Le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime organise du 4 au 6 octobre prochain la première édition du Salon maritime de Dakar. Ce grand rendez-vous des acteurs de l’activité maritime vise à promouvoir le développement harmonieux de la pêche, des affaires maritimes et des fonds marins dans
notre pays
Etant le point le plus avancé du continent africain sur l’océan Atlantique, le Sénégal regorge de potentialités en matière de transport maritime, mais également d’importantes ressources halieutiques dont l’exploitation participe activement au développement du pays. Pour mieux valoriser ces atouts, le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime va organiser un salon maritime à Dakar, du 4 au 6 octobre prochain. «Ce salon a pour objectif de rassembler à Dakar le monde maritime international pour des échanges fructueux, et cela permettra à notre pays de montrer les nombreuses potentialités dont il dispose dans ce domaine», explique le ministre.
Selon Pape Diouf, cet évènement important vise à promouvoir le développement harmonieux de la pêche, des affaires maritimes et des fonds marins, ainsi que des secteurs d’activité connexes. Le Salon maritime de Dakar (Smd) permettra de partager, échanger, mettre en relief de bonnes pratiques, des produits et services, des projets et programmes, initier et/ ou consolider la coopération et le partenariat
en matière de pêche et d’affaires maritimes. Au Sénégal, l’activité maritime génère beaucoup de ressources et joue ainsi un rôle socio-économique très important.
A en croire le ministre Pape Diouf, «elle génère annuellement plus de 30% des recettes d’exportations totales et contribue ainsi à hauteur de 12,5% du Pib du secteur primaire (soit 2,5% du Pib total), occupe près de 17% de la population active et couvre jusqu’à 75% des besoins en protéines animales de la population. Il faut aussi noter que près de 95% des échanges extérieurs sont effectués par voie maritime».
L’activité maritime au Sénégal a connu beaucoup de difficultés, notamment avec les bateaux pirates, les nombreuses autorisations de pêche accordées aux bateaux étrangers, qui ont fortement contribué au pillage de nos ressources halieutiques. «C’est un fléau qu’il faut combattre et c’est pourquoi nous sommes en train de prendre des mesures allant dans ce sens. Déjà, nous avons procédé depuis bientôt un an à l’arrêt des autorisations de pêche, mais aussi nous sommes en train de nous équiper pour pouvoir surveiller comme il faut l’espace maritime Sénégalais», a-t-il assuré.
Le budget pour l’organisation de ce salon est estimé à près de 350 millions de F Cfa et d’importantes retombées financières sont attendues.
L’ABSENTEISME DE ME JACQUES BAUDIN DECRIE
MOUSSA DIAW DIENG ELU PREMIER ADJOINT AU MAIRE DE DIOURBEL
Le Conseil municipal de Diourbel a élu Moussa Diaw Dieng premier adjoint au maire. Ce responsable du parti «Rewmi» remplace le Dr Oumar Wone décédé il y a trois mois. Lors de la rencontre, des conseillers irrités par l’absentéisme du maire Me Jacques Baudin se sont insurgés contre l’attitude de leur édile.
Les sessions du Conseil municipal de Diourbel sont souvent marquées par des querelles de chapelles et autres tiraillements. La session ordinaire tenue mercredi dernier n’a pas dérogé à cette règle. Et ce, pendant près de dix tours d’horloge. Dès l’entame des travaux, les conseillers municipaux ont peiné à s’accorder sur l’ordre du jour.
En effet, pendant près de deux heures, vingt-sept (27) conseillers se sont prononcés sur le sujet sans pour autant qu’un compromis ne soit trouvé. Sans les interventions du préfet Saer Ndao et de Mody Gningue, le troisième adjoint au maire qui présidait la séance, les choses allaient sûrement tirer davantage en longueur.
L’attitude absentéiste du maire jacques baudin déplorée
Les choses étaient loin d’être simples lorsqu’il s’est agi de choisir le remplaçant du défunt Dr Oumar Wone, le premier adjoint au maire décédé le 2 mai dernier. Dans un premier temps, cinq candidats ont postulé. Mais, El Hadj Ndiaye Diodio, le cinquième adjoint au maire, qui n’avait pas démissionné de son poste comme le stipule le code des collectivités locales en son article 139, a été disqualifié d’emblée.
Finalement, Moussa Diaw Dieng, Sogui Tine, Ablaye Ba «Thalès» et El Hadj Sow se sont affrontés au premier tour. C’est ainsi que Moussa Diaw Dieng est arrivé en tête avec 27 voix contre 17 pour El Hadj Sow et 11 pour Sogui Tine, alors que Ablaye Ba est arrivé bon dernier avec seulement 4 suffrages. C’est finalement au second tour que le succès de Moussa Diaw Dieng s’est dessiné avec 34 voix contre 26 pour son concurrent El Hadj Sow. «C’est un sentiment de fierté qui m’anime. Nous ferons tout pour que la bonne gouvernance soit érigée en règle d’or au niveau du Conseil municipal de Diourbel», a déclaré Moussa Diaw Dieng, une fois élu.
Des conseillers ont profité de cette session ordinaire du conseil municipal pour s’insurger contre les nombreuses absences du maire Me Jacques Baudin. D’ailleurs, le conseiller municipal Kambel Ndiaye qui avait insisté auprès de ses collègues pour que le point portant sur l’absentéisme du maire soit inscrit à l’ordre du jour, a vivement dénoncé le comportement du premier magistrat de la ville de Diourbel. «Nous fustigeons le fait que le maire Me Jacques Baudin brille par son absence au niveau du conseil municipal.
Absent depuis quatorze sessions du conseil, le maire est malgré tout à Diourbel quasiment toutes les semaines pour plaider ici au tribunal. C’est cela que nous trouvons inadmissible et anormal», a indiqué Kambel Ndiaye.
«BENNO BOKK YAAKAAR PORTE EN ELLE-MEME LES GERMES DE SA PROPRE DESTRUCTION»
SORY KABA, MEMBRE DU POOL DE PORTE-PAROLE DE L’APR ET PATRON DU FAISE
Spécialisé sur les questions de migration, Sory Kaba est à la tête du Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (Faise) depuis quelques mois. Dans cet entretien, il décline sa mission, non sans jeter une grosse pierre en direction de la coalition Macky2012 et dans la coalition Benno Bokk Yaakaar qui selon lui secrète les germes de sa propre destruction.
l’as : vous êtes à la tête du fonds d’appui à l’investissement des sénégalais de l’extérieur (faise). qui êtes-vous et en quoi consiste votre travail ?
Sory Kaba : Je suis spécialisé sur les questions de migration internationale. J’ai fait mon Master2 en migration internationale, spécialisation en conception de projets de développement et là je poursuis également une thèse de doctorat sur la problématique migratoire, précisément le dialogue des territoires et le rôle que le Sénégalais peut jouer dans ce dialogue des territoires. Nous ne sommes plus dans cette logique traditionnelle de coopération entre Etats. Le fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (Faise), qui est un démembrement du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, entend jouer sa partition à fond pour que la contribution attendue des Sénégalais de l’extérieur à l’effort de développement national soit plus visible et que son impact soit plus réel. Aujourd’hui, les chiffres en disent long. Quand on nous dit que les remises de fonds des Sénégalais de l’extérieur qui parviennent tournent entre 650 milliards et 1200 milliards par les circuits officiels et les circuits officieux, je pense que c’est très important. Cela signifie que c’est un apport consistant que les Sénégalais apportent à la balance, à l’équilibre social du Sénégal.
est-ce que vous avez les moyens de votre politique ?
Les moyens des ambitions sur le plan humain, oui ! C’était un maillon faible de cette structure. Sommes-nous à un niveau de responsabilité où nous avons l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ? Je pense qu’à ce niveau-là, le casting opéré par le président de la République est bon. Là, je ne suis pas venu pour apprendre. Je suis venu pour dérouler, pour mettre en oeuvre. Ce sont des problématiques que j’ai déjà
abordées sur le plan théorique. La mise en oeuvre pratique, je l’ai déjà testée sur le plan de la coopération décentralisée entre deux régions du Sénégal et une région française. Là il s’agit maintenant, à un niveau beaucoup plus élevé, de mettre en oeuvre ma petite expérience et ma capacité théorique à pouvoir permettre aux Sénégalais de l’extérieur de pouvoir participer à l’effort de développement national.
Tout de même, les moyens financiers font défaut. Mais nous sommes dans une logique qui nous permet de pouvoir trouver les moyens financiers pour pouvoir répondre à la demande, à la sollicitation des Sénégalais de l’extérieur qui ont besoin d’accompagnement, qui ont une volonté d’investir.
quel est votre bilan après quelques mois à la tête du faise?
Un bilan serait prématuré en ce qui me concerne. Je suis à la tête de cette structure depuis trois mois environ. Des difficultés se sont pointées systématiquement à moi quand j’ai été nommé à la tête de ce poste de responsabilité. Il s’agissait d’abord de redorer l’image de la structure. Les Sénégalais de l’extérieur avaient tendance à dire que seuls les militants du parti au pouvoir pouvaient accéder aux financements.
Là, j’ai marqué un coup d’arrêt pour dire clairement que nous sommes équidistants des Sénégalais de l’extérieur. Tout Sénégalais de l’extérieur qui porte un projet digne d’intérêt, un business plan bien structuré qui répond aux attentes, aux canevas que nous avons définis au préalable, il n’y a pas de raison que l’on ne le finance pas.
Parce qu’à terme, il faudrait que nous puissions dire quel indicateur visiblement vérifiable nous avons pu réaliser. C’est cela à terme notre bilan personnel. Nous jouons à fond cette carte, de redorer l’image de marque du Fonds. Nous avons un problème lié au recouvrement. Parce que le fonds existe depuis trois ou quatre ans et le taux de recouvrement tourne autour de 9 %, pour plus de 600 millions qui
ont été prêtés aux Sénégalais de l’extérieur. Un passif aussi lourd, vous le portez, vous aurez du mal à avancer. L’autre aspect qui semble important, c’est carrément renflouer le FAISE. En faire un Fonds à milliards.
en tant que membre du pool de porte-paroles de l’apr, que pensez-vous de la démarche du ps depuis un certain temps?
Je pense en effet qu’il y a problème à ce niveau-là. Avec la durée du mandat du Président qui va être de 5 ans, il faut qu’il fasse l’impossible pour réduire la durée de réalisation des projets pour lesquels les Sénégalais l’ont élu. Si les procédures de passation des marchés ne sont pas réduites, cela va de soi qu’à terme, les Sénégalais regretteront d’avoir élu le Président Macky Sall. L’orientation qu’il a
donnée est allée dans ce sens-là. Mais malheureusement, il y a eu un commentaire excessif qu’en a fait le Parti socialiste en voulant jouer un rôle d’avant-garde. Je pense que la loyauté aurait bien voulu qu’ils interpellent directement le président de la République. D’autant qu’ils ont la possibilité d’aller le voir et de discuter avec lui entre quatre murs, au lieu d’en faire un débat d’opinion. Un tel compagnonnage
me laisse perplexe quant à l’avenir. (…) Nous sommes dans un pays où l’exclusivisme à la tête de l’Etat n’est plus une règle de bonne gouvernance. Il faut s’ouvrir aux autres. Il faut permettre à l’ensemble des fils et filles de la République de participer au développement du pays. D’ailleurs, c’est une exigence citoyenne car nous vivons l’époque de la démocratie délibérative. Le citoyen a envie et exige sa participation à l’effort de développement. Donc, le Président reste ouvert à l’ensemble des membres de la coalition Bby. Il n’y a pas de raisons que le Ps rue dans les brancards, et cherche à vouloir accuser le président de la République de faire dans l’opacité ou de jouer dans des règles de bonne gouvernance plus ou moins obscures. Ce n’est pas gratuit si le Président Macky Sall a été élu à la tête de ce pays en 2012. Je ne pense pas aujourd’hui que le Président ait droit à un tel mauvais procès.
pour vous donc, on ne doit pas donner son opinion en dehors du cadre de la coalition….
Certainement ! Et convenez avec moi que dire ce qu’on pense n’est pas une chose interdite dans le cas d’espèce. Le Président Macky ne dira jamais aux partis membres de la coalition de ne pas dire ce qu’ils pensent. Ils sont pleinement associés à la gestion de l’Etat. Leur responsabilité est pleinement engagée. Ce dont il s’agit, à mon niveau, c’est de ne pas en faire un débat public. Ils peuvent aller voir le président de la République pour discuter directement, lui faire des suggestions et donner des avis par rapport à la manière dont le pays marche. S’ils prennent à témoin l’opinion, c’est comme s’ils préparaient leur sortie par rapport aux joutes électorales à venir. Et ça, ce n’est pas de la bonne foi.
vos camarades de macky 2012 demandent aux alliés de ne pas présenter un candidat en 2017. dans ce contexte, pensez- vous sérieusement que c’est le genre de discours qu’il faille tenir ?
Évidemment pas. Il nous faut un discours d’apaisement. Le Président aujourd’hui a besoin d’une forte coalition autour de lui et autour des problèmes du Sénégal. Les propos tenus par les membres de la coalition Macky 2012 sont inappropriés. On ne peut pas déclarer la mort politique de quelqu’un. Je le dis haut et fort, tout revient aux citoyens. On est dépositaire de la légitimité populaire. C’est le citoyen qui, à terme, choisira celui qui présidera aux destinées du Sénégal. N’allons pas plus vite que le temps. Nous ne sommes pas encore à la veille d’une élection présidentielle, nous sommes à la veille d’élections locales.
certains pensent que macky 2012 doit disparaître…
Je ne suis pas de cet avis. Pour moi, il n’y a pas d’opposition au Sénégal. C’est la coalition au pouvoir, à savoir Bby, qui porte en elle-même les germes de sa propre destruction. C’est ellemême qui est l’opposition. C’est elle-même qui fait l’opposition dans ce pays et la sortie de nos camarades le prouve. On n’a pas besoin, en l’état actuel des choses, de se crêper le chignon et de se tirer dessus. Nous nous devons davantage de soutenir le Gouvernement, de faire face à l’opinion et de lui dire exactement ce qui se fait à l’intérieur et qui n’est pas visible. Tout le monde n’a pas la possibilité de savoir ce qui se passe dans le Gouvernement. (…) Je pense que nos camarades sont en train de se tromper de combat. Et c’est mal connaître le Président Macky Sall que de jouer sur ce registre-là. La coalition Bby doit être renforcée. Je souhaite vivement qu’en 2017 la coalition décide de celui qui sera le candidat de la coalition BBY et en 2022, idem. Que la coalition tende carrément vers un parti politique, vers un grand parti politique où l’on verra un ensemble de courants, où les idéologies vont s’exprimer toujours dans le respect de l’autre.
UNE DANGEREUSE PRIME AU PUTSCHISTE
POUR SenePlus, MOMAR SEYNI NDIAYE ANALYSE : Sanogo est l’homme des coups fourrés, qui a compensé ses échecs à contrer l’avancée des terroristes, après avoir échoué au front, par des manœuvres assassines d’un rare cynisme
Après 18 mois de conflit qui l’ont plongé dans la récession économique et les divisions sociales, le Mali vient d’entrevoir enfin le bout du tunnel. L’élection de l’ancien Premier ministre Ibrahima Boubacar Keïta IBK, à une très large majorité, lui donne une légitimité crédible et ouvre les portes à la paix nationale. La réconciliation sera difficile. Les chemins qui y mèneront, seront très ardues.
Les Maliens ont failli toucher le fond car cette crise sans précédent en Afrique de l’Ouest a brouillé tous les repères sociaux, opposant les civils aux militaires, les militaires entre eux, les touaregs aux sonrai, les sonrai aux arabes, les bambaras aux deux groupes, le Nord au Sud, les religieux aux laïcs, le Mali à certains de ses voisins, et même aux institutions communautaires ouest-africaines. Les divergences sur l’approche de sortie de crise étant d’une profondeur abyssale et d’une amplitude insoupçonnée.
A posteriori, on peut bien se demander ce que serait le Mali sans l’opération Serval, qui a laissé sur le champ des milliers de terroristes (que personne ne pleurera), des dizaines de soldats maliens et tchadiens notamment, vrais guerriers du désert.
Même avec des difficultés structurelles, l’élection d’IBK sonne comme une vraie délivrance, en attendant de voir ce que l’avenir réservera aux Maliens. Mais à peine les effluences d’une élection calme et paisible semblent s’évanouir que le gouvernement transitoire de Dioncounda Traoré vient de jeter un gros pavé dans la mare, avec la nomination du Capitaine Sanogo au poste de Général. Une décision scandaleuse qui apparaît tout simplement comme une prime aux putschistes.
Les militaires avec Sanogo à leur tête ont mis fin au processus démocratique engagé par l’inconvenant Amadou Toumani Touré, à quelques encablures des élections présidentielles. Ils ont ainsi, plongé en constance le Mali dans une grosse crise politico-militaire. Coups d’états à répétition, tentative d’assassinat du président intérimaire, roué de coups et interné plusieurs semaines à Paris, intrusions répétées au Palais et dans les affaires politiques, émeutes sanglantes entre factions de l’armée, rien dans la panoplie de la déstabilisation n’a manqué au Général et ses acolytes.
Une boulimie pouvoiriste plus élevé que son grade de Général
Sanogo est l’homme des coups fourrés, qui a compensé ses échecs à contrer l’avancée des terroristes, après avoir échoué au front, par des manœuvres assassines d’un rare cynisme. N’eussent été la vigilance et la fermeté de l’UA, la CEDEAO et la communauté internationale que ce Capitaine sans gloire au tableau de chasse militaire vide, présiderait encore sombrement aux destinées funestes du Mali.
Comment le président Traoré a-t-il pu promouvoir ce capitaine qui aurait pu être encagé pour crimes, incompétences, voire trahison ?
Le geste du président Traoré est malencontreux et dangereux. Cette prime faite au putschiste lui donnera des galons et des envies à la moindre incartade du nouveau régime. L’histoire ne dit rien encore les prébendes réservées aux officiers et hommes de troupes partisans ou adversaires de Sanogo, en batailles rangées plusieurs fois cette année. A-t-il eu la bénédiction du nouveau président IBK. Sans doute !
Tout le monde en effet sait que Keïta a largement soutenu les putschistes pendant le premier coup d’état contre ATT et les autres actions de force qui ont conduit à sa temporaire prise du pouvoir. Contrairement au candidat malheureux Soumaïla Cissé, originaire du Nord, toujours opposé aux militaires dont il dénonçait à satiété l’insouciance. Le déroulement des élections a démontré le parti-pris évident des militaires pour
IBK, à l’image du ministre de l’administration territoriale chargé des élections, trop pressé de le faire élire au premier tour, avant d’être retoqué. IBK a tort de vouloir récompenser ses souteneurs par ce soutien de mauvais aloi. Il donne un premier signal désastreux en élevant le grade de tueur à gages, qui apparemment travaillait pour lui.
Si IBK cherche à calmer le militaire, sa thérapie pourrait s’avérer très toxique à l’arrivée, car la boulimie pouvoiriste de Sanogo est plus élevée que son grade de Général.
Dans ce17è épisode du jt rappé, Xuman et Keyti parlent de la disparition programmée des cars rapides et leur remplacement par les bus Tata. Au final, les 2500 cars rapides de Dakar seront tous retirés de la circulation.
Autre sujet abordé, la carence dans les banques de sang au Sénégal. Les rappeurs tirent la sonnette d'alarme car il n'y a que quatre donneurs pour mille habitants...
Internet envahit nos vies et personne n'y échappe. Entre twitter et facebook, la vie privée ne supporte plus son épithète. Elle est étalée sur la place publique.
Enfin, Xuman et Keyti- vacances obligent- nous parlent avec leurs reporters (Young Fresh et Fata EL Presidente) des boîtes de nuit et clubs, qui reviennent peu à peu à la vie après le ramadan et la célébration du 15 août à St-Louis.
Attendu dans la banlieue hier vendredi pour constater de visu l’effet désastreux produit par la furie des eaux à la suite des fortes pluies abattues sur la capitale, le Président Macky Sall a bravé la pluie pour s’y rendre, tout en évitant les zones dites chaudes de la banlieue.
A Thiaroye et Médina Gounass, deux localités fortement inondées, les populations qui l’attendaient de pied ferme ne l’ont pas aperçu. Il a dû revoir son itinéraire pour éviter de subir leur colère. Malgré le dispositif de sécurité impressionnant positionné à Pikine et à Guédiawaye pour parer à toute éventualité, Macky Sall a changé son itinéraire. Une attitude fortement réprouvée par l’opposition qui parle de fuite.
L’avocat et responsable politique libéral de Thiaroye en rit sous cape. Me El Hadj Amadou Sall pense que les menaces proférées par certains banlieusards ont eu raison de Macky Sall: «Le Président a eu peur d’affronter ses administrés. On ne le laisserait pas venir ici, nous l’avions déclaré persona non grata du fait de son incompétence. C’est du jamais vu, un Président qui refuse de parler à son peuple. Un Président ne doit pas avoir peur d’affronter la colère de son peuple. Un Président ne fuit pas, il doit affronter son peuple», a dit l’ancien ministre de la Justice.
«Nous ne sommes pas des sauvages, nous lui aurions dit la vérité à notre manière, mais il doit affronter cela. La première fois, c’était l’an dernier, il s’y était rendu à 3 heures du matin; la deuxième fois, c’était la semaine dernière, c’était également la nuit. Hier, il s’est caché. Même le jalonnement montre qu’il a peur. Les populations savent qu’il est incompétent, il est incapable de trouver des solution», a martelé le responsable de la communication du Pds qui semble oublié pourtant que les douze ans de règne du Pds n’ont pas permis de trouver de solution aux inondations : «Il est incompétent, audelà des inondations. Il ne peut pas nous critiquer, il a été ministre de l’Intérieur et il est comptable de tout cela aussi», a conclu Me El Hadj Amadou Sall.
«MACKY SALL N’A PAS VISITE LA BANLIEUE QUI VIT VERITABLEMENT LES INONDATIONS»
BABACAR MBAYE NGARAF, COORDONNATEUR SYNERGIE DES ACTIONS POUR L’ASSAINISSEMENT DE LA BANLIEUE
«On ne peut pas visiter les zones inondées sans passer par les lieux où l’Etat a le plus investi en matière d’infrastructures de lutte contre les inondations. Ce sont Médina Gounas, Wakhinane, Djida Thiaroye Kao, Bagdag etc. Ces zones sont sous les eaux, alors qu’elles disposent de stations de pompage et de bassins de rétention. Mais ces infrastructures ne sont pas fonctionnelles et n’ont pas fonctionné cette année. C’est une attitude décevante de la part du président de la République de n’avoir pas visité la banlieue qui vit véritablement les inondations. C’est une attitude assez provocatrice, mais aussi révélatrice du mépris et de l’insouciance que les gouvernants ont pour la banlieue. Cette visite ne concerne pas la banlieue. Qu’on me dise dans quel quartier de la banlieue il est allé. Comment peut-on visiter des zones inondées sans passer par Wakhinam Nimzat, Djidah Thiaroye Kao, Médina Gounas, Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud, Diamaguène Sicap Mbao, Tivaouane Diacksao ? Ces zones sont le symbole même du phénomène des inondations en banlieue. A Malika, il s’est déplacé, pour voir le lac Wouy qui date de 2009, avec un dispositif sécuritaire encombrant, excessif, provocateur pour la banlieue. Le matin de sa visite, c’était comme si les forces de l’ordre se préparaient à aller à la guerre. S’ils ont besoin de toute cette armada pour venir en banlieue, ils doivent commencer à se poser des questions. Macky Sall n’a pas vu la réalité des inondations et nous n’accepterons jamais que les gens interdisent au président de voir la vérité. C’est un complot pour empêcher le Président de voir la réalité qui est que les stations de pompage de la banlieue ne fonctionnent pas».
Suite au communiqué de la coalition Macky2012 demandant au Président Sall de se séparer du Parti socialiste, Barthélemy Dias remet les choses au point. Le député socialiste rappelle à Ibrahima Sall et Cie que «le Ps n’est pas un mouvement de soutien».
L’alliance bascule en inimitié entre la coalition Macky2012 et le Parti socialiste. Les relations subissent les contrecoups d’une divergence de points de vue, fille d’une bataille de positionnement larvée entre la coalition Macky2012 et la super coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Reprochant à la formation socialiste (membre de Bby) de ne pas vouloir renoncer à ses ambitions présidentielles pendant dix ans afin de «permettre au Président Macky Sall de gouverner à l’aise», la coalition Macky2012 a invité le chef de l’Etat à prononcer le divorce avec Ousmane Tanor Dieng et ses camarades.
Un débat que les Verts de Colobane n’entendent pas laisser prospérer. Et c’est au secrétaire général des Jeunesses socialistes de monter au créneau pour fustiger ces idées «saugrenues» émanant «de partis-mouvements de soutien». Joint par téléphone, Barthélemy Dias rappelle à la Conférence des leaders, composée de Ibrahima Sall et Cie, que «le Parti socialiste n’est ni un cabinet de consultance ni un mouvement de soutien».
Le jeune député, membre du bureau politique du Ps dont le père, Jean Paul, est pourtant membre de Macky2012 d’ajouter : «Je rappelle aux amis de Macky2012 que les Sénégalais n’attendent pas cela de nous. Ce qu’ils attendent de nous, c’est qu’on puisse apporter des réponses concrètes aux problèmes de l’électricité, de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.»
Dias-fils estime d’ailleurs que demander à un parti de la trempe du Ps de renoncer à ses ambitions politiques est impensable. «Le Parti socialiste a été créé pour solliciter les suffrages des Sénégalais, exercer le pouvoir et apporter sa contribution au développement du pays. Je rappelle que le Ps a tout de même créé l’Etat du Sénégal, les fondamentaux et les valeurs. A ce titre, il refuse d’entrer dans un débat qui n’a pas sa raison d’être.
Aujourd’hui, dans le champ politique sénégalais, on a des centaines de partis politiques, mais à peine une dizaine participe à des consultations électorales. Donc, certains partis politiques sont des mouvements de soutien. Le Parti socialiste n’en fait pas partie», ironise-t-il. Pour éviter que pareilles sorties «malveillantes» ne se reproduisent, le leader des Jeunesses socialistes demande la création d’un cadre de concertation permettant à Benno bokk yaakaar d’échanger sur «les questions utiles».
MACKY SALL EVITE LA PROFONDE BANLIEUE ET RECEPTIONNE 486 LOGEMENTS SOCIAUX
Macky Sall a procédé hier à une visite des sites inondés de la banlieue. Du moins de certains quartiers de cette partie de la capitale, car le chef de l’Etat qui était attendu à Thiaroye et Yeumbeul entre autres, a sauté ces étapes. Le cortège présidentiel a fini sa visite aux sites de recasement de Tivaouane Peulh et Niaga où le Président a réceptionné 486 maisons dans le cadre du projet de construction de logements sociaux et de lutte contre les bidonvilles.
«Aux populations des zones inondées qui ne m’ont pas vu aujourd’hui et qui sont de Guédiawaye, notamment ceux de Wakhinam Nimzat et Gounas, de Yembeul Nord, Sud, je leur donne rendez-vous dans les prochaines semaines et les prochains mois».
Cette déclaration du Président Macky Sall au début de son propos à la dernière étape de sa visite ressemble à un mea culpa car dans l’itinéraire initial, il était prévu son passage à Thiaroye, Yeumbeul, Guédiawaye etc. Mais les populations de cette profonde banlieue, symptomatique même du fléau des inondations, n’ont pas vu l’ombre du chef de l’Etat. et pourtant, de Guédiawaye à Yeumbeul, en passant par Thiaroye, les populations ont vu des signes annonciateurs de la venue de l’homme le plus puissant du Sénégal avec un impressionnant dispositif de sécurité, avec en tête le camion dragon anti émeute pour veiller au grain. Au finish, le Président a sauté ces étapes dans son périple.
Ainsi, après avoir débuté sa visite au Cices, à Grand Yoff, Dalifort et Malika, le chef de l’Etat s’est rendu aux sites de recasement de Tivaouane Peulh et Niaga, en passant par Keur Massar où ils ont eu droit à un bain de foule des militants. C’est dans ces deux sites que les 2000 logements sociaux (1200 à Tivaouane Peulh, 800 à Niaga) sont en train d’être érigés dans le cadre du projet de construction de logements sociaux et de lutte contre les bidonvilles (Pclslb). Macky Sall, après avoir constaté de visu l’état d’avancement des constructions, a procédé à la remise symbolique de clés à des
propriétaires. 61 clés sont disponibles au site de Tivaouane Peulh et 62 à Niaga, sur les 486 maisons réceptionnées.
Le coordonnateur du projet, Amadou Canar Fall Diop, assure que le reste des 2000 logements sociaux sera réalisé avant fin octobre 2013, et promet aussi la disponibilité des 893 logements manquant (sur les 3000 logements du plan Jaxaay) en janvier 2014. Le coût global de chaque maison s’élève à prés de 9 millions, mais elles seront cédées à 3,5 millions sur une période de 10 ans.
2000 logements en 5 mois
Macky Sall, «conscient des difficultés que vivent les populations», dit comprendre l’impatience de certains qui ont perdu leur toit, mais est d’avis que ce qui a été fait est réconfortant. «C’est la première fois qu’en trois mois, nous ayons un volume aussi important de logements, et en cinq mois nous allons délivrer 2000 logements.
C’est un rythme que je veux imprimer à l’action du gouvernement. Il faut que nous travaillions plus vite, il faut que nous travaillions plus afin de répondre aux attentes des populations», a déclaré Macky Sall. Face à ce fléau naturel, Macky Sall invite à entreprendre une action énergique en matière de restructuration et d’aménagement des zones d’inondation. «Cela a entraîné et entraînera que des
maisons soient déplacées ou détruites pour laisser le passage des eaux. Cela demandera également une plus grande rigueur à l’avenir, sur les lotissements.
J’invite les autorités administratives, les élus à faire en sorte que le code de l’urbanisme soit respecté afin que les zones non aedificandi ne puissent plus faire l’objet de lotissements; parce qu’il y à 20 ans, si ce travail avait été fait, ces milliards nous aurions pu les mettre dans des secteurs productifs ou industriels en faveur des jeunes», indique le chef de l’Etat.
Ce dernier de poursuivre que dans la «guerre engagée contre les inondations», cette année, pour le budget des travaux du Cices, 7,8 milliards ont été dégagés, 10,4 milliards pour Grand Yoff, 3,5 milliards pour la première phase de Dalifort, 1,5 milliard pour Ben Barak ; en plus d’autres projets similaires qui sont en cours d’exécution dans les régions, notamment à Touba pour prés de 9 milliards, à Bambey pour 2 milliards.
MALICK KONTE PLACE EN GARDE-A-VUE AU COMMISSARIAT DE THIAROYE
LE MAIRE DE PIKINE-EST CITE DANS DEUX SCANDALES FONCIERS ET ARRÊTÉ
Le maire de Pikine-Est, Malick Konté, a passé la nuit d’hier dans les locaux du commissariat de Thiaroye où il a été placé en garde-à-vue. Le 3ème adjoint à la mairie de Pikine et chargé des halles et marchés est arrêté pour une sombre affaire de scandale foncier portant sur la vente de 40 cantines au camp de Thiaroye, ainsi que la construction et la location d’emplacements au marché central au poisson. Vingt-quatre heures avant son arrestation, c’est son rabatteur du nom de Mbaye Seck, délégué de marché, qui a été cueilli par les limiers de Thiaroye. Il pourrait être déféré lundi prochain.
Le monde s’effondre sur la tête de Malick Konté. Le maire socialiste de la commune d’arrondissement de Pikine-Est a été arrêté hier par les éléments du commissariat de Thiaroye avant d’être placé en garde-à-vue. Munis en effet d’un mandat d’amener, les policiers se sont présentés dans la matinée à la mairie de Pikine-Est pour procéder à l’arrestation du maître de céans. Mais comme il habite à quelques pas de la mairie, il a demandé et obtenu des limiers qu’il fasse un tour chez sa mère avant de les suivre. Mais une fois sur les lieux, il a voulu fuir. Malheureusement pour lui, il a été pris.
L’arrestation de l’édile socialiste de Pikine-Est, par ailleurs troisième adjoint au maire de la Ville de Pikine, est essentiellement motivée par une ténébreuse affaire foncière. D’autant que Malick Konté est accusé d’avoir vendu 40 cantines au niveau du camp de Thiaroye, plus exactement sur la route dénommée la 112. Selon une source au fait du dossier, la route doit passer sur le site sur lequel sont situées les fameuses cantines. «En lieu et place des arrêtés portant autorisation d’occuper sur délibération du Conseil municipal qui n’a pas été informé de cette affaire, des autorisations bidon ont été délivrées aux commerçants ayant acquis les cantines», souffle une voix autorisée.
Pour mener ses «activités», Malick Konté se serait servi de Mbacké Seck, par ailleurs délégué de marché, qui lui dénichait des clients. D’ailleurs, ce dernier a été le premier à tomber dans les filets des policiers de Thiaroye.L’autre dossier dans lequel est cité le maire socialiste est relatif au marché central au poisson de Thiaroye où il est accusé d’avoir attribué des parties du site à des opérateurs privés, pour des activités étrangères à la vocation de l’infrastructure, contre des loyers mensuels. Il s’agit notamment d’un parc à bois, d’une pharmacie (Pharmacie Al Amine), d’une agence de Pamecas.
A cela s’ajoutent de nombreuses autres cantines qui ont été construites et commercialisées. En tout cas, il risque gros car selon nos informations, il y a beaucoup de plaignants. Il pourrait d’ailleurs être
déféré après-demain lundi. Pourtant, conformément aux recommandations de l’Inspection générale des finances qui, en octobre 2012, a effectué l’audit du marché central au poisson, le préfet de Pikine a instruit le maire de la Ville de Pikine Papa Sagna Mbaye d’annuler toutes les autorisations qui ont été délivrées.
Des instructions suivies à la lettre par le maire progressiste de Pikine, qui avait promis de mener des enquêtes de concert avec le préfet afin de situer les responsabilités par rapport aux auteurs de ces actes administratifs. Lesquels n’ont jamais fait l’objet d’aucune délibération par le conseil municipal de la Ville de Pikine.