SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
8 février 2025
FÉLIX TSHISEKEDI DÉCLARÉ VAINQUEUR DE LA PRÉSIDENTIELLE AVEC 73, 34 % DES SUFFRAGES
Le président sortant de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été réélu pour un nouveau mandat après être largement arrivé en tête de l’élection présidentielle du 20 décembre
Dakar, 31 déc (APS) – Le président sortant de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été réélu pour un nouveau mandat après être largement arrivé en tête de l’élection présidentielle du 20 décembre avec un score de 73, 34 %, a annoncé dimanche la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Selon les chiffres provisoires rendus publics par la CENI, Félix Tshisekedi a obtenu plus de 13 millions de voix sur près de 18 millions de votes lors de cette élection à un seul tour. Le candidat arrivé en tête avec au moins de 20 % des suffrages peut être déclaré vainqueur, d’après la loi électorale congolaise.
Les résultats officiels seront annoncés le 10 janvier par la Cour constitutionnelle du pays.
Près de 44 millions d’électeurs congolais étaient appelés aux urnes le 20 décembre 2023 pour élire un président de la République, des députés à l’Assemblée nationale et des représentants aux assemblées provinciales. Vingt candidats étaient en lice pour l’élection présidentielle.
VIDEO
MACKY SALL DRESSE LE PORTRAIT D'UN SÉNÉGAL TRANSFORMÉ
12 ans à la tête du Sénégal s'achèvent. Dans son dernier discours de chef d'Etat ce dimanche 31 décembre 2023, le président de la République fait le bilan de son mandat et promet une transmission pacifique du pouvoir en 2024
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/12/2023
Dans son dernier discours de fin d'année adressé aux Sénégalais ce dimanche 31 décembre 2023, le président Macky Sall a fait le bilan de ses 12 années à la tête du pays avant de céder le pouvoir en avril 2024. "C’est l’occasion pour moi de saluer la contribution précieuse que mes illustres prédécesseurs, les Présidents Léopold Sedar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, y ont apportée", a déclaré Macky Sall rendant hommage à ses prédécesseurs.
Le président sortant a souligné les progrès réalisés dans divers domaines comme les infrastructures, l'énergie, l'eau, l'agriculture ou encore la santé. "Notre taux de croissance qui était régulièrement au-dessus de 6% avant la pandémie de COVID-19, est projeté à 9,2% avec l’exploitation prochaine de nos ressources gazières et pétrolières", a-t-il indiqué. En termes d'infrastructures, Macky Sall a énuméré la construction de nouvelles routes, autoroutes et le développement du TER, du BRT et du réseau de transports publics. Il a également mis l'accent sur le doublement de la capacité électrique à 1787 MW et le passage du taux d'accès à l'électricité de 27% à 61% en milieu rural.
Sur le plan social, le président sortant s'est félicité de la hausse du taux de couverture maladie de 20% à 53,2% grâce à des programmes comme la Couverture sanitaire universelle ou les Bourses de sécurité familiale. "Nous avons financé des milliers de jeunes et femmes porteurs de projets, dont 250 000 attributaires de prêts de la DER/FJ", a-t-il ajouté. Macky Sall a aussi mis en avant les efforts dans les secteurs de l'éducation, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur avec la construction de nouvelles universités.
Revenant sur son bilan global, le président sortant a déclaré: "Les faits et chiffres parlent d'eux-mêmes. Le gouvernement publiera prochainement le bilan de nos réalisations". Tout en remerciant les Sénégalais pour leur confiance, Macky Sall a promis une transmission pacifique du pouvoir en avril 2024 à l'issue de l'élection présidentielle.
MACKY SALL ANNONCE LA CRÉATION D’UNE FONDATION POUR CONTINUER A S’INVESTIR DANS DES CAUSES QUI LUI SONT CHÈRES
"Après la transmission du pouvoir, je mettrai en place une Fondation dédiée à la paix, au dialogue et au développement, pour continuer à m’investir dans des causes qui me sont chères’’
Dakar, 31 déc (APS) – Le président Macky Sall a fait part dimanche de sa décision de mettre en place une Fondation dédiée à la paix, au dialogue et au développement après avoir transmis le pouvoir à son successeur.
Le Sénégal organise le 25 février prochain une élection présidentielle à laquelle le président sortant ne participe. Son successeur va officiellement prendre ses fonctions le 2 avril.
»Après la transmission du pouvoir, je mettrai en place une Fondation dédiée à la paix, au dialogue et au développement, pour continuer à m’investir dans des causes qui me sont chères’’, a notamment déclaré Macky Sall dans un message solennel du nouvel transmis à l’APS.
Le chef de l’Etat sénégalais a assuré que la Fondation qu’il entend mettre en place allait œuvrer en faveur de la coexistence pacifique des peuples, du dialogue des cultures et des civilisations, du développement durable et inclusif, de la justice climatique.
Il n’a pas manqué d’évoquer le financement de la santé, en particulier la santé maternelle et infantile, le soutien à la jeunesse, le développement des infrastructures en Afrique et la réforme de la gouvernance mondiale, ‘’qui a mobilisé avec succès notre diplomatie lors de mon mandat à la tête de l’Union africaine’’.
»D’ici là, mes chers compatriotes, continuons notre marche commune, main dans la main, pour un Sénégal uni et prospère, dans la paix, la sécurité et la stabilité’’, a conclu Macky Sall pour ce qui constitue son dernier discours prononcé à la veille du nouvel an en tant que chef de l’Etat.
PRÉSIDENTIELLE 2024, L’INVITE DE MACKY SALL AUX CANDIDATS
"Je ferai en sorte que l’élection présidentielle du 25 février 2024 se déroule, comme les précédentes, de façon paisible et dans les meilleures conditions d’organisation. J’invite tous les candidats à œuvrer dans le même esprit"
Dakar, 31 déc (APS) – Le président Macky Sall a invité dimanche soir les candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain à œuvrer pour un déroulement de scrutin dans les meilleures conditions.
»Je ferai en sorte que l’élection présidentielle du 25 février 2024 se déroule, comme les précédentes, de façon paisible et dans les meilleures conditions d’organisation. J’invite tous les candidats à œuvrer dans le même esprit. Tous, ensemble, allons aux urnes dans le calme, la sérénité et le fair-play’’, a-t-il indiqué dans un message adressé à ses compatriotes à la veille du nouvel an.
Le président de la République qui a renoncé à briguer un nouveau mandat après 12 ans à la tête du pays s’est de nouveau engagé à transmettre le pouvoir à son successeur le 2 avril prochain.
»Mon cœur battra toujours pour notre pays, parce que ce qui nous lie -notre histoire et notre destin communs- transcende mes fonctions officielles. (…) Je voudrais vous remercier et vous dire ma gratitude’’, a-t-il souligné.
»Le Sénégal de 2023 est sans commune mesure avec le Sénégal de 2012’’
»Quand je sollicitais vos suffrages en février 2012, je n’avais plus aucun mandat électif.
Par deux fois et à une majorité confortable, vous m’avez investi de votre confiance. C’est un honneur suprême en démocratie’’, a-t-il salué en rappelant avoir toujours considéré cet honneur comme une éminente responsabilité et un devoir d’être au service du pays, de travailler jour et nuit mériter une telle confiance.
»Toute œuvre humaine est imparfaite, mais quels que soient les critères d’évaluation, le Sénégal de 2023 est sans commune mesure avec le Sénégal de 2012. Je suis fier d’avoir réalisé avec vous cette séquence de notre histoire ; un legs qui témoignera pour nous demain’’, a affirmé le chef l’Etat.
Il a indiqué qu’en allant à la rencontre des Sénégalais, il avait appris à mieux connaitre et mieux aimer le pays d’un ‘’amour inconditionnel et inépuisable’’.
MACKY SALL AU CRÉPUSCULE DU POUVOIR
Dans son ultime message de fin d'année, le président sortant devrait dresser le bilan de ses deux mandats et appeler à tourner la page de son règne pour donner un nouvel élan démocratique au pays, à moins de deux mois de la présidentielle
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/12/2023
Le président sénégalais Macky Sall s'adressera aux Sénégalais ce dimanche 31 décembre à l'occasion du traditionnel message de fin d'année, qui marquera la fin de son second et dernier mandat à la tête du pays.
En effet, après près de douze années passées au pouvoir, Macky Sall prononcera à 20h sur la chaîne publique RTS son ultime allocution du Nouvel An, quelques semaines avant l'élection présidentielle du 25 février 2024 à laquelle il ne se représentera pas.
En annonçant en juillet dernier, après moult tergiversations, qu'il ne briguerait pas de third term contrairement à certains de ses homologues africains, Macky Sall a surpris en choisissant de respecter la constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels successifs.
Lors de son premier message de fin d'année en 2013, le nouveau président avait promis d'incarner "la rupture" après les deux mandats d'Abdoulaye Wade. Il avait notamment insisté sur sa volonté de "replacer le pays sur la voie de l'émergence économique et sociale".
Près de 12 ans plus tard, Macky Sall devrait mettre en avant les grands chantiers lancés comme le plan Sénégal émergent, le nouvel aéroport ou le TER, malgré les critiques sur la dette et la gouvernance. Il devrait également appeler les Sénégalais à "tourner cette page" pour "écrire ensemble un nouveau chapitre de [leur] histoire démocratique".
En quittant le pouvoir en mars prochain, ill laissera ainsi derrière lui un bilan en demi-teinte après avoir su respecter la limitation constitutionnelle des mandats, gage pour l'avenir de la démocratie sénégalaise.
L'ESSOR DU BUSINESS DE L'EXIL EN AFRIQUE
Promesses de visas miracles, escroqueries, passeurs protégés : en Afrique, la migration est devenue une industrie lucrative où s'entremêlent mensonges et appât du gain
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/12/2023
Dans un continent dépourvu d'opportunités économiques, des réseaux lucratifs se développent autour de l'émigration, révèle une enquête du magazine ZAM. Entre promesses mensongères, extorsions et complicités étatiques, la migration forcée est devenue une véritable industrie.
"Il peut prier pour votre visa", affirme l'apôtre Goodwin dans l'église évangéliste Zoe Ministries en Ouganda. En échange d'offrandes généreuses, le "prophète" Elvis Mbonye promet de "faire des miracles" pour obtenir des visas, selon l'enquête du journaliste Emmanuel Mutaizibwa publiée par le magazine Afrique XXL. Grace Zawedde, parmi les milliers de fidèles présents, croit fermement pouvoir gagner les États-Unis grâce à ces prières. Pourtant, derrière ces promesses mensongères, c'est une lucrative entreprise qui se cache.
Au Cameroun, deux jeunes femmes racontent à Elizabeth Banyi Tabi avoir été escroquées par un homme se faisant passer pour un médecin américain. Elles lui ont versé 1,5 million de francs CFA chacune en échange d'un visa mensonger. À Douala, le suicide du vice-consul français Christian Hué met au jour un vaste trafic de faux visas impliquant des hommes d'affaires locaux. Une enquête détaillée qui souligne la complicité d'acteurs étatiques, comme au Nigeria, au Kenya et surtout en Ouganda où des fonctionnaires protégeraient les réseaux de passeuses vers le Golfe.
Car derrière les chiffres officiels, c'est une manne financière qui motive cette migration forcée. Entre les milliers de dollars payés chaque jour par les candidats à l'émigration et les milliards provenant des transferts de la diaspora, certains États africains tirent davantage profit de l'exil que de la création d'emplois. Pourtant, comme le souligne une source kényane à Ngina Kirori de ZAM, "il n'y a tout simplement pas de perspectives" sur le continent pour sa jeunesse.
L'AFRIQUE À LA CROISÉE DES CHEMINS EN 2024
En 2024, près d'un tiers des pays africains renouvelleront leur pouvoir politique. Un tournant décisif face aux risques qui menacent le continent. Des élections justes et de nouveaux dirigeants sont nécessaires pour relancer la croissance
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/12/2023
L'année 2024 sera décisive pour l'Avenir politique de nombreux pays africains, comme le souligne le newsletter hebdomadaire "Next Africa" du média économique Bloomberg dans son édition spéciale de fin d'année publiée le 29 décembre. En effet, près du tiers des nations du continent devront choisir de nouveaux dirigeants, à commencer par l'Afrique du Sud, l'Algérie mais aussi le Mali, le Tchad et le Burkina Faso récemment secoués par des coups d'État militaires.
Or, des élections crédibles et une meilleure gouvernance sont plus que jamais nécessaires pour ces pays parmi les plus pauvres au monde afin de lutter contre l'insécurité grandissante, relancer l'économie et générer des emplois, estime l'Institut Allemand de Recherche Économique. Car le sous-continent Africain concentre désormais le plus grand nombre d'attaques terroristes selon l'Institut International d'Études Stratégiques.
Le cas du Burkina Faso est emblématique avec deux putschs en 2022 et une recrudescence de la violence djihadiste comme le montrent les données du Centre Africain. Le pays devra donc choisir une voie plus vertueuse à l'image de la Mauritanie voisine qui a engagé un dialogue avec les groupes armés. En tout, 18 pays africains voteront cette année et auront l'opportunité d'élire des dirigeants capables d'enrayer l'insécurité galopante et de sortir le continent de la crise économique et du chômage endémique qui frappe sa jeunesse.
L'ASCENSION EXPRESS DE KHABY LAME
Silencieux mais d'une expressivité déconcertante, Khaby Lame illumine les réseaux de ses sketches muets. Originaire du Sénégal, le jeune homme de 22 ans est aujourd'hui l'influenceur le plus populaire au monde sur TikTok. Et une mine d'or pour les marques
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/12/2023
D'origine sénégalaise mais né en Italie, Khaby Lame est devenu en seulement trois ans la personnalité la plus suivie sur TikTok avec plus de 160 millions d'abonnés, rapporte le magazine économique Forbes dans son édition du mois de juillet. Sans jamais prononcer un mot, le jeune humoriste de 22 ans épate les marques qui se l'arrachent désormais pour quelques milliers d'euros afin de bénéficier de sa popularité sur les réseaux sociaux.
Récemment, Khaby Lame a vu son influence franchir un nouveau palier en incarnant son propre personnage dans le célèbre jeu vidéo Fortnite, fréquenté chaque mois par plus de 230 millions de joueurs. "Quand j'ai commencé à faire mes vidéos, on me disait de trouver un vrai travail. Mais j'ai continué parce que c'est ce que j'aime", confie le roi taciturne au magazine américain. En effet, depuis ses débuts en 2019 sur TikTok où il se moque avec dérision des tutos insolites, ses vidéos totalisent aujourd'hui plus de 2,4 milliards de likes.
Grâce à son humour visuel et son expressivité, Khaby Lame s'est imposé comme la nouvelle star des réseaux en devenant "le Charlie Chaplin du numérique", selon Forbes. Il s'est produit cette année dans des sketchs aux côtés de célébrités comme Matt Damon, Robert Downey Jr. et Tom Cruise. Du côté des affaires, l'influenceur aurait généré 16,5 millions de dollars de revenus entre juin 2022 et mai 2023 grâce à des partenariats rémunérés avec des marques prestigieuses. Désormais courtisé, il facturerait 750 000 dollars pour un seul post sponsorisé.
Avec 162 millions d'abonnés, Khaby Lame occupe la première place du classement mondial des influenceurs réalisé annuellement par Forbes. Symbole d'une réussite fulgurante sur internet où la popularité se monnaye aujourd'hui à prix d'or, il espère désormais percer au cinéma avec son court-métrage I Am Khabane présenté récemment en festival. Une ascension sans précédent pour celui qui ne parlait qu'avec les gestes.
LE COMBAT SCIENTIFIQUE DE CHEIKH ANTA DIOP RÉSONNE ENCORE AU LABORATOIRE CARBONE 14
Grâce à la datation au radiocarbone, ce haut lieu scientifique a révolutionné notre vision du passé africain. Et œuvre aujourd'hui pour une meilleure connaissance des défis environnementaux contemporains
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/12/2023
À l'occasion du centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, célébré du 21 au 29 décembre 2023, le laboratoire Carbone 14 qu'il avait fondé en 1966 à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar a ouvert ses portes au public, révèle le site d'information RFI dans une dépêche en date du 29 décembre. Cette occasion a permis de mettre en lumière l'héritage toujours vivant laissé par le célèbre historien et scientifique sénégalais dans le domaine de la datation au radiocarbone.
Créé en 1966, le laboratoire Carbone 14 de Cheikh Anta Diop fut le premier du genre en Afrique. Par sa technique de datation au carbone 14, consistant à "analyser des objets comme des coquillages, du bois ou des ossements afin de connaître leur âge", il a permis de révolutionner l'histoire du continent en confirmant que "l'Afrique est le berceau de l'humanité", comme le rappelle le directeur par intérim Nouhou Diaby. Grâce aux travaux pionniers menés dans ce laboratoire, "on a pu mettre en évidence" que les "premiers hommes et les premières civilisations étaient nés en Afrique", réhabilitant ainsi l'histoire longtemps bafouée du continent.
Aujourd'hui, l'héritage de Cheikh Anta Diop perdure au laboratoire, qui poursuit ses activités de datation tout en élargissant ses recherches aux questions environnementales, à l'instar de la quantification de la pollution à Dakar. Selon l'ingénieur Alpha Omar Diallo, "être une force de proposition sur plusieurs thématiques comme la pollution atmosphérique, la pollution des eaux, la pureté de certains produits" permet d'"éclairer la lanterne des décideurs". Malgré une mise en sommeil dans les années 80, le laboratoire a repris du service au début des années 2000, prouvant la pérennité de l'œuvre scientifique débutée par le célèbre historien sénégalais il y a un demi-siècle.
VERS DES LÉGISLATIVES ANTICIPÉES APRÈS LA PRÉSIDENTIELLE
Avec une majorité fragile à l'Assemblée, aucun camp ne se satisfera probablement du statu quo après la présidentielle. L'opposition morcelée aura du mal à capitaliser sur sa percée de 2022. Le camp présidentiel ne peut plus compter sur sa courte avance
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/12/2023
Au Sénégal, la tenue d'élections législatives anticipées dans la foulée de la présidentielle de février 2024 semble être un scénario très probable, selon des observateurs politiques. Comme le souligne le site d'information Jeune Afrique dans son édition du 30 décembre 2023, "il est probable que nul ne s’aventurera, au lendemain du scrutin [présidentiel] dont le premier tour se déroulera le 25 février, à entamer un mandat de cinq ans en l’état actuel du rapport des forces à l’Assemblée nationale".
En effet, malgré sa victoire aux législatives de 2022, l'opposition reste minoritaire au parlement, ne disposant que d'une voix d'avance sur la majorité présidentielle. Cette situation précaire est encore fragilisée par l'implosion de la principale coalition de l'opposition, Yewwi Askan Wi, minée par les tensions entre le parti de Khalifa Sall et le Pastef d'Ousmane Sonko. De son côté, la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar "n’a guère plus de raisons de se satisfaire de sa majorité précaire", une seule défection pouvant rebattre les cartes.
Selon Jeune Afrique, "il est donc probable que la législature en cours, censée courir jusqu’en juillet 2027, sera abrégée dès juillet prochain par celui qui succédera à Macky Sall" à la présidence. Le verdict des urnes en février prochain devrait donc dicter l'organisation rapide de nouvelles élections législatives afin de clarifier le rapport de force entre pouvoir et opposition.
En attendant, le 20 janvier prochain, le Conseil constitutionnel rendra publique la liste des candidats à l'élection présidentielle ayant rempli les conditions requises. Un filtrage qui pourrait à nouveau rebattre les cartes, à l'instar de 2019 où seuls 5 candidats sur 30 avaient été validés. Le sort judiciaire d'Ousmane Sonko, figure de proue de l'opposition incarcérée depuis juillet, sera également déterminant pour la suite du scénario électoral sénégalais.