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12 février 2025
LE SENEGAL LANCE SA CAMPAGNE EN NOVEMBRE
Le Sénégal est édifié sur les dates des prochaines fenêtres de qualification à l’Afrobasket masculin de 2025. Les Lions entament les éliminatoires lors de la deuxième fenêtre qui aura lieu du 18 au au 26 novembre 2024.
La FIBA-Afrique a dévoilé hier, mercredi 13 décembre, les dates des fenêtres de qualification à l’Afrobasket masculin de 2025. Les équipes ont été réparties dans cinq groupes de quatre. Les Lions vont se lancer lors de la deuxième fenêtre qui aura lieu du 18 au 26 novembre 2024. Ils sont logés dans la poule C en compagnie du Cameroun, du Rwanda et du vainqueur des matchs de pré-éliminatoires entre les Zones 3 et 4.
Le Sénégal est édifié sur les dates des prochaines fenêtres de qualification à l’Afrobasket masculin de 2025. Les Lions entament les éliminatoires lors de la deuxième fenêtre qui aura lieu du 18 au au 26 novembre 2024. Médaillée de bronze lors de la dernière édition disputé en 2021 à Kigali (Rwanda), l’équipe du Sénégal est logée dans le groupe C. Il va croiser celle du Cameroun, dernier de l’ultime édition, du Rwanda du technicien sénégalais Cheikh Sarr et du vainqueur des matchs de pré-Éliminatoires entre les Zones 3 et 4. Nouvellement porté à la tête de la direction technique national, Raoul Toupane a d’ores et déjà apprécié le groupe. «Ce ne sera pas très facile parce que nous avons le Cameroun qui est une grande nation de basket. Donc, le Sénégal s’attend à des joutes vraiment relevées. En face, nous aurons aussi le Rwanda qui est la nation montante du basketball africain et qui sera un challenge très intéressant pour le Sénégal. Le coach Cheikh Sarr est là-bas et il se fera un malin plaisir de vouloir battre le Sénégal. Donc, nous sommes avertis dès le départ. Ce ne sera pas un match contre Cheikh Sarr mais ce sera une motivation supplémentaire pour Cheikh Sarr de vouloir bien faire. Mais, c’est à nous de prendre les devants pour ces rencontres» a-t-il souligné avant d’ajouter : «Nous avons des chances de qualification. C’est un groupe de quatre et les trois sont qualifiés. Sur deux matchs, on peut battre le Cameroun en aller comme en retour comme sur l’un des deux matchs. Le Rwanda est largement à notre portée mais il y a beaucoup de paramètres que personne ne maîtrise en ce moment. Ce sont la disponibilité des joueurs et l’état de forme de tous les joueurs. Il faudra faire attention. Sinon, les chances du Sénégal pour la qualification sont intactes». Le groupe A disputera également la fenêtre qualificative lors de cette période du 18 au 26 novembre 2024.
Qualifié pour le Tournoi pré-olympique de Paris 2024, le Soudan du Sud, sera la tête d’affiche de ce groupe aux côtés de la République démocratique du Congo, du Mali, et du vainqueur du duel entre l’Île Maurice et les Comores dans les pré-Éliminatoires de la Zone 6. La Fiba Afrique a fixé la première fenêtre entre le 19 au 27 février 2024 et verra l'entrée en lice des groupes B, E et D. Finaliste en 2021 à Kigali, la Côte d’Ivoire sera accompagnée dans le Groupe D avec l’Égypte, la République centrafricaine et le vainqueur de la rencontre entre le Madagascar et Djibouti de la Zone 5. La Tunisie, championne d’Afrique en titre, va affronter l’Angola, 5e en 2021, la Guinée et du Kenya dans le groupe E. Quant au Cap-Vert, 4e du dernier FIBA AfroBasket organisé en 2021 au Rwanda, il partage le Groupe B avec le Nigeria, l’Ouganda et le vainqueur des pré-Éliminatoires entre les Zones 1 et 2.
L'ultime fenêtre de ces éliminatoires aura lieu du 17 au 25 février 2025. Concernant les pays devant accueillir les fenêtres de ces qualifications, ils n'ont pas encore été désignés.
DES BLESSES GRAVES SUITE A LEUR AFFRONTENT AVEC LES GENDARMES
Saint-Louis – les étudiants de l’Ugb bloquent la RN2 pour le paiement de leurs bourses
La tension était vive hier, mercredi 13 décembre 2023, à l’Université Gaston Berger de (UGB) Saint-Louis où les étudiants se sont rudement affrontés aux Forces de l’ordre, suite au retard constaté dans le paiement de leurs bourses. Pendant plusieurs tours d’horloge, ces pensionnaires de Sanar ont barré la Route Nationale N°2 (RN2), paralysant ainsi le trafic sur cet axe. Ils ont enregistré plusieurs blessés graves évacués aux urgences du Centre Hospitalier Régional de Saint-Louis, pour des soins ou interventions chirurgicales.
Une situation qui a soulevé l’ire de ces étudiants qui dénoncent l’inertie de la tutelle, à savoir le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, face à ce problème récurrent qu’est la question de la bourse. «Ce problème du retard dans le paiement des bourses d’étudiants a été à l’origine de la mort de notre camarade étudiant Mouhamadou Fallou Sène tué par balle alors qu’il revendiquait son droit le plus absolu, la bourse. Le Président de la République Macky Sall avait ordonné à ce que les bourses soient avant le 05 de chaque mois mais cette décision n’a jamais été respectée. Ce que nous fustigeons», a rappelé Amadou Mamadou Kane, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL). Pourtant, dit-il, les étudiants de l’UGB ont eu récemment à alerter les autorités, en décrétant une grève de 24 heures mais que ces dernières font la sourde oreille. «Nous avons une fois encore décrété 24 heures de cessation de toutes activités pédagogiques, accompagné de 48 heures de journées sans tickets (JST)», a-t-il martelé hier, au terme d’une assemblée générale.
TERREAUX FERTILES AU TRAFIC ET A LA TRAITE DES ETRES HUMAINS
Mendicité dans la capitale sénégalaise, immigration irrégulière et insécurité, Une étude menée par la Plateforme pour la promotion des droits humains (Ppdh) a recensé dans la région de Dakar 54.837 talibés dont plus de 30.000 enfants mendiants.
Le nombre de mendiants ne fait que croître à Dakar et sa banlieue. Une étude menée par la Plateforme pour la promotion des droits humains (Ppdh) a recensé dans la région de Dakar 54.837 talibés dont plus de 30.000 enfants mendiants. Cette activité très lucrative génère plus de 5 milliards de francs CFA par an, selon une estimation faite par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc). L’ampleur du phénomène est liée, entre autres, en plus de la pauvreté, à la présence massive des ressortissants de pays de la sous-région, pour des raisons «humanitaires» et «sécuritaires». Pourtant, le Sénégal a adopté la loi 02-2005 qui réprime sévèrement l’exploitation de la mendicité d’autrui, notamment en son article 03. D’ailleurs, avant-hier, mardi 12 décembre 2023, faisant le bilan de la situation lors de la célébration des 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, des acteurs et partenaires ont relevé les efforts soutenus du Sénégal en matière de textes réglementaires. Mais il traine des lacunes dans leur application. Et la mendicité notamment des enfants dans les rues, est une image vivante d’échecs à l’effectivité du respect de ses droits humains. Suffisant pour que des religieux (musulman et chrétien) engagent la responsabilité de l’Etat.
L e jour se lève au pont de Keur Massar, jadis appelé le rond-point (de la station) de Keur Massar ! L’affluence est grande. Les habitants des deux communes de Keur Massar Nord et Sud, de Niacoulrab, Tivaouane Peulh, Niagues et autres cités environnantes, sont obligés de passer par cette ville carrefour, soit pour des courses ou pour vaquer à leurs occupations à Dakar et le centre-ville. Les habitants viennent faire leurs courses au centre commercial et au marché. Les mendiants en quête de pitance assiègent les trottoirs. C’est le remue-ménage au rond-point Keur Massar
La devanture aménagée de l’Église Sainte Françoise d’Assise, sise sur la route des Niayes, contiguë à la station d’essence, attire les nécessiteux. Un passant explique : «les fidèles, catholiques, musulmans et les passants, donnent de l’argent à ces personnes en situation difficile. En espérant récompense à l’au-delà». Par contre, ily a des gens qui font des sacrifices pour que leur projet se réalise. D’autres, pour conjurer le mal, font des dons/offrandes en nature : des habits, du savon, des céréales, entre autres.
A quelques encablures de là, au garage des cars «Ndiaga-Ndiaye» de Keur Massar, l’ambiance est identique à celle du rond-point. Ce lieu très prisé ne désemplit pas. Tous les jours, des centaines voire des milliers d’usagers des transports en commun urbains y prennent des Ndiaga Ndiaye, en partance pour le centre-ville, Dakar. Le nombre considérable des talibés-mendiants que l’on rencontre sur place, se faufilant entre les cars et les clients ou à l’intérieur des véhicules sollicitant de l’aumône en psalmodiant des versets coraniques avant le départ de la voiture, témoigne de l’ampleur du phénomène de la mendicité.
Il n’existe pas de statistique officielle concernant le nombre d’enfants talibés et de mendiants adultes. Toutefois, il est estimé qu’il y a plus de 2000 «daara» (écoles coraniques) à Dakar, avec un effectif de près de 200.000 talibés, dont 25% pratiqueraient la mendicité forcée, selon une cartographie de l’Ong Global Solidarité Initiative (Gsi), une organisation de défense des droits humains, publiée en 2018.
LA CRISE ECONOMIQUE, L’ALCOOLISME ET LES PROBLEMES DE PHYSIATRIES
Demander de l’aumône est devenue une activité professionnelle, pour certains. «Nous n’avons pas le choix. Trouver un emploi relève d’un véritable parcours du combattant. Le métier de travailleuse domestique, je ne peux pas l’exercer. A cause de mon handicap visuel», a laissé entendre un jeune
Autre quartier de la capitale, même constat en termes d’attraction pour des mendiants. A la Cité des Eaux à Castor, l’intersection entre l’avenue Bourguiba et la route du Front de Terre est très prisée. Malgré les chantiers de l’autopont en construction, entrainant encombrements de la circulation et autres désagréments, c’est des familles entières qui y ont pris quartier pour mendier, tous les jours. Non loin de là, le rond-point Castor aussi est un autre lieu de prospérité pour les nombreux mendiants, qui viennent de la banlieue lointaine de la capitale et de pays de la sous-région.
Les femmes circulent entre les voitures et exhibent des bébés et jeunes enfants pour recueillir quelques pièces d’argent. D’autres semblent y élire domicile, avec leurs progénitures, dans des coins de rues, comptant sur la générosité des passants pour vivre et utilisant leurs enfants comme «appât». Les sans-abris avec leurs bagages, allongés sur les trottoirs, donnent l’impression d’être des corps humains sans vie. Ils se livrent à la mendicité.
Pour le cas de certains nationaux, les raisons qui les ont conduites à embrasser ce «métier» sont liées à l’alcoolisme et les problèmes psychiatriques ; la plupart des victimes est d’un âge avancé. On les retrouve aussi sous différents ponts (Hann, Patte d’Oie…) et aux alentours d’établissements marchants (marchés, magasins) où ils dorment en plein air, des fois à même des cartons aménagés dans des coins et servant de lits.
ENTRE «NECESSITE» DE MENDIER, POUR CERTAINS, ET JOUER AU MISERABILISME POUR GAGNER DE L’ARGENT, POUR D’AUTRES
Bref, les scènes que l’on constate dans les rues de Dakar sont consternantes. Des personnes assises à même le sol, au beau milieu de l’emprise de la chaussée et des trottoirs, sous les rayons ardents du soleil et le vent et l’air chargé. Le danger est quasi permanent, pour ses occupants. Mais ils feignent de ne rien savoir. «Un automobiliste peut déraper à tout moment, avec sa voiture. Tout cela se passe sous les yeux des Forces de sécurité qui régulent la circulation», déclare un vendeur.
Auparavant, les gens étaient pudiques de leur situation sociale. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les gens jouent au misérabilisme, pour gagner de l’argent. «Les parents des enfants n’éprouvent aucune gêne de voir trainer dans la rue leurs enfants. Qui s’adonnent à la mendicité», dénonce un riverain.
Plus loin, sur l’avenue Bourguiba, au niveau des allées Seydou Nourou Tall, des hommes et femmes dont certains de nationalités étrangères et des personnes handicapées squattent les deux voies. Awa, ex-gérante d’un restaurant, victime des mesures de déguerpissements de la Cité Imbécile, s’est reconvertie à la mendicité. «Nous avons beaucoup perdu lors des opérations de désencombrements de la ville de Dakar. Mon restaurant a été rasé. Alors que c’est ma seule source de revenus. Mon mari, un maçon, peine à trouver un chantier», confie-telle.
C’est pourquoi, «je suis obligée de recourir à la mendicité. En plus, j’ai quatre (4) enfants. Trois (3) fréquentent l’école. J’amène leur frère cadet avec moi pour mendier. Je n’ai personne pour m’assurer la garde mon fils. Pour aller faire, comme d’autres femmes qui se battent, dans le petit commerce. Nous ne gagnons que des sommes modestes : 2000 à 3000 francs CFA. Il y a des jours, nous rentrons bredouille à la maison», martèle une dame âgée de 40 ans.
CAS CRITIQUE DES ALBINOS EXPOSES EN PERMANENCE AU SOLEIL
Un albinos qui a requis l’anonymat souligne que «la mendicité ne saurait être une activité professionnelle pour les gens atteints par l’albinisme. Rester sous le chaud soleil présente de graves risques pour notre santé. Nous sommes très vulnérables au cancer de la peau. La crème solaire dont nous avons besoin pour nous protéger contre cette maladie coute excessivement cher. Et il faut bien trouver de quoi subvenir aux besoins de la famille. Je dois m’acquitter du loyer, la scolarité des enfants etc.»
En outre, ajoute-t-il, «au Sénégal, les gens sont de moins en moins généreux. Ceux qui font de bonnes actions sont hypnotisés par les médias. Ils sont en quête d’une visibilité, d’une popularité. Ils aiment donner, si leurs gestes vont être médiatisées. Nous, les mendiants de la rue, les gens n’ont plus intérêt à nous donner de l’aumône car les médias ne vont pas parler d’eux».
Le Dr Babacar Niang, de passage dans les locaux d’une institution de bienfaisance caritative, sise à la Sicap Amitié 2, soutient que «les albinos doivent se mettre à l’abri des rayons solaires. Pour des raisons de santé. Les sommes d’argent collectées sont insuffisantes pour couvrir leur besoin. Il faut veiller à leur état de santé, en installant des abris», conseille-t-il.
INTERNALISATION DE LA MENDICITE ET SES CONSEQUENCES : IMMIGRATION IRREGULIERE, TRAFIC, TRAITE ET LEUR LOT DE VICTIMES
La mendicité dans la capitale n’est pas l’apanage des talibés et autres nécessiteux nationaux et personnes vivant avec un handicap. Elle est internationale, avec des ressortissants de pays voisins et de la sous-région ; souvent, en plus de maîtres coraniques accompagnés de leurs talibés, ce sont des familles entières qui se déplacent vers Dakar, en provenance de Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Niger… Ce qui en fait un terreau fertile à la traite et au trafic des personnes, par des réseaux criminels
Une preuve par la mendicité à l’international à laquelle s’adonnent des «nigériens», qui a été spectaculaire en 2022. Selon un article intitulé «Chroniques Sahéliennes : les mendiants», la mendicité des nigériens est en lien avec les réseaux de trafic et de traite des personnes. En 2013, plus de 90 corps d’une colonne humaine ont été retrouvés dans le désert du Ténéré. En route pour l’Algérie, où elles s’adonnent à la mendicité, ces personnes abandonnées par leurs guides (des trafiquants en fait) ont succombé à la faim et à la soif.
D’ailleurs, au Sénégal, plusieurs vols, avec à bord des mendiants nigériens ont quitté Dakar pour le Niamey, l’année passée. Ces derniers, convoyés en masse par des réseaux de passeurs, étaient visibles partout dans les rues de Dakar ; ils dormais à la belle étoile et n’avaient d’activités que tendre la main le jour, mettant en avant de petits enfants innocents. Ce qui avait suscité l’indignation de plus d’un et encouragé cette mesure de leur retour organisé au pays d’origine. «Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l'image de notre pays (...) et hypothèque l'avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin», avait justifié le gouvernement sénégalais dans un communiqué. Ainsi, les 25 et 26 mars 2022, deux vols affrétés par le gouvernement nigérien ont ramené de Dakar 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes, tous ressortissants «de Kantché et Magaria», deux départements de la région de Zinder (Centre-Est), proche du Nigeria, avait indiqué un communiqué du gouvernement nigérien, publié le samedi 2 avril 2022. «Ce n'est pas la misère qui est à la base (de ce phénomène), mais des réseaux mafieux organisés qui procèdent à la traite et au trafic de ces êtres humains», avait déclaré le ministre nigérien de l'Intérieur d’alors, Hamadou Adamou Souley, à l’accueil de la première vague des rapatriés du Sénégal à Niamey.
IMAM OUSTAZ ALIOUNE MBAYE, PRECHEUR A LA RADIO SUD FM : «Les autorités doivent prendre leur responsabilité»
«Donner de l’aumône en guise de solidarité aux besogneux est recommandée par la religion musulmane. Votre argent ou tout autre bien qui vous appartient, vous pouvez l’offrir à qui vous voulez. Contrairement à la Zakaat. Ce pilier de l’Islam exige des conditions qu’il faut remplir, pour accomplir cet acte. D’abord, être un nécessiteux avéré, victime d’un handicap etc.», soutient imam oustaz Alioune Mbaye, par ailleurs, animateur d’émissions religieuses à la première radio privée du Sénégal, Sud FM. Néanmoins, face à l’ampleur du phénomène et ses tournures, imam oustaz Alioune Mbaye fait remarquer que «les autorités doivent prendre leur responsabilité. Les occidentaux n’accepteront jamais ces pratiques dans leurs pays. Pourquoi nous ? Refusons que les gens abusent de notre hospitalité, pour installer l’insécurité. L’entrée et le séjour au Sénégal doivent se faire dans le respect du droit positif Sénégalais. Les populations indexent certains membres de communautés étrangères comme étant des auteurs d’actes d’escroquerie et d’agressions. Les Sénégalais également ne sont pas exempts de reproches. En vérité, certains de nos compatriotes sont complices des comportements indésirables de certains étrangers». Quid particulièrement des enfants mendiants qui, force est de le reconnaître, ne sont pas tous des talibés ? Ils sont souvent victimes d’abus. Mais aussi ils sont accusés de vols. Oustaz Alioune Mbaye indique que ces affirmations ne peuvent prospérer chez les talibés. Avant de suggérer : «quand un enfant est arrêté, qu’on mène des enquêtes pour retrouver son maître coranique. Ces petits qui fuguent ou volent n’ont aucun lien avec les élèves des daaras», défend-il.
ABBE OMER SECK, ADMINISTRATEUR DE LA QUASI PAROISSE ENFANTS JESUS DE PRAGUE DE TIVAOUANE PEULH : «La mendicité que l’on voit dans la rue, c’est à revoir»
Pour sa part, Abbé Omer Seck, administrateur de la Quasi paroisse Enfants Jésus de Prague de Tivaouane Peulh, explique que «l’Église n’est pas contre la mendicité. Cette pratique est soumise à des conditions dont la première, être d’une pauvreté avérée : ceux qui ne peuvent pas se nourrir, assurer l’éducation de leurs progénitures ou se payer les ordonnances pour leurs soins, entre autres. C’est ça le rôle de la Caritas : la charité, les dons, le partage font partie de la pastorale sociale de l’Eglise qui ne s’occupe pas seulement de la religion. Elle prend en charge les problèmes existentiels des populations», éclaire-t-il. Cependant, prévient-il, «la mendicité que l’on voit dans la rue, c’est à revoir. Les vrais nécessiteux sont silencieux et n’investissent pas les rues. Au Sénégal, il suffit qu’un individu ait mal au doigt, il trouve un prétexte pour mendier», regrette l’administrateur de la Quasi paroisse de Tivaoune Peulh. Pis, la mendicité alimente l’immigration irrégulière, vers le Sénégal. «Cette immigration est dangereuse pour le pays. Depuis plus de dix (10) ans que j’ai constaté l’internalisation de la mendicité, avec la présence d’étrangers sur le territoire national. Les gens immigrent pour travailler ; mais ici, c’est le contraire. Vous imaginez les dangers qui pèsent sur nos têtes. J’ai servi à l’Église Sainte Thérèse de Grand-Dakar ; curieusement, certaines personnes que j’ai rencontrées étaient incapables de communiquer en Wolof. Quel est le Sénégalais qui ne peut pas s’exprimer en Wolof. Donc, il faut ramener les gens à leurs pays, leur tenir un langage de vérité. Il n’existe pas de solution miracle à leur situation sociale que le travail», alerte l’ancien aumônier de l’Église Sainte Thérèse de Grand-Dakar.
LA LOI 02-2025 PUNIT LA TRAITE DE LA MENDICITE : les coupables passibles «d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et une amende de 500.000 à 2 millions de francs CFA
Pourtant, loi 02-2005 réprime sévèrement l’exploitation de la mendicité d’autrui, notamment en son article 03 qui dispose : «Quiconque organise la mendicité d’autrui en vue d’en tirer profit, embauche, entraine ou détourne une personne en vue de la livrer à la mendicité ou exerce sur elle une pression en raison de son âge ou de son état de santé… pour qu’elle mendie ou continue à le faire est punie d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et une amende de 500 000 à 2 millions de francs CFA. Il n’y aura pas de sursis à l’exécution de la peine lorsque le délit est commis à l’égard d’un mineur, d’une personne particulièrement vulnérable». Mais, rien n’y fait. Malgré l’existence d’un arsenal juridique de lutte contre la mendicité, le bilan est décevant. Après les différents programmes de retrait des enfants de la rue déroulés par le gouvernement, notamment depuis l’avènement de la Covid-19, avec plusieurs mineurs remis aux autorités de leurs pays d’origine respectifs dans la sous-région, les artères de Dakar et plusieurs grandes villes (Kaolack, Nioro, Thiès, Mbour…), servant de transit pour Dakar, la destination finale, ne désemplissent pas. Et quand on se réfère à la ré lité et les différents rapports publiés par certaines organisations de défense des droits de l’homme et des organisations syndicales, le mal est plus profond. On peut citer en exemple ceux de Human Rights Watch (Hrw) et la Confédération syndicale internationale (Csi). Le dernier rapport d’activité annuel publié par la Direction de l’Administration pénitentiaire révèle que sur les 36.028 incarcérés au cours de l’année 2014, il y a 1,98% de détenus pour vagabondage et mendicité. D’ailleurs, avant-hier, mardi 12 décembre 2023, faisant le bilan de la situation des droits humains au niveau national lors de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme, commémorant les 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, des acteurs et partenaires ont relevé les efforts soutenus du Sénégal en matière de textes réglementaires, avec tous les instrument juridiques internationaux (Traités, Chartes, Conventions, Protocoles). Seulement, reconnaissent-ils, notre pays traine des lacunes dans leur application. Et la mendicité, notamment des enfants dans les rues, est un «visage» de ces échecs à l’effectivité du respect de ces droits humains. En attendant de distinguer les vrais des faux mendiants, les dispositions réglementaires en vigueur de lutte contre la traite des êtres humains ne produisent pas encore les résultats escomptés.
GARDE A VUE PROLONGEE POUR ME MOUSSA DIOP
Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024 sous la bannière de la coalition «And Gor Yi Jotna», Me Moussa Diop, en garde à vue depuis lundi dernier à la Sûreté urbaine de Dakar, a vu celle-ci prolongée après son expiration, hier mercredi.
Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024 sous la bannière de la coalition «And Gor Yi Jotna», Me Moussa Diop, en garde à vue depuis lundi dernier à la Sûreté urbaine de Dakar, a vu celle-ci prolongée après son expiration, hier mercredi. Selon des informations, il est poursuivi pour «actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions de la République» et «diffusion de fausses nouvelles». L’ancien directeur général de la société Dakar Dem Dikk a été convoqué suite à ses déclarations à propos d’un contrat nébuleux d’exploitation d’une mine de diamants dans le Nord du Sénégal et impliquant le Président Macky Sall, l’industriel Jean Claude Mimran et l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye.
Des révélations explosives sur un présumé scandale d’une mine de diamants au Nord du pays, faites par Me Moussa Diop dimanche dernier, lors d’une conférence de presse, à moins de trois mois du scrutin, qui ont fait réagir les accusés et agiter le débat. Quelques heures après la sortie de Me Moussa Diop, l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye a démenti ces propos et déposé une plainte contre l’auteur. A la Sûreté urbaine hier, mercredi 13 décembre, le maire de Linguère a dit maintenir sa plainte. Le Groupe Mimran a aussi dû répondre aux accusations qu’il rejette.
Dans un communiqué, il a fait savoir «qu’il se réserve le droit d’user des procédures légales idoines pour faire face à tout acte attentatoire à son honneur et à sa crédibilité qui sont les fondements de ses missions depuis plus de 50 ans». L’ancien directeur général des Mines et de la Géologie Ousmane Cissé, actuel directeur de la Société des Mines du Sénégal (Somisen) a indiqué, pour sa part, qu’ «il n’y pas une société minière qui exploite du diamant au Sénégal». Le ministère des Mines et de la Géologie a également démenti la délivrance d’une «autorisation d’exploration» tout en indiquant que «le Président de la République ne saurait être concerné parle sujet puisqu’il n’y a jamais eu de permis d’exploitation de diamant délivré au Sénégal».
LA LISTE DES 21 PERSONNALITÉS QUI VONT CONTRÔLER LES PARRAINAGES
Le Conseil constitutionnel a publié ce mercredi 13 décembre la liste des 21 membres de la commission chargée d’étudier les parrainages pour la présidentielle de février 2024
Le Conseil constitutionnel a publié ce mercredi 13 décembre la liste des 21 membres de la commission chargée d’étudier les parrainages pour la présidentielle de février 2024 (voir la liste ci-dessous).
LES 21 MEMBRES DE LADITE COMMISSION
Les 7 juges du Conseil constitutionnel
1. Mamadou Badio Camara
2. Aminata Ly Ndiaye
3. Mouhamadou Diawara
4. Youssoupha Diaw Mbodj
5. Awa Dièye
6. Cheikh Ndiaye
7. Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly
Greffiers
8. Ousmane Bâ
9. Fatma Ndiaye
Personnel administratif et technique (magistrats)
10. Madiena Bakhoum Diallo
11. Cheikh Mbacké Ndiaye
12. Elisabeth Ndew Diouf Niang
13. Laïty Sarr
14. Mamadou Touré
Représentants de la CENA
15. Ndèye Rokhaya Mbodj (journaliste)
16. Mamadou Bocar Niane (enseignant en retraite)
Personnalités indépendantes
17. Bacre Waly Ndiaye (avocat)
18. Coumba Sèye Ndiaye (avocat)
19. Aïda Diagne Diawara (notaire)
20. Alassane Seck (Ligue sénégalaise des droits humains)
Représentant de l’Administration
21. Biram Sène (DGE)
KISSI GERTÉ OU LA RÉCUPÉRATION DES GRAINES D’ARACHIDE, UN GAGNE-PAIN POUR LES FEMMES RURALES
Bêcher la terre, la fouiller pour récupérer des graines d’arachide. C’est ce qu’on appelle «Kissi gerté». La pratique finit par une revente afin de subvenir aux besoins de leurs familles.
Bêcher la terre, la fouiller pour récupérer des graines d’arachide. C’est ce qu’on appelle «Kissi gerté». La pratique finit par une revente afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Reportage sur le gagne-pain de plusieurs femmes dans le monde rural en fin d’hivernage.
Se lever le matin, aller préparer le petit déjeuner avant de se rendre aux champs pour travailler aux côtés des hommes, et plus tard retourner à la maison préparer le déjeuner… C’est le quotidien de la plupart des femmes en milieu rural. Mais ces terres qu’elles cultivent, ces champs sur lesquels elles font couler leur sueur au même titre que les hommes, dans leur grande majorité en tout cas, appartiennent uniquement à ces derniers.
Ainsi, après que l’arachide est mise dans les sacs et transportée à la maison ou acheminée dans les points de collecte et de vente, les femmes retournent aux champs pour récupérer des graines d’arachide éparpillées ça-et-là. Armées de houes, un bidon d’eau sous la main, parfois un bébé attaché au dos, elles passent toute la journée dans les champs avant de rentrer pour continuer les travaux ménagers qui ont démarré depuis le chant du coq.
Trouvée dans les champs, à Ndjigui, commune de Kahi, département de Kaffrine, en compagnie d’autres femmes, plutôt discrètes face aux caméra, Aïda Ba raconte : «En cette période, les femmes sont dans les champs pour récupérer des graines d’arachide à revendre. Nous le faisons pour aider nos maris dans les foyers pour nos besoins personnels mais également pour avoir de quoi acheter des habits et autres pour nos enfants. C’est tout ce que nous avons, sinon, après l’hivernage, beaucoup de femmes vont en ville pour laver le linge afin de gagner quelque chose ou alors, elles restent à la maison à s’occuper des enfants et des travaux ménagers». Mme Ba plaide pour le financement des activités des femmes rurales comme celles du milieu urbain pour développer le maraîchage en saison sèche. En espérant que leur quotidien qui n’est pas de tout repos fasse partie des principales priorités des autorités, les femmes, en milieu rural, continuent de braver le froid, les fardeaux quotidiens et les incertitudes du lendemain pour le bien-être de leurs familles.
LE TRIBUNAL HORS CLASSE DE DAKAR ORDONNE LA REINTEGRATION D’OUSMANE SONKO DANS LE FICHIER ELECTORAL
Victoire judiciaire pour le leader de Pastef, revers pour le pouvoir : un juge du tribunal hors classe de Dakar a annulé à nouveau, ce jeudi, la radiation de l'opposant des listes électorales, lui ouvrant la porte à la présidentielle de février
Un juge du tribunal hors classe de Dakar a annulé la radiation de l’opposant Ousmane Sonko des listes électorales après l’avoir jugé ‘’illégale’’, une décision confirmant celle initialement rendue par le tribunal d’instance de Ziguinchor (sud) en faveur du candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février prochain.
L’Agent judiciaire de l’État a décidé de se pouvoir en cassation, selon l’un de ses avocats, Me El Hadji Diouf.
Me Abdoulaye Tall, l’un des avocats de M. Sonko, s’exprimant devant les journalistes en marge de l’audience de ce jeudi, dit inviter la Direction générale des élections à ‘’essayer de sauver la face en respectant et en exécutant cette décision qui vient de tomber’’.
‘’Cette décision est exécutoire. Même s’il existe un recours, il n’aura pas un caractère suspensif’’, a ajouté Me Tall.
Il dit aussi appeler l’État à se montrer ‘’élégant envers cette décision […] en remettant’’ la fiche de candidature d’Ousmane Sonko à son mandataire, ‘’pour lui permettre d’aller recueillir ses parrainages auprès des Sénégalais’’.
L’Agent judiciaire de l’État ne s’avoue pas vaincu. Ses avocats ont décidé de se pourvoir en cassation.
‘’Nous allons faire un pourvoi en cassation, comme nous l’avions fait contre la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor’’, a déclaré Me El Hadj Diouf.
Les plaidoiries des avocats des deux parties ont eu lieu mardi dernier.
Le 17 novembre, la Cour suprême a annulé et cassé une décision du tribunal de Ziguinchor favorable à M. Sonko. Le même jour, cette haute juridiction a renvoyé les deux parties devant le tribunal hors classe de Dakar.
Dans cette affaire, les avocats d’Ousmane Sonko ont plaidé sa réintégration dans le fichier électoral, sans laquelle sa candidature ne peut pas être recevable.
‘’Nous demandons que notre client, en l’occurrence Ousmane Sonko, puisse jouir de son droit naturel de participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024’’, a soutenu Me Ndoumbé Wane, estimant que les droits de l’opposant ont été violés, car ‘’la notification de sa radiation ne lui est jamais parvenue’’.
‘’Jusqu’au moment où on est en train de plaider ce matin, Ousmane Sonko n’a jamais reçu de notification’’ de sa radiation du fichier électoral, a argué Me Joseph Étienne Dione.
Il estime que c’est le greffe de la prison de Sébikotane (ouest), où se trouvait M. Sonko, qui devait recevoir l’acte de radiation pour le notifier à son destinataire.
‘’Certains agents se servent des moyens de l’État pour démolir un adversaire’’
Lors des plaidoiries, Me Saïd Larifou a estimé qu’il y avait une volonté manifeste d’empêcher son client d’exercer ses droits politiques. ‘’Certains agents se servent des moyens de l’État pour démolir un adversaire’’, a-t-il soutenu.
Tous ces arguments ont été rejetés par les avocats de l’Agent judiciaire de l’État. Ils estiment que maintenir le nom d’Ousmane Sonko dans le fichier électoral après la condamnation de l’opposant et maire de Ziguinchor par contumace – le 1er juin dernier, pour ‘’corruption de la jeunesse’’ – serait une violation de la loi.
Me Adama Fall soutient qu’‘’aucun recours n’a été fait par M. Sonko pendant le temps qui lui a été imparti’’. ‘’La radiation est justifiée parce que s’il avait répondu au juge, il ne serait pas jugé par contumace’’, a fait valoir Me El Hadji Diouf.
‘’M. Sonko ne s’est jamais constitué prisonnier pour faire casser sa condamnation par contumace’’, a soutenu Me Ndéné Bitèye, jugeant sa demande de réintégration dans le fichier électoral mal fondée.
Pour Me El Hadj Diouf, la cause est déjà entendue parce que ‘’la Cour suprême a déjà décidé’’ en annulant la décision prise par le tribunal de Ziguinchor en faveur de l’opposant.
‘’Quand la plus haute juridiction du pays a tranché le litige et a déclaré la signification valable, la forclusion a été atteinte. Par conséquent, Ousmane Sonko ne pourra plus être réintégré, ne pourra plus être inscrit sur les listes électorales’’, a-t-il dit.
Pour Me Ciré Clédor Ly, la Direction générale des élections et la Direction de l’automatisation du fichier ont violé les droits de l’opposant en le radiant ‘’abusivement des listes électorales, sur la base de prétextes fallacieux’’.
ELECTIONS DE REPRÉSENTATIVITÉ SYNDICALE, L’UNSAS, LEADER DANS LA RÉGION DE MATAM
L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) a remporté les élections de représentativité syndicale dans la région de Matam avec 812 voix devant la CNTS, la CNTS/FC et la FGTS/B selon les résultats globaux publiés
Matam, 13 déc (APS) – L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) a remporté les élections de représentativité syndicale dans la région de Matam avec 812 voix devant la CNTS, la CNTS/FC et la FGTS/B selon les résultats globaux publiés par l’inspection régionale du Travail de Matam.
Avec 812 voix sur 2583 suffrages valablement exprimés, l’UNSAS est arrivée première aux élections générales de représentativité organisées, mardi, dans la région de Matam.
Elle devance la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) qui vient en deuxième position avec 507 voix. La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (CNTS/FC) vient en troisième position avec 418 voix.
La Fédération générale des travailleurs du Sénégal/B (FGTS/B) qui a obtenu 350 voix se classe quatrième et devance la Confédération des syndicats autonomes (CSA) qui en a remporté 211.
Selon l’inspecteur régional du Travail, Ibrahima Diop, dans la région de Matam, 6239 travailleurs se sont inscrits, dont 2593 votants qui étaient répartis dans 26 bureaux de vote.
BARTHEMEMY DIAS ET OUSMANE SONKO FONT LA UNE DE REVUE DE L'ACTUALITE DE L'APS CE JEUDI
Les quotidiens de ce jeudi parlent beaucoup des opposants Ousmane Sonko et Barthélémy Dias en raison des affaires judiciaires les concernant.
Dakar, 14 déc (APS) – Les quotidiens de ce jeudi parlent beaucoup des opposants Ousmane Sonko et Barthélémy Dias en raison des affaires judiciaires les concernant.
Ce jeudi, le tribunal hors de classe de Dakar rendra une décision qui devrait consister à confirmer la radiation de M. Sonko du fichier électoral ou à l’annuler.
La Cour suprême a annulé une décision du tribunal d’instance de Ziguinchor en faveur de l’opposant et a demandé au tribunal hors de Dakar de juger l’affaire.
‘’Quel que soit le verdict, il est probable que la Cour suprême soit de nouveau saisie par la partie perdante. Or, de [la confirmation de] cette radiation ou de son annulation dépendra le dépôt des parrainages’’ de la candidature d’Ousmane Sonko, explique Bés Bi Le Jour.
‘’Un jeudi crucial pour Ousmane Sonko’’, titre Source A en relayant une réaction de l’opposant Khalifa Sall – candidat à la candidature à l’élection présidentielle et ancien maire de Dakar – à la radiation du maire de Ziguinchor du fichier électoral : ‘’Il mène un combat légitime, subit une situation difficile et se bat. J’ai fait vingt-huit mois de parcours judiciaire pour être candidat. Je crois, donc, que c’est un combat qu’il faut mener et il le mène bien.’’
‘’Le tribunal peut ordonner à la Direction générale de lui remettre ses fiches de parrainage. Dans ce cas, ce sera une victoire […] qui peut lui ouvrir les portes du palais de la République’’, écrit WalfQuotidien.
Il ajoute qu’‘’au cas où le juge confirme la Cour suprême qui avait cassé l’ordonnance du juge du tribunal de Ziguinchor, le 17 novembre dernier, Ousmane Sonko sera mis out’’.
Sud Quotidien est d’avis que le verdit de ce jeudi ‘’pourrait sonner le prolongement de la bataille judiciaire, auprès de la Cour suprême, sur cette affaire qui tient en haleine tout un peuple et balafre notre démocratie’’.
Le 22 décembre prochain, Barthélémy Dias sera jugé par la Cour suprême. Il s’agira, pour cette juridiction, de dire s’il est responsable ou pas de la mort de Ndiaga Diouf. Ce jeune homme aurait été tué par balle lors d’une manifestation survenue le 22 décembre 2011 à Dakar.
‘’La chambre pénale de la Cour suprême a fixé cette date pour juger l’affaire Barthélémy Dias contre le ministère public’’, lit-on dans EnQuête.
Ce journal, comme tant d’autres, affirme que M. Dias pourrait être privé du poste de maire de Dakar et de ses fonctions parlementaires, s’il est condamné. ‘’Les supputations vont bon train à propos de son fauteuil de maire, en cas de condamnation définitive’’, note EnQuête.
‘’Barthélémy Dias risque-t-il de connaître le même sort que son prédécesseur Khalifa Sall ? C’est-à-dire perdre la mairie de Dakar et son mandat de député à cause de ses déboires judiciaires’’, affirme Sud Quotidien.
‘’Pour éviter cela, explique un avocat à L’As, la première parade est d’initier un pourvoi en cassation. Une autre parade est prévue par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dont le bureau peut demander […] la suspension de toutes les poursuites, jusqu’à l’expiration de son mandat.’’
Bés Bi Le Jour note ‘’si la Cour suprême ne casse pas la décision déjà rendue dans cette affaire, il sera révoqué de ses fonctions de maire et de député’’.
‘’Je ne bougerai pas, ni de la mairie ni de l’Assemblée nationale’’, rapporte le même journal en citant M. Dias, que L’Observateur présente comme ‘’un député-maire en danger’’.
En 2022, Barthélémy Dias a été condamné par le tribunal hors classe de Dakar à deux ans de prison, dont six mis ferme, pour coups mortels, détention d’arme sans autorisation administrative, coups et blessures volontaires, menaces de mort, rappelle Le Soleil.
ELECTIONS DE REPRÉSENTATIVITÉ : LA CNTS/FC TRIOMPHE À KAOLACK
La Coordination nationale des travailleurs du Sénégal-Force du changement (CNTS/FC) a remporté les élections de représentativité syndicale dans la région de Kaolack (centre), selon les résultats publiés mercredi par la Commission électorale
Kaolack, 13 déc (APS) – La Coordination nationale des travailleurs du Sénégal-Force du changement (CNTS/FC) a remporté les élections de représentativité syndicale dans la région de Kaolack (centre), selon les résultats publiés mercredi par la Commission électorale en charge de ce scrutin.
Sur 12 310 travailleurs inscrits, seuls 3 434 travailleurs ont pu voter. Quelque 09 bulletins nuls ont été relevés, soit 3 425 suffrages valablement exprimés dans cette partie du Sénégal où le vote s’est ‘’bien déroulé’’, selon les organisateurs.
Ainsi, la CNTS/FC a obtenu 1030 voix contre 984 pour l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal et 684 pour la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS).
L’Union nationale des travailleurs démocratiques (UNDT) a eu 17 voix, l’Union des travailleurs libres du Sénégal (UTDS/B) 6 voix, l’Union démocratiques des travailleurs du Sénégal 8 voix, l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal-Force du changement (UDTS/FC) 8 voix.
L’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS) a obtenu 55 suffrages, la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS/A) 31, la FGTS/B 269, la Confédération des syndicats autonomes (CSA) 207, la CNTS/A 99 et la Confédération des syndicats libres du Sénégal (CDSL) 21 voix.