pour cause, Nelson Mandela contrairement à Abdoulaye Wade qui est un homme politique, est un homme d’Etat.
«La différence entre l'homme politique et l'homme d'Etat, disait James Freeman Clarke (1810-1888), est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération."
Madiba s’est battu pour sortir l’Afrique du Sud des jougs de l’Apartheid, en fondant la nation Arc-en-ciel où bourreaux et victimes, vivent en parfaite harmonie.
Alors que pour Gorgui, c’est son fils qui passe par-dessus tout. Après avoir résolu ses «ennuis financiers», il a essayé d’installer honteusement une monarchie en tentant de remettre le pouvoir à Karim Wade.
L’homme qui se considère comme étant le plus diplômé du Caire au Cap, va, contre vents et marrés, tenter tous les coups impossibles pour faire accepter aux Sénégalais son fils. Seulement, comme le disait Lamine Diack, «le Sénégal n’est pas le Togo», encore moins le Gabon.
Ni le ticket président-vice président, ni les portefeuilles ministériels de la Terre, de la Mer et du Ciel, encore moins, les pétrodollars de l’Agence nationale pour l’Organisation de la conférence islamique (ANOCI) n’ont pu porter Karim Wade vers les sommets. Au contraire !
A force de manipuler l’argent du contribuable sénégalais, le Prince s’est perdu dans le machiavélisme du père et a atterri à Rebeuss.
Depuis, Wade a perdu le sommeil. Son digne héritier, celui-là qu’il considère comme le meilleur des Sénégalais est vite tombé de son piédestal, obligeant son papa à sortir de sa retraire dorée à Versailles.
A 85 ans sans la TVA, Abdoulaye Wade continue le combat pour son fils, refusant de céder le fauteuil de secrétaire général à ses compagnons de galère. Ou du moins, ceux qui restent encore à ses côtés. Parce qu’allergique à la dyarchie, il a coupé la tête de tous les numéros 2. Un doyen de la presse me confiait la colère qui avait habitée Wade quand le Professeur Sérigne Diop «Sadakhta» avait décroché l’agrégation. «Ah bon, ils (les Socialistes) t’ont offert ce titre (sic). Et si tu crois qu’avec ça, tu peux me concurrencer, tu te trompes. Tu ne m’arrives pas à la cheville», avait, me disait ce grand journaliste, déclaré Abdoulaye Wade face à ses militants au siège du PDS, à Fass.
La suite est connue de tous. Sérigne Diop a créé son PDS/Rénovation pour exister. Les autres numéros 2 subiront le même sort. Ousmane Ngom, Idrissa Seck, Macky Sall, Pape Diop etc.
Ce qui nous laisse penser que Modou Diagne Fada fait fausse route, en décidant de se battre au sein du PDS. C’est plus qu’une chimère, c’est une bataille perdue d’avance. Le PDS, à l’instar des autres partis politiques sénégalais, appartient à son géniteur. C’est le triste constat. Ce qui explique la momification des secrétaires généraux à la tête de ces formations. La seule voie du salut pour tout «frondeur», c’est de chercher son récépissé et d’allonger la liste des partis. La supposée démocratie interne n’est qu’une façade. Sinon, le PDS finira comme l’And Jëf où chaque camp est reparti avec un morceau.
Et pour son fils, Wade serait capable d’en arriver là. Il a déjà sorti des insanités contre Macky Sall et ses parents. Auparavant, c’est Pape Diop qui en avait pris pour son grade. Tout le monde l’a aperçu péter les plombs à la télévision face à Fada. Que la fin soit tragique, il ne s’en soucie guère. Ce qui compte pour lui, c’est faire libérer Karim. Et tous les coups sont permis pour son dernier baroud.
MODOU DIAGNE FADA ET LES ''FRONDEURS'' DU PDS TOUJOURS EN EXERGUE
Dakar, 12 juin (APS) - Les remous enregistrés depuis quelques jours au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS) prennent une nouvelle tournure, avec l'annonce de la traduction prochaine de Modou Diagne Fada et de plusieurs autres responsables devant la commission de discipline de la formation libérale, annoncent la plupart des quotidiens parvenus vendredi à l'APS.
Le président du groupe parlementaires des libéraux et démocrates est à l'origine, avec certains de ses camarades de parti, d'un mémorandum de refondation de leur formation politique, renvoyée dans l'opposition en mars 2012, avec l'élection de Macky Sall à la magistrature suprême.
A travers ce document, ils disent militer pour un renouvellement des instances de base de ce parti qui avait accédé au pouvoir en mars 2000.
Il reste que ces remous sont partis de la désignation de Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, comme candidat du PDS à la prochaine présidentielle.
Après l'échec d'une rencontre de conciliation, un comité directeur du PDS s'est tenu jeudi, qui a décidé de traduire Modou Diagne Fada et Cie, devant la commission de discipline de la formation libérale, annonce par exemple le quotidien national Le Soleil.
"Comme cela a été précisé dans notre édition de jeudi, Me Abdoulaye Wade a réactivé la commission de discipline du Parti démocratique sénégalais. Celle-ci a reçu mandant du comité directeur de convoquer les frondeurs dirigés par Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj", confirme Le Quotidien.
Selon Libération, la réunion du comité directeur du PDS en question a permis au secrétaire général national du PDS, Me Abdoulaye Wade, "d'isoler Modou Diagne Fada en récupérant nombre de cadres signataires du mémorandum qui ont tout simplement changé de fusil d'épaule".
L'ancien président de la Républuique en a profité pour annoncer une réorganisation du secrétariat national de son parti, coupant ainsi la poire en deux, relève Enquête. "Wade abat ses cartes", affiche ce journal en première page.
"Le moins qu'on puisse dire, analyse-t-il ensuite dans ses pages intérieures, c'est que Me Abdoulaye Wade prend très au sérieux l'affaire Modou Diagne Fada et Cie'', puisque tout en "donnant l'impression de lâcher du lest (…), il lustre (…) son sabre".
"Il se donne les moyens de réorganiser lui-même le secrétariat national, en même temps qu'on annonce une purge dans les rangs" du PDS, au point qu'il "ne serait pas surprenant que certains au départ (aux côtés de M. Fada) décident simplement de jeter l'éponge", écrit Enquête.
"Wade +court-circuite+Fada'', constate de son côté Sud Quotidien. Il "coupe l'herbe sous les pieds des frondeurs", tout en maintenant sa décision de rester à la tête du parti jusqu'après la présidentielle de 2017, note le quotidien Le Populaire.
Seulement, la page de la fronde "est loin d’être tournée", croit savoir Le Témoin quotidien, surtout que le PDS "doit impérativement avoir un cours nouveau", de l'avis de son coordonnateur actuel, Oumar Sarr, cité par le quotidien La Tribune.
Dans le même temps, M. Sarr invite son camarade Modou Daigne Fada "à faire preuve de mesure dans ses velléités de restructuration de la formation libérale", poursuit le même journal.
PAR MOUMAR GUEYE
LA CENA, UN RÉGULATEUR ÉLECTORAL TRÈS PEU CONNU DES SÉNÉGALAIS
Après avoir servi plusieurs années dans cette institution dénommée Commission électorale nationale autonome (Cena), il m’a semblé nécessaire de prendre ma plume d’écrivain, afin de rappeler à mes compatriotes le rôle de la Cena dans le système démocratique sénégalais.
Cette initiative me semble nécessaire dans la mesure où, la majorité des Sénégalais n’entendent parler de la Cena qu’en période préélectorale et lors des élections. Ainsi, une bonne partie de mes compatriotes confondent la «Cena» et le«Sénat».
Je voudrais rappeler que dans un passé récent, il appartenait au pouvoir exécutif, parfois partisan, d’organiser et de gérer seul, les élections dans la plupart des pays d’Afrique. Ainsi, le scrutin n’était libre que dans la mesure où le permettaient le pluralisme relatif des partis politiques et le degré d’indépendance et de liberté des médias.
Ce n’est qu’avec l’instauration des Organismes de gestion des élections (Oge) et des Organisations de la société civile pour les élections qui ont été chargés de la supervision et du contrôle des scrutins, que les ministères chargés des élections et les autorités locales ont appris à organiser des scrutins libres, fiables, démocratiques et apaisés.
Au Sénégal, l’Organisme de gestion des élections (Oge) que constitue la Cena, est une structure permanente, dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle contrôle et supervise l’ensemble des opérations électorales et référendaires au Sénégal.
La Cena a été créée par la Loi 200507 de mai 2005. Elle est chargée de veiller, en particulier, à la bonne organisation matérielle des opérations électorales et d’apporter les correctifs nécessaires à tout dysfonctionnement constaté.
Elle fait respecter la loi électorale de manière à assurer la régularité, la transparence, la sincérité des scrutins en garantissant aux électeurs et aux candidats en présence, le libre exercice de leurs droits.
La Cena comprend douze membres nommés par décret. Ils sont choisis parmi les personnalités indépendantes exclusivement de nationalité sénégalaise connues pour leur intégrité morale, leur honnêteté intellectuelle, leur neutralité et leur impartialité.
Les membres de la Cena prêtent le serment suivant devant le Conseil constitutionnel : « Je jure d’accomplir ma mission avec impartialité, de ne me laisser influencer ni par l’intérêt personnel présent ou futur, ni par une pression d’aucune sorte. Dans mon appréciation, je n’aurai pour guide que la loi, la justice et l’équité. Je m’engage à l’obligation de réserve et au secret des délibérations, même après la cessation de mes activités ».
Au niveau de chaque Département et pour toutes les opérations électorales et référendaires, la Cena est représentée par une Commission électorale départementale autonome (Ceda).
Celle-ci comprend cinq (05) membres nommés par le Président de la Cena, parmi les personnalités indépendantes du département, de nationalité sénégalaise, connues pour leur intégrité morale, leur honnêteté intellectuelle, leur neutralité et leur impartialité après approbation de l’Assemblée générale.
En nous fondant sur l’expérience acquise dans les pays de démocratie, il est établi qu’il est toujours risqué de s’aventurer à négliger le rôle éminemment important des Organismes de gestion des élections (Oge) comme la Cena, durant les périodes séparant les différents scrutins.
En effet, en dépit du relâchement de l’attention et de la pression populaires, les Oge ont l’obligation de continuer à collaborer avec les structures chargées de l’administration électorale et les acteurs politiques, dans le sens de renforcer durablement les règles et principes de bonne pratique électorale.
Ce principe a été fortement rappelé par Torquato JARDIM membre du Tribunal électoral du Brésil dans son ouvrage intitulé : Direito Eleitoral Positivo : «Dans un pays de démocratie où règne un système de libertés civiles qui dicte les activités de l’État, il existe rarement une fonction qui, si elle est accomplie incorrectement ou insuffisamment, peut blesser autant de personnes de façon aussi profonde, que celle d’administrer le processus électoral. »
L’expert électoral T. JARDIM a vu juste. En effet, la surveillance non partisane du processus électoral et qui correspond à celle pratiquée par la Cena en collaboration avec la Direction générale des Élections et les organisations de la Société civile a produit des impacts positifs notables sur les scrutins des années électorales passées:
Les exemples suivants pourraient être cités :
Droit d’exercer le devoir civique de vote à égalité avec les autres citoyens avec le bénéfice du même poids électoral pour tous ; Garantie du droit de vote à bulletin secret ;
Égale opportunité de faire acte de candidature ; Droit de vote sans discrimination ; Droit de création d’alliances de partis politiques ;
Libre opinion politique sans interférence ou intimidation ; Droit de recevoir des informations électorales impartiales ;
Libre circulation des candidats à travers le pays pour les besoins de la campagne ; La tenue d’élections libres, transparentes, démocratiques, fiables et apaisées.
En plus de ces résultats, la Cena mène tout le long de l’année, les activités suivantes qui constituent le cycle électoral:
La Cena est soumise aux exigences du « Cycle électoral » et non à celle d’une journée d’élection ponctuelle;
Les fonctions d’un OGE comme la CENA ne sont ni parcellaires, ni intermittentes. Elles s’inscrivent dans la continuité du cycle électoral ;
La Cena assure le suivi et l’analyse de l’actualité politique dans le cadre de ses réunions statutaires;
La Cena est tenue d’élaborer des rapports périodiques qu’elle transmet au Chef de l’État avant de les porter à la connaissance du public.
La Cena collabore avec les autres Cena et Ceni dans le cadre de l’Union africaine et de la Cedeao;
La Cena participe régulièrement à l’observation des élections dans les pays de l’Union africaine (UA) et de la Cedeao ;
La Cena a participé à l’observation des élections aux États-Unis, en Algérie, en Jordanie et à New Delhi ;
La Cena est membre du Réseau des commissions électorales de l’Afrique de l’Ouest (Resao) ;
La sensibilisation des Sénégalais de l’extérieur pour les inciter à participer massivement aux scrutins organisés à l’étranger est une autre mission de la Cena;
La Cena participe à la campagne de sensibilisation pendant les périodes préélectorales, électorales et postélectorales ;
Organisation de sessions de formation destinées aux membres de la Cena et aux superviseurs et contrôleurs des 45 Ceda du pays;
Participation aux opérations de révisions exceptionnelles des listes électorales et suivi de l’évolution du fichier électoral;
Participation à l’amélioration normative du Code électorale ;
Installation des Délégations Extérieurs de la Cena (Decena dans la diaspora sénégalaise.
Lors de la remise du Rapport annuel en juillet 2012, ce rôle éminemment important de la Cena a été souligné par le président Macky SALL, en ses termes :
« Il me faut relever, pour m’en féliciter, la vigilance de la Cena pour avoir scrupuleusement veillé au respect des nouvelles dispositions constitutionnelles introduites dans l’élection représentative. Je ne peux m’empêcher d’ailleurs de saluer cette abnégation et cet engagement des membres de la Cena et ses démembrements.
Je puis vous assurer que les difficultés financières que vous avez rencontrées seront étudiées, avec la plus grande attention, par le gouvernement.
Mieux encore, je veillerai à ce que le gouvernement dote la Cena, en tant qu’organe central dans le processus électoral, des moyens adéquats, en temps utile, pour qu’elle soit moins confrontée à des contraintes de tout genre ».
Cette importante déclaration du Chef de l’État dans le sens du renforcement des moyens de la Cena vient d’être réaffirmée par la Cedeao dans le cadre du Resao. En effet, la Cedeao a recommandé aux états membres de faire de leurs Oge des structures pérennes.
C’est ainsi que le Bénin a immédiatement appliqué cette recommandation. Je voudrais terminer en saluant le noble rôle de régulateur électoral de la Cena et de ses démembrements. Cette haute mission comporte une lourde responsabilité individuelle et collective.
Elle comporte de hauts risques professionnels. En conséquence, il est devenu nécessaire d’élargir les compétences de cette institution de démocratie et de paix, tout en renforçant significativement ses moyens matériels et juridiques.
PAR ALY KHEURY NDAW
LA REMISE CONTROVERSÉE À LA FRANCE DES TERRES LÉBOUES DE DAKAR
« La République des Lébous, composée de quelques centaines d’indigènes installés à Dakar, de père en fils, depuis des siècles, se prétend propriétaire, d’ une part, des terrains compris entre l’hôpital, le Lazaret et les Madeleines I et, d’ autre part, des dunes qui s’élèvent entre les Madeleines II, la Route de Ouakam et le dépôt des machines.
Conseillés par maître Couchard, ces indigènes prétendent que le décret de 1900 (toutes les terres vacantes et sans maître ou résultant du produit de la conquête sont propriété de l’Etat) ne leur est pas applicable, les Lébous n’ayant jamais été conquis par la France, mais ayant signé avec elle et en toute liberté, des traités dont le texte se trouve entre les mains de M. Boudillon.
De fait, les gouverneurs ont toujours admis d’une façon plus ou moins tacite cette prétention et quand le gouverneur Protet a voulu étendre la ville de Dakar dans la partie qui porte aujourd’hui son nom, il a payé à la collectivité le terrain nécessaire à raison de 0f, 25 le mètre. Cette propriété est collective ; elle est administrée par un Conseil de 14 membres dont quatre prennent des décisions qu’ils soumettent ensuite à la ratification des dix autres.
Ces quatre membres influents sont (actuellement) : Alpha Diol qui s’intitule « Serigne de Dakar », Médoune Diéne Cadi de Dakar, Abdoulaye Diop qui porte le titre de « chef des douze notables » et Mbaye Paye « grand Diaraf » (les deux premiers nous sont entièrement dévoués) »...
Des terres administrées
Ainsi s’exprimait Camille Guy, gouverneur des colonies, Lieutenant-gouverneur du Sénégal, dans un document en date du 29 avril 1905, adressé de Saint-Louis, alors capitale du Sénégal, au Gouverneur général de l’Afrique occidentale française.
Ce n’était là en fait que le reflet d’un aspect d’une bataille menée depuis longtemps par la France, pour une mainmise sur des terres administrées (comme le souligne le gouverneur Guy) par les Lébous, qui en sont propriétaires depuis des lustres et continuant d’y exercer leur autorité.
D’ autant plus que la colonisation de la Presqu’île du Cap Vert, intervenue de manière factice le 26 mai 1857, n’avait jamais rien changé à la donne. Ce jour-là, en effet, ce fut par surprise, que Léopold Auguste Protet, commandant la place de Gorée (sous juridiction française depuis 1677), débarquant à l’aube, pour tout simplement, hisser le drapeau tricolore au fronton du fort que son pays y possédait déjà.
Par accord tacite avec les Lébous. Ce fait (ou forfait comme dirent certains) accompli et ressenti par cet officier supérieur de marine comme un exploit personnel, il informa rapidement par message et avec grande fierté le ministre des Colonies (qui l’en félicita), de sa « prise de Dakar ! ».
Pourtant, l’affaire telle qu’elle s’était déroulée, ne se prêtait guère à un hissement du grand pavois. En effet, ce fut dans la plus grande quiétude, alors que la population de Ndakarou était encore profondément endormie, que les fusiliers marins débarquèrent sur les plages sablonneuses de Terrou Baye Sogui sans apercevoir âme qui vive.
Les Lébous, ce même jour, allant se réveiller, dans la tranquillité et l’allégresse, s’apprêtèrent à célébrer la fête de la Korité marquant la fin du mois de jeûne du Ramadan. Croyant alors, plus ou moins naïvement, en cette occasion solennelle, que les militaires français, par leur présence surprise, venaient en voisins et amis, se joindre à eux, rehaussant de leur prestige martial les festivités populo-religieuses...
Se référant encore à la note ci-dessus mentionnée du Lieutenant-gouverneur du Sénégal, l’on constate, qu’il écrit, comme pour souligner une fois de plus à l’intention de son chef supérieur, l’irréductibilité du pouvoir lébou quant à son exercice sur les biens de sa Collectivité :
« pendant le mois qui vient de s’écouler nous avons ouvert en partie la future avenue de la République qui fait face à l’Hôtel du gouvernement général, du moins dans la partie vide de cases et de jardins, mais malgré notre vif désir d’aller vite, nous avons dû nous arrêter devant quelques maisons construites en bois ou en briques entourées de huttes indigènes. Il n’est pas douteux qu’il y a lieu de donner aux occupants une indemnité raisonnable en échange de laquelle ils consentent d’ailleurs de bonne grâce à partir et la municipalité s’est engagée à nous fournir un état complet des sommes qu’elle estime raisonnables mais qu’il y aura lieu de réduire d’une façon notable »...
De fait, l’autorité coloniale française, installée déjà à Saint-Louis et à Gorée depuis deux à trois siècles, lorgnait depuis longtemps la Presqu’île du Cap Vert et gardait un œil vigilant porté sur Dakar. Ville de grand avenir dans tous ses aspects et en toutes considérations...
Or donc, au début du vingtième siècle et près de cinquante ans après l’accaparement de ce qui, sous sa coupe, était devenue depuis 1902 la capitale des territoires de l’Afrique occidentale, elle se décida, par subterfuge, à tenter de se débarrasser de la tutelle léboue sur les terres de cette belle conquête du coq bleu, notamment avec le coup de Protet. Dakar, en ce moment-là, comptait un peu moins de 20.000 habitants dont les Lébous pour la moitié.
Avec 3.000 Européens en grande majorité des Français. Le reste étant composé de Libanais, Cap-Verdiens et autres Ouest-Africains. En vue de déposséder donc les pionniers de leurs biens, ce fut le Lieutenant-gouverneur Camille Guy qui allait s’illustrer, prenant de lui-même une initiative aux conséquences désastreuses sur l’entente, la concorde et l’alliance avec les autochtones du terroir que sont les Lébous et entre ceux-ci eux-mêmes.
C’est sur ce qui ressemblait à un protocole d’accord (sous forme de procès-verbal aux relents apocryphes), qu’il arriva à mentionner la concession à la France des terres léboues de la commune, par le Serigne de Dakar, responsable moral de leur Collectivité.
Curieusement, près d’un an auparavant, une décision en date du 30 juillet 1904 avec effet à partir du premier du mois d’août suivant nommait ce grand notable « chef de canton de la banlieue-est de Dakar avec un traitement de mille deux cents francs par an ».
Beaucoup n’hésitèrent donc à percevoir une corrélation entre ces deux faits majeurs, y entrevoyant une relation de cause à effet : l’acte du Serigne représentant une manifestation de gratitude à l’égard de la tutelle coloniale !
Au demeurant, La décision de l’autorité française de rémunérer la fonction de chef de canton (exercée à son obédience) contribua davantage à éveiller, dans la communauté, des soupçons de connivence entre son haut dignitaire et les officiels locaux.
Des mouvements de fronde gros de conséquences commencèrent à émerger en son sein avec, en perspective, la mise en cause d’accords établis sans son consentement et résultant d’un acte solitaire signifiant, à ses yeux, bradage d’un patrimoine ancestral.
Soupçons de connivence
Cependant, comme cela arrive dans tel genre de situation impliquant tout un aréopage de personnages parlant et agissant au nom de populations, les mésententes et les divisions ne manquèrent d’opposer les membres de la Collectivité, les uns aux autres, des partisans et des adversaires du Serigne de Dakar. Tous étant conscients, cependant, que les possessions qui leur sont communes ne sont jamais que moralement confiées, depuis toujours, à celui-ci officiant comme leur homme de confiance en exercice.
Alpha Diol, élu à cette fonction par libre arbitre par ses concitoyens, ci-devant principal responsable de la cession indue à la France de biens dont il n’était propriétaire à aucun titre, aurait-il oublié ce principe sacrosaint lors de ses délibérations avec le gouverneur Guy ?
Les conclusions de celles-ci publiquement révélées, il fut, immédiatement, la cible d’attaques virulentes venant de toutes parts. Au point même de se faire intenter un procès auprès du Tribunal de Saint-Louis, par son futur remplaçant, Abdou Cogna Diop, descendant de Dial Diop, le premier Serigne de Dakar de 1795 à 1815.
Cependant, il n’en compta pas moins de partisans farouchement engagés à ses côtés et qui, pour le défendre, n’hésitèrent même pas à s’adresser, par pétition écrite, à l’autorité supérieure de l’A.O.F. Ainsi s’engagea entre pro et anti Alpha Diol, une guerre ouverte qui empoisonnera, pour très longtemps, les liens séculiers d’appartenance à une même communauté des Lébous, fondateurs et premiers habitants de la Presqu’île du Cap Vert.
Celle-ci ne s’estompera que quelles années plus tard avec la déchéance de sa fonction de l’homme à l’initiative rudement contestée. Sa succession au rôle de Serigne de Dakar sera d’ailleurs assurée par Abdou Cogna Diop, celui-là même s’étant révélé son plus déterminé adversaire dans plusieurs de ses initiatives et dont la plus controversée : la remise des terres de leur peuple à l’ envahisseur venu d’outre mer...
Après plusieurs années de contestation des Lébous de l’autorité coloniale et comme pour gagner leur sympathie, celle-ci commença de ne plus vouloir considérer de partenariat privilégié avec aucun dignitaire, pour se concilier les grâces de ses compatriotes. Alpha Diol, perdra le 8 avril 1915 sa fonction de chef de canton, de qui l’y avait auparavant nommé, le Gouverneur général. Ne s’en arrêtant d’ailleurs pas seulement à une simple prise de décision administrative, le très Haut-fonctionnaire l’agrémente de quelques considérations.
Il écrit, en effet, au Gouverneur du Sénégal : « au cours de l’ entretien qu’en compagnie de M. Blaise Diagne député du Sénégal, de M. Galandou Diouf conseiller général et de mon chef de cabinet, vous avez récemment eu avec une délégation de notables lébous de Dakar, des accusations graves ont été articulées contre Alpha Diol, l’actuel chef de canton de cette ville, à propos de son action au moment du déplacement de villages indigènes (vers la Médina) et des incidents qui s’en sont suivis (...)
Il vous est apparu comme il est apparu à mon chef de cabinet, qu’il n’avait nullement secondé les desseins de l’ Administration ni rendu aucun des services qu’elle était en droit d’ attendre de lui. Vous avez pu, d’ autre part, constater l’opposition violente que fait à sa personne la fraction la plus importante de la population indigène de Dakar et cette situation semble de nature à nous conduire à des incidents graves dont il est de notre devoir de prévenir la manifestation.
C’est pour ces raisons diverses que j’ai été amené à examiner si la déposition d’ Alpha Diol de ses fonctions de chef de canton ne serait pas souhaitable tant comme sanction de son rôle et de son attitude connus de vous, que comme destinée à maintenir le calme dans une population dont la majeure partie n’accepte plus ses directions(...).
Nous serons donc ainsi tout naturellement amenés à supprimer le poste lui-même de chef de canton qui ne correspond à Dakar à aucune nécessité et l’Administration n’aura désormais plus à traiter directement qu’avec le chef de chacun des villages (sous-entendu pinthes chez les Lébous) »...
Rejetés par la grande majorité
La réalité est que les accords du 23 juin 1905 n’ont jamais finalement connu une application concrète (sans jeu de mots) sur le terrain. Etant nuls et de non effet, parce que inconsidérés et rejetés par la grande majorité des notables lébous et totalement ignorés ou repoussés par la masse écrasante d’illettrés autochtones, à un moment où la communication de masse n’était même pas à son ère de balbutiement.
De plus, l’autorité coloniale, prétendument bénéficiaire de leurs effets, ne pouvait les imposer, de quelque manière que ce soit, à une population n’obéissant ni à des oukases ni ne se conformant de force à des sommations issues par l’étranger. Qui plus est, celle-là même semblait ignorer ses propres directives en certaines de ses démarches, comme pour admettre leur caractère irréel et inopportun.
Ainsi, en 1914, pour « l’expropriation des terrains nécessaires à l’installation » du Village dit de ségrégation de la Médina, l’ Etat avait dès le départ déboursé la somme de 400.000 francs payée à ceux se réclamant propriétaires des surfaces qu’ il avait acquises.
Ainsi l’affaire des terres léboues de Dakar continua encore longtemps d’ occuper les esprits. Aussi bien chez leurs propriétaires que chez les gouvernants, de même que chez des personnes physiques et morales toujours à l’affût et guettant des coups opportuns à réaliser à leur profit.
Ce fut le cas principalement avec les Libanais commençant d’arriver à Dakar au début des années 1900 ; se détournant alors de leur destination première : l’Amérique du sud. Ils s’établirent à Dakar commerçants en tous genres et en tous domaines ; ils gagnèrent rapidement et sans difficulté la confiance des institutions financières locales.
S’incrustant dans les dédales des lois régissant la colonie, ils en tirèrent vite leur épingle du jeu, contrairement aux Lébous impécunieux et analphabètes dans leur très grande majorité. Se mettant à acheter à ces derniers leurs terrains à vil prix et à tour de bras, ils construisirent bâtiment après bâtiment pour se loger et abriter leur commerce.
Concluants le plus souvent avec les autochtones des baux aux termes quasi-sibyllins, ils devinrent à la longue propriétaires de nombreux immeubles.
Se saisissant ainsi de grandes surfaces du Tound jusqu’ à ses confins avec le Bougnioul, ils régnèrent sur une très grande partie des terres. S’offrant finalement pour solde de toute initiative un immense patrimoine foncier dont ne commencèrent à se débarrasser en partie qu’au lendemain de l’indépendance du pays.
Ils constituèrent en définitive et pendant très longtemps, une sorte de tampon-bouclier entre le Plateau d’où les Français exercèrent sur la ville leur domination administrative, économique et financière et la Médina (nouvellement créée) où la majorité des Lébous étaient refoulés, faute d’avoir pu remplacer en constructions dures, leurs habitations faites de bois et de paille.
Comme les y obligeait la réglementation consécutivement à l’épidémie de peste de 1914.
Un décret du 24 juillet 1906 introduisit en Afrique occidentale française (A.O.F.), un régime de la propriété foncière visant, entre autres, à « assurer aux propriétaires la garantie des droits réels qu’ils possèdent sur leurs immeubles ».
Un autre décret datant du 26 juillet 1932 vint encore réorganiser ledit régime, avec des changements et des améliorations de fond, mais sans cependant rien réellement bouleverser sérieusement dans les textes.
En considération de ces décrets, Armand-Pierre Angrand, auteur du livre Les Lébous de la Presqu’île du Cap Vert, écrit en page 120 : Nos Lébous ont donc eu encore à se débattre contre l’emprise des règlements et contre l’accaparement de leurs terres.
Ils ont fini par comprendre le système adopté par le gouvernement et désormais ne négligent rien pour défendre leurs droits, mais peu au courant de toutes les subtilités d’une législation à la fois éloignée de leurs coutumes et du droit foncier commun, beaucoup séduits par les propositions de divers groupements financiers se sont laissés séduire et ont perdu leurs terrains »...
MODOU DIAGNE FADA ET CIE TRADUITS DEVANT LA COMMISSION DE DISCIPLINE
Le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) a décidé de traduire Modou Diagne Fada, le président du groupe parlementaire « Des Libéraux et des Démocrates » et les autres signataires du mémorandum qui réclame la refondation du parti qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012 devant la commission de discipline du parti.
L’annonce a été faite par le porte-parole du Pds, lors d’un point de presse tenue après la réunion du Cd présidée par Me Abdoulaye Wade, le secrétaire général national.
« Le Cd a demandé à la commission de discipline d’entendre toutes les personnes soupçonnées d’être impliquées dans des faits de corruption ou qui sont en rupture de bancs avec le parti ou qui sont dans des activités fractionnelles », a souligné le porte-parole du Pds.
« C’est la démarche du parti. C’est une façon de laver le linge sale en famille. Que des responsabilités soient situées, s’il en existe », a précisé Babacar Gaye qui souligne que cette méthode permettra aux mis en cause de s’expliquer.
Après avoir présenté un mémorandum qui réclame la refondation du Pds, Modou Diagne Fada a été accusé, mardi dernier, lors d’une réunion au domicile du président Wade, par des responsables du Pds notamment le chargé de la propagande, Farba Senghor, d’avoir reçu de l’argent du président Sall pour déstabiliser le Pds.
Dans le même sillage, Me Wade aurait demandé au mis en cause de jurer sur le saint Coran pour prouver son innocence. En réponse, le président du Conseil départemental de Kébémer a rejeté les accusations avant de bouder la réunion tout en promettant de poursuivre « le combat au sein du Pds ».
Selon Babacar Gaye, le comité directeur a adopté une résolution des cadres qui demandent le maintien de plusieurs décisions qui ont été prises lors du récent congrès. « Selon la résolution des cadres, Karim Wade reste le candidat du parti. Me Wade reste secrétaire général jusqu’après les élections de 2017 », a rapporté M. Gaye.
Le comité directeur a aussi annoncé la restructuration du secrétariat national. Lequel verra la naissance de pools qui seront dirigés par de hauts responsables.
Sur un autre point, le Cd a dénoncé les démolitions de maisons situées près de l’aéroport de Dakar. A en croire le porte-parole, le président Wade va rendre visite aux familles touchées. Un pool d’avocats sera commis pour défendre les intérêts des victimes.
Les cadres libéraux appellent à l’apaisement
La Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl), au cours de sa dernière réunion, a appelé les responsables et militants à l’apaisement, au rassemblement et à l’unité autour du secrétaire général national pour la reconquête du pouvoir afin d’abréger les souffrances et les frustrations du peuple sénégalais.
La Fncl, dans son communiqué, réaffirme sa loyauté et sa gratitude au secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade et lui renouvelle sa gratitude pour sa générosité et sa disponibilité entière à accompagner le parti jusqu’ au moins après la prochaine élection présidentielle.
La Fncl réaffirme son soutien au candidat du parti, Karim Meissa Wade et s’engage inlassablement à ses côtés pour assurer la victoire du Pds à la prochaine élection présidentielle.
La Fncl laisse au secrétaire général national, seul habilité, la latitude de choisir le moment opportun pour aborder toutes questions relatives aux renouvellements des structures du Pds. Elle condamne ainsi toute initiative qui n’est pas en adéquation avec le calendrier du parti ou qui ne bénéficie pas de la bénédiction de Me Wade, eu égard au statut du personnage historique de celui-ci.
PDS : Comment Me Wade compte rebondir
L e moins qu’on puisse dire, c’est que Me Abdoulaye Wade prend très au sérieux l’affaire Modou Diagne Fada et Cie. Tout en donnant l’impression de lâcher du lest (voir article en page 3), il lustre, selon des sources dignes de foi, son sabre. Il se donne les moyens de réorganiser lui-même le Secrétariat national, en même temps qu’on annonce une purge dans les rangs. Enjeu de taille : quels seront les nouveaux membres du Secrétariat national du Pds ? Cette question est importante, car de la composition de cette instance dépend la marge de manoeuvre du patron du Pds. Les statuts et règlements du parti l’autorisent en tout cas à choisir les membres du Secrétariat “composé de 25 (vingt-cinq) à 50 (cinquante) membres nommés par le Secrétariat Général et prenant le titre de Secrétaire national”. Les membres ainsi nommés assistent le Secrétariat général national”, indiquent en effet les textes du Pds. Qui précisent aussi que “les attributions de chaque membre du secrétariat national sont définies par le Secrétariat Général national”. Et c’est au moins une fois par mois que cette instance, le Secrétariat national, se réunit sur convocation du Secrétaire général national. Autant dire que Me Wade tient à contrôler tout le processus. Et sans doute va-t-il s’en servir comme “arme”. Il faut dire que Me Wade manoeuvre pour dégarnir les rangs des frondeurs. Jusqu’où seront prêts à aller les responsables libéraux qui défient son autorité ? En tout cas, il ne serait pas surprenant que certains qui se sont engagés au départ décident simplement de jeter l’éponge…Une affaire à suivre…
MACKY/ DJIBO KA
Macky Sall excelle dans le “icebreaking” : décrisper l’ambiance avant la prise de parole. Au moment de livrer son discours, hier lors de l’inauguration de la Sonatel, il a salué le ministre d’Etat Djibo Leyti Ka, “l’ancien ministre de tutelle qui est maintenant dans l’opposition. C’est dommage ! Mais je viendrai te voir car j’ai besoin de ta contribution”. Première salve de rire étouffée. “Monsieur le maire de la commune de Mermoz Sacré-Coeur, le bouillant maire Barthélémy Dias”. Salve de rire bien audible. Mais l’intervention du président de la République qui a vraiment fait s’esclaffer tout le monde, c’est
quand il a remercié le ministre conseiller, roi du Mbalax, Youssou Ndour pour son intermède musical : “Il a fallu dompter les pieds pour ne pas se laisser aller”, a déclaré Macky Sall au moment de son speech. Après cela, on va nous dire que Macky ne sait pas faire rire. Mais avant, c’est Youssou Ndour qui lui avait adressé la politesse en disant que Macky Sall était l’exception du passage de son morceau où il déclarait : “Nit ku gnul dafa bëgg nguur.” Et même pour le morceau “Jaay doole”, la star interplanétaire a encore dispensé le président Macky de ce vilain défaut.
SOMMET NEPAD ET UA
Le Chef de l’Etat est absent du pays depuis hier soir et ce sera jusqu’au 15 juin prochain. C’est pour prendre part à la 33ème Réunion du comité d'orientation des Chefs d'Etat et de gouvernement du NEPAD qui sera suivie du 25ème Sommet de l'Union Africaine. Les deux rencontres sont prévues du 13 au 15 juin 2015 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Selon un communiqué de la Présidence, le président Macky Sall “présidera les travaux du comité d'Orientation qui fera l'état des lieux du processus de mise en oeuvre des projets et programmes du NEPAD et en définira les perspectives”. Pour le sommet de l'Union, le Chef de l’Etat sénégalais “introduira le point sur la revitalisation de l'Enseignement supérieur en Afrique, inscrit à l'ordre du jour des travaux à l'initiative du Sénégal, pour promouvoir la coopération interafricaine dans ce secteur stratégique pour l'avenir du continent”. En dehors de ces rencontres, le président Sall aura également des entretiens bilatéraux avec des homologues et Chefs de délégations.
YOUSSOU NDOUR
Une nouvelle consécration pour Youssou Ndour. Le chanteur et ministre conseiller a été nommé Président du comité d'honneur chargé de la construction d'un hôpital au Sénégal, spécialisé dans le traitement des enfants cardiaques. D’après un communiqué du ministère de la Santé, la révélation a été faite par le Pr Alain Deloche Président d'honneur de l'ONG La Chaîne de l'Espoir. Selon toujours la même source, la pose de la première pierre de ce centre de cardiologie pédiatrique est prévue le lundi 15 juin 2015 à 16 heures, à l'hôpital de Fann, en présence du ministre de la Santé et de l'Action sociale Pr Awa Marie Coll Seck et de la Présidente de la Fondation "Servir le Sénégal "Mme Marième Sall. D’un coût de plus de cinq milliards de francs CFA, le projet est financé à 80% par la fondation
Cuomo de Monaco.
AVENIR SENEGAL
La plate-forme AVENIR “Senegaal bi ñu bëgg” est préoccupée par le sort des milliers d’enfants sénégalais dont les études sont hypothéquées par leu r noninscription à l’état-civil. La structure indexe la responsabilité de l’Etat. Elle l’accuse de “laisser tous les enfants, y compris ceux qui n'ont pas d'extrait de naissance, s'inscrire au cours d'initiation, pour gonfler son taux brut de scolarité afin de s'en vanter et de pouvoir le monnayer auprès des bailleurs de fonds”. “Il laisse ensuite ces enfants à eux-mêmes pendant plus de six ans, entre les mains de parents qui n'assument pas leurs propres devoirs”, poursuit la plate-forme. Et d’ajouter pour le fustiger : “Au moment de passer le premier examen de leur vie, l’Etat les prive d'un droit inaliénable à l'éducation à cause d'un document administratif élémentaire qu'il n'a pas été capable de leur garantir”. Compte tenu de cette situation, les animateurs du mouvement expriment “leur indignation et dénonce le laxisme” du gouvernement du Sénégal qui, à leurs yeux, est “constitutif d’une violation massive et grave des droits élémentaires des enfants”.
PIT
Faisant l’objet de plusieurs attaques à cause de la sortie de Amath Dansokho, président d’honneur de leur parti, le secrétariat du Parti pour l’indépendance du trvail (PIT) a réaffirmé “son ancrage” dans Benno. “Un Benno attelé avec constance et méthode, à transformer le Sénégal au service de la majorité de ses enfants”, précisent les cocos dans le communiqué ayant sanctionné leur réunion du bureau politique. Par ailleurs, le Pit estime que la récente prise à partie d’Amath Dansokho est riche d’enseignements. “Elle administre, une nouvelle fois, la preuve que tous ceux qui se réclament de Benno Bokk Yaakaar ne souhaitent pas forcément que cette coalition perdure ou, à tout le moins, que certains de ses membres rêvent de réduire cette entité à sa plus simple expression, pour en faire un tout sans âme, composite et lénifiant”, soutient le Pit.
LE QUOTIDIEN
Le directeur de publication du journal “Le Quotidien”, Mouhamed Guèye, a été convoqué à nouveau hier, par la Section de recherches de la gendarmerie. Le journaliste a été encore cuisiné sur la publication de l’intégralité du procès-verbal d’audition de Thione Seck à la gendarmerie. Libéré aux environs de 19h30mn, le directeur de publication du journal de la cité Djily Mbaye a été prié de se mettre à la disposition des enquêteurs. Par ailleurs, les avocats de Thione Seck, Mes Ousmane Sèye, Abdou Dialy Kane et Bamba Cissé sont passés à l’acte en déposant une plainte hier, auprès du Procureur de la République. Dans leur plainte, ils accusent Le Quotidien de recel de document administratif, violation du secret de l’information, atteinte à l’administration de la justice et diffusion de fausses nouvelles.
TRANSPORTS
Le ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement est dans une dynamique de modernisation de l’administration des transports routiers. Selon un communiqué de la cellule de communication du ministère dont une copie est parvenue à EnQuête, “le Ministère a regroupé, les jeudi 11 et vendredi 12 juin à Saly (Mbour), l'ensemble des structures de l'administration centrale
intervenant dans le secteur des transports”. Parmi celles-ci, la Direction générale des Douanes, la Direction générale des impôts et Domaines, la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor… L’objectif visé par le ministère des Infrastructures est, d’après le communiqué, “d’aligner l'administration de transports sur les standards internationaux en matière de délivrance de titres de transports fiables et sécurisés”, d’améliorer la qualité des prestations de service par la célérité dans le traitement fiable des dossiers indépendamment du lieu de résidence du citoyen”, ou de “créer une synergie entre les différents acteurs du secteur”.
ADM
Cheikh Issa Sall, magistrat à la Cour des Comptes, est le nouveau Directeur de l’Agence de Développement Municipal (ADM). Il remplace à ce poste Mouhamadou Kabir Sow parti à la retraite, informe un communiqué parvenu à EnQuête. Cheikh Issa Sall était jusque-là Directeur de Cabinet du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. “Entre 2007 et 2012, M. Sall a été tour à tour directeur de Cabinet des ministres de la Santé, des Sénégalais de l’Extérieur, et du Travail et des Organisations Professionnelles” ; rappelle le communiqué. Le nouveau Directeur général de l’ADM est diplômé de l’ENA, “titulaire d’un diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en Intelligence Economique et en Stratégie obtenu à l’Ecole Panafricaine d’Intelligence Economique et de Stratégie (E.P.I.E.S). Il a aussi un Master en Finance et gestion publique à l’Institut supérieur de Finance (ISF), un Diplôme de Relations internationales approfondies du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Paris, Antenne de Dakar, et une Maîtrise ès Sciences juridiques et politiques, option Administration publique à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, retrace le communiqué
POUR RENFORCER L’EFFICACITE DANS LA GESTION DU PARTI : Le PDS va restructurer son secrétariat national
Le comité directeur du parti démocratique sénégalais (PdS) s’est réuni hier, jeudi 11 juin, à la permanence el Hadj omar lamine badji à dakar pour statuer sur la vie du parti et sur la situation nationale, entre autres points à l’ordre du jour. babacar Gaye, porte-parole du parti, a annoncé à l’issue de la réunion présidée par Me abdoulaye Wade, la volonté de ce dernier de réorganiser le parti, dans le but de renforcer l’efficacité dans la gestion du parti.
DRAME DE L’IMMIGRATION CLANDESTINE : Quand des Sénégalais défient la mort
Malgré les pertes en vies humaines dans la Méditerranée, le drame des familles éplorées et les nombreux rapatriements de migrants, des Sénégalais continuent, au risque de leurs vies, d’emprunter les voies terrestres ou même défier les flots de la Méditerranée afin d’atteindre les côtes européennes. a titre d’exemples, 1894 Sénégalais ont débarqué en Sicile (Italie) qu’en 2015 parmi lesquels 81 enfants mineurs dont les 75 ne sont pas accompagnés contre 4492 migrants sénégalais en 2014.
Ces arrivées cachent mal des dizaines voire centaines de nos compatriotes qui périssent en route dans le naufrage de leur embarcation et emporté par la fin et la soif dans la traversée des 800 Km de désert dans le Sahara créant de véritables drames familiaux au sein des communautés de départ. Même s’il est difficile d’avancer des chiffres à ce niveau, rien qu’en libye, le nombre de «clandestins» sénégalais mort est estimé entre 75 et 200 personnes. Quid des perdu de vue et de ceux dont les parents n’ont aucune nouvelle depuis leur départ? Par contre d’autres, face aux énomres difficultés rencontrées à mi-parcours font tout simplement appel à l’etat pour retourner au bercail. a ce jour, entre 2013 et 2015, en tout 1600 Sénégalais ont été rapatriés par l’etat à coût de centaine de millions voir milliard de F Cfa.
LIBRE PROPOS : Wade, une fin pathétique
On n’insulte pas l’intelligence des Sénégalais, quand on veut comparer Abdoulaye Wade à Nelson Mandela. Même si la comparaison ne s’arrête qu’au nombre d’années d’attente, de patience, de combat, de privation pour atteindre la magistrature suprême. Madiba a combattu 27 ans pour mettre fin au régime de l’Apartheid et instaurer la démocratie en Afrique du Sud. Le pape du Sopi dit refuser
de «marcher sur des cadavres» pour rejoindre le palais présidentiel. Sa conquête du pouvoir a duré 26 ans. De 1974 à 2000. Au soir du 19 mars 2000, Abdoulaye Wade, du haut des tribunes du stade Léopold Sédar Senghor, avait lancé que la «démocratie existe et que les Sénégalais l’ont prouvé». Mais la comparaison analogique entre les deux hommes s’arrête là. Pas plus. Et pour cause, Nelson Mandela contrairement à Abdoulaye Wade qui est un homme politique, est un homme d’Etat.
LE CORED SUR LA REVUE DE LA PRESSE THEATRALISEE : Un retour aux fondamentaux Préconisé
La revue de la presse au Sénégal a fait l’objet d’un débat hier, jeudi 11 juin, à la maison de la presse. une manière pour le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored), initiateur de ce «Cas d’ecole », de remettre les pendules à l’heure, vu que la manière de faire cette revue, par certains, a été décriée par les panélistes et les intervenants. Ils estiment que le mal peut être éradiqué dans les rédactions grâce à la volonté des employeurs (patrons de presse).
ELARGISSEMENT DE LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE : Macky «drague» Djibo Kâ
Le président de la République, Macky Sall a profité de la présence du leader de l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD), Djibo Leyti Ka à la cérémonie officielle d’inauguration du nouveau siège du groupe de la Sonatel pour lui inviter à rejoindre la mouvance présidentielle.
«Monsieur le Ministre, Djibo Leïty Kâ recevez mes salutations. Je suis heureux de constater votre présence parmi nous ce matin. C’est dommage ! Bon mais quand même, je sais que présentement, vous faites partie de l’opposition Sénégalaise. Mais je viendrai vous voir.
Car, nous avons besoin de vous pour l’avancement du pays. Nous avons besoin de ta contribution, de tes ré- flexions, de tes idées pour faire avancer le Sénégal.»
C’est en ces termes que le président de la République, Macky Sall, qui procédait à l’inauguration du nouveau siège de la Sonatel, a ouvertement tendu la main au leader de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), Djibo Kâ.
Une manière pour le Chef de l’Etat de persister dans sa volonté d’encourager la transhumance politique ou un simple appel à la compétence d’un Sé- négalais dont le qualificatif d’homme d’Etat ne fait l’objet d’aucun doute ? Quoi qu’il en soit, Djibo Kâ a, dans une courtoisie républicaine, a souri lorsque le président a prononcé ces mots élogieux à son endroit.
Réagissant à l’appel du président Sall, le patron de l’Urd a dit : «Ce qui me pose problème, c’est le mot dommage avancé par Macky Sall. Je ne sais pas pourquoi ce mot ! Peut-être qu’il le sait…»
«REALPOLITIK» DE MACKY
Casser le bloc d’Idy, d’Oumar Sarr, de Decroix… L’appel adressé, hier, par le Chef de l’Etat, Macky Sall au leader de l’Urd, Djibo Kâ, au-delà de la problématique de la transhumance, est un acte hautement stratégique posé par l’élève de Wade, devenu aujourd’hui, Maître du jeu politique : Macky Sall.
Une véritable «Realpolitik» que le président de l’Alliance pour la République (Apr), entend dérouler pour pouvoir briser la dynamique de regroupement née chez Mamadou Diop Decroix, le 20 mai passé, entre les leaders de l’opposition : Idy, Oumar Sarr, Pape Diop, Cheikh Bamba Dièye, Abdoulaye Baldé, Mamadou Diop Decroix...
Quoi qu’il en soit, ces leaders qui ont été briefés, juste après la cérémonie d’inauguration de la Sonatel, selon une source de Grand’Place, annoncent une consultation inter-opposants dudit bloc, dans les prochaines heures.
BLOC DE L’OPPOSITION
L’engagement de Djibo… Juste rappeler qu’au lendemain de leur première réunion, tenue chez Mamadou Diop Decroix, le 20 mai passé, Djibo Kâ avait fait une sortie médiatique pour expliquer l’objectif visé par ce regroupement d’opposant.
«Le préalable, c’était d’accepter de se réunir et de se parler (…) C’est le pays seulement qui nous intéresse. Le Sénégal est aujourd’hui à la croisée des chemins. La souffrance de nos compatriotes est globale et à tous les niveaux.
Alors pour qu’on puisse dire que le pays est en danger, il n’y a plus de doute à ce niveau (…) Les forces vives du pays ont l’obligation de se mobiliser pour faire face, dans l’union et la solidarité, aux différents maux qui assaillent les sénégalaises (…)
C’est dans ce cadre, que mercredi dernier, il y a eu le premier acte d’hommes et de femmes qui ne sont motivés que par leur patriotisme pour sauver le Sénégal d’un régime qui a fini d’afficher ses limites partout», avait-il déclaré.
Aujourd’hui, les observateurs écoutent l’homme qui, après 2000 avait répondu à l’appel de Wade dans «l’intérêt supérieur de la nation» Sénégalaise…
INAUGURATION DU NOUVEAU SIEGE DE LA SONATEL : Macky Sall annonce un Conseil de l’économie Numérique
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé la création d’un Conseil de l’économie numérique avec comme mission d’anticiper sur les tendances lourdes du secteur – dans la perspective de la 5G – pour aider à orienter les stratégies du gouvernement en la matière par des études et avis consultatifs.
SOMMET DE L’UA ET DU NEPAD : Le chef de l’Etat à Johannesburg
Le président de la République, Macky Sall, a quitté Dakar, hier soir, pour prendre part, du 13 au 15 juin 2015 à Johannesburg, en Afrique du Sud, à la 33ème réunion du Comité d’Orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nepad suivie du 25e Sommet de l'Union africaine, selon un communiqué reçu
PASSAGE AU NUMERIQUE : Un projet de loi sur l’audiovisuel en gestation
Le président de la République a confirmé la date du 17 juin prochain pour le passage de la télévision de l’analogique au numérique. « Nous y sommes presque puisque le 17 juin, le Sénégal basculera dans le numérique. Nous le ferons en tirant le meilleur profit du stock de fréquences libérées par la télévision analogique et le potentiel qu’offre le numérique en termes d’activités génératrices de revenus », explique-til.
COMITE DIRECTEUR DU PDS : Modou Diagne Fada et Cie traduits devant la commission de discipline
Le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) a décidé de traduire Modou Diagne Fada, le président du groupe parlementaire « Des Libéraux et des Démocrates » et les autres signataires du mémorandum qui réclame la refondation du parti qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012 devant la commission de discipline du parti.
VIE DE COUPLE : La ménopause, une étape redoutée par les femmes
La ménopause est définie comme la cessation permanente des menstruations, résultant de l’achèvement de la fonction ovarienne (Oms). À sa survenue, la femme perd totalement la possibilité de procréer. Généralement associée à de complexes changements où s’entremêlent facteurs biologiques physiologiques) et environnementaux (sociaux et culturels), la ménopause constitue dès lors une phase sensible de la vie de la femme, tant sur le plan physiologique que psychique voire même dans certains cas sociaux.
PLAN SENEGAL EMERGENT : 140 milliards de FCfa de la Bid pour les projets prioritaires
La Banque islamique de développement (Bid) va financer des projets prioritaires du Plan Sénégal émergent pour un montant de 140 milliards de FCfa octroyé à notre pays.
FOOT : CAN 2017 : Début des éliminatoires aujourd’hui
Demain soir (19h), le stade L.S. Senghor retrouve ses « Lions » pour leur premier match des éliminatoires de la CAN 2017 de football prévue au Gabon. Des retrouvailles sous le signe de la victoire pour l’équipe d’Aliou Cissé, donnée favorite du Groupe K (qui compte également le Niger et la Namibie qui s’expliquent dimanche à Niamey) et qui a … l’avantage de débuter sa campagne à domicile
MONDIAL U20 : L’Ouzbékistan face au Sénégal en quarts
Les « Lionceaux » savent, depuis hier matin, que leur adversaire des quarts de finale du Mondial des moins de 20 ans qui se dispute en Nouvelle Zélande est l’Ouzbékistan. Les Ouzbeks ont nettement battu l’Autriche (2 –0), hier matin, pour s’inviter dans le Grand huit. Les deux équipes se feront face dans la nuit de demain samedi à dimanche à 04h30 (16h30 aux antipodes).