SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
12 février 2025
TOURNOI DE BOBO-DIOULASSO, L’ASFA REPRÉSENTERA LE SÉNÉGAL
L’Association sportive des forces armées (ASFA), championne du Sénégal de rugby à VII, va représenter le Sénégal à la 6ème édition du Tournoi international de rugby des équipes championnes prévu, mercredi et jeudi à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso
Dakar, 15 déc (APS) – L’Association sportive des forces armées (ASFA), championne du Sénégal de rugby à VII, va représenter le Sénégal à la 6ème édition du Tournoi international de rugby des équipes championnes prévu, mercredi et jeudi à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, a appris l’APS de la Fédération sénégalaise de rugby.
La compétition organisée par le Collectif Rugby Family, en collaboration avec la Fédération burkinabè de rugby va enregistrer aussi la participation des Lions de Bobo (Burkina Faso), la RC forces vives (Burkina Faso) et l’Union sportive des forces armées et sécurité (Mali).
Les équipes s’affronteront dans une poule unique en match aller simple. Au terme des rencontres, les équipes seront classées selon leurs performences respectives. L’équipe arrivée en tête affrontera la quatrième et la deuxième jouera la troisième en demi-finales.
Les équipes perdantes des demi-finales se disputeront la troisième place.Toutes les rencontres se joueront en deux mi-temps de sept minutes chacune séparées d’une pause de deux minutes, à l’exception de la finale, qui se jouera en deux mi-temps de 10 minutes.
Le tournoi mettra aux prises des clubs champions de rugby à sept de l’espace CEDEAO. Il a pour objectif de faire la promotion et le développement du rugby dans la sous-région ouest africaine en particulier et sur le continent africain en général, selon les organisateurs.
Cette compétition permet aussi le renforcement de la confraternité à travers l’intégration des peuples et des cultures, a poursuivi la même source.
Le Sénégal est vainqueur des deux dernières éditions du tournoi avec le club “On s’en fout le score’’ et les Requins de Sicap.
QUAND DES ECOLIERS S’ENTASSENT DANGEREUSEMENT SUR DES MOTOS-TAXIS
Transport scolaire en milieu rural et urbain, A Kaolack, Linguère, Ziguinchor et Thiès, ce n’est pas un cirque, mais une triste réalité !
Au cours des dernières décennies, la mobilité dans les villes et campagnes du Sénégal a été marquée par la croissance considérable du trafic des motos-taxis ou taxis-jakarta. Après les traditionnelles calèches tirées par des chevaux ou des ânes, les légendaires taxis de brousse et vélos, c’est autour des motos-taxis de régner sans partage dans le transport anarchique des élèves en milieu urbain et rural. A Kaolack par exemple, constate « Le Témoin », il n’est pas rare de voir jusqu’à cinq voire plus de d’écoliers s’entasser sur une moto pour aller à l’école !
Cinq voire six personnes sur une moto ! La scène est à la fois insolite et surprenante pour tout visiteur qui débarque à Kaolack. Il ne s’agit pas d’un numéro de cirque, mais hélas d’une triste réalité dans le ramassage scolaire. Evidemment certains parents d’élèves font transporter leurs enfants sur des motos-taxis. Comme tous les jours quand la capitale du Bassin arachidier se réveille, chaque élève attend sa « moto-jakarta » pour aller à l’école. Selon Mme Khady Diop, domiciliée au quartier Boustane, les motos-taxis constituent le moyen de transport le plus rapide et le moins cher pour arriver à l’heure. « Chaque mois, je m’acquitte d’un abonnement de 15.000 cfa auprès d’un jakartaman qui vient tous les matins vers 7 heures 30 pour transporter mon enfant à l’école. Il convoie en même temps d’autres enfants sur la même moto. Il est vrai que la surcharge est un réel danger, mais les parents comme les conducteurs n’ont pas le choix ! Et partout dans Kaolack, les écoliers s’entassent à quatre voire cinq sur une moto pour partir à l’école » dédramatise-t-elle.
Dans la ville de Mbossé comme partout dans les zones urbaines et rurales, l’engin à deux roues fabriqué pour transporter le conducteur et un passager, défie et la notice du constructeur et les règles du code de la route. Et plutôt que de voir deux passagers prendre place sur sa selle, on peut voir jusqu’à quatre voire cinq écoliers âgés entre 4 et 10 ans à bord d’une moto en plus du conducteur qui est lui soit un adolescent voire un adulte ! Les trois mômes s’assoient sur la selle et le dernier est coincé entre les jambes du conducteur. Parfois, le réservoir à essence sert anarchiquement de siège supplémentaire. Ces scènes spectaculaires aux yeux des visiteurs sont courantes voire du déjà-vu pour les populations kaolakoises qui en voient tous les jours.
C’est la même chose à Ziguinchor où les « jakartamen » font désormais partie des acteurs de l’éducation. « Malgré la surcharge à hauts risques, les jakartamen transportent les élèves, étudiants et enseignants vers les écoles, lycées et universités les plus reculés de la commune de Ziguinchor. A l’image des parents d’élèves et des enseignants, les conducteurs de moto-taxi sont de vrais acteurs de l’éducation » indique M. Seck, un professeur d’anglais affecté à Ziguinchor.
Sur le chemin de l’école, des « tombe-morts » !
Si la floraison des motos-taxis a été jusque-là considérée comme une bénédiction pour la plupart des populations, elle présente de nos jours un grand risque pour ceux qui en font mauvais usage. Un très mauvais usage comme l’a si bien déploré et constaté notre correspondante Oumy Yamar Sarr à Thiès en faisant le récit de ce grave accident de la circulation où le jeune collégien Mouhamed a perdu la vie alors qu’il était sur une moto. « Le drame a eu lieu le jeudi 07 décembre 2023, aux environs de 7 heures 30 minutes, à hauteur de l’intersection «Auchan-Avenue Caen». Ce jour-là, le jeune collégien en classe de 5e au lycée « La Source» a été mortellement heurté par un car « Ndiaga Ndiaye » sur le chemin de l’école. Un accident de trop puisque chaque jour, pratiquement, des élèves en moto-taxi se font violemment parfois mortellement faucher. Parce que le moto-taxi est le moyen de transport le plus utilisé par les élèves ou écoliers pour se rendre à leur établissement. Ce moyennant 250 cfa ou 300 cfa la course pour pouvoir arriver à l’heure à l’école ou rentrer à l’heure le soir » explique notre reportère dans la capitale du rail. Oumy Yamar Sarr déplore l’impuissance des autorités municipales et policières par rapport à la surcharge des motos surnommées jadis…tombe-morts, une manière de dire que toutes les chutes à partir de ces engins à deux roues sont mortelles. « D’ailleurs, je suis mieux placé pour te confirmer que la plupart des enfants décédés, blessés ou amputés doivent leur état à des accidents de la circulation de moto-taxis » déplore un médecin travaillant dans la ville-aux-deux-gares.
A Dahra-Djolof, 10 à 15 enfants à bord d’une moto tricycle !
Dans cette commune sylvo-pastorale, les motos-tricycles constituent le réseau de ramassage scolaire. Un transport scolaire assuré sur des lignes régulières par des « trois roues » permettant aux élèves d’effectuer le trajet aller-retour entre leurs domiciles et leurs établissements. Des motos « gros porteurs » à bord desquelles sont entassées une dizaine d’enfants de la maternelle et du primaire en partance pour l’école. Joint par « Le Témoin » sur le transport de ces enfants à bord de motos tricycles, ce fonctionnaire affecté à Dahra Djolof où il vit avec sa famille explique et relativise. « Il est vrai qu’il faut déplorer les tricycles en surcharge jusqu’à 10 voire 15 écoliers-passagers. Mais que faire ? Ces engins sont le moindre mal ou danger car on ne peut avoir mieux en dehors des « trois roues » dans une commune où il n’y a pas de bus de ramassage scolaire » explique calmement ce fonctionnaire. Ilse réjouit de la modicité relative du prix de l’abonnement à ce système de ramassage scolaire. « Pour chaque élève, la mensualité est fixée à 8000 cfa pour une rotation matin-midi-soir. Et pour la navette matin et soir, c’est 4.000 cfa/mois » explique notre parent d’élève entre tiraillé entre la satisfaction d’une mobilité à tarif réduit et l’angoisse du danger que représentent ces motos à trois roues.
Dakar, un recul de la modernité !
Hélas, Dakar ou l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (Aof) ruralisée par les motos-taxis — et aussi par les moutons attachés partout à la devanture des maisons sans compter les charrettes ! — n’est pas une exception ! Pour mieux se faire comprendre, il est bon de rappeler que l’apparition des moto-taxis dans les grandes villes africaines comme Conakry (Guinée) et Ouagadougou (Bourkina-faso) date des années 60. Autrement dit, au lendemain des indépendances. Dans ces deux capitales, par exemple, et jadis dépourvues de tout, le transport public en moto taxi exercé par des jeunes est apparu comme une réponse urbaine à la défaillance d’un réseau d’autobus d’Etat. Creusant dans ses souvenirs, El Hadj Ibrahima Diouf, inspecteur de l’éducation à la retraite, raconte : « En Guinée, on surnommait le moto-taxi « Honda Guinée » puisqu’il constituait un luxe en matière de transport ou de mobilité urbaine. Il a fallu plus de 60 ans après pour que ces motostaxis fassent leur apparition à Dakar, c’est une honte ! Vraiment Dakar refuse de se moderniser ou de se développer parce que les taxis-jakarta ont saboté le décor de notre ville. Une grande capitale comme Dakar ne doit pas accepter que des motos-taxis qui ont déjà fait leur temps en Afrique des années Sékou Touré y circulent » se désole notre doyen. Avant de qualifier l’invasion de Dakar par les motosjakartas de recul de la modernité ou de retard de modernisation. Il pourrait aussi ajouter que c’est dans les autres capitales africaines qu’il était courant de voir des chars de combat stationnant aux principaux carrefours. Un spectacle martial alors inconnu aux Sénégalais mais qui fait désormais partie de leur décor, hélas… Mais ça, c’est une autre histoire !
B. Sow âgée de 75 ans écope de six mois dont un ferme
La septuagénaire B. Sow a comparu hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance au préjudice de l'époux de sa petite-fille portant sur 6 millions de francs. De nationalité nigériane, Collins C. E. alias Frédi, 39 ans, avait confié ladite somme à la mamie, dans le courant de l'année 2022. Lorsqu’il a voulu récupérer l'argent en mars 2023, B. Sow n’était pas capable de lui remettre la somme. Elle a expliqué avoir remis l’argent à une connaissance qui est partie par la suite en France. Ayant usé de toutes les voies de recours pour régler le problème à l'amiable, le plaignant n'a recouvré que 1,6 million de francs. Pour rentrer dans ses fonds, la victime a déposé une plainte contre B. Sow à la sûreté urbaine le 7 décembre 2023. Devant les enquêteurs, la mise en cause a reconnu son forfait. Elle a laissé entendre qu'elle a confié l'argent à des parents pour plus de sécurité, car elle était très malade. «J'ai remis 300 mille à l’épouse du plaignant et 800 mille francs à la mère de celle-ci et la somme restante à un parent établi en France», a-t-elle déclaré. Malgré tout, elle a été placée sous mandat de dépôt le lundi 11 décembre dernier. Devant le prétoire, le plaignant a informé que c'est un compatriote qui lui a confié une partie de l'argent. C'est ainsi que son épouse lui a conseillé de le confier à la prévenue. La prévenue a réitéré ses déclarations lors de l’enquête préliminaire. La partie civile a réclamé 5 millions de francs. Le parquet a requis l'application de la loi. La défense a plaidé pour une application bienveillante de la loi. La prévenue a été déclarée coupable et condamnée à six mois dont un ferme. En plus de la peine, elle devra payer 5 millions de francs à la partie civile.
Retour de parquet pour Me Moussa Diop
Poursuivi pour les délits de faux et usage de faux, et acte et manœuvre de nature à compromettre la sécurité publique, l’ancien directeur général de la société de transport nationale Dakar Dem Dikk (DDD), Me Moussa Diop, a fait hier l’objet d’un retour de parquet. Convoqué par la Sûreté urbaine (SU) de Dakar, il a été placé en garde à vue pour avoir cité le président de la République Macky Sall, l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye et l’homme d’affaires Jean-Claude Mimran, dans un «deal» concernant l’exploration de mine de diamant.
Ayib Daffé attend le feu vert
Le mandataire du candidat Ousmane Sonko a attaché ses lacets pour le marathon afin de récupérer les fiches de parrainage de son leader à la Direction générale des élections (DGE). Ayib Daffé est à l’écoute d’Ousmane Sonko et de ses avocats pour se rendre le plus tôt possible à la Direction générale des élections (DGE). Le député demande à l'administration de faire preuve de respect de la légalité et de l'esprit républicain et d’appliquer les décisions de justice.
Le palais de justice bunkerisé
Restons au verdict du procès opposant Ousmane Sonko à l’Etat du Sénégal pour dire que le palais de justice a été bunkerisé lors du délibéré. De l’intérieur comme de l’extérieur, toutes les mesures sécuritaires ont été revues avec un renforcement du dispositif. À la devanture de l’institution judiciaire, notamment devant l’entrée principale, deux fourgons et deux pick-up remplis de forces de l’ordre encagoulées y sont stationnés. Comme lors de l’audience dernière, l’accès aux alentours et à l’intérieur du palais faisait l’objet d’un filtrage strict. Il y a eu une longue queue pour entrer au palais. En fait, dès que le juge du tribunal d’instance hors classe de Dakar a annulé la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales, les partisans du maire de Ziguinchor qui étaient sur place ont manifesté leur joie. Ils scandaient en sortant du tribunal : «Ayez la joie au cœur». La joie se lisait sur leurs visages.
Les conseils de l’expert électoral
Ne quittons pas l’affaire Ousmane Sonko pour dire que l’expert électoral Ndiaga Sylla n’a jamais varié sur ce qu’il qualifie d'irrégulier quant à la radiation du maire de Ziguinchor des élections. Ndiaga Sylla demande au mandataire du leader de l’exPastef, si la Direction générale des élections et la CDC persistent dans leur refus illégal, de déposer la candidature de Sonko en présentant une liste de parrainage sur la base du modèle de fiche officielle et la quittance délivrée par la CDC. A l’en croire, le délai de pourvoi en cassation ne sera pas épuisé d'ici la fin du dépôt des candidatures et l'article L.47 rend la décision du juge du tribunal d’instance hors classe de Dakar exécutoire. Ainsi il reviendra, dit-il, au Conseil constitutionnel d'apprécier dans le sens de la protection fondamentale de vote et la liberté de candidature.
72 h de journées sans ticket à l’UASZ
Les bourses ont empoisonné les campus universitaires. Alors que les étudiants de Sanar affrontent les forces de défense et de sécurité pour réclamer le paiement des arriérés de bourses, leurs camarades de l’Université Assane Seck de Ziguinchor ont décrété aussi un mot d’ordre de grève de 72h. Les étudiants de Ziguinchor protestent aussi contre deux mois d’arriérés de paiement de bourses. En attendant que l’Etat s'exécute, la coordination des étudiants a décrété 72 heures de journées sans ticket pour alerter les autorités
L’UNSAS en tête dans la région de Tambacounda
L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal(UNSAS) arrive en tête aux élections de représentativité syndicale dans la région de Tambacounda, avec 903 voix, a appris jeudi l’Aps de l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale, Ndéné Ndao. Le taux de participation au scrutin est de 39,84%. Sur 7 204 électeurs, 2 861 ont voté dont 9 bulletins nuls, soit 2 852 suffrages valablement exprimés. La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/force du changement (CNTS/FC) a obtenu 518 voix, suivie de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), 513 voix. L’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS) et la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA) ont obtenu respectivement 324 et 205 voix. Les autres centrales syndicales se sont partagé le reste des suffrages valablement exprimés.
La Cnts déclarée vainqueur à Pikine
Les résultats des élections de représentativité des centrales syndicales sont tombés dans la région de Dakar. La Cnts est sortie vainqueur dans le département de Pikine malgré le faible taux de participation qui avoisine 27%. En effet, sur 16 862 électeurs inscrits, il y a eu 4 532 votants dont 27 bulletins nuls. Le suffrage valablement exprimé est de 4 505. La Commission départementale de recensement des votes attribue 1 260 voix à la Cnts de Mody Guiro. Il est suivi par la Cnts Fc/Authentique de Bakhao Diongue avec 791 voix, la Cnts/Fc de Cheikh Diop 622 voix, Unsas de Mademba Sock 468 voix, la Csa de Elimane Diouf 404 voix, Fgts/B de Mballo Dia Thiam 328 voix, Udts de Mariama Diallo avec 321 voix, Udts/Forces ouvrières avec 149 voix, Fgts/A de Cheikh Alassane Sène 80 voix, Cdsl de Ibrahima Sarr 58 voix, Untd 16 voix et Utls 08 voix.
Par Daouda DIA
ALERTE DANGER ! ÉTAT DE VETUSTE DES CHALOUPES DE LA LIAISON MARITIME DAKAR- GOREE
La Liaison Maritime Dakar Gorée dispose de deux chaloupes d’une capacité de 350 places chacune. Toutefois, avec les pannes récurrentes, il y a à se demander si elles disposent de permis de navigabilité.
Le lundi 11 décembre et le ce jeudi 14 décembre 2023, en moins d’une semaine, les Goréens ont subi l’arrêt total du fonctionnement des deux chaloupes Beer et Coumba Castel privant les élèves, les enseignants, les travailleurs de pouvoir se rendre à Gorée ou Dakar pour vaquer à leurs occupations en toute sérénité. Il y a quelques semaines, la chaloupe a failli chaviré sur la plage de Gorée. Les images sont là pour le prouver. Une situation récurrente et indigne !!
La Liaison Maritime Dakar Gorée dispose de deux chaloupes d’une capacité de 350 places chacune. Toutefois, avec les pannes récurrentes, il y a à se demander si elles disposent de permis de navigabilité. Les Goréens subissent de manière récurrentes l’arrêt du fonctionnement total des chaloupes pour se contenter de pirogues ou de bateau remorqueur d’une capacité maximale de moins de 40 places debout (pas de places assises) sans gilets de sauvetage pour la traversée. Il ne s’agit plus de panne des chaloupes mais bien d’une vétusté et le pire est devant nous si aucune action urgente et d’envergure n’est pas faite par l’État.
La direction du Port Autonome de Dakar reste aphone face à cette situation lamentable arrimée d’une gestion prévisionnelle chaotique de la liaison maritime Dakar-Gorée ; les autorités étatiques de promesses en promesses pour l’acquisition d’une nouvelle chaloupe depuis 2014 brillent par leur incommunication et leur opacité face à cette situation catastrophique. La vétusté des chaloupes est manifeste, les normes de sécurité maritimes ainsi que les exigences de service de sécurité des passagers à bord sont quasi inexistantes. Combien de fois les Goréens, les touristes ont-ils subis des incidents majeurs occasionnant d’énormes frayeur en plein mer ? Faut-il s’attendre au pire pour agir ? Sommes-nous amnésiques ?
Il est regrettable que le Port Autonome de Dakar à travers la Liaison Maritime Dakar Gorée privilégie l’approche chiffre d’affaires au détriment de la sécurité et de la sureté. Nous sommes face à une urgence, celle d’acquérir dans l’immédiat un navire digne du nom pour assurer la continuité territoriale entre Dakar et Gorée, Patrimoine mondial de l’Humanité. N’oublions pas que Gorée constitue une des vitrines du Sénégal, quatre touristes sur cinq visitent Gorée, idem pour les visites officielles d’hôtes de marque. Nous devons sauver Gorée du pire !
La vérité est que nous ne devons plus emprunter les chaloupes Beer et Coumba Castel si nous voulons nous rendre à Gorée du fait du danger réel qui guettent tous les passagers Goréens, touristes, africains, sénégalais ! les chaloupes sont vétustes et insuffisamment sécurisées. Les stigmates de la tragédie du bateau «Le Joola» sont encore visibles. Que le Port nous brandisse les permis de navigabilité des chaloupes!
Nous constatons régulièrement des arrêts de fonctionnement des chaloupes de Gorée au détriments des habitants de l’Ile de Gorée notamment les élèves, les travailleurs, les enseignants, les mamans qui doivent se rendre à Dakar pour le marchés, les restaurateurs, les touristes. Pourtant depuis 2013, nous alertons de manière régulière et à ce jour aucune action concrète d’envergure n’est faite. La Commission de contrôle du Port en charge de la liaison maritime Dakar Gorée ne se réunit plus, c’est à se demander qui est en charge de la gestion de cette crise structurelle que subit les Goréens.
Le Directeur du Port Autonome de Dakar le sieur Mountaga Sy trouve du temps à accueillir un bateau de croisière mais pas de temps pour prendre en charge la question cruciale de la vétusté des chaloupes depuis près de 10 ans. S’est-il une seule fois déplacé au niveau de la liaison maritime Dakar-Gorée depuis sa nomination à la tête de la Société nationale du Port autonome de Dakar (SN-PAD) le 28 septembre 2022. Quel mépris! Sommes-nous en face d’une défaillance des services publics ? Bien entendu, le service communication de la LMDG peut continuer à donner de multiples communiqués pour justifier des « pannes techniques », tel n’est point le cas, il s’agit bien d’une défaillance structurelle ! Malheureusement, la politique étouffe tous les enjeux de développement.
Le Président de la république pour des questions de sécurité a acquis en 2017 une nouvelle vedette baptisée « Fatick » à cinq milliards huit cent quarante-neuf millions trois cent trente-neuf mille soixante (5 849 339 060) Fcfa pour la visite de ses pairs à Gorée. Pourtant, le coût d’une telle vedette dépasse largement celui des deux chaloupes qui transportent des citoyens sénégalais en priorité qui après tout, demeurent les actionnaires principaux de l’État parce que c’est eux qui votent et qui versent des impôts. Sommes-nous, nous Goréens, des citoyens de seconde zone ?
L’acquisition d’une nouvelle chaloupe est plus que urgente, autrement, le réveil sera brutal pour tous !! le spectre du naufrage du Joola, une des pires tragédies maritimes de l’humanité, est présent !
Trop c’est trop ! il est temps d’agir.
PAR DOUDOU DIA
Conseiller municipal
DES JURISTES PRECONISENT LE RECOURS A DES MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT
La première édition du Dakar Med, une initiative du cabinet Thémis a été lancée hier, jeudi 14 décembre. L’objectif visé par cette rencontre est de faire connaitre aux Sénégalais qu’il y a une façon de régler les différends qui est autre que la justice
Le cabinet Themis en partenariat stratégique avec le tribunal du commerce hors classe de Dakar a organisé hier, jeudi 14 décembre, la 1e édition du Dakar Med. Cette rencontre a pour objectif d’amener le Sénégal à suivre la mouvance mondiale du règlement des différends en dehors des juridictions.
La première édition du Dakar Med, une initiative du cabinet Thémis a été lancée hier, jeudi 14 décembre. L’objectif visé par cette rencontre est de faire connaitre aux Sénégalais qu’il y a une autre façon de régler les différends qui est autre que la justice.
Ces mécanismes sont la médiation, la conciliation et l’arbitrage. Ces modes alternatifs de règlement de différends (Mards) vont permettre de trouver des solutions rapides aux conflits et permettre aux capitaux de circuler dans l’économie, au lieu d’être retenus dans des greffes des tribunaux. « Ces modes alternatifs permettent la circulation des capitaux. Parce que lorsqu’il y a un contentieux devant un tribunal de commerce, c’est toujours du capital qui se trouve au cœur du litige. Un capital qui est contesté est un capital qui est soustrait à l’économie. Par exemple, quand un immeuble fait l’objet de contentieux, le propriétaire ne peut plus l’hypothéquer dès lors qu’il a été saisi et placé entre les mains de justice. A ce moment, il est d’une certaine façon soustrait du tissu économique », a fait savoir Me Charles Poaty-Amar, avocat au barreau de Paris.
Selon lui, ces modes alternatifs de règlement des différends ont plusieurs avantages car étant essentiellement une justice collaborative. «Les parties deviennent maitresses du processus et avec l’aide d’un médiateur, elles vont passer d’une perspective d’adversité vers une collaboration dans la construction de la solution. Ils permettent de préserver la paix sociale. Lorsque les parties parviennent à une solution par elles-mêmes, cela consolide les relations entre elles et peut relancer les liens de confiance tandis qu’une décision qui condamne l’une des parties, va détruire la confiance et la relation d’affaires », soutient-il.
Le président du tribunal du commerce hors classe de Dakar Aissatou Diémé Diallo a profité de cette occasion pour inviter ses collègues magistrats à faire la promotion des modes alternatifs de règlement des différends plutôt que d’en être des acteurs. « Nous devons être des promoteurs des Mards et non des protagonistes. Les Mards sont des modes alternatifs d’accès à la justice. Encombrer les magistrats avec des dossiers de médiation et de conciliation, c’est engorger le tribunal avec comme conséquence certaine le ralentissement des dossiers. C’est pourquoi sous condition de l’accord des parties, nous comptons dorénavant envoyer les affaires qui n’ont pas encore été jugées pour médiation et conciliation », s’engage-t-elle.
ZIGUINCHOR APPLAUDIT MAIS RESTE PRUDENT
La joie et la satisfaction pouvaient se lire hier, jeudi, sur les visages de la plupart des Ziguinchorois rencontrés dans la capitale du Sud, suite au verdict du Tribunal de Dakar ordonnant la réintégration de Ousmane Sonko sur le fichier électoral...
La joie et la satisfaction pouvaient se lire hier, jeudi, sur les visages de la plupart des Ziguinchorois rencontrés dans la capitale du Sud, suite au verdict du Tribunal de Dakar ordonnant la réintégration de Ousmane Sonko sur le fichier et les listes électorales. Confirmant ainsi la décision rendue, le 12 octobre dernier, dans ce sens, par la Tribunal d’instance de Ziguinchor.
Écouteurs aux oreilles, Balla Sagna, rencontré au quartier Escale n’a pu cacher sa satisfaction. «Je m’attendais à ce genre de décision car le droit a été déjà dit à Ziguinchor, lors du premier acte. Il ne pouvait pas en être autrement car il y a encore des magistrats honnêtes que rien ne peut détourner de leur sacerdoce…», lance M. Sagna.
Un verdict qui réjouit également ce jeune conducteur de moto Jakarta, qui voit déjà Ousmane Sonko, le maire de Ziguinchor, candidat. «Ousmane Sonko sera candidat et rien ne peut l’empêcher de participer à cette élection. Ils sont entrain de tout faire pour l’éliminer. Mais seul Dieu a la décision suprême. A Ziguinchor la même chose avait été dite ; ils ont cherché des subterfuges pour amener l’affaire à Dakar, croyant qu’ils vont gagner. Mais, voilà, on ne peut rien contre la volonté divine», a martelé le jeune-homme qui a déclenché des klaxons avec sa moto pour exprimer toute sa joie. A côté d’un laboratoire de photographe, Mbodji le photographe, est tranché : «cela montre que notre justice est souveraine. Aujourd’hui, ils sont content, ces «pro Sonko». Mais, dès qu’il y a une décision qui leur est défavorable, ils tirent sur cette même justice qui demande la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes. Qu’ils sachent aussi que l’affaire n’est pas close…», prévient-il.
Une décision accueillie avec beaucoup de satisfaction à Ziguinchor, le fief d’Ousmane Sonko. Toutefois, ils sont nombreux ceux qui manifestent une certaine prudence, au vu du pourvoi en cassation introduit par les avocats de l’Etat. Et ils y voient juste une manière de rendre le maire de Ziguinchor forclos.
Et lorsque Lamine Cissé évoque la question, c’est pour dire ceci : «je suis perplexe quant à une candidature de Sonko. C’est pourquoi je n’ai pas voulu exprimer ma satisfaction de façon débordante, même si le verdict me satisfait pleinement. Aujourd’hui, on se rend compte que l’Etat n’a qu’un seul objectif, celui d’empêcher la candidature de Sonko. Car, comment comprendre que le Tribunal de Ziguinchor et celui de Dakar abondent tous dans le même sens et que le pouvoir persiste toujours ? Cette fois-ci, on attend la décision de la Cours suprême. Qu’est-ce qu’elle va nous servir encore ?», s’interroge-t-il.
Ziguinchor satisfait du verdict, sur fond de prudence, était sous surveillance policière aux premières heures de la matinée, avec un dispositif visible dans certaines intersections de la ville.
VERS UNE MEILLEURE ORGANISATION DES ACTEURS DE LA CHAÎNE DE VALEUR BAOBAB
Une rencontre nationale sur l’intermédiation commerciale et financière sur la chaîne de valeur du baobab s’est ouverte jeudi à Tambacounda (est), en vue de mieux organiser la filière de manière à améliorer ses acteurs.
Tambacounda, 15 déc (APS) – Une rencontre nationale sur l’intermédiation commerciale et financière sur la chaîne de valeur du baobab s’est ouverte jeudi à Tambacounda (est), en vue de mieux organiser la filière de manière à améliorer ses acteurs.
Cette rencontre de deux jours se tient sous l’égide de Mennonite Economic Development Associates (MEDA), une organisation internationale de développement économique dont la mission est de créer des solutions commerciales à la pauvreté.
« Le baobab représente un arbre symbolique pour le Sénégal et représente aussi des opportunités énormes », a souligné le gestionnaire des programmes de MEDA Sénégal, Paulin Bossou, à l’ouverture de la rencontre, avant de signaler que MEDA travaille sur plusieurs chaînes de valeur dans les régions de Tambacounda et Sédhiou.
« Nous travaillons sur le riz, la mangue, l’anacarde, les produits horticoles et surtout le baobab », a-t-il détaillé, ajoutant que le but de cette rencontre est d’amener les acteurs qui sont dans la production, la transformation et la commercialisation, à discuter autour d’une même table, pour arriver à améliorer leurs revenus.
Les actions de MEDA interviennent dans le cadre de projet « Adaptation et valorisation entrepreneuriales en irrigation et agriculture rurales » (AVENIR), qui cible les chaines de valeur telles que le fruit du fruit du baobab, le riz pluvial, la mangue, l’anacarde et les produits horticoles (piment, gombo, bissap, oignon).
« Notre constat a été qu’il y a encore un manque d’organisation des actrices et acteurs qui interviennent dans la chaîne de valeur du fruit du baobab », a indiqué le gestionnaire des programmes de MEDA Sénégal, affirmant que sa structure intervient au niveau de l’appui transformationnel, en mettant en place des fonds appelés « fonds d’incitations intelligentes ».
« Ce sont des subventions de contrepartie ou parfois des subventions d’innovation pour permettre aux entrepreneurs chefs de file d’acquérir des équipements qui leur permettront d’améliorer leurs capacités de production et leurs capacités de mise en marché », a précisé M. Bossou.
Sur l’accès aux financements, le gestionnaire des programmes de MEDA Sénégal fait savoir que l’objectif visé par sa structure est d’amener les institutions financières à mettre en place des produits et services financiers répondant aux besoins des acteurs de la filière.
« Notre intervention globale tournent autour de 14 entreprises en ce moment dans la filière baobab », a-t-il-conclu.
MEDA est une organisation internationale à but non lucratif dont la mission est de lutter contre la pauvreté pour un développement durable à travers des solutions basées sur l’entreprenariat et l’amélioration des moyens de subsistance durables pour les femmes et les jeunes.
LE DERNIER REBONDISSEMENT DU FEUILLETON SONKO AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
La décision du Tribunal hors classe de Dakar annulant la radiation de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales est le sujet le plus en vue dans les journaux reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 15 déc (APS) – La décision du Tribunal hors classe de Dakar annulant la radiation de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales est le sujet le plus en vue dans les journaux reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Un juge du Tribunal hors classe de Dakar a annulé la radiation de l’opposant Ousmane Sonko des listes électorales après l’avoir jugé ‘’illégale’’, une décision confirmant celle initialement rendue par le Tribunal d’instance de Ziguinchor (sud) en faveur du candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février prochain.
Le 17 novembre, la Cour suprême avait annulé et cassé cette décision favorable à M. Sonko.
La juridiction supérieure a en même temps renvoyé les deux parties devant le Tribunal hors classe de Dakar.
Devant ce juge, les avocats d’Ousmane Sonko ont plaidé sa réintégration dans le fichier électoral, sans laquelle sa candidature ne peut pas être recevable.
“Sonko obtient gain de cause’’, titre le journal Vox Populi, selon lequel le juge Racine Thione a confirmé son collègue Sabassy Faye du Tribunal de grande instance de Ziguinchor.
“Par deux fois, la justice sénégalaise a tranché et donné raison à Ousmane Sonko. Il est temps que l’Etat abdique. Ce ne serait ni honte ni désolation, mais grandeur et sagesse’’, rapporte Vox Populi, en citant Me Ciré Clédor Ly, l’un des conseillers de l’opposant sénégalais.
“Sonko réintégré’’, mentionne Sud Quotidien à sa Une. “Le juge Ousmane Racine Thione casse la mesure de radiation dans les listes électorales prise contre Ousmane Sonko’’, rapporte le journal qui met en évidence les photos des juges de Ziguinchor et Dakar.
“Suite et pas fin’’
Pour l’As, l’opposant Ousmane Sonko a tout simplement gagné la bataille d’instance. “Le verdict lui est favorable. Mais Ousmane Sonko n’était pas au palais de justice pour savourer sa victoire contre l’Etat du Sénégal avec ses collaborateurs’’, a fait remarquer le journal l’As.
Pour le journal Le Quotidien, la réintégration d’Ousmane Sonko sonne comme une autre étape dans le long feuilleton judiciaire opposant l’Etat à l’opposant. “Saison 2 à la Cour suprême’’, titre Le Quotidien via sa manchette.
La publication annonce que l’Etat du Sénégal va se pourvoir en cassation. “Dans un communiqué rendu public, les conseils de l’Etat du Sénégal entendent user de leur droit de recours par l’introduction d’un pourvoi en cassation’’, signale Le Quotidien.
D’où ce titre du journal Enquête : “Suite et pas fin’’. Il cite, à ce sujet, Me El Hadji Diouf, membre du pool d’avocats de l’Etat. “Nous avons assisté à la décision d’un juge inférieur qui défie un juge supérieur. Nous allons faire un pourvoi en cassation’’, dit l’avocat.
“La justice garde la tête haute’’
Cette situation fait dire au journal Le Soleil que “les délai et procédure jouent contre Ousmane Sonko’’.
Citant les avocats de la partie civile, Le Soleil fait observer que l’opposant Ousmane Sonko “reste radié des listes électorales jusqu’à ce que la cause soit définitivement jugée’’. La publication signale que M. Sonko est “prisonnier des délais pour participer à l’élection présidentielle’’.
Pour Sud Quotidien cette “victoire’’ d’Ousmane Sonko permet à la justice de garder la tête haute.
“Même s’il est vrai qu’une justice parfaire n’existe pas, il est aussi certain que la justice sénégalaise continue de jouer pleinement son rôle, malgré les attaques dont les magistrats font l’objet de la part des hommes politiques […]’’. Il note que ‘’le verdict rendu par le tribunal hors classe de Dakar en est une parfaite illustration’’.
LE JUGE OUSMANE RACINE THIONE CONFORTE SABASSY FAYE
Deuxième déconvenue pour le régime en place dans l’affaire de la radiation du fichier électoral qui l’oppose depuis plusieurs semaines au leader du parti Pastef dissout par décret présidentiel du 31 juillet dernier mais qui fait l’objet d’un recours ...
Le président du tribunal d’instance hors classe de Dakar qui procédait hier, jeudi 14 décembre, à la lecture de son délibéré sur l’affaire de radiation des listes électorales renvoyée à son tribunal par la Cour suprême dans son arrêt du 17 novembre cassant et annulant la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor qui était favorable à Ousmane Sonko, a suivi à la lettre ce premier jugement rendu par son collègue Sabassy Faye. En effet, dans son verdict prononcé hier, très tôt en début de matinée, le juge Ousmane Racine Thione a lui aussi prononcé l’annulation de la mesure de radiation de Sonko des listes électorales prise par le ministère de l’Intérieur, à la suite de sa condamnation par contumace tout en ordonnant sa réintégration dans la fichier électoral.
Deuxième déconvenue pour le régime en place dans l’affaire de la radiation du fichier électoral qui l’oppose depuis plusieurs semaines au leader du parti Pastef dissout par décret présidentiel du 31 juillet dernier mais qui fait l’objet d’un recours auprès de la chambre administrative de la Cour suprême. Le président du tribunal d’instance hors classe de Dakar qui procédait hier, jeudi 14 décembre, à la lecture de son délibéré sur cette affaire renvoyée à son tribunal par la Cour suprême dans son arrêt du 17 novembre cassant et annulant la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor qui était favorable à Ousmane Sonko, a suivi à la lettre ce jugement rendu, il y a deux mois environ, par son collègue Sabassy Faye. En effet, dans son verdict prononcé hier, très tôt en début de matinée, le juge Ousmane Racine Thione a lui aussi prononcé l’annulation de la mesure de radiation de Sonko des listes électorales prise par le ministère de l’Intérieur à la suite de sa condamnation à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse en début du mois de juin dans l’affaire de viol et menace de mort qui l’opposait à la dame Adji Sarr.
S’exprimant devant les journalistes qui faisaient le pied de grue devant le Palais de justice Lat Dior de Dakar, le coordonnateur du collectif des avocats de Sonko, Me Ciré Clédor Ly, a indiqué au sujet de ce verdict que le président du tribunal d’instance hors classe de Dakar a déclaré entre autres que : « l’Agent judiciaire de l’État était bien-fondé à être dans ce procès, a rejeté la fin de non-recevoir tirée de la forclusion de Monsieur Ousmane Sonko en son recours pour être rétabli dans ses droits électoraux, déclaré donc Monsieur Ousmane Sonko recevable en son recours pour sa réintégration dans les listes électorales…Il a déclaré nulle la radiation de Monsieur Ousmane Sonko des listes électorales par les services centraux du ministère de l’Intérieur de la République du Sénégal. Et ordonné la réintégration de Monsieur Ousmane Sonko dans les listes électorales »
Pour rappel, statuant en premier et en dernier ressort sur cette affaire le 12 octobre dernier, le président du tribunal d’instance de Ziguinchor avait lui aussi prononcé un verdict similaire en faveur du maire de Ziguinchor placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet dernier pour huit chefs d’accusation dont « appels à l’insurrection et complot contre l’autorité de l’Etat ». Seulement, la Direction générale des élections (Dge) évoquant un recours annoncé par l’Etat contre cette décision qui n’est pas suspensive, avait refusé de l’exécuter en remettant au mandataire de Sonko ses fiches de parrainages suscitant une vive réaction aussi bien de la classe politique que de certains acteurs de la société civile. Se penchant sur ce recours introduit par l’Agent judiciaire de l’Etat le 17 novembre dernier, la Cour suprême a rendu un arrêt controversé cassant le jugement rendu en octobre, par le président du tribunal d’instance de Ziguinchor Sabassy Faye en renvoyant les deux parties devant le tribunal d’instance hors classe de Dakar pour un nouveau jugement. En effet, le juge Aîssata Diallo Ba qui faisait partie des cinq juges qui ont siégé durant l’audience du 17 novembre dernier devant la chambre administrative de la Cour suprême avait non seulement boudé le verdict mais aussi refusé d’apposer sa signature sur l’arrêt de ce jugement publié le 24 novembre dernier « pour n’avoir pas participé au prononcé » effectivement.
REACTIONS…
ME EL HADJI DIOUF, MEMBRE DU POOL DES AVOCATS DE L’ETAT « La victoire éphémère de Ziguinchor va se reproduire »
Seul avocat de la partie adverse dans cette affaire de radiation qui oppose l’Etat du Sénégal au maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko depuis plus de deux mois maintenant à se présenter devant les journalistes après le verdict qui a conforté la première décision dans cette affaire rendue par le juge de Ziguinchor, Me El Hadji Diouf a annoncé la poursuite de la bataille judiciaire autour de cette affaire. Devant les journalistes, le tonitruant avocat, sans toutefois préciser parler au nom de l’Agent judiciaire de l’Etat, principal acteur dans cette bataille judiciaire, a fait remarquer à l’endroit de ses confrères avocats de la défense et des militants de Sonko qui jubilent de ce verdict que « la victoire éphémère de Ziguinchor va se reproduire ». Ceux qui jubilent aujourd’hui n’ont rien compris. La victoire éphémère de Ziguinchor va se reproduire. Parce qu’ils ont oublié que la Cour Suprême ne peut se contredire. Nous avons assisté à la décision d’un juge inférieur qui défie un juge supérieur. On va faire un pourvoi en cassation », a-t-il annoncé avant de marteler. « Ousmane Sonko est un contumax, il ne peut donc être candidat à une élection présidentielle ».
NDIAGA SYLLA, EXPERT ÉLECTORAL, PRÉSIDENT DU CABINET D’EXPERTISE ÉLECTORALE (CEELECT) « Ma conviction sur l’irrégularité de la radiation de O. Sonko n’a jamais varié »
Si la Direction Générale des Élections (DGE) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) persistent dans leur refus illégal, il faudra déposer la candidature de OS en présentant une liste de parrainage sur la base du modèle de fiche officiel (sans numéro, non substantiel) et la quittance délivrée par la CDC en l’absence de l’attestation. Il s’agira au préalable de faire constater par exploit d’huissier le refus de l’administration. Cf. Décision du CC en 2007 dans l’Affaire Ndiaga Sylla, Mandataire. Le délai de pourvoi en cassation ne sera pas épuisé d’ici la fin du dépôt des candidatures et l’article L.47 rend la décision du juge du TIHC de Dakar exécutoire. Je rappelle que l’AJE dispose de 10 jours à compter de la notification de la décision (2 jours) pour faire un pourvoi et la partie adverse (O. Sonko) a 8 jours pour produire sa défense. C’est au terme de cette procédure que la Cour suprême devrait, en cas de pourvoi, convoquer l’audience. D’ici là, la période de dépôt des candidatures prévue le 26 décembre sera bouclée. Encore que les motivations du deuxième juge intégreront certainement les constats faits par la Cour suprême dans sa cassation... Il reviendra au Conseil constitutionnel d’apprécier dans le sens de la protection du droit fondamental de vote et la liberté de candidature. La jurisprudence découlant de l’Avis du Conseil constitutionnel sur les erreurs de l’administration à propos de l’’indisponibilité des cartes d’électeurs à la veille des élections législatives de 2017 et qui sont non imputables aux citoyens tout comme celle validant la liste de Yewwi Askan Wi de Dakar lors des dernières élections législatives de 2022 constituent des décisions pertinentes ».
OUSMANE SONKO EXPRIME SA RECONNAISSANCE A SES BRILLANTS, DESINTERESSES ET LOYAUX AVOCATS ET AU PEUPLE SENEGALAIS
Quelques minutes après ce verdict du président du tribunal d’instance hors classe de Dakar qui le remet encore dans la course à la présidentielle du 25 février prochaine, le leader du parti Pastef dissout par décret présidentiel du 31 juillet dernier mais qui fait l’objet d’un recours auprès de la chambre administrative de la Cour suprême, est sorti de son silence carcéral. Dans un message publié sur ses plateformes numériques, Ousmane Sonko a tenu à exprimer sa reconnaissance à ses « brillants, désintéressés et loyaux avocats » et au peuple sénégalais. « Gloire à Dieu, l’Unique ! Honneurs à mes dévoués, brillants, désintéressés et loyaux avocats ! Reconnaissance infinie à ce formidable peuple sénégalais ! Remerciements à tous nos soutiens africains et étrangers ! Que la paix et la bénédiction divine inondent notre pays », a écrit Ousmane Sonko par ailleurs maire de Ziguinchor dans ce message largement partagé par ses partisans dans les réseaux sociaux.
ALIOUNE TINE, FONDATEUR AFRIKAJOM CENTER ET ANCIEN PRÉSIDENT DE LA RADDHO : « L’administration doit suivre, les politiques responsables de l’Etat et l’opposition doivent suivre »
« Le Sénégal comme le roseau plie mais ne rompt pas. La décision de justice du tribunal hors classe de Dakar en confirmant la décision du juge de Ziguinchor autorisant la réinscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales vient d’ouvrir une sacrée fenêtre d’opportunité par rapport à la crise préélectorale portant sur la question de l’éligibilité. Des magistrats qui résistent face aux doutes et aux interrogations sur la solidité de l’Etat de droit, des droits fondamentaux de la personne face à la toute puissance de l’Etat et qui méritent notre respect. Il faut élargir autant que faire se peut la fenêtre d’opportunité pour que ce pays- roseau traverse par le génie exceptionnel de son peuple les défis et menaces en tous genres qui se dressent face à lui. L’administration doit suivre, les politiques responsables de l’Etat et l’opposition doivent suivre. La construction de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits humains est une responsabilité qui nous incombe à tous. C’est la responsabilité première de l’Etat qui est lié par ses obligations internationales. C’est aussi la responsabilité des citoyens. Les débats difficiles et durs montrent l’existence d’une remontée collective. La baisse des violences et tensions lors des procès de Sonko, montrent aussi que le pays bouge dans le bon sens dans la formation d’un citoyen libre et responsable qui a le souci de l’Etat de droit. Tout ça se consolide par les assemblées de paroles où l’on construit du consensus sur le lien national et le lien social. Enfin le dialogue de la dernière chance, réconcilier les Sénégalais après les affrontements qui ont fait couler du sang, qui ont fait souffrir et continuent à faire souffrir des citoyens sénégalais détenus pour leurs opinions. Libérer et faire dans la concorde et l’unité contre les défis et les menaces multiformes, internes, externes et technologiques. La présidentielle de 2024 doit être une opportunité pour engager avec rigueur le grand débat sur les réformes indispensables à la consolidation de l’Etat, de la Nation, de la co-existence entre citoyens, préalables à la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. Consolider la gouvernance transparente et participative, lutter collectivement pour éradiquer la corruption et la pauvreté.
KEEMTAAN GI - DE LA HAUTEUR !
Il est temps de s’arrêter avant que ça ne vire à un vaudeville. A trop vouloir forcer, on risque de se retrouver dans un cul-de-sac. S’imposer une pause et se parler, pour marcher vers une seule direction qui mène à la paix des braves, devient impératif. A un peu plus de deux mois de la présidentielle, l’urgence serait de faire taire nos divergences pour le meilleur de ce pays que nous aimons tous. Ceux qui le dirigent n’étant pas plus vertueux ni patriotes que ceux qui aspirent à leur succéder. Ce qui passe impérieusement par une élection libre, transparente et inclusive. Par deux fois des juges ont dit le droit à propos de l’inscription sur les listes électorales du principal opposant au régime en place. Le juge de Dakar a confirmé son collègue de Ziguinchor, la brave procureure de la Cour Suprême, cette autre courageuses magistrate de la même juridiction qui avait refusé de signer l’arrêt cassant la décision de Sabassy Faye et de nombreux praticiens du droit disent tous la même chose en se fondant sur une seule charpente. Celle du droit. Bien entendu, on peut lire le droit sous le prisme de la politique pour régler des comptes. Le long feuilleton judiciaire visant à écarter le plus célèbre opposant de la prochaine élection présidentielle ne renvoie pas une belle image de notre démocratie. Celle-ci se trouve viciée dès lors que ceux qui sont au pouvoir ne veulent point que leur principal adversaire affronte leur candidat-dauphin-Pm dont il ne ferait qu’une bouchée. Pour ne pas nous égarer, disons qu’il n’y a aucune pertinence pour l’Etat à faire un énième pourvoi en cassation après le verdict rendu hier par le Tgi de Dakar. Ça le grandirait d’appliquer ce verdict et d’ordonner que la DGE — il est permis de rêver ! — donne à Oscar Sierra ses fiches de parrainage. La participation du leader du Pastef est une exigence populaire. La preuve par cette explosion de joie partout dans le pays à l’énoncé du verdict du juge de Dakar. Et comme l’a si bien dit l’un des avocats de Oscar Sierra, il est temps que l’Etat abdique et ce ne serait ni honte ni désolation, mais grandeur et sagesse. A trop vouloir tirer sur la corde… KACCOOR BI - LE TEMOIN
SONKO FELICITE SES SOUTIENS
Réagissant à la décision du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Ousmane Sonko a exprimé ses vifs remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé au triomphe du droit à travers la décision ordonnant sa réintégration sur le fichier électoral. « Gloire à Dieu, l’Unique ! Honneurs à mes dévoués, brillants, désintéressés et loyaux avocats ! Reconnaissance infinie à ce formidable peuple sénégalais ! Remerciements à tous nos soutiens africains et étrangers ! Que la paix et la bénédiction divine inondent notre pays », lit-on sur la page de l’opposant avec le signe de la victoire en illustration sur une image accompagnée des hashtags #Focus2024 et #SonkoPresident2024.
PRESIDENTIELLE 2024 BBY A DEPOSE LA CAUTION D’AMADOU BA
La coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) a déposé, ce jeudi, la caution de son candidat déclaré à la présidentielle 2024, Amadou Ba, à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). C’est le porte-parole de ladite coalition, Seydou Gueye, qui est venu déposer le chèque de 30 millions de francs. « Nous sommes venus sacrifier à un rituel imposé par notre législation. Comme vous le savez, une élection c’est une étape, une procédure et des actes à poser. Ainsi, nous en sommes à la phase du dépôt de la caution pour le candidat au nom de la coalition Benno Bokk Yakaar. L’équipe de la Cdc qui nous a bien accueillis avec toute la correction due aux hommes politiques dans cette séquence actuelle nous a remis en contrepartie un récépissé acquittant à notre candidat de cette obligation», a souligné M. Gueye à la presse. A l’en croire, cela est une indication pour la coalition. «Les camarades de Bby, qui à travers cette présence massive, ont indiqué leur détermination, d’aller en compétition électorale sur les bases de notre tradition démocratique, des élections ouvertes, transparentes, régulières sans contestation qui établiront la victoire de notre candidat Amadou Ba comme Président du Sénégal», a-t-il ajouté.
CONGRES D’INVESTITURE D’AMADOU BA LE PS ET L’AFP DAMENT LE PION A L‘APR
Ce week-end sera très politique. Au niveau du camp présidentiel, il est prévu les congrès d’investiture d’Amadou Ba par le Parti socialiste et l’Alliance des Forces du Progrès. Ces deux grands alliés du président Macky Sall ont réussi à damer le pion à l’APR qui n’a pas été capable de retenir une date pour le congrès d’investiture du Premier ministre. On parle d’une grande cérémonie en perspective, mais de là à dormir jusqu’à ce que les alliés les devancent sur ce registre, c’est vraiment affligeant. Seulement les intrigues, les gal-gal, et des pontes qui ne mouillent pas le maillot pour le candidat de BBY retardent certainement cette cérémonie qui, en politique, doit être un moment de légitimation d’un candidat. Or Amadou Ba a besoin de vivre un tel événement qui lui donnera une caution politique forte de son camp. Pour le moment, le Premier ministre va se contenter de l’engagement total et sincère de deux de ses plus grands souteneurs et alliés en l’occurrence le PS d’Aminata Mbengue Ndiaye et l’AFP de Moustapha Niasse. D’ailleurs, ces deux dirigeants veulent réaliser une démonstration de force politique pour rassurer Amadou Ba. Les Verts mobiliseront au niveau de leur siège à la salle des Congrès de la Maison Léopold Sédar Senghor à Colobane, tandis que l’AFP a choisi le dimanche au Grand Théâtre pour le même exercice politique. En attendant, pour ce qui est de l’APR, le président Macky Sall doit d’abord régler les contradictions internes qui sont encore cachées au grand public.
MAME BOYE DIAO, MAHAMMAD DIONNE ET ALY NGOUILLE L’EQUATION DES SECONDS COUTEAUX
Notre standard a explosé hier à la suite de notre article titré à la Une : « Boun Abdallah, Mame Boye et Aly Ngouille, tombeurs d’Amadou Ba ? ». Des lecteurs ont appelé la Rédaction pour apprécier le contenu de l’article de notre collaborateur Youssoupha Ba. Surtout en citant les défections subies par Abdou Diouf avec les départs historiques de Moustapha Niasse, puis de Djibo Ka. Celles subies aussi par Me Wade avec les départs d’Idrissa Seck et Macky Sall. La similarité de ces événements politiques est qu’ils avaient participé à affaiblir autant Abdou Diouf que Me Wade jusqu’à participer à leurs défaites électorales en 2000 et en 2012. Seulement voilà, la grosse difficulté du trio qui défie le candidat de Macky, c’est que ceux qui le composent n’ont pas de seconds couteaux politiques affirmés. C’est-à-dire des hommes et des femmes politiques qui ont des bases politiques reconnues. On ne connaît à Mahammad Dionne aucun second qui soit un poids lourd même si ses réseaux dormants sont nombreux dans l’APR. Aly Ngouille Ndiaye peutse prévaloir d’avoir à ses côtés un leader politique reconnu dans le Dahra, en l’occurrence le Dr Moussa Sow. Ce dernier qui fut son directeur de cabinet au ministère de l’Agriculture est resté fidèle à Aly Ngouille en choisissant de démissionner de son poste de directeur de cabinet pour accompagner le maire de Linguère dans son projet politique. Dr Moussa Sow sous la bannière de la coalition And Legueey Sunu Gokh a pu intégrer le conseil municipal de Dahra. Pour Mame Diao, c’est le désert. Aucun acteur politique de renom ne se signale à ses côtés.