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12 mars 2025
LES TETES DE SERIE DEBUTENT ET TERMINENT LES ÉLIMINATOIRES DE LA CAN 2025 À LA MAISON
Etre tête de série dans un tirage au sort, c’est décidemment une bonne chose. Au-delà du rang, les équipes en tête de leur groupe ont l’avantage de débuter et de terminer leurs matchs à domicile. Détails.
Etre tête de série dans un tirage au sort, c’est décidemment une bonne chose. Au-delà du rang, les équipes en tête de leur groupe ont l’avantage de débuter et de terminer leurs matchs à domicile. Détails.
La Caf a procédé, jeudi dernier, au tirage au sort des éliminatoires de la Can 2025, prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. C’est ainsi qu’ils seront au total 48 équipes réparties dans 12 poules de 4. En parcourant le calendrier de la Caf sur ces éliminatoires, on constate que les têtes de série, comme prévu, sont gâtées, car débutant et terminant leurs matchs à la maison.
Le Sénégal débute par le Burkina et termine face au Burundi à la maison
Prenons le cas du Sénégal. Tête de série du Groupe L qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Malawi et le Burundi, l’Equipe sénégalaise va recevoir les Etalons pour le premier match, avant de terminer par le Burundi, au Stade Abdoulaye Wade. Des Burundais d’ailleurs qui vont recevoir pour la deuxième journée les Lions qui vont devoir s’habituer aux longs voyages. Les deux premières sorties de l’équipe, contre le Burkina et le Burundi, étant prévues entre le 2 et le 10 septembre.
Aller-retour Sénégal - Malawi entre le 7 et le 15 octobre
Puis, entre le 7 et le 15 octobre 2024, Aliou Cissé et ses poulains vont jouer le Malawi, en aller (à Dakar) et retour. Ce sera dans le cadre des 3e et 4e journées des éliminatoires.
Les 5e et 6e journées, qui sont programmées du 11 au 19 novembre 2024, verront les Lions se déplacer à Ouagadougou, avant de terminer à la maison par le Burundi.
Même programme pour les autres têtes de série. Avec dans la Poule A, la Tunisie qui reçoit Madagascar avant de terminer chez elle par la Gambie. Logé dans la Poule B, le Maroc, pays-hôte, reçoit le Gabon et termine par le Lesotho. Championne d’Afrique en titre, la Côte d’Ivoire, logée dans la Poule G, va débuter contre la Zambie avant de boucler contre le Tchad.
Dans le Groupe C, l’Egypte de Mo’ Salah ouvre contre le Cap-Vert, pour terminer face au Botswana.
Pour le Groupe D, on aura Nigeria-Bénin pour la première journée et Nigeria-Rwanda pour la der. Une dernière journée où l’Algérie, dans le Groupe E, va recevoir le Liberia, après avoir débuté contre la Guinée Equatoriale.
Pour le Groupe F, on aura Ghana-Angola pour la première journée et Ghana-Niger pour la der. Concernant le Groupe H, la Rd Congo débute par la Guinée Conakry pour boucler face à l’Ethiopie. Alors que pour le Groupe I, le Mali reçoit le Mozambique en ouverture et termine par l’Eswatini..
Enfin pour les groupes J et K, on a respectivement Cameroun-Namibie et Cameroun-Zimbabwe. Et ensuite Afrique du Sud-Ouganda et Afrique du Sud-Sud Soudan.
Rappelons qu’à l’issue des éliminatoires, ce sont les deux premières équipes de chaque poule qui se qualifient pour «Maroc 2025». Qui va finalement se jouer du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026
LES MATHEMATIQUES DOIVENT ETRE UTILISEES DANS LES PRATIQUES QUOTIDIENNES DE LA SOCIETE
L’enseignement des mathématiques doit être au cœur du système scolaire, notamment au niveau de l’élémentaire.
L’enseignement des mathématiques doit être au cœur du système scolaire, notamment au niveau de l’élémentaire.
Recruter et former des enseignants en mathématiques, articuler entre langue première et langue d’enseignement… Voilà, entre autres, des recommandations issues de la Conférence de consensus organisée par la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen) et le Centre national d’étude des systèmes scolaires (Cnesco, France), en partenariat avec le ministère de l’Education nationale du Sénégal, sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques à l’élémentaire.
Les membres du jury, qui ont fait face à la presse à Diamniadio pour la publication des recommandations, ont indiqué que l’initiative d’organiser ces assises en décembre 2023 était étroitement liée à un diagnostic du seuil de maîtrise des mathématiques des élèves à l’élémentaire au Sénégal, mais aussi dans quelques pays membres de la Confemen. Un diagnostic fait dans le cadre du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (Pasec), qui vise à informer sur l’évolution des performances des systèmes éducatifs.
Pour Andrée Marie Diagne Bonane, co-présidente du jury, la réalisation uniforme du quantum horaire national en mathématiques à l’école primaire dans toutes les régions du Sénégal, en zones urbaines comme rurales, dans le public comme dans le privé, doit être garantie.
Dans son speech, le Pr Moustapha Sokhna a souligné que l’incorporation des pratiques mathématiques traditionnelles locales dans l’enseignement conduit serait très bénéfique. «Cela devrait susciter l’intérêt des élèves pour les mathématiques par la reconnaissance de leur utilisation dans les pratiques quotidiennes ainsi que dans les activités professionnelles, sociales et culturelles de leur communauté, comme par exemple le tracé de la base de la case pour sa construction», explique le Doyen de la Faculté des sciences au titre de «Grand témoin» de la Conférence de consensus.
Le directeur de la Planification et de la réforme de l’éducation du ministère de l’Education nationale a salué la pertinence de cette démarche de la Confemen et de ses partenaires. Selon Cheikhna Lam, «le ministère de l’Education nationale compte tirer le maximum de profit des recommandations pour relever les défis liés à l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques au primaire au Sénégal».
lettres d'amérique, Par Rama YADE
DES RIVALITÉS QUI CHANGENT LA DONNE EN AFRIQUE
Après les Etats-Unis, la Chine et la Russie qui rivalisent en Afrique, des puissances dites moyennes comme la Turquie, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Indonésie, la Malaisie y font une percée de plus en plus remarquable
Alors que tous les regards sont tournés vers les Etats-Unis, la Chine et la Russie, ces grandes puissances qui rivalisent en Afrique, des puissances dites moyennes comme la Turquie, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Indonésie, la Malaisie y font une percée de plus en plus remarquable.
Ces acteurs -pas toujours nouveaux- profitent d’un théâtre africain aujourd’hui caractérisé par trois bouleversements majeurs. D’abord, après la Chine et l’Inde, l’Afrique sera le prochain champion démographique. Elle a déjà engagé un doublement de sa population d’ici 2050. Ensuite, les opinions publiques y sont tenaillées par un fort désir de souveraineté, qu’elles soient issues de régimes autoritaires comme les pays sahéliens ou démocratiques comme le Sénégal. Ce tropisme néo-souverainiste se décline dans tous les secteurs, de la défense (avec la remise en cause des accords militaires avec les Occidentaux) à la monnaie (avec le refus croissant du F Cfa). Enfin, l’Afrique d’aujourd’hui veut prendre le tournant de la transformation industrielle avec le souci de contrôler ses ressources minières, en mettant en avant l’impératif de la création de valeur et d’emplois. Dans ce contexte qui change profondément l’Afrique et les Africains, les puissances moyennes jouent une carte décomplexée, profitant de la diversification des partenariats.
Si on sait ce qu’elles ne sont pas (elles ne sont ni des superpuissances, comme les Etats-Unis et l’Urss de la Guerre froide, ni des puissances mondiales, comme les Etats-Unis, «première puissance mondiale de l’histoire» selon Zbigniew Brzeziński, et sans doute la Chine d’aujourd’hui), les puissances moyennes se définissent par quatre traits : 1) elles font des démonstrations de puissance comme lorsque l’Afrique du Sud saisit la Cour internationale de justice en mai 2024 contre Israël pour «risque de génocide» 2) elles exercent une influence régionale ou/et sectorielle à l’instar de la Corée du Sud qui a organisé, en juin 2024, un Sommet Afrique auquel ont participé 48 délégations africaines 3) leur influence est toutefois contenue car elles font partie d’un système d’influence plus global comme la Turquie, qui a beau étendre sa diplomatie en Afrique, n’en est pas moins limitée par son appartenance à l’Otan 4) Résultat : les puissances moyennes sont contraintes de déployer des techniques indirectes de persuasion sur le terrain, par exemple des influences religieuses : la Turquie a ainsi obtenu, en 2017, du Sénégal, la fermeture d’écoles liées à Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être à l’origine de la tentative de coup d’Etat en 2016.
Deux cas restent incertains. La Russie cherche à passer d’une puissance moyenne eurasiatique, intégrée dans la Communauté des Etats indépendants et protégeant ses intérêts régionaux en Ukraine et en Géorgie, à une puissance mondiale qui se déploie au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai jusqu’en Afrique avec Wagner, devenu Afrika Corps, qui y relaie des opérations de propagande. Egalement, l’Inde, pays le plus peuplé du monde et 3ème puissance économique mondiale, a su se projeter en Afrique grâce à la longue présence de sa diaspora à l’Est du continent et l’héritage idéologique du mouvement des non-alignés. L’incertitude de la position de la Russie et de l’Inde tient au fait qu’elles ont davantage d’impact que les puissances moyennes, mais moins que les puissances mondiales. Elles ont des caractéristiques des deux groupes. Le temps nous dira où elles tomberont.
De fait, les puissances moyennes se répartissent en trois groupes, selon la profondeur de leur engagement en Afrique : Emirats Arabes Unis, Inde, Brésil, Turquie (Niveau 1), Iran, Indonésie, Arabie Saoudite, Qatar (Niveau 2) et Corée du Sud, Japon, Malaisie, Israël, Allemagne (Niveau 3). Leur montée en puissance tient essentiellement au retrait des anciennes puissances coloniales en Afrique dont l’expression la plus éclatante a été celle de la France au Sahel. Il faut aussi relever l’affaiblissement relatif des superpuissances en Afrique mesuré récemment par l’institut Gallup, qui montre que la Chine dépasse désormais les Etats-Unis en popularité sur le continent en 2023. La position dominante chinoise elle-même n’est plus si assurée : si, depuis 2000, la valeur des échanges Chine-Afrique a été multipliée par près de trente, pour atteindre 282 milliards de dollars, faisant de la Chine le premier partenaire commercial de l’Afrique, les prêts officiels chinois, de plus en plus frappés de suspicion, atteignent en 2022 moins d’1 milliard de dollars pour la première fois en 18 ans, selon l’Initiative mondiale pour la Chine de l’Université de Boston. Lorsque les puissances mondiales sont moins impliquées, il y a un vide que les puissances moyennes se sont empressées de combler et de… cristalliser par la création de groupements régionaux dont le plus emblématique est les Brics, rejoints désormais par trois pays africains, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et l’Egypte.
De toutes les façons, les outils d’influence que les puissances moyennes déploient en Afrique sont différents de ceux des puissances classiques. Ainsi, ils ne se limitent pas aux outils militaires privilégiés par la Russie, premier fournisseur d’armes du continent. Ils couvrent une palette très diversifiée d’initiatives. Au niveau des investissements, les Emirats Arabes Unis se sont imposés en devenant le troisième investisseur en Afrique au cours de la dernière décennie, derrière la Chine et les Etats-Unis, avec Dubaï Ports World, l’un des plus grands opérateurs portuaires du monde, en tête de pont. Plus méconnue, l’influence culturelle des puissances régionales a été déterminante ces dernières années. Ainsi, les investissements de l’Arabie Saoudite dans les systèmes éducatifs d’Afrique de l’Ouest ont fait progresser l’usage de la langue arabe. Les diasporas indiennes ont servi de point d’appui efficace à la stratégie indienne dont les films qui ont fait le succès de Bollywood participent, d’une certaine manière, à la guerre de l’information. La chaîne qatarie Al Jazeera et l’agence de presse turque Anadolu couvrent efficacement le continent. Bon nombre de puissances moyennes diffusent leurs messages dans les langues locales africaines, à l’image des programmes turcs Trt et Natural Tv, qui proposent des émissions en haoussa et en swahili, et des séries télévisées populaires dans de nombreux pays. Le Brésil dont la moitié de la population est originaire d’Afrique, a multiplié les ouvertures d’ambassades sous Lula.
Dans ces conditions, ces puissances moyennes ont considérablement gagné en influence politique. Ainsi, l’Inde a tiré profit de sa présidence du G20 en septembre 2023 pour pousser et revendiquer l’entrée de l’Union africaine au sein de cette instance comme membre permanent. En 2015, le Niger, le Tchad et la Mauritanie ont rejoint la «Coalition sunnite contre le terrorisme», créée par l’Arabie Saoudite.
Si aucune de ces puissances moyennes n’a été en mesure de remplacer les puissances mondiales traditionnelles que sont les Etats-Unis et la Chine en termes de volumes d’engagement, leur influence croissante sur le continent les met en position de tailler des croupières à celles-ci. Mais la compétition ne profitera pas à tout le monde à long terme, de la même manière. Sans doute l’avenir appartient aux puissances qui sauront exploiter les recompositions en cours en formant des alliances complémentaires et gagnantes. Sans doute est-ce la raison pour laquelle des rapprochements se font entre les Etats-Unis et l’Inde ou encore entre la Russie et l’Iran. D’autres puissances régionales devront sans doute clarifier leurs intentions vis-à-vis de l’Afrique à l’instar des Emirats Arabes Unis, dans la guerre civile sanglante du Soudan, pour préserver leur avantage comparatif vis-à-vis d’opinions publiques africaines informées et conscientisées sur ce qui se passe chez elles. Du côté de l’Afrique, au regard de ces mêmes aspirations néo-souverainistes, elle ne saurait se contenter d’être l’objet de convoitises. Pourtant, du côté des puissances moyennes locales, aucun des champions économiques africains, l’Afrique du Sud, l’Egypte ou le Nigeria, n’a été en mesure jusqu’à présent de mener à bien un projet panafricain susceptible d’emporter la conviction du continent.
Sur le papier, bien que l’Afrique du Sud, pays de Nelson Mandela, ait des atouts, sa politique étrangère ambiguë et le souvenir des attaques xénophobes contre les immigrés nigérians en 2020-2022 font que Pretoria peine à jouer ce rôle. Deuxième économie d’Afrique en 2023, l’Egypte n’a jamais convaincu quant à son engagement sur le continent, comme l’ont prouvé la conflictualité entretenue avec l’Ethiopie ou sa présidence décevante de l’Union africaine en 2019, où elle avait été incapable de jouer un rôle de médiateur en Libye. Certaines attitudes, comme la plainte d’officiels égyptiens au sujet de la représentation d’une Cléopâtre noire sur Netflix en avril 2023, nuisent également à sa réputation. Enfin, le Nigeria, première population d’Afrique et grand producteur de pétrole africain, doit encore réussir à prendre en charge certains défis continentaux qui dépendent beaucoup de lui à l’instar de la nouvelle monnaie Eco, la Zone de libre-échange continentale africaine et la Cedeao qu’elle préside actuellement.
Après le siège permanent au sein du G20, les Africains ne pourront pas éluder cette question plus longtemps s’ils veulent atteindre leur prochain objectif -un ou plusieurs sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations unies. Il appartiendra alors au Nigeria, à l’Afrique du Sud ou, pourquoi pas, au Senegal qui en avait aussi exprimé la volonté, de s’élever au rang de puissance régionale africaine, primus inter pares.
Rama Yade est Directrice Afrique Atlantic Council.
GUY MARIUS SAGNA EN COLERE CONTRE LE GOUVERNEMENT
Le député est furieux contre certains ministres qui ne daignent pas répondre à ses questions écrites. il cite, à cet effet, le ministre de la Santé et son collègue des infrastructures
Le député Guy Marius Sagna est furieux contre certains ministres qui ne daignent pas répondre à ses questions écrites. il cite, à cet effet, le ministre de la Santé et son collègue des infrastructures. Le parlementaire promet de revenir sur cette même attitude qu’il dit noter dans d’autres ministères.
Par ces nombreuses questions écrites qu’il adresse au gouvernement, Guy Marius Sagna dit ne chercher qu’à consolider et renforcer la bonne perspective imprimée le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Mais le gouvernement ne semble pas rendre la pareille au député au point de l’amener à s’égosiller sur l’attitude de certains ministres qui n’ont pas daigné répondre à ses questions.
Il a, à cet effet, ciblé l’attitude du ministre de la Santé et de l’Action sociale. «Il y a un problème dans ces deux ministères. Le ministre des Infrastructures que j'ai interpellé 06 fois au moins sur la situation des travailleurs du FERA qui courent derrière 11 mois d'arriérés de salaire pour certains ne m'a jamais répondu. Et 45 jours avant que le ministère de la Santé et de l'Action sociale ne fasse un communiqué pour parler des troubles au centre Talibou Dabo, j'avais adressé une question écrite à son chef, qui, si elle avait été traitée, aurait pu éviter les troubles en question. J'ai ciblé ces deux ministères mais cela a été noté pour d'autres ministres et j'y reviendrai», fustige le parlementaire qui annonce le dépôt de 35 questions écrites sur la table du gouvernement.
D’ailleurs, il a adressé à nouveau une lettre au ministre de la Santé pour lui rappeler l’absence de réponse à ses questions. «Monsieur le ministre, je vous ai adressé plusieurs questions écrites relatives aux préoccupations de nos concitoyens. Parmi celles-ci, le 30 avril 2024, je vous ai adressé une question écrite relative à la situation du centre Talibou Dabo. Je vous ai adressé deux lettres relatives aux contractuels des établissements publics de santé (EPS) le 18 avril 2024 et le 14 mai 2024. Au moment où j'écris ces lignes, je n'ai reçu aucune réponse de votre part à ces trois questions écrites», a-t-il écrit à Ibrahima Sy.
Plus loin, il se demande : «Où est passée ma question écrite sur la situation du centre Talibou Dabo ? L'avez-vous reçue? L'avez-vous traitée ? Vos agents l'ont-elle cachée ? Monsieur le ministre, il y a un problème dans votre ministère. Ou certains de vos agents vous cachent et traitent très mal les initiatives parlementaires mais également les demandes d'acteurs du ministère de la Santé et de l'Action sociale comme celles du collectif des agents contractuels des EPS, ou c'est vous-même qui êtes à l'origine de cette situation. Qu'en est-il réellement monsieur le ministre ?»
Le député a adressé une lettre identique au ministre des Infrastructures dans laquelle il a déploré l’absence de réponse à ses questions écrites. «Monsieur le ministre, j'ai adressé à votre gouvernement six (06) questions écrites relatives à la situation des travailleurs du fonds d'entretien routier autonome (FERA). Monsieur le ministre, ces lettres vous ont été adressées depuis plus de mois. Or, le ministre a un mois à partir de la date de réception d'une question écrite d'un député pour y répondre. Monsieur le ministre, ou bien mes questions écrites ne sont jamais entrées dans votre ministère, ou bien elles y sont parvenues mais vous ne les avez jamais vues, ou vous les avez vues mais vous n'y avez jamais répondu, ou vos réponses ne me sont jamais parvenues», a-t-il écrit.
46,8% DES JEUNES ENTRE 15 ET 24 ANS NE SONT NI EN EMPLOI, NI EN ETUDES NI EN FORMATION
Dans son rapport provisoire sur le 5e recensement général de la population et de l’habitat, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dresse un tableau chaotique de l’emploi des jeunes.
L’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a rendu public son rapport provisoire sur le recensement général de la population et de l’habitat 2023 (RGPH-5, 2023). il ressort de l’étude que 46,8% des jeunes âgés entre 15 et 24 ans ne sont ni en emploi, ni en études ni en formation (NEET).
Dans son rapport provisoire sur le 5e recensement général de la population et de l’habitat, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dresse un tableau chaotique de l’emploi des jeunes.
L’analyse de la structure des jeunes en situation d’emploi montre qu’ils ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) ; et cela constitue un enjeu prioritaire des politiques publiques nationales. En effet, les NEET sont considérés comme l’un des groupes les plus vulnérables et les plus problématiques dans le cadre du chômage des jeunes. Selon les résultats de l'enquête, 46,8% des jeunes âgés de 15 à 24 ans au Sénégal ne sont, ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). Une analyse plus détaillée montre des disparités importantes selon le sexe, le milieu de résidence et la région.
L’analyse du taux de NEET montre qu’il est plus élevé chez les femmes (55,2%) que chez les hommes (38,0%), indépendamment de la région et du milieu de résidence. La proportion de jeunes NEET est également plus élevée en milieu rural, où 54,9% des 15 à 24 ans sont concernés, contre 40,3% en zone urbaine.
À l'échelle régionale, Matam (63,3%), Tambacounda (59,9%) et Kédougou (59,8%) affichent les taux de NEET les plus élevés. En revanche, les régions de Dakar (35,6%), Ziguinchor (37,4%) et Thiès (40,1%) enregistrent les taux de NEET les plus bas. S’agissant des jeunes de la tranche d’âge 15-30 ans, les résultats montrent que la proportion de NEET s’établit à 49,2%.
Selon le sexe, les hommes (37,9%) enregistrent un taux de NEET moins élevé que celui des femmes (59,9%), indépendamment de la région et du milieu de résidence. De plus, ce taux est également plus élevé en milieu rural (58,2%) qu'en zone urbaine (42,4%).
Au niveau régional, Matam (66,0%), Kédougou (62,6%) et Tambacounda (62,4%), affichent les proportions les plus élevées d’hommes âgés de 15 à 30 ans, ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). Par contre, les taux de NEET les plus faibles sont observés dans les régions de Dakar (36,4%), Ziguinchor (41,9%) et Thiès (43,1%).
EN MILIEU URBAIN, 42,8% DES JEUNES NE SONT NI EN EMPLOI, NI EN ETUDES, NI EN FORMATION CONTRE 59,2% EN MILIEU RURAL
Concernant la proportion de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation de la tranche d’âge 15-35 ans, elle est de 49,8% au niveau national. Ce taux est de 37,2% chez les hommes et 61,6% chez les femmes. En milieu urbain, 42,8% des jeunes sont concernés, contre 59,2% en milieu rural. Les taux de NEET sont également plus élevés dans les régions de Matam (67,3%), Tambacounda (63,1%) et Kédougou (63,0%), qui affichent des taux largement supérieurs à la moyenne nationale. A l’opposé, les plus faibles taux sont enregistrés dans les régions de Dakar (36,4%), Ziguinchor (43,4%) et Thiès (44,2%). Globalement, quelle que soit la région et le milieu, au moins un jeune sur trois n’est ni en emploi, ni en études, ni en formation.
SIX PERSONNES INACTIVES SUR DIX SONT DES FEMMES
L’analyse de la structure de la population inactive montre une prédominance des femmes occupées au foyer (35,1%) et des étudiants/élèves (31,5%). Les personnes du 3ème âge pensionnaires, celles non pensionnaires et les rentiers représentent respectivement 2,4%, 6,8% et 4,0% de cette population. Appelés personnes hors de la population potentiellement active, les inactifs englobent ceux qui ne sont ni en emploi ni au chômage. Parmi eux, se trouvent ceux qui pourraient potentiellement intégrer la population active. La répartition de la population inactive, selon le sexe, montre que plus de 6 personnes sur 10 inactives sont des femmes et ce, quel que soit le milieu de résidence. Par ailleurs, les femmes occupées au foyer résident plus souvent en milieu urbain (56,1%) qu’en milieu rural (43,9%). La répartition régionale des personnes inactives montre que les régions de Dakar (25,6%), Thiès (14,0%) et Diourbel (10,9%), en rapport avec leur poids démographique, enregistrent les effectifs les plus importants, soit 50,5% du total d’inactifs. En revanche, les régions de Sédhiou (2,9%) et Kédougou (1,3%), moins peuplées, affichent les plus faibles proportions d'inactifs. Cette répartition des inactifs par région est presque similaire, quel que soit le sexe. Alors que la part des jeunes dans la population inactive est évaluée à 44,7% chez les moins de 25 ans et 64,0% chez les moins de 35 ans. Cependant, la répartition des personnes inactives par tranche d'âge varie selon les profils d’inactifs. En effet, les jeunes de moins de 35 ans représentent une part prédominante parmi les personnes occupées au foyer (53,7%) et les rentiers (56,4%).
LES NIVEAUX D’INACTIVITE LES PLUS FAIBLES SONT ENREGISTRES DANS LES REGIONS DE DAKAR (44,4%), KEDOUGOU (44,3%), TAMBACOUNDA (43,1%) ET KAFFRINE (41,3%)
Par contre, pour les personnes du troisième âge, 9 sur 10 inactifs (91,5%), qu'elles soient pensionnaires ou non, ont plus de 60 ans. En plus, parmi les étudiants/élèves, 86,8% se situent dans la tranche d'âge 15- 24 ans. Au niveau régional, le taux d’inactivité demeure élevé dans l’ensemble des régions. Les régions de Matam (57,3%), Ziguinchor (53,6%), Saint-Louis (52,8%) et Fatick (52,2%) ont les taux d’inactivité les plus élevés, avec plus de la moitié des personnes en âge de travailler qui sont inactives. Les niveaux d’inactivité les plus faibles sont enregistrés dans les régions de Dakar (44,4%), Kédougou (44,3%), Tambacounda (43,1%) et Kaffrine (41,3%), avec des taux inférieurs à la moyenne nationale (47,8%). En outre, indépendamment de la région et du milieu de résidence, l'inactivité se révèle être plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.
SONKO, LA TÊTE AUX LÉGISLATIVES
Entre sa descente à Colobane pour apporter son «soutien » aux ambulants et sa visite hier chez les chefs religieux, le tonitruant chef du gouvernement calme le jeu avant d'éventuelles élections législatives
Le Premier ministre et chef du parti Pastef essaie-t-il de déjouer le piège des législatives ? En tout cas, entre sa descente à Colobane pour apporter son «soutien » aux ambulants et sa visite hier chez les chefs religieux, le tonitruant chef du gouvernement calme le jeu avant d'éventuelles élections législatives.
Pour quelqu'un qui avait été décrit comme un homme politique qui rame à contre-courant des convenances religieuses, s'afficher avec les khalifes généraux de Touba et de Tivaouane peut taire manifestement la polémique. Mais, et si cette rencontre avec les chefs religieux, au-delà de la courtoisie et au nom de l'étroitesse des relations entre le temporel et le spirituel, entrait dans une stratégie savamment mûrie?
Certains diront que le puissant Premier ministre n'a pas besoin du soutien des chefs religieux pour gagner d'éventuelles élections législatives étant donné qu'il a quasiment vaincu tout seul le régime de Macky Sall sans ces pouvoirs annexes. Soit. Mais force est de dire qu'un monde sépare la conquête du pouvoir et son exercice. Et le tandem Diomaye-Sonko a encore besoin de l'assentiment des populations pour passer la dernière marche des législatives qui leur permettrait de gouverner sans entrave.
Et le président de la République Bassirou Diomaye, pour rappel, a démissionné de toutes ses fonctions après son élection ; la responsabilité politique du nouveau régime incombe au Premier ministre et non moins président du Pastef et à sa coalition pour essayer de déjouer le piège des élections législatives à venir inéluctablement et dont la victoire est loin d'être une évidence. Loin s'en faut.
Malgré l'euphorie d'une élection présidentielle qui a été brillamment remportée, le nouveau régime devra convaincre de sa capacité à gouverner et montrer une plus grande lisibilité dans la faisabilité du «Projet» qui a suscité tant de sacrifices ces dernières années. Et la coalition au pouvoir devra faire face à une opposition qui a du mal manifestement à trouver le bon bout et le contexte idéal pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement, mais qui affûte ses armes et attend.
De ce fait, Ousmane Sonko est conscient qu'il devra «dompter » ses militants et sympathisants pour passer le cap des législatives avec brio. C'est pourquoi il n'a pas lésiné sur les moyens, il y a quelques jours, pour voler au secours des commerçants et des ambulants qui commençaient à battre le macadam pour fustiger les déguerpissements tous azimuts. Ousmane Sonko a invité les maires et les services déconcentrés à faire preuve de «yeurmandé».
Et même s'il a déclaré après que son gouvernement ne subira aucune pression, Ousmane Sonko ne veut visiblement pas s'attirer la foudre de ces jeunes qui ont participé grandement à son ascension. L'Assemblée nationale sera probablement dissoute dans les jours et les semaines à venir, et ça serait une catastrophe pour eux de ne pas avoir la majorité à l'issue des futures élections législatives. Et si le leader du Pastef n'y est pas allé de main morte dans ses premières sorties en public, Ousmane Sonko sera obligé de faire de plus en plus profil bas pour ne pas indisposer » une certaine doxa nationale.
Pour le moment et à la lumière de ses différents déplacements dans le pays, sa popularité reste intacte. Mais il devra faire attention et la majorité parlementaire est loin d'être quelque chose qui va passer comme lettre à la poste. La politique est un sable mouvant.
Le cri du cœur de l’ancien maire de Tambacounda, Mame Balla Lo
L'hivernage s'est installé à Tambacounda avec un vent macabre. En moins de 48h, renseigne l’ancien maire de Tambacounda, Mame Ballo Lo, deux personnes ont perdu la vie dans des conditions tragiques. La première victime est le jeune Mamadou Diaby, vulcanisateur de profession. Il est mort dimanche dernier par électrocution dans son atelier au quartier Pont. Biagui Traoré, âgé de 8 ans, est mort par noyade dans le Mamacounda. Deux décès qui ont plongé Tambacounda dans une grande consternation, rapporte M. Lo. L’ancien édile de Tambacounda demande aux parents d'être plus vigilants et de surveiller les enfants pour éviter de pareils cas de noyade en ces périodes de vacances.
Amadou Chérif Diouf sauvent nos compatriotes en Libye
La Libye est l’enfer des migrants ouest africains. De nombreux candidats à l’émigration clandestine se retrouvent dans les geôles de la Libye. D’ailleurs, nos jeunes compatriotes avaient lancé récemment un appel aux autorités pour leur venir au secours. C’est dans ce sillage que le Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur, Amadou Chérif Diouf, a accordé une audience à Mustafa Mouhamed Zentani, le Chargé d'affaires de la Libye à Dakar. Les échanges ont porté sur la situation de nos compatriotes dans ce pays de l'Afrique du Nord où transitent des migrants, notamment sur les modalités d'aide au retour volontaire, mais aussi les voies et moyens à adopter pour la libération des Sénégalais se trouvant dans les prisons et centres de rétention de la Libye.
Le ministère de la Santé sur la radiothérapie de Dalal Jamm
Le ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS) a démenti la panne annoncée, dans une vidéo devenue virale le samedi 06 juillet 2024, des appareils de radiothérapie de l'hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye et de l'hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba. Dans sa vidéo, l’individu affirmait que la radiothérapie n'était plus disponible au Sénégal. Cette information, selon le ministère de la Santé, est fausse. Toutefois, regrette-t-on, elle a porté préjudice au système de santé et a créé la panique chez les patients qui doivent bénéficier de ce traitement. Pour rétablir la vérité, le ministère de la Santé et de l'Action sociale précise que les services de radiothérapie des hôpitaux de Dalal Jamm et de Cheikh Ahmadoul Khadim sont fonctionnels et continuent à délivrer correctement les soins relatifs au traitement des cancers. Dans un communiqué, le ministère, qui rappelle qu'il dispose de canaux appropriés pour communiquer sur les problèmes que rencontre le secteur de la santé, a invité les concitoyens à plus responsabilité et recommandé de vérifier les informations à caractère sensible auprès des services compétents afin d'éviter la diffusion de fausses nouvelles, interdite par la loi. Enfin, le ministère de la Santé se réserve le droit de saisir la justice pour diffusion de fausses nouvelles.
Les génies orientés dans les Classes préparatoires
Désormais, la politique du gouvernement est de retenir au pays nos génies après le Baccalauréat. A ce propos, la Direction de l’enseignement supérieur du ministère de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation a informé les nouveaux bacheliers sénégalais ayant obtenu une mention TRÈS BIEN ou BIEN au baccalauréat de l’ouverture des dépôts de candidature pour une admission en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) du Sénégal au titre de l'année académique 2024/2025. Le recrutement, poursuit la note, se fera sur dossier et sur la base des résultats au baccalauréat 2024, avec notamment les meilleures notes obtenues dans les disciplines de base (Maths, Physique Chimie), en Français-Philosophie et anglais. Les intéressés doivent déposer un dossier au plus tard le vendredi 02 août 2024.
Rassemblement de la jeunesse Tidjane à Tivaouane
Le Dâhiratul Muqtafina Bi Âssâril Âbâ’i wal Ajdad (ceux qui perpétuent l’œuvre des vénérés patriarches), regroupant les petits fils de Seydi El Hadji Malick Sy et 20 coordinations à travers le pays, organise chaque année la journée de Rassemblement National des Jeunesses Tidjanes au lendemain de la Tamxarit, sur l’esplanade des Mosquées à Tivaouane. Cette année, l’évènement aura lieu le mercredi 17 juillet 2024.D’ailleurs, Mamadou Guèye Préfet de Tivaouane a présidé hier un comité départemental de développement (CDD) consacré à la préparation de l’évènement, en présence de Serigne Sidy Ahmed Sy Ibn Al Amin. En dehors du Gamou annuel, ce rassemblement constitue la plus grande rencontre des jeunes de la Hadara Malikiya. L’objectif est de leur permettre de réfléchir sur les défis que la jeunesse musulmane, la jeunesse Tidjane en particulier, doit relever. C’est aussi l’occasion pour la jeunesse de renouveler son allégeance, de se ressourcer aux racines de la Tidjanya et de recueillir les recommandations allant dans le sens de perpétuer l’œuvre des vénérés patriarches de Tivaouane.
Rassemblement de la jeunesse Tidjane à Tivaouane (bis)
C’est en 1978 que le regretté Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine avait donné au dahira le nom de Dâhiratul Muqtafina Bi Âssâri-l Âbâ’iwalAjdad. Et l’évènement a deux parrains éternels, en l’occurrence le président de la République du Sénégal, quel que soit le locataire du Palais de Roume et le Roi du Maroc, quel que soit l’occupant du trône. Tous les aspects liés à l’organisation ont été revisités lors de la rencontre et un accent est mis sur l’aspect sécuritaire, avec la mobilisation de 500 éléments de la police, dont des agents en civil. D’ailleurs un détachement précurseur d’une centaine d’hommes sera déployé à Tivaouane la veille. La période d’hivernage est aussi prise en compte. C’est ainsi qu’il y aura la forte présence des sapeurs-pompiers, de la Croix rouge, du service d’hygiène, etc. Dans ce contexte marqué par la baisse des prix de certaines denrées alimentaires, décidée par le gouvernement, le service du commerce est sur le pied de guerre, pour faire respecter les nouveaux prix.
Manque de sang à Tivaouane
Le Directeur de l’hôpital Mame Abdoul Abdoul Aziz Dabakh avait récemment alerté sur le manque de sang au niveau de la structure hospitalière. L’affaire a encore été évoquée hier lors de la réunion du comité départemental de développement (CDD), consacré à la préparation du grand rassemblement de la jeunesse Tidjane. Et Serigne Sidy Ahmed Ibn Al amine a annoncé l’organisation d’une journée don de sang ce jeudi 11 juillet par le Dâhiratul Muqtafina, pour aller au secours de la banque de sang de l’hôpital. Le Préfet Mamadou Guèye a rappelé que c’est à la suite de l’alerte de la Directrice de l’hôpital, que l’initiative avait été prise de coupler samedi dernier la journée «setal sunu réew», à Mékhé, à une opération de sensibilisation et de don de sang. Il souligne que ce jour-là, 100 poches de sang avaient été collectées entre 8 heures et 10 heures et ce sang a permis de sauver des vies car, moins de 24 heures après, un tragique accident est survenu entre Mékhé et Pire, faisant deux morts. Le Préfet Mamadou Guèye a appelé tous les autres Dahira à emprunter cette même voie, afin que le stock de sang soit régulièrement renouvelé.
Sonko reçu par le Khalife général des Mourides
Après le chef de l’Etat, c’est au tour du Premier ministre de rendre visite aux familles religieuses. Ousmane Sonko a été reçu hier par le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha à sa résidence deDarou Tanzil, en présence du député Cheikh Thioro Mbacké. Le leader de Pastef et le guide religieux ont longuement échangé. Serigne Mountakha Mbacké a offert un cadeau à Sonko, un exemplaire du Saint Coran, une natte de prière, un chapelet et des parfums. Ousmane Sonko et sa délégation ont pris le petit-déjeuner chez le Khalife général.
Le Premier ministre à Tivaouane
Restons avec le Premier ministre Ousmane Sonko qui s’est rendu aussi à Tivaouane pour voir le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Les discussions ont porté sur le « PROJET » du nouveau régime visant à promouvoir la prospérité du Sénégal.
Marche des agents municipaux interdite
Les agents municipaux de Pikine qui voulaient tenir une marche aujourd’hui pour dénoncer les réquisitions dont ils sont victimes ne pourront plus le faire. Pour cause le Préfet de Pikine, Moustapha Ndiaye, a interdit leur manifestation à cause des travaux sur l'axe routier de Tally Boumack qui faisait partie de leur itinéraire. Pour rappel, les agents municipaux réclament la généralisation de la hausse des salaires.
Grogne des enseignants décisionnaires
Les retards accusés dans le paiement de leurs allocations familiales mettent en colère les enseignants décisionnaires. Ces derniers, regroupés autour d'un collectif, ont investi d'une manière inopinée la devanture des locaux de la caisse de sécurité sociale de Guédiawaye pour crier leur ras-le-bol. Ils dénoncent une injustice sociale.
Décès de l’épouse de Sambou Biagui
Notre confrère et Directeur général de la Maison de la Presse, Sambou Biagui, a perdu hier son épouse. Fatima Ndèye Coumba Faye est décédée hier suite à une maladie. Le Directeur général de l’As et l’ensemble du personnel présentent leurs condoléances attristées à Sambou Biagui et à la famille Faye.
C. M. Diakhaté déboite le bras de A. Thiam
La modique somme de 5 000 francs ne vaut pas une dispute. Pour une histoire d’argent avec son client A. Thiam, C. M. Diakhaté a déboité le bras de celui-ci. Son acte lui a valu sa comparution hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires. «Je regrette mon acte. Je trouve que cela n’en valait pas la peine». Tels sont les propos du prévenu, C. M. Diakhaté. Agent commercial de profession, placé sous mandat de dépôt depuis le 28 juin dernier, le mis en cause est revenu sur les faits. Il renseigne qu’il gère un multiservice à Ouest Foire. Selon lui, le jour des faits, la partie civile était venue dans sa boutique pour faire un dépôt de 45 mille francs. Il a sorti 4 billets de 10 000 francs et m’a demandé d’attendre pour me remettre un billet de 5 000 francs Cfa. Entre-temps, un autre client est venu faire une transaction et je la lui ai faite. Par la suite, il lui a demandé de me remettre les 5 000 francs CFA qui restaient après l'envoi. C’est suite à cela qu’ils se sont disputés. A son tour, A. Thiam soutient qu’il lui a remis à deux reprises 20 mille francs et un billet de 5000 francs. Par la suite, il lui réclame 5 mille francs. Finalement, le tribunal a déclaré coupable C. M. Diakhaté pour coups et blessures volontaires et l’a condamné à 3 mois de sursis. Il devra payer 200 mille francs CFA à la partie civile à titre de dommages et intérêts.
Injures et langage grossier dans les séries télévisées
La recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, des plateaux et débats a fait sortir le Conseil national de régulation de l’audiovisuel de ses gongs. Selon l’organe de régulation la présence d’insultes, vulgarités et autres propos, déclarations ou présentations visuelles qui offensent la morale en général, dans les contenus audiovisuels avait justifié la diffusion de communiqués en date du 03 décembre 2020 et du 28 janvier 2021 pour mettre en garde les médias sur les conséquences de telles pratiques. A cet effet, le CNRA met en demeure les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, et les producteurs, de veiller à ce que les propos, comportements et images indécents, obscènes, outrageants ou injurieux ainsi que les scènes et propos susceptibles de nuire à la préservation des valeurs, sensibilités et identités culturelles sénégalaises ne soient plus diffusés.
MONNAIE COMMUNE ÉCO, LES CONTOURS D'UNE ALTERNATIVE AU F CFA
L'Afrique de l'Ouest est en effervescence. Le lancement de la nouvelle monnaie régionale, l'éco, marque un tournant significatif dans l'histoire économique du continent.
L'Afrique de l'Ouest est en effervescence. Le lancement de la nouvelle monnaie régionale, l'éco, marque un tournant significatif dans l'histoire économique du continent. Ce projet ambitieux, longtemps en gestation, vise à renforcer l'intégration économique et à offrir une alternative viable aux monnaies actuelles. Dans cet article, ‘’EnQuête’’ cherche à comprendre les motivations, les défis et les perspectives de cette nouvelle monnaie, tout en intégrant les analyses de l'économiste Maguette Gaye, une voix respectée sur les questions économiques africaines.
En amont du Sommet de la CEDEAO organisé à Abuja le 7 juillet, le ministre nigérian des Finances a relancé le projet, lors d’une réunion avec ses homologues de la sous-région. ‘’Wale Edun a souligné l’importance de l’éco dans la promotion de la croissance économique et du développement dans la région et a réitéré l’engagement du Nigeria à la mise en œuvre réussie de la monnaie unique’’, a détaillé Mohammed Manga, le porte-parole du ministère nigérian des Finances, le 6 juillet.
La réunion a rassemblé les principales parties prenantes de la Banque centrale du Nigeria (CBN), le ministre des Finances du Cap-Vert, Olavo Correia, le ministre des Finances et des Affaires économiques de la Côte d'Ivoire, Adama Coulibaly, et le ministre ghanéen des Finances Mohammed Amin Adam ainsi que d'autres représentants éminents.
Les chefs d’État de la CEDEAO ont également demandé à la Commission de la CEDEAO de ‘’soumettre un projet d’acte additionnel définissant les modalités de participation des États membres à l’Union monétaire’’.
Enfin, ils ont ordonné à la commission présidée par Omar Alieu Touray de ‘’procéder à une évaluation des coûts et d’identifier les sources et les modalités de financement pour la mise en place des institutions nécessaires à la création de l’éco’’. Un vrai pas en avant donc.
Un nouveau point d’étape est d’ailleurs prévu début 2025, lors de la prochaine réunion ordinaire des chefs d’État de la sous-région, début 2025.
Mais compte tenu des défis qui persistent, plus grand monde ne croit à l'éco en 2027.
L'idée de l'éco remonte aux années 1990, avec la création de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). L'objectif principal de l'éco est de faciliter les échanges commerciaux entre les 15 pays membres de la communauté, de réduire la dépendance vis-à-vis des devises étrangères et d'améliorer la stabilité économique de la région. Actuellement, huit des quinze pays de la CEDEAO utilisent le franc CFA, une monnaie dont la gestion est encore influencée par la France. Les sept autres pays utilisent leur propre monnaie nationale, ce qui complique les transactions transfrontalières et crée des barrières économiques.
La mise en place de l'éco vise à surmonter ces défis, en fournissant une monnaie commune qui pourrait stimuler le commerce intrarégional, attirer des investissements étrangers et promouvoir une plus grande cohésion économique.
Cependant, le chemin vers l'adoption de l'éco n'a pas été sans obstacle. Des divergences sur les critères de convergence économique, les inquiétudes sur la stabilité macroéconomique et la résistance politique ont retardé sa mise en œuvre.
Les défis de la mise en œuvre
Le lancement de l'éco présente plusieurs défis importants. L'un des principaux est l'atteinte des critères de convergence fixés par la CEDEAO. Ces critères comprennent un déficit budgétaire ne dépassant pas 3 % du PIB, une inflation à un chiffre et des réserves de change couvrant au moins trois mois d'importations. Peu de pays membres ont réussi à respecter ces critères de manière cohérente, ce qui soulève des questions sur la viabilité de la monnaie commune.
De plus, la transition vers l'éco nécessite une coordination politique et économique sans précédent. Les pays de la région doivent harmoniser leurs politiques fiscales, monétaires et commerciales. Cela implique non seulement des réformes structurelles importantes, mais aussi une volonté politique de céder une part de souveraineté nationale au profit de l'intégration régionale.
L'analyse de Maguette Gaye
L'économiste Maguette Gaye, reconnue pour ses analyses perspicaces sur les économies africaines, offre une perspective équilibrée sur l'éco.
Selon elle, la monnaie unique a le potentiel de transformer l'économie ouest-africaine, mais son succès dépendra de plusieurs facteurs clés.
Premièrement, M. Gaye souligne l'importance de la crédibilité des institutions régionales. "Pour que l'éco fonctionne, il est essentiel que les institutions de la CEDEAO soient perçues comme solides et impartiales. Cela nécessite des mécanismes de surveillance rigoureux et une transparence totale dans la gestion de la politique monétaire", affirme-t-il.
Deuxièmement, M. Gaye met en garde contre les risques de divergence économique. "Les économies des pays de la CEDEAO sont à des stades de développement très différents. Si l'éco doit réussir, il faudra mettre en place des mécanismes de compensation pour les pays les plus vulnérables, afin de prévenir des déséquilibres économiques qui pourraient mettre en péril l'ensemble de la zone monétaire".
Enfin, l’économiste insiste sur la nécessité d'un soutien populaire. "Pour que l'éco soit accepté, les populations doivent en comprendre les avantages. Une campagne de sensibilisation et d'éducation est indispensable pour éviter les résistances et assurer une adoption en douceur".
Perspectives et avenir de l'éco
Malgré les défis, le projet de l'éco avance en dents de scie. Les réunions ministérielles se multiplient pour résoudre les questions techniques et politiques, et plusieurs pays ont réaffirmé leur engagement envers la monnaie unique.
Si les obstacles peuvent être surmontés, l'éco pourrait apporter des avantages significatifs à la région.
L'un des principaux avantages attendus est l'augmentation des échanges commerciaux intrarégionaux. Actuellement, les transactions entre les pays de la CEDEAO sont souvent entravées par des taux de change fluctuants et des frais de transaction élevés. L'éco pourrait réduire ces barrières et stimuler le commerce, conduisant à une croissance économique accrue.
De plus, une monnaie commune pourrait renforcer la position de la CEDEAO sur la scène internationale. Avec l'éco, la région pourrait attirer plus facilement des investissements étrangers, en offrant un environnement économique plus stable et prévisible. Cela pourrait également renforcer le pouvoir de négociation de la CEDEAO dans les accords commerciaux internationaux.
Le lancement de l'éco représente une étape audacieuse et ambitieuse pour l'Afrique de l'Ouest. Bien que les défis soient nombreux, les potentiels bénéfices économiques et politiques de cette monnaie commune sont considérables. L'analyse de Maguette Gaye nous rappelle que la réussite de l'éco dépendra de la crédibilité des institutions, de la gestion des divergences économiques et du soutien populaire.
L'éco pourrait transformer l'économie ouest-africaine, en rendant les échanges commerciaux plus fluides, en attirant des investissements et en renforçant la position de la région sur la scène mondiale.
Pour réaliser cette vision, les pays de la CEDEAO doivent travailler ensemble de manière coordonnée et déterminée. Le chemin est long et complexe, mais l'objectif est clair : une Afrique de l'Ouest plus intégrée, prospère et souveraine.
En fin de compte, le succès de l'éco sera un test de la capacité de la région à surmonter les différences nationales au profit d'un bien commun. Si cela peut être réalisé, l'éco pourrait devenir un modèle pour d'autres régions du continent africain, inspirant une nouvelle ère de coopération et de développement économique.
Par Henri Valentin B. GOMIS
REFORMES DE LA JUSTICE POUR UN SYSTEME JUDICIAIRE EFFICACE ET EFFICIENT (SUITE ET FIN)
Dans ce jet dernier jet, Henri Valentin B. GOMIS explique les modes de nomination et d’affectation des magistrats, la rupture de la primauté du magistrat du parquet sur le juge d’instruction etc…
Troisième réforme : Le mode de nomination des magistrats
La première règle de transparence est « un appel à candidature » ou « une postulation », puis une élection par les pairs sur une liste de trois candidats arrêtée par le CSM ou une commission indépendante et enfin une enquête de moralité. Le juge ainsi élu par ses pairs sera nommé par le CSM au poste. Le second arrivé sur la liste des élus sera le vice-président ou l’adjoint ou le procureur adjoint. Par ailleurs, il faut fixer une durée de mandat et un an avant la fin du mandat faire une autre élection pour permettre au nouvel entrant de se préparer comme le dauphin chez les avocats.
Quatrième réforme : Le mode d’affectation
La pratique a montré qu’à chaque nouvelle nomination, le chef de juridiction vient avec ses hommes (parfois de paille ou de main ou à tout faire). L’affectation ne dépendra plus du ministre ou du président mais du conseil supérieur de magistrature, après avis du Bâtonnier (Conseil de l’Ordre), de l’UMS, du syndicat des travailleurs de la justice et du HCM. Il faut bannir l’affectation des magistrats hors des juridiction notamment les ministères, les ONG et surtout les sociétés nationales comme PDG ou DG. Cette interdiction se justifierait par le nombre non suffisant -déficit- de magistrats dans les juridictions de jugements. Pour optimiser les ressources humaines, il faut réduire au maximum le détachement des magistrats – comme c’est le cas actuellement à l’AJE avec une pléthore de magistrats – ou le supprimer. En effet le statut de magistrat est incompatible avec le statut de subalterne ou de subordonné à une quelconque autorité administrative.
Cinquième réforme : L’introduction de l’opinion dissidente ou contraire ou séparée des juges pour une sécurité juridique des décisions rendues
C’est quoi une opinion dissidente ? En formation au centre de formation des avocats d’Afrique francophones au Bénin appelé CIFAF en Août et Septembre 2006, j’avais appris que pour une sécurité des décisions de justice, le Canada avait institué l’opinion dissidente. En effet lorsqu’un juge de la collégialité n’est pas du même avis que les autres(2) il le fait mentionner dans la décision de justice. Les opinions judiciaires dissidentes sont les motivations des juges qui n’arrivent pas à la majorité des voix. Elles ne constituent donc pas le droit. Le premier bienfait est de favoriser la motivation des décisions de justice. Le second bienfait des opinions séparées, lié au précédent, est de favoriser l’acceptabilité de la décision de justice. Juger, disait Paul Ricoeur, est un acte de distribution dans lequel chaque partie doit pouvoir se reconnaître, celle qui a gagné, mais aussi celle qui a perdu parce qu’elle a pu entendre et qu’elle peut lire, dans l’opinion séparée, que ses prétentions avaient une valeur juridique reconnue et discutée au moment de la délibération ou du délibéré. L’opinion dissidente (au Canada) ou séparée (en France) affecte la sécurité juridique en offrant des perspectives nouvelles et en remettant en question le raisonnement de la décision unanime du Président qui préside. Cela a pour effet de mettre en place une sécurité juridique mais aussi de pousser les juges à rendre de façon responsable une décision en âme et conscience parce que connue et lue de tous. En sus, en raison de la collégialité même si le délibéré est secret celui-ci doit se faire en présence d’un greffier qui prend note de toutes les positions dans un plumitif signé à la fin par chaque juge ayant participé au délibéré.
Sixième réforme : La responsabilité pénale des magistrats
Le principe voudrait que « Les magistrats ne sont responsables que de leurs fautes personnelles ». Ce qui sous-entend qu’ils ne sont pas responsables des décisions qu’ils rendent au nom du peuple. « Ce que vous deviez désirer le plus, ce qui pouvait rendre surtout à votre ordre sa gloire, et aux tribunaux la considération, vous est accordé, vous est offert aujourd’hui, non par les hommes mais j’ose le dire, par les dieux (le peuple au nom duquel ils jugent) mêmes, dans les circonstances les plus décisives pour la République. » C’est en ces termes que Cicéron s’adressait aux juges en prenant la défense de citoyens siciliens contre Verrés, un ancien gouverneur de l’île mis en cause dans des affaires de corruption (70 av. J-C.) Rendre la justice, décider du sort d’un justiciable, d’un citoyen doit être non pas un métier mais un « sacerdoce » : serviteur du droit. C’est pourquoi lorsqu’ un juge au-delà de ses privilèges et malgré eux, cause un trouble manifeste par les décisions qu’il rend, doit voir sa responsabilité personnelle engagée et doit être sanctionné à la hauteur de la faute commise. Ne nous a-t-on pas appris que l’on prêche par les actes cela sous-entend par l’exemple. Il est inconcevable que le magistrat sanctionne la corruption, la malhonnêteté et que lui-même soit à l’abri lorsqu’il est corrompu par une partie ou par l’état. C’est pourquoi, le juge ne doit plus bénéficier d’aucun privilège de juridiction ni d’aucune immunité en cas de corruption flagrante ou d’abus d’autorité ou de prise d’intérêt dans un procès. Le cas échéant il faut engager sa responsabilité au pénal. Ces infractions constituent une violation à la règle déontologique et à la dignité du magistrat. Ce qui est incongru que le magistrat soit la seule personne à n’être responsable de rien dans ce Sénégal alors qu’il est un « fonctionnaire », là où le Président élu par le peuple ou un Député élu par le peuple peuvent être poursuivi pénalement. C’est totalement aberrant !
Septième réforme : Revoir ou réviser tous les codes
En effet le code pénal date de 1965 (Loi n°65-60 du 21 juillet 1965), le code de procédure pénale (Loi n°65-61 du 21 juillet 1965) etc… en effet il fait revoir le code de la famille, le COCC dont on ne voit plus la pertinence, le code de procédure civile… Il est urgent pour une meilleure harmonisation des textes de réactualiser les codes et de les adapter à notre réalité sénégalaise et non aux réalités françaises. Revoir les lois pour éviter les contrariétés de textes préjudiciables aux citoyens
Huitième réforme : Création de crimes spéciaux et de chambres criminelles et chambres criminelles d’appel pour juger lesdits crimes
Il faut en sus mettre en place non pas un pôle financier mais un code de crimes spéciaux avec une chambre criminelle et une chambre d’appel criminelle chargées de juger ces crimes spéciaux. Il faut un code des crimes de droit commun et un code des crimes spéciaux. Comme crimes spéciaux il faut viser les crimes économiques comme DDP, Corruption de fonctionnaires…), financiers (prise d’intérêt dans les marchés publics et les marchés de gré-à-gré, fonciers (spoliation et bradage de terrains, vent illégale de terrain appartenant à autrui, du domaine national, du domaine privé de l’état, de modification de plan cadastral pour dépossession de propriété…) dans un dossier judiciaire par un magistrat. Faire en sorte que ces crimes dits spéciaux soient imprescriptibles. Ce qui conduira à la reddition des comptes et à la naissance d’une nouvelle mentalité : servir et non se servir. Ces crimes doivent être poursuivis quel que soit la date de commission à compter de la date de leur découverte. Il faudrait pour ces crimes qu’aucune immunité ne puisse être opposable pour leur poursuite. Quel que soit le moment, quel que soit la fonction, quel que soit le degré de pouvoir, la personne pourra être poursuivie par cette juridiction à l’exception de toute autre notamment haute cour de justice (Président de la République). Nul ne pourra invoquer une quelconque immunité ou privilège de juridiction pour les crimes spéciaux (économiques, financiers et fonciers).
Neuvième réforme : la rupture de la primauté du magistrat du parquet sur le juge d’instruction
Il faut réviser les articles 25, 28 et 139 CPP pour rompre le lien Ministre -Parquet d’une part et rompre la subordination Parquet-juge d’instruction qui oblige ce dernier à placer sous mandat de dépôt quand le premier le requiert sans pourvoir d’appréciation.
Conclusion
Cette réflexion ne se veut pas et ne se prétend pas exhaustive. C’est juste une ébauche qu’il faudra parfaire par la réflexion et par les contributions de tout un chacun. Car je ne parle pas de l’égalité des armes entre le parquet et les avocats dans l’exploitation des pièces du dossier où généralement ce n’est qu’à l’audience que le parquet dévoile ses armes au grand dam des avocats et des prévenus.
Il a été bon de faire les assises de la justice, car la Bible dit au livre aux Romains « ce n’est pas pour leurs bonnes actions, mais pour leurs mauvaises actions que les magistrats sont à redouter. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal (Romains 13, 1-4). Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. Si nous devons nous soumettre à l’autorité judiciaire faudrait-il que cela soit fait avec la conscience que cette autorité fait bien et est au-dessus de toute iniquité. Nous voulons des juges à l’image de Salomon rempli de sagesse et d’amour. Le magistrat est un serviteur de Dieu ou un ministre de Dieu entièrement appliqué à cette fonction, un sacerdoce divin. En effet le magistrat a une autorité, celle de juger ses semblables, mais une autorité de service.
Henri Valentin B. GOMIS
Avocat à la cour
1er Secrétaire de Conférence
Maitrise en Droit Public option Relations Internationales
Master II en Droit de l’Homme
Master II en Droit et Gestion Maritime
Master II en Management de l’Energie et des Ressources Pétrolières
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
GUIGNOLESQUE
Vous n’avez pas le sentiment qu’il y a trop d’agitations stériles ces temps-ci à Galsen? Pour un pays qui a traversé des moments difficiles et ayant presque frôlé une guerre civile, le temps devrait plutôt être au travail, au dialogue, à la réconciliation
Vous n’avez pas le sentiment qu’il y a trop d’agitations stériles ces temps-ci à Galsen ? Pour un pays qui a traversé des moments difficiles et ayant presque frôlé une guerre civile, le temps devrait plutôt être au travail, au dialogue, à la réconciliation.
Et bien entendu, sans mettre sous le coude, comme l’autre, l’exigence d’une reddition des comptes. Surtout dans un pays qui a besoin de ressources financières et où tout est urgence avec une économie déchiquetée par des braconniers.
Deux années de perdues dans des troubles politiques que l’on aurait pu éviter. Ce pays a quand même vécu deux élections qui se sont bien déroulées et dont la dernière a pu permettre aux partis ou coalitions politiques de se jauger. Raison de plus pour aspirer à un climat politique fort apaisé en attendant les prochaines consultations. Surtout que ceux qui sont au pouvoir ont été élus par une large majorité des électeurs pour cinq ans et au premier tour.
Donc ayant la confiance de compatriotes pendant que des partis traditionnels se retrouvaient avec la portion congrue. Une élection qui a également permis de savoir qui est qui offrant une belle lecture de la représentativité des partis et mouvements.
Les candidats laminés à la dernière élection présidentielle étant en phase d’observation, ceux qui s’agitent le plus sont justement des gens dont la seule arme est leur grande gueule. Ils nous pompent l’air avec leurs logorrhées verbales qui incommodent tout le monde. Et pour la première fois dans l’histoire politique de ce charmant pays, plutôt que d’une opposition programmatique, on a affaire à une animosité personnelle.
Une opposition crypto-personnelle.
Ce n’est plus au Président élu que l’on se confronte mais à son Premier ministre. C’est lui qui est la bête à abattre. Plutôt que de confrontation d’idées, on assiste à une dispute de bornes fontaines à travers des jugements de valeurs, plongeant ainsi le pays dans une campagne électorale permanente.
Quand un ancien Premier ministre au bilan désastreux en matière d’émigration irrégulière se met à donner des leçons, on est tenté de se demander s’il ne fait pas dans la provocation. Il existe des moments où se taire est plus indiqué que de plonger le pays dans des discussions stériles ou de vouloir forcer les portes des médias pour s’imposer en chef de l’Opposition sans en avoir ni l’étoffe ni la carrure. Car c’est improductif de vouloir être le guignol d’une scène politique au ciel bien dégagé.