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4 mars 2025
DAOUDA NGOM RECEPTIONNE LES TRAVAUX DE RESTAURATION DE LA LAGUNE DE SOMONE
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom a réceptionné, jeudi après-midi, les travaux de restauration de la lagune de Somone, a constaté l’APS.
Somone, 31 mai (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom a réceptionné, jeudi après-midi, les travaux de restauration de la lagune de Somone, a constaté l’APS.
”Ces travaux ont pour finalité de permettre la restauration de l’écosystème côtier de la Somone, tout en veillant au maintien des activités socio-économiques actuelles”, a dit M. Ngom. Il s’agit aussi de garantir un “retour progressif au fonctionnement hydrologique de base du cours d’eau de la Somone“, a expliqué l’officiel.
La réhabilitation de la lagune de Somone s’inscrit dans le cadre du projet “Changement climatique et gestion intégrée des zones côtières” (CCGIZC), financé par l’Union européenne, pour un montant de plus de 3,5 milliards de francs CFA.
Ces travaux permettront d’améliorer la résilience des communautés côtières face aux changements climatiques et de promouvoir la gestion intégrée du littoral, selon M. Ngom.
”Grâce aux travaux que nous réceptionnons aujourd’hui, les activités économiques vont être développées considérablement”, a dit Jean Marc Pisani, l’ambassadeur de l’Union européenne à Dakar.
Le diplomate a souligné que “près de 150 milliards d’euros sont en train d’être investis en Afrique pour relever ensemble des défis toujours plus complexes, afin d’aborder ce virage de la transition écologique, de la durabilité et de la résilience de nos économies”.
L’Etat du Sénégal a œuvré depuis 2010 à la mise en place d’un programme national de lutte contre l’érosion côtière, a signalé Daouda Ngom.
Amadou Tidiane WONE
RESEAUX… ASOCIAUX ?
Pauvres pays africains… Déjà passablement embourbés dans des crises multiples et multiformes dont les causes structurelles mériteraient une approche plus rigoureuse pour fonder un consensus fort sur les voies et les moyens de les juguler
Pauvres pays africains… Déjà passablement embourbés dans des crises multiples et multiformes dont les causes structurelles mériteraient une approche plus rigoureuse pour fonder un consensus fort sur les voies et les moyens de les juguler, les pays africains, et plus particulièrement notre Sénégal, sont livrés au cannibalisme des réseaux dits sociaux. Au vu des dégâts considérables que les nouveaux outils de diffusion de la parole commencent à causer sur les équilibres…sociaux(!)ancestraux de notre nation, il est impératif de refuser la fatalité et de rebâtir des digues, inexpugnables, pour protéger le coeur de notre «commun vouloir de vivre ensemble». En effet, les outrances verbales, commises naguère sous le sceau de l’anonymat, osent désormais s’afficher, en direct et à l’image, et veulent s’ incruster dans la normalité. Ces dérives…verbales en attendant mieux (?) n’épargnent plus aucun secteur. Du profane au…sacré! Aucune personnalité politique, religieuse ou coutumière, quel que soit son âge et son honorabilité, n’est plus à l’abri d’agressions verbales de bas étages venant de personnages inconnus au panthéon des bâtisseurs du Sénégal. À quelque échelon que ce soit. Le fait nouveau étant que certains de ces « illuminés» vont jusqu’à s’attaquer aux croyances les plus sacrées des différentes composantes de notre Nation. En réalité, ces prétendus «Don Quichotte» des temps modernes surfent sur l’actualité pour se tailler une «renommée» en s’attaquant à ceux qui ont plusieurs longueurs d’avance sur eux en termes de réalisation de leurs propres vies. C’est, en fait, la lumière de ceux qu’ils attaquent qui les sort de la pénombre. Car, ces tristes individus ne s’attaquent qu’à des personnes connues pour tirer profit de leur aura. Plus la cible est visible, plus l’attaque sera perfide et inattendue. Plus l’insulte sera indécente, plus elle suscitera l’indignation des uns et, hélas, la curiosité lubrique des autres. Effet buzz assuré, comme on le dit maintenant. Promotion de la bêtise et de la méchanceté gratuite….ou presque. Il se dit en effet que certains insulteurs publics seraient sponsorisés…. Allez savoir par qui!
La question qui se pose désormais à nous tous est la suivante: pourquoi nous regardons et surtout… pourquoi nous partageons certaines «pépites» en termes de déchéance de la nature humaine? Pourquoi nous donnons une audience à des voix qui devraient rester inaudibles? Car en vérité, certains sénégalais, de plus en plus nombreux, semblent avoir une tendance à se délecter du malheur des autres. En dépit des apparences, souvent trompeuses, nos concitoyens consomment sans retenue les ragots les plus invraisemblables et diffusent, à la vitesse du son, les pires médisances pourtant qualifiées de péchés…capitaux dans tous les prêches !
Que nous arrive t- il donc? A moins de nous accorder définitivement sur le fait que la majorité des sénégalais ne sont plus conformes aux valeurs spirituelles et religieuses, mais aussi traditionnelles et coutumières qui ont fait la gloire de nos résistants ainsi que le prestige de nos guides religieux. En tout état de cause, il va falloir secouer vigoureusement la torpeur collective! Il va falloir se dresser, en un sursaut salvateur, et faire face au processus avancé de délitement du socle fondateur de notre nation.
Nous valons mieux! J’ose encore l’espérer…
Les médias traditionnels devraient ouvrir leurs antennes à des débats en profondeur sur la crise des valeurs qui tend à la destruction de notre tissu social. Je dis bien débats et non querelles de bornes fontaines comme on en voit tant sur certaines chaînes. Les voix qui portent devraient mesurer leur responsabilité et l’assumer. Car, même l’émergence chantée sous tous les toits perdrait son sens dans le contexte d’un pays moralement et culturellement détruit.
Au premier rang des facteurs aggravants de la crise actuelle, l’oisiveté. Il faut en effet beaucoup de temps, et rien à l’horizon, pour consommer tout ce qui se diffuse sur les réseaux sociaux. Second facteur, l’éducation ou plutôt le manque d’éducation et d’instruction notamment en la matière, toute nouvelle convenons-en, d’utilisation des nouvelles techniques de communication (NTIC). D’usage très simple, voire simpliste pour la plupart des applications sur téléphone mobile, ces outils se transforment en armes de …destruction massive entre certaines mains. Des discours violents, indigents et incendiaires fusent de partout et des lignes de fractures commencent à se dessiner. Il va falloir y mettre le holà avant l’irréparable. Le Khalif Général des Mourides a bien fait de tracer une ligne rouge à ne pas dépasser. Le Khalif Général des Tidiane a également lancé un appel à la sérénité en rappelant le respect dû à toutes les confessions ainsi qu’à toutes les croyances. Ils sont dans leur rôle. L’église catholique, par la voix de l’Archevêque de Dakar a tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme. D’autres voix s’élèvent, par-ci par-là , qui attestent que le malaise est latent. Il reste à consolider ce cadrage par l’engagement de tous les patriotes sincères à préserver l’essentiel. Plus encore, il va falloir élaborer une stratégie nationale d’éducation et d’apprentissage à l’utilisation des NTIC mais aussi à la répression des délits qui pourraient en découler.
Et pourtant ! Que de possibilités s’offrent à nous pour résorber plusieurs gaps dans tous les secteurs de l’activité humaine grâce aux nouvelles technologies ! Tenez, rien que pour le secteur éducatif, les possibilités de se former en ligne et même d’accéder à des diplômes sont infinies. Les MOOC (massive open online course,) ou formation en ligne ouverte à tous (FLOT), appelée aussi cours en ligne ouvert et massif (CLOM), sont des types de formation à distance capables d’accueillir, en même temps et selon des localisations géographiques différentes un grand nombre de participants. L’offre en formations est y est diverse. Elle est pointue. Même les retraités désireux de changer, ou de bonifier leur profil, peuvent y trouver leur bonheur. Face à l’engorgement de nos universités et à la pauvreté de nos bibliothèques, les étudiants peuvent y compléter les cours reçus en amphi par des cours en ligne sur des sujets abordés en classe. Il suffit d’un accès à internet et d’avoir une ferme volonté à progresser, le désir ardent de se former.
Au demeurant, un autre des intérêts des réseaux sociaux est leur utilité en terme de veille démocratique et citoyenne: Plusieurs exactions commises, notamment par des services « d’ordre ,» ont pu être portées à l’attention des autorités et des organisations en charge du respect des droits humains. Cela va dans le bon sens. Des faits de corruption et de mauvaise gouvernance ont pu être dénoncés. Il faut simplement encadrer tout cela, pour ne pas ouvrir la porte à des manipulations de toutes sortes, en corsant les sanctions en cas de malfaisance avérée.
Tout cela pour dire que les dimensions positives et utiles à nos pays doivent prendre le pas sur la médiocrité ambiante et ses dérives. Éduquons nos peuples. Montrons aux jeunes les possibilités infinies qu’ils pourraient tirer des NTIC et des réseaux sociaux pour se réaliser et contribuer au développement de notre pays. Passer son temps à se distraire sur internet c’est passer à côté de tout ce qu’il peut offrir! Les spécialistes sont nombreux dans notre pays qui pourraient investir ce vaste et passionnant chantier.
On commence quand?
Par Assane Gueye
JUSTICE IMMANENTE
Le secteur de la justice tremble-t-il si terriblement dans ses fondations que l’on veuille le refonder ? Difficile à dire.Dame Justice n’est pas parfaite comme toute œuvre humaine mais il est quelque injustice à la dépeindre comme la plus problématique
Le secteur de la justice tremble-t-il si terriblement dans ses fondations que l’on veuille le refonder ? Difficile à dire. Dame Justice n’est pas parfaite comme toute œuvre humaine mais il est quelque injustice à la dépeindre comme la plus problématique au Sénégal. Et pourtant, c’est bien l’une de ses branches, le Conseil constitutionnel en l’occurrence, qui vient d’opérer l’un des plus grands sauvetages de la République depuis son indépendance. Vilipendée, huée, conspuée, l’institution a empêché de peu le saut dans le vide vertigineux dont personne ne sait où il allait mener. L’idée d’en faire une cour fait son petit bonhomme de chemin. La vie est faite de destructions créatrices sauf que ce conseil, grand seigneur malgré les profanations, est déjà dans la cour des grands depuis ce refus historique opposé à un chef de l’État sortant qui ne semblait plus avoir le sens de l’État. On peut donc bien ausculter un domaine mais il faut surtout se garder de vouloir recréer la roue, faire table rase ou marcher sur un fil comme c’est le propre des funambules. De toute évidence, ce n’est de fraîche date qu’on tente des mouvements sans avancer en rien sur ce chantier. Se pose-t-on véritablement les bonnes questions ? Est-ce la justice qui dysfonctionne ou est-ce seulement un manque criant de justesse imputable à tous ? Les griefs soulevés çà et là viennent pour la plupart de ceux qui ne respectent pas la loi. En l’occurrence, la société souffre d’une maladie presque incurable qui est ce manque sidéral de philosophie comportementale. La putréfaction des comportements ne fait pourtant que suivre la courbe du démantèlement de l’exigence et de la discipline individuelle et collective. Tout se tient et tout s’explique dans la vie. Quand on vient d’arriver et qu’on trouve un état des lieux si proche de la consternation partout où le regard se jette, il n’y a pas de choix possible. Il faut travailler dans l’urgence mais la confusion entre vitesse d’exécution et précipitation ne garantit aucune précision chirurgicale. Le bon chirurgien n’opère pas sinon très peu.
Le mot-clé, c’est la confiance
Dans un pays en mutation où opposition et pouvoir permutent et passent sans résoudre les vraies questions, les sujets d’inquiétude s’entassent sur toutes les tables de travail sans qu’aucune d’elles ne soit renversée par manque de volonté, d’intuition ou de dextérité. Y aurait-il par exemple pire ignominie que la réalité de cette foule d’enfants de la rue qui passent comme des gueux invisibles dans le décor impitoyable et désormais rustique de la capitale ? Seuls ne comptent que les enfants biologiques, encore qu’ils ne sont plus que le fruit d’un acte dans lequel ils sont rarement pris en compte. Ne parlons même pas de la prise en charge défectueuse de la jeunesse vivante et vibrante dont la crise a fait des jeunes vieux alors même qu’ils n’ont pas encore débuté dans ce monde. Quoi dire de la détresse sociale qui a mis sur orbite les attitudes de survie ? De l’insécurité au quotidien qui donne la peur au ventre, la crise d’autorité ou du logement, le cadre de vie très peu encadré ravageur de bien- être émotionnel ? Autant de matières à dissertation mais épineuses dont la seule évocation est un constat d’échec. Beaucoup de monde se défilent d’ailleurs devant cette perspective de la couronne d’épines. Tous ces sacs à problèmes interminables invitent à un traitement diligent de la part de ceux qui avaient levé la main pour proclamer leur capacité d’action. Il faut leur accorder du temps afin de mesurer la complexité des dossiers. Mais les vainqueurs écrivent l’histoire, arrêtent les agendas et n’ont pas de solution miracle. Malgré la caricature ambiante, Dame justice est miraculeusement restée une grande dame. Elle le restera d’autant mieux qu’elle inspire confiance. La confiance est le mot-clé. Telle est l’autre nom de la justice. Quand cette dernière s’absente, c’est pire que l’injustice qui s’installe. C’est la jungle qui amorcerait son avènement. Dieu nous en garde. Il n’y a pas un retour à l’état de nature. L’État de droit est droit dans ses bottes. La justice des hommes fait débat. Le tribunal de la conscience, celle de l’histoire, le temps et surtout la justice immanente en sont hermétiques. Ils resteront toujours les meilleurs juges. Les nouvelles autorités voient, sentent et connaissent mieux que personne la toute-puissance et la célérité de la justice de Dieu.
BRT, DES USAGERS PARTAGENT LEUR SATISFACTION
Des usagers du Bus Rapid Transit (BRT) mis en service depuis deux semaines se réjouissent des gains de temps et de la réduction des dépenses que leur offre cette infrastructure de transport de masse.
Dakar, 31 mai (APS) – Des usagers du Bus Rapid Transit (BRT) mis en service depuis deux semaines se réjouissent des gains de temps et de la réduction des dépenses que leur offre cette infrastructure de transport de masse.
“J’avoue que nous sommes gâtés pour le moment”, réagit Mamadou Khabane, un étudiant en programmation informatique et habitant de Golf Sud, dans la commune de Guédiawaye (ouest).
Le BRT, qui transporte des milliers de passagers par jour entre Guédiawaye et le centre-ville de Dakar, a changé les habitudes de l’étudiant. “Je me levais le matin à 6 heures pour aller prendre un minibus et faire un trajet de plus d’une heure”, raconte-t-il, ajoutant que le Bus Rapid Transit lui permet maintenant de “prolonger son sommeil tout en arrivant à l’école à temps”.
Ibrahima Ndoye, un habitant de Ouakam, dit gagner du temps grâce au BRT. “Je fais un raccourci en empruntant un bus de Dakar Dem Dikk ou un minibus à 150 francs CFA, de Ouakam à Sacré-Cœur. De là, j’embarque dans le BRT pour me rendre à Dakar. Je dépense maintenant un peu plus qu’auparavant, mais le temps gagné est précieux”, se réjouit-il.
Amadou Ba, un enseignant domicilié aux Parcelles Assainies, est l’un des milliers d’usagers du Bus Rapid Transit. “En me rendant le matin à Mermoz pour mes cours, je passais deux heures de temps sur la VDN”, se souvient-il en disant gagner “énormément de temps” depuis deux semaines.
Aliou Kanouté, un habitué du Train express régional (TER), se rabat chaque matin sur le BRT. De Keur Mbaye Fall à la cité Keur Gorgui, il dépensait “près de 3.000 francs CFA” par jour.
M. Kanouté continue d’utiliser le TER, qui dessert son lieu de résidence, tout en effectuant une partie du trajet à bord du BRT.
“Je paye maintenant 1.400 francs CFA au lieu de 3.000 francs CFA”, dit-il, tout heureux de la baisse de ses frais de transport.
Certains usagers du BRT disent souhaiter que des correctifs soient apportés à ce moyen de transport de masse.
Ibrahima Ndoye, un habitant de Ouakam, suggère que soit donnée aux voyageurs la possibilité d’acheter des tickets valables pour l’aller et le retour, afin d’éviter les longues files d’attente devant les guichets.
“Cela devrait permettre aux usagers d’éviter de toujours faire la queue pour se procurer des tickets de transport, surtout aux heures de pointe”, explique-t-il, ajoutant : “Les billets valables pour un aller-retour ont l’avantage de raccourcir les longues files d’attente, faute d’abonnement mensuel.”
Amadou Ba souhaite que les tarifs variant entre 400 et 500 francs soient revus à la baisse. “Les autorités doivent réduire les prix pour permettre aux populations de bien tirer profit de ce bijou”, réclame l’enseignant, estimant que “tout le monde n’a pas les moyens de débourser 400 à 500 francs CFA pour chaque trajet”.
Ibrahima Diouf, qui voyage chaque matin d’une extrémité à l’autre du circuit du Bus Rapid Transit, déplore la surcharge de voyageurs dans les bus. “Il faut limiter le nombre de voyageurs”, suggère-t-il.
“Tout est bien dans le BRT. C’est rapide aussi, mais il faut éviter que les usagers se mettent debout tout le long du trajet, quelquefois de Petersen à Guédiawaye”, ajoute M. Diouf.
Amadou Sy, un employé de Sunu BRT, la société chargée de l’exploitation de cette infrastructure de transport, n’a pas le moindre doute : “Les populations se sont déjà appropriées le BRT.”
Selon lui, neuf des 23 stations de l’infrastructure ne fonctionnent pas encore.
LE GIABA DANS LA PSYCHOSE DE PERDRE TROIS ÉTATS MEMBRES
La lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme est une des problématiques des États membres de la CEDEAO, dont le bras armé est le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA).
La lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme est une des problématiques des États membres de la CEDEAO, dont le bras armé est le Giaba (Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest). Le retrait de certains pays de l'espace CEDEAO préoccupe cette institution dont la mission est de combattre ces fléaux.
Le Giaba a lancé, hier, la 41e réunion de sa Commission technique-plénière à Pointe Sarène, dans le département de Mbour. L'occasion a été saisie par le DG Edwin W. Harris pour exprimer sa préoccupation concernant les conséquences de la situation géopolitique régionale sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
En effet, lors de son discours d'ouverture de la rencontre, le DG a indiqué qu’"il est important de souligner que le Giaba est préoccupé par le risque de perdre trois États membres : la République du Mali, la République du Burkina Faso et la République du Niger, en raison de leurs retraits volontaires de la communauté".
Et, poursuit M. Harris, "en l'état, l'horloge tourne vers janvier 2024, et c'est dans ce sens que nous plaidons auprès des dirigeants de ces trois pays pour qu'ils reconsidèrent leur décision dans l'intérêt de la paix et de la sécurité régionales. Ensemble, nous sommes plus forts, ensemble nous pouvons bâtir notre région et ensemble nous pouvons la rendre prospère et sûre", a soutenu le DG.
Sur le même registre, le Giaba en appelle au Conseil des sages de la CEDEAO "pour poursuivre sa médiation afin que nous continuions à vivre ensemble en tant que frères et sœurs, un seul peuple et un seul destin".
Par ailleurs, le DG Edwin W. Harris a révélé que, tenant compte des résultats des exercices d'évaluation mutuelle réalisés par les États membres du Giaba, "il est encore plus évident que les ressources sont essentielles pour soutenir le travail de nos États membres sur les lacunes identifiées dans leurs évaluations".
De plus, a-t-il ajouté, "les ressources au niveau national et la stabilité macroéconomique restent problématiques en raison de l'inflation galopante dans toute la région".
Par conséquent, précise le DG, "les ressources financières restent un défi majeur pour la plupart de nos États membres qui doivent corriger les lacunes de leurs dispositifs de LBC/FT". Dans cette dynamique, le Giaba lance un appel à ses partenaires "afin qu'ils apportent un appui technique et financier à nos États membres dans leurs efforts de correction des lacunes identifiées dans les rapports".
LES JOURNALISTES INVITÉS À INVESTIR LES MÊMES CANAUX QU’UTILISENT LES DIFFUSEURS DE FAKENEWS
“Il faut que les journalistes assument leur statut et se mettent dans l’air du temps, en allant dans le champ même de ceux qui font la désinformation”, a suggéré le journaliste Mamadou Diagne.
Dakar, 31 mai (APS) – Des professionnels des médias et des acteurs engagés dans la lutte contre la désinformation recommandent aux journalistes, de plus en plus concurrencés dans leur travail par les réseaux sociaux, amplifiant la prolifération des fake news, de s’investir davantage dans ce domaine pour lutter efficacement contre ce phénomène.
Ils font valoir que la lutte contre la désinformation est une question qui “préoccupe aujourd’hui toutes les grandes démocraties du monde”.
“Il faut que les journalistes assument leur statut et se mettent dans l’air du temps, en allant dans le champ même de ceux qui font la désinformation”, a par exemple suggéré Mamadou Diagne, journaliste et gestionnaire des plateformes digitales de la radiotélévision publique sénégalaise (RTS).
Il prenait part à une conférence publique sur la désinformation en période électorale, une rencontre organisée jeudi par la rédaction francophone d’Africa check, basée à Dakar.
La rencontre a enregistré la participation de professionnels des médias et des acteurs engagés dans la lutte contre la désinformation en Afrique.
Elle a été aussi l’occasion de présenter le rapport de l’alliance de vérificateurs de faits dénommée “Saytu SEN2024”, regroupant plusieurs médias sénégalais, et les enseignements tirés de la leur travail de lutte contre la désinformation durant l’élection présidentielle de mars 2024 au Sénégal.
Le journaliste et fondateur de la Maison des reporters (LMDR), Moussa Ngom, a aussi invité ses confrères à “s’adapter au rythme et aux habitudes de consommation de l’information”, en utilisant les mêmes canaux de diffusion.
Il a également appelé les Etats à jouer la carte de la “transparence”, notant que “la censure ou la restriction d’Internet n’ont jamais été la meilleure solution pour combattre la désinformation”.
Mountaga Cissé, spécialiste des médias sociaux, a déploré la réaction très souvent “tardive” des pouvoirs publics devant les rumeurs. “Ce qui constitue, très souvent, le lit pour la production et la prolifération de fake news”, a-t-il poursuivi.
“Donner le bâton pour se faire battre”
Journaliste à la rédaction francophone d’Africa check, Azil Momar Lo, a souligné “l’inaccessibilité” des sources pour les vérificateurs d’informations dans des pays comme le Sénégal.
Dans certains pays comme les Etats-Unis, The Washington Post, par exemple, peut se permettre de produire plus de 30 mille articles de vérifications en quatre ans, compte tenu d’un accès facile à l’information.
“Il nous faut des gens et des initiatives qui se consacrent à la vérification, surtout que la production de l’information n’est plus une affaire des seuls journalistes”, estime Amadou Kanouté du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
“La désinformation est un phénomène qui préoccupe aujourd’hui toutes les grandes démocraties du monde”, a-t-il martelé, appelant à une ” collaboration entre acteurs des médias, chercheurs et société civile pour atténuer le fléau”.
L’enseignante-chercheur Yacine Diagne, en service au Centre d’études des sciences et techniques de l’information de Dakar, a pour sa part insisté sur “l’éducation aux médias”, afin que le consommateur d’information puisse comprendre le processus de fabrication.
Le journaliste est bloggeur Pape Ismaila Dieng s’est interrogé sur la question de la législation des médias au Sénégal.
Les journalistes “ont demandé à l’Etat de légiférer, et ce dernier a dit qu’il va s’y mettre à sa manière”, une manière à ses yeux de “donner le bâton pour se faire battre”.
Criminalisation de l’homosexualité
L’homosexualité est-elle en passe d’être criminalisée au Sénégal avec le dépôt par la député-maire de Gniby, Amy Ndiaye, une proposition de loi à cet effet ? La proposition est déposée sur la table du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. Mais aux dernières nouvelles, la député n’avait pas encore saisi son groupe parlementaire, Benno Bokk Yaakaar, qui détient toujours la majorité à l’Assemblée nationale. Donc l’éventualité d’une criminalisation de l’homosexualité est de plus en plus proche au Sénégal. Car si la proposition arrive à la plénière, elle peut passer comme lettre à la poste. L’Assemblée nationale, alors détenue à la majorité des sièges, soit 125 sur les 165, avait rejeté en janvier 2022 une proposition de loi déposée par les députés de l’opposition. Ce qui avait valu une salve de critiques au régime de Macky Sall. Cette-fois, c’est une député issue des rangs de l’ancien régime qui vient de déposer une proposition de loi criminalisant l’homosexualité. Un échec de la proposition de loi pourrait être lourd de conséquences pour le nouveau régime. Ça sent le retour de bâton. Comme on dit chez nous : «la vie a de longues jambes».
Abdou Mbow dit non au musellement de la presse
A quoi riment ces nouvelles formes de menaces ? C’est la question que se pose le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar dans un communiqué. Car, constate Abdou Mbow, après les convocations de la police suivies d'arrestations et condamnations arbitraires de lanceurs d'alertes et de prêcheurs religieux, c'est au tour des journalistes de défiler devant la Section de recherches de la Gendarmerie. Mais, aux yeux du parlementaire, la liberté d'opinion doit être garantie à tout citoyen parce qu'elle est le socle de la liberté. D’autant que, appelle-t-il, même si les postures changent au gré des positionnements dans la sphère politique, il faut veiller à laisser notre vitrine démocratique intacte. Enfin, le parlementaire se demande s’il est désormais interdit de parler du Premier ministre et chef de parti Ousmane Sonko. «Quelle farce de mauvais goût !» a conclu Abdou Mbow qui dit non à la tentative de musellement de la presse.
Le dossier de Pape Doro Gaye en instruction
L’homme d’affaires Pape Doro Gaye ne s’est pas encore tiré d’affaires malgré sa volonté de rembourser le 1,2 milliard à sa victime. Il a bénéficié d'un second retour de parquet. Mais cette fois-ci, le procureur a pris le soin de transmettre son dossier au juge du 3e cabinet d’instruction. A cet effet, le chouchou des artistes fera face aujourd’hui au magistrat instructeur. Sans doute, Pape Doro Gaye mettra sur la table une enveloppe pour une médiation pénale afin d’éviter la prison. Reste à savoir si la victime va accéder à sa demande et que le parquet ne s’y opposera pas.
Retour de parquet pour Bah Diakhaté
Restons au tribunal de Dakar pour dire que l’activiste Bah Diakhaté attend toujours d’être édifié sur son sort. Extrait de sa cellule et auditionné à nouveau suite à la plainte de Babacar Mboup de «And samm Jiko yi», il a bénéficié d’un deuxième retour de parquet. Il sera déféré aujourd’hui au parquet qui va décider de son sort. De toute façon, Bah Diakhaté attendait en prison le verdict de son procès de diffamation contre le Premier ministre Ousmane Sonko.
Guirassy remet plus de 5 000 arrêtés et décisions de nominations
Les secrétaires généraux des syndicats d’enseignants les plus représentatifs appelés G7, ont affiché le sourire hier au sortir de leur rencontre avec le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, pour la remise symbolique des arrêtés d'admission aux examens professionnels CEAP, CAP et décisions de nomination aux postes de responsabilité. En effet, le ministre a mis sur la table plus de 5 000 arrêtés et décisions de nominations qu’il a signés. Il vient ainsi apurer les instances, autrement dit les dossiers administratifs des enseignants qui étaient en souffrance. Selon une note du ministère de l’Éducation, au total, ce sont 5 130 actes administratifs représentant 23 arrêtés de CEAP et CAP pour 4 030 bénéficiaires, 30 décisions de nominations pour 1 000 bénéficiaires (proviseurs, censeurs, surveillants généraux, intendants, des directeurs d’écoles, maîtres d’applications, etc.) et 3 actes de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire (Chargés de cours) pour 100 bénéficiaires. Ces arrêtés et décisions sont déterminants pour la suite de leurs carrières en ce sens qu’ils leur permettent d’une part d’être intégrés dans la fonction publique et d’autre part de bénéficier des indemnités relatives à leurs postes de responsabilité, renseigne la même source. Le ministre Guirassy a proposé aux syndicalistes l'institutionnalisation d’une rencontre bimensuelle entre les deux parties, l’organisation d’un séminaire pour échanger sur la question des décisionnaires, la catégorisation des lycées, la formation initiale et continue des enseignants, le recrutement d’inspecteurs de l’enseignement élémentaire et du moyen secondaire, la mise en place d’un guichet unique en attendant de parachever les procédures de digitalisation.
Tension à la mairie de Yeumbeul Nord
Trente-six conseillers municipaux de la Commune de Yeumbeul-Nord sont en colère contre le maire Babacar Ndao. Ils sont montés au créneau au cours d’une conférence de presse pour dénoncer sa gestion et réclamer l’installation d’une délégation municipale et l’audit de leur institution où les marchés sont passés sans appels d’offres. Nos tentatives pour joindre le maire Babacar Ndao sont restées vaines.
Grogne des marchands ambulants de Keur Massar Sud
Les marchands ambulants de la Commune de Keur Massar Sud sont très remontés contre le maire Bilal Diatta. Ce dernier leur reproche de les avoir déguerpis de la voie publique à quelques semaines de la Tabaski. Ce qui porte, à leurs yeux, un préjudice car étant des soutiens de famille. Mais cette opération a rendu fluide la circulation. D’ailleurs, c’était une demande des populations.
Foirail de Thiaroye gare Les éleveurs de Thiaroye gare s’activent pour la Tabaski. Malgré la présence des moutons, ils disent attendre les clients qui tardent encore à venir acheter par faute d’espace dans les maisons. Cependant, ces éleveurs souhaitent des mesures d’accompagnement de la part de l’Etat en termes de subventions d’aliments de bétail et de financements pour augmenter leurs revenus, d’ici à la fête.
Collaborateur indélicat
Chargé de commercialiser l’aliment de bétail de son patron, M. Ba a détourné 01 million 435 mille. Son patron Fall a déposé une plainte à la police des Parcelles assainies contre son employé qui est en garde à vue. M. Ba a été déféré au parquet pour abus de confiance.
Altercation mortelle à Tambacounda
Une petite altercation entre deux conducteurs de mototaxi à Tambacounda a viré au drame. L’incident a eu lieu hier. Selon des témoins, après une engueulade entre les protagonistes, le présumé meurtrier a empoigné la victime au cou. A sa grande surprise, l’adolescente est tombée et est décédée. On y reviendra en détail.
Sonko reçoit son pool d’avocats
Le leader de Pastef a reçu hier ses avocats qui l’ont défendu avec hargne pendant ses confrontations avec le pouvoir de Macky Sall. L’audience a lieu à la Primature. A la même date l’année passée, les robes noires tentaient d’aller au domicile d’Ousmane Sonko qui était barricadé par la police. Le leader de Pastef a écrit sur sa page facebook que c’est avec beaucoup de plaisir et d’émotion qu’il a retrouvé son pool d’avocats. Selon lui, ces dames et ces hommes sont des acteurs Alpha du PROJET et ils en ont payé le prix fort : procédures disciplinaires, suspensions, menaces, arrestations…mais ils sont restés dignes à nos côtés, résilients et désintéressés
Dialogue politique des Nations unies
Les Nations unies ont initié hier, en mode virtuel, un dialogue politique de haut niveau placé sous le thème : «l'éducation par la science, la technologie et l'innovation pour l'Afrique que nous voulons». Le Président Diomaye a pris part au dialogue qui marque l'une de ses premières sorties internationales sur la thématique centrale de l'éducation. Selon une note de la Présidence, le chef de l’Etat attache une importance à ce secteur et manifeste sa volonté de repenser sa gouvernance et ses mécanismes de financement, afin de doter le Sénégal d'un système éducatif et de formation de qualité. Il n’a pas manqué de souligner l'inadaptation des contenus des enseignements, l'insuffisance des moyens humains et financiers, ainsi que l'inadéquation entre la formation et les besoins réels du marché du travail face auxquels une réforme de nos systèmes éducatifs s'impose. Diomaye a insisté sur l'importance des technologies numériques. Ce défi, se réjouit-il, qui est pris en charge par l'Agenda 2063 de l'Union Africaine, sera résorbé.
Diomaye au Mali…
Le Président Diomaye était hier à Bamako pour une visite de travail et d'amitié. Il s’agit de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays et d'échanger sur des sujets d'intérêt commun avec le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition. Accueilli par son homologue, les deux chefs d’État ont passé en revue la coopération bilatérale entre les deux pays et discuté de questions d’intégration dans la sous-région ouest-africaine
… et au Burkina Faso
Restons avec Diomaye qui, au terme de sa visite au Mali, a repris l’avion pour atterrir au pays des hommes intègres, pour une visite de travail et d'amitié. Le Capitaine Ibrahima Traoré et son hôte ont échangé sur des sujets d'intérêt commun visant à renforcer la coopération bilatérale
LE NOUVEAU PATRON DE DEM DIKK INSTALLÉ
Ce jeudi, la société nationale de transport Dakar Dem Dikk a vécu un moment clé avec la passation de service entre Ousmane Sylla et son successeur, Assane Mbengue.
Ce jeudi, la société nationale de transport Dakar Dem Dikk a vécu un moment clé avec la passation de service entre Ousmane Sylla et son successeur, Assane Mbengue. Lors de cette cérémonie marquante, le nouveau Directeur General a décliné sa feuille de route et annoncé des transformations profondes visant à redéfinir l'avenir de la société.
Le nouveau directeur général a souligné son engagement à moderniser la flotte de bus et à améliorer l'interconnectivité des services. Parmi les priorités figurent également la valorisation des agents, notamment les chauffeurs et receveurs, à travers des améliorations significatives des conditions de travail et de vie.
Mbengue a insisté sur l’importance de rétablir un climat social apaisé et de créer un environnement propice à l’épanouissement des travailleurs. Il a également mis en avant l’innovation et la digitalisation comme moteurs pour offrir des services de meilleure qualité aux usagers.
Dans son discours, Ousmane Sylla a exprimé sa gratitude envers l’ensemble du personnel et les partenaires de Dakar Dem Dikk pour leur soutien durant son mandat. Il a également mis en avant les réalisations accomplies sous sa direction, notamment l'extension des lignes de bus et les efforts pour améliorer la qualité du service.
Cette transition marque le début d'une nouvelle ère pour Dakar Dem Dikk, avec des promesses de modernisation et d'efficacité accrue pour répondre aux besoins de mobilité des citoyens
CAP-SKIRRING, UN RESSORTISSANT FRANÇAIS TUÉ PAR SON AMI
Le cadavre d'un ressortissant français, âgé de plus de 70 ans, tué par son «ami» mécanicien et enterré, a été exhumé, puis déposé à la morgue de l'hôpital régional de Ziguinchor. Finalement arrêté, le présumé meurtrier a été placé sous mandat de dépôt.
Le cadavre d'un ressortissant français, âgé de plus de 70 ans, tué par son «ami» mécanicien et enterré, a été exhumé, puis déposé à la morgue de l'hôpital régional de Ziguinchor. Finalement arrêté, le présumé meurtrier a été placé sous mandat de dépôt.
Le corps d'un ressortissant français a été retrouvé inhumé après avoir été tué. Une enquête a été ouverte depuis hier jeudi, après l'exhumation du cadavre de ce ressortissant français. Le défunt s'est établi dans la station balnéaire de Cap-Skirring depuis quelques années, dans la zone de Bassiné, non loin de Cap-Skirring, renseigne L'Obs qui donne l'information. Philippe Nonnet était âgé de plus de 70 ans. Il a été tué avant d'être enterré par son «ami» Yoro Kandé, mécanicien-garagiste. L'enquête ouverte par les éléments de la Brigade de recherches de la Gendarmerie du Sud a permis de mettre la main sur ce dernier. Yoro Kandé qui a été longuement auditionné par les gendarmes-enquêteurs a fini par avouer avoir tué le ressortissant français.
Transporté sur les lieux du crime, les hommes en bleu ont procédé, avec le présumé meurtrier, à la reconstitution des faits. Le corps sans vie du ressortissant français qui a été découvert à 11H, hier jeudi 30 mai 2024, a été déposé à la morgue du Centre hospitalier régional de Ziguinchor par les sapeurs-pompiers, pour les besoins d'une autopsie.
«Le septuagénaire Philippe Nonnet avait tissé des relations d'amitié avec Yoro Kandé qui était son mécanicien-garagiste établi juste à l'entrée de Cap-Skirring. De cette amitié, naîtra une confiance entre Yoro Kandé et le Français Philippe Nonnet qui finit par prêter une somme de plus de 10 millions de FCfa au mécanicien, afin qu'il lui achete un véhicule», renseigne une source proche de cette affaire. «Les sous en poche, le mécano-garagiste n'a rien trouvé de mieux que de retourner dans son Kolda natal. A chaque fois que son ami Philippe l'appelait pour avoir de ses nouvelles sur l'achat du véhicule, Yoro Kandé tergiversait.
Ce n'est que jeudi dernier que Yoro Kandé va rentrer à Cap-Skirring. Il va appeler au téléphone Philippe pour lui dire de venir le retrouver à Bassiné pour récupérer sa voiture. Une fois sur les lieux, Yoro Kandé maîtrise son ami et le tue tout bonnement. Ensuite, il enterre la dépouille dans un lieu calme», a soutenu la même source. Elle conclut : «Une fois sur les lieux' du crime, Yoro Kandé a avoué son meurtre.» L'enquête bouclée d'ici les prochaines heures, Yoro Kandé qui séjourne dans le violon de la Brigade de gendarmerie de Cap-Skirring, sera transporté à Ziguinchor. Son dossier sera confié à un Juge d'instruction qui décidera de son sort.
Ce drame a fini de plonger encore les populations de Cap-Skirring dans la peur, avec la saga des meurtres, des viols et assassinats qui se poursuit. Ainsi, en moins d'une année, la station touristique a enregistré six (6) meurtres ou assassinats. Parmi ces tueries, figurent deux ressortissants français.
Par Abdoul Aly KANE
LE CASSE-TETE DE L’ENDETTEMENT PUBLIC
Sur la base de ce qui apparait comme une Fake News économique, une certaine presse avait affirmé que la Côte d’Ivoire avait quitté la liste des pays à revenus intermédiaires pour retourner à celle des « Pays Pauvres Très Endettés »
Sur la base de ce qui apparait comme une Fake News économique, une certaine presse avait affirmé que la Côte d’Ivoire avait quitté la liste des pays à revenus intermédiaires pour retourner à celle des « Pays Pauvres Très Endettés » (PPTE).
Selon cette presse, ce retour en PPTE était imputable à un niveau d’endettement insoutenable pour le pays.
Les démentis n’ont pas tardé, en particulier de la part des « Big Three » (Moody’s, Fitch et S&P), considérés comme des agences sévères dans leur évaluation de la capacité des Etats africains à rembourser leurs dettes, rendant par conséquent malaisé leur accès au marché financier à des conditions « soutenables » (les notations basses en matière de risque souverain générant en effet des coûts d’emprunt — taux d’intérêts plus élevés).
C’est le lieu de constater le poids des évaluations des agences de notations sur l’accès au financement international.
Les investisseurs institutionnels, friands d’obligations souveraines d’origine africaine, sont à l’écoute de ces agences qui, par leurs seules appréciations, peuvent faire basculer les Etats dans la paralysie financière, quel que soit leur niveau d’endettement.
Le Ghana en fait l’amère expérience, et son exemple nous vient à l’esprit, s’agissant de nos relations avec les institutions financières internationales. En effet après avoir souverainement affirmé son intention de ne plus avoir recours au FMI, ce pays vient de solliciter l’appui financier de cette institution, faute d’alternative pour passer le cap de la situation d’impasse de trésorerie à laquelle il doit faire face.
Le Sénégal et la Côte d’Ivoire donnent le sentiment d’être « chouchoutés » par l’institution de Bretton Woods.
Pour ce qui concerne plus particulièrement notre pays, le FMI donne le sentiment de ne pas suffisamment tenir compte des capacités propres de remboursement de sa dette publique.
L’endettement public a connu une très forte hausse sous le magistère du président Macky SALL pour des investissements dont on ne mesure pas encore l’impact sur la transformation structurelle de l’économie, faute d’indicateurs internes suffisamment parlants et de liaisons inter sectorielles prouvant l’amorce d’un processus de développement économique endogène.
Au contraire, le modèle post colonial est toujours en vigueur. Il est caractérisé par une production agricole ne permettant pas de nourrir la population, une industrie peu développée, un secteur des services portant l’essentiel de la croissance économique (Banques, Assurance, Télécom etc.), un commerce extérieur structurellement en faveur des importations au détriment des exportations, pour l’essentiel constituées de produits miniers non transformés (or, zircon etc.) avec une faible participation de l’Etat dans « les tours de table » des sociétés minières étrangères en charge de l’exploitation.
Il en va de même des entreprises privées chargées de l’exploitation de services publics dans le cadre de contrats de délégation de services publics comme les PPP, laissant la portion congrue aux sociétés publiques de gestion de patrimoine, destinées au remboursement des emprunts.
L’Etat du Sénégal a de plus en plus recours au marché obligataire régional et international pour couvrir ses besoins de financement.
Les ministres des Finances et budgets de Macky SALL ont fait des succès des d’émissions obligataires ou d’eurobonds, des arguments de robustesse d’une économie en passe, selon eux, d’atteindre l’émergence économique (concept très flou d’ailleurs).
Il n’était pas rare d’entendre : « les investisseurs ont souscrit plus que ce dont nous avions besoin », vantant par ce biais la qualité de la signature du Sénégal.
Comment pouvait-on à ce point se prévaloir de la turpide d’emprunter, s’en réjouir publiquement, puis aller dans les fora internationaux pour demander l’annulation de la dette qu’on emprunte à tour de bras ?
Cet endettement tous azimuts coûte aux populations de payer l’électricité plus cher puisqu’il est demandé au Gouvernement de supprimer la subvention sur l’électricité afin de réduire les dépenses budgétaires.
La dette publique renvoie à son utilité et à son efficacité. Depuis son départ, l’ancien président de la République ne nous a pas encore édifiés sur le stade auquel le pays est parvenu en termes d’émergence économique, dont il avait fixé le terme en 2035.
Au final, nous nous sommes retrouvés avec un PSE dépensier, dont les réalisations n’ont pas généré le retour permettant de soulager la trésorerie publique car marqué par la réalisation d’infrastructures de prestige privilégiant le confort des usagers et exploitées par des entreprises transnationales au détriment du secteur privé national (L’Etat et le secteur privé local étaient prévus pour détenir ensemble un total de 30 % dans le capital de la future société d’exploitation du BRT).
L’utilisation des fonds COVID est venue donner une tournure plus tragique à la question de l’endettement. Les rapports des corps de contrôle ont fait état d’une utilisation plus que douteuse des fonds COVID. Des rapports commandités par ses soins et non transmis aux autorités judiciaires pour des sanctions exemplaires à l’encontre des gestionnaires, ce qui fait que l’ancien Président Macky SALL ne pourrait se soustraire des responsabilités de cette débâcle financière.
Les institutions financières internationales en sont sans aucun doute conscientes, ce qui peut expliquer une certaine propension à trouver avec les nouvelles autorités des solutions équitables et justes par rapport à la dette et aux conditionnalités.
Cependant, malgré l’appréciation de son niveau considéré comme élevé, la dette africaine reste tout de même dans les normes mondiales.
Les institutions financières et agences de notation plus sévères avec les pays africains qu’avec les Occidentaux !
Au 1er février 2022, la dette américaine était d’environ 30 610 milliards de dollars, soit 130% du PIB des USA, (110% du PIB pour la France pour une limite fixée à 60%) tandis que la limite est fixée à 70% du PIB par l’UEMOA).
Seulement, les institutions financières et leurs partenaires chargés d’évaluer les risques souverains sont moins regardants sur le respect des indicateurs en la matière par des pays occidentaux où il sera davantage tenu compte du « profil de la dette ».
De plus, ces pays ont des solutions de financement alternatives plus diversifiées, via la Banque Centrale Européenne (BCE) pour la zone euro, et la FED (le Trésor américain) pour les USA, dont nous avons parlé dans de précédentes contributions.
L’Afrique évolue donc dans les marchés financiers sous une contrainte plus forte des bailleurs de fonds. Les financements PPP seront plus aisés à collecter, du fait que les revenus seront encaissés par l’exploitant qui « gère les fonds » et paie la redevance directement au bailleur.
La liberté ou souveraineté passe par se débarrasser du joug financier qui nous étreint depuis le milieu des années 70, caractérisé par un budget public ne bénéficiant plus de subventions au profit de l’arachide, spéculation elle-même en proie à la concurrence et dépréciée sur le marché international. En guise de rappel, l’arachide sénégalaise et l’huile fabriquée au Sénégal ont bénéficié d’un marché français protégé jusqu’en 1966.
La suppression des tarifs préférentiels accordés par la France, suivie de quatre années de sécheresse (1969-1973), et enfin la concurrence d’autres huiles (soja, colza et tournesol) ont sonné le glas du système arachidier, entrainant les banques dans la débâcle financière via l’ONCAD.
Principaux pourvoyeurs de recettes publiques, l’arachide et ses dérivés ont entraîné une plus grande sollicitation du FMI. Depuis lors, notre Etat est accoutumé à boucler son budget avec l’appui financier de cette institution basée à Washington pour faire face à ses dépenses qu’il juge incompressibles.
L’endettement est ainsi devenu une constante en matière d’ajustement budgétaire
A force, on en arrive même à une situation où les titulaires de la gestion des budgets et des finances n’hésitent pas à montrer leur grande satisfaction d’obtenir sur les marchés financiers des ressources pour des volumes dépassant leurs prévisions initiales. De supposés hauts faits d’armes prouvant à leurs vis-à-vis leur propre expertise et la confiance des investisseurs en la « robustesse » de l’économie du pays dont ils ont la charge !
Cette propension quasi exclusive au recours à l’endettement public dure depuis bientôt 40 ans.
Pourtant, le pays est encore en voie d’émergence ; de surcroît, dans le rapport 2022 du PNUD (IDH) il est classé dans la catégorie des pays de développement humain faible à la 170ème place sur 193 pays.
En définitive, nous demeurons convaincus que ceux qui nous tiennent par le portefeuille sont ceux-là qui nous maintiennent dans le modèle de domination économique en vigueur depuis l’indépendance, laissant nos dirigeants utiliser l’argent public avec laxisme.
Aussi nous rejoignons ceux qui militent en faveur d’une réforme des institutions de Bretton-WOODS allant dans le sens de la transformation structurelle de l’économie africaine, laquelle serait bien entendu accompagnée d’un système monétaire africain tendu vers le même objectif transformationnel.
L’option choisie par ces institutions de financer des économies balkanisées et enclavées, ne pouvant saisir les opportunités offertes par un marché sous régional homogène de près de 300 millions d’habitants, est très éloignée d’une réelle volonté de favoriser un développement économique intégré.
C’est le lieu de féliciter le Président FAYE pour ses déplacements réservés à la sous-région, qui marquent, à n’en point douter, une volonté de donner plus d’envergure à la coopération économique sous-régionale.
Nous pensons en effet que l’émergence économique en solo des pays africains est une chimère et favorise une exploitation économique plus aisée pour d’autres pays à la recherche de matières premières à transformer.
Les investissements permettant de désenclaver les pays naturellement fondés à œuvrer pour des projets et programmes complémentaires doivent être érigés en priorité, avant la mise en place de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf) conçue comme étant le marché régional où s’échangent les produits fabriqués en Afrique.
Pour finir sur l’endettement souverain, nous croyons que la vraie question ne réside pas dans le coût ni dans la devise de l’emprunt ; la problématique réelle tourne autour de la rentabilité des investissements auxquels ces ressources financières sont affectées et surtout leur capacité à générer des retours suffisants pour le remboursement et une marge d’autofinancement.
Le contrôle de l’utilisation de ces ressources par les gestionnaires doit être rigoureux. Il ressort des analyses économiques sur l’Afrique que l’endettement souverain s’est fortement accentué avec la mise à disposition des fonds liés au COVID 19.
Pour ce qui concerne le Sénégal, les rapports des corps de contrôle sur l’utilisation des ressources affectées à la pandémie soutiennent que des distractions frauduleuses ont été opérées par les gestionnaires.
Ces rapports ont fait état de cas de détournements de fonds publics reliés à la pandémie.
Il s’agit de faits que la morale réprouve d’autant plus qu’il s’agit de maladie et de pertes en vies humaine. Il s’agit également d’emprunts souscrits au nom du Sénégal et que les Sénégalais doivent rembourser aux organismes prêteurs, qui ont été soustraits. Il serait par conséquent inconvenant que les fauteurs fussent épargnés.
C’est la raison pour laquelle les nouvelles autorités doivent sévir avec fermeté et ordonner un audit global de la dette souveraine pour y voir clair, mettre en place à court terme des procédures de contrôle rapproché et un « monitoring » permettant de relier à tout instant les ressources affectées à un investissement, à sa rentabilité économique et sociale.