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4 mars 2025
QUAND SENGHOR A FAILLI RÉSOUDRE LE CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN
En 1971, quatre présidents africains croyaient tenir une solution au conflit. Mais le revirement d'Israël sonna comme une trahison pour le continent. Depuis, l'Afrique noire reste engagée auprès des Palestiniens
«Marche pour la Palestine au Sénégal», «L’ apartheid» d’Israël contre les Palestiniens pire qu’en Afrique du Sud, accuse Pretoria». Ces deux titres repris par la presse internationale illustrent le soutien de l’Afrique noire à la cause palestinienne. Tout commence au début des années 1970 par une mission diplomatique entreprise par 4 présidents africains menés par Léopold Sédar Senghor. Par la suite, d’autres actions fortes vont venir renforcer ce soutien à la Palestine.
En 1971, quatre présidents africains se rendent en Israël dans l’espoir de faire aboutir des efforts diplomatiques entrepris depuis la fin de la «Guerre de Six Jours» (1967). Au terme de cette guerre, la Commission Jarring est mise en place pour aboutir à un accord de paix durable entre Israël et ses voisins arabes. Les négociations calent sur la question de la rétrocession des territoires annexés par Israël : le Sinaï égyptien, le Golan syrien et la Cisjordanie. En un essai, l’Afrique allait-elle réussir là où les autres initiatives diplomatiques se sont avérées infructueuses ? C’est ce qu’espéraient Senghor (Sénégal), Ahidjo (Cameroun), Mobutu (Zaïre) et Gowon (Nigéria). Ces quatre présidents mandatés par l’Oua (Organisation de l’unité africaine) rencontrent le leader palestinien, Yasser Arafat, puis Golda Meir, la Première ministre israélienne. Ils leur font une proposition de sortie de crise acceptée par les deux parties. L’accord impliquait la création d’un Etat palestinien viable avec des frontières sûres aux côtés d’un État israélien dont le droit à l’existence sera reconnu par les pays arabes. Senghor obtient même de Golda Meir que le chef de la diplomatie israélienne évoque l’accord négocié à la tribune des Nations Unies. Malheureusement, «un quart d’heure avant de prendre la parole, Abba Eban reçut de Golda Meir, sa Première ministre, l’ordre d’enlever de son discours le passage acceptant la proposition des quatre chefs d’État africains», rapporte Abdou Diouf qui était alors Premier ministre. La raison de ce revirement n’est pas connue mais pour l’Afrique, cette initiative diplomatique était plus qu’un échec, c’était une humiliation collective. A partir de ce moment-là, le soutien à la Palestine sera constant tandis que les relations avec Israël vont s’envenimer.
L’Afrique et le Sénégal au chevet de la Palestine
Deux ans plus tard a lieu la guerre du Kippour opposant Israël à l’Egypte et à la Syrie. Sous la pression des pays arabes usant de l’arme du pétrole et par solidarité pour l’Egypte, presque tous les pays africains rompent leurs relations diplomatiques avec l’État hébreux. Au même moment, l’Afrique multiplie les gestes de soutien à la Palestine. En 1975, le Sénégal est désigné pour présider le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. En 1977, le Sénégal est le 1er pays d’Afrique noire à recevoir Yasser Arafat à qui fut aussi remis un passeport diplomatique sénégalais pour faciliter ses déplacements sur le continent. En 1988, c’est en Algérie que Yasser Arafat proclame l’indépendance de l’Etat palestinien. Le Sénégal est l’un des premiers pays à reconnaitre l’Etat palestinien et sera par la suite imité par une majorité de pays africains. Le Cameroun et l’Erythrée sont les seuls pays du Continent à refuser cette reconnaissance. Plus récemment en 2016, le Sénégal a parrainé à l’Onu une résolution condamnant la colonisation par Israël de territoires palestiniens.
IL FAUT AVOIR L'HUMILITÉ D’ALLER VOIR LE PRÉSIDENT DIOMAYE FAYE, ESTIME ELHADJI NDIAYE
"La vérité, c’est qu’on est allés trop tard voir le président. Un nouveau ministre des Finances est arrivé", a précisé le fondateur de la 2STV.
«C’est la première fois qu’une télévision m’invite». El Hadj Ndiaye apprécie ainsi cet honneur que lui fait le Groupe E-Media. Son franc-parler ne le trahit jamais. «90 % des politiciens sont des menteurs, des magouilleurs», «les Sénégalais sont, pour la plupart, des fainéants»… Le patron de la 2Stv aborde aussi l’actualité des convocations de journalistes et la crise des entreprises de presse.
El Hadj Ndiaye est revenu sur les 40 milliards de CFA représentant la dette fiscale cumulée de la presse dont 5,5 milliards FCFA pour la seule Rts. Une ardoise que le Président Macky Sall avait effacée, mais la procédure n’a pu aboutir. Il précise qu’il n’y a jamais eu d’amnistie fiscale qui est une loi votée à l’Assemblée nationale. Il dit être «peiné» d’entendre certains dire que le Président Macky Sall n’a pas fait le suivi de sa promesse.
«C’est moi qui ai pris l’initiative pour une audience avec le Président. Parce que des patrons de presse étaient pressés par le fisc. Le lundi 18 mars, Macky Sall nous a reçus, le mercredi, en Conseil des ministres, la question a été discutée et le vendredi, le courrier est parti au ministère des Finances. Et le dimanche était le jour du scrutin. La vérité, c’est qu’on est allés trop tard voir le Président. Un nouveau ministre des Finances est arrivé. Alors, il faut avoir la même humilité d’aller voir le Président Diomaye Faye qui est le président de tous les Sénégalais», a dit El Hadj Ndiaye.
LANCEMENT DE LA JOURNÉE SETAL PAR LE PRÉSIDENT DIOMAYE FAYE
La cérémonie officielle de lancement s’est tenue non loin de l’hôpital de Pikine et du camp militaire de Thiaroye en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, maitre d’œuvre de la journée.
Thiaroye Gare, 1er juin (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a officiellement lancé samedi la première édition de la journée nationale de nettoiement (set-setal) à Thiaroye Gare, dans la banlieue de Dakar, a constaté un reporter de l’APS.
La cérémonie officielle de lancement s’est tenue non loin de l’hôpital de Pikine et du camp militaire de Thiaroye en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, maitre d’œuvre de la journée.
Plusieurs membres du gouvernement ont pris part à cette journée d’investissement humain.
Munis de pelles, râteaux, brouettes, etc, plusieurs agents de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), des membres d’associations communautaires de base, des jeunes, des femmes, des élus territoriaux et représentants de l’administration territoriale ont répondu à l’appel du chef de l’Etat.
Des équipes du Service national de l’hygiène, de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), du Cadre de vie et de l’hygiène publique et d’autres structures publiques prennent part activement à cette journée d’investissement humain.
La première édition de cette journée d’investissement humain centrée autour de la question des inondations veut faire en sorte que la communauté s’approprie [cette initiative] et puisse participer activement avec les structures concernés de l’Etat à la gestion et la prévention des inondations.
Le président de la République est arrivé peu après 10 h à Thiaroye Gare pour présider le lancement officiel de la journée nationale de nettoiement.
LE GÉNÉRAL ASSANE BÈYE, NOUVEAU PATRON DE LA GENDARMERIE TERRITORIALE
Moins d’un mois après sa nomination, le général de division Martin Faye, haut commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire installe son état-major.
Moins d’un mois après sa nomination, le général de division Martin Faye, haut commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire installe son état-major. On a appris ce vendredi 31 mai appris que le colonel Assane Bèye est passé général de brigade et a été nommé dans la foulée commandant de la gendarmerie territoriale en remplacement du général Daouda Diop. La gendarmerie territoriale comprend 7 légions (Ouest à Dakar, Centre-Ouest à Thiès, Nord à Saint-Louis, Centre à Kaolack, Est à Tambacounda, Sud-est à Kolda et Sud à Ziguinchor), 20 compagnies (dont une compagnie des transports aériens et une compagnie maritime) et 102 brigades et postes.
Le général Bèye a occupé des postes importants au sein de la Gendarmerie nationale et aussi dans différentes structures étatiques. De novembre 2018 en juin 2021, il a ainsi été conseiller en sécurité et en stratégie du Délégué général au renseignement national (DRN), avant d'être nommé Directeur Général Adjoint du Renseignement Intérieur à la DGRI. Il a aussi été chef d'état-major du Cadre d'Intervention et de Coordination Interministériel des Opérations de Lutte Antiterroriste (Cico). Ce, de juillet 2016 à mars 2017.
Par Abdou Karim SAKHO
LETTRE OUVERTE A MOUSSA BALLA FOFANA
Votre ambition de construire huit mille (8000) logements sociaux au niveau du pôle urbain de Daga Kholpa est noble et salutaire. Mais Daga Kholpa pose plus de problèmes que Mbour 4.
Votre ambition de construire huit mille (8000) logements sociaux au niveau du pôle urbain de Daga Kholpa est noble et salutaire. Je voudrais d’emblée vous dire que votre vœu est irréalisable car le chemin que vous risquez d’emprunter est parsemé d’embûches. J’en veux pour preuve les échecs de vos prédécesseurs qui devaient vous servir de viatique et auxquels de mon point de vue vous semblez n’accorder aucune retenue. Je suis un acteur privilégié de ces aventures pour avoir été conseiller technique de vos devanciers. Vous voudrez bien donc accepter et prendre cette présente comme une invite à plus de regards que d’attention pour une atteinte des objectifs assignés. Retenez enfin qu'aucune ambition de retourner aux côtés d'un ministre ne me traverse l’esprit mais en ma qualité de citoyen et de technicien qui n’a connu que l’administration et le ministère de l’urbanisme pour avoir été conseiller technique de cinq (5) ministres, mon devoir est de vous alerter par des conseils de par mon vécu sempiternel. Au demeurant il me plaira de faire étalage des écueils qui se dresseront sur votre chemin et auxquels il vous sera difficile d’apporter des solutions. Le premier obstacle est votre précipitation d’annonces d’effets incongrus sans prendre la mesure des incidences ultérieurs. Un mois après votre nomination je crois qu’il était plus sage de prendre connaissance de l’équipe qui vous entoure et de peaufiner une stratégie d’écoute et de collaboration.
Daga Kholpa pose plus de problèmes que Mbour 4. Un audit du foncier vous aurait permis de constater que l’assiette de terrain dont vous avez besoin pour réaliser votre programme est pratiquement impossible à trouver dans la zone. Si vous faites abstraction des équipements et du mobilier urbain de votre programme et rien que pour les logements vous avez un besoin de deux cent cinquante hectares (250ha). Vous me permettrez également de partager avec vous ces quelques préoccupations qui ont trait à la titrisation du foncier. Les banques et les partenaires financiers ont tous reculé par défaut de titres nantissables du foncier. Aucune institution financière ne mettra ses billes tant que des baux et titres fonciers ne leur seront opposables. Je pense également que le programme des 100 mille logements est désuet et les populations n'y croient plus. En lieu et place je vous aurais conseillé de faire table rase de cette manie de coûte que coûte faire mieux que l'ancien régime. Les populations vous ont élu parce qu’ils croient à votre programme de campagne. Donc, de grâce faites les faire rêver par des programmes innovants car vous suscitez l’espoir et vous n’avez pas droit à l'erreur. Les populations deviennent de plus en plus exigeantes car conscientes des atouts du Sénégal sur l’échiquier mondial. Le Sénégal est devenu un pays riche et cette richesse doit être distribuée à l’ensemble des enfants du pays sans discrimination aucune.
Je vous aurais conseillé de tendre vers la construction de deux cent (200) nouvelles villes écologiques sur les quarante départements du pays les moins urbanisés en raison de cinq (5) villes par département. Chaque ville va coûter la somme de cinquante (50) milliards de francs soit un investissement massif et global de dix mille (10 000) milliards de francs Cfa pendant cinq ans ; la durée de votre premier mandat. Ainsi le peuple Sénégalais vous sera reconnaissant et à ce moment précis vous aurez toute la prétention requise d’avoir fait mieux que Macky Sall qui a laissé un bilan matériel très élogieux. Pour finir je voudrais lancer un appel solennel à son Excellence Bassirou Diomaye Faye Président de la République du Sénégal de dissoudre la Sicap et la Sn Hlm pour en faire une grande société sénégalaise de construction et comme patrimoine national. Je demeure convaincu que ces deux sociétés n’ont plus leur raison d’être.
Cordialement
FATOU SOW NOMMÉE PATRONNE DES FEMMES DU PDS, WORÉ SARR DÉMISSIONNE
Le Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais, Abdoulaye Wade, a procédé au remaniement du Mouvement national des Femmes du Parti ce vendredi.
Le Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, a procédé au remaniement du Mouvement national des Femmes du Parti ce vendredi. A cet effet, le Pape du Sopi a désigné Mme Fatou Sow présidente et Mme Ndèye Astou Camara secrétaire générale. Des membres d'honneur du bureau ont également été nommées. Dans ce lot, l’honorable députée et patronne des femmes Guédiawaye, Woré Sarr, qui a annoncé sa démission du Parti libéral et sa collègue Mame Diarra Fam, présidente départementale des femmes de Pikine pour qui « cette décision n’engage que son auteur ».
Se fondant sur les articles 21, 22 et 23 des statuts et du règlement intérieur du Parti, Me Abdoulaye Wade a restructuré le Mouvement national des Femmes du Parti. Mme Fatou Sow et Mme Ndèye Astou Camara sont respectivement nommées présidente nationale et Secrétaire générale des femmes. Sont également nommées membres d'honneur Mme Ndèye Gaye Cissé, Rokhaya Daba Diouf, Aissata Gaye, Mahel Hann, Nafy Ngom et Woraye Sarr, souligne un communiqué. Cette initiative témoigne de "la volonté du Parti libéral de renforcer son organisation interne".
En outre, instruction a été donné au Secrétaire national chargé des structures et des mouvements de soutien pour « l'exécution de cette présente décision administrative qui prend effet à partir de sa date de signature ». Toutefois, la restructuration du bureau national du Mouvement des femmes a créé un tsunani. Dés l’annonce de la décision, l’égérie du Pds à Guédiawaye, l’honorable députée Woraye Sarr, a publiquement annoncé sa démission. Sa collègue Mame Diarra Fam, qui rentre fraichement de voyage du Cameroum, est aussi dans tous ses états et dépitée par les choix de Saliou Dieng, Président de la Commission nationale de vente et renouvellement des structures (Cnvrs) dont les agissements ont induit une rébellion dans les rangs du Parti.
"Le processus de renouvellement des nouvelles instances fédérales et l’installation des organismes internes du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) devant aboutir à la tenue de son prochain congrès est vivement contesté par de nombreux responsables et militants de base. Les premiers choix opérés par le président la Commission nationale mise en place à cet effet, Saliou Dieng, sur instruction du secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, sont anti-démocratiques, irrégulières et non transparentes. Je suis candidate au niveau national du département de Pikine et toutes les femmes ont porté leurs choix sur Woré Sarr", a t-elle déclaré. Qui plus est, "après nous avoir fait voter la loi portant report des élections qui nous a exposées et mise en mal avec les Sénégalais, ils viennent de nous poignarder derrière le dos alors qiue nous devrions aller en Assemblée générale par vote. Ils savent que nous avons la majorité pour élire le bureau national des femmes. Cette décision n’engage que son auteur.
Ce ne sont pas les choix de Karim Wade. Ils ont humilié Woré Sarr et toutes les femmes du Parti. Nous n’allons plus accepetr d’être les agneaux du sacrifice. D’autres démissions vont suivre car les femmes sont décidées à prendre leur courage à deux mains », a-t-elle poursuivi. Suite au mot d’ordre du Président Abdoulaye Wade de soutenir la candidature de Bassirou Diomaye Diakhar Faye lors du scrutin présidentiel du dimanche 24 mars 2024, au rythme où les responsables de la première heure sont dégradés en plus de la saignée qui va crescendo dans les rangs (transhumance), est-ce le début de la fin du Pds ?
GENOCIDE, LE MOT QUI FACHE
Le génocide a une définition simple : «Destruction méthodique d’un groupe humain». Alors, comment se fait-il que le monde ne parvienne pas à s’entendre sur la nature des horreurs perpétrées à Gaza et à Rafah ?
Le génocide a une définition simple : «Destruction méthodique d’un groupe humain». Alors, comment se fait-il que le monde ne parvienne pas à s’entendre sur la nature des horreurs perpétrées à Gaza et à Rafah ?
Des donneurs de leçons adeptes d’une indignation sélective, on a eu deux sortes de réactions : un silence gêné pour les moins indécents et un débat sur la frontière entre légitime défense et épuration ethnique pour ceux dont le sens moral est assujetti à l’intérêt personnel. «Ce qui se passe en Palestine n’est pas un génocide», assure Joe Biden. Peut-être, devons-nous attendre qu’une majorité de Gazaouis soient exterminés pour que leur martyre soit enfin élevé au rang de génocide ? Du courage, encore quelques mois de massacres de femmes et d’enfants et on y parviendra peut-être ! Comment éviter un génocide s’il faut attendre qu’il soit entièrement perpétré avant de réagir ? Le crime le plus grave serait-il le crime le plus difficile à prévenir ? Cela dépend de qui est la victime et de qui est le bourreau.
30 ans plus tôt, le génocide rwandais
Pourquoi refuser de parler de génocide ? C’est simple, d’après le droit international, le monde a l’obligation d’intervenir militairement s’il le faut, quand un génocide est en cours. L’admission d’un génocide est exclue car elle est incompatible avec la politique de l’indifférence ou de la minimisation adoptée principalement par les États-Unis.
Le génocide fait toujours penser au Rwanda. 800 000 personnes massacrées en moins de 100 jours pendant que le monde se demandait si ces tueries sont une guerre ethnique ou un massacre de masse. Il a fallu que près d’un million de Tutsis perdent la vie pour qu’on reconnaisse qu’il s’agissait bien d’un génocide. Maigre consolation pour ceux qui ont perdu la vie ou un être cher. Des génocides, il y en a eu avant le Rwanda mais on ne pensait pas qu’il y en aurait après. 1994-2024, cela fait exactement 30 ans et on a encore des débats sur ce qui relève de l’épuration ethnique. A ce jour, plus de 36 000 personnes ont été tuées à Gaza. Bien-sûr 36 000, c’est beaucoup moins que 800 000 mais pour les personnes affectées chaque victime est une tragédie incomparable.
Avec l’offensive en cours à Rafah, les pertes en vies humaines vont malheureusement continuer sans parler de la famine et de la prolifération des maladies dans un territoire où les hôpitaux sont bombardés. Quand on revoit des films ou des documentaires sur le génocide des Tutsis, on se demande comment cela a pu se produire ? Gaza nous donne la réponse. L’horreur est perpétrée en présence de deux facteurs : une majorité indignée mais impuissante face à des décideurs politiques indécis ou complices. En attendant, les enfants de Gaza se demandent quel pêché ils ont commis pour se voir déniés le simple droit à la vie.
Par Tina DIOME - ECG
NOS CŒURS SAIGNENT
Occupation anarchique de centenaire. Considéré à l’époque comme les Champs- Elysées de Dakar, le Boulevard du Général De Gaulle est défiguré par une balafre qui, si l’on n’y prend garde, va se transformer en une plaie béante au cœur de Dakar.
Considéré à l’époque comme les Champs- Elysées de Dakar, le Boulevard du Général De Gaulle est défiguré par une balafre qui, si l’on n’y prend garde, va se transformer en une plaie béante au cœur de Dakar.
Construit en 1959, le Boulevard du GDG est niché en plein cœur de Dakar avec à l’Est le quartier résidentiel de Gibraltar (à l’origine créé pour les hauts fonctionnaires), et à l’Ouest le quartier de la Médina qui fut le premier quartier indigène de la ville.
Depuis sa construction, cette artère accueille le défilé du 4 avril, jour de fête nationale. Chaque année, des milliers de Sénégalais s’empressent d’y suivre la parade civile et militaire. Centenaire est alors, sous la houlette de l’Armée, parée de ses plus beaux atours pour recevoir ses invités d’ici et d’ailleurs.
Plus connu sous le nom des « Allées du Centenaire », le Boulevard GDG faisait partie d’un plan d’urbanisation voulue par le Président Senghor qui entendait ainsi mettre en pratique une vision déjà pensée et dessinée par le colonisateur dès 1946. Celui-ci prévoyait une expansion jusqu’à Mbour et Thiès… Mais arrêtons de rêver et revenons à notre triste réalité.
Mor SOW, un résident, témoigne sur Sud Fm : « j’habite ce quartier depuis 1965, mais à mon grand regret, je constate impuissant la dégradation de ce quartier qui faisait la fierté de ses occupants. Nous ne reconnaissons plus notre quartier avec cette occupation anarchique par les commerçants gargotiers, gros porteurs, charrettes etc. Chacun en toute impunité s’installe. L’insécurité a pris ses marques ».
Ce cri de cœur est loin d’être isolé. La plaie s’est étendue aussi à Gibraltar 1 comme 2, et si rien n’est fait, ce sera Gibraltar 3.
Entre 1990 et 2000, les maisons situées sur les Allées du Centenaire ont commencé à accueillir les premiers commerçants chinois. Ceux-ci paient rubis sur ongle et à un prix défiant toute concurrence.
L’occasion faisant le larron, les grossistes chinois ont « créé » des détaillants qui ne se sont pas gênés pour s’installer à même les trottoirs et vendre leurs marchandises. La nature ayant horreur du vide, les propriétaires de « pousse-pousse », ces engins à deux roues prévus au transport des marchandises à la force du biceps, entrent en action et contribuent à l’étranglement de l’espace. Le « laisser-faire » et le « laisser-aller » des autorités compétentes faisant le lit de l’anarchie, des mannequins et des ballots vont sortir comme par enchantement pour mieux encombrer les trottoirs Après tout, « mbédou buur leu ! », littéralement la rue appartient à tout le monde, vous rétorqueront les plus enhardis !
Comme il faut des moyens de transports pour ce beau monde, les conducteurs de Tiak Tiak et de voitures dits « clandos », excusez du peu, décident un beau jour de créer des « garages » et aires de stationnement, en toute impunité. Le comble est que ce garage est placé juste au pied des policiers en charge de la circulation !
Parlant justement de circulation, sur le Boulevard Général De Gaulle nous assistons à un paradoxe qui n’existe que sous nos cieux. Inauguré en grandes pompes, il y a tout juste un mois (en Avril 2024) par les nouvelle autorités, le BRT (Bus Rapide Transit), un bijou de technologie et un diamant qui, dans son tronçon Allées Papa Guéye Fall– Centenaire) offre à ses passagers un spectacle de désordre, de bruit et d’insalubrité avec comme corollaire une insécurité avec les motocyclistes qui ne respectent aucun code de la circulation. Un autre danger qui guette.
RIVERAIN EN DANGER / RIVERAIN ETRANGER CHEZ LUI
Le visage de Centenaire et de Gibraltar est devenu désormais méconnaissable. C’est l’architecture même de ses quartiers qui a été transformée. D’abord par la plupart des propriétaires qui, à cause de la cherté du prix du loyer et certaines contingences familiales, transforment à leur gré l’habitat originel. Ensuite, les nouveaux propriétaires en majorité les occupants des magasins sur les Allées du Centenaire qui décident de résider à Gibraltar en transformant toutes ces maisons acquises en véritables forteresses, ce qui ajoute à son hideuse transformation Se déplacer à pied devient un parcours du combattant, il n’y a plus de trottoir, et se risquer à emprunter un bout de trottoir est lourd de conséquences. Des riverains ont été percutés par des motocyclistes alors qu’ils se trouvaient sur le trottoir, d’autres ont subi des menaces pour avoir voulu empêcher des gros porteurs de stationner devant chez eux pour transborder des marchandises.
Les plus jeunes n’ont pas la chance de pouvoir gambader dans leurs quartiers comme le faisaient leurs parents à cause de l’insécurité galopante. A part un terrain de sable qui sert de terrain de football à près de cinq quartiers (Centenaire Gibraltar 1, 2, 3 et la Médina), il n’existe aucun espace de loisirs pour des milliers de résidents. Et voilà qu’un beau jour, on annonce à ces anciens paisibles quartiers de Centenaire et Gibraltar l’installation par la mairie de toilettes publiques ! Raison invoquée, la construction d’un ilot de magasins qui a fini de transformer ces quartiers en véritables souks. Face à la farouche détermination d’un seul homme d’abord, Souleyname Sy, suivi aussitôt par la plupart des résidents conscients que la survie même de leurs quartiers est en jeu, les riverains font bloc. Cette détermination va payer avec l’arrêt par la DESCOS des travaux et par la décision de la municipale de mettre un terme à ce projet d’une autre époque. Après plus de vingt ans de silence face à la détérioration de leur environnement, les résidents se sentent envahis, étouffés et malmenés de toutes parts. Les sentiments les mieux partagés ont pour nom ; frustration, dégoût (l’insalubrité gagne du terrain avec les eaux usées laissées par les garrottes et les propriétaires de « pousse-pousse » qui dorment sur un lit de cartons à même leur engin) .
LES HABITANTS DE CES QUARTIERS DANS UN ELAN CITOYEN ONT DECIDE DE PRENDRE A BRAS-LE CORPS LE MAL.
Constitués en collectif qui ne se réclame d’aucune chapelle, les résidents ont décidé d’agir de concert pour s’indigner et contrer les autorités compétentes d’en face. En disant STOP à l’occupation anarchique de l’espace, STOP à l’insalubrité, STOP au stationnement des gros porteurs et au déchargement dans la rue des marchandises. STOP à la transformation des villas en hangar de stockage, en restaurants et autres supermarchés. L’alerte est lancée car le feu bouillonne tel un volcan en éruption. Les riverains sont déterminés à aller jusqu’au bout, tout en restant dans la légalité face eux vendeurs et connexes qui estiment qu’ils sont dans le cadre de leur gagne-pain dans un Sénégal où chacun est libre de vaquer à ses activités.
Le Sénégalais est un voisin pacifique, accueillant et très ouvert à l’autre, mais le plus pacifiste au monde ne saurait accepter d’être agressé. L’annonce par Monsieur le Président de la République d’une journée d’investissement humain pour assainir nos habitations sonne comme une réponse à l’appel au secours qui dure depuis plus de deux décennies. Cela en valait la peine. L’espoir est permis.
Par Tina DIOME - ECG
KOULIBALY S’IMPOSE FACE A MANE
Malgré le fait de s’être compliqué la fin du match, Al-Hilal a remporté la Coupe du Roi d’Arabie saoudite pour la onzième fois de son Histoire, hier, vendredi 31 mai 2024, aux dépens d’Al-Nassr en finale (1-1, 5-4 après t.a.b).
Malgré le fait de s’être compliqué la fin du match, Al-Hilal a remporté la Coupe du Roi d’Arabie saoudite pour la onzième fois de son Histoire, hier, vendredi 31 mai 2024, aux dépens d’Al-Nassr en finale (1-1, 5-4 après t.a.b). C’est le troisième trophée de la saison pour les partenaires de Kalidou Koulibaly, expulse, qui laissent bredouilles ceux de Sadio Mané, transparent.
Il y aura eu du suspense jusqu’au bout pour connaître le vainqueur de la Coupe du Roi d’Arabie saoudite de football 2024. Et sans l’effet d’une surprise, comme l’année dernière, il s’agit d’Al-Hilal. Victorieux en finale d’Al-Nassr (1-1, 5-4 t.a.b), hier, vendredi 31 mai au Stade Roi-Abdallah, les hommes de Jorge Jesus ont longtemps mené au score grâce à Aleksandar Mitrović, et joué en supériorité numérique après l’expulsion de David Ospina. Mais les invincibles vainqueurs de la Saudi Pro League se sont compliqués la fin de match.
Réduit à neuf, notamment après un carton rouge écopé par Koulibaly, Al-Hilal a laissé Al-Nassr revenir à la marque à quelques minutes de la fin du temps réglementaire. Les deux équipes ont été envoyées en prolongations, là où elles ne réussiront pas à faire la différence. C’est donc finalement aux tirs au but que le vainqueur s’est décidé. La séance n’a pas dérogé à la règle des 120 minutes : du suspense. Il a surtout fallu deux énormes arrêts de Yassine Bounou pour couronner un peu plus une saison exceptionnelle d’Al-Hilal.
AL-HILAL A PRESQUE TOTALEMENT CRAQUÉ
Dans ce match, c’est évidemment l’équipe d’Al-Hilal qui a frappé en premier. Sur un délicieux centre de Malcom, l’inévitable Aleksandar Mitrovic a parfaitement placé sa tête pour battre David Ospina dès la 7e minute de jeu, alors que Sadio Mané venait juste de manquer une grosse occasion pour AlNassr (6e). La suite de la rencontre aura plutôt été en faveur des joueurs de Luis Castro. Cristiano Ronaldo a même trouvé le poteau sur un retourné acrobatique de classe, et Bounou a réalisé quelques parages afin de permettre à son équipe de conserver son avance.
Et pour ne rien n’arranger pour Al-Nassr, le portier colombien David Ospina, parti à l’abordage en dehors de sa surface devant Malcom, a été expulsé (56e). Toutefois, les Jaune et Bleu n’ont pas baissé les bras, bien au contraire. Ils ont su mettre à mal la défense d’Al-Hilal, qui s’est même retrouvé à 9 contre 10 après les expulsions d’Ali Albulayhi (87e) et Kalidou Koulibaly (90e), et égalisé par l’intermédiaire d’Ayman Ahmed (88e). Mais vous le savez, Yassine Bounou et Al-Hilal ont imposé leur suprématie lors de la séance de tirs au but.
VIDEO
RWANDA, L'AUTRE VISAGE POST-GÉNOCIDE
Malgré le négationnisme de plus en plus affiché de certains Rwandais, le génocide des tutsis a existé et est documenté. Mais les Rwandais sont-ils pour autant restés dans l’immobilisme, bloqués par ce sombre passé ? Réponse dans « The face of résilience»
Deux jeunes rwandaises de la diaspora ont réalisé « The face of the résilience » ou «Les traits de la résiliences » en français, un film documentaire consacré à la résilience à travers le parcours de quelques rescapées du génocide, a été projeté mercredi dernier, à La Place du Souvenir à Dakar, en présence de l'ambassadeur du Rwanda au Sénégal, de l'association rwandaise IBUKA et du directeur de Goethe Institut, qui a permis la projection au Sénégal.
Plus d'un million de personnes massacrées sous le regard complice de la communauté dite internationale qui avait tous les moyens pour stopper cette tragédie. Mais qui a choisi de ne pas agir tant que ses intérêts n'étaient pas expressément en jeu. Plus de trente ans après, le Rwanda se construit et les Rwandais tentent de vivre d'exorciser ce douloureux passé et se positionne même comme modèle sur bien des plans comme la promotion des femmes.
Paradoxalement, les mots « Rwanda » ou « Rwandais » sont systématiquement associés au génocide, notamment dans le monde occidental. C'est rappeler au monde que oui le génocide a eu lieu, oui une ethnie a massacré gratuitement une autre dans un même pays, mais que oui aussi les Rwandais ont tourné la page, vivent, se réconcilient et font preuve d'une grande résilience que les deux réalisatrice ont fait ce film qui retrace les portraits d’autres femmes. En clair, le pays des mille collines n’est pas restée dans l’immobilisme.
En marge de la soirée de projection de son film « The face of résilience » la réalisatrice Rwandaise Divine Gashogi , la co-productrice a répondu aux questions d’AfricaGlobe Tv pour explique ce qui a motivé ce film qui retrace des parcours de femmes rwandaises, toutes rescapées du génocide et devenues inspirantes.