Le dossier fiscal de Dmedia déterré
La direction du Groupe Dmedia a écrit aux travailleurs du groupe pour leur faire comprendre que depuis quelques jours, la structure fait l’objet d’un harcèlement de la part des nouvelles autorités. Selon son Directeur des ressources humaines, le dossier fiscal de Dmedia, bien que pendant devant la justice, a été rouvert par les services fiscaux réclamant sous huitaine le paiement de plus de 2 milliards sur la base d’une taxation d’office que la direction conteste par voie judiciaire. Comme si cela ne suffisait pas, dénonce Dmedia, hier, une équipe de l’inspection du travail a effectué un contrôle dans les locaux de Dmedia. La boite dirigée par Bougane informe ainsi le personnel que le groupe Dmedia est en règle avec ses collaborateurs ainsi que toutes les institutions sociales du pays. Selon le communiqué, chaque salarié du groupe a la possibilité et le loisir de vérifier lui-même sa situation au niveau de la caisse de sécurité ainsi qu’à l’Ipres. Bougane encourage ainsi les travailleurs du groupe Dmedia et les rassure de son soutien indéfectible pour la réussite de leur mission d’information envers les sénégalais.
Arrestation de la fille de Mansour Faye
La police est sortie de sa réserve sur l’affaire liée à la fille de Mansour Faye. Selon le service de la communication de la police, les investigations menées ont permis d’identifier les deux agents de police incriminés qui ont reconnu, lors de leur interrogatoire, avoir reçu la somme de 300 000 F CFA mais de manière gracieuse. Face à ces agissements d’une extrême gravité, précise un communiqué, l’autorité policière a fait prendre toutes les mesures disciplinaires qui s’imposent. Autrement dit, les deux fonctionnaires de police ont immédiatement été relevés et font l’objet d’un arrêt en salle de discipline. Mais d’après la police, contrairement à ce qui a été relaté, le 25 avril 2024, aux environs de 13 heures, le commissariat urbain de Kébémer a reçu la dame Aïssatou Faye qui a déclaré avoir été victime d’une extorsion de fonds d’une valeur de 300 000 F CFA par des policiers préposés à la circulation, le mardi 23 avril 2024 vers 15 heures, à Kébémer. Lors de son audition, explique la police, la fille de Mansour Faye a soutenu qu’à la suite d’un contrôle de routine, il a été découvert par devers elle, un montant de 21 000 000 de F CFA. Et qu’après un contrôle sommaire sur l’origine des fonds et sur ses activités, les deux agents de police lui ont signifié qu’elle n’avait pas le droit de circuler avec un tel montant. C’est par la suite, poursuit-elle, que les deux agents de police, sous la menace d’une éventuelle poursuite pénale, ont réussi à lui soutirer la somme de 300 000 F CFA.
Les Salins du Sine-Saloum de Kaolack vilipendés
Membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, la députée Sokhna Ba a adressé des questions écrites au gouvernement. Selon la parlementaire, le groupe les Salins du Sine-Saloum de Kaolack, premier producteur de sel en Afrique de l'Ouest, fait un chiffre d'affaire annuel de plusieurs milliards grâce aux efforts et au dévouement considérables des travailleurs, notamment ceux journaliers. Mais, regrette-t-elle, les populations de la zone, notamment les travailleurs de la société, vivent dans des conditions de travail très difficiles pouvant être assimilées à de l'exploitation. Selon elle, de nombreux travailleurs peuvent rester jusqu'à la retraite sans avoir de contrat de travail, pas d'assurance ni de prise en charge, avec les risques que comporte ce métier. Sokhna Ba ajoute également que les travailleurs ne disposent pas de moyens de transport pour les acheminer à l'usine.
Voirie de la Cité Keur Gorgui
La député a également adressé une question écrite au gouvernement pour les travaux de réhabilitation de la voirie de la cité Keur Gorgui, qui, selon elle, constituent une vieille doléance pour laquelle l’ancien gouvernement avait donné son accord lors de ses deux derniers passages à l'Assemblée nationale. Selon elle, deux ans après, les populations riveraines attendent toujours l'intervention de l'Ageroute qui s'était également engagée à prendre en charge les travaux dans le cadre du Programme Spécial de Désenclavement (PSD).
Bah Diakhaté visé par une autre plainte
L’activiste Bah Diakhaté n’est pas sorti de l’ornière. Jugé lundi pour diffusion de fausse nouvelle, il a été extrait de sa cellule hier par les éléments de la division des investigations criminelles (DIC) pour un interrogatoire sur la plainte déposée par Ababacar Mboup pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Il a été à nouveau placé en garde à vue. En effet, l'ancien coordonnateur de «And Samm jikko» avait déposé jeudi dernier une plainte sur la table du procureur contre Bah Diakhaté. Le plaignant souligne que le 2 février 2022, le sieur Diakhaté avait publié sur sa page Facebook : «De source sûre, Ababacar Mboup aurait été victime de sodomie de la part d'un parent très proche. Il aurait été violé à maintes reprises par ce dernier. Ces faits lui ont causé un traumatisme tel qu'il voit de la -Philie partout(le zoo, la morgue nécro, etc.) et vit une situation très difficile. Ce collectif est en effet une sorte d'exutoire qui lui permet de déverser son trop-plein de frustration et de haine. Je reviendrais dessus en live pour vous démontrer cela suivant son parcours, «Dara dja ba si lang politique bi». La victime qui estime que ses allégations sont fausses, a saisi dame justice.
Sonko s'éclipse au profit du chef de l'Etat
L'absence du Premier ministre Ousmane Sonko lors de la cérémonie d'ouverture du dialogue national fait couler beaucoup d'encre. Mais le très célèbre leader du Pastef ne voulait manifestement pas ravir la vedette au chef de l'Etat, Bassirou Diomaye Faye. Et Ousmane Sonko présidera le reste des travaux de ce dialogue national sur la réforme de la justice.
Hausse du prix du riz
Alors qu’on s’attendait à une baisse des prix avec le nouveau régime, c’est le contraire qui semble se produire aujourd’hui, avec une hausse du prix du sac de riz. Cette hausse due à une inflation sur le plan international va sans nul doute compliquer la tâche au Président Bassirou Diomaye Faye qui a promis de diminuer les prix des denrées de première nécessité.
La gendarmerie saisit 28 cornets de drogue à Ngor
A. Soumah, B. Tall, P. Faye et G. Kamba ont fait face hier au tribunal des flagrants délits de Dakar pour offre ou cession de chanvre indien. Ils ont été pris en flagrant délit de détention de chanvre indien. Les faits ont eu lieu le jour de l’anniversaire de A. Soumah. Celui qui verserait dans le trafic de chanvre indien avait invité ses amis à l’île de Ngor pour la fête. Mais elle a été interrompue par les pandores. Suite à une dénonciation anonyme, les éléments de la brigade de Ngor ont fait une descente sur les lieux où ils ont saisi une sacoche contenant 28 cornets de chanvre indien. A Soumah et trois de ses amis qui détenaient chacun un joint ont été ainsi appréhendés. Lors de son audition, le cerveau de l’affaire, A. Soumah, conteste être un vendeur. Il dit avoir acheté la drogue pour sa consommation avec ses invités. Son acolyte, P. Faye, élève en classe de 1ère S, a précisé qu'il était à sa première expérience. B. Tall et G Kamba ont nié avoir touché à la drogue. Placés sous mandat de dépôt le 24 mai 2024, les mis en cause ont fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar pour offre ou cession de drogue. Devant le prétoire, les prévenus ont réitéré leurs déclarations faites à l’enquête préliminaire. Électricien de profession, A Soumah a dédouané ses trois acolytes. De son côté, le substitut du procureur a sollicité la disqualification des faits en détention de drogue en vue de l'usage à l'encontre de A. Soumah. Il a requis deux mois ferme contre lui avant de s’en rapporter pour ses coprévenus. Le tribunal a disqualifié les faits en détention de drogue en vue de l'usage. A. Soumah a écopé de trois mois de prison ferme et ses acolytes de 7 jours ferme.
Programme social pour les travailleurs sur 4 ans
L’organisation internationale du travail (OIT) a décidé d’accompagner l’État du Sénégal afin de mettre en place un plan qui va lui permettre de lutter contre la pauvreté. Hier, lors d’une rencontre de trois jours à Saly, le programme de promotion du travail décent (PPTD) a été lancé. Ce programme qui s’étend sur une durée de 4 ans va permettre de résoudre de nombreuses difficultés sociales chez les travailleurs. Face aux efforts déployés pour la promotion de l’agenda du travail décent tels que déclinés par les objectifs de développement durable, le Sénégal, avec l’appui technique du BIT, s’oriente désormais vers un cadre plus structuré des interventions avec la formulation d’un nouveau Programme Pays pour le Travail Décent (PPTD), pour une période de quatre ans (2024-2028). Tenant compte de l’évolution de la situation sociopolitique et économique du pays, ce nouveau PPTD sera arrimé aux nouveaux standards du BIT et prendra en compte les réalités et orientations des politiques nationales qui visent à promouvoir le travail décent. Pour atteindre ses objectifs, le bureau international du travail accompagne l’Etat du Sénégal afin de mettre en place un programme pour la sécurisation des travailleurs.
Sudeten réclame les assises de l’Energie
Le syndicat unique et démocratique des travailleurs de l’énergie (Sudeten) demande aux autorités d’organiser des assises de leur secteur. Pour son secrétaire général, Al Hassan Ba, l'heure est venue pour les acteurs de l’énergie de s'asseoir autour d’une table pour réfléchir sur l’avenir de leur secteur y compris leurs sociétés. Il a lancé cet appel en marge des journées d’études du syndicat.
Agression d’une élève
Livreur de profession, El Hadji Amady s’adonne à des agressions à ses heures perdues. L’élève Nd. F. Ndiaye l’a appris à ses dépens. Se rendant chez une connaissance pour récupérer un colis, l’élève est tombée sur un cortège de conducteurs de motos, des supporters d’un célèbre lutteur des Parcelles assainies. Ainsi Amady et deux de ses acolytes sur une moto en route pour l’arène nationale ont tenté alors de subtiliser le téléphone de la fille. Mais les hommes du Commissaire Khadim Kébé qui suivaient le cortège ont interpellé Amady. Conduit au poste de Police, il a tenté de nier les faits sans convaincre. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour vol en réunion avec usage de moyen de transport.
Agression aux HLM Grand Médine
Bara avait fait l’objet de deux condamnations pour vol. Mais il va retourner en prison. Muni d’une pompe à gaz sur sa moto, il en a aspergé un commerçant devant son magasin aux Hlm Grand Médine pour prendre son téléphone et fuir. La victime a crié de toutes ses forces pour ameuter les passants qui ont neutralisé l’agresseur qui est remis aux éléments de la Brigade de recherches de la police des Parcelles assainies en patrouille. Il sera présenté encore au procureur.
Vol en réunion
P. Bèye et A. Barry, respectivement âgés de 21 et 20 ans croupissent en prison pour vol en réunion. Les mis en cause ont été alpagués à la cité Mixta de Patte d’Oie en train de voler la moto d’un livreur. Ce dernier, aidé par ses frères, ont interpellé les mis en cause avant de les remettre à la disposition des limiers du Commissariat de police des Parcelles Assainies qui les ont déférés au parquet pour vol en réunion.
LA PREMIERE JOURNEE DES ASSISES DE LA JUSTICE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens de ce mercredi abordent largement la première journée des assises de la justice, dont les travaux ont démarré la veille au centre international de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio (ouest).
Dakar, 29 mai (APS) – Les quotidiens de ce mercredi abordent largement la première journée des assises de la justice, dont les travaux ont démarré la veille au centre international de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio (ouest).
“Début d’une lourde chirurgie esthétique pour… Dame justice” : Vox Populi utilise une métaphore médicale pour parler du démarrage de ces assises, une initiative du président Bassirou Diomaye Faye visant à réformer la justice.
“La finalité, dit M. Faye dans des propos rapportés par ce journal, [est de] baliser la voie pour une réforme pragmatique, afin que notre système judiciaire inspire davantage confiance au justiciable et préserve sa dignité.”
Le quotidien L’info parle bien d’une “séance d’exorcisme à Diamniadio”.
Le Quotidien précise, en rapportant à son tour des propos du président Faye, que “ce n’est pas une inquisition”.
“Dans son discours d’ouverture, le président de la République a appelé à des échanges ‘lucides, sereins, posés et apaisés’, pour une réforme pragmatique du système judiciaire”, note Le Soleil.
Cette publication, revenant sur le mot d’ouverture du chef de l’État, ajoute qu’il ne s’agit en aucun cas de “bâtir une ‘République des juges'”.
Le Soleil précise que les discussions au sein des commissions des assises de la justice se dérouleront du 28 mai au 4 juin.
“Huit jours pour convaincre”, affiche dans le même sens le quotidien L’As, selon lequel le chef de l’État “a voulu être clair sur le fait qu’il ne s’agit pas de faire le procès de ceux qui ont été jusque-là dépositaires de l’organisation et du fonctionnement de ce secteur”.
Libération et L’Observateur, à l’image de plusieurs autres publications quotidiennes d’ailleurs, se font l’écho d’autres déclarations du président Faye, sous la forme de précisions ou de mises en garde.
Une “guerre des ego”
D’abord un constat implacable : “Force est de reconnaître que notre système judiciaire a besoin d’une profonde refondation”, dit Bassirou Diomaye Faye dans des propos relayés par le quotidien Libération. Le président de la République précise ensuite, selon L’Observateur : “Gardons-nous [cependant] de vouloir bâtir une République des juges.”
Cela veut dire que la justice “restera sous le contrôle des politiciens”, retient Tribune.
“La justice à la barre”, fait observer le journal Les Échos sur sa une, Bès Bi Le jour affichant : “Assises pour une justice debout”.
“Les assises de toutes les attentes”, note Sud Quotidien en donnant la parole à plusieurs acteurs qui, pour la plupart, saluent la pertinence de l’initiative.
Le quotidien Kritik’, au risque de décevoir ou de passer pour un oiseau de mauvais augure, soutient que la “refonte de la justice sénégalaise” semble relever d’un vœu pieu.
“La montagne va-t-elle donc accoucher d’une souris ?” se demande-t-il.
“Malgré l’espoir et les fortes résolutions prises par le pouvoir pour corriger l’appareil judiciaire, le réformer puis l’adapter aux exigences de justice et d’équité, les chances sont encore infimes pour les acteurs”, écrit Kritik’.
WalfQuotidien déplace un peu l’intérêt des lecteurs vers la politique en parlant d’une “guerre des ego” entre le Pastef, dont les deux leaders sont au pouvoir, et la coalition Taxawu Sénégal de l’ancien maire de Dakar et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Khalifa Sall.
Autrefois “cordiales, les relations entre Pastef et Taxawu Sénégal ont progressivement viré au vinaigre, au fil des années”, analyse le même journal en ouvrant une fenêtre d’espoir : “Les prochaines élections législatives pourraient ouvrir la voie à un rapprochement entre les deux [organisations politiques].”
KEEMTAAN Gi - MOI, SENEGALAIS !
Le prototype du Sénégalais, il me semble vous l’avoir croqué. Ce Sénégalais a –t-il changé ? Il changerait qu’il ne serait plus sénégalais. Il est resté le même avec ses tares. Lui,- le Sénégalais- il est réfractaire au progrès et à l’ordre établi. Il peut également avoir la rancune tenace. Certains d’entre eux ne parviennent toujours pas à digérer leur cuisante défaite du 24 mars. Ça les ronge le cœur et les rend irascibles. Chaque jour, ils disent détenir une bombe sur les nouvelles autorités du pays qui ne seraient pas différentes de leurs prédécesseurs qui ont mordu la poussière, il y a moins de deux mois. En tout cas, ils ne souhaitent pas du bien au duo et aimeraient les voir se casser les reins. Mais voilà, le temps d’un éternuement, leur scoop explosif fait pschitt. Ils font circuler des informations les plus farfelues les unes et les autres. Ils sont dans la mauvaise foi et la manipulation outrancière. Leur nouvelle activité, c’est de fouiller des poubelles ou soulever des caniveaux. Ailleurs, ça hurle depuis que les autorités ont pris la ferme décision de tout remettre en ordre avec le désencombrement de la voie publique que des gens envahissent de façon anarchique pour y déverser leurs camelotes. Ils ont l’invective à la bouche, menacent et disent même regretter d’avoir voté pour le duo au pouvoir. Ça, c’est le fort du Sénégalais. Le Sénégalais ! Voilà un individu à part dans ce monde. Il est unique et très fort en thème et en gueule. En tout cas, c’est lui qui le pense. Il sait tout et discute sur tout même de choses sur lesquelles il ne sait rien ! D’ailleurs, il est le seul à pouvoir vous dire avec une assurance qui frise la folie où se trouve le paradis tout en ayant la garantie d’y avoir une place qui lui est réservée à lui seul. Et s’il vous arrive d’en douter, il peut vous éborgner ou vous fracasser sans sommation le crâne avec un gros pilon que l’on ne trouve nulle part ailleurs que dans ce pays qui marche sur la tête et que les nouvelles autorités veulent redresser. Vous en connaissez quelqu’un vous qui, dans cette masse de milliards de personnes qui vivent dans ce globe terrestre, n’est pas Sénégalais mais a une telle assurance ? Allez, circulez ! D’ailleurs, ce Sénégalais type ne manquera pas de vous dire que Dieu est sénégalais. Vous comprenez maintenant pourquoi il est réfractaire à l’ordre établi ? Post Scriptum : Gare à celui qui s’en prendra à la fille du beau-frère de l’-ex Chef qui se promenait tranquillement sur les routes du pays avec ses vingt briques. Circulez, ne dites surtout pas à personne qu’en douze ans, ils n’ont rien entrepris pour s’enrichir sans retenue. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ARMEE LE GENERAL KANDE, UN DEPART SUR NEW DELHI INTRIGUANT
Le président Diomaye Faye a décidé « d’exiler » au lointain New Delhi en Inde, le brillant officier général Souleymane Kandé. Ce dernier était jusqu’à son départ, le chef d’Etat-major de l’Armée de Terre, mais aussi le Commandant des Forces spéciales. Ce départ pour « un trou lointain » comme attaché de Défense à l’Ambassade du Sénégal en Inde n’est pas assurément une promotion pour cet homme plus utile au cœur des troupes que d’aller tourner les pouces dans un bureau climatisé. Surtout que de mémoire, c’est la première fois qu’un général occupe le titre d’attaché militaire puisque la tradition, c’est que le poste est occupé souvent par un colonel. L’on se pose au niveau des rangs sur la décision prise par le chef suprême des Armées, le président de la République Diomaye Faye. Toujours est-il que l’on retient du Général Souleymane Kandé qu’il a surtout déployé ses grands faits d’armes en Casamance où en tant que commandant de Zone, il a brillamment réussi à pacifier à l’arme lourde les lieux. Ses prédécesseurs n’avaient pas réussi à pacifier la région. Au fort moment des émeutes de mars 2021, il avait aussi réussi à maintenir le calme dans la région de Ziguinchor alors que le pays brulait lors des émeutes. Il faut révéler que son offensive à succès contre le MFDC à l’époque n’avait pas été soutenu par le CEMGA de l’époque, le Général Birame Diop qui est actuellement le ministre des Forces Armées. De là à penser que ce dernier serait lié au départ du Général Kandé, nous nous gardons de le croire. Mais au cours de cette période, le Général Kandé avait surtout le soutien du président Macky Sall pour réussir sa croisade contre les rebelles du MFDC. Ce départ qui sonne comme un parfum de règlements de comptes au plus haut niveau de la hiérarchie militaire d’autant que le Général Kandé occupait dans le dispositif militaire et surtout de la sécurité nationale, une position stratégique en tant que chef d’Etat-major de l’Armée de Terre et commandant des forces spéciales qui sont mises en avant dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui sévit à notre frontière d’un pays comme le Mali.
ARMEE LE GENERAL MAGATTE NDIAYE REMPLACE LE GENERAL KANDE
Selon une info Emedia, le Général de Brigade Magatte Ndiaye est le successeur de son camarade Kandé. Magatte Ndiaye est crédité d’un parcours militaire remarquable. Inspecteur des Armées et des opérations à l’Inspection générale des forces armées (IFGA), le nouveau chef d’Etat-major de l’Armée de Terre a été entre 2017 et 2018, le commandant de la Force d’intervention de la Cedeao en Gambie (ECOMOG). Le général Magatte Ndiaye a aussi servi aussi en Guinée-Bissau, au Burundi, au Darfour et au Mali. Selon Emedia, Magatte Ndiaye parle couramment le wolof, le français, l’anglais, l’allemand et l’espagnol. Il est diplômé de West Point en 1990 et a suivi une formation militaire et des formations spécialisées.
LA POLICE PARLE DE L’AFFAIRE DE LA FILLE DE MANSOUR FAYE
La Police a expliqué les contours de l’affaire de la fille de l’ancien ministre Mansour Faye par ailleurs maire de St-Louis impliquant deux de ses agents du Commissariat de Kébémer. L’affaire ébruitée par notre confrère Bes Bi-le Jour et Seneweb. « Contrairement à ce qui a été relaté, le 25 avril 2024, aux environs de 13 heures, le Commissariat urbain de Kébémer a reçu la dame Aïssatou Faye qui a déclaré avoir été victime d’une extorsion de fonds d’une valeur de 300.000 frs par des policiers préposés à la circulation le mardi 23 avril 2024 vers 15 h à Kébémer. Lors de son audition, elle a soutenu qu’à la suite d’un contrôle de routine, il a été découvert par devers elle, un montant de 21 millions de frs. Après un contrôle sommaire sur l’origine des fonds et sur ses activités, les deux agents de police lui ont signifié qu’elle n’avait pas le droit de circuler avec un tel montant. C’est par la suite, poursuit-elle que les deux agents de police sous la menace d’une éventuelle poursuite pénale, ont réussi à lui soutirer la somme de 300.000 de frs. Les investigations menées par le chef de service ont permis d’identifier les deux agents de police incriminés qui ont reconnu lors de leur interrogatoire avoir reçu la somme indiquée, mais de manière gracieuse. Face à ces arguments d’une extrême gravité, l’autorité policière a fait prendre toutes les mesures disciplinaires qui s’imposent. Les deux fonctionnaires de police ont été immédiatement relevés et font l’’objet d’un arrête en salle de discipline » selon le Bureau des relations publiques de la Police.
LE LANCEUR D’ALERTE CHEIKH DOUDOU MBAYE ALERTE SUR LE CAS D’OUMAR DIAGNE DE LA PRESIDENCE
Comme la promotion des lanceurs d’alerte est de mise pour le nouveau régime, retenons le travail abattu par le lanceur d’alerte Cheikh Doudou Mbaye sur le cas d’Oumar Diagne nommé récemment nommé ministre conseiller, directeur des moyens généraux de la présidence de la République. Le lanceur d’alerte Cheikh Doudou Mbaye parle à propos du ministre-Dage de la Présidence d’usurpation de titres et de trafic. « S’il y’a quelqu’un qui doit être arrêté et traduit devant nos juridictions c’est bien Oumar Diagne pour faux et usurpation. Ce Monsieur soit disant titulaire de 4 Doctorats et nommé par décret Présidentiel comme DAGE avec un Doctorat en économie n’est en réalité que titulaire d’un Bac+2 et je doute qu’il ait une maîtrise, un Master. Nous appelons notre administration de vœux pieux de rupture à plus d’orthodoxie et je me souviens vraiment du temps de Diouf que le journal le Soleil publiait tous les Cv des nommés. Ainsi, appelons-nous le Fameux «Professeur « Cheikh Oumar Diagne, tout puissant Docteur es Économie à nous édifier sur les points suivants : 1. Où a-t-il soutenu sa thèse, quelle université ? 2. Nous citer 1 à deux membres de son Jury 3. Sur quoi avait porté sa soutenance ? 4. Quelle fut la sanction de son Fameux jury. 5. Qui fut son Directeur de thèse ? Et vous vous étonnez du Cv de Tounkara ? Oumar Diagne on peut comprendre qu’un combat politique soit récompensé mais naa laalou si deug la vérité. Cheikh Oumar Diagne n’est titulaire d’aucune maîtrise ainsi que de Doctorat, vous pouvez oublier. Dire que c’est eux qui théorisent notre souveraineté monétaire » écrit Cheikh Doudou Mbaye. Ce dernier ajoute que « la rupture c’est d’avoir avoir la vérité chevillée au corps. Cheikh Oumar Diagne côtoie notre première institution grâce au mensonge et pire il est le collègue du plus grand professeur de mathématiques de l’Afrique. Vois voulez reformer notre système éducatif alors ne laissez pas l’usurpation intellectuelle passer. Cheikh Oumar doit faire face à la presse et apporter les preuves de ses parchemins comme fit Moussa Diop face aux doutes de Barthelemy DIAS sur son cursus. Nous vous accordons le bénéfice sur la Maîtrise, pas juste sur un Doctorat pour lequel vous êtes élu, apportez-nous des réponses aux questions posées ». La balle est dans le camp d’Oumar Diagne.
CEM THIAROYE SUR MER...
Comme chaque année depuis sa création en 2022, le CEM de Thiaroye sur Mer a organisé ce week-end ses journées culturelles et éducatives (FOSCO). Au menu de ces activités récréatives il y avait le sport, la culture et la pédagogie. Les autorités de l’établissement en ont profité pour récompenser leurs meilleurs élèves. Des prix spéciaux ont été remis aux trois premiers du CEM, tous en classe de 3eme que sont Ndiaw Ndiaye (18.89), Alpha Ba (18.26) et Mame Ramata Diop (18.24) que le SAEMSS représenté par son Secrétaire Administratif National M. Mar Lô, s’est engagé à parrainer durant le reste de ses études pour sa constance dans le peloton de tête. Le principal M. Malick Thiombane a saisi l’occasion pour lister ses doléances dont les plus pressantes sont le déficit en professeurs, surveillants et tables bancs non sans inviter les autorités académiques et politiques de la localité à y apporter des solutions. Les parents d’élèves ont de leur part remercié le corps enseignant pour les efforts consentis notamment dans la prise en charge des apprenants à travers des cours de renforcement gratuits. Vivement la prochaine édition.
DECES DE LA MAMAN DE MBAYE DIEYE FAYE
Youssou Ndour et le Super Etoile sont en deuil avec le décès de la maman de Mbaye Dièye Faye. Triste nouvelle pour la famille Sing Sing. L’épouse de feu El Hadj Vieux Sing Sing Faye a été rappelée à Dieu, ce mardi. Adja Daro Mbaye, maman du célèbre percussionniste et chanteur, Mbaye Dièye Faye, a rendu l’âme hier, à Dakar. La levée du corps est prévue ce mercredi à 14h, à la mosquée de Fass, suivie de l’enterrement au Cimetière musulman de Yoff. Les condoléances seront reçues à la maison familiale sise Fass.
HIVERNAGE 2024 PREMIERE PLUIE A ZIGUINCHOR
L’hivernage 2024 s’installe dans notre pays. Ziguinchor a enregistré hier nuit sa première pluie intense. La pluie est tombée sur cette partie Sud du pays accompagnée d’un fort vent selon notre correspondant sur place. Après donc de fines gouttes de pluie d’avant-hier nuit, le ciel a ouvert ses vannes sur Ziguinchor, au moment où nous écrivons ces lignes. Prions que la pluie ne provoque pas des dégâts matériels importants.
L’EQUATION DE CONSTRUIRE TOUJOURS PLUS TOUT EN PRESERVANT L’ENVIRONNEMENT
La construction durable et les matériaux innovants font l’objet de recherches depuis très longtemps et intéresse les acteurs, notamment des chercheurs de l’Ecole Supérieure polytechnique (ESP), pour impacter la vie sociale et économique des populations.
L’Ecole Supérieure polytechnique (ESP) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, en partenariat avec l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée (ANRSA) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), a organisé conjointement la première édition du Forum sur les matériaux innovants de la construction durable en Afrique de l’Ouest (Forum MICD-AO), du 28 au 31 mai 2024, à Dakar. Inscrit dans le cadre du projet VARRIWA (Valorisation des résultats de la recherche et de l’Innovation en Afrique de l’Ouest), ce forum a pour objectif de répondre par innovation, aux besoins croissants en construction dans la sous-région, en proposant des solutions durables et compatibles avec les exigences du développement durable. L’ambition est de créer un écosystème regroupant des acteurs des matériaux innovants et du domaine de la construction durable en Afrique de l’Ouest.
La construction durable et les matériaux innovants font l’objet de recherches depuis très longtemps et intéresse les acteurs, notamment des chercheurs de l’Ecole Supérieure polytechnique (ESP), pour impacter la vie sociale et économique des populations. C’est ainsi que l’ESP de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée (ANRSA) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), se retrouvent autour d’un Forum sur les matériaux innovants de la construction durable en Afrique de l’Ouest (Forum MICD-AO). Cette première édition, qui se tient du 28 au 31 mai 2024, à Dakar, vise à permettre de mettre en synergie, en réseau l’ensemble des acteurs du domaine de la construction durable en Afrique de l’’Ouest. C’est pourquoi il a été accompagné par le projet VARRIWA (Valorisation des résultats de la Recherche et de l’Innovation en Afrique de l’Ouest), porté par l’AUF, en partenariat avec les ANRSA du Bénin, du Burkina Faso, du Togo et du Sénégal.
«Donc, ce portage scientifique est extrêmement important pour nous dans la mesure où il permet à nos chercheurs un cadre idéal pour pouvoir présenter les résultats des recherches qui sont menées à l’ESP depuis plusieurs années. Cette initiative forum MICD-AO a pour objectif finalité de créer un réseau des acteurs de la construction durable en Afrique de l’Ouest pour pouvoir maintenir la dynamique d’innovation. Ainsi, ce réseau pourrait devenir un pôle d’expertise dans le domaine des matériaux innovants et de la construction durable», a déclaré Falilou Mbacké Samb, Directeur de l’ESP de l’UCAD de Dakar. Poursuivant son propos, le Directeur de l’ESP de faire savoir que «parmi les acteurs de ce réseau, les enseignants chercheurs et les chercheurs doivent jouer un rôle prépondérant dans la résolution de l’équation suivante : comment construire toujours plus tout en diminuant les effets négatives sur l’environnement? La réponse à cette question doit également inclure la résilience des constructions face au changement climatique. C’est pourquoi, la recherche et l’innovation sont deux missions fondamentales de l’UCAD»
Pour Falilou Mbacké Samb, relativement aux défis environnementaux et sociétaux, il est nécessaire de mettre la recherche et l’innovation au service de la transformation responsable de notre société vers plus de durabilité. C’est dans ce cadre que l’ESP encourage «la recherche appliquée et l’innovation sur les questions liées aux enjeux environnementaux et énergétiques notamment le développement de matériaux biosourcés, géo-sourcés, la conception de bâtiments intelligents en passant de bâtiments à énergie positive, la chimi-verte, etc.» C’est ainsi qu’«est né le projet forum MICD-AO, à la suite du programme Typha combustible construction Afrique de l’Ouest qui avait pour ambition de transformer la calamité que constitue la prolifération du typha australis, une plante invasive qui colonise toute la vallée du Fleuve Sénégal en opportunité qu’est la fabrication de matériaux bio-sourcés».
Pour M. Samb, «des résultats probants ont été obtenus et ont commencé à être valorisé par des entreprises locales. Les ambitions dans le domaine de la construction durable en Afrique doivent être l’utilisation croissante de sous-produits de l’exploitation minière mais aussi le développement de composites à faible empreinte carbone, avec des propriétés de résistance et de durabilité, avec une empreinte carbone considérablement réduite par rapport aux matériaux traditionnels tels que l’acier et le béton. Aussi, les recherches sur le béton ciblé à haute performance écologique connaissent des progrès considérable», a-t-il annoncé.
LES GREFFIERS LISTENT LEURS MAUX
Alors que les standards internationaux préconisent un ratio de trois (03) greffiers pour un (01) magistrat, dans certaines juridictions sénégalaises, il tourne autour d’un greffier pour un magistrat ou 3.
Les greffiers déplorent un déséquilibre, dans les juridictions, du ratio greffiers/magistrats (472 greffiers pour 542 magistrats). Alors que les standards internationaux préconisent un ratio de trois (03) greffiers pour un (01) magistrat, dans certaines juridictions sénégalaises, il tourne autour d’un greffier pour un magistrat ou 3.
Les greffiers dénoncent aussi une absence ou insuffisance de formation du personnel judiciaire. Il y a aussi l’absence d’organigramme-type dans les juridictions, plus particulièrement dans les services des greffes. Les greffiers déplorent également la non-implication des acteurs du greffe dans la conception, la mise en œuvre et la conduite des programmes et les projets du ministère de la Justice et la fuite des cerveaux.
Face à tous ces constats, ils ont jugé que l’urgence est de régulariser la prise en charge des Administrateurs des greffes par rapport à leur régime indemnitaire, conformément à la hiérarchie A1, acquise depuis 2014. Les greffiers demandent aussi l’allongement de l’âge de la retraite à soixante-cinq (65) ans des administrateurs des greffes et des greffiers, pour pallier au faible ratio de ces derniers par rapport au nombre de magistrats.
Les greffiers demandent aussi un bon plan de carrière, une rémunération conséquente, à la hauteur des responsabilités, l’application des accords signés avec les syndicats de base (reclassement des greffiers et assistants de Greffe et Parquet aux hiérarchies A2 et B2, effectivité du paiement mensuel des primes, entre autres). Ils veulent aussi l’élaboration d’un Code de conduite pour permettre à chaque agent nouvellement affecté de connaître et de respecter le fonctionnement spécifique du milieu judiciaire.
SEYDI GASSAMA DESAVOUE L’UMS
Le Directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal prend le contrepied de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), qui refuse toute réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui mènerait au retrait de l’exécutif.
Le Directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal, Seydi Gassama, prend le contrepied de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), qui refuse toute réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui mènerait au retrait de l’exécutif.
Pour Seydi Gassama, «tous les affrontements que nous avons eus, depuis 2022, c’est parce que les Sénégalais n’ont pas confiance en la justice. A cause de la présence du chef de l’Etat dans cette instance, on voit toujours sa main derrière la nomination des magistrats, derrière les décisions qui sont rendues».
A son avis donc, «si on veut éviter que cela se produise, il faut qu’il quitte et laisse les magistrats gérer leurs propres affaires. Les magistrats sont très conservateurs». La position de l’UMS ne fait que traduire, à ses yeux, un manque d’ouverture de ce corps. «Ils veulent rester sous la coupe de l’exécutif qui donne des faveurs. C’est fini ! Ils n’ont qu’à, comme tous les travailleurs, exercer leurs droits d’être syndiqués et de revendiquer ; c’est ce qui va leur permettre d’être indépendants», a-t-il jugé.
Toutefois, il se réjoui du fait que les magistrats ne soient les seuls concernés par cette réforme. «Ils ne sont pas les seuls à avoir droit au chapitre. Et ce ne sont pas eux qui font les lois. Une fois qu’elles sont votées à l’Assemblée, il faut les appliquer. Les magistrats doivent accepter d’être indépendants. Comme les magistrats du Mali, ils doivent être libres, avec des syndicats. Les magistrats en France sont syndiqués. Pourquoi, au Sénégal, on refuse qu’il y en ait un ?», s’interroge-t-il.
La requête d’Amnesty international Sénégal, pour ces assises, c’est également la dépénalisation des délits de presse et de l’offense au chef de l’Etat.
L’UMS VALIDE LA CHEFFERIE DE L’EXECUTIF ET S’OPPOSE A TOUTE PRESENCE DES NON MAGISTRATS
Les magistrats ont fait plusieurs propositions dans le cadre du Dialogue national sur la justice ouvert hier, mardi 28 mai 2024 au CICAD, à Diamniadio
Les magistrats ont fait plusieurs propositions dans le cadre du Dialogue national sur la justice ouvert hier, mardi 28 mai 2024 au CICAD, à Diamniadio. La réforme de la Cour des comptes, la généralisation de l’âge de la retraite sont autant propositions de l’Union des magistrats sénégalais (UMS). Les magistrats s’opposent, par contre, au retrait du président de la République du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et à l’ouverture de cette instance à des personnes étrangères à la profession.
Après une réunion en date du 18 mai 2024, l’Union des magistrats sénégalais (UMS) a formulé plusieurs recommandations en perspective de la Journée du Dialogue national ouverte hier, mardi 28 mai, avec comme thème : «La réforme et la modernisation de la justice». Concernant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), pour les magistrats, l'option est de changer de paradigme en l'érigeant en un organe autonome, prenant en charge la carrière des magistrats, la garantie de leur indépendance et le respect de la déontologie. L’UMS trouve que le Conseil devrait disposer d'un siège propre, d'un budget de fonctionnement et d'un véritable Secrétariat. Cependant, l'UMS s'oppose à l'ouverture du Conseil supérieur de la magistrature à des personnalités non magistrats. La personne nommée, qui n'est pas magistrat, peut être étrangère aux «impératifs éthiques et professionnels des magistrats». En outre, relèvent les magistrats, il existe un fort risque de créer une composition déséquilibrée. Pour l’association des magistrats, la présence de tiers n'est pas de nature à assoir l'autorité judiciaire ou à renforcer le lien de confiance entre les citoyens et l'institution judiciaire.
Par contre, l'UMS dit soutenir vivement l'augmentation des membres élus du Conseil supérieur. Elle propose, en plus d'augmenter le nombre de membres élus, d'accroitre les pouvoirs du Conseil. Il s'agira ainsi de faire passer le nombre de membres élus de 04 à 12 membres ; soit deux membres élus par ressort de Cour d'appel. La question tant agitée portant retrait du président de la République et de son Garde du Sceaux, ministre de la Justice du Conseil supérieur de la magistrature est désapprouvée par l’Union des magistrats sénégalais.
Mieux, l’UMS «vote» la présence continue du président de la République et du ministre de la Justice dans le Conseil supérieur de la magistrature. Elle dit, toutefois, être dans l’attente de la position officielle du président de la République sur l'opportunité ou non de la présence de l’exécutif dans ce Conseil.
Motivant sa position, l’UMS trouve que le fait que le Chef de l'Etat siège au Conseil permet d'assoir un cadre permanant de discussions et d'échanges entre l'exécutif et le pouvoir judiciaire. Dans ses recommandations, l'UMS soutient l'aménagement des pouvoirs du Conseil supérieur de la magistrature, pour en faire un organe délibérant et non un organe consultatif. Elle propose la nomination d’un Secrétaire général du CSM par ses pairs et le renforcement de ses pouvoirs. Pour les magistrats, il est également utile de regrouper le CSM et la Direction des Services Judiciaires, pour enfin obtenir une gestion optimale de la carrière des magistrats. L'UMS propose de discuter sur le monopole du pouvoir exclusif de la convocation des réunions et de la fixation l'ordre du jour. Pour les magistrats, prévoir le partage du pouvoir de convoquer les réunions et de fixer l'ordre du jour impacterait positivement le fonctionnement du Conseil. L'UMS prône aussi l'instauration de dates fixes (deux par an) pour la tenue de réunions du CSM (dont l'une au moins avant le début des vacances judiciaires).
Concernant les nominations, l’UMS demande que le pouvoir soit donné au CSM, un pouvoir de proposition de nomination concernant les hautes fonctions judiciaires. Il s’agira, selon l’UMS, d'enserrer la nomination des magistrats aux hautes fonctions judiciaires dans un formalisme précis et de définir la procédure à suivre par les candidats à cette fin, à savoir l'appel à candidature ou l'étude de dossiers. Pour les autres nominations, le Conseil devra donner son avis conforme sur les propositions du Garde des Sceaux. L'UMS propose la nomination des Juges d'instruction par le Conseil supérieur de la magistrature..
RETRAITE DES MAGISTRATS ET COUR DES COMPTES : LES RECOMMANDATIONS DE L’UMS
L ’Union des magistrats sénégalais (UMS) demande l'harmonisation de l'âge de la retraite à 68 ans pour tous les magistrats. Par ailleurs, elle recommande de modifier la loi organique portant Statut des magistrats, en ramenant la durée du passage à la hors hiérarchie de 18 ans à 15 ans. Les magistrats veulent aussi que la mise en œuvre du passage à la hors hiérarchie soit automatique.
S’agissant de la réforme de la Cour des comptes, l’UMS propose la réduction de l'échelonnement indiciaire à 18 ans, en vue de réduire le nombre d'années de service entre le grade de Conseiller et celui de Conseiller-maître de classe exceptionnelle qui est actuellement de 25 ans. En effet, trouve-t-elle, du fait des trois échelons de deux ans au niveau du grade de Conseiller et de Conseiller-référendaire de deuxième classe, la durée de service nécessaire pour passer au grade de Conseiller maître est jugée particulièrement longue.
Pour Ousmane Chimère Diouf et Cie, cette situation est préjudiciable aux magistrats recrutés à partir de 2019 qui ont, pour la plupart, totalisé plus d'une dizaine d'années de service dans la hiérarchie Al ou A Spéciale, qui sont obligés de reprendre quasiment leur carrière. Elle pourrait constituer également, à leur avis, un frein à l'attractivité de la corporation, puisque l'accès au corps des magistrats de la Cour des comptes est réservé aux fonctionnaires ayant totalisé cinq (5) années de service. L’UMS veut aussi qu’il soit défini des modalités d'évaluation des magistrats, une gestion équitable de la carrière, le renforcement des procédures pour une meilleure efficacité dans la répression des infractions financières durant les contrôles et la mise en œuvre des recommandations.
La réglementation de l'avancement des magistrats est également une exigence fondamentale pour assurer l'indépendance et l'impartialité nécessaire à la bonne administration de la justice. Il convient de noter que l'élaboration du tableau d'avancement est précédée de la notation des magistrats par leurs supérieurs hiérarchiques.
QUAND LE PRESIDENT MACKY SALL BOUSCULE LES EQUILIBRES !
Le Sénégal devrait-il saisir le contexte des assises de la Justice pour procéder à la réactualisation du cadre réglementaire concernant le statut de ses anciens chefs d’État et le traitement qui leur sont gracieusement accordés par le contribuable ?
La décision de l’ancien président de la République, Macky Sall de se mettre au service du président français, comme l’envoyé spécial du 4P (Pacte de Paris pour les peuples et la Planète), semble rompre avec la tradition. En effet, pour avoir présidé pendant douze ans le Conseil national de sécurité au Palais de la République, cette décision de l’ancien chef d’État suscite des interrogations.
Le Sénégal devrait-il saisir le contexte des assises de la Justice convoquées par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour procéder à la réactualisation du cadre réglementaire concernant le statut de ses anciens chefs d’État et le traitement qui leur sont gracieusement accordés parle contribuable ? Cette question mérite bien d’être posée au regard du cas d’école que représente la décision de l’ancien président Macky Sall qui a décidé de rompre avec la tradition de ses prédécesseurs en se mettant au service d’une puissance étrangère comme la France avec tout ce que cela implique comme risque pour notre pays du fait des informations stratégiques sur le Sénégal qu’il a collectionnées durant ses douze années de magistère. En effet, dans un article publié le 23 avril dernier, le site d'information « Africa Intelligence » a révélé que le « chef de l'État français a très discrètement reçu à l'Élysée l'ancien président sénégalais, le 21 avril dernier ».
Lors de cette rencontre tenue moins de deux 20 jours après la passation de pouvoir du président Macky Sall avec son successeur, Bassirou Diomaye Diakhar Faye intervenu le 2 avril, nos confrères assurent que le président Macron et son nouveau employé qu’il a recruté comme l’envoyé spécial du 4P (Pacte de Paris pour les peuples et la Planète) ont abordé plusieurs questions durant leur tête-à-tête. Allant plus loin dans ses révélations, « Africa Intelligence » a renseigné que les deux hommes sont revenus sur l'élection de Bassirou Diomaye Faye de même que la défaite du candidat de la majorité présidentielle de l'Alliance pour la République (APR), Amadou Ba, et les relations tendues avec ce dernier. Loin de s’en tenir-là, nos confrères d’« Africa Intelligence » soulignent également que les deux hommes ont aussi abordé la situation régionale et l'émergence de juntes ouvertement hostiles à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
Pour rappel, en 2013, c’est Macky Sall lui-même qui avait signé le décret attribuant à tout ancien chef de l’État « un traitement mensuel de 5 millions francs CFA, en plus de l’octroi d’une assurance maladie étendue au conjoint, de deux véhicules de fonction, d’un téléphone fixe, d’un logement et du mobilier d’ameublement » gracieusement au frais du contribuable sénégalais. Et en cas de renoncement au logement affecté pour des raisons d’un établissement hors du territoire national comme c’est actuellement le cas pour lui et le président Abdou Diouf, ils percevront chacun une indemnité compensatrice d’un montant mensuel net de 4 millions 500 mille francs CFA. Tous ces avantages cumulés représentent plusieurs millions de FCFA par an sans compter les salaires et avantages des personnels mis à leur disposition tous rémunérés dans les mêmes conditions que les personnels affectés dans les postes diplomatiques et consulaires du Sénégal. Il s’agit entre autres des gendarmes pour assurer la protection du logement, deux agents de sécurité pour assurer la protection de sa personne, un agent du protocole, deux assistantes, un standardiste, un cuisinier, une lingère, un jardinier et deux chauffeurs.
VERS UN MIEUX-ETRE DU MONDE PAYSAN
Elaborée depuis presque une vingtaine d’années, la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) est devenue aujourd’hui une nécessité pour une meilleure prise en compte des préoccupations du monde paysan.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye a promis aux organisations paysannes de procéder à la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale qui a été élaborée depuis plus de 20 ans. Ce qui permettra une meilleure prise en compte des préoccupations du monde paysan
Elaborée depuis presque une vingtaine d’années, la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) est devenue aujourd’hui une nécessité pour une meilleure prise en compte des préoccupations du monde paysan.
Cette loi a pour objectif principal d’améliorer le cadre et les conditions de vie en milieu rural ainsi que la création d’un environnement propice aux investissements privés en milieu rural. Un fois révisée, cette loi va permettre de renforcer la protection sociale des personnes exerçant les métiers de l’agriculture. «Les paysannes et paysans ont toujours du mal à accéder aux services sociaux essentiels alors qu’ils ont droit à une protection sociale adaptée.
En effet, les paysans et paysannes du Sénégal exerçant les métiers agrosylvopastoraux et halieutiques attendent encore un régime de protection sociale agrosylvo-pastorale fonctionnel tel que défini par les articles 14 et 15 de la LOASP (non d’exécution du décret 2008-1262) », a fait savoir Yoro Thioye du conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr).
L’organisation par l’Etat de la session du Conseil Supérieur d’Orientation ASP est aussi une priorité pour les organisations professionnelles de l’agriculture.
«Depuis son institution en 2007, le Conseil Supérieur d’Orientation Agro-Sylvo-Pastoral (CSOASP) ne s’est jamais réuni alors qu’il est le principal organe de suivi de la mise en œuvre de la LOASP et d’orientation des politiques Agro-SylvoPastorales et Halieutiques», a-t-il relevé.
Par ailleurs, il a souligné la nécessité d’améliorer en quantité et en qualité des financements destinés aux exploitations familiales. «Le système de financement agricole et rural reste encore peu efficace et efficient. En moyenne, 73% des crédits sont de court terme ; 23% de moyen terme et seulement 4% de long terme alors que les besoins en investissement sont énormes au sein des exploitations familiales, pour l’installation des jeunes et l’autonomisation des femmes», soutient-il.
La mise en œuvre d’une stratégie nationale d’insertion/installation des jeunes dans les chaines de valeur agro-sylvopastorales et halieutiques est également une attente des organisations paysannes. «L’avenir de l’agriculture au Sénégal dépend de sa relève générationnelle. Malgré l’existence d’une politique nationale de jeunesse, les réponses apportées sont sectorielles et souffrent d’un déficit de cohérence et de synergie ; ce qui justifie la nécessité d’une meilleure gouvernance et portage politique», a indiqué M Thioye.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 29 MAI 2024
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