Le Comité central du Parti de l'Indépendance et du travail (PIT/Sénégal) s'est réuni ce dimanche au Centre national de formation et d’action (CNFA) de Rufisque pour commenter l'actualité politique nationale et internationale, y compris la guerre en Israël. Le PIT a également évoqué sa possible réinvention pour mieux occuper sa place dans le paysage politique sénégalais.
La session du Comité central du PIT, présidée par Amadou Fily Diaouné, secrétaire dudit Comité central, a conclu plusieurs points ce week-end. Sur le plan politique national, le PIT estime que même si l'élection du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye ne souffre d'aucun conteste, les péripéties ayant conduit à cela sont loin d'être salutaires.
Ainsi, “pour le Comité central du PIT, même si les Sénégalais ont majoritairement élu dès le 1er tour le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, il serait erroné de penser qu’une mue radicale des hommes politiques sénégalais ayant posé certains actes, sous tous rapports condamnables, soit possible comme sous le coup d’une baguette magique”.
Dans son communiqué, le parti de gauche suggère qu'il est nécessaire de changer de paradigme afin d'éviter de tels scénarios chaotiques à l'avenir. Ainsi, le PIT compte bâtir un nouveau type de politique : “La résolution de s’investir plus fermement dans la construction de forces politiques du changement.”
Dans cette visée de promouvoir définitivement les idées à la place des muscles, le document renseigne qu’“en premier lieu, il aura à cœur d’élever le niveau d’organisation, d’intervention et de cohésion de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (CDS) aux fins de réussir la mise sur pied d’une fédération. Ensuite, il entend s’atteler à donner le meilleur de lui-même pour la constitution, le renforcement et la pérennisation d’une gauche plurielle aux fins de présenter aux Sénégalais une alternative capable de les rallier à une action politique réfléchie et profitable à toute la nation.”
Pour le Comité central, une telle orientation passe également par le “devoir d’inventaire de Benno Bokk Yaakaar (BBY), de ses réalisations et de ses limites”. Mais cela “n’écarte pas la possibilité de continuer à cheminer avec d’autres forces politiques sur la base d’un socle programmatique et de valeurs principielles”.
Toujours est-il que, selon la note, “la vie va dicter très rapidement la nature des coalitions à asseoir, des forces à conjuguer et des chemins à emprunter, l’essentiel étant de continuer à servir le Sénégal tout en le préservant des désastres ayant failli, il y a peu, le faire sombrer”.
La Palestine au menu
Abordant l’actualité internationale, le Comité central a réitéré sa “condamnation de la politique génocidaire de l’État d’Israël comme seule réponse à la revendication légitime d’un État palestinien souverain et ceci en dépit de décennies de souffrances, de sang et de larmes”. Dans ce sens, le PIT/Sénégal salue le courage de l'Afrique du Sud dont l'action a abouti à une “ordonnance de la Cour pénale internationale à l’endroit de l’État d’Israël, le sommant d’arrêter ses exactions contre le peuple de Palestine”. Selon le Comité central, “l’émission d’un mandat d’arrêt international à l’encontre de dirigeants politiques et militaires israéliens, dont principalement le Premier ministre Benyamin Netanyahou, est à prendre en compte pour tout ce qu’elle représente sur les plans symbolique et politique”.
Le Comité central se réjouit également que “l’Espagne, l’Irlande et la Norvège se soient décidés, à partir du 28 mai 2024, à se joindre à la longue liste des nations reconnaissant l’État de Palestine”. Toujours à l'international, mais en Amérique du Nord, “le Comité central réitère la solidarité du PIT/Sénégal au Parti communiste de Cuba et exige la radiation immédiate de Cuba de la liste des pays accusés de parrainer le terrorisme. Pour le PIT/Sénégal, il est plus que temps de lever le blocus injuste imposé à toute la Nation cubaine par les États-Unis depuis mars 1958”.
In fine, le Comité central reste persuadé “que la lutte pour de meilleures conditions de vie pour toutes les femmes et pour tous les hommes sur la Terre passe par une plus grande solidarité internationale entre tous les États, tous les acteurs politiques et toutes les organisations de masse fidèles à l’idéal socialiste et progressiste”.
DES SOLUTIONS AUTRES QUE MILITAIRES A LA CRISE DU SAHEL
La culture permet de poser sur l’autre un regard qui n’est pas nécessairement placé sous le sceau de l’hostilité, mais plutôt sous celui de la fraternité.
AfricaPresse |
Propos recueillis par notre envoyé spécial à Bamako (Mali), Bruno FANUCCHI pour AfricaPresse.Paris (APP) |
Publication 30/05/2024
Membre du Comité scientifique du Forum de Bamako, qui vient de tenir sa XXIVe édition du 23 au 25 mai dans la capitale malienne, le Professeur Alioune SALL est assurément l’un des esprits les plus brillants du Continent. Aux termes de trois jours de débats consacrés à la Culture « facteur de Réconciliation, Paix et Développement », il résume et analyse pour nous les travaux de ce Forum à nul autre pareil en Afrique. Entretien exclusif.
AfricaPresse.Paris (APP) – Professeur, n’êtes-vous pas une figure historique du Forum de Bamako dont vous prononcez toujours la Conférence inaugurale avant de faire la synthèse des travaux ?
Alioune SALL – Cela fait maintenant deux décennies que je participe au Forum de Bamako et je dois cette participation active qui perdure à l’amitié de Abdoullah COULIBALY, qui en est le fondateur et gentiment m’invite toujours à ces rencontres. C’est également à son amitié que je dois d’être choisi pour me livrer à deux exercices, périlleux par moments mais toujours intéressants, consistant à donner le ton aux travaux par le biais de ce que l’on appelle bien pompeusement une conférence inaugurale, qui n’est en réalité rien d’autre qu’un recadrage de la problématique de chaque édition. La synthèse des travaux est un exercice encore plus périlleux : bien souvent pris par le temps, nous n’avons pas le recul nécessaire pour tirer toute la substantifique moelle des entretiens et débats toujours fort riches, et il y a donc un aspect subjectif dans ces recommandations.
APP – Dans la grave situation que connaît le Mali et pratiquement tout le Sahel, n’est-ce pas un petit exploit ?
Alioune SALL – C’est parfaitement exact. Évoquer la réconciliation dans une région qui est aujourd’hui caractérisée par la conflictualité constitue un double pari. C’est faire le pari que la situation actuelle n’a rien d’une fatalité à laquelle nous serions condamnés en permanence et qu’il est donc possible de sortir de la conflictualité et d’aller vers la réconciliation. Le second pari, c’est que la culture – et non les armes – peut être le pont vers la réconciliation. Il y a donc des solutions autres que militaires à la crise que connaît le Sahel. La culture peut être le remède à la crise. C’est un double pari ambitieux et qui ne manque pas de fondements.
« La culture peut être le remède car il n’y a pas de fatalité historique »
APP – La culture peut donc être un réel « facteur de Réconciliation, de Paix et de Développement », selon le thème retenu pour ces trois jours de travaux ?
Alioune SALL – Je le crois, en effet. On a pu voir durant nos travaux que la culture – aussi bien dans ses dimensions anthologiques qu’instrumentales – permet de gérer les différences. Or, un conflit naît toujours de la difficulté à gérer les différences et quand celles-ci sont mal gérées elles évoluent et deviennent des différends. La culture est précisément ce qui devrait permettre d’empêcher la transformation de ces différences en différends. Car la culture permet de poser sur l’autre un regard qui n’est pas nécessairement placé sous le sceau de l’hostilité, mais plutôt sous celui de la fraternité.
APP – Quels furent les principaux temps forts de ce Forum ?
Alioune SALL – À tout seigneur, tout honneur, je pense bien évidemment au discours d’ouverture emprunt d’émotion du Président Abdoullah CCOULIBALY. Il a su avec une très grande éloquence exprimer le sentiment très répandu aujourd’hui selon lequel il faut avoir l’audace de nous regarder pour avoir l’audace d’aller vers l’avenir. C’est quelque chose d’important et qui est – quand on y réfléchit bien – l’essence même de la culture : c’est ce qui nous permet de nous relier à un passé, de nous insérer dans le présent et surtout nous pousse à nous projeter dans l’avenir.
Un autre temps fort aura été constitué par la diversité des perspectives dégagées quant à ce que pouvait être la culture, dans un contexte de fragmentation qui est celui de l’Afrique et – au delà de l’Afrique – du monde qui continue d’être divisé, abîmé, menacé. Mais le message fort de Bamako, c’est qu’il n’y a pas de fatalité historique pour qu’il en soit ainsi. C’est un peu le fil d’Ariane qui a traversé tous les débats et tous les panels sur la valorisation des biens culturels et la question de leur retour, les industries créatives, etc.
Sur tous ces sujets qui auraient pu faire l’objet d’un examen purement technique, le Forum a été l’occasion d’aller au-delà de la froide analyse et d’envisager des réponses pratiques qui pourraient permettre de valoriser la culture.
APP – Des Prix d’excellence ont d’ailleurs été décernés lors de la cérémonie de clôture...
Alioune SALL – Je crois en effet que l’un des temps forts aura également été la reconnaissance par le Forum de figures iconiques telles que le créateur Alphadi ou l’historienne Adam Ba Konaré, qui se sont vus décerner des Prix d’excellence. Sans oublier aussi la reconnaissance d’acteurs qui – sans avoir la même aura – sont au quotidien confrontés à des problèmes auxquels ils essaient de trouver des solutions dont certaines s’appuient sur la culture. C’est le cas de ces jeunes boursiers d’une compagnie privée qui leur a permis de s’équiper sur le plan intellectuel en entrant à l’IHEM (Institut des Hautes Études en Management) ou ceux du Think tank marocain Policy Center for the New South, qui est celle de proposer un autre type de partenariat entre l’Afrique et le monde.
LE RAPPORT DES ASSISES DE LA JUSTICE SERA REMIS AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE LE 17 JUIN
Un rapporteur général est chargé de compiler et de présenter l’ensemble des travaux. "La restitution des travaux est prévue pour le 4 juin", annonce le professeur Babacar Guèye.
Les travaux des assises sur la réforme et la modernisation de la justice continuent avec les diverses commissions en activité. Le facilitateur de ces assises, le professeur Babacar Guèye, a annoncé que le rapport général sera remis au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le 17 juin prochain.
« Nous avons deux commissions principales : l’une se concentre sur la modernisation et l’autre sur les réformes concernant les acquis et les améliorations possibles. La commission de modernisation se penche sur les innovations et les ruptures nécessaires », a expliqué le professeur Babacar Guèye sur la Radio Futurs Médias (RFM).
Chacune de ces deux commissions est subdivisée en deux sous-commissions, a-t-il précisé. « En plus de ces grandes commissions, nous avons une commission scientifique qui sert de lien entre les différentes commissions et veille à la cohérence globale des travaux réalisés », a-t-il ajouté.
Un rapporteur général est chargé de compiler et de présenter l’ensemble des travaux. « La restitution des travaux est prévue pour le 4 juin, et le rapport final sera remis au président de la République le 17 juin », a annoncé le facilitateur des assises de la justice.
Le professeur Guèye a souligné l’engagement des participants, convaincus que cette fois-ci, les résultats des assises seront effectivement appliqués par les commanditaires. « Nous sommes engagés dans ces travaux parce que nous croyons que les résultats seront mis en œuvre par les auto
MAME SEYDOU NDOUR, NOUVEAU PATRON DE LA POLICE NATIONALE
Fort de son expérience à la tête de la Police de l'air et des frontières, le nouveau directeur aura la lourde tâche d'assurer la sécurité des sénégalais
Le contrôleur général Mame Seydou Ndour, précédemment directeur de la Police de l’air et des frontières, a été nommé, mercredi, en Conseil des ministres, directeur général de la Police nationale, a-t-on appris de source officielle.
Il remplace à ce poste l’inspecteur général de Police Seydou Bocar Yague, appelé à d’autres fonctions, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
La même source signale qu’Aliou Ciss, inspecteur de l’administration pénitentiaire, précédemment directeur général adjoint de l’administration pénitentiaire a été nommé directeur général de cette administration.
M. Ciss remplace le colonel Abdoulaye Diagne, appelé à d’autres fonctions.
MAME SEYDOU NDOUR NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA POLICE
Il remplace à ce poste l’inspecteur général de Police Seydou Bocar Yague, appelé à d’autres fonctions, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Dakar, 29 mai (APS) – Le contrôleur général Mame Seydou Ndour, précédemment directeur de la Police de l’air et des frontières, a été nommé, mercredi, en Conseil des ministres, directeur général de la Police nationale, a-t-on appris de source officielle.
Il remplace à ce poste l’inspecteur général de Police Seydou Bocar Yague, appelé à d’autres fonctions, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
La même source signale qu’Aliou Ciss, inspecteur de l’administration pénitentiaire, précédemment directeur général adjoint de l’administration pénitentiaire a été nommé directeur général de cette administration.
M. Ciss remplace le colonel Abdoulaye Diagne, appelé à d’autres fonctions.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 29 MAI 2024
Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à considérer le dialogue comme méthode de travail préventive et efficace pour asseoir la paix, la stabilité sociale et l’appropriation par les populations des politiques publiques, gage de la relance économique.
Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 29 mai 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat est revenu sur le lancement des Assises de la Justice et sur la Journée du Dialogue national qu’il a présidés.
Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à considérer le dialogue comme méthode de travail préventive et efficace pour asseoir la paix, la stabilité sociale et l’appropriation par les populations des politiques publiques, gage de la relance économique.
Il a réitéré, à cet égard, son engagement à œuvrer sans relâche pour un Sénégal juste et transparent, ancré dans ses valeurs séculaires et réconcilié avec ses institutions.
Le Président de la République a ainsi indiqué qu’il attache particulièrement du prix au respect de la souveraineté du peuple sénégalais qui passe par la promotion d’une justice de référence, exemplaire et irréprochable, exclusivement rendue au nom du Peuple.
Dès lors, il a demandé au Gouvernement, notamment au Ministre de la Justice, de veiller avec le Facilitateur qu’il a désigné, les Présidents des commissions et sous-commissions, au bon déroulement des Assises de la Justice dont les conclusions et recommandations feront l’objet d’un examen bienveillant et pragmatique, ainsi que d’un suivi approprié par le pouvoir exécutif.
Evoquant la célébration de la Journée mondiale de l’environnement prévue le 05 juin 2024, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à vulgariser la nouvelle politique du Sénégal en matière d’environnement, de développement durable et de transition écologique découlant du PROJET.
Le Président de la République a demandé au Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique de veiller, en relation avec les Forces de Défense et de Sécurité et les services compétents de l’Etat, à la préservation et à la gestion optimale des ressources naturelles forestières et de la biodiversité.
Sur cette lancée, le Chef de l’Etat a invité le Ministre en charge de l’Environnement à accorder une attention particulière à la gestion du Parc national du Niokolo-Koba.
La même priorité, a-t-il fait savoir, doit être accordée à la modernisation de l’organisation et du fonctionnement de la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols et de la Direction des Parcs nationaux.
Le Président de la République a demandé, en outre, au Ministre en charge de l’Environnement, de travailler avec les Ministres en charge de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Assainissement, à l’amélioration de l’aménagement paysager des communes et axes routiers, du système de gestion des déchets solides urbains, ainsi que des réseaux d’assainissement.
Il a invité, dans ce sens, le Gouvernement à lancer une campagne d’information et de sensibilisation des populations sur l’éducation environnementale et la préservation de leur cadre de vie.
A ce sujet, le Chef de l’Etat a engagé le Premier Ministre à initier un programme national de promotion de la citoyenneté avec des composantes opérationnelles et institutionnelles rationalisées, soutenues par la mobilisation effective de ressources budgétaires conséquentes.
Dans le même élan, il a indiqué la nécessité pour chaque ministère, d’initier, sous la supervision du Premier Ministre, des actions majeures pour asseoir la mobilisation citoyenne des populations notamment des jeunes.
Le Président de la République a informé le Conseil qu’il participera, le samedi 1er juin 2024, avec l’ensemble du Gouvernement, à une journée nationale d’investissement humain dans le domaine de l’assainissement, en vue d’accentuer l’implication des populations locales, des communes, des Forces armées et des services de l’Etat, dans l’exécution des opérations retenues en prévision de l’hivernage.
Enfin, le Chef de l’Etat a prôné l’organisation régulière d’une journée nationale mensuelle de mobilisation de toutes les forces vives de la Nation axée sur un thème spécifique et pilotée par le Ministère compétent.
Dans sa communication au Conseil, le Premier Ministre a fait part de la délicate problématique du trafic de bois et de la déforestation dans les régions Sud et de l’Est du pays. Il a relevé que les mesures mises en œuvre par le Gouvernement n’ont pas permis à ce jour de mettre fin à ce fléau, malgré les risques d’une catastrophe environnementale et écologique.
Face à cette situation, le Premier Ministre a informé le Conseil de l’organisation prochaine d’une rencontre interministérielle sur ce dossier.
Dans cette perspective, il a souligné l’urgence de procéder à l’audit des ressources financières importantes mises en place par l’Etat pour la montée en puissance de la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols (DEFCCS), en particulier celles destinées à la fourniture d’équipements de sécurité, de véhicules d’intervention et de matériels techniques.
Il a également relevé l’importance attachée au suivi de l’activité minière dans les zones concernées.
Le Premier Ministre a, par ailleurs, rappelé aux Ministres l’impérieuse nécessité de veiller au strict respect des dispositions encadrant la circulation des correspondances administratives.
Il a, en outre, demandé au Ministre chargé de la Fonction publique, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de mettre en place, dans les plus brefs délais, une équipe pluridisciplinaire chargée, d’une part, de procéder à l’évaluation du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA) arrivé à terme et, d’autre part, de proposer un nouveau programme articulé autour du PROJET et conforme aux enjeux de l’heure.
Le Premier Ministre a aussi rappelé les diligences à mettre en œuvre dans le cadre de l’exécution des plans d’action d’urgence des départements ministériels.
Il a clos sa communication en réitérant l’importance à attacher, par les Ministres chargés des Affaires étrangères et des transports aériens, au suivi étroit de la mise en œuvre des décisions prises lors de la réunion interministérielle consacrée au prochain pèlerinage à La Mecque, en particulier concernant le transport aérien depuis Dakar.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
· Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait le point sur la situation internationale ;
· Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a rendu compte de l’état de préparation de la Journée nationale de nettoiement et les actions de prévention des inondations.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
· Le Contrôleur général Mame Seydou NDOUR, précédemment Directeur de la Police de l’air et des frontières est nommé Directeur général de la Police nationale, en remplacement de l’Inspecteur général de Police Seydou Bocar YAGUE, appelé à d’autres fonctions ;
· Monsieur Aliou CISS, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, précédemment Directeur général adjoint de l’Administration pénitentiaire est nommé Directeur général de l’Administration pénitentiaire en remplacement du Colonel Abdoulaye DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;
· Monsieur Khalifa Ababacar SARR, Ingénieur en géomatique et Spécialiste en gestion des déchets solides et assimilés, est nommé Directeur général de la Société nationale de Gestion des Déchets (SONAGED), en remplacement de Monsieur Abou BA, appelé à d’autres fonctions.
Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
DIALOGUE NATIONAL SUR LA JUSTICE, LE DÉSARROI D’UN MILITANT
EXCLUSIF SENEPLUS - Je m’attendais à la mise en œuvre des conclusions des Assises et des recommandations de la CNRI comme promis par Diomaye. Qu'en est-il de l'absence de ceux et celles récemment mobilisé.e.s contre les dérives de Macky Sall ?
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 29/05/2024
En tant que militant à la fois de Pastef et de la société civile, je suis désemparé par l’annonce de cette « Journée du Dialogue National, 4e édition » sur le thème de « la modernisation de la Justice ».
La CNRI recommandait en effet d’« organiser une large concertation nationale sur les réformes à mettre en œuvre à court, moyen et long termes, pour doter le pays d’une armature institutionnelle moderne, à la mesure de son ambition de devenir et de rester une grande nation de démocratie ».
Le but de l’exercice était de « formuler toutes propositions visant à améliorer le fonctionnement des institutions, à consolider la démocratie, à approfondir l’Etat de droit et à moderniser le régime politique ».
On recherchait au final « la consolidation de l’Etat de droit, l’équilibre des pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, le renforcement de l’indépendance de la Justice, l’approfondissement de la démocratie représentative et participative, le renforcement et la protection des libertés publiques, le renforcement de la décentralisation et de la déconcentration, la territorialisation des politiques publiques, la protection et la promotion des valeurs positives de notre société, la promotion de la bonne gouvernance, de la transparence et de l’éthique dans la gestion des affaires publiques ainsi que la culture de l’imputabilité ; la stabilité institutionnelle ».
Au lieu de cela, la journée de « dialogue national » n’a pour objet que d’« examiner en profondeur les forces et faiblesses de notre système judiciaire, identifier les dispositions légales et réglementaires à améliorer et élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions dégagées. …restaurer la confiance des citoyens dans cette institution clé ».
Il y a aussi que ce « dialogue national, 4e édition » se place d’emblée dans la continuité de ce qui s’est fait précédemment sous l’ancien régime. Moi j’attendais la rupture. Pas la continuité de Macky Sall.
On me dira qu’il s’agit de la continuité de l’Etat. Raison de plus pour que je sois désemparé car je me suis engagé à Pastef précisément pour l’avènement d’un Etat de type nouveau. J’estime en effet que tous les maux du Sénégal relèvent du type d’Etat qui s’est imposé à nous depuis la présidence de M. Léopold Sédar Senghor et qui perdure encore : l’Etat néocolonial.
Il y a ensuite, le format et la méthode de ce dialogue national qui me pose problème.
La plateforme Jubanti est très « sexy » et « branchée » mais je doute que la consultation des citoyens en ligne par « Sa Gis Gis ci doxalinu yon » soit aussi fructueuse et au final aussi démocratique que la méthode mise en œuvre par la CNRI. Il s’agissait alors de panels citoyens avec un échantillon représentatif de citoyens dans chaque département pour recueillir leurs avis sur les réformes souhaitées, les enquêtes par questionnaires adressées aux organisations politiques, syndicales et de la société civile « porteurs d’enjeux » ainsi que les foras populaires ouverts à tous les citoyens à travers le pays.
On a par contre « oublié » des organisations et personnalités de la société civile qui se sont mobilisées naguère contre les atteintes à l’Etat de droit, contre le report de l’élection présidentielle par M. Macky Sall et contre la tentative de bâillonnement du Conseil constitutionnel par le président de la République.
Je pense au F24, à Aar Sunu Election, à Présence Chrétienne, à Demain Sénégal, à Sursaut Citoyen notamment et à des personnalités comme Paul Dominique Corréa, Mamadou Ndoye, Thiaba Camara Sy et Mamadou Loum.
Donner du temps au président Diomaye Diakhar Faye
Loin de moi l’idée de condamner le président Diomaye Diakhar Faye et de l’assimiler au président Macky Sall qui a commandité les travaux de la CNRI pour déclarer ensuite qu’il allait en garder ce qui lui semblait le plus pertinent avant de jeter le tout au rebut. Je garde à l’esprit qu’il est au pouvoir depuis moins de 100 jours ; en fait 90 jours à peine.
Les organisations de la société civile à l’initiative desquelles il avait signé le PNBGD s’étaient données un délai de 200 jours après sa prise de fonction comme président de la République pour apprécier ce qu’il aura entrepris pour la mise œuvre du Pacte.
Je sais que la jeunesse sénégalaise, celle d’ici comme celle de la diaspora, qui est le premier artisan de l’avènement du président Diomaye Diakhar Faye, qui a versé son sang et aliéné sa liberté en tribut, est impatiente de voir le changement radical promis par le « Projet » mais fait confiance au président Diomaye Diakhar Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko
Je sais aussi que ce pays est profondément conservateur, que la culture du « massla » est si prégnante, que les nouvelles autorités sont certainement soumises à de très fortes pressions, de toutes part pour les inciter au conformisme et au maintien du statu quo.
Je sais que le « changement » aussi bien au niveau individuel, qu’au niveau des organisations et au niveau de l’Etat est très difficile et ne se fait souvent que sous la contrainte. Je soupçonne qu’il y a certainement des forces, dans toutes les strates de la société, dans l’administration, jusqu’au sein de la présidence de la République, qui œuvrent dans le sens contraire des aspirations radicales du « Projet ».
Je fais confiance cependant à l’engagement du président de la République et du Premier ministre à réaliser, à terme, avec le peuple sénégalais la révolution démocratique à laquelle le Sénégal aspire depuis si longtemps.
Par Dr Mamadou Bodian
REFORMER OU REFONDER ?
Alors que la quatrième édition de la Journée du dialogue national démarre aujourd’hui (le 28 mai 2024), l'attention des Sénégalais se focalise sur un enjeu crucial : « La réforme et la modernisation de la Justice ».
Alors que la quatrième édition de la Journée du dialogue national démarre aujourd’hui (le 28 mai 2024), l'attention des Sénégalais se focalise sur un enjeu crucial : « La réforme et la modernisation de la Justice ». Ce thème suscite des attentes considérables et une impatience croissante, reflétant le désir profond d’évoluer une fois de bon vers une justice véritablement réconciliée avec ses citoyens, mais surtout exercée en leur nom et pour leur bénéfice. Ce besoin urgent de réforme est amplifié par un contexte où les faiblesses structurelles et fonctionnelles du système judiciaire ont été mises en lumière, exacerbées par une crise politico-judiciaire persistante au cours des trois dernières années.
Aujourd’hui, la perte de confiance s'est transformée en une méfiance croissante de la population à l'égard du système judiciaire perçu comme une institution vacillante quant à son impartialité, en particulier dans les affaires à motivation politique. Cette perception négative est aggravée par l'instrumentalisation du pouvoir judiciaire, la judiciarisation de dossiers politiques qui a conduit à l'éviction de candidats sérieux. L'indépendance du pouvoir judiciaire est gravement compromise par l'influence prépondérante de l'exécutif et les immixtions flagrantes qui perturbent l'autonomie des juges.
L'usage excessif de la force par les forces de défense et de sécurité et les arrestations arbitraires lors de manifestations publiques sont légion, tandis que la lenteur de la justice à traiter ces abus a exacerbé la frustration et le ressentiment de la population. Tout cela s'ajoute aux frustrations liées au dysfonctionnement du système judiciaire, avec un personnel insuffisant, un accès difficile pour les citoyens et une répartition inégale des juridictions à travers le pays, ce qui se traduit par une prestation parfois médiocre des services judiciaires. Ces dysfonctionnements ont érodé la confiance du public et mis en évidence le besoin urgent de réformes et de modernisations profondes pour restaurer l'intégrité, l'impartialité et l'efficacité du système judiciaire sénégalais.
Les travaux de réforme et de modernisation de la justice, dont les conclusions seront présentées le 4 juin prochain, devraient être un moment fondateur pour restaurer la confiance des citoyens et garantir une justice indépendante et impartiale, ancrée dans notre réalité socioculturelle. Mais le délai défini sera-t-il suffisant pour poser le diagnostic nécessaire et aboutir à des conclusions sérieuses ? En tout état de cause, au cœur de cette réforme se trouve le besoin d'introspection, ce qui m'autorise à partager mes réflexions autour de quelques axes à placer dans la corbeille des propositions et envisager la possibilité dune refondation du système de justice.
1- La nécessité de clarifier les contours de la réforme et les dimensions de la modernisation
La notion de justice est profondément enracinée dans les contextes sociaux et culturels, façonnée par les valeurs, les croyances et les traditions qui définissent chaque société. Comment reformer notre justice sans toucher aux fondamentaux ? L’expérience nous apprend que certaines réformes ont été de simples ajustements tandis que d’autres ont provoqué des bouleversements significatifs, et d’autres encore ont servi de prétextes à des règlements de compte politiques. Cependant, dans la commande fourni par les nouvelles autorités, il me semble que l'orientation des assises se focalise sur une réflexion à même de produire des conclusions permettant de lutter contre le poids du passé et à s'adapter à la société sénégalaise en constante mutation pour une justice accrue. Selon le communiqué de la Présidence de la République, le « Dialogue national » a pour objectif d'examiner en profondeur les forces et faiblesses du système judiciaire, d'identifier les dispositions légales et réglementaires ainsi que les mécanismes institutionnels à améliorer, et d'élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions dégagées. Cet objectif est pertinent, mais il semble essentiel de préciser : s'agit-il d'une réforme de la justice ou du secteur de la justice ?
La réforme de la justice se concentre principalement sur les aspects internes du système judiciaire. Elle vise à améliorer les procédures judiciaires, garantir l'impartialité des juges, accélérer les délais de traitement des affaires, renforcer les mécanismes de contrôle et de supervision internes, et promouvoir la transparence et l'efficacité dans l'administration des affaires judiciaires. Cette réforme inclut également la formation et l'éthique des magistrats et des agents judiciaires pour garantir des décisions justes et équitables. En revanche, la réforme du secteur de la justice englobe une vision plus large et systémique. Elle inclut non seulement les aspects internes de la justice, mais aussi les interactions entre la justice et d'autres secteurs tels que la sécurité, la police, les services correctionnels, et même les institutions politiques. Cette réforme vise à assurer une cohérence entre les différents acteurs et institutions contribuant à l'administration de la justice. Elle peut inclure des initiatives de modernisation pour améliorer les infrastructures judiciaires, renforcer les services de défense et d'aide juridique, moderniser les technologies utilisées par le système judiciaire, et promouvoir une plus grande collaboration entre les institutions pour garantir un accès équitable et universel à la justice. En un mot, la réforme implique une dimension d’innovation qui revisite les fondements même de notre système de justice.
2- Questionner et refonder les bases ontologiques du système de justice
Le droit positif sénégalais trouve ses origines dans l'histoire coloniale, largement influencée par le droit français. Pendant la colonisation, le Sénégal, qui faisait partie de l'Afrique Occidentale Française (AOF), a adopté les codes français (civil, pénal et commercial), qui s'appliquaient différemment aux colons et aux colonisés. À l'indépendance en 1960, le Sénégal a conservé cette base législative, tout en adaptant ses lois aux réalités sociopolitiques locales. Ce droit positif, écrit en français (donc inaccessible à la grande majorité), intègre certes des éléments de droit coutumier et islamique, notamment dans le domaine du droit de la famille, afin de refléter la diversité culturelle et religieuse du pays. Cependant, cette intégration a conduit à une cohabitation malaisée de normes qui n'ont pas le même fondement ontologique, aboutissant parfois à une justice jugée inéquitable ou inaccessible. Des corrections sont nécessaires, car la loi reste le fondement de l'application de la justice. L'application d'une loi jugée injuste ou socialement inappropriée ne produit pas nécessairement la justice.
Il est crucial, dans le cadre des assises, de repenser les fondements du système pour éliminer les dynamiques de pouvoir désuètes et oppressives et intégrer les pratiques judiciaires traditionnelles - notamment dans les domaines liés à la résolution de conflits et à la justice communautaire - respectueuses des droits fondamentaux. En outre, l'intégration de l'enseignement des principes juridiques traditionnels dans les cursus académiques des futurs juristes est primordiale. Les programmes d'éducation juridique devraient inclure des modules spécifiques sur l'histoire, la philosophie et l'application pratique des systèmes juridiques traditionnels, ainsi que des sessions de formation continue pour les professionnels en exercice.
La mise en place de tribunaux hybrides, combinant méthodes traditionnelles et modernes, pourrait servir de pont entre les deux systèmes. Cette hybridation favoriserait l'utilisation de la médiation et de l'arbitrage basés sur des principes traditionnels, et devrait être conçue de manière à garantir une transition fluide et une acceptation plus large des méthodes traditionnelles. Toutes les adaptations doivent être scrutées pour s'assurer qu'elles respectent les droits fondamentaux et les libertés individuelles. Enfin, la mise en place de projets pilotes permettrait de tester l'efficacité de l'intégration de ces pratiques dans des contextes spécifiques, avec une évaluation continue basée sur les retours de la communauté et les résultats obtenus pour ajuster et affiner les approches.
3- Sortir le vers de la pomme de discorde sur l’approche du dialogue national
Depuis la publication de la liste des participants aux assises de la justice, des critiques ont fusé de toutes parts concernant la représentativité et surtout le format de ces rencontres. Beaucoup y voient une réminiscence des précédentes éditions des dialogues nationaux sous Macky Sall, organisées de manière précipitée, semblant donner l’impression de faire bouger les lignes sans réellement le faire. Une telle diligence, bien que motivée par l'urgence, risque d'entraver des discussions véritablement approfondies et un diagnostic rigoureux et holistique des problèmes affectant le secteur de la justice. Il est donc important d'anticiper ces écueils pour éviter que cette rencontre ne se transforme en une réunion supplémentaire sans impact réel.
Pour corriger cette démarche, il semble nécessaire d’envisager un mécanisme de rétroaction continue après la livraison des conclusions. Dans cette optique, le lancement de la plateforme en ligne « Jubbanti » par le gouvernement le 23 mai est une initiative encourageante. Cette plateforme vise à améliorer le système judiciaire en permettant aux citoyens de donner leur avis et de signaler des dysfonctionnements. De plus, la mise en place d'un numéro vert pour ceux qui n'ont pas accès à Internet démontre la volonté de placer le justiciable au centre du processus. Cette initiative offre une voie directe et durable pour les réclamations, puisque les autorités s'engagent à maintenir cet espace de réclamation au-delà des assises qui ont débuté aujourd'hui, en répondant aux doléances des Sénégalais.
Il est également notable que, lors de la cérémonie d’ouverture des assises, le président Faye a annoncé qu’il allait consacrer la date symbolique du 28 mai au dialogue national dans le calendrier républicain. Il serait judicieux de faire de cette journée une occasion de saisine annuelle, permettant ainsi aux organisations de défense des justiciables (y compris celles de différents secteurs), ainsi qu'aux acteurs et fournisseurs des services de justice, d’interpeller directement les autorités publiques nationales, comme le Premier ministre ou le ministre de la Justice, sur des aspects majeurs du secteur de la justice.
Cependant, il est crucial d'aller plus loin dans l'approfondissement et la perfection de notre système de justice, car les enjeux de justice varient en intensité selon les régions et les secteurs de la vie. Par conséquent, après les travaux des commissions et la restitution des conclusions des assises, il est impératif d’évoluer vers des discussions ascendantes et multisectorielles pour alimenter de manière continue la réflexion et adopter des mesures adaptées et viables. Cette approche permettra de surpasser la réforme et progresser vers une refondation progressive de notre système de justice.
FECAFOOT, LA VERSION DE MARX BRYS
Marc Brys, qui a vécu une scène surréaliste mardi avec Samuel Eto'o, le président de la Fédération camerounaise de football, vient de réagir à ce qui lui est arrivé…
iGFM (Dakar) Marc Brys, qui a vécu une scène surréaliste mardi avec Samuel Eto'o, le président de la Fédération camerounaise de football, vient de réagir à ce qui lui est arrivé…
« Là, il est clairement allé trop loin. Je travaille pour le Ministère des Sports, pas pour la fédération », a reproché le technicien belge à Eto'o dans des propos rapportés par La Dernière Heure, un média de son pays.
Cette grille de lecture va évidemment faire jaser, même si les propos du technicien n'ont rien d'étonnant si on s'en tient à “l'échange” de mardi. Petit rappel des faits : nommé par le Ministère des sports et non par Eto'o lui-même, le Belge avait finalement été reconnu par l'ancien buteur du Barça, qui avait finalement accepté de travailler avec lui, à condition de composer son staff.
Ce mardi, lors de la première rencontre entre les deux hommes, Samuel Eto'o est néanmoins entré dans une colère noire envers Brys. La rencontre, qui n'a duré que trois minutes, a en effet tourné au mélodrame. “Vous êtes entraîneur parce que je vous ai nommé. Vous n'êtes pas entraîneur parce que quelqu'un d'autre vous a nommé. Vous avez fait beaucoup de manquements“, a notamment signifié Eto'o au technicien, avant que ce dernier ne quitte le siège de l'instance.
Après cet incident, la Fécafoot a nommé en urgence un sélectionneur intérimaire. Martin Ndtoungou Mpile et son adjoint Pagou David ont été choisis. Après un premier communiqué au sujet de son altercation avec le Flamand, le boss du football camerounais a justifié ce choix express par “l’urgence de la préparation des rencontres” de juin, tout en insistant sur les “propos irrévérencieux” tenus à son encontre par le Belge.
Et dire que dès le 8 juin prochain, les Lions Indomptables sont censés défier le Cap-Vert dans un match de qualification au Mondial 2026… Ce mercredi, une réunion visant à préparer cette échéance doit justement avoir lieu au ministère des Sports, avec celui qui n'est désormais plus le sélectionneur légitime aux yeux de la Fecafoot…
RETOUR D'HERITAGE DE SENGHOR
Une bonne partie de la bibliothèque de l’ancien président Léopold Sédar Senghor devant faire l’objet d’une vente aux enchères le 16 avril dernier, à l’hôtel de Caen, en France, a pu être sauvée et restituée au Sénégal, après son rachat par le gouvernement
Dakar, 29 mai (APS) – Une bonne partie de la bibliothèque de l’ancien président Léopold Sédar Senghor devant faire l’objet d’une vente aux enchères le 16 avril dernier, à l’hôtel de Caen, en France, a pu être ”sauvée et restituée” au Sénégal, après son rachat par le gouvernement sénégalais, a appris l’APS, mercredi.
Le patrimoine du poète président a été “sauvé et restitué”, informe le quotidien national “Le Soleil” dans sa livraison du jour faisant état des trésors de la bibliothèque parisienne de Senghor.
Une délégation du gouvernement conduite par le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bacary Sarr, accompagné du directeur du livre et de la lecture, Ibrahima Lo, et de l’ambassadeur du Sénégal en France, Maguette Sèye, a pu faire le déplacement à Caen, dans les locaux du commissaire-priseur.
“Le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique Bacary Sarr a pu faire le déplacement à Caen dans les locaux du commissaire-priseur chargé de la vente pour s’assurer de visu de l’authenticité du patrimoine littéraire et pédagogique que représente cette bibliothèque de Léopold Sédar Senghor”, rapporte le journal.
Il ajoute qu’après avoir parcouru quelques ouvrages, la délégation a constaté, avec “admiration”, “l’amplitude des recherches intellectuelles du président Léopold Sédar Senghor et de son ouverture aux culture du monde”.
Le Soleil parle de “deux palettes et demie d’ouvrages, soit plus de 800 œuvres dont 343 livres dédicacés […]”. Il souligne que “l’Etat du Sénégal, très vite, a su réagir via son ambassadeur en France, El Hadji Maguette Sèye, pour stopper la vente publique et restituer ce patrimoine historique du premier Président sénégalais à sa patrie d’origine”.
Il ajoute que la partie sénégalaise étudie les possibilités de collaboration avec la ville de Verson (France) afin de conserver le patrimoine du couple Léopold Sédar Senghor et son épouse Colette, en vue d’en faire “une source scientifique et pédagogique pour les générations de chercheurs à venir”.
La dernière demeure du couple et tout son contenu avait été légué à la ville par Colette Senghor.