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24 avril 2025
L’INTÉGRATION DE L’IA DANS LES ENSEIGNEMENTS NÉCESSITE DES PRÉALABLES
L’IA “doit être perçu comme un outil complémentaire à l’enseignant et non comme un substitut”, a déclaré la secrétaire générale du ministère de l’Education nationale.
L’intégration de l’intelligence artificielle dans les enseignements apprentissages doit aller avec la production de données reflétant les contextes des pays africains, ont soutenu des experts.
Ils participaient, mardi à Dakar, à la session de clôture d’un séminaire régional pour l’Afrique francophone et lusophone portant sur les compétences numériques et en IA pour les enseignants et les élèves.
Selon les différents intervenants, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les enseignements nécessite également des infrastructures adéquates et des “stratégies inclusives” pour qu’aucun élève ne soit laissé en rade.
L’intelligence artificielle est désormais “présente dans tous les sujets relatifs à l’éducation, mais la question c’est de savoir comment l’intégrer dans les enseignements et avec quelles limites”, a souligné la directrice de l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF), Mona Laroussi.
“J’ai fait ma thèse en 2001 sur l’intelligence artificielle, et tout le monde me disait à l’époque que c’était utopique, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui”, a-t-elle fait observer.
L’IA “s’appuie sur des données existantes sur Internet alors que nos données ne sont pas sur Internet. Si on veut que l’intelligence artificielle réponde un tant soit peu à notre contexte, il faut que notre présence soit plus importante, il faut que notre culture soit sur Internet pour que l’IA nous représente”, a dit la directrice de l’IFEF.
“Investissons sur nos connaissances, nos talents, nos données et nos infrastructures”, a-t-elle lancé aux participants à ce séminaire régional, venus de 25 pays d’Afrique.
L’IFEF, a-t-elle révélé, travaille sur des modules d’apprentissage pour les maîtres et les directeurs, pour “une démystification de l’IA”.
Selon le directeur du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest, Dimitri Sanga, l’Afrique ne peut pas continuer à rester en marge de sujets tels que les compétences numériques et l’IA dans les systèmes éducatifs.
“Ce qui était considéré hier comme un luxe ou une façon d’assurer la continuité pédagogique, parce qu’il y avait une épidémie, est devenu une nécessité, un impératif qui doit faire partie de tous les efforts que nous faisons pour améliorer nos systèmes éducatifs”, a-t-il déclaré.
Le travail “commencé à Dakar par ce séminaire régional devrait être continué par la mise en réseau pour des systèmes éducatifs prêts à intégrer les TIC et l’intelligence artificielle dans l’éducation”, a recommandé Dimitri Sanga.
L’intelligence artificielle “doit être perçu comme un outil complémentaire à l’enseignant et non comme un substitut”, a relevé pour sa part la secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, venue présider la cérémonie de clôture.
Il s’agit d’aller vers des partenariats garantissant l’intégration réussie de l’IA dans l’éducation, a dit Khady Diop Mbodji.
L’intelligence artificielle, “si elle n’est pas gérée avec prudence, pourrait exacerber encore les inégalités dans la société surtout entre apprenants”, note-t-elle
Aussi a-t-elle appelé à une collaboration entre pays africains pour “construire un avenir plus juste où chaque élève, quel que soit son milieu, pourra bénéficier des opportunités offertes par cette technologie”.
“Il est de notre responsabilité de garantir que cette technologie soit utilisée de manière éthique et inclusive”, a ajouté la représentante du ministre de l’Education nationale, en présence de partenaires et d’experts de l’intelligence artificielle.
Khady Diop a par ailleurs invité les participants à travailler ensemble à l’élaboration de “stratégies inclusives qui intègrent les compétences numériques et l’intelligence artificielle dans les systèmes éducatifs”.
“Ensemble, nous avons la capacité de transformer l’éducation dans nos pays et de préparer nos jeunes pour un monde de plus en plus tourné vers le numérique”, a indiqué la secrétaire générale du ministère de l’Education nationale.
Cette idée a été déjà évoquée à l’ouverture de cette rencontre, à travers une table ronde au cours de laquelle les ministres de l’Education du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Bissau ont souligné l’importance des compétences numériques dans la promotion de l’équité au sein des systèmes éducatifs.
Les participants ont exploré, pendant deux jours, les enjeux de l’intelligence artificielle dans les enseignements. Ils sont notamment revenus sur “le besoin urgent de repenser le rôle de l’enseignant et les méthodes d’enseignement à l’ère du numérique”.
LES HEMORRAGIES CONSTITUENT LA PREMIERE CAUSE DE MORTALITE MATERNELLE AVEC 40% DES DECES
Dr Amadou Doucoure, directeur de la santé de la mère et de l’enfant, est formel Les décès maternels constituent un réel problème ; pourtant la plupart de ces décès sont évitables.
Les décès maternels constituent un réel problème ; pourtant la plupart de ces décès sont évitables. Les hémorragies causent 40% des décès maternels, d’après le directeur de la santé de la mère et de l’enfant qui présentait hier le plan stratégique de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile de l’adolescent et de la nutrition, et du plan d’action national budgétisé de planification familiale 2024-2028.
Pour réduire les décès maternels, néonataux et infanto-juvéniles, la direction de la santé de la mère a mis en place un plan stratégique qui va durer 5 ans. Selon le directeur de la santé de la mère et de l’enfant (Dsme), Dr Amadou Doucouré, plusieurs axes stratégiques ont été identifiés et si les activités sont mises en œuvre, elles contribueront à la réduction de cette mortalité maternelle infantile et de l'adolescent. « D'après les dernières enquêtes démographiques de santé, la mortalité maternelle est estimée à 153 pour 1 000 naissances vivantes. La mortalité néonatale est à 23 pour 1000 naissances vivantes. Et la mortalité infanto-juvénile, c'est la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans et de 40 pour 1 000 naissances vivantes. Ça veut dire qu'il y a encore des efforts à faire si on veut atteindre les objectifs du développement durable en 2030», indique-t-il.
A l’en croire, en 2030, le Sénégal doit atteindre un taux de décès maternel à 110 pour 1000 naissances vivantes, un taux de décès néonatal à 12 pour 1000 naissances vivantes et un taux de décès infanto-juvénile à 20 pour 1000 naissances vivantes. «D'après la surveillance des décès maternels et périnataux que nous avons réalisée cette année, les hémorragies constituent la première cause de mortalité maternelle avec 40% des causes de décès maternels», révèle-t-il avant d’ajouter que cette mortalité liée aux hémorragies est suivie par ce qu'on appelle la prééclampsie et l'éclampsie. «Ça veut dire que ce sont des causes évitables. Si on renforce nos services sanitaires, si les femmes ont le pouvoir de décision de se rendre précocement dans les services sanitaires, je pense que ces décès-là pourraient être évités», pense Dr Doucouré.
324 MILLIARDS POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATEGIQUE
Le plan qui a été présenté hier a été budgétisé. «Le budget pour la mise en œuvre de ce plan stratégique est estimé à 324 milliards pour 5 ans. Nous comptons beaucoup sur la mobilisation des ressources domestiques. Les ressources domestiques, c'est le budget de l'État, des collectivités territoriales, des ménages à travers ce qu'on appelle le comité de développement sanitaire, mais aussi des partenaires techniques et financiers», soutient-il. Sur ce budget, selon lui, sa direction peut mettre en œuvre ses activités et le Sénégal pourra être encore leader dans le cadre de la santé de la mère de son enfant. A cet effet, il souligne que la problématique de la mortalité maternelle et néonatale est un combat de tous les jours. «Par rapport à l'abandon, nous avons connu une petite régression. Nous passons de 17,9 à 17,5 avec des régions critiques comme Kédougou, Tambacounda, Matam et Saint-Louis», dit-il. Pour ce qui des décès néonataux, Dr Doucouré estime que c’est la prématurité suivie par l'asphyxie qui est la cause des décès. «Par rapport aux décès infantiles juvéniles, la pneumonie et la diarrhée, d'après l'Eds 2023, constituent les principales causes de mortalité infantile. Il faut que dans nos circuits sanitaires, il y ait des blocs», déclare Dr Doucouré. «Il faut qu'il y ait la disponibilité des produits.
L'autre défi, c'est la fidélisation du personnel spécialiste dans les régions de l'intérieur. La disponibilité des médicaments d'importance vitale, le sang, mais aussi les produits dérivés. La disponibilité et le partage des données de qualité pour une utilisation et améliorer la prise de décision», souligne le directeur de la santé de la mère et de l’enfant (Dsme). Dr Ibrahima Sy : «Les progrès enregistrés ne doivent pas occulter la réalité de la persistance de défis au niveau de la santé néonatale» Pour sa part, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a souligné que les dernières enquêtes démographiques et de Santé au Sénégal ont montré une tendance à la baisse du taux de mortalité maternelle et une amélioration sensible de certains d’indicateurs d’impact. «Les progrès enregistrés ne doivent pas occulter la réalité de la persistance de défis au niveau de la santé néonatale. Les efforts doivent être poursuivis et intensifiés afin de mettre en place des pratiques et des interventions efficaces en faveur de la santé maternelle et néonatale», explique-t-il. Cependant, il est d’avis que la vision guidant ces plans promet, d’ici 2028, un Sénégal où chaque femme, chaque enfant, chaque adolescente et jeune jouit de son droit à la santé et au bien-être de façon équitable dans une optique de Couverture Santé Universelle et participe pleinement à l’édification d’un État juste, prospère et souverain. «Ma conviction est faite qu’avec ces documents stratégiques, un pas de plus est franchi dans la bonne direction pour relever le défi d’éliminer les décès évitables des mères, des nouveau-nés et enfants», a soutenu le ministre de la Santé.
«LA PAROLE AUX NEGRESSES» DE AWA THIAM
Pour Ndèye Fatou Kane, cet essai «est important pour l’originalité de son approche, parce qu’il a permis pour la première fois à une Africaine, de faire parler des Africaines qui racontent leurs souffrances et de ce qui les maintenait en marge de la socié
L’essai de l’anthropologue sénégalaise Awa Thiam, intitulé La parole aux Négresses et réédité en juin dernier au Sénégal par Saaraba éditions, a permis d’ancrer le militantisme féminin en Afrique, auquel il a servi de livre fondateur, a affirmé sa préfacière, Ndèye Fatou Kane. «Avec la publication en 1978 de La parole aux Négresses, 18 ans après les indépendances», à une époque «où les Etats africains étaient en train d’être construits, édifiés, où le féminisme n’était pas encore une idéologie politique, ce livre est fondateur du militantisme féminin en Afrique, il a vraiment ancré le féminisme en Afrique», a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’Aps. L’ouvrage signé par l’ancienne chercheuse à l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh Anta Diop «vient à point nommé pour dire que les critiques ou autres accusations faites sur les violences que subissent les femmes ne sont pas gratuites, elles sont documentées», selon sa préfacière, également écrivaine.
Pour Ndèye Fatou Kane, cet essai «est important pour l’originalité de son approche, parce qu’il a permis pour la première fois à une Africaine, de faire parler des Africaines qui racontent leurs souffrances et de ce qui les maintenait en marge de la société». Le contexte de la parution du livre est aussi relevé par la préfacière, qui indique que le livre La parole aux Négresses est paru près de deux décennies après les indépendances des pays africains. «Malgré les promesses d’autonomie que pouvait laisser entrevoir cette nouvelle ère des indépendances africaines, les femmes africaines peinent encore à sortir du joug du patriarcat», affirme celle qui découvre cet ouvrage en 2018 dans le cadre de son travail d’écrivaine. La parole aux Négresses sonne ainsi comme une réponse à ceux qui disent que les féministes africaines suivent leurs sœurs occidentales, selon l’autrice de Vous avez dit féministe ?, livre dans lequel Ndèye Fatou Kane interroge les textes fondateurs du féminisme. L’essai de Awa Thiam, divisé en trois parties, relate dans son premier chapitre «Des mots de Négresses» et évoque des souffrances quotidiennes de femmes africaines qui s’expriment, pour la plupart dans l’anonymat, afin de permettre à toutes les femmes de s’identifier à leur récit. Divers sujets liés à la polygamie institutionnalisée, le blanchiment de la peau communément appelé Xessal, les mutilations génitales, les mariages forcés, entre autres, sont abordés dans leur histoire. Le deuxième chapitre s’intéresse à «Des maux de NégroAfricaines», avant de finir sur un troisième intitulé «Féminisme et révolution». Pour Awa Thiam qui réside depuis plusieurs années en France, il fallait «prendre la parole pour faire face. Prendre la parole pour dire son refus, sa révolte. Rendre la parole agissante. Parole-action, parole subversive. Agir, agir, agir en liant la pratique théorique à la pratique pratique», écrit-elle à la page 30 du livre. «Pour dénoncer une situation si ancienne qu’elle en parait éternelle, il faudra du courage et de l’obstination», fait savoir la féministe française Benoîte Groult, signataire de la première préface de la première édition de l’ouvrage en 1978. «Awa Thiam se heurtera, comme tous ceux qui ont raison trop tôt, à l’incompréhension, aux préjugés, à la haine», écrit-elle.
L’essai La parole aux Négresses dont la postface a été signée par Dr Kani Diop qui enseigne en Floride, a été réédité aussi en France en 2024 aux éditions Divergences. Il avait disparu des bibliothèques après sa publication, mais avait été traduit en allemand en 1981 et en anglais en 1986. Selon la préfacière, son autrice est très connue dans les universités américaines où l’ouvrage est enseigné. Aps
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ME ELHADJ DIOUF FAIT LE POINT DU PROCÈS DE BOUGANE EN ATTENDANT LE VERDICT
"On est face à un dossier vide confirmé par les témoins et les témoignages. Rien ne charge monsieur Bougane Gueye Dany. Tout est pour sa relaxe pure et simple", a dit l'avocat du leader de Gueum Sa Bopp
Au tribunal de Tamba, le procès de Bougane Gueye Dany a été suspendu. Il reprendra à 16 heures. Une pause mise à profit par son avocat, Me Elhadj Diouf, pour faire le point sur les débats.
«On est face à un dossier vide confirmé par les témoins et les témoignages. Rien ne charge monsieur Bougane Gueye Dany. Tout est pour sa relaxe pure et simple. Comment peut-on encore le retenir à Tamba, en pleine campagne électorale ? Alors qu’il n’y a rien dans le dossier ? Alors qu’il est candidat et leader dans une coalition ?
Aujourd’hui le tribunal va vider son délibéré. Le tribunal, je le pense, est composé d’hommes intelligents, intègres, humains, sérieux, rigoureux et justes, parce que ce serait injuste de retenir davantage Bougane qui doit être relaxé aujourd’hui. Je pense qu’il sera relaxé, tous les avocats sont optimistes, le public est optimiste, le tribunal même sait qu’on a chargé Bougane pour outrage, rébellion, refus d’obtempérer.»
par l'éditorialiste de seneplus, oumou wane
DIOMAYE INVESTIT LE FUTUR EN ARABIE SAOUDITE
EXCLUSIF SENEPLUS - À Riyad, le président a présenté une stratégie centrée sur l'industrialisation locale, la transition énergétique et le capital humain. Aux passéistes sourds à la révolution qui est en cours, il devrait être une source d’inspiration
A elle seule, l’intervention de notre président Bassirou Diomaye Faye à la 8e édition de la « Future Investment Initiative », illustre qu’il y a enfin une autre actualité possible dans notre pays. La politique et ses violences absurdes nous minent le moral. Interrogé lors de sa première visite officielle en Arabie Saoudite par Richard Attias sur les principales priorités de la Vision 2050 pour atteindre la croissance, le chef de l'Etat sénégalais a fait savoir que toute la différence pourrait se faire grâce à la transformation des matières premières au pays avant toute exportation.
Au cours de ce rendez-vous prestigieux, visant à promouvoir l'investissement dans les pays participants, le plus jeune président de l’histoire du Sénégal a eu l’occasion de détailler sa stratégie de transformation économique.
Au cœur de cette vision donc, la transformation locale des matières premières pour générer de la valeur ajoutée en créant des emplois. Mais aussi, la transition énergétique, « Notre ambition, c’est de faire que le kilowattheure baisse au moins jusqu’à 60% », a déclaré le président Faye. Un projet phare de 4 gigawatts d’énergie solaire est notamment en cours de développement. Autre pilier central de sa stratégie, l’amélioration du climat des affaires, « pour donner les meilleures opportunités aux investisseurs d'arriver dans le pays dans des conditions favorables », a ajouté Bassirou Diomaye Faye. Le capital humain enfin constitue le cœur de cette transformation. Avec une population dont 75% a moins de 35 ans et un âge médian de 19 ans, le Sénégal mise sur sa jeunesse pour porter sa transformation économique.
« L’Afrique représente le futur », a insisté le président, en invitant les investisseurs à « regarder l’Afrique avec un autre œil ».
« Nous avons décidé de sortir de la logique des urgences électoralistes », avait d’emblée annoncé le chef de l’État sénégalais. Plutôt encourageant pour l’avenir et sur un ton qui appelle à ne pas se faire peur avec des scénarios catastrophes, il a affirmé son ambition de rompre avec les pratiques du passé.
Aux passéistes sourds à la révolution qui est en cours, il devrait être une source d’inspiration.
Au Sénégal, pendant ce temps-là, Ousmane Sonko et le mouvement Pastef révolutionnent le financement en politique. Alors que la campagne électorale pour les législatives bat son plein depuis le 27 octobre dernier, le Premier ministre compte sur la générosité des militants du parti au pouvoir pour conquérir l’Assemblée nationale.
Une preuve encore, qu’avec moins de moyens et plus de créativité, si nous le croyons tous, transformer le Sénégal est possible.
C’est peut-être cela la nouvelle signature de notre exécutif, en même temps que Diomaye partage sa vision avec Mohammed bin Salman bin Abdelaziz Al Saoud, Prince Héritier du Royaume d’Arabie Saoudite, pour un avenir prospère et durable au bénéfice des deux peuples, Ousmane Sonko, lui, à la maison, bat la campagne, en quête d’une majorité large mais « irréprochable ». Il est déterminé à remporter ces élections législatives, pour faire face aux défis économiques et politiques à venir.
Notre pays est une démocratie d’une qualité reconnue, avec des institutions crédibles, dans une Afrique qui est jeune dans son indépendance politique mais aussi dans sa démocratie. Jeune surtout dans sa démographie.
Après de longues années de stagnation économique, l'Afro-optimisme est de retour dans les milieux financiers internationaux, qui voient dans notre continent le dernier réservoir de croissance mondiale.
Avec deux milliards et demi d'habitants attendus sur le continent en 2050, l'Afrique va devenir le plus grand réservoir de main-d'œuvre et de consommateurs du monde. Un quart de la population mondiale vivra en Afrique d'ici 2050, alors pourquoi ne pas être optimiste et croire dans le futur ?
Oumou Wane est présidente Citizen Media Group-africa7.
CINEFEMFEST PREPARE UNE REPONSE «FEMINISTE»
FESTIVAL Face aux crises qui affectent le continent africain - Toubab Dialaw se prépare à accueillir la deuxième édition du festival Cinefemfest qui se déroulera du 31 octobre au 3 novembre 2024.
«Solidarité transnationale et panafricaine, et cultures de non-violence» est le thème retenu pour la deuxième édition du Festival africain du film et de la recherche féministe, le Cinefemfest, qui se prépare activement. Prévu du 31 octobre au 3 novembre 2024 à Toubab Dialaw, le festival aspire à réunir des militantes féministes du cinéma, de la littérature, et des acteurs culturels pour préparer une réponse «féministe» aux crises qui affectent le continent africain.
Toubab Dialaw se prépare à accueillir la deuxième édition du festival Cinefemfest qui se déroulera du 31 octobre au 3 novembre 2024. Placé sous le thème : «Solidarité transnationale et panafricaine, et cultures de non-violence», cette année, le festival mettra l’accent sur la région du Sahel, où les féministes affrontent des défis multidimensionnels, notamment des crises politiques, environnementales, sécuritaires et économiques, qui impactent profondément les secteurs de la recherche et de la culture. «C’est pourquoi le Cinefemfest 2024 aspire à réunir des militantes féministes et des acteurs culturels afin de redynamiser ces secteurs. Le festival se veut un lieu de rencontre et de collaboration pour préparer une réponse féministe aux crises qui affectent le continent», ont annoncé les organisateurs, dans un communiqué de presse. Initiative de Njegemaar Associates, le Cinefemfest se veut aussi un lieu d’éducation populaire, utilisant le cinéma et les arts comme outils de sensibilisation et d’apprentissage. «L’objectif principal du festival est de centrer le thème de la solidarité féministe panafricaine transnationale», précise le document. En offrant une plateforme pour aborder des dynamiques de pouvoir liées à l’ethnicité, au genre, à la race et à la géographie, indique le document, «le Cinefemfest se propose de favoriser un sentiment d’appartenance» au sein des communautés.
La première édition avait été un véritable succès, avec des figures qui étaient à l’honneur telles que Safi Faye, Khady Sylla, Fatou Kandé Senghor, Johanna Makabi, Rama Thiaw, Mamyto Nakamura et Khardiata Pouye, offrant des moments d’échanges enrichissants. Pour cette deuxième édition, rappelle le communiqué, des personnalités de renom seront à l’honneur, notamment l’écrivaine Ken Bugul, la journaliste et documentariste Mame Woury Thioubou, la sociologue féministe professeure Fatou Sow, la réalisatrice et scénariste Kalista Sy, ainsi que la journaliste et chercheuse Codou Bop. Des films de réalisatrices sénégalaises et d’autres cinéastes africaines et françaises dont Angèle Diabang, Fatou Warkha Samb, Katy Léna Ndiaye, Laure Malécot, la Malienne Rokia Konaté, la Gambienne Jama Jack, la Burkinabè Leslie Tô, les Sudafricaines Lindiqe Dovey et Sandulwla Asanda, et les Françaises Ramata-Toulaye Sy et Pascale Obolo seront également projetées. «Les films féministes de Dame Guèye (L’homme Vierge) et de Moussa Sène Absa (Xalé) seront aussi projetés. Durant le festival, des sessions privées auront lieu en journée et les projections publiques le soir», lit-on dans le document.
En plus des projections, un atelier d’écriture et de création, intitulé «Intersections : genre(s), art et action-recherche», se déroulera durant le festival. Destiné aux enseignant.e.s, chercheur.e.s, activistes féministes et artistes, cet atelier d’une semaine, précise le document, a pour but de produire une œuvre collective. «Les participants travailleront ensemble pour produire des œuvres artistiques et académiques, basées sur des données empiriques et des créations artistiques. Les thèmes abordés incluront la théorie et la recherche-action en sciences sociales, les féminismes et l’activisme en Afrique, ainsi que les dynamiques de race, classe et genre au sein du cinéma et de la littérature», précise le document, ajoutant que Ken Bugul, récipiendaire du Prix Caine de la littérature africaine 2023, Mame Bougouma Diène et la chercheuse et enseignante sénégalaise Dr Rama Salla Dieng, par ailleurs directrice du festival, faciliteront les sessions de l’atelier.
SEYNABOU MBAYE APPELLE LES FEMMES À ÊTRE PLUS RESPONSABLES DANS LEURS PRISES DE POSITION À L’HÉMICYCLE
Dans un contexte où la parité est acquise mais pas encore pleinement exploitée, la présidente du Conseil sénégalais des Femmes souhaite voir des femmes députées spécialistes dans des domaines clés.
« À la prochaine législature, nous souhaitons avoir des femmes députées spécialisées en santé, agriculture, économie, entre autres domaines. » C’est le souhait de Seynabou Mbaye, la présidente du Conseil sénégalais des Femmes (Cosef). Invitée de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI, elle estime que c’est le moment pour les femmes qui seront élues à l’Assemblée nationale le 17 novembre prochain de réaliser un travail remarquable et de laisser leur empreinte afin de « montrer à l’opinion nationale qu’elles ne sont pas dans le folklore ».
Concernant la qualité de la participation des femmes à l’hémicycle, la présidente du Cosef déclare que les femmes sont élues par des partis politiques : « donc, elles sont redevables à leur parti et suivent le mot d’ordre politique. » C’est pourquoi elle invite les femmes à être plus responsables dans leurs prises de position. Le rôle du député est extrêmement important. Des personnes se sont battues pour obtenir la parité dans le pays : « il faut que les femmes préservent cet héritage », ajoute-t-elle. Soucieuse de la bonne participation des femmes à l’Assemblée nationale, la présidente de Cosef organise des séances de formation pour les femmes sur leur comportement. « Il faut que les femmes aient leur propre discours, connaissent le programme de leur formation politique, aient une bonne communication et sachent ce qu’implique le rôle de député », informe-t-elle. Seynabou Mbaye estime que les femmes sont prêtes, mais que c’est la société sénégalaise qui n’est pas encore prête à accueillir une présidente : « nous sommes collées à des étiquettes. Il faut déconstruire toutes ces idées. Les États-Unis nous ont montré l’exemple. »
Pour ces législatives, Seynabou Mbaye constate que toutes les têtes de liste sont des hommes. Cependant, elle souligne qu’il y a des femmes à la tête de certaines listes départementales : « malheureusement, nous faisons le focus sur les listes nationales. » Selon l’invitée de « Salam Sénégal », parmi les 400 partis politiques présents dans le pays, seulement environ 20 sont dirigés par des femmes. « Les partis demandent un investissement financier, et sur ce plan, les hommes dominent. Les femmes ont toutes les ressources humaines, mais parfois, un problème financier se pose. » Cependant, certaines parviennent à se démarquer. « Depuis 2000, des femmes se présentent à des élections présidentielles. La dernière est Anta Babacar Ngom. Attendez-vous à d’autres candidatures féminines à la présidentielle de 2029 », conclut-elle.
GUY MARIUS SAGNA INVITE LES AUTRES CANDIDATS À UN DÉBAT
L'ancien parlementaire propose un échange approfondi sur le bilan de la 14e Législature et les perspectives d'avenir
L’ancien député Mouhamed Sagna, Guy Marius Sagna à l’état civil, invite tous les candidats qui ont été députés lors de la 14ème Législature à un débat d’idées. Suivant ainsi les pas de Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef, qui a été le premier à lancer cet appel à Amadou Ba, tête de liste de la Coalition «Jamm ak njariñ».
Après Ousmane Sonko qui a appelé Amadou Ba à un débat public, c’est au tour de Mouhamed Sagna, Guy Marius Sagna à l’état civil, de défier les autres candidats. C’est ainsi que l’activiste appelle à mettre la force de l’argument dans ces élections anticipées et surtout dans une démocratie. «C’est pourquoi, en droite ligne avec la proposition faite par notre tête de liste, Ousmane Sonko, il n’y a guère longtemps, j’invite à un débat public tous les candidats des autres listes qui ont été députés lors de la 14e Législature», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
L’activiste est pour les débats politiques qui, selon lui, constituent un terreau fertile pour la démocratie sénégalaise.
«Les débats politiques doivent être au cœur de la démocratie. Mettre en avant la force de l’argument, et non l’argument de la force.»
«Ce débat sera l’occasion de faire un bilan législatif individuel et collectif (présence à l’Assemblée, nombre d’initiatives parlementaires, résultats de ces initiatives parlementaires, leçons de la 14e Législature…», note l’ancien député dont les yeux sont déjà rivés sur la 15ème Législature. «Quelles propositions pour la 15e Législature (Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, gestion du budget de l’Assemblée nationale) ? Rapports entre le gouvernement et l’Assemblée nationale, contrat de législature, législature du Jub, Jubal, Jubanti et d’un Sénégal souverain, juste et prospère, et de toute autre question qui pourrait aider les Sénégalais à mieux faire la différence entre les listes et leurs candidats, et à choisir en connaissance de cause», telles sont les questions que propose de mettre dans le panier à discussions Mouhamed Sagna durant ce débat auquel il invite les acteurs à souscrire. «Que chaque liste choisisse son candidat ayant été député lors de la 14e Législature pour qu’ensemble nous montrions aux Sénégalais.(es) ce qu’est la démocratie», argumente-t-il.
«Si la presse ne peut pas l’organiser», selon lui, «avec les réseaux sociaux, ce débat peut se tenir». Ousmane Sonko a été le premier à lancer cet appel à Amadou Ba, tête de liste de la Coalition «Jamm ak njariñ».
L’ancien Premier ministre avait accepté la main tendue de l’actuel chef du gouvernement avant que le Cnra ne vienne opposer son «véto» par rapport à la tenue de ce débat entre ces deux têtes de liste, en invoquant l’égalité entre tous les candidats à préserver.
LE SÉNÉGAL LÈVE ENVIRON 181 MILLIARDS DE FRANCS CFA SUR LE MARCHÉ INTERNATIONAL
Pour l’État sénégalais, cette opération s’inscrit dans une dynamique de gestion responsable et transparente des finances publiques, conformément aux objectifs définis dans le référentiel de politique publique « Sénégal 2050 ».
Le Sénégal a réussi à mobiliser 300 millions de dollars (environ 181 milliards de francs CFA) sur le marché financier international afin de financer ses besoins budgétaires pour l’année en cours. Cette levée de fonds, entièrement souscrite par la banque américaine JP Morgan, vient en réponse à des besoins de financement accrus découlant de l’audit préliminaire des finances publiques, qui sera prochainement examiné par la Cour des Comptes.
Ce financement arrive dans un contexte marqué par le report des décaissements initialement prévus du Fonds Monétaire International (FMI) en raison de cet audit. Face à cette situation, le Gouvernement sénégalais prévoit d’initier des discussions avec le FMI pour définir un nouveau programme de coopération axé sur la consolidation du cadre macroéconomique, en phase avec la vision de développement des nouvelles autorités.
Pour l’État sénégalais, cette opération s’inscrit dans une dynamique de gestion responsable et transparente des finances publiques, conformément aux objectifs définis dans le référentiel de politique publique « Sénégal 2050 ». La confiance des investisseurs internationaux témoigne de la solidité de la signature du Sénégal, résultat des efforts de communication du pays lors des récentes assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
La levée de fonds s’est opérée sous la forme de réouverture de titres obligataires émis en juin dernier, avec une échéance en 2031. Ce placement privé, exécuté avec JP Morgan, bénéficie d’un taux d’intérêt de 6,33 %, et inclut une couverture contre le risque de change, assurant une maîtrise du coût de la dette grâce à la parité fixe entre le franc CFA et l’euro.
Cette émission de titres, la dernière pour 2024, permet au Sénégal de maintenir une position de transparence et de crédibilité auprès des investisseurs, consolidant son statut d’émetteur stable et responsable. Dans les mois à venir, le Gouvernement envisage de renforcer son dialogue avec ses partenaires financiers, notamment avec le FMI, en vue d’aligner ses objectifs de financement et de gouvernance avec les impératifs de sa vision stratégique.
LE SÉNÉGAL SÉDUIT WALL STREET
Le ministère des Finances vient de lever 300 millions de dollars sur le marché international. L'opération, qui bénéficie d'un taux d'intérêt maîtrisé de 6,33%, avec une souscription intégrale par JP Morgan, est un signal fort à la communauté financière
(SenePlus) - Le ministère des Finances et du Budget vient d'annoncer une opération financière majeure sur le marché international avec la mobilisation réussie de 300 millions de dollars US, équivalant à environ 181 milliards de francs CFA. Cette opération, finalisée le 30 octobre 2024, s'inscrit dans le cadre de l'exécution budgétaire de l'année en cours.
Selon le communiqué ministériel, l'opération a été structurée sous forme de réouverture des titres obligatoires émis en juin 2024, avec une échéance en 2031, et a été intégralement souscrite par la banque américaine JP Morgan. Le ministère précise que les conditions financières obtenues comprennent un coupon de 6,33% et une couverture contre le risque de change, tenant compte de la parité fixe entre le franc CFA et l'euro.
Les services de Cheikh Diba contextualisent cette levée de fonds, qui intervient après l'audit préliminaire des finances publiques par la Cour des Comptes et le report des décaissements initialement prévus du FMI. Face à cette situation, le communiqué indique que le gouvernement engage des discussions avec le FMI pour établir un nouveau programme aligné sur les objectifs d'assainissement macroéconomique.
L'opération, souligne le ministère, survient stratégiquement après les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, où le Sénégal a mené une communication « transparente et responsable » auprès de ses partenaires.
Le texte précise que cette émission, la dernière du Sénégal sur le marché financier international pour 2024, répond à deux nécessités : la baisse de la liquidité dans le marché domestique en fin d'année et l'importance du volume des ressources recherchées. Le ministère souligne qu'elle s'inscrit dans la vision « Sénégal 2050 » et les nouvelles orientations gouvernementales en matière de gestion transparente des finances publiques.
Selon le ministère des Finances et du Budget, cette réussite consolide la position du Sénégal comme émettant crédible auprès des investisseurs internationaux, tout en renforçant sa trajectoire de transparence dans la gestion des finances publiques.