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6 février 2025
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CE QUE KRÉPIN DIATTA A RÉELLEMENT DIT EN ZONE MIXTE
La déception était immense côté sénégalais après l’élimination prématurée au 1er tour de cette Can. Une pilule difficile à avaler surtout que le sort de cette rencontre aurait pu être différent si l’arbitre gabonais avait fait preuve d’impartialité.
La déception était immense côté sénégalais après l’élimination prématurée au premier tour de cette Can 2023. Une pilule difficile à avaler surtout que le sort de cette rencontre aurait pu être différent si l’arbitre gabonais de cette rencontre avait fait preuve d’impartialité. En effet, le Gabonais, Pierre Ghislain Atcho, a fermé les yeux sur cette faute d’Odilon Kossounou sur Ismaïla Sarr dans la surface de réparation à la 55e minute. Ce dernier ne s’est pas privé plusieurs minutes plus à aller visionner la Var pour finalement accorder le penalty égalisateur à la Côte d’Ivoire sur une faute d’Edouard Mendy sur Nicolas Pepe (86e).
Un jugement qui a mis en colère Krépin Diatta qui n’a pas mâché ses mots en zone mixte même s’il n’a pas sorti de sa bouche les mots qui lui sont prêtés par plusieurs médias. « Tout le monde a vu. Tu ne peux pas décider du sort de tout un pays comme ça. C’est incompréhensible. Tu vas voir la VAR pour leur donner un pénalty, un gars (Ismaïla Sarr) qui prend le ballon 40 mètres et fait une chevauchée, rentre dans la surface, et tu ne veux pas aller regarder la VAR ? Je suis désolé mais là c’est abusé. Je suis vraiment désolé mais là ils ont tué notre compétition », a fulminé un Krépin Diatta en colère.
LE PERSONNEL DE L’HÔPITAL ROI BAUDOUIN EN GRÈVE POUR 72H
Les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye sont dans une colère noire. Après les médecins, les travailleurs sont en grève, pour 72 heures.
Les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye sont dans une colère noire. Après les médecins, les travailleurs toutes branches de la médecine confondues, sont en grève, pour 72 heures. Dénonçant une mauvaise gestion des dirigeants, ils se sont mis en rouge.
Selon eux, beaucoup de choses ne marchent plus au sein de cet hôpital, contribuant à augmenter la souffrance des populations. Si l’on en croit au personnel médical, la crise que traverse la structure est essentiellement due à sa gestion. «Il faut dire qu’on privilégie un budget d’investissement avec des constructions alors que le plan technique prend en charge le matériel et les intrants et à notre niveau, on manque de tout», a dénoncé le délégué de personnel, Khady Samaké Sarr. Elle met le curseur sur le manque d’infrastructures de l’hôpital qui pose d’énormes problèmes. «Depuis deux mois, nous ne disposons pas de radio, tous les malades sont référés ailleurs. Une situation qui augmente la charge de travail des autres structures hospitalières», laisse-t-elle entendre.
En plus du service radiologique qui serait en panne, les travailleurs dénoncent aussi l’arrêt de celui de la chirurgie oculaire et de l’urologie faute d’intrants. «Les médecins sont en grève depuis un certain temps et malgré tout cela, la direction persiste et signe et dit publiquement qu’elle ne prendra aucune mesure pour régler cette situation», informent les travailleurs avant de renchérir : «le budget de l’hôpital n’est toujours pas voté, du fait du refus de convoquer une réunion».
Face à cette situation, les travailleurs de l’hôpital Roi Baudouin de niveau 1 lancent un appel au ministère de la Santé et de l’Action sociale afin de trouver des solutions. Ces derniers qui ne comptent pas baisser les bras, ont décidé de tenir un point de presse, ce mercredi avec tous les représentants des travailleurs de cette structure.
SEIZE MILITANTS DE L’EX-PASTEF LIBÉRÉS
Le vent de libération qui avait soufflé depuis quelques mois au tribunal de grande instance hors classe de Dakar ne s’affaiblit pas. Après Serigne Bara Ndiaye et Cie, une nouvelle vague de militants et sympathisants d'Ousmane Sonko ont recouvré la liberté
Le vent de libération qui avait soufflé depuis quelques mois au tribunal de grande instance hors classe de Dakar ne s’affaiblit pas. Après Serigne Bara Ndiaye et Cie, une nouvelle vague de militants et sympathisants de Ousmane Sonko ont recouvré, hier, la liberté. Ils sont, au total, 16 individus à avoir bénéficié d’une liberté provisoire accordée par le juge d’instruction en charge de leurs dossiers. Ils sont constitués en deux groupes, l’un composé de jeunes interpelés depuis mars 2023 et l’autre des individus arrêtés en janvier 2024.
Dans le premier lot, figurent Daour Sèye, Mouhamed Bachir Fall, Mouhamed Lo, Karamba Sané, Oumar Camara, Khalidou Ndao, Lamine Niass, Alassane Diouf, Bocar Badiane, Mamadou Sow et Ibrahima Guèye. Ces derniers ont été interpelés, puis placés sous mandat de dépôt le 21 mars 2023. Détenus entre les chambres numéro 01, 02, 03, 04, 13, 41 et 43, à la prison de Rebeuss, ils ont bouclé neuf mois de détention. A l’instar d’autres individus toujours entre les mains de Dame justice, ils ont été interpelés lors des va-et-vient de leur leader, Ousmane Sonko, entre le tribunal de grande instance hors classe de Dakar et son domicile, à la cité Keur Gorgui. C’était dans le cadre de ses dossiers l’opposant à Adji Sarr, qui l’accusait de «viols répétés et menaces de mort» et à Mame Mbaye Niang, qui l’avait trainé en justice pour «diffamation».
Dans le deuxième groupe, figurent huit individus. Il s’agit de Mamadou Sow, Badara Diatta, Mouhamed Sow, Amadou Fam, Serigne Ahmed Mbacké et Ils ont été interpelés, puis placés sous mandat de dépôt consécutivement les 03, 10, 15, 16 et 24 janvier 2024. Ils étaient détenus dans les chambres numéro 02, 12, 24, 30 et 31 de la prison de Rebeuss.
L'INTÉGRATION SOUS-RÉGIONALE MENACÉE
En prenant le risque de rompre les liens avec la Cedeao de manière unilatérale et non planifiée, les juntes du Sahel fragilisent l'édifice régional à un moment clef de son histoire, marquée par la montée des périls sécuritaires
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 30/01/2024
Alors que les tensions sont déjà vives au Sahel, marqué par la progression des groupes djihadistes, les régimes militaires issus des coups d'État au Mali, au Burkina Faso et au Niger pourraient mettre en péril plus de trente années de coopération régionale en Afrique de l'Ouest.
En effet, selon une dépêche de l'Agence France Presse (AFP), leur décision conjointe de se retirer de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) "prend le risque de compromettre la libre circulation et repousse le retour des civils au pouvoir" dans ces pays.
Créée en 1975, la Cedeao s'est imposée comme un pilier majeur d'intégration politique, économique et sécuritaire dans la région. Elle garantit notamment aux ressortissants des 15 États membres de circuler librement et de s'établir dans les pays de la communauté.
Or les coups d'État militaires survenus successivement au Mali en 2020 et 2021, au Burkina Faso en janvier 2022, puis au Niger en avril dernier, ont suscité la ferme désapprobation de la Cedeao. Celle-ci a imposé de lourdes sanctions économiques au Mali et au Niger, et menacé même d'une intervention armée dans ce dernier pays.
Le dialogue est aujourd'hui rompu entre l'organisation ouest-africaine et les nouveaux régimes de Bamako, Ouagadougou et Niamey. Ces derniers, qui se sont regroupés au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), accusent la Cedeao d'agir sous l'influence de "puissances étrangères", en premier lieu l'ancienne puissance coloniale française.
Pourtant, les militaires s'étaient engagés à céder le pouvoir aux civils après des périodes de transition courtes, avec des élections prévues au Mali et au Burkina Faso en 2024. Mais ils souhaitent désormais allonger les transitions, arguant de la lutte contre le terrorisme, au risque de "s'éterniser dans les fauteuils présidentiels", selon le quotidien ivoirien Le Patriote.
Au-delà de la remise en cause des échéances électorales, le retrait des trois pays de la Cedeao menace concrètement la liberté de circulation et d'établissement des ressortissants ouest-africains dans la sous-région. Si l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) garantit aussi des échanges fluides, les conséquences seront plus importantes aux frontières du Niger et du Nigeria, géant économique qui n'appartient pas à cette union.
Sur le plan géostratégique, cette fragmentation accrue de l'espace régional "n’est pas une bonne nouvelle pour la stabilité" selon l'expert Fahiraman Rodrigue Koné, alors que les groupes armés progressent au Sahel. Les critiques des trois régimes contre le franc CFA laissent par ailleurs craindre qu'ils ne quittent aussi l'Uemoa, remettant en cause de nombreux acquis de coopération.
En somme, en prenant le risque de rompre les liens avec la Cedeao de manière unilatérale et non planifiée, les juntes du Sahel fragilisent l'édifice régional à un moment clef de son histoire, marquée par la montée des périls sécuritaires. Leurs stratégies divergentes pourraient accélérer le processus de partition de l'espace ouest-africain.
DERNIERE CAN POUR ALIOU CISSE ET CERTAINS CADRES DE LA TANIERE
Battus par les Eléphants en huitième de finale, les Lions perdent le titre de champion d’Afrique. Fait plus cocasse, Aliou Cissé et certains cadres des Lions risquent de tourner le dos à la tanière.
Thierno Assane BA Envoyé spécial à Yamoussoukro |
Publication 30/01/2024
Les Eléphants de la Côte d’Ivoire ont battu, hier, les Lions du Sénégal et de ce fait brisé le rêve des Sénégalais de décrocher une seconde étoile sur le maillot tricolore floqué de la tête du Lion. Avec cette défaite, les Lions perdent le titre de champion d’Afrique. Fait plus cocasse, Aliou Cissé et certains cadres des Lions risquent de tourner le dos à la tanière.
La seconde étoile tant convoitée par les Lions est différée. Elle ne sera que partie remise. Mais beaucoup de joueurs de cette génération risquent de mettre fin à leur carrière internationale, après cette perte du titre et cette disqualification. Ils ne seront certainement pas de la prochaine campagne des Lions au Maroc en 2025. Il s’agit entre autres de Kalidou Koulibaly, Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye, Edouard Mendy, Youssouf Sabaly, Cheikhou Kouyaté. C’est toute une génération qui risque de raccrocher les crampons. Mais aussi l’entraineur Aliou Cissé risque de quitter la tanière car le contrat d’objectif qui était de reprendre le trophée continental n’a pas été atteint. Cependant, en conférence de presse d’après match, « El Tactico » a essayé d’être nuancé sur son avenir à la tête des Lions. « On verra ce que l’avenir nous réserve. J’ai d’abord envie de digérer cette défaite, car tout le monde est déçu. Il y aura sûrement des discussions avec la Fédération, mais mon avenir importe peu pour le moment », s’est-il prononcé. D’ailleurs, la Fédération sénégalaise de football avait déjà annoncé la couleur en décidant de ne pas renouveler le contrat d’Aliou Cissé qui devrait expirer après la compétition de la Can. Le seul hic, c’est que « El Tactico » semble être dans les bonnes grâces du président Macky Sall. Va-t-il accepter qu’il soit démis de ses fonctions ?
En tout état de cause, les Ivoiriens ont étudié le jeu d’Aliou Cissé. C’est pourquoi, hier, ils ont coupé la relation entre la défense et le milieu qui faisait la force des Lions lors de leur précédente sortie. Les langues qui commencent à se délier après leur victoire contre le Sénégal, soutiennent que c’est Hervé Renard qui a donné la clé du match au coach intérimaire Fae. La tactique utilisée hier par les Ivoiriens prouve qu’ils ont bien observé leur adversaire du jour et champion d’Afrique en titre. Ils étaient les premiers sur les deuxièmes ballons et ont déroulé leur jeu tranquillement. A la faveur du Sénégal, les attaquants ivoiriens étaient peu efficaces et mal inspirés devant les buts d’Edouard Mendy. Les poulains d’Aliou Cissé étaient méconnaissables tout au long de la rencontre. Aliou Cissé n’a pas jugé nécessaire de changer tactiquement le jeu à la mi-temps surtout qu’après le but, le bloc des Lions était devenu très bas. Pour cet entraineur sous le sceau de l’anonymat, le coaching est un facteur important pour gagner un match. « Le coaching nous a perdu. Aucune rectification tactique. Avoir de bonnes individualités est une chose, mais ne suffit pas. Le coaching est un facteur déterminant pour la gagne » a-t-il martelé au téléphone. Un autre soutient que coach Aliou Cissé nous a vendu l’espoir tout au début de la compétition. « Tout de suite après, il est reparti avec ses mauvaises habitudes » a-t-il pesté.
Par Thierno Seydou NIANE
LES OBSTACLES SUR LE CHEMIN DE L’EMERGENCE
L’économie sénégalaise a connu une évolution contrastée dans la période 2012-2023 du fait de facteurs parfois exogènes mais surtout liés à des contraintes endogènes induites par des choix politiques inappropriés.
L’économie sénégalaise a connu une évolution contrastée dans la période 2012-2023 du fait de facteurs parfois exogènes mais surtout liés à des contraintes endogènes induites par des choix politiques inappropriés.
Une croissance économique moins forte que prévu
Sur la période 2015-2023, l’économie sénégalaise a connu un taux de croissance de 5,17% en moyenne annuelle. Après quatre années historiquement exceptionnelles, la croissance est revenue à compter de 2019 à son rythme d’avant 2015, avec l’exception notable de 2021, une année de rattrapage de la forte baisse consécutive à l’impact négatif de la pandémie de COVID19. La croissance est estimée à 6,5 % et 4,2 % en 2021 et 2022 et elle est projetée à 4,1 % en 2023, avec une moyenne de 4,2 % l’an sur l’ensemble de la période 2019-2023
Un déficit budgétaire en hausse
Le renchérissement du prix du pétrole et de l’importation de biens, d’équipements et de produits alimentaires, a fait passer le déficit courant en moyenne de 7 % en 2018 à 10 % entre 2020- 2023. L’inflation mesurée par le déflateur du PIB est ressortie à 8,6% en 2022 avant de tomber à 5,3% en 2023.
Parallèlement, le déficit budgétaire s’est détérioré sous le double effet de l’augmentation des dépenses publiques et de la lente progression des recettes fiscales : il est passé de 2,5 % en 2018 à 3,9 % en 2019 (pour une norme UEMOA fixée à 3%), avant de se creuser davantage en passant à 6,4 % en 2020, puis à environ 6,5 % en 2021 et 2022 et 5,5 % en 2023. En moyenne, le déficit budgétaire est de l’ordre de 3,8 % entre 2014 et 2018 et de 6 % entre 2020 et 2023.
Une dette élevée
Pour rappel, le Sénégal a bénéficié de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) et de l’Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale (IADM). La conséquence est une réduction substantielle du ratio dette sur PIB qui est passé de 78 % en 2000 à 20,6 % en 2006
Après des efforts réels de reprofilage de la dette en termes de taux d’intérêt et de délai de maturité, le ratio dette sur PIB s’est inscrit à la hausse continue à partir de 2014. En moins de 10 ans, l’encours de la dette publique a plus que doublé, passant de 4 004,89 milliards en 2014 à 8903,41 milliards en 2020 ; et sur l’ensemble de la période 2012-2023, l’encours de la dette publique a été multiplié par 4, passant de 3076,02 milliards en 2012 à 13 154,02 milliards (dette administration centrale). Le ratio dette/PIB passe de 34,1 % en 2012 à 69,8 % en 2023. La dette publique totale est estimée à 14 602 milliards en 2023 soit 76,8 % du PIB (plus que la moyenne de l’UEMOA, fixée à 70 %)
À l’analyse, on peut faire deux constats :
- la nette baisse de la croissance économique à compter de 2019 est un signe de manque de résilience de l’économie. En effet, malgré la hausse continue de la dette et l’amélioration du taux d’investissement enregistrées sur la période 2014-2023, la croissance économique a nettement baissé à compter de 2019, période antérieure aux chocs de la pandémie de COVID19 et de la guerre en Ukraine, intervenus en 2020 et 2022
- Durant la même période, le PIB nominal a évolué (+ 7 % en moyenne annuelle) beaucoup moins rapidement que l’évolution de l’encours de la dette (14,2 % en moyenne annuelle). Le revenu par tête est ressorti à 1598 (dollar US courant) en 2022 ; il a augmenté de 19 % entre 2012 et 2022.
Un investissement peu efficient
Le taux d’investissement public a connu une progression relativement constante. En effet, le Sénégal s’est engagé dans un vaste programme d’investissements publics à travers différents projets, tels que les routes, les autoroutes, les infrastructures de transport, etc. Globalement, les dépenses d’investissement sont estimées à près de 14581,33 milliards, soit une moyenne annuelle de 1215,11 milliards. L’accélération des programmes d’investissement se décline en deux phases.
- Dans la période 2014-2018, l’investissement public total se chiffre à 5293,12 milliards, soit une moyenne annuelle de 1059,82 milliards.
- Dans la période 2019-2023, l’investissement public a connu une accélération plus forte avec un total égal à 6165,05 milliards, soit 1541,26 milliards, supérieur à la période précédente.
L’utilisation de ressources externes pour le financement d’investissements qui génèrent des revenus additionnels taxables au mieux après un délai relativement long, se traduit par une détérioration du déficit budgétaire et une tendance à la hausse du service de la dette. Ainsi, sur la période 2012-2023, le service de la dette évolue quasiment au même rythme que l’encours et s’en trouve multiplié par cinq, passant de 343,2 milliards à 1693 milliards. Il a représenté 48,7 % des recettes fiscales en 2023 contre 24,7 % en 2012. Le ratio service de la dette extérieure par rapport aux recettes budgétaires et aux exportations est ressorti à 30,8 % et 24,8 % en 2023 pour des normes fixées à 22 % et 25 %, respectivement, dans le cadre de l’analyse de la viabilité de la dette.
Une masse salariale en hausse
Entre 2014 et 2023, la masse salariale a plus que doublé en 10 ans. Elle a été multipliée par 2,5 points avec une forte accélération dans la période 2017-2023 où elle a plus que doublé, passant de 600 milliards à 1235 milliards. Ainsi, le ratio masse salariale/recettes fiscales est passé de 32,2 % en 2017 à 34,25 % en 2020 et 2021 pour atteindre le niveau de 35,15 % et 35,42 % respectivement pour 2022 et 2023 pour un seuil UEMOA fixé à 35 %. L’augmentation de la masse salariale est en grande partie liée à l’augmentation du nombre des agents de l’Etat qui est passé de 91 401 en 2011 à 175 000 en 2023, soit une augmentation de 91,46 %. La hausse de la masse salariale intervient dans un contexte de baisse de la croissance économique et d’une augmentation du déficit budgétaire.
Un chômage important
La population active est estimée à près de 55 % de la population totale en 2023. On estime que, chaque année, près de 200 000 actifs intègrent le marché du travail dont les capacités d’absorption sont très limitées. Le niveau du chômage évalué à 15,6 % en 2017 a fortement varié en hausse, passant à 22,9 % en 2022 ;
POUR UNE VERITABLE RELANCE DE L’ECONOMIE
La pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine ont entraîné un contexte international marqué par de multiples chocs simultanés sur l’offre (chute de la production) et la demande (baisse de la consommation). Ces chocs ont entrainé, d’une part, une forte inflation à la base d’une érosion des revenus réels et d’une augmentation du coût de la vie et, d’autre part, un renchérissement des importations avec comme conséquence une aggravation des déficits courants et budgétaires.
La hausse des taux d’intérêt consécutive à la lutte contre l’inflation a entraîné un resserrement des conditions financières, rendant plus difficile l’accès au marché des capitaux à des conditions compatibles avec la viabilité de la dette. Dans ce contexte, la relance de l’économie sénégalaise post-COVID devrait s’articuler autour d’une bonne maitrise du cadre macroéconomique et une meilleure définition des axes politiques.
CADRE MACRO-ECONOMIQUE DE LA RELANCE
L’accélération des investissements ainsi que le plan de riposte puis de relance post-COVID mis en place pour limiter également les effets de la guerre en Ukraine ont eu des impacts directs sur les dépenses publiques, les soldes budgétaires et l’endettement du pays qui ont sensiblement augmenté.
Cela a eu un effet positif sur la formation brute de capital fixe et la croissance du secteur réel ; mais tout en réduisant la marge de manœuvre future à travers l’alourdissement du service de la dette qui fait peser des risques accrus sur la viabilité du cadre macroéconomique et les perspectives de diversification de l’appareil de production hors gaz et pétrole.
La hausse du déficit budgétaire a réduit incontestablement la marge de manœuvre de la politique budgétaire, et accru l’encours de la dette qui s’en trouve être un motif supplémentaire de relance d’une croissance durable.
Dans ce contexte général, les défis à relever consistent à : réduire sensiblement le déficit budgétaire et le ramener dans les normes de l’UEMOA ; maitriser l’évolution de la dette tout en préservant le potentiel de croissance.
Réduction du déficit budgétaire
La mise en place d’un plan de retour à un ratio déficit budgétaire/PIB égal à 3 % (critère de convergence de l’UEMOA) s’impose à très court terme. Il s’agit d’asseoir une stratégie qui combine une plus grande maîtrise de la dépense budgétaire et la préservation du potentiel de croissance économique. On pourrait ainsi envisager un retour progressif du déficit budgétaire au point de convergence en 2025, avec une réduction en cascade de 3,5 % en 2024 et de 3 % en 2025, tenant compte des impératifs budgétaires de la relance de l’économie.
Maitrise de la dette
La soutenabilité de la dette publique est essentielle pour disposer d’une marge de manœuvre budgétaire qui permet de faire face aux chocs éventuels et de financer les objectifs de développement. A cet effet, il s’agit d’insérer la stratégie de la dette à moyen terme dans un plan intégré de préservation et de relèvement du potentiel de croissance économique ; tout en contenant l’inflation et en œuvrant à l’amélioration des conditions de vie des ménages.
En 2023, les dépenses courantes étaient évaluées à 17,8 % du PIB, contre 16,6 % en 2022. Avant la crise de la COVID-19, les dépenses courantes étaient environ de 15 % du PIB en moyenne annuelle. En plus des effets de l’évolution de la masse salariale et du service de la dette évoquée ci-avant, l’augmentation des dépenses courantes est aussi alimentée par celles des subventions.
La subvention ne peut pas être éliminée, mais on peut en améliorer l’efficacité. Sous ce rapport, la stabilisation des subventions sera financée par la compression des dépenses d’investissement et des dépenses courantes moins prioritaires dans le cadre d’une révision globale des dépenses publiques qui va privilégier le financement des programmes prioritaires et ayant un impact productif. La rationalisation des dépenses doit s’opérer sous l’effet d’une double précaution : (i) la protection des dépenses sociales prioritaires, notamment celles bénéficiant aux groupes vulnérables ; (ii) la sauvegarde des dépenses récurrentes et des investissements indispensables au maintien de l’économie sur la trajectoire de croissance ciblée. Les dépenses devraient être plus orientées à remédier aux effets inflationnistes et à améliorer les conditions de vie des populations.
Il s’agira aussi de mener une politique de rationalisation des dépenses d’investissement à travers une approche de financements qui s’appuie sur le partenariat public privé (PPP) pour la réalisation des infrastructures qui s’y prêtent.
Mobilisation des ressources
Pour pouvoir financer la relance post pandémie de COVID-19 dans un contexte de récession mondiale et d’un déficit budgétaire élevé, le Sénégal aura besoin de fournir beaucoup d’efforts pour la mobilisation des ressources domestiques. Dans ce cadre, il va falloir trouver un compromis entre un système fiscal qui soit capable de restaurer les finances publiques tout en garantissant la croissance économique. À cet égard, les orientations fiscales vont porter sur un élargissement de l’assiette ; une amélioration du recouvrement des recettes non fiscales et une poursuite de la réévaluation des incitations fiscales dans le but de supprimer celles qui ne répondent pas aux objectifs visés. Par ailleurs, la mobilisation des ressources internes devrait aller de pair avec une redéfinition des dépenses prioritaires devant porter la relance de l’économie.
LES AXES DE LA POLITIQUE DE LA RELANCE
Le Sénégal souffre d’un modèle économique déséquilibré. Globalement, le niveau de contribution des secteurs dans le PIB ainsi que la répartition sectorielle de l’emploi résultent de la faible productivité totale des facteurs de production. En effet, la productivité du travail a peu évolué, en particulier dans le secteur agricole. La productivité est estimée à 0,2 point en moyenne en 2017. La contribution du secteur secondaire à la productivité globale des facteurs reste timide : elle est estimée à 1,4 en 2017 et demeure largement inférieure à celle du tertiaire, estimée à 2,9 dans la même période.
Il en ressort que le secteur primaire n’a pas joué le rôle de transformation de l’économie que permet un surplus agricole réel sous forme de transfert de ressources humaines et de capitaux, en particulier au bénéfice des activités manufacturières. En d’autres termes, le secteur secondaire n’a pas évolué dans le sens d’absorber l’excédent de main-d’œuvre du secteur primaire qui concentre plus de la moitié de la main-d’œuvre totale.
Cette configuration explique le déséquilibre structurel dans la répartition sectorielle de l’emploi. Ainsi, entre 2012 et 2023, la part du secteur primaire dans l’emploi est passée de 55 % en 2011 à 52,7 % en 2020, alors que sa contribution au PIB est de l’ordre de 17 % sur la même période. La part du secteur tertiaire dans l’emploi est passée de 33 % en 2011 à 41 % en 2020, avec une contribution au PIB de l’ordre de 61 %. La part du secteur secondaire dans l’emploi représente 20,2 % en 2020 pour une contribution au PIB stabilisée autour de 22 %.
La transformation structurelle de l’économie sénégalaise est encore lente et nécessite une amélioration conséquente et continue de la productivité pour accélérer fortement la croissance économique et ajuster le niveau de l’emploi.
L’enjeu impératif pour le Sénégal, c’est d’opérer les ruptures nécessaires pour réaliser une croissance forte, soutenue et inclusive qui accélère la transformation structurelle, génère des emplois et améliore les conditions de vie des populations. Dans ce contexte, le plan de relance doit porter, à la fois, sur une politique de la demande visant notamment à stimuler la consommation des ménages et une politique de l’offre ayant pour objectif de renforcer la compétitivité de l’économie, articulée autour de cinq axes prioritaires.
Axe 1 : Placer le développement du secteur primaire au cœur de la politique de relance
L’agriculture doit jouer un rôle clé comme moteur de changement structurel, porteur de croissance, capable de créer des emplois. Ces dernières années, le secteur agricole a enregistré des résultats mitigés malgré la mise en œuvre d’importants programmes d’amélioration, de renforcement et de modernisation de la base de production agricole. Sans l’introduction ou l’expansion de produits à valeur commerciale plus forte, l’agriculture sénégalaise continuera de souffrir de la faible productivité qui limite grandement ses potentialités et son rôle dans la transformation structurelle de l’économie. Contrairement aux objectifs, le secteur n’a pas bénéficié d’un important investissement capable de lui faire jouer un rôle primordial. En effet la part du secteur primaire dans les investissements directs (emprunts +subventions) a été en moyenne de 20% dans la période totale 2014-2021 contre 10% pour le secondaire, 26% pour le tertiaire et 43% pour le quaternaire. Autrement dit, on a plus investi sur les infrastructures et le transport que sur l’agriculture et l’industrie. Il convient par conséquent d’inverser l’ordre des priorités et d’impulser par un investissement massif et en rapport avec les besoins de l’initiative privée dans son ensemble, une agriculture hautement productive et rentable qui assure une croissance inscrite dans la durabilité permettant d’atteindre l’autosuffisance agricole et l’augmentation des exportations agricoles.
Axe 2 : Redéployer le secteur secondaire
L’industrie est au centre du processus de transformation structurelle. En effet, les activités manufacturières ont la capacité d’absorber la main d’œuvre au chômage ou sous-employée ; ce qui permet d’accroître la productivité du travail, d’accélérer la croissance et de favoriser la création d’emplois.
On note une décroissance du secteur secondaire dans la formation du PIB ; sa part est passée en moyenne de 32 % entre 1960-1994 à 23 % entre 1995-2005 et à 19 % entre 2006-2012. Toutefois, depuis 2014, on assiste à une légère remontée de la contribution du secteur secondaire au PIB, estimée à 22 %. Cette tendance pourrait être consolidée et renforcée par la production prochaine de pétrole et de gaz, et la diversification de l’économie hors hydrocarbures que l’utilisation des revenus additionnels créés permettrait de financer.
Dans cette perspective, il s’agit de favoriser d’importants investissements vers les industries agro-alimentaires (transformation et valorisation des produits agricoles), le textile (confection, habillement) et l’industrie numérique (offshoring informatique, électronique), qui sont des secteurs à haute valeur ajoutée pouvant impacter positivement tant la productivité que la création d’emplois.
Axe 3 : La relance du tourisme
Le tourisme permet d’augmenter la demande adressée à l’appareil de production nationale tout en générant des devises pour l’amélioration de la balance des paiements. Comme destination touristique, le Sénégal dispose encore de marges de progression substantielles. En effet, le tourisme contribue encore pour 7 % au PIB et génère plus de 100 000 emplois directs et indirects.
Toutefois, le secteur souffre d’un déficit de compétitivité et de promotion de la destination. Il a été fortement affecté par la crise COVID-19. C’est un état des lieux plein de défis et qui nécessite une prise en charge immédiate pour une relance appropriée.
Axe 4 : Réinventer le système éducatif
Bâtir un système éducatif performant, c’est aussi assurer, entre autres, la formation d’une main d’œuvre qualifiée et des compétences nécessaires pour l’attractivité et la compétitivité de l’économie.
Au Sénégal, l’éducation pour tous est un objectif prioritaire qui fait l’objet de plans décennaux successifs depuis les années 1990. Plus récemment, les niveaux de scolarisation ont augmenté. Pour autant, la généralisation de l’enseignement reste toujours un objectif à atteindre en dépit de la priorité accordée à ce secteur. De même, bon nombre de ceux qui vont à l’école primaire ne terminent pas ou ne réussissent pas la transition vers l’enseignement secondaire. Enfin, la qualité des enseignements et l’adéquation de la formation aux besoins de l’emploi sont aussi des objectifs constants de la politique éducative et de la formation.
Axe 5 : Soutenir le secteur de la santé
Indubitablement, l’une des leçons de la crise de la COVID-19 est que la sécurité sanitaire des citoyens constitue un domaine d’action collective, et que seul un système de santé publique robuste et résilient pourrait être le garant de la bonne santé de la population.
La crise a mis en exergue l’urgence de réformer le système de santé et des investissements importants dans le renforcement du capital humain, notamment le médical humain (médecins, infirmiers, etc.), les équipements médicaux, et les infrastructures dans une distribution qui respecte l’équité territoriale et la densité de la population.
Thierno Seydou NIANE
Economiste
Ancien coordonnateur de l’Unité de Coordination et de Suivi de la Politique Economique (UCSPE/Ministère de l’Economie et des Finances)
Ancien Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC)
Par Kaccoor bi - Le Témoin
RETOUR AUX CHOSES SERIEUSES !
Un carton plein avec des buts et la manière lors du premier tour de la CAN qui se dispute actuellement en Côte d’Ivoire et se poursuit sans nous
JA |
Kaccoor bi - Le Témoin |
Publication 30/01/2024
Voilà, il nous faut à présent revenir à la dure réalité qui prévaut dans ce charmant pays. On s’était cru trop beaux et les meilleurs du continent.
Un carton plein avec des buts et la manière lors du premier tour de la CAN qui se dispute actuellement en Côte d’Ivoire et se poursuit sans nous. Avec ça, on pensait qu’on ne ferait qu’une bouchée d’une équipe miraculée dont la qualification pour les huitièmes lui avait été offerte par le Maroc. Ah, ils verront ce qu’ils verront, ces ivoiriens !
Juste qu’on oubliait qu’au-delà des tactiques et des schémas auxquelles Kàccoor Bi ne comprend que dalle, le football c’est aussi une affaire d’hommes. Que les enragées féministes se calment. On parle de cette rage de vaincre. Et les plus lucides ont gagné. Tant pis pour ceux qui voulaient faire de cette Can un fonds de commerce électoral ! Il nous faut revenir aux choses qui nous paraissent plus sérieuses.
Comme ces gens qui veulent piétiner les fondements de l’Etat après s’être amusés sur les lois de la République. Ils veulent ainsi faire entendre des magistrats soupçonnés d’être des corrompus. On aimerait bien savoir qui sont les corrupteurs et qui a intérêt à corrompre. Pour le moment, c’est la magistrature qui est secouée avec la complicité de certains acteurs de la politique. Vous pouvez deviner qui tire les ficelles…
Vous vous attendiez à ce que je vous le souffle. Voyons !!! Une tâche que l’on recensera dans le bilan immatériel. Et encore, c’est dans une assemblée de l’armée mexicaine que le Chef a décidé de libérer des jeunes dont le tort a été d’avoir participé à des manifestations non autorisées ou d’avoir fait des publications jugées subversives par un pouvoir qui nous a ramenés à l’époque des dictatures staliniennes. Le même qui nous cause d’une séparation des pouvoirs. Et sitôt dit, des jeunes ont recouvré hier la liberté sans être jugés.
Tant pis s’ils ont fait plus de huit ou dix mois en prison. Des vies détruites et des emplois perdus pour rien. Il fallait faire payer à ces jeunes leur effronterie de se réclamer militants d’un leader populiste, salafiste, terroriste… Et c’est dans ce pays que l’on nous serine la phrase éculée d’une séparation des pouvoirs alors que l’on sait bien qui donne des ordres !
Kaccoor bi - Le Témoin
LES DEPUTES LIBERAUX EXPOSENT LES MOTIFS D’UN REPORT
Dans leurs motifs, les députés libéraux ont mis sur la table des arguments qui se rapprochent de ceux de l’article 52 qui donne au chef de l’Etat les pleins pouvoirs
Le Pds est vent debout contre une Présidentielle sans son leader. Il a demandé et obtenu la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire qui sera installée ce mercredi. Dans leurs motifs, les députés libéraux ont mis sur la table des arguments qui se rapprochent de ceux de l’article 52 qui donne au chef de l’Etat les pleins pouvoirs. Le président Sall va-t-il sauter sur cette occasion ?
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a exposé ses motifs hier pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire contre l’invalidation de la candidature de Karim Wade. Et la plénière est convoquée ce mercredi. En attendant, les députés libéraux disent détenir des preuves «sur la base d’un faisceau d’indices concordants» que les deux magistrats, Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye, «ont des connexions douteuses avec certains candidats et se trouvent manifestement dans une situation de conflits d’intérêts». Ils disent constater «les conflits d’intérêts, les parentés et amitiés entre certains magistrats du Conseil constitutionnel et des membres influents de Benno bokk yaakaar», mais aussi «la volonté manifeste d’écarter tous candidats susceptibles d’entraver le projet de confiscation du pouvoir par Amadou Ba, le Premier ministre en fonction». C’est pourquoi, estiment Lamine Thiam et Cie, la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire est «nécessaire pour faire la lumière sur cette décision, afin d’enquêter particulièrement sur les conflits d’intérêts, les avantages et les soupçons de corruption et collusion de certains membres de cette juridiction avec des candidats en lice».
Le Pds «offre» à Macky des éléments de l’article 52
Macky Sall va-t-il recourir à ses pouvoirs exceptionnels et repousser l’élection présidentielle ? La question est agitée surtout en cette période où la juridiction chargée des élections est mise à rude épreuve. L’article 52 de la Constitution dispose : «Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels. Il peut, après en avoir informé la Nation par un message, prendre toute mesure tendant à rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions et à assurer la sauvegarde de la Nation...» Justement, dans ses motifs, les parlementaires du Pds vise cet article 52 redouté par ces temps qui courent, ce qui semble se justifier par le «plaisir» curieux du pouvoir de soutenir cette initiative des Libéraux. «Cette situation, au-delà de constituer une entorse grave au processus électoral, est de nature à écorner gravement l’image de notre pays, à mettre en danger la nation, la démocratie sénégalaise et l’intégrité de l’élection présidentielle, source d’une instabilité politique et institutionnelle graves de nature à compromettre le fonctionnement régulier des institutions de la République et de caractériser une menace grave et immédiate sur nos institutions», soutiennent les Libéraux.
LE FNDC ACTIVE LE COMPTE A REBOUR POUR LA TRANSITION
En Guinée, le mouvement Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dissout en 2022 par le gouvernement, a mis en ligne ce 29 janvier 2024 sur son site un compte à rebours concernant la fin annoncée de la transition politique dans le pays.
En Guinée, le mouvement Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dissout en 2022 par le gouvernement, a mis en ligne ce 29 janvier 2024 sur son site un compte à rebours concernant la fin annoncée de la transition politique dans le pays. « C’est une manière pour nous d’amener la junte au pouvoir à tout mettre en œuvre pour respecter le contenu du chronogramme », souligne un responsable du FNDC.
Le compteur tourne en Guinée. Selon le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), il ne reste plus que onze mois avant le retour des civils au pouvoir. Cette coalition de syndicats, de partis politiques et d’organisations de la société civile, se base sur le chronogramme de la transition de 24 mois accepté conjointement par la junte et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Ce 29 janvier 2024, le FNDC, dissout en 2022 par le gouvernement, a annoncé la mise en ligne d’un compte à rebours sur son site Internet.
Les secondes y défilent et les heures s’y égrènent désormais. Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC, explique la démarche : « C’est une manière pour nous, dans le cadre de pressions citoyennes, d’amener le CNRD [Comité national du rassemblement pour le développement, Ndlr], la junte au pouvoir, à tout mettre en œuvre pour respecter le contenu du chronogramme. »
La transition a débuté en janvier 2023. Il reste donc onze mois, assure le FNDC : « Il n’y a pas eu d’avancées majeures dans la mise en œuvre des activités de la transition et cette responsabilité incombe exclusivement au CNRD. »
Le chronogramme prévoit dix étapes, dont aucune n’a été entièrement complétée, selon le FNDC. Le pouvoir, lui, se veut rassurant. Le président de la transition a annoncé l’organisation, cette année, d’un référendum constitutionnel. Ibrahima Diallo poursuit : « Au FNDC, nous pensons que l’on peut respecter ce chronogramme de la transition si le CNRD accepte un dialogue avec les acteurs sociopolitiques pour s’entendre sur les activités essentielles pour le retour à l’ordre constitutionnel. »
Il y a quelques mois, l’ambassade américaine mettait en place un décompte similaire sur son site web, provoquant la colère des autorités. Elle avait dû faire machine arrière.
TEMPS D’ANTENNE A LA RTS, VOICI L’ORDRE DE PASSAGE DES 20 CANDIDATS
La campagne électorale pour la présidentielle du 25 février 2024 sera officiellement lancée, le dimanche 4 février. Durant 21 jours, les 20 candidats en lice sillonneront les 46 département dupays à la rencontre des Sénégalais pour briguer leurs suffrages
La campagne électorale pour la présidentielle du 25 février 2024 sera officiellement lancée, le dimanche 4 février. Durant 21 jours (du dimanche 4 février à 00 heure au vendredi 23 février à minuit) les 20 candidats en lice sillonneront les 46 départements du pays à la rencontre des Sénégalais pour briguer leurs suffrages. Ils bénéficieront également d’un temps d’antenne à la télévision nationale, la RTS, pour convaincre les électeurs.
Lors d’une réunion tenue, ce lundi 29 janvier au siège du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), le temps quotidien réservé à chaque candidat a été déterminé de même que l’ordre de passage fixé par tirage au sort, comme suit :
Les 10 premiers candidats qui passent pour l’enregistrement le vendredi
1- Idrissa Seck
2- Amadou Ba
3- Habib Sy
4- Thierno Alassane Sall
5- El Hadji Malick Gakou
6- Daouda Ndiaye
7- Mamadou Lamine Diallo
8- El Hadji Mamadou Diao
9- Anta Babacar Ngom
10- Serigne Mboup
Les 10 derniers candidats qui passent à l’enregistrement le samedi