KEEMTAAN GI - MISE EN SCENE
Petite piqure de rappel qui ne ferait pas mal. Savez-vous les faits pour lesquels Bassirou Diomaye Faye a été arrêté avant que le Proc ne vienne corser son dossier avec d’autres délits imaginaires ? L’actuel candidat à la présidentielle a été interpelé et envoyé en prison pour diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrats et diffamation envers un corps constitué. Tout cela à la suite de la publication d’un post sur les réseaux sociaux dans lequel il critiquait le comportement de certains magistrats ainsi que le lot de centaines de jeunes gens en prison. Et depuis quelques jours, on entend du tout sur ces juges qui ne seraient pas des anges, selon la belle et heureuse formule du président du groupe parlementaire de l’armée mexicaine. Deux d’entre ces juges, qui appartiennent à la plus haute des juridictions, auraient été corrompus dans un pays qui ne cesse de s’enliser dans la lanterne rouge de la décrépitude. Ça ne vous choque pas ? Si, si, si, si !!!! Il ne faut pas fermer les yeux sur leurs incartades. Si les faits sont avérés, que la loi leur soit appliquée dans toute sa rigueur. Tout cela serait très beau si, derrière cette commission d’enquête, il ne se cachait pas des connexions douteuses avec ce report de la présidentielle qui est malicieusement agité par certains députés dont ceux appartenant au camp du fils de Père Wade. Ok, toute la lumière doit être faite sur ces gravissimes accusations portées contre des membres du Conseil constitutionnel. Mais de là à nous faire gober l’idée d’un report, c’est vraiment nous faire tomber dans des combines politiciennes grosses de dangers pour la République. Surtout que, au niveau de l’armée mexicaine, deux camps se font face. Celui des partisans du report et le camp de ceux qui bandent les muscles pour que le calendrier électoral soit rigoureusement respecté comme l’exigeait le Chef en 2011 lorsqu’il menaçait qu’une journée de plus sur le mandat de son prédécesseur mettrait le pays dans le chaos. Des détenus sont aujourd’hui en prison pour avoir émis cette hypothèse. Elle est belle, la République ! Quid de ceux qui composent ces deux camps ? On peut les présenter ainsi. Les Amadou Ba et les anti-Amadou Ba. Parce que voilà, c’est sa candidature qui est en jeu puisque c’est lui que l’on soupçonne d’être le corrupteur. Pensez-vous, que ferait-on du mec si les faits de corruption venaient à être confirmés par la commission d’enquête mise sur pied hier ? Oui, oui, c’est le président du groupe parlementaire de l’armée mexicaine et membre de cette commission qui, pince sans rire, nous fait comprendre que les juges ne sont pas des « Malaka ». Tout est dit. En attendant que le metteur en scène se dévoile ! Kaccoor Bi - Le Témoin
CARTES D’ELECTEURS LE FORUM CIVIL SENSIBILISE SUR LE RETRAIT
Dans notre édition d’hier, M. Maguette Diouf préfet de Diourbel avait déploré l’existence de 3400 cartes d’électeurs en souffrance dans son département avant d’inviter les populations à venir les retirer. Evidemment pour pouvoir accomplir leur devoir civique le 25 février prochain. Dans la même foulée, la section régionale du Forum civil de Bambey (Diourbel) a entamé, à travers des spots radiophoniques, une campagne de sensibilisation sur l’importance pour les citoyens de retirer leurs cartes d’électeurs. Et particulièrement les jeunes appelés à voter pour la première fois à l’occasion de l’élection présidentielle du 25 février. « Ce qu’il faut noter avec regret à quelques encablures de l’élection présidentielle, c’est que beaucoup de citoyens n’ont pas encore récupéré leurs cartes d’électeur » a déploré le coordonnateur départemental du Forum civil, Babacar Diouf lors d’un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (Aps). La région de Diourbel n’est pas la seule concernée puisque « Le Témoin » a constaté qu’à Dakar, de nombreuses cartes d’électeurs sont en souffrance voire en « patience » dans les commissions de distribution et les commissariats de police. Un état de fait déplorable qui prouve s’il en était besoin que le Sénégalais est un citoyen de dernière minute…
RECALE DE LA PRESIDENTIELLE DR ASSANE KA SOUTIENT DIOMAYE 2024
Après Pr Mary Teuw Niane, Mimi Touré, Dr Cheikh Tidiane Dièye, Aida Mbodj, Cheikh Bamba Dièye, Dr Cheikh Dieng et autres, c’est au tour du pharmacien Dr Assane Ka de rejoindre le bataillon de soutien « Diomaye 2024 ». Une coalition de résistance née des cendres de Pastef suite à l’arrestation de son leader Ousmane Sonko. Recalé de la présidentielle de 2024, Dr Assane Ka ou le chef des Partisans du nouvel elan (Panel) a décidé de soutenir le candidat Bassirou Diomaye Faye. La décision a été prise à l’unanimité, hier, à Thiaroye-Gaye où les responsables et militants du Panel étaient réunis pour lancer l’opération « Bène Joow pour une victoire au 1er tour ». Autrement dit, un seul coup de pagaie pour que triomphe la pirogue Diomaye ! Pour motiver son choix, Dr Assane Ka ou l’espoir de la banlieue a tenu à rappeler son appartenance à l’opposition radicale tout en déplorant un fait inédit dans l’histoire politique du Sénégal. « Le chef de l’opposition sera l’absent le plus présent dans cette présidentielle 2024. Mais qu’Ousmane Sonko sache du fond de sa cellule que ses alliés et sympathisants sont déterminés à mettre fin à ce régime pour ensuite le libérer » a-t-il juré tout en indiquant le Panel se retrouve dans l’excellent programme « Sonko Président » avec les mêmes valeurs et les mêmes ambitions garantes de la cohésion nationale pour l’intérêt suprême de la nation.
DEMANDE DE SOUTIEN BALLET DES CANDIDATS CHEZ BOUGANE
Recalé et refoulé par la police électorale comme un passager sans « visa » d’entrée à la Présidentielle 2024, le leader charismatique de Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, fait l’objet de mille et une demandes de soutien de la part de nombreux candidats. Après Diomaye Faye de Pastef, Aliou Mamadou Dia du Pur etc., c’était au tour de Mme Anta Babacar Ngom de débarquer chez Bougane. Bougane Guèye a décidé de prolonger le suspense jusqu’à samedi prochain lors d’une assemblée générale à Dakar pour dévoiler le nom du candidat à soutenir.
ELIMINATION DES MALADIES TROPICALES APRES 2000, C’EST ENCORE D’ICI 2030
L’un s’appelle Dr Robert Koch, un médecin allemand décédé en 1910 après avoir découvert la bactérie responsable de la tuberculose. L’autre, c’est Gerhard Hansen, médecin-dermatologue devenu célébre pour sa découverte de la bactérie responsable de la lèpre. Ces deux géants de la Médecine doivent se retourner dans leurs tombes plus de 100 ans après lorsque « Le Témoin » quotidien les informe que la lèpre, le paludisme, la tuberculose, la dengue et autres continuent toujours de faire des ravages au Sénégal. En célébrant, hier, la Journée mondiale contre les maladies tropicales négligées (MTN) dans la banlieue, le préfet de Pikine représentant le ministre de la Santé empêché, a informé que l’État ambitionne de mettre fin aux maladies tropicales négligées d’ici 2030. Monsieur le préfet a dû oublier de rappeler que dans les années 70, 80 et 90, les gouvernements des présidents Senghor et Diouf avaient annoncé que ces maladies tropicales seraient complètement éradiquées voire éliminées si possible avant l’an 2000. L’an 2000 passé, rien ! Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal jure que ce sera, cette fois-ci, d’ici à 2030. Comme quoi, la communauté tropicale des malades va encore attendre. Sans doute, le préfet doit inviter les patients à bloquer l’horloge de la mort le temps que l’on s’occupe de politique et ensuite seulement de Santé. Pendant ce temps, des Sénégalais se font encore mutiler par la lèpre et décimer par le paludisme.
ELIMINATION DU MAROC SCENES DE LIESSE EN ALGERIE
Feux d’artifice, concerts de klaxons, insultes envers le peuple marocain… En Algérie, la déroute, avant-hier, des Lions de l’Atlas en 8e de finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023), a été du pain bénit pour le peuple algérien. Le divorce entre les peuples marocain et algérien est-il définitivement consommé ? Les scènes de célébration du fiasco marocain à la CAN, dans de grandes villes algériennes comme Alger et Oran, en disent long sur l’exacerbation des tensions de plus en plus palpables dans les relations entre les deux nations. Tensions alimentées essentiellement par le régime algérien et ses médias. Les réseaux sociaux ont été submergés dès le coup de sifflet final du match contre l’Afrique du Sud qui s’est soldé par un 2-0 en faveur des Bafana Bafana par des séquences vidéo « immortalisant » la béatitude de la population algérienne. Sur X (anciennement Twitter) où ces vidéos sont partagées en masse, constate « Le Témoin » quotidien, la plupart des comptes marocains qui les ont commentées n’ont été guère été surpris par le comportement anti-marocain du peuple algérien, lequel peuple a encore une fois employé des formules injurieuses envers les Marocains. « Donnez-lui des bananes, donnez-lui des bananes, le Marocain est un animal », hurlaient des foules d’Algériens dans les avenues et les tunnels de la capitale. Ils sont également allés jusqu’à user de l’alcool à brûler pour incinérer le maillot de l’équipe marocaine. Rappelons que les Bafana Bafana sont venus à bout des Lions de l’Atlas (2-0), mardi à San Pedro en Côte d’Ivoire, décrochant le dernier ticket pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2023).
«NOUS JOUONS POUR LE MAROC» LA DECLARATION QUI FACHE !
Décidément ! Nous aimons beaucoup le Maroc, restons donc avec lui ! Lors de la conférence de presse qui avait précédé le match Maroc-Afrique du Sud, Walid Regragui a indiqué que l’équipe nationale jouait uniquement pour porter haut le drapeau du Maroc et pas pour le monde arabe. Une sortie qui a fait réagir les internautes de tous bords. Le Maroc affrontait mardi dernier la sélection Sudafricaine dans le cadre du huitième de finale de la CAN 2023. Et comme le veut la coutume, une conférence de presse s’était tenue la veille de la déroute marocaine. En réponse à une journaliste présente dans la salle du stade Laurent Pokou, le sélectionneur national s’est dit insouciant de la disqualification de l’Egypte. Regragui : « Nous ne représentons pas les Arabes, nous représentons le Maroc et les Marocains, il faut arrêter ce clivage Afrique du Nord et Afrique subsaharienne » avait déclaré l’entraineur marocain. Plus encore, Regragui avait affirmé que ses hommes et lui-même ne jouent pas sous la bannière du monde arabe. « On se concentre actuellement sur l’équipe nationale marocaine et nous participons à une compétition africaine en jouant uniquement pour le Maroc » avait indiqué le tacticien marocain. Au lendemain de cette déclaration, les commentaires étaient partagés à propos de cette sortie « regraguienne » entre ceux qui ont applaudi des deux mains cette prise de position et ceux qui l’estiment déplacée. Dans le monde arabe par exemple, seule une poignée a approuvé la déclaration du sélectionneur national marocain. Ce fut le cas de l’animateur égyptien Mohamed Almahmoudy qui s’est dit totalement d’accord avec le coach marocain.
LA COMMISSION D’ENQUETE PARLEMENTAIRE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
La mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination du candidat Karim Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février
Dakar, 1e fev (APS) – La mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination du candidat Karim Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février est largement commentée par les quotidiens reçus, jeudi, à l’APS.
‘’Le projet de résolution pour la mise en place d’une Commission parlementaire d’enquête parlementaire a été adopté, mercredi 31 janvier, par 120 députés. Les membres, au nombre de neuf, vont enquêter sur les conditions de l’élimination de Karim Meïssa Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain’’, rapporte Le Soleil.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a demandé la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité par le Conseil constitutionnel. Il soupçonne certains des sept sages du Conseil constitutionnel de “corruption’’.
‘’La messe est dite, les députés ont adopté, mercredi, +le projet de résolution visant la constitution d’une Commission d’enquête parlementaire en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination du candidat Karim Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février+’’, souligne le quotidien Bës Bi.
Il ajoute : ‘’Dans leur écrasante majorité, 120 députés des groupes parlementaires de Benno bokk yaakaar et de Wallu Sénégal ont voté pour, contre 24 députés de l’opposition. Sur l’exposé des motifs avancés par le Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et change ment, il est écrit : +Sur la base d’un faisceau d’indices concordants, il apparait que les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye ont des connexions douteuses avec certains candidats et se trouvent manifeste ment dans une situation de conflits d’intérêts+’’.
‘’L’Assemblée nationale (est) aux trousses des +Sages+’’, dit L’As
Selon Sud Quotidien le Parti démocratique sénégalais ‘’obtient gain de cause’’.
Avec la mise en place de cette commission d’enquête parlementaire, ‘’l’acte 1 du report de l’élection présidentielle a été posé’’, estime les Echos tandis que WalfQuotidien l’analyse comme un ‘’acte’’ qui ‘’fait planer le doute sur la suite du processus électoral à quatre jours du début de la campagne électorale’’.
Le quotidien Vox Populi parle de ‘’jeu trouble’’ à quatre jours de l’ouverture de la campagne électorale et s’interroge ‘’qui veut du report de la présidentielle ?’’.
‘’Apparemment beaucoup de monde. Et dans tous les camps. Aussi bien du pouvoir que dans les rangs de l’opposition. (…) Dans l’opposition, les libéraux affichent clairement leur option pour un report qui sera profitable. D’autres opposants ne crachent pas sur cela pour pouvoir se relancer dans la course à la présidence de la République, sauf quelques voix qui se font entendre pour dénoncer les menées actuelles en cours’’, écrit le journal.
Selon Le Quotidien, ‘’le PDS veut un report de la présidentielle pour assurer la participation de Karim Wade’’. ‘’La Commission d’enquête parlementaire a un but : elle doit remettre Karim Meïssa Wade dans le jeu. Du moins, c’est ce que semble dire le Pds qui assure qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle sans la présence de Karim Wade’’, écrit le journal.
‘’L’élection présidentielle va-t- elle se tenir le 25 février prochain ?’’, s’interroge Source A.
‘’Cette question, estime la publication, a tout son sens. En tout cas, si le chef de l’Etat, seul habilité à décider du report ou non de ce scrutin, suit la logique des députés des Groupes parlementaires « Benno bokk yakaar et « Wallu’’, le calendrier électoral ne sera pas respecté. En d’autres termes, l’élection présidentielle ne se tiendra pas à date échue. Elle sera tout simplement reportée. Initiateur du projet de résolution visant la constitution d’une commission d’enquête parlementaire en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination de Karim Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain, les députés libéraux sont catégoriques’’.
«LE CHAMP POLITIQUE A SUPPLANTE LES AUTRES DOMAINES D’ACTIVITES A SAVOIR L’ECONOMIE, L’EDUCATION»
Ousmane BA, sociologue décortique la violence notée ces derniers temps
Des cas de meurtres d’une grande atrocité sont constatés ces derniers temps. Pour l’expliquer, le sociologue Ousmane Ba, pointe du doigt la violence dans le milieu politique qui a eu des conséquences sur la société. Il trouve que l’Etat doit prendre en compte les besoins de la population, surtout les jeunes, pour que la donne puisse être changée.
De plus en plus de meurtres barbares sont déplorés au Sénégal. Comment expliquez-vous ces violences ?
La violence est inhérente à toute société humaine. Une société sans violence n’existe pas, mais une société doit pouvoir mettre en place les stratégies et leviers pour pouvoir la juguler. Ce qu’il faut constater principalement au Sénégal, le champ politique a supplanté les autres domaines d’activités à savoir l’économie, l’éducation… Il est transversal à telle enseigne que quand il y a des retentissements, (le jeu des acteurs, des conflits), on sent l’impact dans les autres activités du quotidien. Le Sénégal se profile vers une présidentielle, cette élection est l’élément déclencheur de cette prolifération de la violence, qu’elle soit verbale, physique ou symbolique.
Quelle est le risque de la persistance de cette violence ?
Cette violence risque de créer une déliquescence des institutions. Les partis politiques sont des associations privées, donc ça ne pose pas de problèmes. Mais si elle touche les instituions, au point qu’on assiste à des conflits, la nation toute entière va en pâtir. La question, c’est est-ce qu’on aurait dû arriver à ce niveau-là ? La réponse, à mon avis, est qu’on n’a pas pu prendre en charge des stratégies nécessaires pour sortir de la Covid-19. De plus, on a eu, entre temps, une augmentation exponentielle de la population.
Quelles sont les solutions qui peuvent être envisagées ?
Les autorités doivent lire de manière attentive et en profondeur le dernier recensement du Sénégal qui dit que la moitié de la population est âgée de moins de 19 ans. Cela veut dire qu’on a une population très jeune. Dans cette jeunesse, on a des adolescents. A partir de ce moment, il faudra s’attendre à toutes sortes de violences, conflits par rapport à leurs besoins. Il faut se poser la question si la croissance économique peut satisfaire cette frange de la société, en termes d’emplois. Il faut aussi se poser la question si la formation est adéquate au monde du travail. C’est tout en cocktail. Si on veut faire une analyse, il faut qu’elle soit systémique pour comprendre ce que traverse la société sénégalaise. Il faudrait que les pouvoirs publics examinent en profondeur les conclusions des recensements du Sénégal, en essayant de prendre en compte les besoins de la jeunesse et les femmes. Il faut aussi sensibiliser la jeunesse vers le choix des disciplines à courte durée et ne pas aller vers des disciplines qui ne répondent pas aux aspirations et laisser seulement quelques personnes faire des formations continues allant du préscolaire jusqu’au doctorat. Les ressources publiques doivent aussi être réparties de manière équitable ; que chaque Sénégalais s’y retrouve et sente la croissance dans ses poches.
APRES DAKAR, LA MISSION D’OBSERVATION DE L’UE DEPLOYEE DANS TOUTES LES REGIONS, CE 1ER FEVRIER
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a fait face à la presse nationale et internationale hier, mercredi 31 janvier 2024, pour présenter les objectifs de sa mission en perspective de l’élection présidentielle du 25 février
En perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024, l’Union européenne (UE) a déployé une Mission d’observation électorale (MOE UE) au Sénégal. La mission est dirigée par Malin Bjork, député au Parlement européen, qui se trouve dans notre pays depuis lundi 13 janvier 2024. Face à la presse hier, mercredi 31 janvier 2024, la MOE UE a décliné sa feuille de route pour l’accomplissement de cette mission.
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a fait face à la presse nationale et internationale hier, mercredi 31 janvier 2024, pour présenter les objectifs de sa mission en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal. «Notre mission est déployée depuis le 13 janvier 2024 à Dakar, sur l’invitation du gouvernement du Sénégal. C’est pourquoi, cette conférence de presse a comme objectif de présenter notre mission, comment on travaille. Et durant cette mission d’observation électorale, nous allons aller à la rencontre de tous les candidats à l’élection présidentielle et acteurs du processus électoral démocratique, inclusif et transparent. Nous allons analyser, étudier les textes et les lois sénégalaises», a déclaré Malin Bjork, la Cheffe de la MOE UE. La Cheffe de la MOE UE est revenue sur les principes qui guident l’observation électorale européenne. «Ces élections appartiennent au peuple, aux Sénégalais. Nous voulons contribuer, par notre évaluation objective, à un processus électoral démocratique dans lequel toutes les voix puissent être entendues et les choix des électeurs sénégalais respectés».
D’ores et déjà, pendant cette visite, informe la Cheffe observatrice, Malin Bjork, «nous avons déjà rencontré la Direction générale des élections (DGE) ainsi que le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Nous aurons également des entretiens avec le Conseil constitutionnel, la société civile, les médias et évidemment les candidats». Poursuivant son propos, le député au Parlement européen souligne que «la mission écoute très attentivement tous les interlocuteurs afin de connaître leur appréciation du processus électoral, du contexte politique et juridique, ainsi que du respect des libertés fondamentales, y compris de la liberté de se porter candidat et de faire campagne librement. Nous allons écouter leurs préoccupations et leurs attentes pour une élection qui marquera l’avenir du Sénégal». Par ailleurs, Malin Bjork a fait savoir que «la mission souhaite rencontrer tous les candidats à l’élection présidentielle, où qu’ils soient et quelle que soit leur situation actuelle».
PRESENTATION, PUBLIQUEMENT A DAKAR, DES PREMIERES OBSERVATIONS DES 130 OBSERVATEURS DE L’UE, DEUX JOURS APRES LE SCRUTIN
C’est la troisième mission d’observation électorale que l’Union européenne déploie au Sénégal, depuis 2012. Sur ce, «notre mission sera et se tient à des règles de l’UE mais, plus important, aux règles internationales de mission d’observation. Ainsi, nous sommes impartiale, indépendante et on n’interférera pas au processus électoral. Notre mandat est d’effectuer une évaluation approfondie et à long terme du processus électoral au Sénégal, comme d’une analyse de cadre juridique et aussi faire des comparaisons avec des normes internationales et régionales, et des instruments auxquels le Sénégal a souscrit. C’est tous les observateurs qui doivent respecter les lois sénégalaises ainsi qu’un code de conduite qui garantit leur impartialité et leur non-ingérence», a précisé la Cheffe observatrice électorale de la mission de l’UE.
Cette conférence de presse a été l’occasion pour présenter l’équipe de la mission. «Une équipe cadre de 10 experts électoraux est arrivé au Sénégal à la mi-janvier. Ils ont été rejoints par un groupe de 32 observateurs de longue durée qui seront déployés le 1er février 2024 dans toutes les régions du pays. C’est nos yeux et nos oreilles, ils vont faire le même travail que nous», soutient la Cheffe de la MOE UE. Aussi, a-t-elle ajouté, «quelques jours avant le scrutin, 64 observateurs de courte durée rejoindront la mission ainsi qu’une délégation de membres du Parlement européen et une vingtaine de diplomates en poste à Dakar. Au total, la Mission d’Observation Electorale (MOE UE) comptera plus de 130 observateurs issus des 27 Etats membres de l’UE».
Et de poursuivre, enfin : «Compte tenu de notre impartialité et l’indépendance, on présentera publiquement nos premières observations lors d’une conférence de presse à Dakar, deux jours après le scrutin du 25 février. La mission restera dans le pays jusqu’à la fin du processus électoral, y compris dans le cas d’un éventuel second tour. En plus, la mission présentera un rapport final contenant une analyse approfondie ainsi que des recommandations dans un esprit de partenariat et de collaboration constructifs», a conclu Malin Bjork.
PRÉSIDENTIELLE CRISPÉE, SOUS HAUTE SURVEILLANCE INTERNATIONALE
Dans ce climat tendu, où même la légitimité du Conseil constitutionnel est remise en cause, certains "craignent des surprises" comme des tensions post-électorales. le choix démocratique des Sénégalais sera particulièrement scruté depuis l'étranger
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 01/02/2024
Le Sénégal s'apprête à vivre une élection présidentielle exceptionnelle le 25 février prochain, avec 20 candidats en lice dont un opposant emprisonné, dans un contexte tendu sous haute surveillance de la communauté internationale, révèle une dépêche de l'Agence France-Presse (AFP).
Aucun candidat ne se détache nettement dans les intentions de vote, d'autant que des opposants sérieux comme Ousmane Sonko et Karim Wade ont été éliminés par des décisions judiciaires contestées. Bien que les craintes de violences pré-électorales ne se soient pour l'instant pas concrétisées, la tension reste palpable au Sénégal à quelques semaines du scrutin. Certains observateurs redoutent même un possible report du vote, une option ouvertement évoquée par la population.
C'est ce que révèle Sidy Diop, directeur adjoint du quotidien sénégalais Le Soleil, pour qui il s'agit de "l'élection la plus ouverte" de l'histoire du pays depuis 1960. En effet, aucun des principaux candidats, dont le Premier ministre Amadou Ba porte-drapeau du président sortant Macky Sall, n'est assuré d'être qualifié pour le second tour, soulignent les analystes.
Derrière cette incertitude électorale, le choix démocratique des Sénégalais sera particulièrement scruté par la communauté internationale. Dans un contexte régional troublé par les coups d'État, le Sénégal se distingue par sa stabilité et l'alternance pacifique du pouvoir. Pourtant, le pays a connu en 2021 des épisodes meurtriers causés par la répression d'Ousmane Sonko, avec des dizaines de morts selon Human Rights Watch.
Sidy Diop cite justement Ousmane Sonko, écroué depuis l'an dernier et dont la candidature a finalement été invalidée, parmi les favoris. Non sans nuancer : "l'un des problèmes du parti de Sonko [le Pastef], c'est qu'il fait peur". Car de nouveaux troubles sont redoutés autour de cette figure clivante qui dénonce avec véhémence les élites et l'influence française.
Dans ce climat tendu, où même la légitimité du Conseil constitutionnel est aujourd'hui remise en cause, Gilles Yabi du think-tank Wathi "craint des surprises" comme des tensions post-électorales. La communauté internationale observera donc avec la plus grande attention le déroulé d'une présidentielle sénégalaise complexe, qui engage la stabilité démocratique de toute une région.
LES FEMMES POUR UN GOUVERNEMENT PARITAIRE
La caravane de la paix dénommée «Ëtu Jamm», «Espace de Paix», (en Wolof), menée du 24 au 31 janvier 2024 dans les 14 régions du pays était, mardi 30 janvier, à Diourbel.
La caravane de la paix dénommée «Ëtu Jamm», «Espace de Paix», (en Wolof), menée du 24 au 31 janvier 2024 dans les 14 régions du pays était, mardi 30 janvier, à Diourbel. Elle s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation, de dialogue, de plaidoyer et de mobilisation en vue des élections présidentielles du 25 février prochain
La caravane de la paix dénommée «Ëtu Jamm», «Espace de Paix» est arrivée, hier mardi, à Diourbel. Mme Bineta Diop, envoyée spéciale l’Union africaine (UA) sur les questions de femmes, déclare que c’est une campagne de sensibilisation démarrée depuis 2011. Il s’agit de l’implication des femmes dans les processus de paix et surtout dans la prévention.
«Mon rôle et mon mandat à l’Union africaine, c’est de prévenir les conflits. Au-delà de cela, c’est d’être les yeux et la voie des femmes ; c’est un honneur pour moi d’être avec ces braves dames de Diourbel, de Tambacounda et de Casamance. Pour moi, c’est de venir, depuis Addis Abeba, les soutenir dans cette caravane, avec la présidente Penda Seck Diouf mais aussi Mme Adama Ndiaye Niang, pour rassembler toutes les énergies et dire halte à la violence, faire en sorte qu’il n’y ait pas de conflits violents, faire en sorte qu’il n’y ait pas de conflits armés et dire aux candidats que les femmes vont voter», a dit Mme Bineta Diop.
Et l’envoyée spéciale l’Union africaine (UA) de d’insister : «Elles voteront pour qui elles auront choisi, utilisent leur bulletin de vote comme leur arme, se mobiliser et faire en sorte qu’elles puissent compter mais également revendiquer leur droit d’être protégées. C’est cette démarche de paix que nous sommes en train de faire ; c’est une démarche de sécurité, une démarche de leadership pour les femmes, une démarche pour sensibiliser les populations à travers les femmes, les familles religieuses, les traditionnels et toute la population sénégalaise. Il faut que tout le monde retourne dans son foyer après avoir voté tranquillement le 25 février».
Pour Mme Diop : «Notre objectif de caravane est de demander aux jeunes de contribuer à la paix, non à la violence, parce que le Sénégal en a besoin. Car nous sommes entourés par un cercle de feu. Nous avons besoin d’être ensemble, de faire un dialogue fructueux et faire en sorte que nous puissions nous en sortir, le lendemain du 25 février»
Elle, en outre, demande que le gouvernement qui sera mis en place «soit paritaire» et qu’il puisse «travailler pour les populations, travailler pour les jeunes, l’emploi. Et je pense que les femmes ont cet agenda et nous sommes ici pour les accompagner». Et de rappeler que «ces problèmes ethniques ne font que nous diviser. L’Afrique doit être unie. Nous sommes une et indivisible. Ce qui nous unit doit être notre pays. Il faut que les femmes comprennent les enjeux. Il y aura beaucoup d’acteurs qui vont profiter de cette situation pour nous déstabiliser», a-t-elle prévenu.
LA DÉCISION DE LA CAF D’AUTORISER 24 PAYS À JOUER LA CAN PORTE SES FRUITS MAIS ELLE A DES RÉPERCUSSIONS SPECTACULAIRES
Plusieurs critiques se sont élevées contre l’élargissement du tournoi. Ils soutenaient que la CAN perdait en qualité et que l’augmentation du nombre d’équipes conduirait à plusieurs matchs médiocres à un moment où l’Afrique essayait de développer son jeu
À l’issue de la phase de groupes, la 34ème Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football s’est distinguée comme l’un des tournois les plus passionnants et les plus mémorables de ces dernières années. Cela a été particulièrement vrai pour les performances des meilleurs joueurs du continent sur le terrain.
En tant qu’universitaire de la communication sportive avec un accent sur le football africain, j’ai suivi ses évolutions avec intérêt, notamment la décision prise en 2019 d’augmenter le nombre d’équipes nationales dans la phase finale de 16 à 24.
Plusieurs critiques se sont élevées contre l’élargissement du tournoi. Ils soutenaient que la CAN perdait en qualité et que l’augmentation du nombre d’équipes conduirait à plusieurs matchs médiocres à un moment où l’Afrique essayait de développer son jeu. Mais l’ouverture des portes à plusieurs équipes qui auraient eu du mal à se qualifier auparavant a donné lieu à une phase de groupe à couper les souffle. Plusieurs équipes considérées comme petites ont créé la surprise face à des équipes supposées plus fortes, et une nation puissante comme le Ghana n’a pas dépassé le stade de la phase de groupe.
La décision d’élargir la compétition a eu plusieurs répercussions en dehors du terrain. Les surprises remettent également en question l’efficacité du système de classement des équipes et l’importance des joueurs vedettes qui évoluent en Europe. Les résultats ont également eu un impact spectaculaire sur les entraîneurs.
DE GRANDES SURPRISES
La Fifa et la Confédération africaine de football (CAF) ont toutes deux revu la formule de leurs tournois pour tenter de combler le fossé entre les pays les plus performants et les autres. Les deux organisations ont adopté un système de championnat pour les phases de qualification. Ce qui permet à un plus grand nombre de pays de disputer plusieurs matches contre les équipes les mieux classées. Les résultats peuvent être constatés lors de la CAN de cette année.
Les grandes surprises de la nouvelle composition élargie sont venues du haut de l’échelle. Quatre des six équipes les mieux classées - la Côte d’Ivoire (8), l’Égypte (5), l’Algérie (4) et la Tunisie (3) - n’ont pas terminé en tête de leur groupe de quatre équipes. Pire, l’Algérie etla Tunisie ont été éliminées du tournoi. Le Ghana (11), quadruple champion du monde, est lui aussi renvoyé à la maison.
Le Cap-Vert (14) et l’Angola (28) ont quant à eux terminé en tête de leur groupe alors qu’ils étaient classés troisièmes. L’une des plus grandes surprises a été la victoire de la Mauritanie, autrefois l’une des équipes les plus mal classées d’Afrique, sur l’Algérie, ce qui lui permet d’accéder à la phase à élimination directe.
LES CLASSEMENTS DÉVOILÉS
L’analyse des résultats de ce tournoi, mais aussi de la CAN précédente, il y a deux ans, et des éliminatoires de la Coupe du monde en cours, montre qu’il ne faut pas se fier au classement des équipes africaines pour déterminer leur potentiel de réussite. De nombreuses équipes sont plus proches les unes des autres que ne le reflètent les classements.
La CAF utilise les classements pour estimer la force relative des équipes et effectuer la tirage pour la composition des groupes du tournoi. En d’autres termes, les équipes africaines les mieux classées, plus le pays hôte, sont séparées, dans des groupes distincts, lors de la CAN. Mais les résultats n’ont pas confirmé l’idée que les classements permettent de prédire quelle sera la meilleure équipe dans chaque groupe.
JOUEURS VEDETTES
L’idée que les équipes africaines dont les joueurs vedettes évoluent dans les meilleurs clubs d’Europe seront victorieuses par rapport aux équipes qui n’ont pas de tels joueurs est un autre mythe régulièrement démenti par les résultats des matches.
La Namibie, dont la plupart des joueurs évoluent dans des ligues africaines, a battu la Tunisie, très bien classée, avec un effectif comprenant des joueurs évoluant dans des clubs européens de premier plan. La Mauritanie, avec sept joueurs évoluant localement en Mauritanie et quelques autres jouant au Moyen-Orient, a battu l’Algérie, dont les joueurs évoluent dans les meilleurs clubs européens. Les joueurs talentueux ne jouent pas seulement en Europe - ils peuvent être trouvés sur le continent et dans diverses régions en Afrique.
IMPACT SUR LES ENTRAÎNEURS
Il y a encore quelques années, la plupart des équipes nationales africaines avaient des entraîneurs étrangers. Aujourd’hui, la moitié des équipes présentes à la CAN de cette année sont dirigées par des entraîneurs locaux. Plusieurs de ces entraîneurs ont obtenu de bons résultats dans le tournoi. On pense notamment au Marocain Walid Regragui et au Sénégalais Aliou Cissé.
Les vainqueurs surprises de la phase de groupe sont la Guinée équatoriale, dirigée par un technicien local, Juan Micha, et le Cap-vert, dirigé par l’entraîneur local Bubista. La seule équipe sortie première de son groupe et dirigée par un entraîneur étranger a été l’Angola, entraînée par le Portugais Pedro Soares Gonçalves. Ce qui est clair, c’est qu’un entraîneur étranger ne garantit pas le succès - et le nombre de jeunes entraîneurs locaux ayant l’expertise nécessaire pour diriger les équipes nationales africaines vers le succès est en augmentation.
Bien entendu, les surprises notées en phase de groupe ont également entraîné le départ de plusieurs managers. Le Ghana, la Côte d’Ivoire, l’Algérie et la Gambie ont déjà décidé de limoger leurs entraîneurs. Le Français Jean-Louis Gasset, de la Côte d’Ivoire, s’est dit soulagé même si son équipe avait encore une chance mathématique d’accéder au deuxième tour. La population était à juste titre mécontente après deux défaites successives, dont une humiliante (0-4) face à la Guinée équatoriale, classée au 18e rang africain. La Côte d’Ivoire a été classée 8e ce mois-ci par la Fifa.
La phase de groupe - et l’engouement qu’elle suscite sur tout le continent - a justifié la décision de la CAF d’étendre le tournoi et d’offrir à un plus grand nombre d’équipes africaines l’occasion de participer à des compétitions internationales. Si la tendance se confirme, le football africain arrivera à maturité.
LES FAVORIS TOMBENT COMME DES MOUCHES
Qui disait que la 34e Coupe d'Afrique des nations qui se joue en Côte d'Ivoire est celle des surprises? Au terme des 8es de finale, on est tenté de le croire après cette série d’élimination du Sénégal, du Maroc, du Cameroun ou encore de l'Égypte.
Qui disait que la 34e Coupe d'Afrique des nations qui se joue en Côte d'Ivoire est celle des surprises? Au terme des 8es de finale, on est tenté de le croire après cette série d’élimination du Sénégal, du Maroc, du Cameroun ou encore de l'Égypte. Considérés pourtant comme les gros favoris de la compétition.
Considérée comme la Can la plus disputée de l'histoire, la 34e édition qui se joue en Côte d'Ivoire est sans doute celle des surprises. C'est du moins ce qui ressort du premier tour et ensuite des 8es de finale. Une phase marquée surtout par l'élimination précoce des favoris et grands prétendants à la succession du Sénégal, tenant du titre.
Malgré un départ canon (trois matchs, trois victoires), les «Lions» ont en effet connu un réveil brutal en se mettant sur le chemin des «Miraculés» de la Côte d'Ivoire. Avec en prime une élimination précoce qui a surpris plus d'un observateur. Hormis le champion d'Afrique en titre, le Cameroun, l'Égypte et le Burkina Faso, demi-finalistes de la dernière édition, sont tous passés à la trappe à l'issue des 8es de finale. Ils déjouaient du coup tous les pronostics. Mais on n'en était pas à une surprise. Ainsi l'échec patent des autres «Grands d'Afrique» est à mettre dans le lot des surprises et des faits marquants de cette présente compétition
Demi-finaliste du dernier Mondial et logiquement désigné comme le favori, le Maroc a connu, à la surprise générale, un coup de frein face à la République démocratique du Congo en 8e
Sortie au premier tour à la précédente Can et éliminée au barrage de la Coupe du monde, l'Algérie n'a pas connu meilleur sort et a pris la porte après une ultime défaite en poule face à une sensationnelle équipe de la Mauritanie. Les Mourabitounes en profitaient pour décrocher leur première victoire de leur histoire à la Can mais aussi leur première qualification en 8es.
Dans le lot des «sans grades», la Namibie a également créé la surprise en remportant sa première victoire de son histoire en Can face à la Tunisie. Les «Warriors» buteront finalement devant l’Angola en 8e de finale.
Régulier à la Can depuis quelques années, le Cap Vert a réussi à mettre tout le monde d'accord sur ses bonnes performances. Le bilan de leur parcours n'était pas forcément attendu dans une poule B composée de l'Égypte, finaliste de la dernière Can et du Ghana, mondialiste en 2022. Mais les «Requins Bleus» se sont fait fort de s'offrir La première place du groupe B en dominant les Ghanéens, le Mozambique avant de tenir en échec les coéquipeirs de Mohamed Salah. Le Cap Vert qui s'est hissé en quart de finale confirme sans doute le mieux la révolution en marche au sommet du football africain.