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4 mars 2025
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YORO DIA TANCE LE NOUVEAU POUVOIR ET DÉNONCE UNE PERTE DE TEMPS SUR LA JUSTICE
Le "schéma anglais" dénoncé, des décisions "contre-productives", l'arrêt des travaux sur la corniche pointé du doigt... Dans une longue tirade, l'ancien porte-parole de la présidence sous Macky Sall a passé au crible le pouvoir naissant de Diomaye
Dans une intervention remarquée sur le plateau de l'émission "Soir d'info" de la TFM, Yoro Dia, journaliste et ancien ministre porte-parole du président Macky Sall, n'a pas mâché ses mots. Face au présentateur Pape Abdoulaye Der, il a vivement exprimé les récentes assises de la justice initiées par le nouveau chef de l'État Bassirou Diomaye Faye, le qualifiant de "perte de temps".
Selon l'ancien poids lourd du régime de Macky Sall, le Sénégal ne souffre pas d'un problème judiciaire mais bien d'une urgence économique critique. "Le seul risque politique que court le Sénégal aujourd'hui, c'est une perte de temps. L'État est solide, la République est debout et la démocratie fonctionne", a-t-il martelé, appelant à se concentrer sur la création de richesses et d'emplois plutôt que de s'enliser dans des débats stériles.
Yoro Dia s'est également attaqué au "schéma anglais" dans lequel semble s'installer la nouvelle configuration politique. Un schéma où le président Diomaye Faye accepte d'être cantonné à un rôle honorifique tandis que son premier ministre Ousmane Sonko mène une diplomatie parallèle, qui selon l'ancien ministre, la fascine au point de tisser des liens avec des "pays putschistes".
L'ex-porte-parole présidentiel a ensuite dénoncé avec véhémence l'affectation du général Kandé en tant qu'attaché militaire en Inde, y voyant un très mauvais signal pour ce « valeureux » officier qui a contribué à éviter la partition du pays. "C'est comme si à la veille de la guerre de Sécession, vous nommiez Patton attaché militaire", a-t-il lancé, déplorant une décision qu'il juge contre-productive pour la lutte antiterroriste.
Sur le plan économique, Yoro Dia a pointé du doigt l'arrêt "arbitraire" des travaux sur la corniche, décidé par les nouvelles autorités. Selon lui, cette décision nuit gravement à la sécurité juridique indispensable pour attirer les investisseurs.
L'ancien journaliste a par ailleurs salué la politique d'aide à la presse menée par Macky Sall via l'effacement régulier des dettes fiscales. Tout en reconnaissant que le nouveau pouvoir est libre de perpétuer ou non cette tradition, il a rappelé l'importance d'une presse forte pour la vitalité démocratique.
Dans cette intervention musclée, Yoro Dia semble ainsi tracer une ligne de démarcation ferme avec la nouvelle équipe dirigeante, n'hésitant pas à remettre en cause certains de ses choix dès les premiers mois d'exercice du pouvoir. Un contre-feu politique qui pourrait bien annoncer d’autres passes d’armes à venir.
À BAMAKO, BASSIROU DIOMAYE FAYE ET ASSIMI GOITA ONT PARLÉ DE PARTENARIAT ET D’INTÉGRATION
A la suite de ses échanges avec le président de la Transition du Mali, le chef de l’Etat sénégalais est parti sur Ouagadougou où il a rencontré le chef de l’Etat burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré.
Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et son homologue du Mali, le colonel Assimi Goita, ont passé en revue, jeudi à Bamako, les axes de la coopération entre les deux pays et discuté de questions d’intégration, a annoncé la présidence sénégalaise.
‘’En visite au Mali, le président de la République a été chaleureusement accueilli à son arrivée par les autorités. Avec son homologue le colonel Assimi Goita, président de la Transition, ils ont passé en revue la coopération bilatérale entre les deux pays et discuté de questions d’intégration’’, a notamment indiqué la présidence dans un message publié sur le réseau social X.
A la suite de ses échanges avec le président de la Transition du Mali, le chef de l’Etat sénégalais est parti sur Ouagadougou où il a rencontré le chef de l’Etat burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré.
Dans la capitale burkinabé où il est arrivé dans l’après-midi, le nouveau chef de l’exécutif sénégalais va rencontrer son homologue, Ibrahim Traoré pour un entretien sur les sujets d’intérêt commun.
Le déplacement du président Bassirou Diomaye Faye au Mali et au Burkina Faso, en plus de sa dimension symbolique et diplomatique, s’inscrit dans une perspective de renforcement des échanges commerciaux avec deux pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
‘’Dans une perspective de renforcement des liens avec les pays voisins, le président Bassirou Diomaye Faye, effectue, ce jeudi, une visite au Mali et au Burkina Faso, deux pays avec qui le Sénégal entretient des relations bilatérales très poussées avec des partenariats qui s’étendent dans des domaines cruciaux pour l’économie des différents pays’’, a indiqué le Bureau d’information gouvernementale (BIG).
LE DIRPUB DE TRIBUNE PLACÉ EN GARDE À VUE
À présent, le reste de la procédure se fera vendredi. Il sera, soit libéré, soit déféré au parquet. Il a été convoqué par la gendarmerie suite à un article publié par son journal sur la mutation du général Souleymane Kandé en Inde.
Au terme de son interrogatoire, le Directeur de publication de «Tribune» a été placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane.
L’interrogatoire de Pape Moussa Traoré est terminé à la setion de recherches de Colobane. Les enquêteurs, au terme du face à face, ont notifié au directeur de publication du Journal «Tribune», son placement en garde à vue, renseigne son avocat Me Elhadj Diouf, joint par iGFM. À présent, le reste de la procédure se fera vendredi. Il sera, soit libéré, soit déféré au parquet. Il a été convoqué par la gendarmerie suite à un article publié par son journal sur la mutation du général Souleymane Kandé en Inde.
CONVOCATION DU DIRPUB DE SON JOURNAL, MADIAMBAL RÉAGIT
La convocation de Mohamed Gueye fait suite à la publication de l'article du Journal Le Quotidien sur la mutation du général Souleymane Kandé en Inde.
Madiambal Diagne, qui dit être à l’étranger actuellement, a réagi suite à la convocation, par la gendarmerie, de Mohamed Gueye, Directeur de publication du journal «Le Quotidien». Ce, dans l'affaire de la mutation du Général Souleymane Kandé en Inde.
«J'apporte mon soutien à Mohamed Gueye et à toute la rédaction du Quotidien. Je renouvelle ma confiance à mon Dirpub. Je vais regagner Dakar, toutes affaires cessantes. Sans doute qu'on aurait pas besoin de choper M. Gueye seul», a indiqué le patron du Groupe de presse avenir Communication, propriétaire du Journal «Le Quotidien».
Comme annoncé par iGFM, Mohamed Gueye a reçu une convocation de la Gendarmerie ce jeudi. Il devra aller répondre demain matin. Le Journal Le Quotidien promet que son directeur de publication «se rendra à cette convocation». Ladite convocation fait suite à la publication de l'article du Journal Le Quotidien sur la mutation du général Souleymane Kandé en Inde.
LE DIRPUB DU QUOTIDIEN ÉGALEMENT CONVOQUÉ PAR LA DIC
"J'apporte mon soutien à Mohamed Gueye et à toute la rédaction. Je vais regagner Dakar, toutes affaires cessantes. Sans doute qu'on aurait pas besoin de choper M. Gueye seul", promet Madiambal Diagne, patron du journal depuis l'étranger
(SenePlus) - Suite à la récente convocation du Directeur de publication du journal "La Tribune", c'est désormais au tour de Mohamed Guèye, Directeur de publication du "Quotidien", d'être convoqué par la Gendarmerie ce vendredi matin. Selon les informations relayées par le journal lui-même sur sa page Twitter, M. Guèye répondra présent à cette convocation.
Selon les informations relayées par "Le Quotidien" sur Twitter, Mohamed Guèye "se rendra à cette convocation". Le journal appartient au Groupe Avenir Communication, dirigé par Madiambal Diagne qui a réagi depuis l'étranger pour apporter son soutien à son directeur de publication : "J'apporte mon soutien à Mohamed Gueye et à toute la rédaction du Quotidien. Je renouvelle ma confiance à mon Dirpub. Je vais regagner Dakar, toutes affaires cessantes. Sans doute qu'on aurait pas besoin de choper M. Gueye seul"
Aucun détail supplémentaire n'a filtré sur les motivations précises derrière ces convocations inhabituelles des directeurs de publication. Elles seraient liées aux informations publiées récemment par les deux journaux sur les conditions d'affectation du Général Kandé en Inde.
CHEIKHOU SY APPELLE AMADOU BA À QUITTER L’APR
Sorti perdant de la présidentielle, l'ex-candidat est invité à prendre ses distances avec son ancien mentor. Seule une autonomie complète pourrait lui permettre de séduire de nouveau, estime l'ancien député
Lors de l’émission « En vérité » de Radio Sénégal Internationale, RSI, animée par Migui Maram Ndiaye, Cheikhou Oumar Sy, ancien député, a lancé un appel à Amadou Ba, ex-premier ministre et ancien candidat à la présidentielle de mars 2024. Selon Sy, Amadou Ba doit impérativement quitter l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall pour espérer avoir un avenir politique viable.
« Aujourd’hui, Amadou Ba doit quitter les rangs de l’APR de Macky Sall et créer son propre parti. C’est la meilleure démarche pour lui sinon il risque d’échouer lamentablement lors des prochaines élections. Il doit éviter de partir sous la bannière de l’Alliance pour la République », a déclaré Cheikhou Oumar Sy.
Pour l’ancien député, Amadou Ba a besoin d’une autonomie politique pour se démarquer et séduire l’électorat, loin de l’influence écrasante de Macky Sall.
Cheikhou Oumar Sy se dit confiant en une éventuelle victoire d’Amadou Ba s’il se présentait avec une liste indépendante : « Je suis confiant que s’il y aura des élections et qu’Amadou Ba crée sa liste à côté de Macky Sall, Amadou Ba va triompher devant lui. »
L’ancien député a également critiqué l’attitude de Macky Sall envers Amadou Ba. Selon lui, Amaadou Ba n’a pas reçu le soutien nécessaire de la part de ses alliés, Macky Sall en tête. Ce manque de soutien est, selon Sy, un facteur déterminant de l’échec de Ba à la dernière présidentielle.
Cheikhou Oumar Sy a rapporté les intentions d’Amadou Ba de s’affirmer comme leader de l’opposition. « Amadou Ba promet d’assumer pleinement son statut de chef de l’opposition », a-t-il précisé.
par Thierno Alassane Sall
NE PAS CÉDER À LA TENTATION DE LA CHASSE AUX SORCIÈRES
Vu l'émoi suscité par l'affectation du Général Kandé, on est plus proche d'un cas de bannissement d'un officier encombrant. À quel titre ? Des décisions récentes du nouveau régime révèlent des tendances inquiétantes dans la gestion de nos institutions
L’affectation du Général Souleymane Kandé en Inde, l’un des hommes les plus respectés de notre armée républicaine, m’incite à sortir prématurément de la période d'observation que je m'étais imposée.
Nul ne saurait dénier au chef suprême des Armées la faculté d'affecter les officiers supérieurs, mais ce pouvoir discrétionnaire, à moins de prétendre relever du divin, ne saurait se soustraire des traditions républicaines ou faire fi du mérite ou de la cohérence dans l'emploi des hommes. À en croire l'émoi suscité par la nouvelle de l'affectation du Général Kandé, on est plus proche d'un cas typique de bannissement d'un officier encombrant. À quel titre ?
De fait, des décisions récentes du nouveau régime révèlent des tendances inquiétantes dans la gestion de nos institutions. Étendre aux forces de défense et de sécurité les limogeages en cascade qui touchent la haute administration lors des alternances politiques serait un précédent dangereux pour notre Armée jusqu'ici réputée républicaine. Ce serait accréditer l'idée, qu'il y a, dans les rangs de nos FDS, des lignes de fracture suivant les allégeances supposées.
Promouvoir par décret un officier de gendarmerie radié et bannir dans la foulée un Général dont la réputation va bien au-delà des troupes, est un précédent fâcheux, en rupture des traditions de notre pays.
Il est de mon devoir de citoyen et de député de sonner la trompette de l'alarme et d'inviter le président de la République à ne pas céder à la tentation de la chasse aux sorcières. Il est élu pour panser les fractures béantes de notre pays, qui se donnent à voir particulièrement dans l'administration, la Justice, l'Université. Même sans appel à candidature, beaucoup mieux aurait pu être fait par une approche plus inclusive.
Par Ibou FALL
J’AI MAUVAIS GOUT MAIS JE ME SOIGNE
Au début de cette semaine, nous arrive, sur la scène musicale, un petit bijou d’irrévérence, «Glow Up» (briller, en anglais) signé Ndakhté Lô, une jeune chanteuse que Sen P’tit Gallé révèle au public, il y a plus d’une décennie de cela.
Au début de cette semaine, nous arrive, sur la scène musicale, un petit bijou d’irrévérence, «Glow Up» (briller, en anglais) signé Ndakhté Lô, une jeune chanteuse que Sen P’tit Gallé révèle au public, il y a plus d’une décennie de cela. Ce concours de découvertes artistiques, qui se déroule habituellement pendant les vacances scolaires, est une diabolique manigance de Ngoné Ndour, la sœur de qui vous savez : c’est clair qu’il est destiné à dévoyer la jeunesse et perpétue le satanique système Lmd, lutte, mbalakh et danse, si vous préférez.
Il n’empêche, en moins de quarante-huit heures, le tube crève les plafonds avec 1, 2 million de vues sur YouTube
L’alchimie qui fonctionne ?
La charge est lourdement érotique, a du panache, servie par une plastique de rêve et une chorégraphie à damner un ayatollah. Ndakhté Lô n’est pas une femme brisée par l’épreuve et tient à le faire savoir à grands coups de reins rythmés dans une petite tenue sexy qui exhibe le ventre plat et le nombril à ciel découvert que la compagnie du voyeurisme effarouché «Sàm Djiko Yi» va bientôt considérer comme une atteinte à la dignité nationale.
La jeune artiste en a vu d’autres : tout le temps qu’elle participe à Sen P’tit Gallé, elle est encore une enfant quand elle doit passer outre la réprobation nationale, qui jure ses grands dieux que ce concours est en train de, euh, corrompre la jeunesse. Là, devenue une superbe femme accomplie, qui mène tambour battant carrière artistique et études supérieures, elle sort d’un échec conjugal qui fait l’objet d’âpres ébats de conciergeries sur les réseaux sociaux : à ma droite, ceux qui jouissent littéralement du malheur d’une jeune femme qui a le mauvais goût d’être bien trop chanceuse à leur avis… A-t-on idée d’être jeune, belle, célèbre, pétillante de santé et de sérénité, et se marier avec un homme qui clame partout être fou de vous ?
Alors que vivote dans l’obscurantisme le plus opaque le peuple des pimbêches et des chipies qui se morfondent dans un humiliant anonymat et une insupportable indifférence générale, au point qu’elles ne savent pas trop quoi faire de leurs existences, en dehors d’enrager du bonheur des autres. La cruauté de leur sort en est contagieuse : c’est du venin qui se distille sur le web pour alimenter le bad buzz.
Et puis, à ma gauche, les autres : les rescapés de la pensée unique, qui se consolent avec les rares événements artistiques susceptibles de nous rappeler la liberté de créer, s’exprimer, s’indigner et se rebiffer face à une société indigène déterminée à s’enfoncer dans l’absolutisme inculte.
J’ai le mauvais goût d’être de ceux-ci.
Happé par un anachronisme de mauvais aloi, que tient en respect l’idée fixe que rien ni personne n’est au-dessus de la République, persuadé que le modèle d’homme accompli se nomme Léopold Sédar Senghor, auquel nous devons une Nation, une République et qui doit tout, lui, à sa bonne éducation, son savoir-vivre.
Lorsque les porteurs du «Projet» Pastef débarquent avec armes et bagages au Palais présidentiel, au nom de 54% des Sénégalais qui les plébiscitent, perso, j’ai cru qu’il y avait quelque part dans leurs valises, entre la vision économique et les perspectives diplomatiques, un regard limpide sur ce que doit être, comme ça se déclame si joliment dans les cercles putschistes, «une Justice rendue au nom du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple».
C’est fou : malgré toute l’armée de juristes déployés depuis 2021 pour sauver le soldat Sonko, qui allait du greffier en fuite à l’assistant de fac, en passant par la batterie des avocats à la touchante abnégation, oubli fâcheux, ils n’y ont pas pensé. En lieu et place, nous avons droit à une invitation sous l’arbre à palabres. Une trouvaille géniale, c’est de l’ironie, que Macky Sall expérimente à chaque fois qu’il s’égare dans le dédale de ses calculs politiciens foireux.
Voilà pourquoi c’est avec de la commisération et du dépit qu’il nous faut bien constater la faillite des valeurs républicaines sans nous départir de notre sens de la tenue. Par exemple, assister, stoïques, à un cirque pitoyable : un «dialogue national» sur la Justice, qui est surtout une séance d’exorcisme mâtinée de psychanalyse où se bousculent les derniers Vip. Ces bons messieurs s’interrogent sur le pilier fondamental de l’Etat de Droit au lieu de se demander à quel moment ils sont devenus des hors-la-loi, des citoyens de seconde zone auxquels la société ne sait plus quel sort réserver, jusqu’à ce que la faune électorale les repêche.
Comment peut-on tomber si bas, au point de permettre à l’assassin d’un juge de donner des leçons de vertu à la Magistrature ?
Ça fait bien longtemps que nos compatriotes, en majorité, s’enfoncent dans la médiocrité. Chaque régime qui en remplace un autre arrive avec ses lubies : raboter la Loi fondamentale et tripatouiller les institutions censées les élever à la dignité humaniste de citoyens du monde.
La marche est toujours trop haute et il faut niveler par en-dessous, inlassablement.
Ça tire vertigineusement par le bas depuis bientôt quarante ans. Depuis qu’un certain Abdou Diouf dont la qualité première n’est pas le génie politique, au lieu d’élever haut la barre des acteurs politiques, a la bonne idée d’autoriser n’importe quelle canaille à prétendre diriger notre pays.
La démocratie, à ce que je sache, est une proposition de société sophistiquée que seule une élite de haute voltige est de taille à orchestrer… Autant la confiture n’est pas faite pour les cochons, autant la démocratie est l’affaire des peuples civilisés qui s’astreignent aux règles qui les grandissent.
C’est ce même appel de l’abîme qui nous fait reconsidérer notre lien avec la France, une fantaisie qu’illustre Ousmane Sonko, alors opposant irascible : «la France doit ôter son genou de notre cou» tonne-t-il, du haut de sa splendeur. Ben, l’actuel Premier ministre des duettistes au pouvoir n’y est pas du tout : elle ne pose pas son genou, ni quelque autre membre que ce soit, sur notre cou.
Surtout qu’après avoir entendu Bassirou Diomaye Faye prêter serment en français devant les sept «Sages», je pousse le mauvais goût jusqu’à croire que la France est définitivement dans l’Adn de la République sénégalaise, à laquelle elle fournit une colonne vertébrale, sa Constitution, un outil de travail, sa langue et, snif, son mauvais esprit.
Mais, comme le dit avec une pointe d’insolence mon auteur préféré, un Français, ben oui, amateur de vin, auquel il consacre de superbes vers, cocaïnomane, épicurien complètement irresponsable, Baudelaire : «Ce qu’il y a d’enivrant dans le mauvais goût, c’est le plaisir aristocratique de déplaire.»
LE DIRECTEUR DE PUBLICATION DU JOURNAL LA TRIBUNE CONVOQUÉ PAR LA SECTION DE RECHERCHE
L’affaire de la mutation du Général Souleymane Kandé en Inde fait des dégâts collatéraux. En effet, le Journal La Tribune a évoqué la question ce jeudi, indiquant même que le militaire «refuse d’exécuter les ordres de Ousmane Sonko».
L’affaire de la mutation du Général Souleymane Kandé en Inde fait des dégâts collatéraux. En effet, le Journal La Tribune a évoqué la question ce jeudi, indiquant même que le militaire «refuse d’exécuter les ordres de Ousmane Sonko». Son directeur de publication, Pape Moussa Traoré a été convoqué.
Il a été appelé par un agent de la gendarmerie qui l’a convoqué par téléphone. «Il est train d’attendre les éléments de la Section de recherches qui doivent venir le cueillir à DMedia. L’affaire est relative à la Une du jour», indique Ibrahima lissa Faye, président de l'Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (Appel) et memebre de la Coordination des associations de presse (Cap).
«Nous pensions avoir dépassé ce stade. Ousmane Sonko vous ne nous aviez pas promis ça. La liberté de la presse est sacrée. Personne ni une autorité, ni un État ne pas la brider. La Cap surveille et ne tardera pas à réagir», a-t-il ajouté.
LA CONTREBANDE D'OR AFRICAIN PREND DE L'AMPLEUR SELON UNE ONG SUISSE
Plusieurs centaines de tonnes d'or quittent chaque année le continent africain vers Dubaï, sans avoir été déclarées, avant d'être légalement réexportées vers d'autres pays, dénonce Swissaid dans un rapport publié jeudi.
Plusieurs centaines de tonnes d'or quittent chaque année le continent africain vers Dubaï, sans avoir été déclarées, avant d'être légalement réexportées vers d'autres pays, dénonce l'ONG suisse Swissaid dans un rapport publié jeudi.
Dans ce rapport, intitulé "Sur la piste de l'or africain", Swissaid affirme qu'"entre 321 et 474 tonnes d'or artisanal" sont exportées tous les ans "en contrebande" d'Afrique, représentant "entre 24 et 35 milliards de dollars". Selon l'ONG, le phénomène de contrebande de l'or africain prend de l'ampleur puisqu'elle a "plus que doublé entre 2012 et 2022".
L'Afrique est le principal continent producteur d'or au monde, avec le Ghana, l'Afrique du Sud, le Mali et le Burkina Faso en tête de la production. L'or joue un rôle déterminant dans les économies africaines, à la fois "source de revenus pour des millions de mineurs artisanaux", "principale source de recettes pour de nombreux États", mais aussi "outil de financement de groupes armés" et "cause de graves violations des droits humains et dégradations de l’environnement", pointe Swissaid.
L'ONG épingle le rôle de Dubaï, "plaque-tournante internationale du commerce de l'or" à partir de laquelle "l'or africain prend le chemin de différents pays" dont la Suisse. L'ONG estime qu'en 2022, plus de "66% de l'or importé aux Émirats arabes unis en provenance d'Afrique a été exporté en contrebande des pays africains". L'or arrive par avion à Dubaï, "en bagage à main ou en soute, sur des vols de ligne ou en jet privé".
La ville, surnommée "City of Gold", abrite de nombreuses raffineries d'or et plusieurs milliers de négociants en métaux et pierres précieuses. De là, l'or africain est envoyé principalement vers la Suisse, "deuxième plus grand pays importateur d’or africain après les Émirats", mais aussi vers l'Inde.
La législation helvétique fait du dernier lieu de transformation de l'or son lieu d'origine, de sorte que l'or qui arrive en Suisse n'est pas tracé comme provenant d'Afrique, explique le rapport.
L'étude de Swissaid couvre une période de onze années, de 2012 à 2022, à partir de données statistiques recueillies auprès de 54 pays africains, en croisant notamment les données de production de l'or et celles des exportations et importations officielles.