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24 avril 2025
LE SCRUTIN SE DÉROULE BIEN À L'ÉTRANGER
Le vote se déroule "bien" dans les bureaux de vote ouverts pour les Sénégalais vivant à l’étranger, a assuré la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall
Le vote se déroule "bien" dans les bureaux de vote ouverts pour les Sénégalais vivant à l’étranger, a assuré la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall.
"Aucun manquement ne m’a été signalé", concernant l’organisation du scrutin, a-t-elle dit à la suite de son vote à l’école Racine-Cheikh-Sow, à Podor (ouest).
Aïssata Tall Sall a jugé l’affluence des électeurs "relativement faible" et a dit s’attendre à un taux de participation élevé.
"Le vote démarre timidement. C’est une tradition bien podoroise", a commenté l’ancienne maire de Podor.
Elle s’est réjouie de la "sérénité" du scrutin dans le département de Podor.
Quinze des 165 députés qui seront élus vont représenter les Sénégalais vivant à l’étranger, à raison de sept pour la zone Afrique, six pour la zone Europe, un pour l’Amérique-Océanie et un pour l’Asie et le Moyen-Orient.
La Commission électorale nationale autonome affirme avoir mobilisé 758 contrôleurs et 400 superviseurs dans les 50 pays où voteront les ressortissants sénégalais.
LES HUIT CHOSES À SAVOIR SUR LE DÉROULEMENT DU VOTE
Le président de la Commission électorale départementale (Ceda) de Nioro du Rip, El Hadj Ndiaye, revient ici sur les huit règles à savoir par l’électeur le jour du scrutin
Les Sénégalais sont appelés aux urnes, ce dimanche 31 juillet 2022, pour élire les 165 députés de la 14e Législature. Le président de la Commission électorale départementale (Ceda) de Nioro du Rip, El Hadj Ndiaye, revient ici sur les huit règles à savoir par l’électeur le jour du scrutin.
Carte d’électeur valide !
« Avant de se diriger vers le centre de vote, le citoyen sénégalais doit d’abord détenir par devers lui sa carte d’électeur et d’identité nationale. Chacun est censé se l’être procuré bien avant les élections auprès des commissions d’inscriptions sur les listes électorales, si l’électeur n’a jamais voté ou si l’ancienne avait expiré.
Il ne faut pas oublier de vérifier qu’elle est toujours valide en étant sûr que la date d’expiration n’est pas encore dépassée.
Organisation et fonctionnement du bureau de vote
L’Administration territoriale (Préfets et Sous-préfets) se charge de l’organisation matérielle du bureau : mettre en place l’isoloir, l’encre, l’urne, les bulletins et tout autre matériel. Mais, le jour de l’élection, c’est le président qui a la police du bureau de vote. C’est lui seul qui gère le bureau, bien entendu en collaboration avec les autres membres, plus particulièrement ceux représentant la Cena. Mais en cas d’incident, c’est lui qui saisit les forces de l’ordre.
Le bureau est composé d’un président, d’un secrétaire et d’un ascenseur qui sont nommés par le Préfet ou le Sous-préfet. A Cena désigne le contrôleur du bureau et chacune des différentes coalitions en lice choisit éventuellement son représentant.
Pour que le vote démarre, il faut au moins qu’il y ait deux membres nommés par l’administration, à savoir le président et le secrétaire ou l’assesseur. En cas d’absence des deux membres, il ne peut pas y avoir de vote.
Mais, puisque la loi nous donne le pouvoir de substitution d’action dans ces cas de figures, si l’autorité tarde à envoyer quelqu’un, la Ceda peut désigner de facto son superviseur de lieu de vote pour remplacer l’absent.
Déroulé du vote
Quand l’électeur arrive dans le bureau de vote, il y a une table à côté où il y a, en principe, le représentant de la Cena et l’assesseur. Il montre sa carte d’électeur et ce dernier l’identifie. Si son nom est le registre, ok, il est admis à voter. C’est ainsi qu’il passe sur la table de vote et prend les bulletins.
Pour ces élections, nous avons huit listes, mais la loi oblige le votant à prendre au minimum cinq bulletins. Une fois avoir choisi, il va à l’isoloir pour procéder à un type de vote : soit la départementale ou la nationale. Il devra ensuite mettre l’enveloppe non collé dans l’urne.
L’électeur va refaire le même procédé pour le second type de vote. Et c’est au bout de cela que le président lui demande de tremper son doigt dans l’encre indélébile avant d’émarger. Et c’est terminé pour lui.
Dérogations aux handicapées et aux personnes âgées
Pour les handicapés, c’est prévu par la loi. Par exemple, quelqu’un, sur fauteuil roulant, accède difficilement à son bureau de vote, on lui permet d’aller voter dans le bureau le plus accessible au niveau du centre de vote.
Et souvent quand ils viennent, on leur permet de venir directement voter au lieu de suivre la queue. Cette faveur est aussi accordée aux personnes âgées.
Deux votes
Pour ces Législatives, l’électeur peut choisir de ne voter que pour la départementale ou la nationale. Maintenant, il peut voter une fois et oublier de voter la seconde, mais dès l’instant qu’il du bureau de vote, il ne peut plus, il ne peut plus voter.
Mais s’il est toujours dans le bureau, il peut demander à faire le deuxième vote.
Il y a des gens qui font la confusion, il y en a même qui jettent l’enveloppe dans la poubelle, mais avec la vigilance du président, on peut leur demander de l’amener.
Cas de force majeure ?
Nous sommes en période d’hivernage, mais normalement les bureaux de vote, c’est dans les écoles ou en tout cas dans des bâtiments, ce qui fait que pendant l’hivernage, on n’a pas encore ce genre de problème.
Prorogation du scrutin
En principe la clôture est prévue à 18h 00 au cas où il n’y ait plus d’électeurs devant le bureau de vote. Mais tant qu’il y a des électeurs sur la queue, des arrêtés sont déjà préparés par le Préfet ou le Sous-préfet pour que le président puisse proroger le vote. Car, la loi a dit que le vote, c’est par exemple le dimanche 31 juillet, ce qui veut dire qu’on doit pouvoir voter jusqu’à minuit.
Mais quand on proroge, le président remplit l’arrêt, appose sa signature et l’affiche devant le bureau pour le notifier aux électeurs.
Dépouillement
A la clôture, le président va dans la cour du lieu de vote pour désigner au hasard deux scrutateurs parmi les électeurs. Ces derniers vont les aider pour le dépouillement. C’est eux, généralement, qui sont chargés de faire sortir les bulletins dans les enveloppes, de lire à haute voix et de transmettre le bulletin au président. Et le décompte est fait simultanément et à la fin on affiche les résultats devant le bureau ».
VOTE SANS GRAND RUSH À MBOUR
Le scrutin a démarré à l’heure prévue dans l’essentiel des centres de vote de Mbour, où les opérations se déroulent normalement
Le scrutin a démarré à l’heure prévue dans l’essentiel des centres de vote de Mbour, où les opérations se déroulent normalement, mais sans grand rush dans la majorité des cas.
Toutefois, à l’école Nicolas Songho Faye du quartier Mbour-Toucouleur, le scrutin a débuté avec retard dans six des huit bureaux de vote. Un retard dû çà et là à l’absence du président, de l’assesseur, du secrétaire ou du représentant de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) ou des coalitions en lice.
A Cheikh Ahmadou-Lô (Oumar-Guèye, ex-Mbour 3) et Cheikh-Gaïndé-Fatma, deux centres témoins, le vote se déroule normalement, en présence des forces de l’ordre qui assurent la sécurité.
Pour l’heure, les mbourois ne se bousculent pas encore dans les centres de vote.
VIDEO
NICE GUY ANTHEM
Tourné à Los Angeles par son ancien camarade de classe secondaire de la Barbade, Dan-Jamaal Weekes, ImReallyATRex interprète la chanson avec ses camarades de groupe dans un espace rétro plein de teintes chaudes d'orange, de jaune et de marron
Nice Guy Anthem. Tourné à Los Angeles par son ancien camarade de classe secondaire de la Barbade, Dan-Jamaal Weekes, ImReallyATRex interprète la chanson avec ses camarades de groupe dans un espace rétro plein de teintes chaudes d'orange, de jaune et de marron. Steele Armstrong, 11 ans, le plus jeune frère d'ImReallyATRex, fait une apparition dans ce clip vidéo. Steele, un jeune musicien émergent, jouait de la batterie pendant le tournage de la vidéo. La vidéo a également nécessité un peu d'action de la part de Steele, ce qu'il a réussi.
Nice Guy Anthem peut être visionné, aimé et partagé sur la chaîne YouTube d'ImReallyATRex, www.youtube.com/imreallyatrex.
Le nouvel EP d'ImReallyATRex sera disponible le 30 septembre 2022.
Nice Guy Anthem. Shot in Los Angeles by his former Barbados secondary schoolmate, Dan-Jamaal Weekes, ImReallyATRex performs the song with his bandmates in a retro space full of warm hues of orange, yellow, and brown. Steele Armstrong, 11, ImReallyATRex's youngest brother, makes a cameo in this music video. Steele, a young emerging musician, played drums while filming the video. The video also required a bit of acting on Steele's part, which he aced.
Nice Guy Anthem is available for viewing, liking, and sharing on ImReallyATRex's YouTube channel, www.youtube.com/imreallyatrex.
ImReallyATRex's new EP will be available on September 30th, 2022.
LE MINISTRE DES FORCES ARMÉES A VOTÉ
"Je suis content d’accomplir un acte civique. Nous souhaitons que tous les Sénégalais puissent voter dans le calme et rentrer au domicile", a-t-il déclaré au sortir de son bureau vote
Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a voté vers 8h30 au centre témoin Sada Maka Sy dans la commune de Tambacounda (est), a constaté l’APS.
"Je suis content d’accomplir un acte civique. Nous souhaitons que tous les Sénégalais puissent voter dans le calme et rentrer au domicile", a-t-il déclaré au sortir de son bureau vote.
M. Kaba a invité les militants à accepter " la volonté du peuple qui s’imposera à tous."
"Ce jour, en fin d’après-midi, la vérité jaillira des urnes et le choix du peuple sera le choix qui s’imposera à tous. Le parlement sera le choix majoritaire de tous les Sénégalais", a-t-il déclaré.
Le centre témoin Sada Maka Sy compte 4.348 inscrits sur les listes électorales répartis dans neuf bureaux de vote.
Les bureaux sont ouverts depuis 8h et peu d’électeurs sont encore présents.
AMINATA TOURÉ ATTENDUE AU CENTRE EL HADJI SECK FAYE KASNAK
Le centre El Hadji Seck Faye compte 5372 électeurs répartis dans neuf bureaux de vote. Au total, 542.895 électeurs inscrits sont appelés à voter dans la région de Kaolack
La tête de liste nationale de la coalition Benno Book Yakaar (BBY, majorité), Aminata Touré, va voter au centre El Hadji Seck Faye de Kasnak, dans la commune de Kaolack (centre), vers dix heures trente minutes, a annoncé sa cellule de communication.
Le centre El Hadji Seck Faye compte 5372 électeurs répartis dans neuf bureaux de vote.
Au total, 542.895 électeurs inscrits sont appelés à voter dans la région de Kaolack, qui compte 1.065 bureaux de vote et 541 lieux de vote.
PAR MAMADOU NDIAYE
LA BANALISATION DE LA DESINFORMATION, UN DANGER POUR LA DEMOCRATIE
Dans l'histoire récente du Sénégal, de nombreux travaux ont démontré que la presse et la classe politique ont souvent entretenu des relations heurtées.
Dans l'histoire récente du Sénégal, de nombreux travaux ont démontré que la presse et la classe politique ont souvent entretenu des relations heurtées.
- En 1975, lors de la première Conférence Nationale du Parti démocratique sénégalais, Abdoulaye Wade s’est employé à contester l’utilisation que le parti au pouvoir faisait des moyens publics d’information.
- En 1986, le leader de l’opposition sénégalaise était obligé d’organiser un sit-in devant le ministère de la Communication pour toujours protester contre les traitements discriminatoires dont son parti faisait l’objet. Abdoulaye Wade reprochait à la radio et à la télévision sénégalaise de diffuser ses discours et communiqués de presse en fin de journal ou tout simplement de les défigurer alors que ceux des socialistes au pouvoir étaient à la une de toutes les éditions.
- Lors d’une audience le 16 décembre 1999, Abdou Diouf reprochait à Sidy Lamine Niass de détenir une radio et un journal incendiaires.
- En avril 2000, en précisant les tâches et missions dévolues à chacun des membres du tout nouveau gouvernement qu’il venait de mettre en place, le président Wade faisait peser publiquement la menace de suspension et même de fermeture du Soleil.
- L’éviction en août 2002 du directeur de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), Mactar Silla, après une série de reportages mettant à nu les tares de la société sénégalaise.
- Le directeur de publication du Quotidien, Madiambal Diagne, a séjourné à la prison de Rebeuss, en juillet 2004, pour avoir publié un rapport du Haut Conseil de la Magistrature du Sénégal, dans lequel certaines juges affirmaient avoir subi des pressions et reçu des directives de la part de plusieurs autorités sénégalaises.
- Le 17 octobre 2005, pour avoir diffusé une interview de Salif Sadio, 24 employés du groupe Sud Communication avaient été arrêtés et les émissions interrompues.
- Le 5 mars 2012, le Directoire de campagne de la coalition Macky 2012 reprochait à la RTS de verser dans la propagande électorale par la diffusion en boucle des appels au vote en faveur d’un des candidats au second tour de la présidentielle.
- Le 8 juin 2022, les reporters de la Télévision futurs médias (Tfm), venus couvrir les préparatifs de la marche pacifique de l’opposition, initiée par les leaders de Yewwi Askan wi à la place de la Nation, ont été chassés des lieux.
- Plus récemment, le 16 juillet 2022, Ousmane Sonko, leader de Yewwi Askan Wi, a mis en scène le rejet du micro de la RTS dans le cadre de la couverture de la campagne des élections législatives à Tivaouane.
Ces quelques exemples montrent, s’il en était besoin, la tension qui a toujours existé entre les acteurs politiques et la presse sénégalaise. Nonobstant les multiples dénonciations et condamnations, la détermination des acteurs politiques à circonscrire l’action des médias sénégalais n’a jamais faibli. Aujourd’hui encore, des journalistes subissent des harcèlements dans l’exercice de leurs fonctions. Ces atteintes répétées à la liberté d’expression au Sénégal et l’accaparement de la télévision nationale par les différents régimes qui ont gouverné notre pays constituent incontestablement un recul démocratique.
Cependant, les différentes étapes du processus électoral pour les législatives du 31 juillet 2022 ont révélé un niveau de tension jamais égalé. Entre manipulations, menaces, intimidations, violences physiques ou verbales, suspicions de connivence ou accusations d'impartialité, la presse sénégalaise vit des jours sombres.
Nous avons atteint le summum de la désinformation avec la diffusion massive de faux communiqués, de fausses déclarations, de fausses "UNE" des quotidiens Enquête, L'Observateur, Le Soleil et Sud Quotidien.
La diffusion de documents manipulés ou truqués n'est pas une technique de désinformation nouvelle au Sénégal. Déjà en 2019, lors de l'élection présidentielle de nombreux acteurs politiques en ont été victimes.
Le phénomène que nous vivons depuis quelques jours, ce n'est pas de la parodie (imitation comique sans intention de causer du tort). C'est l'une des pires formes d'infox. C'est une entreprise de désinformation savamment orchestrée qui consiste à diffuser de manière délibérée des informations fausses dans le but de manipuler ou de tromper un public-cible. Cette situation risque de mettre en péril la pratique du journalisme dans notre pays et saper les fondements de la nation sénégalaise.
Or, la présence des médias dans ces élections met en exergue l’engagement des journalistes pour le respect des principes élémentaires de la démocratie. Donc affaiblir la presse, c’est affaiblir la démocratie.
Pour préserver la crédibilité de ceux qui ont choisi d'exercer librement le métier de journaliste, les institutions/organisations faîtières et tous les citoyens qui croient aux valeurs de la démocratie doivent s'ériger contre cette menace. La presse est malmenée, la vérité est attaquée de toutes parts.
Après avoir rappelé que les libertés d’opinion et d’expression sont consacrées par la Constitution, nous devons tous réaffirmer le devoir qu’ont les journalistes de couvrir les manifestations politiques comme tous les événements d’actualité au titre du droit du public à être informé.
Dans un contexte où les réseaux sociaux numériques constituent des canaux de communication sans filtres et avec de fortes audiences, au lieu de se lancer dans une hypothétique entreprise de régulation, les autorités gagneraient à mettre en place une politique d'éducation aux médias sociaux inclusive et solidaire.
DÉBUT DU SCRUTIN À L'ÉCOLE ABDOU DIOUF DE SAINT-LOUIS
Aucun problème majeur n’a été signalé en dehors du cas d’une représentante de la coalition Wallu dont le nom n’est pas sur la liste. Malgré quelques gouttelettes d’eau lâchées par un ciel menaçant, les électeurs attendaient sagement leur tour pour voter
Le scrutin législatif a effectivement démarré à Saint-Louis au centre Abdou Diouf, ex-Emile Sarr, a constaté l’APS.
Aucun problème majeur n’a été signalé en dehors du cas d’une représentante de la coalition Wallu, Mame Sèye Diane dont le nom n’est pas sur la liste. Elle attendait des vérifications pour pouvoir siéger.
Tout le matériel est au complet et le président du bureau Papa El Hadj Mamadou pouvait inviter le premier sur le rang à entrer pour accomplir son devoir civique.
Malgré quelques gouttelettes d’eau lâchées par un ciel menaçant, les électeurs attendaient sagement leur tour pour voter.
Ce centre compte 4 bureaux.
LES SÉNÉGALAIS AUX URNES
Plus de six millions d'électeurs vont voter ce dimanche pour élire 165 députés. Les réformes à l’hémicycle et les programmes des candidats ont été fortement éclipsés durant la campagne, qui a souvent donné au scrutin l’allure d’une élection présidentielle
Six millions sept cent vingt-sept mille sept cent cinquante-neuf (6.727.759) électeurs vont voter ce dimanche dans toute l’étendue du territoire sénégalais et à l’étranger pour élire les 165 députés du pays.
La campagne électorale, âprement disputée, a pris fin samedi à minuit. Pendant vingt et un jours, les huit coalitions en lice ont sillonné les 14 régions du pays pour convaincre les électeurs de leur accorder leurs suffrages.
La campagne, émaillée de quelques violences, notamment à Thiès (ouest), Kaolack (centre) et Sédhiou (sud), et de dérapages verbaux, a été phagocytée par l’élection présidentielle de 2024. Elle s’est pour l’essentiel déroulée dans le calme et s’est résumée en un duel entre Benno Bokk Yaakaar (BBY), qui a vanté le bilan du président de la République, Macky Sall, et Yewwi Askan Wi, qui a agité l’épouvantail d’un troisième mandat de l’actuel chef de l’Etat.
La campagne électorale a connu aussi des échanges houleux entre les coalitions Yewwi Askan Wi (YAW) et AAR Sénégal, lorsque la première a accusé toutes les six autres listes de candidature de l’opposition de soutenir secrètement BBY.
Les réformes à l’hémicycle et les programmes des candidats ont été fortement éclipsés durant cette campagne, qui a souvent donné au scrutin législatif de ce dimanche l’allure d’une élection présidentielle anticipée.
Huit coalitions en lice
Le scrutin oppose huit coalitions : Bokk Gis Gis Liggeey, Naatangué Askin wi, Alternative pour une Assemblée de rupture (AAR), Benno Bokk Yaakaar, Union citoyenne Bunt Bi, les Serviteurs/MPR, Wallu Sénégal et Yewwi Askan Wi. Un record de 47 listes avait été enregistré lors des élections législatives du 30 juillet 2017, mais le recours au parrainage a permis de limiter les listes de candidature à huit, cette année.
Les 6.727.759 électeurs vont voter dans 15.196 bureaux de vote, soit 1.109 de plus qu’en 2017. Les bureaux de vote sont répartis dans 6.641 lieux de vote, soit 249 de plus qu’en 2017.
La Commission électorale nationale autonome a annoncé le déploiement de 22.000 contrôleurs et superviseurs. Un superviseur sera déployé dans chacun des centres de vote. Un contrôleur sera mis à la disposition de chaque bureau de vote.
La CENA a mobilisé aussi 758 contrôleurs et 400 superviseurs dans les 50 pays où voteront les Sénégalais vivant à l’étranger.
Dakar, principal grenier électoral
La région de Dakar est le plus grand bassin électoral du pays, avec 1.762.501 électeurs. Viennent ensuite les régions de Thiès (957.934) et de Diourbel (612.857), qui sont suivies de Saint-Louis (535.932), de Kaolack (442.895) et de Louga (441.864).
Fatick et Kaffrine comptent, respectivement 338.976 et 249.608 électeurs. A Sédhiou, 204.235 inscrits se rendront aux urnes, contre 292.328 à Ziguinchor, qui en compte 1.231 de moins que Matam. La région de Tambacounda compte 271.025 électeurs, celle de Kolda 250.517.
Kédougou ferme la marche avec 69.363 électeurs.
Cent douze députés seront élus au scrutin de liste majoritaire à un tour dans le ressort du département et 53 députés au scrutin proportionnel, sur une liste nationale. Quinze des 165 députés élus pour un mandat de cinq ans vont représenter les Sénégalais vivant à l’étranger.
Région la plus peuplée du pays, Dakar a un quota de 18 députés, contre 10 pour Thiès, neuf pour Diourbel et sept pour Tambacounda.
Chacune des régions de Kaffrine, Kolda, Louga, Saint-Louis et Sédhiou aura six sièges à l’Assemblée nationale. Celles de Kaolack, Matam, Fatick et Ziguinchor vont élire chacune cinq députés, tandis que Kédougou en élira trois.
Les 15 députés de la diaspora seront élus en raison de sept pour la zone Afrique, six pour la zone Europe, un pour l’Amérique-Océanie et un pour l’Asie et le Moyen-Orient.
Un scrutin-test
Les élections législatives de ce dimanche sont considérées comme un test pour l’élection présidentielle de 2024.
L’opposition, Yewwi Askan Wi notamment, a prévenu qu’une majorité parlementaire pour BBY va encourager Macky Sall à briguer un nouveau mandat en 2024. Elle estime en revanche que sa victoire à elle barrerait définitivement la route à une candidature à un troisième mandat pour l’actuel chef de l’Etat.
L’enjeu immédiat est, pour la mouvance présidentielle, de conserver la majorité à l’hémicycle.
L’intercoalition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal n’a pas fait mystère de sa volonté d’imposer une cohabitation à la majorité présidentielle. Pour cela, l’alliance menée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall devra confirmer ses victoires à Dakar, Thiès et Ziguinchor lors des dernières élections locales de janvier.
La coalition Wallu Sénégal, alliée de YAW même si elle a sa propre liste de candidature, est dirigée par le Parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade. L’ex-président de la République est en tête de ladite liste.
La majorité présidentielle clairement clamé, elle aussi, son ambition de conserver sa majorité, ce qui implique qu’elle réédite ses résultats aux dernières élections locales dans plusieurs régions et réussisse une ‘’remontada’’ dans certaines villes, notamment à Dakar, Guédiawaye et Thiès.
Selon de nombreux observateurs, les primo-votants (les électeurs qui votent pour la première fois) et le taux de participation devraient être la clé du scrutin.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
CES SOMPTUEUSES TOILES DE KONATÉ
La magnificence de ses toiles ne laissaient personne indifférent lors de la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar. Abdoulaye Konaté est selon toute vraisemblance un génie parmi les génies. Regardez ces toiles
Un jour, une création. Nous vous proposons de revoir les splendides toiles de l’artiste malien Abdoulaye Konaté, quelques semaines après la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar.
Les organisateurs de la biennale lui avaient réservé un espace à la dimension de la grandeur de son art à l’ancien palais de justice de Dakar. Ainsi Abdoulaye Konaté, l’artiste malien, dit « le maitre » avait pu exposer ses somptueuses toiles dans l’enceinte de la cour suprême aux allures d’une imposante cathédrale et au silence bruyant. C’était majestueux !
Ses différentes pièces auront marqué les esprits de beaucoup de visiteurs de l'un des grands sites d’expo de la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar. La plupart des personnes interrogées sur leur coup de coeur, n'hésitaient pas à donner son nom.
Ces toiles de grandes tailles faites de textile, notamment du Bazin et d’une rare beauté, exposent diverses thématiques comme le fanatisme religieux, au couple dogon du Mali, en passant par un couple royal Ashanti du Ghana. Lauréat de plusieurs prix dans son pays comme sur le plan internationale Abdoulaye Konaté est un des poids lourds de l’art africain