Baadoolo - El Malick dawna, mais pas safa ak marwa
Le Premier ministre a reçu de grosses pierres des pèlerins. Avec toute la vigueur du «sanni jamra». Ah, le système ! C’est qu’il est pourri. Mais de toute façon, chaque maillon est responsable des conditions de voyage des pèlerins. Après les premiers et graves couacs, tout le monde s’était dit que des têtes allaient tomber. Comme l’avait promis Sonko. Comme l’avait répété El Malick. Mais Ousmane n’a pas voulu sacrifier la tête des transports aériens. On gère quoi. Le ministre a préféré cracher sur Air Sénégal. Ce serait l’agneau du sacrifice. Ministre bi daal dawna. Mais pas «safa ak marwa».
Arrestation de trafiquants de drogue à Keur-Ayip La Douane saisit encore 30 kg de cocaïne
Les agents de la brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip ont saisi 30 kilogrammes de cocaïne. L’opération, qui s’est déroulée, ce samedi, s’est aussi soldée par l’interpellation de deux trafiquants à bord d’un véhicule de type Hundai Santafe immatriculé à l’étranger. Les douaniers, qui ont procédé à la fouille, ont mis la main sur trois fusils de fabrication artisanale. Selon un communiqué des soldats de l’économie, la nocive poudre blanche était dissimulée dans les cavités des portières et de la malle arrière du véhicule. La bagnole, en provenance d’un pays limitrophe du Sénégal, venait d’être passée au scanner portatif, un outil de contrôle non intrusif. C’est ce dispositif de contrôle qui a permis de déjouer le modus operandi ingénieux que les trafiquants ont utilisé pour tromper la vigilance des agents. «La contrevaleur totale de la drogue saisie est estimée à 2 milliards 400 millions de FCFA. Les convoyeurs (un chauffeur et son accompagnant) ont été mis aux arrêts», a renseigné la Douane.
Lotissement de la Cité Touba-Renaissance Les résidents tirent sur Mbackiyou Faye
Les membres de l’Association des propriétaires et résidents de la Cité Touba-Renaissance ont exprimé leur profond mécontentement envers le promoteur Mbackiyou Faye. Pour cause, les plans originaux de lotissement avec des espaces publics tels qu’une école, une mosquée et un jardin ont été «altérés». Selon nos confrères de Seneweb, ils ont été supprimés au profit de parcelles vendues. Ce dimanche, lors d’une conférence de presse, ils ont exposé leurs griefs à l’encontre de l’entrepreneur, dénonçant ainsi son «non-respect des engagements initiaux». Selon le collectif, en 2009, un premier lotissement de 328 parcelles a été autorisé, lequel prévoyait des espaces destinés à un usage collectif et a obtenu son certificat de conformité le 12 mai 2011. Cependant, des modifications ultérieures ont entraîné la division de ces espaces, portant ainsi le nombre de parcelles à 376, comme le révèle le collectif. «Actuellement, il ne reste qu’une seule réserve d’environ 10 000 mètres carrés au cœur de la cité. La SCI Promobilière a commencé à ériger des immeubles sur cet unique espace, privant ainsi les résidents de tout lieu de rencontre communautaire», ajoutent le collectif.
Kaffrine - Un jeune meurt après s’être immolé par le feu
Dramatique. Un jeune d’une trentaine d’année s’est versé de l’essence avant d’allumer le feu. Il a été secouru et acheminé à l’hôpital régional Thierno Brahim Ndao de Kaffrine, mais il a succombé aux brûlures. D’après les témoignages, il souffrirait de troubles psychiques. Ses proches parlent d’un garçon «discipliné et travailleur». Il sera inhumé ce lundi dans son village natal, Kouyandé Kandji.
SAINT-LOUIS 4 mois sans salaire Les agents du Fera déversent leur colère dans les rues
Après plusieurs mois sans salaires, des agents du Fonds d’entretien routier autonome (Fera) ont manifesté jeudi, dans les rues de Saint-Louis. Sortis en masse, ces travailleurs, arborant des tenues rouges, ont listé les maux qui gangrènent leur secteur. «Depuis quatre mois, nous ne sommes pas payés. D’autres parmi nous sont à 6 mois sans salaires. Nous sommes des responsables de famille. Maintenant nos conditions de vie sont devenues extrêmement précaires. Or, rien que le fait de se lever chaque jour pour balayer les rues est un fardeau», s’est apitoyée une manifestante au milieu de ses camardes en colère. L’amertume dans la bouche, l’air abattu, un des responsables des agents a appelé le Président Diomaye Faye au secours. «Il avait parlé de Jub Jubal Jubeunti et nous attendons à ce qu’il se penche sur notre situation. Nos contrats ont expiré et n’ont pas été renouvelés. C’est pour cela d’ailleurs que les ordures pullulent dans les rues de Saint-Louis depuis des jours», a-t-il menacé.
Association nationale des chroniqueurs judiciaires du Sénégal Aliou Diouf succède à Makhaly Ndiack Ndoye
Aliou Diouf est le nouveau président de l’Association nationale des chroniqueurs judiciaires du Sénégal (Ancj). Le journaliste du quotidien national «Le Soleil» a été élu, samedi, à l’issue d’une assemblée générale à la Maison de la presse. Il succède à Makhaly Ndiack Ndoye, journaliste à l’Observateur. M. Diouf s’engage avec son équipe à travailler pour le renforcement des capacités des chroniqueurs judiciaires. «La formation nous tient à cœur parce que, même si nous ne sommes pas des juristes, nous devons, en tant que chroniqueurs judiciaires, disposer de solides connaissances en droit. Lesquelles nous permettront de mieux comprendre les procédures judiciaires, les termes juridiques et les enjeux des affaires en cours», a dit Aliou Diouf.
KEUR-AYIP, DE LA COCAINE ET DES ARMES SAISIES
Les agents de la Brigade commerciale des Douanes ont réalisé, samedi, une saisie de trente kilogrammes de cocaïne opérée à bord d’un véhicule immatriculé à l’étranger.
Les agents de la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip, une subdivision de la région douanière du Centre basée à Kaolack, ont réalisé, samedi 1er juin 2024, une saisie de trente kilogrammes de cocaïne opérée à bord d’un véhicule Hyundai SantaFe immatriculé à l’étranger, informe un communiqué de la Division de la Communication et des Relations publiques
La source renseigne que cette saisie, d’une valeur estimée à deux milliards quatre cent millions de francs CFA, marque un coup important dans la lutte contre le trafic de drogue dans la région.
Selon les informations fournies, la drogue était dissimulée dans les cavités des portières et de la malle arrière du véhicule. Ce dernier, en provenance d’un pays limitrophe du Sénégal, a été soumis au scanner portatif, un dispositif de contrôle non intrusif acquis dans le cadre du Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (PROMAD).
« Ce scanner a joué un rôle significatif dans la découverte de la drogue, déjouant ainsi les stratagèmes sophistiqués des trafiquants pour éviter la détection », se félicite la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip.
« Les individus responsables du transport de la drogue, comprenant un chauffeur et son accompagnant, ont été appréhendés et la procédure judiciaire est en cours » souligne la source.
La Division de la Communication et des Relations publiques fait savoir que dans le cadre de cette même opération, trois fusils de fabrication artisanale ont été saisis à hauteur de Boumbény (Médina Sabakh), à quelques encablures de la frontière avec la Gambie, élargissant ainsi le spectre des activités illicites mises au jour par les autorités douanières.
« Cette saisie exceptionnelle vient s’ajouter à une série d’opérations réussies menées par la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip. Il convient de rappeler qu’en avril dernier, cette même brigade avait déjà saisi 13 kilogrammes de cocaïne » rappelle la source.
« De plus, sur les 300 kilogrammes de chanvre indien saisis entre janvier et fin mai 2024 par la Subdivision de Kaolack, 105 kilogrammes ont été interceptés par la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip, soulignant ainsi l’efficacité de leurs efforts dans la lutte contre le trafic de drogue dans la région » a-t-elle ajouté.
LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DE CAPITAUX : LES RÉSULTATS PEU RELUISANTS DE LA CEDEAO SELON LE GIABA
Il est temps que les membres du Comité interministériel prenne l’initiative d’assurer l’efficacité des cadres juridiques et de la législation sur la lutte…
Les résultats obtenus par les 15 États membres de la CEDEAO dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, sont peu reluisants, a révélé, Edwin Harris, directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).
”Alors que nous achevons le second cycle des évaluations mutuelles en novembre 2024, les résultats obtenus par les 15 États membres de la CEDEAO renvoient une image peu reluisante de notre région et soulignent la nécessité pour nous tous de redoubler d’efforts et de travailler plus ardument afin de changer la réalité des choses“, a-t-il dit, lors de la 28-ème réunion du comité ministériel du GIABA.
”La plupart de nos États membres évalués à date, ont obtenu des résultats faibles dans les volets relatifs à l’efficacité de leur évaluation mutuelle“, a rapporté l’officiel.
Parmi les organismes d’évaluation, a poursuivi Harris, ”le GIABA a enregistré 138 notes faibles en matière d’efficacité, tandis que cinq de nos pays ont obtenu de faibles notes au titre de l’efficacité dans tous les 11 résultats immédiats“.
Il estime qu’ “il est temps que les membres du Comité interministériel prenne l’initiative d’assurer l’efficacité de nos cadres juridiques et de notre législation sur la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération, ce qui renforcera le niveau d’efficacité en vue du prochain cycle“.
La 28-ème réunion du comité ministériel se tient après la 41-ème réunion de la Commission technique plénière du GIABA.
Après que l’organe technique s’est penché sur certaines questions et a fait des suggestions, le comité ministériel, s’est retrouvé à Pointe Sarène (Mbour, Ouest) pour valider lesdites suggestions et s’assurer de l’existence de moyens d’améliorer la situation, a expliqué Prince Lateef Fagbemi, président du 28-ème Comité ministériel du GIABA, par ailleurs procureur général et ministre de la Justice de la République fédérale du Nigéria.
Pour sa part, le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Ousmane Diagne, a assuré le Comité de l’engagement de son département ”à mettre en œuvre toutes les recommandations relatives à la prévention, à la détection, aux poursuites, aux condamnations et recouvrement des avoirs, sur la base d’une large coopération internationale“.
Il a rappelé par ailleurs que les nouvelles autorités sénégalaises accordent un intérêt particulier à la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes, un des piliers majeurs d’une politique de bonne gouvernance viable.
LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DE CAPITAUX : LES RÉSULTATS PEU RELUISANTS DE LA CEDEAO SELON LE GIABA
Il est temps que les membres du Comité interministériel prenne l’initiative d’assurer l’efficacité des cadres juridiques et de la législation sur la lutte…
Les résultats obtenus par les 15 États membres de la CEDEAO dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, sont peu reluisants, a révélé, Edwin Harris, directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).
”Alors que nous achevons le second cycle des évaluations mutuelles en novembre 2024, les résultats obtenus par les 15 États membres de la CEDEAO renvoient une image peu reluisante de notre région et soulignent la nécessité pour nous tous de redoubler d’efforts et de travailler plus ardument afin de changer la réalité des choses“, a-t-il dit, lors de la 28-ème réunion du comité ministériel du GIABA.
”La plupart de nos États membres évalués à date, ont obtenu des résultats faibles dans les volets relatifs à l’efficacité de leur évaluation mutuelle“, a rapporté l’officiel.
Parmi les organismes d’évaluation, a poursuivi Harris, ”le GIABA a enregistré 138 notes faibles en matière d’efficacité, tandis que cinq de nos pays ont obtenu de faibles notes au titre de l’efficacité dans tous les 11 résultats immédiats“.
Il estime qu’ “il est temps que les membres du Comité interministériel prenne l’initiative d’assurer l’efficacité de nos cadres juridiques et de notre législation sur la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération, ce qui renforcera le niveau d’efficacité en vue du prochain cycle“.
La 28-ème réunion du comité ministériel se tient après la 41-ème réunion de la Commission technique plénière du GIABA.
Après que l’organe technique s’est penché sur certaines questions et a fait des suggestions, le comité ministériel, s’est retrouvé à Pointe Sarène (Mbour, Ouest) pour valider lesdites suggestions et s’assurer de l’existence de moyens d’améliorer la situation, a expliqué Prince Lateef Fagbemi, président du 28-ème Comité ministériel du GIABA, par ailleurs procureur général et ministre de la Justice de la République fédérale du Nigéria.
Pour sa part, le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Ousmane Diagne, a assuré le Comité de l’engagement de son département ”à mettre en œuvre toutes les recommandations relatives à la prévention, à la détection, aux poursuites, aux condamnations et recouvrement des avoirs, sur la base d’une large coopération internationale“.
Il a rappelé par ailleurs que les nouvelles autorités sénégalaises accordent un intérêt particulier à la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes, un des piliers majeurs d’une politique de bonne gouvernance viable.
UNE ENQUÊTE SUGGÈRE D'AMÉLIORER L'ACCUEIL DANS LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS DE SANTÉ
« Il y a des difficultés et il faut le reconnaître. Les populations ont parlé de l’accueil, de la communication, et des délais d’attente », a dit Dr Fatou Mbaye Sylla.
Une enquête de satisfaction réalisée dans dix-sept hôpitaux situés dans dix régions du pays, préconise une amélioration de la qualité de l’accueil et du séjour des patients dans les établissements publics de santé, a appris l’APS du Docteur Fatou Mbaye Sylla, directrice générale des établissements de santé.
‘’ Effectivement, il y a des difficultés et il faut le reconnaître. Les populations ont parlé de l’accueil, de la communication, et des délais d’attente’’, a dit Dr Fatou Mbaye Sylla.
‘’Les populations disent que les attentes sont très longues’’, a-t-elle ajouté, lors d’un atelier de restitution des résultats de l’enquête de satisfaction au niveau des établissements publics de santé (EPS), sur le thème : ‘’La qualité des prestations telles que perçues par les usagers’’.
‘’Le quatrième point qui a attiré notre attention, ce sont les conditions de séjour, particulièrement, la restauration qui n’est pas très bien appréciée’’, a poursuivi la responsable des EPS.
Malgré les difficultés décelées par l’enquête, Abdoulaye Sidibé, président de l’Association des contrôleurs de gestion des EPS du Sénégal, a souligné que ‘’beaucoup d’efforts ont été faits’’ pour l’amélioration des conditions d’accueil dans les établissements publics de santé.
Il relève que le dispositif mis en place pour l’amélioration de la qualité de l’accueil dans les établissements publics de santé “continue de fonctionner et mérite d’être amélioré davantage’’.
Docteur Fatou Mbaye Sylla a rassuré que ‘’les recommandations issues de l’enquête feront l’objet de directives qui seront mises en œuvre et suivies régulièrement dans les hôpitaux’’ du pays.
Par Alioune TINE
FAIRE DU SÉNÉGAL UN PAYS DE RÉFÉRENCE EN MATIÈRE JUDICIAIRE
Il ne faut pas céder à leur pression, il faut bien comprendre que nous avons affaire à des acteurs pour la plupart conservateurs et d'une excessive prudence. C'est l'audace qui mènera à la rupture systémique.
Le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, engagé dans une rupture systémique par rapport à un vieux système politique, démocratique et social en fin de cycle, doit absolument être vigilant et éviter de se laisser entraîner dans des débats sans objet et sans intérêt qui risquent d'enliser ses magnifiques projets de refondation de la République et de la Société.
Ceux qui agitent la menace d'une République des juges agitent un vieil épouvantail ressassé pratiquement par tous les présidents sénégalais et bien avant eux certains présidents français. C'est un vieux fantasme, car la République des juges n'existe nulle part dans le monde.
Les forces de résistance au changement et les forces d'inertie seraient bien en peine de vous citer un exemple de pays où il existe une République des juges. Les forces d'inertie, il faut toujours compter avec, dans la révolution citoyenne et voir comment les contourner pour éviter qu'elles ne vous plongent dans la routine. Le pays africain qui dispose d'une des meilleures institutions judiciaires au monde, c'est assurément le pays de Nelson Mandela, l'Afrique du Sud. Il n'y a pas de République des juges en Afrique du Sud. Depuis 1981, la France a fait d'énormes efforts avec l'arrivée de Mitterrand pour émanciper l'Autorité judiciaire en France. Il n'y a pas de République des juges en France. Quid des États-Unis, du Brésil ou de l'Italie.
Les Assises de la justice au Sénégal sont une initiative fabuleuse, j'y assiste avec enthousiasme et suis ravi de constater son caractère inclusif avec la diversité des acteurs, je salue son management par une équipe compétente et ouverte, les débats sont d'une infinie richesse du fait de la motivation des participants. Pour moi, c'est déjà un grand succès. Reste ses enjeux politiques énormes et les attentes des citoyens concernant la rupture, sa dimension et son ampleur pour une rupture systémique. Notamment le pari de l'indépendance structurelle du pouvoir judiciaire, qui doit bien être perçu par les citoyens, car la perception est fondamentale d'un changement systémique doit être sans équivoque.
Beaucoup de juges, vous le savez et probablement certains professeurs d'université pourraient être réticents à voir le Président de la République quitter la Présidence du Conseil Supérieur de la magistrature. Il ne faut pas céder à leur pression, il faut bien comprendre que nous avons affaire à des acteurs pour la plupart conservateurs et d'une excessive prudence. C'est l'audace qui mènera à la rupture systémique. La justice ce n'est pas seulement les magistrats et les juristes, c'est toute la société qui est intéressée. Libérer le procureur en lui restituant sa liberté d'appréciation, en coupant le lien qui l'assujettit à l'exécutif.
Après ce qui s'est passé avec les élections et l'action de juges courageux, indépendants et compétents, il faut sortir des Assises en posant les jalons d'un Sénégal de référence en matière judiciaire.
Enfin, décoloniser la justice, changer sa représentation de soi, sa langue, décoloniser les politiques pénales peu respectueuses de la dignité humaine des Africains. Ça coûte cher dans tous les sens. Mais, le début est bon et prometteur.
HAJJ 2024, NEUF VOLS SUR LES 11 PROGRAMMÉS ONT DÉJÀ TRANSPORTÉ 3.500 PÈLERINS, SELON MALICK NDIAYE
"Seuls deux vols opérés par Air Sénégal, ont eu du retard, même s’il ne devrait pas y avoir de retard", a expliqué le ministre.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens Malick Ndiaye a indiqué que neuf vols sur les onze programmés, sont déjà partis à la Mecque avec 3.500 pèlerins.
”Sur les 11 vols qui ont été programmés pour partir, les neuf sont partis à temps, avec plus de 3.500 pèlerins“, a dit M. Ndiaye qui s’était rendu samedi, un peu tard dans la soirée à l’Aéroport international Blaise Diagne.
Selon lui, “seuls deux vols opérés par Air Sénégal, ont eu du retard, même s’il ne devrait pas y avoir de retard“.
”Aujourd’hui (samedi), au total, il reste 270 passagers qui doivent partir dès demain (dimanche). Et donc, à partir de lundi la situation revient à la normale“, a-t-il rassuré.
L’officiel précise que les pèlerins du premier vol qui a accusé du retard, ont été logés dans un hôtel de la place.
Par la suite, ”une alternative a été trouvée pour qu’ils (les pèlerins), puissent partir comme convenu ce matin (samedi) et en début d’après-midi“, a-t-il poursuivi, notant qu’ “ils sont tous partis en plus de 20 autres passagers“.
Le ministre explique qu’un aéronef loué et qui a tardé à rejoindre Dakar, a été à l’origine du retard des deux vols prévus.
Il a promis des mesures pour redresser la compagnie aérienne nationale Air Sénégal.
Des passagers du vol A1 B d’Air Sénégal devant se rendre à La Mecque pour le pèlerinage sont tous cloués à Dakar faute de vol disponible, depuis vendredi dernier.
QUESTIONS MILITAIRES, IL FAUT SAVOIR LA LIGNE ROUGE À NE PAS FRANCHIR, SELON THIOR
Le président du Cored a réagi aux convocations des directeurs de publication de « La Tribune » et du « Quotidien » suite à un article sur la nomination du Général Kandé comme « attaché de défense et de sécurité », à New Delhi.
Mamadou Thior, Journaliste et président du Conseil pour l’Observation des Régles d’Éthique et de Déontologie dans les médias au Sénégal (Cored) était l’invité du Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio. Une occasion pour lui de revenir sur les convocations des directeurs de publication de « La Tribune » et du « Quotidien » suite à un article sur la nomination du Général Kandé comme « attaché de défense et de sécurité », à New Delhi.
« Dans un passé récent, pour moins que ça, on retenait les gens et c’était le mandat de dépôt automatique. Il faut le dire, dans les dernières années du président Macky Sall, aujourd’hui, on convoque un journaliste, on l’entend, on le libère. On ne peut pas se réjouir qu’on continue à convoquer des journalistes. Parce qu’on aurait pu en faire l’économie. Mais, est-ce qu’ils ont bien fait le travail ? », s’interroge-t-il. Avant de répondre : « Oui, quelque part, on peut dire qu’il y avait quand même des précautions à prendre que ces gens-là n’ont pas prises. Parce que quand on est un directeur de publication, à ce niveau de responsabilité, les questions militaires, on ne dit pas que c’est des questions taboues, mais il faut vraiment en parler avec l’expertise nécessaire. Et nous ne sommes pas des experts en tant que journalistes, mais nous pouvons aller chercher les gens qui s’y connaissent. Ils peuvent nous édifier. Mais quand vous voulez en parler avec légèreté, vous pouvez tomber tout de suite dans le panneau. Et comme ce sont des questions sensibles, il faut savoir la ligne rouge à ne pas franchir. À beau vouloir donner des informations, il faut savoir que les questions militaires, il faut vraiment que ce soit béton pour en parler ».
Pour étayer ses propos, le président du Cored rappelle : « parce que ce n’est pas pour rien quand vous regardez notre code de la presse, l’article 5, quand on parle de secret défense, de secret de l’instruction. On vous trace des lignes rouges quand vous parlez de certaines questions. (…) Pour dire que les journalistes, qu’ils soient sénégalais ou d’autres pays, ne sont pas au-dessus des lois. Du tout. Et on nous a fait ce reproche quand il s’agit de défendre la dépénalisation des délits de presse. Vous savez, c’est ça qui a fait même durer notre code de la presse. Le texte a été déposé à l’Assemblée nationale en 2010. C’était du temps du Président Wade. Et pendant deux ans, parce qu’il est parti en 2012, c’est depuis qu’on dit, non, il n’y a pas de question parce que vous, les journalistes, les professionnels des médias de manière générale, vous n’êtes pas au-dessus des lois. Malheureusement, on n’a pas bien communiqué parce qu’on ne leur a pas expliqué où on voulait en venir avec la dépénalisation ».
C’est sur ces entrefaites que Thior a expliqué : « Ici au Sénégal, nous avons le Cored. Donc, dès l’instant où on a un cadre pour sanctionner des journalistes, il est superfétatoire quand même de vouloir penser que la prison peut régler le problème.
CE QUE LES NOUVELLES AUTORITÉS DOIVENT SAVOIR SUR LE CORED
"Nous avons des instances qui peuvent régler le problème en interne et ces instances-là peuvent prendre des sanctions qui sont lourdes", a expliqué Mamadou Thior.
Le Cored (Conseil pour l’Observation des Régles d’Éthique et de Déontologie dans les médias au Sénégal) est décrit par certains comme étant une instance un peu trop tendre. Son président Mamadou Thior n’est pas du même avis. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, il a déclaré : « peut-être que les nouvelles autorités ne savent pas comment fonctionne le mécanisme. Parce que même avec ceux qui sont partis, nous avons rencontré le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Il m’a même fait l’amitié de venir présider l’installation du tribunal des pairs. Et nous lui avons expliqué, c’est quand il y a eu les nombreuses arrestations et quand nous sommes intervenus pour faire libérer les gens, donc, on lui avait expliqué le mécanisme et lui-même, il était d’accord avec nous que c’est la meilleure approche et que l’État ne gagne rien en convoquant des journalistes ou en mettant des journalistes en prison ».
Et M. Thior d’ajouter : « de toute façon, à chaque fois que vous le faites, ça ternit l’image du Sénégal. Et les nouvelles autorités aussi doivent comprendre ce mécanisme-là. Nous allons leur expliquer ça et pour leur faire comprendre qu’elles ne gagnent rien, à convoquer des journalistes ou à vouloir mettre des journalistes en prison. Parce que c’est quelque chose qui va déteindre sur l’image du Sénégal et c’est contre-productif. Nous avons des instances qui peuvent régler le problème en interne et ces instances-là peuvent prendre des sanctions qui sont lourdes. Si on parlait de tendresse, loin de là, le tribunal des pairs, quand il prend des sanctions, ça peut aller de l’avertissement jusqu’au retrait temporaire ou définitif de la carte nationale de presse. Ce n’est pas rien ».
Suffisant pour l’invité du Jury du Dimanche de dire qu’on ne peut pas parler de tendresse. « Et même en amont, quand on vous blâme, le blâme peut vous empêcher d’accéder à la carte nationale de presse. Parce que ce qui se passe, c’est que nous avons renforcé le Cored dans le cadre même de l’accès à la carte nationale de presse en amont. Le Cored est en amont en délivrant ce qu’on appelle le quitus. C’est une sorte de casier judiciaire pour dire à la commission, vraiment, celui-là, nous pouvons le recommander parce que jusque-là, nous n’avons rien noté. Vous pouvez attribuer la carte. Et ça, c’est pour filtrer. Et il est arrivé que des gens qui ont été blâmés ont été empêchés parce qu’on ne leur attribue pas le cutis. Et si le cutis ne figure pas dans le dossier, le dossier est classé. Donc ça, ça montre que quand même, le Cored joue un rôle éminemment important. Et ce n’est pas, entre guillemets, un machin », a-t-il conclu.
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UNE NÉCESSAIRE REFONDATION MORALE
Rompre avec le passé, punir les fautes, réformer et rassembler : l'universitaire Mamadou Diouf détaille les chantiers titanesques qui attendent le nouveau pouvoir afin de transformer durablement le pays
Pour l'éminent historien et professeur à Columbia University, Mamadou Diouf, l'avènement du duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko à la tête du Sénégal représente une formidable opportunité de "transformer en profondeur le système politique et institutionnel hérité depuis l'indépendance". C'est le message fort qu'il a livré dans l'émission "Objection" de Sud FM.
Analysant la rupture induite par cette nouvelle équipe dirigeante, le Professeur Diouf a relevé "leur organisation politique novatrice, leur capacité à se constituer en force autonome sans passer par les réseaux confrériques traditionnels". Un vent de fraîcheur et d'indépendance pour "permettre une véritable déconstruction du système clientéliste et néo-patrimonial".
Selon lui, les défis à relever sont immenses pour ces nouveaux leaders: "Non seulement rompre avec les pratiques antérieures, réformer en profondeur, mais aussi punir les fautes, tout en portant un projet rassembleur de reconstruction nationale et morale". Un chantier titanesque pour "recréer une citoyenneté dynamique" et "restaurer le rêve et le bonheur des jeunes sénégalais".
Pour y parvenir, Diouf a conseillé de puiser dans l'héritage de Senghor, "en s'appuyant sur le modèle des 'petites patries', où s'enracinent les solidarités communautaires". Un projet d'"enraciner le nouveau dans l'ancien" pour asseoir une véritable légitimité populaire.
Cependant, l'universitaire a également insisté sur le rôle crucial d'une opposition forte, entretenant "un dialogue permanent avec le peuple, seul détenteur légitime du pouvoir". Contrôler, mais aussi contribuer dans un esprit de "construction citoyenne".
Face aux immenses attentes, l'invité de Baye Omar Gueye a rappelé qu'"ils ne pourront relever les défis qu'avec les Sénégalais et en accord avec eux". Un chemin semé d'embûches, mais une perspective historique de changement véritable pour ce pays qui, selon lui, a urgemment besoin d'une "refondation morale globale".