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4 mars 2025
Par Me Alassane CISSE
ASSISES DE MA JUSTICE 2024
Plusieurs aspects du fonctionnement de la justice ont besoin de faire l’objet de retouches qui permettront d’améliorer les procédures et le traitement des dossiers.
Plusieurs aspects du fonctionnement de la justice ont besoin de faire l’objet de retouches qui permettront d’améliorer les procédures et le traitement des dossiers.
La justice pénale offre certes plus de visibilité dans son traitement et sa distribution, en raison de ce que le droit pénal est ce que le Doyen Carbonnier appelait le droit de la « pathologie sociale » : chaque fois qu’il y a un procès pénal, c’est qu’il est reproché à un citoyen d’avoir rompu avec le respect de l’ordre social. Et alors, la comparution du citoyen appelé à répondre de sa responsabilité pénale peut rapidement prendre les contours d’un spectacle médiatique et/ou médiatisé.
Toutefois, la justice sénégalaise ne souffre pas seulement de son procès pénal. Derrière la pierre ainsi jetée à ce segment du fonctionnement de la justice, se cachent bien d’autres complaintes.
I / Les sources des problèmes du procès pénal
En matière pénale, des réformes seraient la bienvenue sur plusieurs questions, touchant à toutes les étapes des procédures.
D’abord, au stade de l’instruction
J’aurais pu commencer par la phase d’enquête, mais si j’entame mon propos en évoquant le stade de l’instruction, ce n’est pas pour considérer qu’il n’y a rien à corriger à cette première étape et dédouaner ainsi les officiers de police judiciaire (OPJ), en matière d’investigations de police.
C’est parce que, d’une part, je n’accorde pas aux procès-verbaux d’enquête de police plus de force probante que le législateur lui-même ne leur en accorde (cf article 417 du CPP : ces PV « ne valent qu’à titre de simples renseignements »). D’autre part, l’enquête de police, loin de constituer l’étape finale, est suivie d’un procès (se tenant publiquement), qui est la phase idéale et ultime pour apporter les correctifs et rattrapages aux errements de la procédure.
De troisième part, les OPJ ont encore besoin, à ce jour, de mieux se familiariser avec les nouvelles dispositions issues du Règlement numéro 05 de l’UEMOA sur la garde-à-vue.
Il y a lieu de saluer leur capacité d’adaptation et de leur accorder encore de la patience et de la compréhension.
A ce niveau donc, c’est-à-dire, au stade de l’instruction, la première préoccupation de ceux qui seront en charge des réformes projetées devra porter sur les hommes, en termes d’effectifs et d’efficacité. La deuxième préoccupation aura pour objet l’impérieux besoin de donner un véritable contenu au respect du contradictoire et des droits de la défense par le parquet et ses services.
S’il est vrai que la question des effectifs doit être traitée au niveau des pouvoirs publics et constitue donc un des aspects de la politique de la justice en général, il en est tout à fait autrement de l’efficacité des juges en place.
A partir du moment où ils sont placés en situation d’exercer leurs fonctions, l’efficacité des juges, serment prêté, devient leur affaire personnelle et l’affaire de leur conscience personnelle et professionnelle.
Toutefois, il y a une limite à cette exigence et à cette capacité de dépassement qui sont attendues d’eux : il faut bien que les objectifs assignés à ces femmes et à ces hommes soient réalisables au regard des effectifs et des moyens mis à leur disposition.
Le besoin d’efficacité et de ponctualité des cabinets
Dans les reformes à intervenir, il faudra trouver des parades aux difficultés rencontrées par les avocats et justiciables au niveau des cabinets d’instruction.
Bien souvent, le principal obstacle auquel se heurtent les avocats est constitué par la quasi impossibilité de rencontrer le juge, ou le greffier, du cabinet d’instruction en charge du ou des dossiers faisant l’objet de leurs démarches au niveau du cabinet d’instruction.
Ces cabinets devraient fonctionner avec un calendrier permettant de savoir quelle est la différence entre les jours de la semaine au cours desquels il y a des auditions (encore que de telles auditions ne peuvent être des obstacles aux démarches urgentes) et les autres jours, réservés à permettre aux avocats d’accéder aux dossiers et aux justiciables d’accéder au juge et/ou à son greffier.
Aviser l’avocat qu’il dispose d’un délai de trois jours, pendant lequel le dossier est tenu à sa disposition ( cf article 169 du CPP), en raison de la clôture de l’information, pour ensuite s’enfermer ou se rendre inaccessible pendant 48 heures ou 72 heures d’affilée n’est pas compréhensible.
En plus du besoin que les avocats ont de trouver les juges d’instruction dans les cabinets, ces derniers ont davantage besoin du rappel que les démarches des avocats leur font des diligences à faire dans le respect des délais de procédures. Il existe un dernier aspect à corriger, qui est loin d’être le moindre, sur le fonctionnement des cabinets d’instruction.
Plusieurs fois, des avocats se sont retrouvés dans des situations dans lesquelles ils ont raté la programmation d’une audition de leur client, si ce n’est le cabinet d’instruction qui reporte l’audition programmée, pour la seule raison tenant au fait que l’avis qui a été émis par le cabinet d’instruction n’est pas parvenu à l’avocat.
Au palais de justice de Dakar, les avis émis par les cabinets d’instruction sont déposés dans une boite située à la bibliothèque des avocats et ne s’y trouvent sous la responsabilité légale de personne. Pourtant, ces mêmes avocats ont été régulièrement constitués et ont déposé une lettre dans ce sens. A une époque de développement fulgurant des outils de nouvelles technologies, où tous ces avocats déposent ces lettres comportant leurs adresses de cabinet et électronique, il ne doit pas être impossible de leur adresser par mail un avis les informant de la date à laquelle l’audition de leur client est programmée.
L’urgence à imposer au parquet le respect du principe du contradictoire
Une observation relative au déroulement de l’instruction doit également être faite. Il s’agit de mettre fin à une situation anormalement déséquilibrée.
Dans un dossier d’instruction, tous les actes qui sont posés par l’avocat de la personne inculpée sont portés à la connaissance du procureur de la république, avant même que le juge d’instruction ne statue (lorsque c’est une mesure qui est sollicitée par l’inculpé), alors qu’il n’y a jamais de communication exigée du procureur de la république, à destination de la défense.
Le parquet n’étant à l’instruction ni une partie supérieure, ni une partie dominante, cet aspect de l’instruction devra faire l’objet d’une attention soutenue de la part de ceux qui seront en charge des réformes, afin que cesse ce déséquilibre incompatible avec le cours actuel des procédures.
Ensuite, au stade du procès pénal
La violation constante de la loi en matière de flagrant-délit
Certains dossiers font l’objet de règlement en flagrant-délit de la part du procureur de la république et de ses substituts. Ces règlements sont souvent précédés ou suivis, selon le cas, d’une pratique qui est d’autant plus critiquée que dans le premier cas de figure elle n’est pas prévue par la loi (a) et constitue même une violation de celle-ci, dans le deuxième cas de figure (b).
Les retours de parquet
La pratique du retour de parquet n’est pas prévue par la loi. Elle est largement dénoncée dans les rangs des avocats (à lire : un récent article de Me Joseph E. NDIONE sur la question) comme une atteinte aux droits des personnes qui en font l’objet, voire une privation abusive de liberté.
Inversement, les tenants de cette pratique argumentent pour dire que le contenu de certains dossiers ne leur laisse pas le choix, que ce soit par rapport au nombre de personnes poursuivies, ou au nombre d’infraction retenues. La loi pénale étant d’application stricte et le règlement du dossier étant obligatoirement écrit, ils ont besoin de temps, pour le sort à réserver à certains dossiers et à chaque personne impliquée, prise individuellement.
Leur second argument peut provoquer des débats au sein des avocats. En effet, le « retour de parquet » est souvent une situation idéale pour les avocats (avocat de la partie poursuivante et avocat défendeur) qui sont en train de négocier une médiation pénale (Sur toute la question : Voir ou revoir : Intervention de M. Ousmane DIAGNE, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, JT de 20 heures de la RTS du 27 mai 2024).
La médiation pénale est prévue par le code de procédure pénale (cf article 32 alinéa 3 du CPP) et rien ne l’enferme dans un court délai, au-delà duquel la situation de la personne poursuivie et détenue devient génératrice d’une atteinte à la loi. En revanche, la possibilité de déléguer cette technique de rapprochement des parties à un médiateur, (ajoutée au délai de 15 jours dans lequel « la tentative de médiation pénale doit intervenir ») montre bien qu’il n’y a pas de motif de précipitation dans la mise en œuvre de ce mécanisme, essentiellement destiné à permettre de réparer le dommage, faire cesser le trouble et donner à la personne poursuivie (le législateur emploie, avant toute déclaration de culpabilité définitive, l’expression « auteur ») la possibilité de se reclasser.
Et il arrive que les avocats impliqués dans ce type de dossiers soient eux-mêmes demandeurs à un retour de parquet, pour « arrondir les angles ».
La société sénégalaise étant très imprégnée de la culture du dialogue (ces assises constituant elles-mêmes un dialogue national) ne faudrait-il pas dialoguer sur l’opportunité de cette pratique et convenir de la façon de l’encadrer légalement, plutôt que de s’en tenir à une position radicale de dénonciation ?
Disons-nous la vérité : il est plusieurs fois arrivé qu’une médiation pénale ait permis d’éviter un emprisonnement durable, tout en réparant un préjudice et des liens de parenté qui ont manqué de peu d’être rompus.
Les renvois systématiques à huitaine ou quinzaine
C’est en toute violation de la loi que les juridictions ont mis en place, à Dakar et à Pikine-Guédiawaye une pratique de la mise en état des dossiers de flagrants-délits. Il s’agit d’une atteinte aux dispositions des articles 381 et 382 du Code de Procédure Pénale. Et absolument rien n’est fait pour abandonner cette pratique, dans le sens de se conformer à la loi.
Plus que la question des retours de parquet, cette pratique des fixations lointaines des dates d’évocation de dossiers de flagrant-délit, suivi de leur renvoi à répétition, constitue encore plus et davantage une atteinte aux droits et à la liberté des personnes qui en sont les victimes. Une forte volonté d’apporter des réformes doit impérativement prendre en main cette question.
En cette occurrence, du reste, le motif pour lequel les dossiers des personnes poursuivies en procédure de flagrant délit font l’objet d’un ou de plusieurs renvois est un véritable paradoxe.
En effet, renvoyer ce type de dossiers au motif que la présence de la partie civile est indispensable à la manifestation de la vérité revient à remettre en cause le caractère supposé flagrant du délit. Et le maintien de la personne poursuivie en détention ne se justifie plus, dès lors qu’il y a un doute constituant le motif de renvoi.
Le seul fait pour le prévenu de contester les faits ne doit pas être un motif de maintien en détention, surtout lorsque la partie civile, informée de la programmation de la cause à l’audience, a beau jeu de ne pas se présenter, pour provoquer passivement la prolongation de cette privation de liberté.
Et ce n’est pas le seul fait d’appeler les parties civiles au téléphone, comme cela commence à être la pratique des services du parquet, qui permettra de remédier à ce type de difficultés.
C’est par le biais de véritables efforts pour améliorer les choses que des solutions pourront être apportées à de telles situations.
Le besoin de rationaliser les audiences correctionnelles
Le problème de l’acheminement des citations
Il serait efficace de fixer aux services concernés un délai pour acheminer les citations et s’assurer du respect des prescriptions. Les jugements des affaires correctionnelles sont longuement retardés par les renvois à répétition, dans l’attente des retours de citations.
Les huissiers de Justice en charge de ce travail ne semblent pas avoir de compte à rendre et, manifestement, ils ne sont tenus à aucun délai. A leur décharge, toutefois, il sera également bon de trouver une solution à la difficulté de localisation de certaines personnes concernées par les procédures.
L’indispensable réorganisation en audiences de mise en état et audiences de plaidoiries
Je propose depuis longtemps que la tenue des audiences correctionnelles soit réorganisée et que chaque chambre correctionnelle puisse disposer, dans le mois, d’une audience de mise en état et d’une audience de plaidoiries.
Point ne sera alors besoin de mobiliser toute la composition de la chambre pour l’audience de mise en état ; un seul juge suffira pour remplir l’office, tandis que ses autres collègues seront libérés alternativement avec lui, pour d’autres tâches.
S’agissant des audiences de plaidoiries, il faudra faire en sorte de ne pas les engorger : une dizaine de dossiers à plaider par audience suffira.
De tels aménagements, conjugués avec un renforcement des effectifs, devraient pouvoir constituer un début de solution.
II/ Le déficit des effectifs
Depuis quelques années, la demande en supplément d’effectifs est devenue plus criarde en raison de plusieurs facteurs qui sont à prendre en considération, avec une égale priorité.
La démographie galopante constitue la première raison d’augmenter les effectifs des juges.
Son corollaire est constitué par la multiplication des procédures, ainsi que desrecours exercés contre les décisions rendues.
Et il arrive que les mêmes justiciables, ouvrent, concurremment, plusieurs procédures en même temps. Tout cela engendre comme conséquence un engorgement des juridictions.
L’autre facteur est que l’extension de la carte géographique des juridictions, c’est-à-dire, leur augmentation, entraine ipso facto un réflexe de saisine chez des populations qui n’avaient jamais pensé auparavant à engager une procédure contre quiconque.
Un autre facteur, dont la dénonciation pourrait passer pour de la propagande, sous ma plume d’avocat : certaines limites sont apportées au monopole de la plaidoirie que détiennent les avocats et, selon le degré de technicité, plus ou moins élevé, que requièrent tant la formulation que le traitement de certaines demandes en justice, les laisser entre les mains de justiciables non professionnels ne peut manquer d’entrainer une déplorable chronophagie.
Il faut également tenir compte de ce que les magistrats, pour un bon nombre d’entre eux, sont parfois appelés à remplir d’autres fonctions et dégarnissent dans les mêmes proportions les rangs des hommes et femmes qui rendent la justice.
III/ Propositions pour une partie du contentieux du Tribunal d’Instance
Le fonctionnement du Tribunal d’Instance Hors Classe de Dakar amène à observer deux situations récurrentes et douloureuses auxquelles il est devenu urgent d’apporter un bémol. En réalité, la solution aux problèmes que génèrent ces deux situations existe. Nous formulons ici des propositions dans ce sens, en toute humilité et tout en sachant que des esprits plus féconds en présenteront d’autres, voire de meilleures.
Il est temps de remplacer l’enrôlement à l’audience par l’apposition d’une formule exécutoire en cas de commandement infructueux.
L’audience des référés du Tribunal d’Instance Hors Classe de Dakar ne se tient plus qu’à des dates sélectionnées, depuis que les règles ont été modifiées en ce qui concerne les seuils de compétence.
Ces audiences se prolongent souvent jusqu’à 20 heures… au minimum.
Il convient de changer les choses, en matière de contentieux de défaut de paiement de loyers, dans les baux à usage d’habitation.
Nous proposons de légiférer à l’apposition d’une formule exécutoire sur les commandements de payer, comme en matière d’injonction de payer. Si le locataire ne paie pas dans le délai de 30 jours indiqué dans le commandement, le bailleur peut solliciter l’apposition d’une formule exécutoire.
Le caractère exécutoire pourra s’appliquer à la seule possibilité de faire expulser le locataire défaillant ou constituer, également, un moyen de recouvrement des arriérés impayés.
Il s’agit de réfléchir à ce qui peut être le plus efficace moyen de mieux distribuer la justice avec un maximum de gain de temps.
Nous estimons que cette innovation contribuera à nous épargner, aux juges, comme aux justiciables et avocats le marathon de ces longues audiences.
De l’utilité de confier aux avocats le soin de s’occuper de la tentative de conciliation en matière de divorce
Cette proposition tend à permettre de gagner aussi bien du temps que de l’espace. Pour en faire le constat, il suffit d’observer à quel point le Tribunal d’Instance ou les Tribunaux d’Instance accueillent du monde pendant les jours consacrés aux audiences de divorce.
C’est un monde hétéroclite qui y côtoie les avocats pendant des heures.
Et les tentatives de conciliation prennent une longueur insupportable pour les justiciables, surtout ceux auxquels une santé défaillante ne permet pas de rester debout pendant des heures, dans des conditions de chaleur et de promiscuité indécentes.
Et les plus âgés d’entre ces justiciables, une fois qu’ils ont accès au juge, n’entrent pas du tout dans une zone de confort, ceci pour plusieurs raisons qu’il n’est pas opportun de développer ici.
En revanche, les avocats sont plus accessibles pour leurs clients et leurs cabinets ne réservent pas une telle bousculade, ni ce sentiment d’indiscrétion que provoque la présence des autres justiciables.
Les clients y sont plus à l’aise et plus à même de communiquer ouvertement avec leur avocat, en raison du sentiment qu’ils l’ont choisi, contrairement au juge (qui leur est imposé par le hasard de la répartition des dossiers de la juridiction) qu’ils voient pour la première fois.
Il s’y ajoute que les juges ont un temps d’écoute qui est fonction du nombre de dossiers, beaucoup plus que de la profondeur du problème que traverse le couple en situation de crise.
Une pudeur assez compréhensible s’empare du justiciable, en présence d’un juge beaucoup plus jeune que lui. Le justiciable est alors moins à l’aise que s’il parlait avec son avocat pour une tentative de conciliation.
IV. Le problème de la transmission des dossiers de recours
Les parties sont obligées de respecter des délais de recours précis, par exemple en matière d’appel. Lorsque la transmission du dossier d’instance est requise, d’une juridiction à une autre, aucun délai n’est de rigueur et aucune sanction n’est prévue.
Ce facteur négatif fait également trainer les procédures et recours en longueur. Il est grand temps de mettre un terme à cette lenteur qui n’a aucune raison d’être lorsque la juridiction d’instance et la juridiction de recours se trouvent dans le même bâtiment.
La gestion d’un contentieux constitue pour les justiciables qui n’y sont pas habitués la prise en charge de deux aléas : l’issue du procès et le temps du procès.
Le justiciable est naturellement constitué pour gérer le premier aléa, dès le moment où il connait les règles du jeu et est capable de prévoir de gagner son procès aussi bien que de le perdre
Cependant, il n’est doté d’aucune capacité d’appréhender les dysfonctionnements intangibles qui peuvent affecter la durée normale d’une procédure.
Les réformateurs sont invités à remédier à ce facteur d’incertitude, qui est également une source de stress pour les personnes les plus exposées à de vives émotions
Pour tous ceux qui se sont investis dans cette mission d’améliorer la justice, dans son image et dans son fonctionnement, il est indispensable de savoir que la justice est le premier témoin de toute crise sociale et également le principal facteur de régulation sociale.
C’est pourquoi, aussi longtemps qu’ils vivront, rien ne sera plus important que ce qu’ils se sont engagés à faire.
Maitre Alassane CISSE
Avocat au Barreau du Sénégal
MOUSTAPHA GUIRASSY REMET PLUS DE 5000 ARRETES ET DECISIONS DE NOMINATIONS AUX SG DE SYNDICATS
Une vieille doléance des syndicats de l’école réglée, Plus de 5000 enseignants ont reçu ce jeudi 30 mai 2024 leurs actes administratifs d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité
Plus de 5000 enseignants ont reçu ce jeudi 30 mai 2024 leurs actes administratifs d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité. Le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy satisfait ainsi une vieille doléance des syndicalistes du G7 et des enseignants.
Moustapha Guirassy continue de poser des actes appréciés par le monde de l’éducation nationale. Hier le geste d’apurement des instances autrement dit des dossiers administratifs des enseignants qui étaient en souffrance, marque un pas de géant dans le processus de transformation systémique avec toute la diligence requise de la part du ministre en charge de l’Education à prendre à bras-le corps les préoccupations des enseignants. C’est ainsi que le MEN a remis lors d’une rencontre avec les syndicats des enseignants, le G7, pour la remise symbolique des arrêtés d’admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité, 5130 actes administratifs représentant 23 arrêtés de CEAP et CAP pour 4030 bénéficiaires, 30 décisions de nominations pour 1000 bénéficiaires (proviseurs, censeurs, surveillants généraux, intendants, des directeurs d’écoles, maîtres d’applications, etc.) et 3 actes de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire (Chargés de cours) pour 100 bénéficiaires que le ministre a signés et remis aux secrétaires généraux des syndicats du G7. Ces arrêtés et décisions de nomination longtemps réclamés par les enseignants constituent en effet des actes administratifs déterminants pour la suite de leurs carrières en ce sens qu’ils leur permettent d’une part d’être intégrés dans la fonction publique et d’autre part de bénéficier des indemnités relatives à leurs postes de responsabilité.
Cette initiative du ministre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives du Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours de 2023/2024. C’est également la concrétisation d’un engagement que qu’il avait pris lors de sa réunion de prise de contact avec les Secrétaires Généraux des syndicats à Diamniadio.
LE SACRE SUPREME D’UN BRILLANT OFFICIER
Crack ayant blanchi sous le harnais des Armées, l’officier-général d’élite Magatte Ndiaye ne pouvait pas ne pas bénéficier de la récompense du Chef Suprême des armées afin d’avoir droit à toutes les formules de politesse et de respect dignes de son rang
« Crack ayant blanchi sous le harnais des Armées, l’officier-général d’élite Magatte Ndiaye ne pouvait pas ne pas bénéficier de la récompense du Chef Suprême des armées afin d’avoir droit à toutes les formules de politesse et de respect dignes de son rang. Dans la société africaine, certains superstitieux prétendent que les enfants nés coiffés sont promis à une grande chance. Ou qu’ils vont grandir sous une bonne étoile. On ne sait si c’est vrai ou pas ! Mais ce qui est-sûr, c’est que les soldats disciplinés, loyaux et « kinsé » (obéissants)sont toujours les mieux servis par le tableau d’avancement. Et quand cet avancement permet d’étrenner des étoiles, c’est parce que la fidélité, la patience et la compétence surtout ont fini par faire la différence. La preuve par le désormais ex-colonel Magatte Ndiaye qui vient d’être élevé au rang de général de brigade par le président de la République, Chef suprême des armées, qui, encore une fois, ne s’est pas trompé en portant son choix sur le profil de l’officier supérieur Magatte Ndiaye. Un bon choix après celui effectué il y a longtemps de cela par l’ancien chef d’état-major particulier du président de la République (Cempart), le général Mamadou Seck alias « Faidherbe ».
Au cours d’une visite en 1987 à la prestigieuse Académie militaire de West Point, aux Etats-Unis, nous raconte-t-on, le général Seck Faidherbe fut interpellé par le commandant de cette crème des écoles militaires américaines en ces termes : « Mon général, vous avez, ici, un de vos cadets, l’élève-officier Magatte Ndiaye. Il fait partie des meilleurs élèves de l’école. Si vous êtes disposé à le rencontrer, le commandant de l’école est à vos ordres! » avait dit au « Cempart » l’officier yankee. C’est ainsi que le général Mamadou Seck Faidherbe et l’élève Magatte Ndiaye s’étaient rencontrés, pour la première fois, dans la cour de cette militaire américaine (l’équivalent de Saint-Cyr, en France, mais en plus prestigieux). Après son bac en série scientifique, Magatte Ndiaye avait en effet réussi l’un des concoursles plus prestigieux et les plus sélectifs des armées du monde : celui pour entrer à l’Académie militaire de West Point. Après sa formation, le sous-lieutenant Magatte Ndiaye était rentré au pays.
« Rangers » !
Devenu entretemps lieutenant, il fut nommé successivement chef de section au Bataillon de parachutistes, chef de section à l’Ecole nationale des Officiers d’active de Thiès, commandant de la compagnie des stages à l’Ecole nationale des sous-officiers d’Active et commandant de compagnie au 1er Bataillon d’infanterie. Mais c’est surtout au Bataillon des parachutistes que l’officier Magatte Ndiaye s’est taillé une réputation de vrai soldat baroudeur. Car il a marqué son passage chez les paras où il est venu en para. D’où son surnom de « Rangers » à l’image des soldats américains transformés en surhommes à force d’entraînements extrêmement exigeants.
Officier sans peur et ni reproche, le lieutenant Magatte Ndiaye, à la tête d’une section de parachutistes, a été blessé par balles lors de l’opération « Foudre » en Casamance. Son avancement au grade de capitaine coïncide avec la nomination du général Mamadou Seck Faidherbe aux fonctions de Chef d’Etat-major général des armées (Cemga). Bien évidemment, à sa prise de commandement, le nouveau Cemga n’a eu aucune peine pour trouver un bon aide de camp. Pour cause, il a fait appel immédiatement à celui qui était devenu entre temps le capitaine Magatte Ndiaye c’est-à-dire l’élève officier qu’il avait rencontré à West-Point! Discret, compétent, calme et méthodique, le capitaine Magatte Ndiaye avait toutes les qualités professionnelles et humaines pour servir dans l’ombre du patron des armées.
Parachutiste et Commando
D’ailleurs, il a fallu la fin de commandement du général Seck Faidherbe pour qu’il rejoigne son arme d’origine, l’Infanterie. Delà, il gravira tous les échelons du commandement et de la hiérarchie : Commandant de la Compagnie de Protection et d’Honneur ; Officier d’Etat-major au Centre des Opérations permanentes des Armées; Officier adjoint au Chef de corps du 26ème Bataillon de reconnaissance et d’appui ; Chef du Centre opérationnel de l’Armée de terre ; Chef de corps du Bataillon des commandos, Chef du Centre de planification et de conduite des opérations; Officier supérieur adjoint au Commandant de la Zone militaire n°5 ; Chef de la Chaîne Emploi de l’Etat-major de l’Armée de Terre ; Commandant de la Zone militaire n°7 du 1ermars 2018 au 1er août 2020 ; Inspecteur technique au Ministère des Forces armées mis pour emploi auprès du Chef d’Etat-major général des Armées du 1er août au 09 novembre 2020 et Chef de la Chaîne Opérations de l’Etat-major général des Armées depuis le 10 novembre 2020. Vu de son long parcours, vous conviendrez avec nous que le général Magatte Ndiaye est un fantassin polyvalent c’est-à-dire un para et un commando à la fois ayant plusieurs « armes » à son arc.
Ces qualités multidimensionnelles lui ont valu de participer à de nombreuses campagnes et missions en opérations extérieures. Ce aussi bien sous la bannière de l’Onu que celles de la Cedeao et de l’Union africaine en Guinée-Bissau, au Burundi, au Darfour, au Mali, en Gambie etc. Crack ayant blanchi sous le harnais des Armées, l’officier général d’élite Magatte Ndiaye ne pouvait pas ne pas bénéficier de la récompense du Chef Suprême des armées afin d’avoir droit à toutes les formules de politesse et de respect dignes de son rang. Et à vie ! « Mes respects mon général! », « Bonjour mon général », « Bien mon général ! » « Oui mon général ». Sacre mérité d’un brillant et très long parcours…
16 ANS APRES, DES IMPACTES «OUBLIES» RECLAMENT TOUJOURS LEURS INDEMNISATIONS
La construction de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) a causé d’énormes dommages collatéraux dont ont été victimes en particulier les retraités Djibril Camara, feu Mansour Diop et Assane Makha Diouf.
La construction de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) a causé d’énormes dommages collatéraux dont ont été victimes en particulier les retraités Djibril Camara, feu Mansour Diop et Assane Makha Diouf. Ces pères de famille ont vu, en 2008, leurs biens totalement démolis. Vergers, bâtiments, forages, puits profonds, cuves d’eau, poulailler, etc... tout a été détruit. Des destructions sans préavis ni sommation de la part des autorités en charge du projet alors qu’ils possédaient leur assiette située dans la zone nécessaire à la réalisation du projet Aibd depuis 2002. Des documents à l’appui prouvent clairement que les victimes malheureuses étaient bel et bien propriétaires des sites détruits sans aucune indemnisation. Les terrains des retraités Djibril Camara, Assane Makha Diouf et feu Mansour Diop font partie des premières surfaces utilisées pour le démarrage des travaux de l’Aidb. Écartés des 350 ha attribués aux impactés du projet de construction de cet aéroport, ils crient à l’injustice. La valeur de leurs biens perdus dans ces opérations de démolition est estimée à hauteur de 100 millions. Djibril Camara, une des victimes, réclame justice pur lui et ses compagnons d’infortune.
Il y a 16 ans, Djibril Camara, Assane Makha Diouf et feu Mansour Diop voyaient les autorités en charge de la construction de l’Aéroport international Blaise Diagne mettre la main sur leurs biens fonciers et les déguerpir de force après avoir démoli tout ce qui y avait été édifié. Depuis lors, les deux victimes et la famille du regretté Mansour Diop continuent de réclamer ce qui leur revient de droit. Restés de nombreuses années sans voir leurs doléances satisfaites, ils exigent à présent une réévaluation du barème d’indemnisation alors en vigueur dans le cadre de la construction de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass. Ces trois propriétaires, impactées parle projet de construction de l’AIDB, réclament toujours leurs droits. C’est-à-dire, la réévaluation du barème d’indemnisation appliqué dans le cadre du projet de construction !
Djibril Camara et ses collègues avaient entamé toutes les démarches nécessaires pour être rétablis dans leurs droits et avaient même commis à cet effet des avocats. Posant sur la table une masse épaisse de papiers, il explique : « Tous ces documents montrent que nous avons droit à ce nous réclamons. On a tapé à toutes les portes. On a même demandé à rencontrer l’ancien chef de l’État Macky Sall bien que la spoliation dont nous avons été victimes date d’avant son arrivée au pouvoir. Nous lui avons même adressé une lettre à laquelle il n’a jamais répondu. Dans ce courrier, nous lui demandions d’intervenir pour qu’on nous paye des montants qui sont conformes aux taux appliqués par liés par la Banque africaine de développement (Bad). Il n’y a eu jamais de réponse. Le plus révoltant c’est qu’une quatrième personne qui était dans la même situation que nous et appartenant à une famille maraboutique, plus précisément un Mbacké-Mbacké, a été payée alors qu’elle se trouvait exactement dans la même situation que nous! Rien que pour les dommages et intérêts, le dernier avocat qu’on avait pris a estimé qu’on devait nous dédommager à hauteur de 100 millions de francs. Car on a beaucoup perdu avec la démolition de nos biens. Moi, en ce qui me concerne, j’étais à la maison au moment de la démolition. Mon gardien m’a informé que les autorités de l’aéroport sont passées démolir une partie du mur de clôture, le bâtiment, le poulailler, les bassins, la toilette sans préavis ni sommation. Le mur de clôture sur une longueur d’environ 130 mètres linéaires a été démoli ainsi que l’appartement constitué de trois (3) chambres, de toilettes, d’un magasin et d’un petit poulailler. Tout a été démoli et les débris sont visibles» éructe Djibril Camara.
La BAD, en complicité avec AIBD, s’est jouée de pères de familles vulnérables !
Les mis en cause ont saisi la Banque africaine de Développement (Bad), partenaire de l’AIBD au moment de la construction qui leur a proposé de régler le contentieux à l’amiable en les exhortant à arrêter les poursuites judiciaires. S’agissant de leur éligibilité au dossier d’indemnisation, la Bad, après un accord avec toutes les parties prenantes, a décidé de choisir un expert pour trancher la question de l’éligibilité mais aussi examiner le bienfondé de toutes les autres réclamations. Le colonel Seydina Issa Sylla a été ainsi choisi pour faire l’expertise. Il a conclu au bien-fondé des demandes. C’est-à-dire l’éligibilité de Djibril Camara et ses camarades dans le processus d’indemnisation. L’expert aurait recommandé à la Bad, partenaire de l’AIBD, de donner une suite favorable aux revendications de Djibril Camara, Assane Makha Diouf et Mansour Diop, ce dernier étant décédé entretemps. Une recommandation que la banque a refusé de suivre. Djibril Camara soutient que la banque panafricaine les a trahis. «Dans son rapport final, l’expert Sylla a indiqué que les requérants sont éligibles et que le PRR (Plan de réinstallation révisé) prévoit l’application du barème du PRR. Il a demandé le respect des engagements de l’AIDB vis-à-vis de toutes les personnes affectées par le projet. Selon lui, toute personne qui réside dans la zone ou qui détient un bien dont la propriété est reconnue coutumièrement est éligible au plan de réinstallation. Et aussi que le principe de l’éligibilité ne pose aucun souci du moment qu’il a été mis depuis le décret ayant créé l’AIDB et ayant abouti au déplacement des populations indemnisées selon le barème « note Djibril Camara.
DES OPERATIONS DE LUTTE AVIAIRE LANCEES A RICHARD-TOLL
La direction de la protection des végétaux (DPV) de la zone Nord a procédé, jeudi, à Richard-Toll (nord), au lancement des opérations de lutte contre les oiseaux granivores dans le cadre de la campagne de contre saison de riz.
Dagana, 30 mai (APS)- La direction de la protection des végétaux (DPV) de la zone Nord a procédé, jeudi, à Richard-Toll (nord), au lancement des opérations de lutte contre les oiseaux granivores dans le cadre de la campagne de contre saison de riz., a-t-on appris de son chef de service, Médoune Diop.
”Actuellement, on a commencé la lutte aviaire dans la campagne de contre saison de riz, la plus grande campagne dans la vallée du fleuve Sénégal où l’autosuffisance est visée. Nos acteurs sont en train de traiter les dortoirs et les reposoirs, matin, jour et nuit pour essayer de réduire la pression aviaire”, a-t-il déclaré lors du lancement de cette campagne à Richard-Toll
Le chef de service de la DPV de la zone Nord a souligné que cette campagne contre les oiseaux granivores vise à lutter contre les mauvais rendements de riz dont sont victimes les paysans.
Médoune Diop a expliqué que des opérations de supervision sont élaborées avec le respect des zones sensibles, en traitant les reposoirs et les dortoirs des oiseaux granivores avec les produits fenchlorphos.
”Des échanges sont faits avec les homologues dans le cadre de ces opérations car, les oiseaux sont migrateurs. C’est pourquoi, nous sommes chaque jour en contact avec eux pour faire des opérations et des luttes conjointes, pour réduire la pression aviaire”, a expliqué le chef de service.
Il a déploré les problèmes de semis entamés au mois de janvier. M. Diop a invité les producteurs à semer tôt et à faire des semis synchronisés afin d’être à jour pour leur éviter ces dérives. Si les semis sont échelonnés, les opérations seront très dures à traiter, a-t-il fait valoir en insistant sur l’importance de la présence des paysans lors des opérations.
L’Etat du Sénégal, à travers la société d’aménagement d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (SAED), la Direction de la protection des végétaux (DPV), a facilité ces opérations pour lutter contre ces oiseaux.
SONKO ASSURE QUE LA RUPTURE EST EN MARCHE ET RASSURE SUR LA REDDITION DES COMPTES
Deux mois après l’installation du nouveau régime et Mettant en garde les fauteurs de troubles, le Premier ministre martèle que «rien, ni personne ne peut déstabiliser le Sénégal !»
Le Premier ministre Ousmane Sonko est sans équivoque. Il assure que le Sénégal est sur la bonne voie après seulement deux mois de gestion et de direction du pays par le président Bassirou Diomaye Faye. Il a rassuré les Sénégalais sur la reddition des comptes, la fin de prévarications et détournements. Et surtout, a-t-il martelé, ”Rien ni personne ne peut déstabiliser le Sénégal !”
Dans sa déclaration, le Premier ministre est revenu sur les deux premiers mois du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a la tête du pays et du gouvernement qu’il dirige. Ousmane Sonko a ainsi lancé un message fort à l’endroit des Sénégalais. Le chef du Gouvernement, qui évoquait la préparation de la Journée nationale de Set-setal (nettoiement et assainissement, en wolof) décrétée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, et prévue samedi, en a profité pour évoquer les questions de l’heure. ‘’Bientôt deux mois après la mise en place du nouveau gouvernement (…) sous la houlette de son excellence M. le président Bassirou Diomaye Faye, nous avons tenté de donner forme à ce projet qui nous est cher et qui est cher à toute l’Afrique. Le bilan est extrêmement satisfaisant’’, a indiqué le chef du Gouvernement devant les caméras de la RTS. Evoquant l’option ‘’souverainiste’’ du nouveau régime, Ousmane Sonko a soutenu que la ‘’rupture systémique’’ promise passe par une gestion optimale des ressources publiques et la ‘’reddition des comptes’’.
‘’Nous avons pris un engagement vis-à-vis du peuple sénégalais, engagement de mettre un terme à la prévarication, au détournement de deniers publics, aux surfacturations des marchés, à la corruption”’, a-t-il rappelé. ‘’Nous y avons travaillé fermement et dans les jours à venir, le peuple sera informé des résultats’’, a notamment dit M. Sonko. Selon le Premier ministre, le développement économique du Sénégal passe par la bonne gouvernance des ressources naturelles.
‘’Nous avons œuvré inlassablement à identifier et entamer les discussions qu’il faut pour rapatrier ou faire revenir dans l’escarcelle du Sénégal tout ce qui nous appartient en termes de ressources naturelles, particulièrement de droits sur ces ressources naturelles’’, a fait savoir le Premier ministre.
Aucune déstabilisation du Sénégal n’est possible
Ousmane Sonko a profité de cette déclaration pour marteler que rien ni personne ne peut déstabiliser le Sénégal, assurant que l’Etat a la responsabilité de veiller à la quiétude des Sénégalais et à la sécurité de leurs biens.
‘’A ce peuple [sénégalais], je veux dire simplement qu’il peut dormir tranquille. Je veux rassurer ce peuple, qu’il n’y aura que la paix au Sénégal. Rien ni personne ne peut déstabiliser le Sénégal. Ceux qui ont eu la responsabilité de gérer le pays pendant longtemps savent très bien vers quelle direction nous nous acheminons et ils savent très bien que les résultats ou les conclusions [de rapports de cours de contrôle] leur seront extrêmement défavorables’’, a ajouté M. Sonko.
Le chef du gouvernement a ainsi rassuré les Sénégalais quant à la responsabilité de l’Etat de veiller sur leur quiétude et la sécurité de leurs biens.
‘’Je veux également rassurer ce peuple qu’il peut dormir tranquille, car il n’y aura aucune forme de trouble. Et nous prendrons toutes nos responsabilités’’ en cas d’‘’agitation’’, a-t-il prévenu.
Ousmane Sonko a fait cette déclaration en perspective de la préparation de la Journée nationale de Set-setal (nettoiement et assainissement, en wolof) décrétée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, et prévue ce samedi à travers tout le territoire national.
HUIT ATHLETES SENEGALAIS EN PISTE POUR PARIS
Huit athlètes issus de six disciplines représenteront le Sénégal à ces rendez- majeurs du sport mondial qui auront lieu du 26 juillet au 11 août prochain et du 28 août au 8 septembre pour les Jeux paralympiques
A moins de deux mois, le compte à rebours est déclenché pour les athlètes sénégalais en direction des JO Paris 2024 qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août prochain. Huit athlètes sont dans la dernière ligne droite des jeux olympiques qui auront lieu du 26 juillet au 11 août prochain et du 28 août au 8 septembre pour les Jeux paralympiques. Huis athlètes issus de six disciplines seront sur la ligne de départ lors de ces joutes mondiales.
Huit athlètes issus de six disciplines représenteront le Sénégal à ces rendez- majeurs du sport mondial qui auront lieu du 26 juillet au 11 août prochain et du 28 août au 8 septembre pour les Jeux paralympiques. Parmi ces sportifs d’élite seront issus de diverses disciplines telles que l’athlétisme, le canoë, le judo, l’escrime et le taekwondo. Des joutes où le Sénégal ambitionne d’ajouter une deuxième médaille après celle décrochée en 1988 par l’athlète Amadou Dia Ba des très lointains JO de Séoul (Corée du Sud).
LOUIS FRANÇOIS MENDY, LE GRAND DEFI DU NUMERO 1 AFRICAIN
Pour ces olympiades de Paris, l’athlétisme sénégalais portera encore ses grands espoirs sur Louis François Mendy, premier Sénégalais à se qualifier pour Paris2024. Les performances réalisées sur les pistes africaines et mondiales plaident pour lui. Le spécialiste du 110m haies a réussi à atteindre les minimas pour les JO en signant un temps de 13 secondes, 18 centièmes à l’occasion du meeting international Troyes en France. En battre le record du Sénégal et africain sur cette spécialité du 110m haies, l’athlète de 24 ans a mis fin à une longue période, une dizaine d’années, où l’athlétisme sénégalais avait toujours profité d’un wild Card ou invitation pour une participation aux derniers Jeux Olympiques. Malgré ces atouts, qui lui permettent de croire légitimement à une place au plus haut sommet, Louis François Mendy n’aborde pas dans les conditions idoines cette dernière ligne droite qui mène aux rendez-vous de Paris. Sur cette lancée, le hurdler sénégalais a encore alerté en marge du meeting international de Dakar auquel il a participé ce samedi 26 dernier à l’annexe du stade Abdoulaye Wade avec en prime la première place dans sa course (13’’ 35). « Je ne vais pas me vanter. Je suis numéro 1 en Afrique et 12e mondial. Je suis capable d’être en finale des JO. Si j’ai une bonne préparation. Je demande à l’Etat de me permettre de faire des stages comme le font mes concurrents », a alerté le spécialiste du 400 mètres haies. «Cette situation ne motive pas mais comme le dit en sport, il faut un mental de fer. Avec ou sans l’Etat, je vais faire de mon mieux », a-t-il laissé entendre.
JUDO MBAGNICK NDIAYE, UNE DEUXIEME JO POUR LE POIDS LOURD SENEGALAIS
Triple champion d’Afrique (2019, 2020 et 2023), Mbagnick Ndiaye (-100 kg), sera encore le porte étendard du judo sénégalais aux JO. Le poids lourd a décroché sa qualification par le biais du quota continental. Le champion d’Afrique avait la possibilité d’offrir une autre place au Sénégal en se qualifiant sur la base du ranking mondial et le top 18 mondial au terme des championnats du monde à Abu Dhabi qui se sont déroulés du 19 au 24 mai dernier. Ce qui permettraient aux Sénégalais, les mieux classés, notamment Abderahmane Diao (-90 kg) et Ryan Dacosta (-90 kg) et Monica Sagna (+78) de s’inviter aux Jeux olympiques de Paris 2024. Mais il n’est pas parvenu, au sortir de ces Mondiaux, à libérer à un de ses compatriotes une place aux Jeux olympiques de Paris 2024. En attendant les Open de Casablanca au Maroc (1er-2 juin) et d’Abidjan en Côte d’Ivoire (8-9 juin), le vice-champion d’Afrique en titre des +100 kg sera le seul judoka sénégalais aux Jeux olympiques de Paris, comme c’était le cas aux JO 2016 à Rio (Brésil) et aux JO 2020 à Tokyo (Japon).
CANOË- KAYAK : YVES BOURHIS, COMBE SECK ET EDMOND SANKA, DANS LES BASSINS DE PARIS
Le canoë- Kayak sera la discipline la plus représentée aux JO de Paris. Pas moins de trois athlètes s’aligneront cet été dans les bassins parisiens. Chef de file de la discipline au Sénégal, Combé Seck a réussi en novembre dernier la performance de décrocher son ticket aux championnats d’Afrique. Yves Bourhis qui s’est illustré dans la discipline du Canoë Slalom aux îles de la réunion. Le canoéiste réussit un come-back quatre ans après avoir manqué les Jeux Olympiques de Tokyo où il a été contraint de déclarer forfait suite à une blessure lors du tournoi de qualification. A ces athlètes, il faut y ajouter la qualification aux Jeux paralympiques de Edmond Sanka, la qualification est passée par sa quatrième place à la dernière Coupe du monde de Para canoë de ce mois de mai en Hongrie. Il sera l’un des deux représentants du Sénégal aux Jeux paralympiques.
L’ESCRIMEUSE NDEYE BINTA DIONGUE BOCAR DIOP ET IDRISSA KEITA DU TAEKWONDO EN PISTE
Ndeye Binta Diongue a aussi hissé l’escrime sénégalaise en lui offrant son unique ticket pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. C’était à l’issue des qualifications africaines à Alger en Algérie où elle a réalisé une grosse performance dans l’épreuve individuelle féminine et dominant tous ses matchs de poules. Elle a déjà participé aux Jeux olympiques d’été de 2020 à Tokyo, remportant le tournoi de qualification de la zone Afrique. C’était une réalisation historique, puisqu’il s’agissait de la première participation d’une escrimeuse sénégalaise aux Jeux Olympiques depuis seize ans. La liste des athlètes qualifiés est complétée par deux taekwondoïstes. Il s’agit de Bocar Diop Idrissa Keïta (para taekwondo) qui ont réussi à décrocher trois tickets pour les Jeux Olympiques Paris 2024 lors du tournoi de Qualification Olympique (TQO) de Taekwondo qui se déroule à Dakar du 9 au 11 février dernier. Bocar Diop a décroché son ticket dans sa catégorie des -58 Kg. Il a terminé avec la médaille d’or devant Issaka Nouridine (Nigeria) et Issa Diakité (Côte d’ivoire). Son coéquipier Idrissa Keita avait réussi la même performance dans sa catégorie des 80 Kg à s’ouvrir le chemin des JO.
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE PARTAGE SA VISION
Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a pris hier, jeudi 30 mai à son premier dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ».
Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a pris hier, jeudi 30 mai à son premier dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ». Dans son intervention lors de cette rencontre tenue en mode virtuel, le chef de l’Etat a exposé les grandes lignes de sa vision en matière d’éducation.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a pris part hier, jeudi 30 mai, en mode virtuel au dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur le thème: « l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons ! ».
Lors de son intervention, le chef de l’Etat a exposé la vision de son Gouvernement en matière d’éducation. Laquelle vision est basée selon le chef de l’Etat « sur l’enseignement des humanités et des valeurs afin de faciliter l’inclusion sociale dans le respect de nos convictions culturelles et cultuelles ». Ceci dans le but de « favoriser l’articulation entre l’éducation, la science et la technologie dans le but d’assurer la qualité des ressources humaines qui soutiennent le processus de développement économique et social et de garantir la résilience face aux crises multiformes ».
Poursuivant son intervention, le chef de l’Etat a ainsi exposé les différentes initiatives que son régime compte mettre en œuvre pour arriver à cet objectif. A savoir, l’amélioration de la gouvernance et de la qualité de l’éducation par le multilinguisme couplé à l’utilisation progressive des nouvelles technologies dans les enseignements depuis l’école primaire. Il en est de même de la mise en place des Universités technologiques en rapport avec des pôles de développement économique identifiés, de la redéfinition du portefeuille de formation dans les Universités publiques en partant des besoins des secteurs primaire (agriculture, élevage, pêche), secondaire (industrie) et tertiaire, et en mettant l’accent sur le digital, les nouvelles technologies, l’entreprenariat et le leadership.
Le développement des programmes d’études ciblés en collaboration avec les industries et le secteur privé pour l’élaboration de curricula répondant aux besoins du marché de l’emploi et l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de soutien à l’innovation sont aussi ciblés. Au même titre que le lancement de filières spécialisées dans les domaines émergents à fort potentiel tels que l’intelligence artificielle, le Big Data, etc. Mais aussi la revalorisation de la fonction enseignante et des budgets destinés à nos politiques éducatives nationales, ainsi que l’octroi d’une place de choix du numérique dans les processus de formation.
Par Vieux SAVANE
LETTRES A UN PRESIDENT AFRICAIN
A travers un échange épistolaire fictif, El Hadji Malick Ndiaye fait le choix de s’adresser à un président anonyme qui, à quelques exceptions près, pourrait revêtir le visage de n’importe quel chef d’Etat africain.
A travers un échange épistolaire fictif, El Hadji Malick Ndiaye fait le choix de s’adresser à un président anonyme qui, à quelques exceptions près, pourrait revêtir le visage de n’importe quel chef d’Etat africain. Il y fustige une certaine vision organisée autour de la gestion clientéliste du pouvoir perçu comme moyen d’accaparement et de captation des richesses, au détriment des gens de peu.
A travers les figures tatouées de tous ces errements que dénonce l’auteur, se dessinent ainsi la mise à nu de pratiques peu recommandables. En l’occurrence, celles de présidents de la République qui se croient omnipotents, omniscients, n’écoutant donc personne et n’en faisant qu’à leurs têtes. Ils s’évertuent ainsi à brider la liberté d’expression, en mettant sous tutelle toute parole qui dérange par le canal de la répression et/ou l’achat de conscience.
L’auteur indexe par ailleurs la frilosité des intellectuels plus enclins à s’engoncer dans le fauteuil de leurs conforts personnels, préférant caresser les élites au pouvoir dans le sens du poil plutôt que de « plonger les mains dans le cambouis de la misère sociale ».
Sont mis au pilori tous les maux qui malmènent le pays, précipitent sa descente aux enfers, s’abritant derrière le paravent d’une modernité gloutonne qui succombe à la fascination d’une consommation extravertie.
A travers ses « Lettres à un président africain », El Hadji Malick Ndiaye s’élève contre l’aveuglement moral, éthique; l’absence de vision de dirigeants africains focalisés sur leur jouissance personnelle, incapables de prendre en charge et de traduire en actes les aspirations légitimes des populations.
L’auteur s’en démarque et affiche le souhait de voir l’Afrique tomber « entre les mains de quelqu’un qui le mérite ». A travers ces missives grondent en effet la plupart des maux qui, comme une malédiction systémique, déroulent une gouvernance centrée sur une prédation en lieu et place d’un investissement au service des populations.
Aussi, loin d’être plombées par le découragement, elles incitent plutôt à la résistance, à la reprise en main d’un continent à la dérive « où des crétins absolus ont présidé aux destinées de millions d’individus comme s’il s’agissait d’un stage ».
Face aux élites dirigeantes, les jeunes qui étouffent d’impatience veulent désormais voir « trouver des solutions crédibles pour les sortir de leurs difficultés, combattre les maladies, assurer l’éducation pour tous, en finir avec les guerres, la corruption».
Par cette correspondance univoque rythmée par 5 missives, dénonciations et aspirations s’entrelacent, s’alternent, s’enroulent autour d’un dessein consistant à « faire en sorte que nul ne soit accablé par la désespérance ».
Sans tabou mais courtois, l’auteur s’ingénie à remuer le couteau dans la plaie pour dénoncer avec force la gabegie et la mégalomanie qui fascinent ces présidents d’Afrique qui tournent le dos à la justice économique et sociale.
Les « Lettres à un président africain » se découvrent ainsi comme «une biographie du système qui a maintenu l’Afrique à la marge de la marche vers le progrès, la démocratie, la justice sociale » souligne le Pr Mamadou Diouf (Columbia University, New York) dans une éblouissante préface. Aussi l’auteur, El Hadji Malick Ndiaye, d’avertir les élites au pouvoir qu’il est désormais venu le temps de la reddition des comptes et que le désir de puissance ne saurait par conséquent continuer à être « le principal moteur du fait politique »
QUAND LA POSTURE DE MACKY SALL SAPE LE MORAL DE SA BASE
La défaite à la présidentielle et la décision de l'ex-chef de l'État de rester aux commandes malgré sa mise en retrait ont creusé les divisions. Les troupes peinent à se remobiliser, certains boycottant même les émissaires dépêchés par leur ancien chef
Après avoir battu le record de longévité, la coalition Benno Bokk Yakaar semble désormais condamnée à la dislocation surtout avec cette décision de l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall, de rester à la tête de l’ancien parti au pouvoir, principale locomotive de l’ex-majorité présidentielle. En effet, avec la perte du pouvoir lors du scrutin du 24 mars dernier et la posture de Macky Sall de s’incruster à la direction de sa formation politique, malgré le fait qu’il a élu domicile entre Marrakech (Maroc son nouveau lieu de résidence) et Paris où il a offert ses services au président Macron qui l’a recruté comme envoyé spécial du 4P, le divorce semble consommer avec certains de ses camarades de parti. D’où les difficultés de remobilisation qui gagnent les troupes après la débâcle lors du scrutin présidentiel.
L’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, est-il en train de marcher tout droit sur les traces de son prédécesseur, le Parti démocratique sénégalais (Pds) en situation de décadence politique depuis sa perte du pouvoir en 2012 ? La question mérite bien d’être posée au regard de l’atmosphère qui règne à l’intérieur de l’ancien parti présidentiel depuis la perte du pouvoir au soir de la présidentielle du 24 mars dernier.
En effet, nonobstant sa décision de rester à la tête de la direction de l’Apr, entérinée lors du Conseil national du parti tenue le jeudi 21 décembre 2023, l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall, qui a élu domicile entre Marrakech au Maroc, son nouveau lieu de résidence, et Paris où il a offert ses services au président de la France qui l’a recruté comme envoyé spécial du 4P, ne semble plus être suivi par ses troupes. Et le divorce semble même consommé entre lui et ses camarades qui vont jusqu’à l’accuser aujourd’hui d’avoir sacrifié les intérêts de leur parti, au profit de ses intérêts personnels, en sabotant la campagne électorale de celui qu’il a désigné « candidat de raison » de la grande coalition Benno Bokk Yakaar, en l’occurrence Amadou Ba. La preuve, près de deux mois après la perte de pouvoir, la pilule de la défaite du 24 mars dernier semble loin d’avoir été digérée. Aussi, dans le cadre de la remobilisation des troupes en perspective des prochaines législatives, Macky Sall avait dépêché, le week-end du 25 au 26 mai dernier à Kaolack et Diourbel, une délégation du Secrétariat exécutif national de l’Apr dont la mission a été tout sauf concluante. Et pour cause, certains responsables locaux de l’Apr pour des raisons non encore divulguées, ont tout simplement décidé de boycotter les émissaires envoyés par leur patron.
A Kaolack, selon nos confrères du site d’information « Dakar actu.com », la délégation conduite par le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop qui était accompagné de Augustin Tine, Mansour Faye, Luc Sarr, Mamadou Talla, Mamadou Kassé, Seydou Guèye, Abdoulaye Diagne, a été tout simplement boycottée par les ténors locaux de l’Apr. En effet, selon nos confrères, seuls Aissatou Ndiaye Ndiaffate, Awa Guèye et l’ancien ministre de la jeunesse Pape Malick Ndour avaient répondu présent lors de la rencontre avec ces émissaires du patron de l’Apr. Pendant ce temps, l’ancien ministre Mariama Sarr, la vice-présidente du groupe parlementaire Benno, Adji Mbergane Kanouté, Pape Demba Bitèye, Benjeloun, Baba Ndiaye, Mamadou Ndiaye Rahma et plusieurs maires du Département de Kaolack, ainsi que les responsables de l’Apr à Nioro et à Guinguinéo, avaient tout simplement décidé de ne pas faire le déplacement. Selon toujours nos confrères de « Dakar actu.com », les responsables apéristes de la région de Kaolack ne sont pas les seuls à boycotter cette mission de remobilisation des troupes dépêchée par leur leader Macky Sall.
En effet, selon eux, plusieurs responsables de l’ancien parti au pouvoir dans le Baol avaient également adopté la même position que leurs camarades du bassin arachidier lors des rencontres tenues le samedi 25 mai avec cette délégation conduite par l’actuel Président de l’Assemblée Nationale, Amadou Mame Diop. Parmi les responsables locaux de l’ancien régime qui avaient effectué le déplacement figuraient Dame Diop et d’autres camarades dont Dior Mbengue, Serigne Abdou Lahad Mbacké Gaïndé Fatma, Abdou Lahad Seck Sadaga, Serigne Modou Bara Dolly Mbacké, Makhtar Diop et Alla Sylla. Les autres dont d’anciens ministres à l’image de Gallo Bâ, Fatou Diané, Mor Ngom mais aussi d’anciens Directeurs généraux dont Moustapha Guèye, Malick Fall, Souleymane Soumaré, Abdou Lahad Kâ et Bara Gaye avaient boycotté. C’est dire à quel point l’Alliance de la République qui a régné sur le Sénégal pendant douze années, peine à se relever de la défaite et opérer un rappel des troupes à même de lui donner la véritable place qui est la sienne après les résultats du scrutin du 24 mars 2O24, à savoir premier parti de la nouvelle opposition.