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4 mars 2025
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE RUSSE ENTAME EN GUINÉE UNE NOUVELLE TOURNÉE AFRICAINE
Selon l'agence Tass, M. Lavrov doit rencontrer des "dirigeants politiques" de ce pays côtier d'Afrique de l'Ouest riche en ressources naturelles, dans le cadre de cette première étape d'une "tournée" africaine.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé lundi en Guinée où il entame une nouvelle tournée africaine, ont indiqué les ministères des Affaires étrangères guinéen et russe. C'est sa première visite dans ce pays depuis 2013, selon la diplomatie russe.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le chef de la diplomatie russe a été accueilli à l’aéroport international de Conakry par son homologue guinéen Morissanda Kouyaté. Le diplomate russe sera reçu en audience lundi par le chef de la junte qui a pris la tête de ce pays après un coup d'Etat en 2021, le général Mamadi Doumbouya, a indiqué le ministère guinéen des Affaires étrangères.
Selon l'agence Tass, M. Lavrov doit rencontrer des "dirigeants politiques" de ce pays côtier d'Afrique de l'Ouest riche en ressources naturelles, dans le cadre de cette première étape d'une "tournée" africaine.
L'agence d'Etat n'a pas précisé quelles seraient les autres étapes de cette tournée. Selon afrinz.ru, qui se présente comme une "agence de presse russe sur les évènements du continent africain", M. Lavrov est aussi attendu au Tchad mercredi, "à la tête d'une importante délégation". Le même article évoque aussi une possible étape au Burkina Faso, sans donner de date.
La Russie n'a cessé ces dernières années de renforcer ses positions sur le continent africain. Vladimir Poutine a invité des dirigeants africains pour un sommet à Saint-Pétersbourg en juillet 2023. Une réunion de ministres des Affaires étrangères africains autour de M. Lavrov est prévue cet automne en Russie, à Sotchi (ville située au bord de la mer Noire), à une date encore non précisée.
DORO GUEYE PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Malgré les tentatives de médiation, l’homme d’affaire Doro Gaye va finalement atterrir en prison. Il a été entendu et placé sous mandat de dépôt par Juge d’instruction du 3e cabinet. Ce, malgré l’accord verbal avec la partie civile.
iGFM - (Dakar) L’homme d’affaires Doro Gueye a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après son face à face avec le Juge d’instruction.
Malgré les tentatives de médiation, l’homme d’affaire Doro Gaye va finalement atterrir en prison. Il a été entendu et placé sous mandat de dépôt par Juge d’instruction du 3e cabinet. Ce, malgré l’accord verbal avec la partie civile. Ils se seraient entendus sur le versement d’une somme de 300 millions de francs Cfa sur 1,2 millions de francs Cfa qui lui sont réclamés. Malheureusement pour lui, il passera sa première nuit en prison ce lundi.
WADE, UN LEADERSHIP EN QUESTION
Doudou Wade, ancien patron des parlementaires libéraux, réclame le départ de l'ex-président de la tête du PDS. Il met en doute les capacités physiques et l'authenticité des documents émanant du vieux leader de 98 ans
Il faut songer à décharger le secrétaire général du Pds de ses fonctions. L’appel est de l’ancien président du groupe parlementaire libéral. Doudou Wade, qui constate les limites physiques de son leader, s’interroge aussi sur l’authenticité des documents qu’il reçoit de la part du Pds
Doudou Wade évoque la situation interne du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il estime Hier, lors de l’émission «Le Grand jury», il a estimé que Abdoulaye Wade ne peut plus diriger leur formation politique, et il faut changer de leadership.
«Abdoulaye Wade a fêté ses 98 ans. Les démocrates sénégalais sont inquiets de la posture prise par le Pds. Depuis deux ans, notre parti s’interroge sur l’authenticité des signatures des documents qu’on reçoit», a-t-il dit. Mieux, Doudou Wade estime qu’il est temps de décharger son leader, Me Abdoulaye Wade, d’autant plus qu’il n’a plus toutes les capacités pour faire ce qu’il faisait avant.
Revenant sur les chamboulements connus récemment par le Pds et la «démission» de Woré Sarr de la tête de la Fédération nationale des femmes, Doudou Wade révèle qu’elle a été poussée «vers la sortie». «Maintenant, on n’appelle plus les gens pour venir voter, on prend une note, on se réfère à des articles qui ne conviennent pas et on assure une nomination à quelqu’un pour une fonction élective», a-t-il critiqué, ajoutant que Woré Sarr a tout donné pour le Pds. «Je l’ai eue au téléphone et elle est profondément atteinte», soutient-il.
Toutefois, il a évité de pointer du doigt Karim Wade, précisant que ces bouleversements internes ne sont pas l’œuvre de Abdoulaye Wade : «Ce n’est pas lui, du point de vue scientifique ; ce n’est pas lui en tant que juriste ; ce n’est pas lui en tant que politique», précise Doudou Wade.
«La politique militaire est du domaine du chef de l’État»
Premier ministre, avec sa casquette de chef du parti Pastef, Ousmane Sonko mène actuellement une diplomatie parallèle, qui pourrait nuire aux intérêts du Sénégal. La rencontre à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, durant la visite de Jean-Luc Mélenchon, fondateur du parti La France insoumise, le 16 mai dernier, n’a pas échappé à cette dynamique. Ce qui devait être initialement une réflexion scientifique sur la montée en puissance du parti Pastef, devenu un modèle de parti politique en Afrique de l’Ouest et au-delà, s’est rapidement transformé en débat sur les relations entre le Sénégal et la France, ainsi que sur la question de l’homosexualité. Et hier, lors de l’émission «Le Grand Jury» de la Rfm, Doudou Wade, ancien président du Groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds), a mis en garde le Premier ministre et président du parti Pastef, Ousmane Sonko. Pour Doudou Wade, Ousmane Sonko n’est pas investi pour parler de la politique étrangère du Sénégal. «Le chef du parti Pastef n’est pas investi pour parler de notre politique étrangère. La politique étrangère comme la politique militaire sont du domaine du chef de l’Etat, et non du Premier ministre. La seule précaution que le chef de l’Etat peut prendre, c’est qu’en cas de déclaration de guerre, il doit se référer à l’Assemblée nationale», a expliqué Doudou Wade. Il ajoute que les ambassadeurs sont accrédités auprès du chef de l’Etat, et que ce dernier accrédite les ambassadeurs auprès d’autres chefs d’Etat, conformément à une règle internationale. «C’est une règle internationale. Aller dans le sens contraire, c’est être dans l’anormalité», a-t-il souligné.
Analysant la gestion de l’Etat par le duo Diomaye-Sonko, Doudou Wade a exprimé des réserves. «Nous sommes dans des choses que l’on n’a pas l’habitude de voir, et quand nous arrivons à une confusion des rôles au niveau du sommet de l’Etat, cela peut déboucher sur un désastre», souligne-t-il. A en croire Doudou Wade, les Sénégalais ont élu Bassirou Diomaye Faye de manière claire, et il appartient à Ousmane Sonko de «s’adapter à cette nouvelle hiérarchie», en acceptant d’être sous les ordres du président de la République, qui définit la politique de la Nation. En cas de désaccord entre les deux personnalités, Doudou Wade estime que le président de la République n’a qu’une solution : «Il doit entrer dans son bureau, prendre un décret et démettre le Premier ministre.»
LE PREMIER SOMMET COREE-AFRIQUE S’OUVRE CE MARDI À SÉOUL
Après les États-Unis, la France et la Russie, c’est au tour de la Corée du Sud d’organiser son propre sommet avec les pays africains.
Après les États-Unis, la France et la Russie, c’est au tour de la Corée du Sud d’organiser son propre sommet avec les pays africains. La première édition de ce sommet s’ouvre ce mardi 4 juin sous le thème « L’Avenir que nous construisons ensemble : Croissance partagée, Durabilité et Solidarité », avec la participation des chefs d’États africains et des responsables d’organisations internationales liées à l’Afrique. Le mercredi 5 juin, Séoul accueillera également le Sommet des affaires Corée-Afrique 2024, réunissant les chefs d’États ainsi que des entrepreneurs africains et coréens.
Ce sommet fait suite à l’annonce officielle du 23 novembre 2022, où la Corée du Sud avait exprimé son intention d’organiser cet événement, démontrant ainsi son engagement à renforcer la coopération avec l’Afrique. « Fondée sur la vision de la Corée de devenir un État pivot mondial et la vision de l’Union africaine (UA) pour l’Agenda 2063, l’Afrique et la Corée travailleront à établir un partenariat stratégique mutuellement bénéfique et orienté vers l’avenir », a déclaré le gouvernement coréen.
La coopération entre la Corée et l’Afrique s’est intensifiée dans divers secteurs, notamment le commerce, l’investissement, les infrastructures, les minéraux et l’énergie, la défense, l’e-gouvernement, ainsi que les technologies de l’information et du numérique. Ce partenariat vise à maximiser les avantages réciproques pour les deux régions, en mettant l’accent sur la croissance partagée, la durabilité et la solidarité.
L’édition inaugurale du Sommet Corée-Afrique en 2024 est perçue comme un tournant majeur. « En tant que partenaires égaux, l’Afrique et la Corée s’engagent à créer un avenir ensemble, axé sur la croissance partagée, la durabilité et la solidarité », ont souligné les organisateurs du sommet.
Ce sommet marque une nouvelle étape dans les relations internationales, soulignant l’importance croissante de l’Afrique sur la scène mondiale et la volonté de la Corée du Sud de jouer un rôle central dans le développement et la croissance économique du continent africain.
LES SOURCES DE LA TENSION AUTOUR DE L’ANACARDE AU PORT DE ZIGUINCHOR
La campagne de commercialisation de l’anacarde en Casamance est au cœur d’un conflit entre les différents acteurs de la filière.
La campagne de commercialisation de l’anacarde en Casamance est au cœur d’un conflit entre les différents acteurs de la filière. D’un côté, certains préconisent un transport exclusivement par voie maritime, tandis que d’autres soutiennent l’ouverture à d’autres moyens, y compris la voie terrestre. La récente décision du ministre de permettre l’exportation du produit par voie terrestre a créé des tensions, mettant fin au monopole de la voie maritime. Cette mesure suscite des inquiétudes parmi les parties prenantes.
Depuis deux ans, les dockers de Ziguinchor ont été privés d’activité en raison de problèmes de navires. Lorsque la reprise du trafic maritime a été annoncée, l’enthousiasme initial a rapidement cédé la place à la frustration. Aboubacar Camara, porte-parole des dockers, a exprimé leur mécontentement : “Nous souhaitons que le Premier ministre intervienne en personne pour résoudre ce problème. Cette affaire dépasse la compétence du ministre. Nous avons été informés officiellement hier que l’interdiction du transport terrestre est levée, mais nous ne comptons pas baisser les bras. Si l’État persiste, nous pourrions même bloquer le pont Émile Badiane.”
Visiblement ravi de cette décision, les transporteurs adressent des remerciements au nouveau gouvernement qui a rapidement diligenté cette lancinante question.
Assane Mbaye, responsable du syndicat des chauffeurs de poids lourds à Ziguinchor, a salué la levée de l’interdiction du transport de l’anacarde par voie terrestre : “Nous exprimons notre satisfaction envers le nouveau gouvernement. Nous vivons une injustice depuis 2018, et si cette décision corrige cette situation, nous ne pouvons que nous en réjouir. Nous saluons l’action du ministre, du Premier ministre et du président de la République.”
La tension persiste au port de Ziguinchor, où les enjeux économiques et sociaux se mêlent dans un contexte de reprise des activités portuaires. Une situation qui risque de compliquer la campagne de commercialisation de l’anacarde.
LE FRANC CFA, UN BOULET POUR L'AFRIQUE SELON DUPONT-AIGNAN
La position de la France se dégrade dangereusement en Afrique à cause du franc CFA. C'est l'avertissement lancé par le député, qui voit dans cette monnaie le symbole d'une tutelle postcoloniale désormais rejetée par les peuples africains
Lors d'une table ronde à l'Assemblée nationale sur la souveraineté monétaire en Afrique le 29 mai, le député Nicolas Dupont-Aignan a appelé à une refonte complète du système monétaire entre la France et ses anciennes colonies, jugeant que le franc CFA est désormais vu comme "le maintien d'un lien ancien" dont il faut se défaire.
S'exprimant devant la Commission des Affaires étrangères, le président de Debout la France a estimé que "la dégradation de la position de la France en Afrique est catastrophique" en raison notamment du franc CFA. "Si nous continuons comme cela, nous aurons un sérieux problème", a-t-il mis en garde.
"Il n'y a pas de souveraineté nationale sans souveraineté monétaire", a asséné M. Dupont-Aignan, ajoutant: "Moi je comprends totalement la volonté des peuples africains de retrouver leur liberté monétaire qui est indissociable de la construction de leur avenir."
Dénonçant "un contre-sens total que la France s'arqueboute sur cette zone franc CFA", il a jugé que Paris "en devient le bouc émissaire et nous sommes en train de nous fâcher avec toute l'Afrique à cause de cela."
Sur le plan économique, le député souverainiste a plaidé pour que les pays africains puissent ajuster leur taux de change, actuellement arrimé à l'euro au sein de la zone franc. "Quand on a une monnaie trop chère, on ne peut pas se développer", a-t-il tranché, citant l'exemple du Sénégal qui "importe tout".
"C'est quand même incroyable de voir que tous les pays ont utilisé la dévaluation pour se développer et qu'on le nie à ces pays", a-t-il poursuivi, appelant à s'inspirer des stratégies monétaires menées par Singapour, l'Asie et les États-Unis.
M. Dupont-Aignan a donc plaidé pour "un retour à des monnaies nationales dans les pays qui le peuvent, Sénégal, Côte d'Ivoire, etc." Reconnaissant les défis pour les États les plus fragiles, il a souligné que "la difficulté est énorme" mais qu'une "vraie formation à la gestion d'une monnaie nationale" permettra d'y arriver.
Cette prise de position intervient sur fond de critiques grandissantes en Afrique sur le franc CFA, vu comme un symbole du néo-colonialisme français. Plusieurs pays ont déjà engagé une réforme, mais M. Dupont-Aignan appelle à aller plus loin pour rompre définitivement avec "le maintien d'un lien ancien".
PDS, MAME DIARRA FAM ANNONCE D’AUTRES DÉPARTS
La députée libérale dénonce le manque d’empathie de ses camarades. "Ils viennent de nous poignarder dans le dos alors que nous devrions aller en assemblée générale par vote»"
La fédération des femmes du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) à une nouvelle présidente.
Il s’agit de Fatou SOW nommée par le président Abdoulaye WADE le 31 mai.
De suite l’ancienne patronne, Woré Sarr, est montée au créneau pour annoncer sa démission. Selon la députée, c’est une façon de la pousser à la sortie car la nommer présidente d’honneur reviendrait à lui demander de quitter le parti.
Elle a eu le soutien de sa collègue Mame Diarra FAM qui, elle aussi estime que cette nomination est une trahison car un congrès devait se tenir pour renouveler les instances de la fédération.
Cependant, ils ont préféré faire les choses à leur manière. Elle dénonce ainsi le manque d’empathie de ses camarades «après nous avoir fait voter la loi portant report des élections qui nous a exposées et mise en mal avec les Sénégalais, ils viennent de nous poignarder dans le dos alors que nous devrions aller en assemblée générale par vote».
«Ils savent que nous avons la majorité pour élire le bureau national des femmes. Cette décision n’engage que son auteur. Ils ont humilié Woré SARR et toutes les femmes du parti », assène-t-elle.
Par ailleurs, Mame Diarra FAM annonce «d’autres démissions qui vont suivre car, les femmes sont décidées à prendre leur courage à deux mains».
UNE DELEGATION SENEGALAISE AU SOMMET COREE-AFRIQUE
La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, à la tête d’une délégation ministérielle, participe au nom du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, au premier Sommet Corée-Afrique qui s’ouvre mardi à Séoul
Dakar, 3 juin (APS) – La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, à la tête d’une délégation ministérielle, participe au nom du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, au premier Sommet Corée-Afrique qui s’ouvre mardi à Séoul, a-t-on appris de source diplomatique.
Yassine Fall, à la tête d’une délégation comprenant ses collègues en charge de l’Economie, Abdourahmane Sarr, et de l’Agriculture, Mabouba Diagne, représente le président de la République à cette rencontre de deux jours, rapporte une note du ministère sénégalais de l’Intégration africaine.
La cheffe de la diplomatie sénégalaise va ainsi partager la vision du Sénégal pour une croissance inclusive, un développement durable et une solidarité active fondés sur le respect de la souveraineté de chaque partie, l’équité et des intérêts communs, indique le texte transmis à l’APS.
‘’L’Avenir que nous construisons ensemble : croissance partagée, durabilité et solidarité’’, est le thème de ce premier Sommet Corée-Afrique prévu mardi et mercredi à Ilsan et Séoul, en Corée du Sud.
Des chefs d’Etat et responsables d’organisations internationales sont attendus à cette rencontre que la diplomatie coréenne présente comme un ‘’jalon (qui) témoigne de la forte détermination mutuelle de la Corée et de l’Afrique à élever leur coopération à un niveau supérieur’’, selon les dires du ministre coréen des Affaires étrangères.
Dans des propos rapportés par le site internet dédié à l’évènement, Cho Tae-yul estime qu’à l’heure où l’influence du ‘’Sud global’’ est plus grande que jamais, ‘’le partenariat dont l’importance stratégique ne cesse de croître, ne représente pas un choix, mais une nécessité’’.
Cette rencontre internationale sera ainsi l’occasion pour la Corée de chercher des voies vers une croissance partagée avec l’Afrique, jouant ainsi un rôle crucial dans la dynamique de la croissance économique mondiale, a fait savoir le chef de la diplomatie coréenne.
Dans une dynamique de coopération ‘’Sud-Sud’’, Séoul entend former avec le continent une ‘’solidarité collective’’ pour ‘’relever les défis mondiaux, notamment la réponse au changement climatique, la sécurité alimentaire, la stabilité de la chaîne d’approvisionnement et la sécurité sanitaire’’.
‘’Lors du sommet, la Corée explorera des solutions avec l’Afrique, un partenaire précieux dans l’élaboration de réponses à ces enjeux communs, en vue de favoriser le développement durable’’, a souligné le ministre coréen.
Par Ibrahima ANNE
LES ASSISES QU’IL NOUS FAUT
C’est une lapalissade que de dire que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, sont traumatisés par la justice et tout ce qui lui est connexe : juges, procureurs, gendarmes, policiers, etc.
C’est une lapalissade que de dire que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, sont traumatisés par la justice et tout ce qui lui est connexe : juges, procureurs, gendarmes, policiers, administration pénitentiaire, etc. Eux qui en ont subi les rigueurs jusqu’à deux semaines avant leur arrivée au pouvoir. Ils sont si traumatisés par la justice et ses auxiliaires que le premier secteur auquel ils pensent pour un coup de balai, c’est…bien évidemment la justice. Ainsi donc, le président de la République a ouvert, mardi 28 mai dernier, au Cicad de Diamniadio, un conclave où les maux de ce secteur seront, en une petite semaine, passés au crible. Et, à l’ouverture des travaux, il y avait du tout-venant : des magistrats, naturellement, des universitaires, des avocats et, comme un cheveu dans la soupe, des activistes de tout poils, des repris de justice. Ceci, au nom du principe constitutionnel qui dispose que «la justice est rendue au nom du peuple.»
Et c’est donc tout logiquement que chaque portion de ce peuple est admise à livrer son avis sur comment marche ce pilier central de l’Etat de droit. C’est la rançon de la démocratie. Seulement, la tonalité des interventions du premier jour laissait craindre que l’ont fît fausse route, en confondant «Assises de la justice» et procès de la justice. Sur ce, le casting des participants n’a pas été pour arranger les meilleurs termes de référence qui soient. Le Président Faye qui voyait venir cette glissade avait déjà averti qu’il ne s’agit ni de chasse aux sorcières, ni de «procès en inquisition», mais plutôt d’un «débat lucide» pour trouver «ensemble des solutions» aux problèmes de la justice.
Un recadrage qui, pour être plus utile, aurait dû s’accompagner d’un reprofilage des panélistes. Peut-être que les Pr Babacar Guèye, Isaac Yankhoba Ndiaye (Jacob) et le juge Amady Bâ, chargés de conduire les travaux, sauront corriger les impairs en mettant le filtre pour, en amont, faire comprendre qu’il ne s’agit pas de juger les juges dans leur travail, actuel, antérieur ou futur, et en aval, séparer la bonne graine de l’ivraie que constituent les saillies de grand’place et les verbiages des réseaux sociaux. Mais, également, rappeler aux auteurs de la commande que, au Sénégal, les juges ne sont pas élus ; ils sont nommés. Ils ne font qu’appliquer une politique, pénale notamment, définie dans les cabinets ministériels et validée par le législateur. Ce qui, déjà, prémunit d’un «gouvernement des juges» contre lequel a fort opportunément mis en garde le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye. A la différence des élus, les juges n’ont pas de légitimité propre. Ils sont nommés et investis d’un sacerdoce dont ils s’acquittent au nom du peuple. Mais, en âme et conscience.
Par ailleurs, nous pensons -et là, c’est notre sentiment personnel- que dans l’ordre des priorités, les assises de l’économie devraient passer avant toutes les autres. Parce que ventre creux ne connait pas la justice. Sans empiéter sur les compétences de l’Ansd ou sur les statistiques judiciaires, nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, que l’essentiel des personnes attraites devant les tribunaux pour faits de vol, agression, crimes, viennent des milieux défavorisés donc de milieux où on ne mange pas à sa faim. Aussi, ce ne serait que justice si on s’intéressait d’abord au pain quotidien des vaillants éléments du peuple avant de disserter sur leurs droits. Le premier des droits de l’homme étant le droit à vivre dignement et honnêtement, dans un environnement sain. Ce qui passe par des moyens de subsistance à portée de main.
La Chine, empire de plus d’un milliard d’habitants, où nous avons eu la chance, il y a plus de dix ans, de poser nos dix orteils, malgré les critiques qui lui sont faites, notamment par les Occidentaux, sur son régime et sur son rapport aux droits de l’homme ne s’en porte pas mal parce que portée par une économie qui, aujourd’hui, est la deuxième du monde voire la première. Les compatriotes du «camarade» Xi Jinping ne sont pas les plus heureux de la planète. Ils ne sont pas les plus malheureux, non plus ! Loin de moi l’idée de faire l’apologie de la dictature ou de caresser le doux rêve d’un «césarisme républicain» (tiens, tiens !!!). Mais, je pense qu’une bonne répartition des priorités placerait le pain …avant la justice. C’est mon intime conviction.
L'ENFER DES PÈLERINS D'AIR SÉNÉGAL
Alors que de nombreux pèlerins attendaient déjà un vol retardé, la compagnie nationale a de nouveau déçu en annulant un vol prévu ce weekend. Depuis, près de 300 personnes sont bloquées à l'aéroport, sans informations fiables
Décidément, Air Sénégal est en train de devenir un fleuron à problèmes. Alors que sa responsabilité est engagée dans le retard d’un jour du vol A 1B devant transporter 290 pèlerins, la compagnie nationale a récidivé. En effet, les passagers du vol HC7023 de Air Sénégal dont le départ était prévu le samedi 1er juin à 06 40 à l’Aéroportinternational Blaise Diagne (Aibd) sont toujours cloués à Dakar.
Convoqués le vendredi 31 mai à 23 heures, les pèlerins ont déjà fait les enregistrements. Sauf qu’à l’heure de l’embarquement, Air Sénégal leur a dit qu’il n’y a pas de vol. Ils sont restés désemparés à l’aéroport. Non seulement, ils n’ont pas pu voyager à l’heure indiquée mais Air Sénégal les a fait attendre toute la journée au sein de l’aéroport, sans aucune information. C’est finalement vers 17 heures qu’Air Sénégal les a acheminés dans trois hôtels différents à Dakar notamment à Pullman, Novotel et Onomo. Jusqu’à hier, dans la soirée, les pèlerins étaient dans ces hôtels à attendre leur vol alors qu’ils ont payé leurs billets d’avion et fait leurs réservations d’hôtel à Médine.
Parmi les pèlerins de vol toujours cloués à Dakar à cause de Air Sénégal, il y en a qui sont pris en compte par les voyagistes privés. Le voyagiste privé Unacois Yoonu Maka dont au moins 98 pèlerins sont concernés attendent dans des hôtels de Dakar alors que l’Agence a payé les billets et rempli toutes les formalités du pèlerinage à La Mecque.
Il faut rappeler que ce vol annulé ce samedi faute d’avion est différent de celui du jeudi qui devait transporter 290 pèlerins. Finalement, après un retard d’un jour, ils ont pu trouver un vol dans la journée du samedi. Cheikh Bamba Dièye, directeur général de Aibd : «nous reconnaissons le tort qu’Air Sénégal vous a causé».
Malgré la polémique, il faut noter qu’Air Sénégal n’a fait aucune communication pour s’expliquer. Mais dans une vidéo disponible sur les réseaux sociaux, le Directeur général de l’AIBD s’est expliqué devant des pèlerins sur la situation. Sans donner les raisons de ces retards de vol enregistrés, Cheikh Bamba Dièye s’est contenté de reconnaître le désagrément causé par la compagnie nationale aux pèlerins. «Nous reconnaissons le tort et le désagrément qu’Air Sénégal vous a causé. Nous reconnaissons et assumons nos responsabilités dans ce retard. Nous allons prendre toutes nos responsabilités pour vous chercher un avion. Nous n’allons pas vous donner de fausses informations», a reconnu le Directeur de l’Aibd S.A non sans ajouter : «Il n’y a pas de solution possible. On ne peut pas vous mettre sur d’autres vols, c’est pourquoi on vous prie d’attendre, ne serait-ce qu’un jour, le temps de nous permettre de nous organiser et de vous convoyer.»