Les Lions sont arrivés à Dakar
Éliminés de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations par la Côte d’Ivoire en huitième de finale, l'équipe nationale du Sénégal est arrivée hier soir à Dakar. Les coéquipiers de Sadio Mané repartent avec un goût amer, surtout après avoir brillamment réalisé un carton plein en phase de poules. Après cette élimination, Moussa Niakhaté, malheureux lors de la séance des tirs au but, se dit déçu d’avoir manqué son pénalty. «Désolé ! Je suis conscient que ce penalty manqué a conduit à notre élimination de cette CAN 23. Ça a brisé le rêve de mes coéquipiers, de ce staff et des millions de supporters de cette équipe nationale. Vous ne méritez pas ça. Ce groupe avait la qualité et l’objectif de rentrer avec la coupe à Dakar. J’en suis conscient et j’en prends la responsabilité. Ça va être dur à avaler pour moi et je sais que je n’oublierai jamais», a posté le défenseur.
Aucun ivoirien tué à Dakar
La rumeur faisant état du décès d'un ressortissant ivoirien dans la capitale sénégalaise, suite au match opposant le Sénégal et la Côte d’Ivoire, est totalement infondée, selon un communiqué du préfet du département de Dakar. D’après le texte, l'autorité chargée de veiller à la sécurité publique informe qu'aucun cas de décès en lien avec cet événement sportif ou de violence visant la communauté ivoirienne n'a été constaté dans le département de Dakar. Mieux, explique le préfet, aucun individu victime de violences n'a été reçu dans les services hospitaliers après le match et aucune déclaration de violence sur des étrangers n'a été enregistrée par les services de police. Pour Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, le premier Secrétaire de l'Ambassade de la République de Côte d'Ivoire à Dakar a confirmé, à la télévision ivoirienne, qu'après vérification, cette rumeur s'est révélée totalement fausse. Dans le document, le préfet rappelle que les services compétents restent engagés dans leur mission consistant à assurer la sécurité des citoyens sénégalais et des ressortissants étrangers établis au Sénégal.
Le préfet dément la rumeur sur le décès d'un ressortissant ivoirien (bis)
En plus de la réaction du préfet de Dakar, l'Amicale des Élèves Étudiants et Stagiaires Ivoiriens au Sénégal (AMEESIS) renseigne que la visite des émissaires à l'hôpital Fann n'a pas révélé la présence d'un patient ivoirien décédé ou blessé dans le cadre des incidents dont on parle sur les réseaux sociaux. L’amicale informe que l'ambassade de la République de Côte d'Ivoire au Sénégal poursuit ses démarches investigatrices auprès d'autres établissements hospitaliers pour obtenir toute information pertinente. A la suite de cela, un communiqué officiel sera publié. Mais pour le moment, l’AMEESIS lance un appel solennel à tous les élèves, étudiants et stagiaires ivoiriens au Sénégal et à tous les Ivoiriens en général pour qu'ils maintiennent leur sang-froid et qu’ils évitent toute escalade de tensions. L’amicale les appelle également à rejeter toute tentation de représailles et à prioriser leur sécurité en suivant scrupuleusement les directives émises par l'ambassade. Elle exhorte aussi la communauté sénégalaise à se joindre à cette démarche en favorisant un climat de solidarité et de concorde.
Crise aux ICS
Une profonde crise avait éclaté aux Industries Chimiques du Sénégal(ICS), relative aux revendications de hausse des salaires brandies par les délégués syndicaux. C’est ainsi que les travailleurs avaient observé une grève. Un accord a été générale à aller dans ce sens. Hier, un accord a été scellé entre les délégués syndicaux et la direction générale, devant le Gouverneur Oumar Mamadou Baldé. Selon lui, les négociations étaient très serrées et la rupture a été même parfois frôlée, mais une issue a été trouvée. Les revendications des travailleurs portaient sur des augmentations de salaires et des primes de logement. Et l’accord signé porte sur une convention étalée sur 3 ans à partir de janvier 2023. Et pour prendre en charge les incidences financières, les ICS vont débloquer 2,850 milliards de Fcfa sur les 3 ans.
Crises aux ICS (bis)
«Je suis un Directeur général comblé», a laissé entendre Alassane Diallo après avoir apposé sa signature sur le document. Pour lui, une entreprise ne peut survivre que dans la paix. Il ajoute qu’il faut toujours poser des actes équilibrés qui permettent de maintenir la permanence et la survie de l’entreprise. Et l’accord signé, dit-il, entre dans ce cadre car il est équilibré ; il permet de répondre à une demande et en même temps, il ne perturbe pas les équilibres globaux de l’entreprise. Et d’après lui, tout meilleur accord devrait désormais être bâti sur ce modèle. A l’en croire, toutes les parties ont fait des efforts en lâchant du lest, ce qui a permis d’aboutir à cet accord, avec l’aide de tous les médiateurs et en tête le Gouverneur de la région, Oumar Mamadou Baldé.
Des émissaires de l’ex-Pastef chez Bougane
Recalé de la course à la présidentielle, Bougane Guèye Dany est courtisé par les candidats qui doivent compétir aux joutes électorales prévues le 25 février prochain. Une délégation de PASTEF envoyée par Diomaye Faye lui a rendu visite pour le convaincre de rejoindre leur coalition. La délégation est composée de Yassine Fall, vice-présidente de l’ex-PASTEF, El Malick Ndiaye et l’honorable député et mandataire d’Ousmane Sonko, Ayib Daffé. On signale que le leader de Gueum Sa Bopp se prononcera samedi prochain en faveur du candidat qu’il va soutenir. Une assemblée générale est d’ailleurs convoquée à Dakar, réunissant tous les délégués départementaux et communaux de Gueum Sa Bopp à travers le Sénégal.
Khalifa Sall chez Dr Babacar Diop
Le jeu d’alliance est visiblement de mise, après la publication par le Conseil Constitutionnel qui a validé 20 candidatures. Ainsi, sur plus de 200 personnalités sénégalaises ayant exprimé le souhait de présider aux destinées de la nation, seuls 20 seront sur la ligne de départ. Et dans ce jeu d’alliance, c’est comme si tous les chemins menaient vers Dr Babacar Diop Maire de la Ville de Thiès, qui fait partie des candidats recalés. En effet, l’ancien Maire de Dakar Khalifa Sall candidat officiel à la présidentielle lui a rendu visite hier à son domicile sis au quartier Sampathé. « Je t’invite dans une coalition où tu vas jouer les premiers rôles » a confié Khalifa Sall, selon nos sources, qui était donc venu chercher un soutien à sa candidature. Il n’est d’ailleurs pas le seul car Idrissa Seck, Déthié Fall, Thierno Alassane Sall, des messagers de Bassirou Diomaye Faye, Malick Gakou sont déjà passés. Et tout cas, le conseil national des FDS-Les Guelewars a donné ce week-end carte blanche à Dr Babacar Diop, pour choisir le candidat à soutenir. Et le Maire de Thiès a indiqué que ce soutien ira de préférence à un candidat issu de Yewwi Askan Wi, mais que la porte n’était pas aussi fermée pour les autres.
Un déficient mental a failli égorger sa fillette
Il y a eu plus de peur que de mal. A Djidah Thiaroye Kaw, un déficient malade mental répondant du nom de C. F. a failli tuer une de ses filles âgées de trois ans en tentant de l’égorger. N'eût été la promptitude des limiers de Thiaroye, il allait commettre un meurtre. Armé d’un couteau, il a séquestré ses deux enfants dans une chambre. Mais les limiers ont réussi à défoncer la porte de la chambre avant de le maîtriser. Il est conduit à la police de Thiaroye. La fillette qui s’est retrouvée avec des blessures est conduite dans une structure sanitaire pour des soins intensifs. On apprend que l’autre fille du déficient mental qui était aussi dans la chambre est saine et sauve.
Mystère autour des décès de Salamba et Astou Diop
C’est le mystère. On ignore toujours les causes des décès de Salamba et Astou Diop âgées respectivement de 08 et 13 ans, au quartier Santhiaba Thiaroye sur mer. Si d’aucuns avancent la thèse d’une consommation d’un aliment empoisonné, d’autres se veulent prudents. En attendant l’enquête diligentée par la Gendarmerie se poursuit. On signale qu’un troisième membre de la famille est également interné dans une structure sanitaire.
par Mamadou Diop Decroix
EXCELLENCE, MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, VOUS NE POUVEZ VOUS EN LAVER LES MAINS
La paix, la sécurité et la stabilité du pays vous incombaient et vous incomberont jusqu’au jour où vous passerez le témoin à un autre sénégalais choisi démocratiquement par le peuple souverain.
Bés Bi le Jour |
Mamadou Diop Decroix |
Publication 31/01/2024
Monsieur le Président, à l’issue de l’audience que vous avez bien voulu accorder à une délégation des candidats à l’élection présidentielle recalés par le conseil constitutionnel, le ministre porte-parole Yoro Dia, a cru devoir rappeler, en termes explicites, que vous ne pouvez pas vous substituer au Conseil constitutionnel pour rétablir les candidats spoliés dans leurs droits légitimes ni toucher au calendrier républicain. Tout cela est bien clair mais, dans le même temps, cette assertion met davantage en relief vos responsabilités régaliennes auxquelles vous ne pouvez et ne saurez vous soustraire dans un contexte aussi particulier que celui que nous vivons. Cette conviction, je vous l’ai exprimée au mois de mai dernier, à la salle des banquets du palais de la République, insistant sur le fait que la paix, la sécurité et la stabilité du pays vous incombaient et vous incomberont jusqu’au jour où vous passerez le témoin à un autre sénégalais choisi démocratiquement par le peuple souverain.
Votre renonciation volontaire à la compétition pour un troisième mandat en est une preuve palpable. Si vous n’aviez pas eu la force de repousser les pressions de toutes sortes pour garder le cap de votre engagement initial, le pays aurait pu être déjà dans une grande tourmente. En effet dans cette hypothèse, les acteurs politiques n’en seraient pas aujourd’hui à discuter de leurs droits spoliés ou de leurs stratégies d’alliance, mais plutôt ballotés entre les tribunaux pour des procès, les prisons pour visiter des détenus, les hôpitaux pour remonter le moral à des blessés si ce ne sont les cimetières pour enterrer des morts.
Toutefois, de mon point de vue, votre tâche est loin d’être terminée car vous ne pouvez pas non plus laisser derrière vous un pays en proie à la déstabilisation et à l’insécurité et une nation désunie. Or tout cela est hautement envisageable si les nuages qui s’amoncellent sur nos têtes ne sont pas rapidement et fermement dissipés. La question est la suivante : des candidats à l’élection présidentielle se sont sacrifiés pour remplir les conditions fixées par la loi pour prendre part à la compétition mais en ont été injustement empêchés. Parmi eux d’illustres leaders connus dans le pays et hors de nos frontières mais aussi d’autres qui n’en ont pas moins la carrure et l’épaisseur pour estimer pouvoir diriger le Sénégal. Les conditions et les circonstances de leur élimination ont été exposées à la face du monde avec des preuves irréfutables et affligeantes. Cela a incontestablement jeté le discrédit sur les décisions du Conseil constitutionnel et sur la juridiction elle-même. Un tel état de fait ne saurait être regardé comme un fait divers ne méritant aucune attention. Et c’est là, Monsieur le Président de la République, que vous êtes attendu. Même si personnellement, je n’ai pas été impliqué à la conception et à la rédaction de cette fameuse adresse des candidats spoliés qui vous a été communiquée, je l’endosse et l’assume entièrement d’une part en tant que membre du collectif des candidats spoliés et, d’autre part, parce qu’il n’y a pas d’autres recours avant le saut dans l’inconnu.
Il s’agit d’un combat que nous mènerons jusqu’au bout en ce qui nous concerne aux côtés de tous les autres candidats spoliés et des rescapés qui en sont d’accord. La question du report ou du maintien de l’élection présidentielle à date échue ne peut être examinée qu’à l’aune de cette équation. Je suis de ceux qui considèrent que les lois sont faites pour être rigoureusement respectées en tout état de cause notamment la Constitution. Dans le cas d’espèce, respecter la Constitution et les lois, c’est d’abord et avant tout faire droit aux justes et légitimes revendications des candidats illégalement spoliés et qui polarisent des centaines de milliers voire des millions de nos compatriotes qui auraient bien voulu voter pour eux. Si la restitution de leurs droits est possible dans les délais prescrits – certains soutiennent que c’est le cas - qu’à cela ne tienne ! Dans le cas contraire, il vous revient de créer les conditions du respect de ces droits dès lors que les défaillances ne sont nullement imputables aux candidats concernés mais plutôt à une institution de l’État.
Monsieur le Président de la République, notre peuple aussi sait qu’il est à la croisée des chemins. Partout, les uns et les autres évoquent la présente situation. Il n’y a ici que des intelligences, des hommes et femmes courageux qui se battent à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, bravant la mort dans les déserts et les océans pour gagner en dignité. Il sait que cette affaire des candidatures invalidées n’est pas une affaire exclusive des acteurs politiques mais une affaire de chaque citoyen. Vous devez donc donner aux citoyens l’opportunité de faire le choix â travers une élection inclusive, de la personne en qui ils placent leur confiance. S’il est vrai que les acteurs politiques sont souvent accusés de tous les péchés d’Israël, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils savent faire preuve de lucidité lorsque les circonstances l’exigent. Comme vous le savez, lorsqu’en 2019, une vingtaine de candidats sur les 25 postulants avait été invalidée mais que les concernés n’avaient pas, à l’époque, la possibilité de documenter le caractère illégal ou légal de leur invalidation, ils n’ont pas rejeté les quatre candidats de l’opposition qui avaient été sélectionnés. Au contraire ils sont allés les soutenir en y mettant leurs moyens intellectuels, matériels, financiers et logistiques. Ceci est l’expression d’un esprit républicain. Mais aujourd’hui que les recalés ont pu prouver à la face du monde, avec des faits irréfutables, qu’ils sont dans leur bon droit, l’État doit le leur reconnaître et corriger ce qui doit l’être..
Toutefois, Monsieur le Président de la République, si l’impossibilité objective de tenir une élection inclusive à date échue devait être actée, elle serait une condition nécessaire certes mais non suffisante pour une élection normale inclusive. Encore faudrait-il que tout cela débouche sur un nouveau contexte permettant une nette amélioration du climat politique sur des bases largement consensuelles et qui rassurent.
Vive le Sénégal libre dans une Afrique libre et unie !
CRUEL, ET POURTANT C’ETAIT POSSIBLE !
Cruauté, déception, incroyable, ahurissant, regrets ! Quoi d’autres. Les champions d’Afrique sont éliminés de la Can au moment où on s’y attendait le moins
Bés Bi le Jour |
Abdoulaitif DIOP (Challenge Sports) |
Publication 31/01/2024
Cruauté, déception, incroyable, ahurissant, regrets ! Quoi d’autres. Les champions d’Afrique sont éliminés de la Can au moment où on s’y attendait le moins. Même si certains observateurs ont nourri des craintes face à une Côte d’Ivoire écornée, repêchée, les Sénégalais croyaient capables quand même de passer ce cap.
On savait qu’on allait souffrir. Que ça allait être difficile. Mais pas rentrer aussi tôt à la maison. L’aventure s’arrête là donc, en huitième de finale. Les Lions du Sénégal, éliminés par les Éléphants, ne vont pas rempiler comme ils ambitionnaient de le faire. Ils viennent d’ouvrir leur succession. Il y a une semaine, la Côte d’Ivoire était au bord de l’élimination. Sortis par la petite porte grâce une place de meilleur troisième au dernier moment, les Eléphants viennent d’être ressuscités. Frank Kessier et ses copains viennent de loin. Très loin. Face à un grand Sénégal tenant du titre, les Eléphants ont réussi le sursaut d’orgueil en se surpassant au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Et pourtant les Lions du Sénégal ont survolé les phases de poule en sonnant d’emblée le glas avec trois matchs, trois victoires, huit buts marqués, un seul encaissé. Tout le monde voyait le Sénégal beau et hyper favori de cette compétition. Mais en tombant sur la Côte d’Ivoire qui s’est projetée dès le coup d’envoi en prenant des risques, la mission a été délicate. Ce qui était jusque-là la force d’Aliou Cissé, a été le maillon faible de ce match-là. C’est la bataille du milieu.
Erreurs 1
L’erreur commise par Aliou Cissé, c’est de miser sur un milieu de terrain jeune et inexpérimenté dans ce genre de match. C’était clair que la bataille du milieu allait peser sur le gain du match. Pape Matar Sarr et Lamine Camara sont très bons techniques et ont de l’envie. Mais cette confrontation allait se jouer dans le mental et l’expérience. La titularisation des joueurs aguerris comme Cheikh Kouyaté, Nampalys Mendy ou Idrissa Guèye pouvait franchement tenir tête à Sangaré, Fofana et Jean Michael Seri qui a contrôlé l’entre jeu de bout en bout. Le milieu de terrain ivoirien n’a pas eu la réplique qu’il fallait de la part des Sénégalais.
La Côte d’Ivoire se voyait déjà éliminée. Si elle revient dans la course, cela veut dire qu’elle va aborder ce match à fond, intra-muros. L’Eléphant blessé a pris le dessus sur le Lion qui a tout raflé sur son passage au premier tour. Et pourtant, il y avait de la place pour aller jusqu’au bout de cette Can. On a réussi ce qu’il fallait face à la Côte d’Ivoire. Il s’agissait de marquer tôt et on l’a fait dès la 3mn de jeu. Les Ivoiriens ont acculé les Sénégalais en prenant plus de risques. N’eût été la classe et la vigilance d’Edouard Mendy, les Eléphants allaient plier le match dans le temps réglementaire. Peut-être que le penalty, réel d’ailleurs, non sifflé sur Ismaila Sarr aurait pu changer le cours du match.
Erreur 2
Les Lions ont aussi commis l’erreur de se laisser dominer, de laisser les Ivoiriens contrôler la partie de bout en bout. De subir les assauts ivoiriens. En fin de compte, Fofona et ses partenaires ont pris confiance et ont décidé de marcher sur les champions d’Afrique. Koulibaly et sa garde ont tenu jusqu’à la 85’. Hélas ! Moment auquel Edouard Mendy a concédé ce pénalty sur Nicolas Pépé. Et l’égalisation a revigoré l’équipe de Faé qui y a cru.
Erreur 3
L’autre erreur de Cissé, c’est de ne pas apporter des changements un peu plus tôt. Il fallait renforcer le milieu à 20 minutes de la fin et essayer de procéder sur des contre-attaques. Cela pouvait stopper net l’intensité et les assauts des ivoiriens. Et le score aurait pu rester là jusqu’à la fin. On ne pouvait nullement s’attendre à un match facile. Les rescapés, ressuscités ne pouvaient naturellement donner aucune chance à la bande à Sadio Mané. Emerse Faé a donné du fil à retordre à Cissé qui n’a pas démérité tout de même. C’était prévisible qu’ils allaient saisir cette chance et en aucun cas, ils ne comptaient pas la laisser filer entre les doigts, quel que soit l’adversaire. Non seulement c’est le pays organisateur, jouant devant son public, mais ils viennent de loin. Ils croyaient déjà faire les valises et raser les murs pour rentrer. Ils sont repêchés et revenus dans la course. Mais les Sénégalais leur ont donné l’opportunité de rouvrir les valises et de reprendre le chemin perdu. La Côte d’Ivoire est encore en vie. L’Eléphant n’est pas mort, il est sorti du coma. Et désormais, il reprend sa route et ses ambitions.
KEEMTAAN GI - LA LOI, C’EST POUR LES AUTRES !
Pour les autres candidats, la loi reste implacable et leur sera appliquée dans toute sa rigueur. Il leur est recommandé de rester cois. Gare à celui qui se hasarderait à troubler la quiétude des gens. Allez demander au candidat Gackou qui a vu la police débarquer à son meeting pour mettre fin à son rassemblement avant de revenir comme un enfant pris en faute remettre le matériel en place et déguerpir. Pendant qu’on lui interdisait virilement son rassemblement, le candidat du pouvoir déroulait son plan à travers des inaugurations d’infrastructures avec une forte mobilisation de ce qui reste de l’armée mexicaine. Des rassemblements fortement médiatisés par celui qui n’a plus aucune pudeur quand il s’agit de faire plaisir à son camp. Alors que la campagne électorale débute ce weekend, le candidat - Premier ministre a déserté ses bureaux pour faire le tour des foyers religieux avec l’argent et les moyens logistiques de l’Etat. A cette duperie, celui qui joue le rôle de gendarme de l’audiovisuel, au motif qu’aucune disposition n’est prévue pour le cas du candidat en prison et qui leur tire la langue, ferme pudiquement les yeux sur la couverture de la campagne électorale avant l’heure du Premier ministre candidat. Tant pis si le Chef est hors du pays et si son Premier ministre se pavane comme une rombière pour mieux se faire vendre. Même l’occupation permanente des médias nationaux — et français ! — ne semble pas en mesure de le sortir de l’anonymat au point qu’il se fasse battre au niveau de l’audimat par un membre de Pastef qui a récolté plus de vues que lui. Le pauvre ! Toujours dans le racolage, il ne s’est point préoccupé, ni lui ni son Chef, de la disparition de deux belles plumes. L’une avait connu la consécration depuis 1984 et s’était construite un univers littéraire reconnu par la critique. L’autre est venue sur le tard et a éclaboussé la scène littéraire par ses audaces et son talent. Les deux illustres écrivains sont partis presque dans l’anonymat et n’ont même pas eu droit au traditionnel tweet du Palais quand la nation perd un de ses valeureux fils. Triste. ! Ces deux belles plumes royalement ignorées, un jeune chanteur a eu tous les honneurs de la République. Bien entendu, en termes de dividendes électoraux, cette visite rapporte plus que d’aller présenter ses condoléances aux familles éplorée des deux écrivains, fussent-ils talentueux. Le pays de Senghor est décidément tombé bas… KACCOOR BI - LE TEMOIN
SENEGAL/COTE D’IVOIRE AUCUN CAS DE DECES D’IVOIRIEN SELON LE PREFET DE DAKAR
Après le match Sénégal/Côte d’Ivoire, certains internautes pyromanes ont fait circuler des rumeurs selon lesquelles un ressortissant ivoirien aurait été tué dans des violences à Dakar par des supporters sénégalais mécontents. Dans un communiqué reçu par « Le Témoin » quotidien, le préfet de Dakar dément et parle de folle et fausse rumeur. « L’autorité chargée de veiller à la sécurité publique informe qu’aucun cas de décès en lien avec cet évènement sportif ou de violence visant la communauté ivoirienne n’a été constaté dans le département de Dakar », indique le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou M. Blondin Ndiaye. Allant plus loin, il précise qu’aucun individu victime de violences n’a été reçu dans les services hospitaliers après le match ayant opposé les Lions du Sénégal aux Eléphants de la Côte d’Ivoire. « Mieux, aucune déclaration de violence sur des étrangers n’a été enregistrée par les services de police » ajoute-t-il. Pour confirmer le préfet de Dakar, la première conseillère à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Dakar, Abouya Kokola Marie-Cécile, jointe par la Télévision nationale ivoirienne, a assuré que cette rumeur, après vérification, s’est révélée totalement fausse. Rappelons-le, cette rumeur est consécutive à l’élimination du Sénégal par la Côte d’Ivoire en huitièmes de finale de la Can 2023 lundi dernier à Yamoussoukro.
CONTROLE DES PARRAINAGES LA CENA DEMONTE LES ACCUSATIONS
Au lendemain de la publication des résultats du contrôle des parrainages, les membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) ont été accusés à tort ou raison d’avoir manipulé les clés-Usb contenant les données de certains candidats recalés. La Cena dit ne pas compter laisser passer ces accusations par « pertes et profits » à quelques jours du début de la campagne électorale en vue du scrutin du 25 février 2024. Dans un communiqué de presse, les membres de la Cena indiquent que leur Commission a travaillé sur la base du fichier général des électeurs transmis au Conseil constitutionnel par le ministère de l’Intérieur, le 24 novembre 2023 « et intégré, en l’état, dans le dispositif informatique de contrôle ». Pour ce qui est du tirage au sort déterminant l’ordre d’examen des dossiers de parrainages, il a été effectué « en toute transparence par ministère d’huissier et accepté, sans réserve, par tous les candidats ou représentants de candidats présents », soutiennent les commissaires de la Cen . Pour mieux convaincre, ils déclarent aussi que les dossiers de parrainage de tous les candidats ont fait l’objet d’un traitement égal, effectué dans le calme et la courtoisie, sous la direction du président du Conseil constitutionnel.
CONTROLE DES PARRAINAGES LE CENA DEMONTE LES ACCUSATIONS (BIS)
A propos des clés-Usb « frauduleusement » manipulées, la Cena dément et précise qu’ « aucune clé Usb n’a fait l’objet de manipulations au détriment d’un candidat, le Président ayant plutôt fait procéder à des corrections, dans l’intérêt du candidat concerné, avec l’accord de celui-ci ou de son représentant, chaque fois qu’il était possible de le faire dans le respect de la loi électorale » lit-on dans le communiqué. La commission explique aussi que l’utilisation du même logiciel de contrôle a toujours été faite en leur présence, pour tous les candidats. « Ainsi, pour améliorer le système de contrôle et de vérification des parrainages, ils ont formulé des remarques et suggestions. Parmi elles, la nécessité de mettre en place un service de communication au Conseil constitutionnel pour renforcer l’information destinée au public et portant sur les aspects du processus électoral relevant de sa compétence. Souhaitons que ce service de communication ne soit pas un médecin après la mort…du parrain !
ENQUETE PARLEMENTAIRE LE PDS INVITE LES 7 SAGES A LA…SAGESSE
Après le communiqué sorti lundi par le Conseil constitutionnel manifestants on indignation face aux accusations de corruption portées contre deux de ses membres, le Parti démocratique sénégalais (Pds) de Me Abdoulaye Wade a tenu à faire une mise au point aux 7 sages pour les inviter à la sagesse. « Le Pds, tout en rappelant son attachement au principe de la séparation des pouvoirs dans la République, souligne que la souveraineté nationale appartient au Peuple sénégalais, qui l’exerce par la voie de ses représentants. La Constitution précise qu’aucune section du peuple, fût-elle le Conseil constitutionnel, ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté » rappelle l’ancien parti au pouvoir de 2000 à 2012. Avant d’ajouter que « Les pouvoirs, dans notre chère République, sont bien établis et répartis entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, dont une partie est certes, incarnée par le Conseil constitutionnel. La création d’une commission d’enquête parlementaire est prévue par la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002 (modifiée en 2019) portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui tient ses pouvoirs de la Constitution » lit-on dans le communiqué.
ENQUETE PARLEMENTAIRELE PDS INVITE LES 7 SAGES A LA…SAGESSE (BIS)
Pour le Pds, la mise en œuvre d’une commission d’enquête parlementaire par les représentants du peuple, n’affecte en rien le principe de la séparation des pouvoirs, d’autant plus qu’il s’agit de faire la lumière, conformément à la loi, et en l’absence de toute procédure pénale, sur des faits graves soumis à l’attention de l’Assemblée nationale. « Les juges du Conseil constitutionnel ne sont pas au-dessus des lois de la République. Ils ne peuvent pas s’autoriser sans conséquence à imposer aux acteurs politiques leurs choix, par des décisions teintées de partialité, de conflits d’intérêts manifestes et de corruption, pour sélectionner des candidats et en éliminer d’autres, dans une procédure électorale dont l’intégrité est une exigence absolue pour la démocratie au Sénégal. Le PDS dénonce vigoureusement les menaces proférées par les sept juges du Conseil constitutionnel contre l’auteur de la demande d’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire, les formations et coalitions politiques qui l’ont soutenue, le bureau de l’Assemblée nationale, la Conférence des Présidents et la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Il est rappelé que seule l’Assemblée nationale est souveraine » martèlent dans cette déclaration les responsables du Pds. Ils déplorent de voir un Conseil constitutionnel, dans sa formation actuelle, perdre toute crédibilité pour la première fois dans l’histoire du Sénégal « Le Conseil constitutionnel est donc disqualifié pour arbitrer toute élection juste, démocratique, transparente et inclusive ! » décrète le Pds qui semble avoir retrouvé sa combativité des années Sopi.
MINUSMA 15 JAMBAARS TOMBES AU MALI
Durant les 11 ans de présence des contingents sénégalais au Mali dans le cadre du maintien de la paix au sein de la MINUSMA, 15 militaires, gendarmes et policiers ont été tués. Leurs noms ont été délivrés à l’occasion de la dissolution du DET/SEN présidée ce mardi au camp Dial Diop par le ministre des Forces Armées. Dans cette liste, il est enregistré au musée des morts des armées: le Caporal-Chef Ousmane Fall, bataillon des commandos DETSEN 01 ; Soldat de 1ère classe Cheikh Tidiane Sarr, bataillon des commandos DETSEN 01 ; Soldat de 1ère classe Abdourahmane Konaté, bataillon des parachutistes DETSEN 02 ; Sergent Birane Wane, bataillon du matériel DETSEN 02 ; Soldat de 1ère classe Falilou Thioune bataillon du train, GETSEN 03 ; Sergent-chef Abdoulaye Tamba, 3ème bataillon d’infanterie DETSEN 04 ; Sergent Henry Gandelle Ndione, bataillon des travaux DETSEN 05 ; Soldat de 1ère classe Ibrahima Faye, 3ème bataillon d’infanterie DETSEN 06 ; Soldat de 1ère classe Demba Ndiaye, bataillon hors rang DETSEN 08 ; Soldat de 1ère classe Séckou Diao, bataillon des parachutistes DETSEN 10 ; Soldat de 1ère classe Faly Sadio, 5ème bataillon d’infanterie DETSEN 10 ; Caporal Ousseynou Diallo, bataillon hors rang DETSEN 11 ; Matelot, Pierre Tamane Boubane détachement marins commandos DETSEN 11 ; Maître Eugène Idriss Mingou, détachement marins commando DETSEN 11 ; Agent de police Sabarou Mbengue, police nationale. Au total, le Sénégal avait envoyé 10525 hommes composés de militaires, de gendarmes et de policiers.
LE FORUM CIVIL PREOCCUPE PAR LE MANQUE DE REDEVABILITE DES ORGANES DE CONTROLE
« Un immobilisme réel dans le parcours du Sénégal pour sortir de cette zone rouge », selon Abdoul Malick Bousso qui parle d’un « refus réel », même s’il concède que « pour 2023 quand même, des textes intéressants ont été adoptés en Conseil des ministres
Après une note de 45 sur 100 entre 2016-2020, le Sénégal est passé de 2022 à 2023 avec la même note de 43 points sur 100 possibles.
« Un immobilisme réel dans le parcours du Sénégal pour sortir de cette zone rouge », selon Abdoul Malick Bousso qui parle d’un « refus réel », même s’il concède que « pour 2023 quand même, des textes intéressants ont été adoptés en Conseil des ministres dont l’une concerne l’organisation et le fonctionnement de l’Ofnac, l’autre la déclaration de patrimoine et le troisième le blanchiment des capitaux et la lutte contre le terrorisme.
Tout cela ajouté à la mise en œuvre du pool financier pourrait éventuellement valoir en 2024 un autre traitement pour le Sénégal », a soutenu Abdoul Malick Bousso, membre du bureau exécutif du Forum civil.
Toutefois, M. Bousso et le Forum civil se disent préoccupés par le manque de redevabilité dont les organes de contrôle font montre. Et de soutenir : « Le forum demeure persuadé et préoccupé par le manque de redevabilité des organes de contrôle dans le cadre de la production de rapport de la gouvernance ou de la diffusion du dit rapport. Donc, c’est une véritable préoccupation ».
Et d’indiquer : « Nous considérons qu’il va falloir avec ces organes de contrôle, que le président de la République puisse travailler à l’installation une plus grande redevabilité sur l’évaluation donc des affaires publiques. »
Par ailleurs, quelques recommandations en vue d’améliorer la note du Sénégal ont été formulées. « Ce que nous pouvons faire comme recommandations, d’abord au président qui est actuellement en place, c’est de très rapidement recevoir la Cour des Comptes pour une livraison des rapports qui sont issus et concernent un certain nombre d’années », a souligné le membre du bureau exécutif du Forum civil.
Et de poursuivre : « Pour celui qui doit venir en fait, il convient dès son installation qu’il puisse quand même appliquer le point 1.7 dans l’annexe de la loi 2012-22 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques qui stipule que, dès son installation, le président de la République nouvellement élu instruit son gouvernement de produire un rapport sur l’état des finances publiques, sur le budget, sur le niveau de l’endettement. Et que ce rapport élaboré par le gouvernement doit être audité par la Cour des Comptes».
Et de conclure en demandant au président nouvellement élu « qu’il puisse procéder le plus rapidement à la finalisation des textes sur le cadre général de lutte et de la déontologie dans la fonction publique… ».
LE SENEGAL STAGNE TOUJOURS DANS LA ZONE ROUGE, AVEC LA MEME NOTE DE 43/100
Selon Transparency International, le Sénégal avait même note dans l’IPC 2021, publié en 2022.
Les résultats de l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2023, publiés partout dans le monde hier, mardi 30 janvier 2024, par Transparency International, représenté au Sénégal par le Forum Civil, montrent que le Sénégal plonge encore dans la zone rouge, avec une note de 43/100. Selon Transparency International, le Sénégal avait même note dans l’IPC 2021, publié en 2022.
Le Sénégal stagne toujours dans la zone rouge, en matière de (lutte contre) corruption, avec la même note de 43/100. C’est ce que révèlent les résultats de l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2023, publiés partout dans le monde hier, mardi 30 janvier 2024, par Transparency International, représenté au Sénégal par le Forum Civil. Il a obtenu cette même note dans l’IPC 2022, publié en 2023. Avec les résultats de l’IPC 2023, publié le 30 janvier 2024, le Sénégal stagne toujours dans la zone rouge, avec la même note de 43/100. «L’immobilisme institutionnel chronique en matière de lutte contre la corruption constaté dans notre déclaration sur les résultats de l’IPC 2022 publié le 31 janvier 2023, est, cependant, atténué par l’adoption de plusieurs textes de prévention et de lutte contre la corruption. On peut citer l’adoption, par l’Assemblée nationale, d’une loi modifiant le Code de procédure pénal pour la mise en place d’un Parquet national financier ; l’adoption, en Conseil des ministres du 22 novembre 2023, du projet de loi modifiant la loi n°2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de lutte contre la Corruption (OFNAC) et du projet de loi n°2023-23 modifiant la loi n°2014-17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine», mentionne-t-on dans le document.
Le Forum Civil espère que l’effectivité des textes précités, l’autonomie, l’indépendance et la compétence des animateurs des organes de lutte contre la corruption pourraient permettre, dans le futur, d’améliorer la note du Sénégal. Cependant, le Forum Civil reste très préoccupé par les dossiers mis sous le coude par le président de la République, Macky Sall, et l’absence de redevabilité entretenue par les Corps de contrôle à l’instar de la Cour des Comptes, de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), de l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) etc.
Le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International, recommande au président de la République en exercice de consacrer un peu de son temps à la Cour des Comptes, pour la réception des rapports sur la gestion des organismes publics et parapublics. Au président de la République entrant, il est recommandé de s’engager à prendre des mesures concrètes dans les cent (100) jours, à partir de la prestation de serment ; de faire appliquer le point 1.7 de l’annexe de la loi n°2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques ; de finaliser les textes sur le Cadre général de l’éthique et de la déontologie dans la Fonction Publique ; de donner suite aux dossiers des Corps de contrôle transmis au président de la République sortant.
NDEYE AMINATA CISSE
L’EFFONDREMENT D’UN IMMEUBLE ET LES ACCUSATIONS DU PDS CONTRE DES JUGES CONSTITUTIONNELS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
L’effondrement d’un immeuble au quartier Khar Yalla, dans la commune de Grand-Yoff (Dakar) et la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire visant des membres du Conseil constitutionnel
Dakar, 31 jan (APS) – L’effondrement d’un immeuble au quartier Khar Yalla, dans la commune de Grand-Yoff (Dakar) et la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire visant des membres du Conseil constitutionnel sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
»7 morts et 12 blessés à Khar Yalla’’, affiche à sa Une Le Soleil. ‘’L’effondrement partiel d’un immeuble en réhabilitation, dans la soirée du lundi dernier a fait 7 morts et 12 blessés à Khar Yalla. Un bilan provisoire, selon le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassane Sall, qui peut évoluer puisque le service de secours continuent toujours les fouilles dans les décombres’’, écrit le journal.
Libération rapporte que »l’immeuble faisait partie des 43 bâtiments menaçant ruine répertoriés dans la zone ». »Le propriétaire a entamé des travaux de réhabilitation sans attendre que tous les locataires sortent’’, ajoute la publication qui revient sur »les causes d’un drame qui était évitable ».
Vox Populi parle de »d’horreur à Khar Yalla » et donne le bilan de »5 morts ».
Sud Quotidien signale que »la création ou non d’une commission parlementaire pour enquêter sur des accusations de corruption portées contre des membres du Conseil constitutionnel par le Parti démocratique sénégalais (PDS), sera vidée en principe ce mercredi 31 janvier ».
»En effet, sauf un tsunami, les députés vont se prononcer en plénière sur la mise en place ou non de cette problématique commission d’enquête’’, dit Sud.
L’As décèle à travers la mise en place de cette commission d’enquête parlementaire, ‘’les contours d’une crise institutionnelle’’.
Selon le journal, ‘’les menaces des juges du Conseil constitutionnel et la sortie de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) semblent tomber dans l’oreille d’un sourd. En effet pour la mise en place de la commission d’enquête parlementaire visant Cheikh Tidiane Coulibaly, et Cheikh Ndiaye, les députés sont convoqués en plénière aujourd’hui’’.
‘’D’après des informations, les parlementaires de l’Alliance pour la République (APR) vont donner leur approbation. Ce qui montre qu’une crise institutionnelle se profile à l’horizon, quand on sait déjà que les juges en question, soutenus par l’Union des magistrats du Sénégal, n’accepteraient pas de déférer devant ladite commission’’, écrit la publication.
Le Quotidien s’interroge sur la »procédure », rappelant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule qu »’il ne peut être créé une commission d’enquête parlementaire lorsque les faits ont donné à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours’’. Un des juges mis en cause a annoncé avoir porté plainte.
»Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l’ouverture d’une l’ouverture d’une information judicaire relative aux faits qui ont motivé sa création. (…) Avec la plainte du juge Cheikh Ndiaye, la commission d’enquête qui doit être créée aujourd’hui va devenir caduque’’, ajoute le journal.
Selon Source A, l’absence de preuve et l’article 48 du règlement intérieur déchirent la résolution du Parti démocratique sénégalais (PDS) visant à mettre en place une commission d’enquête parlementaire.
‘’Dans l’exposé des motifs du PDS déposé en commission, le député Mamadou Lamine Thiam, ne donne pas d’éléments matériels capables de bétonner l’accusation des siens portés à l’encontre des deux magistrats. Pis, si le Groupe parlementaire des libéraux cite nommément les deux juges dans son exposé des motifs, il n’en demeure pas moins qu’il ne donne aucune indication sérieuse au sujet des candidats accusés de connexion présumée avec des juges’’, a mentionné le quotidien.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité par le Conseil constitutionnel. Il soupçonne certains des sept sages du Conseil constitutionnel de ‘’corruption’’.
Le Conseil constitutionnel, notant que des »accusations graves et infondées de corruption, conflits d’intérêt et connexions douteuses »sont portées à l’encontre de certains de ses membres, a appelé, lundi, dans un communiqué, à faire »toute la lumière » sur cette affaire qui, dit-il, est »de nature à déstabiliser les institutions et à menacer la paix publique ».
LES MALADES DEMANDENT PLUS A L’ETAT
Les maladies liées à la thyroïde deviennent de plus en plus inquiétantes au Sénégal.
Les maladies liées à la thyroïde deviennent de plus en plus inquiétantes au Sénégal. Les malades regroupés au sein d’une association ont fait entendre leur voix pour plus de soutien de l’Etat concernant leur prise en charge mais aussi pour la résolution des ruptures de médicaments, source d’aggravation de leur pathologie.
Les maladies de la thyroïde les plus fréquentes sont le goitre causé par une augmentation du volume de la glande thyroïde, il y a aussi la maladie de Basedow qui provoque une hyperthyroïdie, celle de Hashimoto qui entraîne une hypothyroïdie et les nodules thyroïdiens qui peuvent être bénignes dans 90 % des cas ainsi que le cancer de la thyroïde. Au Sénégal, les plus fréquentes sont les maladies de Basedow et le goitre.
Regroupés au sein d’une association, les malades au nombre de mille ont lancé leur cri de cœur pour plus de soutien dans la prise en charge de leurs membres mais aussi une meilleure considération dans la gestion des pathologies. Pour leur présidente Mame Guèye Seck, les maladies de la thyroïde sont négligées par les autorités. Elle s’est exprimée lors d’un panel tenu sur le thème : « les facteurs de risques liés à la morbi-mortalité chez les personnes vivant avec une comorbidité en relation avec la vaccination contre la Covid19 ».
Ainsi pour une meilleure connaissance de ces pathologies, l’association porte la sensibilité afin de conscientiser leurs pairs à suivre les traitements, mais aussi de requérir de l’Etat sn aide concernant les ruptures de médicaments. « Au Sénégal, les médicaments ne sont pas accessibles. Il s’y ajoute des ruptures de médicaments que nous vivons très souvent. Quand on reste une semaine sans prendre les médicaments, on reprend le traitement et beaucoup de malades n’ont pas les moyens de se prendre en charge. Si la maladie s’aggrave, c’est une autre charge qui vient s’ajouter à celle déjà présente » a-t-elle fait savoir.
Et de poursuivre : « nous lançons un appel à l’Etat pour la résolution des ruptures de médicaments et on en parle depuis 2016. Il y a aussi des interventions qui posent problème. Parfois, on stabilise le malade et au bout de deux ans, on doit les opérer, mais c’est une valse entre les chirurgiens, car une fois que le malade est stabilisé, il doit être opéré et une fois que ce n’est pas fait, il peut récidiver ». L’association fait aussi un clin d’œil aux médecins généralistes pour une prise en charge précoce du diagnostic de ces pathologies de la Thyroïde. « Il y a un retard de diagnostic et parfois on fait des années avant de connaitre son statut. Nous demandons au médecin d’inclure le diagnostic dans les bilans » a-telle demandé.
LE DROIT CONSTITUTIONNEL CONTRE L'INGÉRENCE POLITIQUE
Alors que le PDS conteste la décision des sages d'invalider Karim, El Hadji Omar Diop rappelle les prérogatives de chaque institution. Selon l'universitaire, l'Assemblée ne peut pas enquêter sur les membres du Conseil constitutionnel
Enseignant-chercheur à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, El Hadji Omar Diop, est formel sur la controverse suscitée par la décision du Conseil constitutionnel portant publication de la liste des candidats pour la présidentielle de 2024 et plus particulièrement sur la procédure de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire contre deux des « Sept sages » Le Docteur en droit et auteur de plusieurs publications sur les partis politiques et le processus électoral, a tenu en effet à préciser que l’Assemblée nationale n’a aucune prérogative pour enquêter sur les décisions du Conseil constitutionnel encore moins sur celles d’une autre juridiction.
L’Assemblée nationale est-elle compétente pour enquêter sur les membres du Conseil constitutionnel ?
L’Assemblée nationale n’a aucune prérogative pour enquêter sur les décisions du Conseil constitutionnel encore moins sur celles d’une autre juridiction. La Constitution du Sénégal est très claire en son article 92 alinéa 4 : « Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles ». Il n’y a pas de commentaire à faire. C’est l’autorité absolue des décisions du Conseil constitutionnel devant l’ensemble des pouvoirs publics, des citoyens, des autorités administratives. Il n’y a rien à commenter. Maintenant, nous sommes dans un domaine politique ou tout est politisé, les gens peuvent dire politiquement tout ce qu’ils veulent. Mais, il faut faire attention à ne pas fragiliser les institutions.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a perdu aujourd’hui devant le juge, c’est critiquable à bien des égards ce qui lui est arrivé mais ce n’est pas une raison de mettre en cause la crédibilité des institutions. Car, ce qui est en jeu, au-delà même de cette contestation du Conseil constitutionnel, c’est la mise en cause du processus électoral et de la légitimité des autorités qui seront choisies à l’issue de ce processus. Il faut donc qu’on sache raison gardée.
Poser le problème et émettre des critiques, c’est une chose. Permettre plus tard, une révision systématique, une modification du système électoral notamment les compétences du Conseil constitutionnel en matière du parrainage là, je suis d’accord. Mais de là à mettre en cause la dignité, la crédibilité et la compétence des juges constitutionnels, le Pds va trop loin. Et cela est extrêmement dangereux pour la démocratie sénégalaise. Ils étaient nombreux les candidats qui avaient déposé leur dossier au Conseil constitutionnel mais jamais, ils n’ont mis en cause le Conseil d’une manière aussi grave après l’invalidation de leur candidature. Mettre en cause la crédibilité d’une juridiction, c’est la démocratie qui tremble sur ses bases et quand on est démocrate, il faut savoir se fixer des limites.
Quel impact cette commission parlementaire pourrait-elle avoir sur le Conseil ?
Je ne dirais pas paralyser mais plutôt décrédibiliser le Conseil constitutionnel. Car, ils ne peuvent pas aujourd’hui arrêter le processus électoral en cours. Mais ce qu’ils visent au fond, c’est mettre en cause la crédibilité des juges et plus tard, les décisions qu’ils vont prendre et remettre en cause la légitimité de celui qui va être élu. Ils sont dans une logique purement politique. Juridiquement, il n’y a rien qui permet dans le système de poursuivre un juge constitutionnel parce qu’il a pris une décision. Car, le juge, il est protégé mais si vous mettez en place un dispositif dans le but de le contraindre, là il n’est plus libre pour rendre ses décisions. On peut critiquer et réfléchir sur les décisions du Conseil constitutionnel mais cela ne signifie pas qu’il faut se saisir d’une décision comme prétexte pour attaquer un juge dans son honneur ou son intégrité, sa crédibilité, sa compétence ou sa probité. C’est comme si je décide d’aller vers le juge qui rend une décision à ma défaveur, je détruis les institutions. Accepter cela, c’est donner carte blanche aux hommes politiques pour tout se permettre. Quand on est démocrate, il faut partir de l’idée que nous sommes dans des États extrêmement faibles où les institutions sont fragiles et que c’est de par notre rôle et notre comportement de tous les jours qu’il faudrait assurer la crédibilité et la force de ces institutions. La démocratie exige des démocrates. Le PDS est un grand Parti qui a contribué à la construction de la démocratie dans ce pays. Donc, il est surprenant et décevant que le PDS puisse prendre cette initiative. Les vrais démocrates ont toujours le souci de la force des institutions
Cette procédure peut-elle impacter le fonctionnement normal du Conseil constitutionnel ?
Nullement ! Si un juge démissionne, le Président de la République prendra aussitôt un décret pour nommer son remplaçant et le travail continue. D’ailleurs, on a déjà observé ce cas de figure au Conseil constitutionnel en 1993 après la démission du juge Kéba Mbaye qui occupait les fonctions de président, autrement dit le pivot de cette institution. Mais, quand il est parti, Youssoupha Ndiaye a été nommé pour continuer le travail. Donc, ceci pour dire que cette procédure n’aura aucun effet sur le fonctionnement du Conseil constitutionnel. Car, même si l’un des juges vient à décider de démissionner, un autre sera nommé pour le remplacer. Et je refuse même d’entrer dans ces éventualités pour ne pas tomber dans le piège du débat politicien des hommes politiques qui ne pensent qu’à leur intérêt et non celui supérieur du pays.
LES DEPUTES TRANCHENT CE JOUR
La création ou non d’une commission parlementaire pour enquêter sur des accusations de corruption portées contre des membres du Conseil constitutionnel, par le Parti démocratique sénégalais, sera vidée en principe ce jour, mercredi 31 janvier.
La création ou non d’une commission parlementaire pour enquêter sur des accusations de corruption portées contre des membres du Conseil constitutionnel, par le Parti démocratique sénégalais, sera vidée en principe ce jour, mercredi 31 janvier. En effet, sauf tsunami, les députés vont se prononcer en plénière sur la mise en place ou non de cette problématique commission d’enquête.
Jour de vérité pour la commission d’enquête parlementaire requise par les Libéraux du Pds contre deux membres du Conseil constitutionnel accusés de « corruption » et autre collusion. Pour cause, c’est ce jour, mercredi, que les députés sont convoqués en séance plénière, sauf tsunami, pour statuer sur la mise en place ou non de cette commission en question. Une procédure qui a été diligentée en mode fast-track par l’Assemblée nationale, sur requête des députés libéraux suite à l’invalidation de la candidature de Karim Wade, porte-étendard et candidat de la « Coalition K24 ».
Sitôt saisi en effet, le bureau de l’Assemblée nationale s’était réuni de façon expresse, avant que la conférence des présidents ne fasse à son tour son conclave pour déterminer le calendrier de travail pour l’installation de la commission d’enquête parlementaire sollicitée par les députés du groupe parlementaire Liberté-Démocratie et Changement. En moins de deux, la balle était passée à la commission des lois et des finances de l’Assemblée nationale qui devait statuer sur la question avant son passage en plénière. Les dates retenues par la conférence des présidents étaient le lundi 29 janvier pour la commission des lois et le mercredi 31 du même mois pour la plénière qui permettra d’installer les membres de la commission d’enquête parlementaire qui vise deux juges du Conseil constitutionnel, à savoir Cheikh Tidiane Ndiaye et Cheikh Tidiane Coulibaly.
Ces graves accusations et cette saisie de l’Assemblée nationale n’ont pas manqué, depuis lors, de susciter de vives réactions. L’Union des magistrats sénégalais a précisé, à travers un communiqué, qu’«aucune commission parlementaire n’a compétence pour entendre un magistrat » se fondant ainsi sur le principe de séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la Justice. Et en attendant d’y voir plus clair, le juge Cheikh Ndiaye, un des personnalités judiciaires citées dans cette affaire, a porté plainte devant le Parquet de Dakar pour « outrage à magistrat, diffamation, discrédit sur une décision de justice », entre autres infractions. Même le Conseil constitutionnel a fait une sortie pour mettre en garde contre de telles accusations. Une réplique balayée d’une main par les Libéraux. Reste maintenant à savoir ce que l’hémicycle va réserver, ce jour, à la requête du Pds qui constitue pour moult acteurs un « précédent dangereux » pour la stabilité des institutions au Sénégal.