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3 mars 2025
L’URBANISATION GALOPANTE, UNE ATTEINTE À L’ENVIRONNEMENT
Les forêts successifs ont subi de nombreux déclassements au nom de projets pharaoniques, au mépris de l'environnement. Si Diomaye freine aujourd'hui ces dérives, un bilan critique s'impose sur les décennies d'accaparement des poumons verts du pays
La bande des filaos de Guédiawaye dont le déclassement est justifié par la création d’infrastructures et la forêt classée de Thiès où devrait être bâtie une nouvelle ville, ne sont qu’une infirme partie des déclassements inouïs des régimes successifs portant un sacré coup à l’environnement dans un monde, pourtant de plus en plus menacé par un réchauffement climatique. Au Sénégal, on a eu cure. Les populations assistent, impuissantes, à l’agression continue des poumons verts avec ses corollaires de maladies comme l’asthme, entre autres. Sans occulter l’avancée du désert du Sahara qui fait exploser les thermomètres rendant la vie difficile dans certaines parties du pays.
L’arrêt des travaux sur le littoral, y compris la bande des filaos de Guédiawaye, décidé ces dernières semaines parle régime du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, rappelle l’ampleur de l’occupation de zones initialement destinées à la préservation de l’environnement. Les interdictions de construire à Mbour 4 dans la ville de Thiès, constituent elles aussi, une preuve de l’accaparement foncier.
Macky et ses grands travaux
A Thiès, c’est une forêt qui a été déclassée par décret n°2023-266 du 3 février 2023 par l’ancien président de la République, Macky Sall, pour la création d’une ville dotée d’infrastructures modernes de dernières générations. Dr Abdoulaye Baldé, ci-devant directeur de l’Agence de promotion des grands investissements de l’Etat (Apix), avait annoncé, au temps, la déclassification de la forêt classée de Sébikotane, pour reloger les impactés de la seconde phase du Train express régional (Ter) qui va de Diamniadio à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass. «Un espace a été trouvé dans la forêt classée de Sébikotane où 65 hectares ont déjà été déclassés, sur la base d’un décret», avait-t-il confié.
Les impactés du Ter ne sont pas les seuls bénéficiaires de la forêt. En conférence de presse, le 14 mars 2022, les populations, par la voix de leur porte-parole, Ousmane Ndoye, se sont insurgées contre le décret 2022-142 en date du 25 janvier 2022, portant déclassement partiel de la forêt classée de Sébikotane au profit de la SnHlm, de la Cda Filfili et du groupe Elton-Senbus-Sagam. Selon lui, «ces sociétés ont bénéficié de 75 hectares suite à une requête introduite par le maire sortant, M. Abdoulaye Lô, qui avait demandé 200 hectares». Plusieurs forêts ont été déclassifiées sous le régime du président Macky Sall. En plus de la déclassification, le 20 février 2019, de la bande des filaos de Guédiawaye, Macky Sall avait délesté de la forêt classée de Mbao de plusieurs hectares, pour la réalisation du Train express régional (Ter).
Wade, maitre des déclassifications
Les autres présidents n’ont pas fait mieux que Macky Sall. Juste après son élection, a rappelé Sud Quotidien dans son édition du 21 mars 2019, Me Abdoulaye Wade a déclassé plusieurs forêts dans la région de SaintLouis. Il s’agit, entre autres, de la déclassification par décret n°2000-255 du 28 mars 2000 de 11 hectares de la forêt de Leybar, classée le 2 juillet 1934 sous le numéro 1538. Le même décret a permis de déclassifier partiellement, dans le parc forestier de Richard-Toll, une superficie de 20 hectares, classée sous le numéro 2880 du 12 avril 1954 et 1 hectare pour la construction d’une station d’épuration des eaux usées par la Sénégalaise des Eaux (SDE). Toujours à Richard-Toll, ledit décret a permis, sur les 378,5 hectares classés le 28 juin 1932 sous le numéro 1587, de déclasser 10 hectares pour la restructuration du quartier Khouma.
Dans la région de Thiès, à Diass plus précisément, sur les 1860 hectares classés sous le numéro 224 du 21 janvier 1939, le décret 2001-667 du 30 août 2001 avait déclassé 907,35 hectares pour les besoins de la construction de l’Aéroport international de Blaise Diagne (Aibd) de Diass. Toujours dans la région de Thiès, par décret n°2006-1335 du 27 novembre 2006, une partie de la forêt classée de Pout, d’une superficie de 897 ha 70 a, ainsi que celle de la forêt classée de Thiès, d’une superficie de 44 ha 37 a, ont été déclassées parle président Abdoulaye Wade au profit de Serigne Saliou Mbacké, défunt Khalife général des mourides.
Le 12 décembre 2008, par décret n°2008-1431, le président Wade avait déclassé aussi 804 ha, constituant une partie de la forêt classée de Pout-Est (dans la zone de Tchiky), au profit de Dangote Industries, pour l’implantation d’une cimenterie. A Dakar, la forêt de Mbao fera les frais du projet d’infrastructures de Me Wade qui avait également déclassé 57 ha pour les besoins de la construction de l’autoroute à péage et de la station d’essence Sen Oil.
Abdou Diouf n’est pas exempt de reproches
Abdou Diouf, quant à lui, a délaissé une forêt classée à Thiès de son étendue pour installer les ciments du Sahel. Sur une superficie de 11.600 hectares classés sous le numéro 1943 en date du 28 août 1934, un étendu de 500 hectares avait été cédé à l’entreprise, par décret n°2000-254 du 15 mars 2000. Sans occulter les hectares de Khelcom attribués à la communauté mouride
D’ailleurs, Khelcom, avec ses 45.000 ha attribués à feu Serigne Saliou Mbacké, le 5e Khalife général des Mourides, est considérée comme la plus importante, en termes de (grande) superficie, déclassification de forêt au Sénégal. Ce qui avait suscité la colère des bailleurs de fonds, européens en particulier, et de militants écologistes qui dénonçaient son déclassement. Même si des voix s’élèvent pour souligner qu’elle n’était pas classée au moment de son attribution à Serigne Saliou Mbacké, force est de reconnaître que Khelcom appartient à une «ancienne» forêt classée, à cheval sur trois anciennes communautés rurales de trois départements (Kaffrine, Linguère et Gossas), aujourd’hui situés dans trois régions distinctes (Kaffrine, Louga et Fatick), qui a été déclassée en décembre 1977 ; c'est-à-dire plusieurs années avant que ces terres ne soient octroyées à Serigne Saliou, par Abdou Diouf, à des fins d'exploitations agricoles.
Ces déclassements ne sont pas sans conséquences. A Dakar, par exemple, Action pour la justice environnementale (Aje) dénonce l’octroi d’une partie de la bande des filaos de Guédiawaye à des usagers, déplorant ainsi une dégradation de l’environnement. Mieux, la bande des filaos est un moyen de lutte contre l’avancée de la mer. Dakar étouffe aussi à cause d’une urbanisation galopante qui a comme conséquence une bétonisation de la capitale qui est en phase de perdre ses poumons verts.
Thadé Seck, secrétaire exécutif d’action pour la justice environnementale : «L’une des conséquences les plus significatives d’un déclassement à outrance est l’érosion de biodiversité»
«Les conséquences d’un déclassement à outrance sont nombreuses, mais l’une des plus significative est l’érosion de biodiversité», estime Thadé Seck, le Secrétaire exécutif d’Action pour la justice environnementale (AJE). Pour lui, «la destruction d’une forêt implique l’élimination de tout un écosystème qui s’est formé sur de longues périodes dans cet espace». D’ailleurs, dit-il, «il convient de garder à l’esprit que dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique et les accords subséquents, les Etats signataires se sont engagés à conserver un pourcentage précis de leur territoire en vue de favoriser la biodiversité. Déclasser sans tenir compte de ces impératifs pourrait constituer une violation du droit international».
«Le déclassement d'une forêt ne peut intervenir que…»
Déclasser une forêt relève d’un processus organisé, tient d’emblée à préciser Thadé Seck, le Secrétaire exécutif d’Action pour la justice environnementale (AJE), citant le Code forestier. «Le classement et le déclassement sont des procédures organisées par les articles 27 et suivants du Code forestier. Dans ce sens, l’article 27 est clair. Il dispose : «Le déclassement d'une forêt (…) ne peut intervenir que pour un motif d'intérêt général ou de transfert des responsabilités de I’Etat en matière de gestion forestière au profit d'une Collectivité territoriale qui garantit la pérennité de la forêt». Le pouvoir de déclassement appartenant au président de la République ; celui-ci doit néanmoins motiver sa décision au regard de l’intérêt général». La forêt classée est généralement défini comme un espace préservé et juridiquement protégé, en vue de la conservation des sols, des eaux, de la diversité biologique et d’écosystèmes particuliers ou fragiles.
CES AVANCÉES MAJEURES ATTENDUES LORS DES ASSISES DE LA JUSTICE
Magistrats, avocats et citoyens sont attendus à partir d'aujourd'hui pour débattre de problématiques cruciales comme le statut des juges et la prise en charge des mineurs dans le cadre d'une réflexion nationale visant à démocratiser le système judiciaire
«La réforme et la modernisation de la Justice» est le thème central de la Journée du Dialogue national qui démarre ce matin, mardi 28 mai 2024, au Centre international de Conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Des avancées majeures sont attendues de ces assises de la Justice dont l’ouverture sera présidée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye..
C’est parti pour la quatrième édition du Dialogue national sur «La réforme et la modernisation de la justice», qui s’ouvre, ce mardi matin, à Diamniadio, sous la présidence effective du Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Selon une note aux médias du Bureau d’information gouvernemental (BIG), entre autres avancées majeures attendues de ces assises de la Justice, il y a : «Un régime de privation des libertés mieux encadré ; Une gestion de la carrière des magistrats plus transparente ; Des procédures judiciaires traitées avec diligence et transparence ; Des plateformes dématérialisées instituées et fonctionnelles dans toutes les juridictions ; Des services judiciaires disposant de moyens budgétaires suffisants ; Un régime financier autonome et plus souple pourles six cours d’appel», lit-on dans le document.
Mieux la source relève qu’il s’agit d’un événement majeur qui servira de cadre aux différents acteurs «pour examiner en profondeur notre système judiciaire en vue de l’améliorer». Ainsi, les travaux qui seront restitués le 04 juin prochain porteront sur des thématiques aussi importantes que le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature. Seulement, à ce niveau, les acteurs, notamment de la société civile surtout spécialisées dans la défense des droits humains, ne parlent pas le même langage. Alors que certains militent pour le retrait de l’Exécutif du Conseil supérieur de la magistrature, d’autres comme la RADDHO – Sengane Senghor) défendent le contraire, insistant sur l’indépendance du juge, du magistrat qui entraine l’indépendance de la Justice.
En outre, il y aura au menu de ce Dialogue national sur la Justice des sujets sur les conditions de détention et de préparation à la réinsertion sociale des détenus, le régime de la privation de liberté, la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi, etc. Les réflexions visent à déboucher sur des résultats concrets, touchant divers aspects du système judiciaire. «Si le Chef de l’Etat a choisi «La réforme et la modernisation de la justice» comme thème du dialogue national, c’est parce qu’il a fait de ce secteur une préoccupation majeure de sa présidence. Logée dans l’Axe 1 du Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère, la justice reste l’un des leviers sur lesquels le Président Bassirou Diomaye FAYE compte s’appuyer pour concrétiser la Transformation Systémique du Sénégal».
Aussi le citoyen est-il placé au centre du processus de modernisation de la justice. «Pour qu’elle soit pleinement réalisée, la justice doit évoluer constamment, s'adapter aux besoins de la société et répondre aux attentes des citoyens. Ce message important du Président de la République justifie amplement la forte implication du citoyen dans la recherche de solutions aux problèmes de la justice. Processus dont le dialogue national qui s’ouvre ce mardi 28 mai 2024 se veut un cadre à la fois pertinent et efficace. Ainsi, pour permettre aux justiciables de contribuer activement à la réalisation du gigantesque chantier de la modernisation de la justice, une plateforme citoyenne dénommée «JUBBANTI» (Redresser) a été mise en place sur instruction du Chef de l’Etat».
D’ailleurs, «La première phase de la plateforme est consacrée à la thématique de la justice, sous l’intitulé «SA GIS-GIS CI DOXALIINU YOON», qui signifie «Votre opinion sur la justice». L’objectif est de recueillir l’opinion des citoyens Sénégalais sur le système judiciaire : son fonctionnement, ses services, ses pratiques, etc. Cela, dans le but d’améliorer les politiques et les pratiques, pour une justice efficace et transparente, au bénéfice de chaque Sénégalais», précise-t-on dans le texte qui rappelle que cette volonté s’est manifestée dès son installation à la tête du pays, le 02 avril 2024, à travers son engagement historique à faire du Sénégal un pays d’espérance, un pays apaisé, avec une justice indépendante et une démocratie renforcée»
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye réitérera cette volonté, le 03 avril 2024, lors de son premier message à la Nation, à l’occasion de la célébration du 64e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Puis, le 09 avril 2024, alors qu’il présidait le premier Conseil des ministres de son magistère, le chef de l’Etat «va plus loin en inscrivant la modernisation de la Justice et la protection des droits humains sur la liste des cinq (05) orientations qu’il a déclinées en vue de guider l’action gouvernementale».
LE TRISTE SORT DES DOCKERS DU PORT DE ZIGUINCHOR
Plus de deux (2) ans et demi qu’ils se tournent les pouces au port de Ziguinchor, les dockers et autres travailleurs qui s’activaient dans ce port ont vu leurs activités en hibernation depuis.
Désolation et désarroi sont les sentiments les plus partagés par les dockers du port de Ziguinchor qui sont restés plus de deux ans sans activités. Des pères de familles qui ne voient pas de bateaux accoster dans ce port de commerce plongés depuis dans un chômage. L’arrivée hier d’un navire, avec plus de trois cents (300) containeurs vides pour la campagne d’anacarde, a permis à ces dockers de voir une lueur d’espoir quant à la relance de leurs activités dans ce port de commerce de Ziguinchor «déserté» par les gros navires.
Plus de deux (2) ans et demi qu’ils se tournent les pouces au port de Ziguinchor, les dockers et autres travailleurs qui s’activaient dans ce port ont vu leurs activités en hibernation depuis. Une situation qui a fini d’imprimer désolation et désarroi total chez ces dockers, pères de familles qui évoquent avec amertume leur triste sort dans ce port commercial.
Et lorsque le président des dockers, Sadibou Djité, évoque la question, c’est pour dire ceci : «voilà presque trois (3) ans que nous sommes là, sans activités. Pas de bateaux qui accostent. Nous sommes là, dans la plus grande oisiveté. On ne fait que contempler le fleuve. Les bateaux qui chargeaient du ciment, du riz et autres produits ont disparu. Aucun de ses bateaux n’accostent ici…», se désole le vieux qui place cette regrettable situation sous le coup de certaines décisions prises et malentendus entre acteurs. «Pourtant ce port est le deuxième du Sénégal. Mais aucune activité dans ce port excepté les activités du bateau Aline Sitoé Diatta de l’autre côté mais nous ici on est très fatigué. Des milliards sont pourtant investis dans ce port mais les activités sont au point mort…», déplore les dockers du port de Ziguinchor qui interpellent les autorités pour des activités 24h sur 24 dans ce port commerce.
Des pères de familles qui peinent à travailler. «Nous sommes restés depuis plus de deux (2) ans sans activités. Moi, personnellement, ma dernière facture remonte en 2021. Notre activité principale était concentrée dans le déchargement du ciment. Mais, depuis des années, le produit transite par voie terrestre, pas de bateau ici, dans le port commerce. Rien ne marche... C’est difficile», lance avec dépit Malamine Mane, le vice-président du Bureau main d’œuvre portuaire qui parle de centaine de pères de famille plongés dans le chômage.
Une situation difficile pour ces dockers qui n’ont pas manqué de manifester un petit ouf de soulagement à l’arrivée du bateau Djilor qui transportait trois cents (300) conteneurs vides. Ce bateau qui a accosté hier, lundi 27 mai 2024, au port de Ziguinchor a suscité la joie chez ces dockers qui assimilent l’arrivée de ce navire à une fête. «Nous remercions le président de la République et toutes les autorités qui ont joué un grand rôle dans l’arrivée de ce bateau. Nous sommes restés deux ans et demi sans activité. Et aujourd’hui, c’est un soulagement ; c’est notre fête et nous prions pour que cela continue…», renchérit ce docker qui, a l’image de ces autres collègues, attendaient avec impatience le déchargement de ces containeurs.
Des dockers qui comptent aujourd’hui sur la campagne de commercialisation des noix de cajou pour reprendre leurs activités. Mais, si certains d’entre eux sont confiants, d’autres expriment un pessimisme avec les divergences et malentendus entre acteurs de la filière anacarde sur les voies d’exportation du produit. L’exportation par voie maritime ou par voie terrestre, la question reste pendante, même si une décision des autorités, un arrêté, parle d’une exportation des noix exclusivement par voie maritime. Une seconde option qui pourrait afficher le sourire chez les dockers et autres travailleurs évoluant au port de commerce de Ziguinchor.
LE BATEAU «DJILOR» ACCOSTE AU PORT POUR LANCER LES EXPORTATIONS
L’arrivée du bateau «Djilor» hier, lundi 27 mai 2024, au port de Ziguinchor, a sonné comme un ouf de soulagement pour certains acteurs de la campagne de commercialisation des noix d’anacarde.
L’arrivée du bateau «Djilor» hier, lundi 27 mai 2024, au port de Ziguinchor, a sonné comme un ouf de soulagement pour certains acteurs de la campagne de commercialisation des noix d’anacarde.
Avec à son bord trois cent (300) containeurs vides, le navire a accosté hier, lundi 27 mai 2024, au port de Ziguinchor, sous les yeux des autorités portuaires et des acteurs de cette campagne de commercialisation de noix d’anacarde.
Et lorsque le chef d’escale du port, Madame Diouf Marieme Diaw, apprécie la situation, c’est pour lâcher ces propos : «le rêve de voir les noix de cajou transiter par le port de Ziguinchor est toujours réels. L’arrivée de ce bateau d’une capacité de 5000 tonnes, qui a accosté avec environ trois cents (300) containeurs vides, va permettre aux dockers de travailler, pour transcender certaines difficultés qui avaient fini de les plonger dans le désarroi total. Le navire est là pour participer à la campagne anacarde 2024. Lors du dernier CRD (Comité régional de développement, ndlr) tenu ici, à Ziguinchor, le ministre du Commerce a été ferme et claire : «les noix doivent transiter par voie maritime» ; ce qui sous-entend par le port de Ziguinchor.
Il y aura un second navire, «Diogué», qui accostera bientôt au pour renforcer ce navire «Djilor», pour la campagne 2024», a déclaré ce responsable du Consortium sénégalais d’activités maritimes (COSAMA). Les transporteurs n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction à l’arrivée de ce navire. Et pour Ousmane Thiam, le secrétaire général de l’Union des transports routiers section Ziguinchor, «c’est un ouf de soulagement et nous ne pouvons que féliciter le COSAMA qui a joint l’acte à la parole. Aujourd’hui, nous, les transporteurs locaux, nous ne pouvons qu’exprimer notre joie. Tout sera en activité ici, au port et dans ses alentours, et les affaires vont marcher. Nous sommes prêts pour charger ces containeurs. Aujourd’hui que le bateau va débarquer ces containeurs, nous sommes rassurés…», se réjouit M. Thiam.
Un autre navire, le «Diogué» devrait accoster au port de Ziguinchor les prochains jours, pour appuyer le «Djilor» dans le processus d’exportation des noix d’anacarde. Un processus qui divise toutefois les acteurs. Si certains sont en phase avec la décision de faire transiter les noix par le port, d’autres plaident pour un acheminement par voie terrestre des noix de cajou. Une polémique qui enfle et qui risque de perturber sérieusement cette campagne de commercialisation des noix. Les prochains jours nous réservent un vent de polémique entre acteurs de cette campagne de commercialisation des noix de cajou dans la région.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 28 MAI 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, L'As, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, L'Observateur, Libération, Stades, Bes Bi le jour, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, EnQuête, Le Quotidien
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Baadoolo - Khar rek walla kharou
Tabaski nieuweutina dé. Ngoor se tient la tête. L’image d’un père de famille sans solution. Il a décidé de mettre de côté pendant les 5 dernières semaines les 2000 francs du maçon journalier qu’il est. «Khar rek walla kharou», a-til juré à sa famille. Mais à la maison, il a décidé que tout le monde va jeûner et rompre avec du tiakry tous les jours. Mbène, son épouse, l’interpelle : «Les enfants ne peuvent pas jeûner.» Mais il est formel : «Khalé day diang woor. Comme ça, ils n’auront aucune peine pour le prochain ramadan.» Sacré sérère !
Personnalité politique africaine de l’année Le Président Diomaye honoré à Lagos
Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, sera honoré, aux côtés d’autres récipiendaires notables, en tant que personnalité politique africaine distinguée de l’année lors de la prochaine Africa illustrious award (Aia) qui se tiendra le 21 juin, à Lagos, au Nigeria. L’Africa illustrious award est un événement semestriel qui se tient en juin et décembre de chaque année. Il est décerné strictement sur le «Mérite» et constitue une opportunité où les leaders africains influents dans divers domaines de la vie sont honorés et célébrés.
Après avoir décliné son invitation aux Assises de la Justice Ismaïla Madior Fall balance le rapport de 2018 comme contribution
Dans la liste des anciens Gardes des sceaux invités à prendre part aux Assises de la justice, Ismaïla Madior Fall, qui a remercié la Président Faye, a décliné l’invitation à cause d’un «engagement antérieur à la réception de cette invitation». Mais le constitutionnaliste a décidé d’apporter sa pierre à cet édifice du nouveau régime. «Je souhaite plein succès aux travaux en versant à la corbeille des contributions le rapport de la Commission de modernisation de la justice que j’avais, conformément aux instructions du Président Macky Sall, instituée en 2018, présidée par le professeur Jacob Ndiaye», a-t-il annoncé sur sa page Facebook. «Je salue l’initiative de réformer la justice. L’œuvre réformatrice, inhérente à l’évolution de la gouvernance démocratique, est salutaire en République quand sa méthode conjugue harmonieusement la préservation des équilibres nécessaires à la survie du système judiciaire, la consolidation des acquis qui font la très bonne réputation dudit système à travers le monde et des innovations modernisatrices pour mieux répondre aux besoins de distribution qualitative de la justice», a écrit Ismaïla à Madior.
Cheikh Tidiane Seck, président du Bnd/Xel ak koom - «Dialogue national sur la justice ou foire de l’hypocrisie»
Le président du parti Bloc national des démocrates (Bnd/ Xel ak koom) attaque ouvertement le binôme à la tête de l’Etat qui organise les Assises de la justice ce mardi 28 mai au Cicad. Dans un communiqué, Cheikh Tidiane Seck se demande si c’est un «dialogue national sur la justice ou (une) foire de l’hypocrisie». Il en veut au président Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko qui «sont très mal placés pour parler de dialogue national d’autant plus qu’ils avaient passé tout leur temps à injurier et défier la justice de notre République». Selon lui, la seule réforme qui vaille c’est de «libérer la justice de la mainmise politique». Cheikh Tidiane Seck de conclure : «Le seul et unique objectif de ce dialogue qui grèvera le budget national est de transformer le Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle.»
Système de pointage au Coud Le Directeur convoque une réunion, accuse du retard, l’intersyndicale boude
Dans une circulaire très médiatisée, le nouveau directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) avait fixé des heures de pointage au personnel pour se conformer aux «nouvelles mesures» du chef de l’Etat adressées aux fonctionnaires et agents de l’Etat. Mais Ndéné Mbodji ne s’est pas appliqué cette décision. Il a convoqué l’Intersyndicale du Coud à une réunion, hier, à partir de 15h 00 mn. Seulement, dans le communiqué, les syndicalistes se désolent de «constater l’absence du nouveau directeur après 40 mn d’attente». L’Intersyndicale a fini par se retirer de la salle. Très en colère, elle «appelle le directeur à la ponctualité et estime que le retard peut être toléré mais dans le respect strict du quart d’heure académique».
Trafic de peaux de léopards, félins sauvages abattus à Kédougou 2 individus arrêtés
Les éléments de la police de Kédougou et les agents des Eaux et forêts ont arrêté le vendredi 24 mai deux braconniers, un Sénégalais et un Guinéen. Selon un communiqué, ces individus étaient en possession de peaux d’espèces de faune. «Les braconniers transportaient sur eux un grand sac contenant plusieurs peaux de félins sauvages fraîchement abattus, dont une peau de léopard, un animal sauvage hautement protégé par la loi au Sénégal comme en République de Guinée», lit-on. Ils avaient aussi par devers eux deux peaux de serval. Ils sont poursuivis pour «détention, circulation, importation illégale et tentative de commercialisation au Sénégal d’une peau fraîche de léopard chassé illégalement dans les forêts de la République de Guinée». Il faut rappeler que plus de 30 trafiquants de léopards ont été arrêtés et condamnés à des peines d’emprisonnement ferme.
Samu national Le Sames et le Sutsas annoncent 72 heures de grève
Du mardi 28 au jeudi 30 mai 2024, les sections syndicales du Sames et du Sutsas, du Samu national seront en grève. 72 heures qui concerneront toutes les antennes, notamment Dakar, Diourbel, Kaolack et Saint-Louis. Ces derniers qui sont en mouvement d’humeur depuis quelques semaines, n’ont toujours pas obtenu gain de cause, ni de réponse concrète à leurs revendications. Les sections syndicales dénoncent un «manque de considération flagrant» de la part du directeur du Samu national et de certains représentants du ministère de la Santé et de l’action sociale. «Malgré nos multiples tentatives pour trouver des solutions à la crise qui sévit au sein de notre établissement, nous notons des mesures dilatoires prises par ces autorités au détour de nos rencontres», ont-ils déclaré dans un communiqué.
KEEMTAAN Gi - DECHEANCE HUMAINE
Vous doutez encore de la déliquescence de la pratique politique et aussi de la déchéance humaine dans ce charmant pays ? On a beau s’attaquer aux pratiques bordéliques en vigueur sous le magistère du président Wade, lesquelles avaient ébranlé les fondements de notre Etat, force est de reconnaître cependant que c’est avec la seconde alternance que nous avons touché le fond. Le communiqué de l’APR, publié il y a quelques jours, vient nous rappeler combien on peut passer de la lumière à la plus grande décrépitude morale et intellectuelle. En quelques semaines seulement. Il y a trente ans, des individus du genre de Bah Diakaté, personne ne penserait les retrouver dans une assemblée politique à fortiori entendre leurs voix. Des légions d’imbéciles produites par des réseaux sociaux qui leur ont donné le même droit à la parole qu'à un prix Nobel ou un professeur agrégé. Une parole qu’ils ont obtenue pour ne débiter que des énormités. Mais voilà donc que cet idiot est présenté par le communiqué de l’Apr comme un activiste « républicain » réputé pour ses analyses documentées et fouillées. Fouillées dans les poubelles, oui ! Ça vous fait rigoler ? On se calme… Quand ce sont des cadres qui pondent un communiqué d’une telle vacuité et revendiquent l’appartenance à leur mouvement d’un tel individu au langage de charretier tout en le hissant parmi les cerveaux de leur formation politique, on ne peut que comprendre pourquoi les Sénégalais ont congédié tous ces abrutis le 24 mars dernier. Il faut également ranger dans le même registre que l’idiot, tous ces hommes et femmes qui tentent de justifier ses errements. Un malotru enrichi par des gens qui le rétribuaient pour les insanités qu’il déversait sur d’honorables pères de famille. Les Assises nationales de la Justice, qui s’ouvrent aujourd’hui et qui pourraient ressembler à une séance de catharsis, doivent être l’occasion, au-delà de la Justice, de repenser la société sénégalaise. Si nous avons vécu deux années qui ont failli faire sombrer le pays dans un cycle de violences inouïes en plus d’avoir déchiré des familles, c’est surtout à cause de l’envahissement de l’espace politique par des personnes sans foi, ni loi. Une faune hétéroclite de personnes aux ambitions divergentes mais toutes motivées par le désir obsessionnel de s’enrichir parla traitrise, la délation et le mensonge. Des gens prêts à tout, à toutes les sales besognes. Les mêmes qui ont inspiré les énormités que l’ « activiste républicain » — activiste répugnant, plutôt ! — a déversées sur d’honorables pères de famille KACCOOR BI - LE TEMOIN
SITUATION NATIONALE LE GRADEC EXIGE LA REDDITION DES COMPTES SANS FAIBLESSE
Le Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC) exige une reddition des comptes sans faiblesse. Ces acteurs de la société civile se sont aussi prononcés sur d’autres actualités de la situation nationale. Le GRADEC, tout en se félicitant des premiers actes posés dans le sens de la rupture et du changement par le nouveau régime, appelle les nouvelles autorités à engager les réformes attendues tant dans le domaine de la gouvernance que des politiques à mettre en œuvre dans les différents secteurs du développement. Dans un communiqué de presse, le GRADEC appelle les nouvelles autorités à accorder une priorité absolue à la reddition des comptes sans faiblesse sur la base des rapports publiés par les organes de contrôle et à prendre, en concertation avec les différents secteurs de la vie nationale, des mesures hardies capables de sortir notre pays de la dépendance et du sous-développement. Le GRADEC exhorte aussi le nouveau régime à œuvrer à la restauration et la consolidation de notre vivre-ensemble garant de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale socle indispensable de la solidité et de la résilience de notre modèle démocratique tant apprécié en Afrique et dans le monde. Enfin le GRADEC exhorte les populations à faire preuve de patience et à rester vigilantes pour soutenir et accompagner les changements en cours. Babacar Fall et ses amis indiquent qu’« au cours des dernières années de la gouvernance de l’ancien régime, la gestion partisane politicienne et répressive des droits et libertés développée sous le magistère du président Macky Sall par les autorités de l’Etat avait plongé le Sénégal dans un recul démocratique déploré par l’opinion nationale et internationale. Cette forfaiture commise au mépris des acquis démocratiques obtenus de haute lutte avec la réalisation par le Sénégal de deux alternances avait fini de faire le lit à une crise politique sans précédent qui a impacté la gouvernance politique, sociale et institutionnelle du pays. Au plan politique et électoral cette crise a été marquée notamment par l’instrumentalisation de la justice, le bâillonnement des libertés et droits démocratiques et la fermeture de l’espace civique ainsi la mise au pas d’une administration aux ordres » rappelle le Gradec.
LITIGES FONCIERS L’HOMME D’AFFAIRES DORO GUEYE ARRETE
Sale temps pour les hommes d’affaires proches de l’ancien régime. Après l’arrestation il y a 5 jours du maire BBY de Sindian Thierno Diagne, on a appris hier tardivement l’interpellation du célèbre homme d’affaires Doro Guèye. L’information est de notre confrère DakarActu. Doro Guèye a été arrêté par la Brigade de recherches de la Gendarmerie pour une affaire foncière. Selon le site Sans Limitesn.com, il est accusé d’escroquerie foncière portant sur plus de 1,2 milliard de francs CFA. L’arrestation de Doro Gaye a eu lieu au Casino du Terrou bi tôt hier matin à Dakar. Les agents de la brigade de recherche ont mené cette opération après plusieurs mois d’enquête. Doro Guèye est soupçonné d’avoir orchestré une vaste escroquerie impliquant des transactions immobilières frauduleuses et des ventes de terrains fictifs. Selon les premiers éléments de l’enquête, Doro Guèye aurait utilisé sa position et ses connexions pour convaincre des investisseurs nationaux et internationaux d’acheter des terrains qui ne lui appartenaient pas ou dont la vente était entachée d’irrégularités. Les fonds récoltés, estimés à plus de 1,2 milliard de francs CFA, auraient ensuite été transférés vers des comptes offshore pour dissimuler leur origine illicite. Doro Guèye était présenté comme un élément central de l’ancien régime et très proche de l’épouse du président Macky Sall. Il avait surtout été rendu célèbre par la chanson « Taxi lover » où le chanteur Wally Seck vantait ses bienfaits. C’est aussi une icône des nuits dakaroises.
ISMAÏLA MADIOR FALL NE PARTICIPERA AUX ASSISES DE LA JUSTICE
Les personnes invitées aux Assises de la justice n’auront pas la chance de bénéficier des tuyaux de l’ancien ministre de la Justice. Le Pr Ismaïla Madior Fall a décidé de ne pas être présent aujourd’hui à Diamnadio pour prendre part aux assises de la Justice. « Je remercie le Président Bassirou Bassirou Diomaye Faye pour son invitation à prendre part, en tant qu’ancien ministre de la Justice, aux Assises de la justice qui s’ouvrent ce mardi 28 mai. Malheureusement, un engagement antérieur à la réception de cette invitation m’empêche de l’honorer » écrit le dernier directeur de cabinet du président Macky Sall. « Je salue l’initiative de réformer la justice. L’œuvre réformatrice, inhérente à l’évolution de la gouvernance démocratique, est salutaire en République quand sa méthode conjugue harmonieusement la préservation des équilibres nécessaires à la survie du système judiciaire, la consolidation des acquis qui font la très bonne réputation dudit système à travers le monde et des innovations modernisatrices pour mieux répondre aux besoins de distribution qualitative de la justice. Je souhaite plein succès aux travaux en versant à la corbeille des contributions le rapport de la commission de modernisation de la justice que j’avais, conformément aux instructions du président Macky SALL, instituée en 2018, présidée par le professeur Jacob Ndiaye » ajoute IMF à travers une note sur les réseaux sociaux.
GREVE DES MAIRIES A THIES : DES ELEVES EN CLASSE D’EXAMEN PENALISES
Le président de l’antenne régionale de Thiès de « SOS Consommateurs », El Hadji Ciré Baly Diallo, a tiré la sonnette d’alarme sur « l’impact négatif de la grève dans les Collectivités territoriales sur l’accès au service public ». « Nous nous rendons régulièrement au centre civil principal pour constater, de visu, l’impact très négatif de la grève récurrente, persistante, à la limite, aveugle, des travailleurs des collectivités locales », regrette M. Diallo au micro de notre correspondant régional Oumy Yamar Sarr. Il a mentionné que « Le constat est là, très amer, alarmant pour les populations, les élèves en particulier, surtout en cette période pré-examen, concours, entre autres. Des apprenants innocents qui, si on ne prend des mesures palliatives, risquent d’avoir des dossiers incomplets, d’être donc pénalisés à cause d’une bataille qui n’est pas la leur ». Mieux, informe le président de l’antenne régionale de Thiès de « SOS Consommateurs », « Même des hommes de tenue sont obligés de rebrousser chemin insatisfaits. Des ayants droit se présentent à 5h du matin pour s’inscrire sur une liste de 50 personnes, mais, même avec ce semblant de service minimum, les problèmes demeurent ». Il pense qu’« il faudrait donc que les travailleurs sociaux sachent raison garder, qu’ils cessent de prendre en otages ces innocents ayants-droit en faisant un ultime sacrifice patriotique, pour leurs propres intérêts, d’abord, pour l’intérêt du pays, des utilisateurs de service, les élèves en particulier». Mais également, indique M. Diallo, « il faudrait que les autorités compétentes prennent toutes leurs responsabilités pour y mettre un terme ». En effet, estime El Hadj Ciré Baly Diallo, « tout travailleur a droit d’aller en grève, mais quand ça perdure, sans même attendre que les nouvelles autorités puissent étudier la situation, apprécier et arbitrer, c’est tout sauf une grève ». Il propose que « tous les candidats qui n’ont pu avoir leurs pièces d’état-civil et autres documents soient admis à la session d’octobre au cas où, dans ce service minimum, ils restent prioritaires ».
CONSEIL DEPARTEMENTAL DE TIVAOUNE PLAINTE CONTRE SEYNABOU GAYE TOURE DEVANT L’OFNAC
C’est le vice-président du Conseil départemental de Tivaouane, Alioune Fall, qui a saisi d’une plainte l’Office national de la lutte contre la fraude (OFNAC) contre sa patronne, la présidente de l’institution Mme Seynabou Gaye Touré, pour détournement de fonds. Il dénonce « certaines pratiques » de sa présidente qui, selon lui, « est dans des activités très louches concernant la gestion des fonds du Conseil départemental de Tivaouane». Une dénonciation à l’endroit de Mme Seynabou Gaye Toure, pour : « détournement de Fonds et conflit d’intérêts ». Il explique que « Le Conseil départemental de Tivaouane a signé une convention de financement avec une structure de financement du nom de SUNUCOM. Pour la mise en œuvre de la convention, le Conseil a décaissé 15.000.000 FCFA, pour une durée de 16 mois à l’issue desquels les 15.000.000 FCFA devaient retourner dans les caisses du Conseil ; la convention est arrivée à terme et aucun franc n’a été restitué ». Aussi de poursuivre : « Le Conseil et la Présidente refusent de se prononcer sur cette affaire. À cet effet, j’ai adressé une correspondance à qui de droit pour avoir les exemplaires de la convention, du procès-verbal d’attribution des prêts et des marches du Conseil départemental. Hélas, à ce jour, je n’ai pas reçu de réponse malgré le recourt que j’ai adressé au préfet du département de Tivaouane». Sur le conflit d’intérêt, le vice-président de l’institution Alioune Fall se veut catégorique : « La présidente et des conseillères ont bénéficié de ces prêts, créant ainsi un conflit d’intérêt». Il parle aussi de « fraude dans la mesure où des conseillers départementaux sont attributaires de marchés du Conseil départemental en violation flagrante des textes régissant le fonctionnement des collectivités locales».
TENTATIVE DE SUICIDE LA BIP SAUVE UNE EPOUSE D’UN DIPLOMATE
La Brigade d’intervention polyvalente de la Police (BIP) a évité hier le suicide de l’épouse d’un diplomate congolais à la Sicap Liberté 1. Selon Léral. Net, informés par l’époux de la volonté de son épouse de mettre fin à sa vie, le commissaire de Dieuppeul et ses hommes ont essayé sur place de dissuader la bonne dame de passer à l’acte avec un couteau à la main. Ayant échoué à cet exercice, le commissaire de Dieuppeul a sollicité l’intervention de la BIP. Cette unité d’élite de la Police nationale est parvenue à désarmer la dame en état dépressif qui avait commencé à vouloir se trancher la gorge. Maîtrisée, la dame, qui était blessée, a été évacuée à l’hôpital de Fann par les sapeurs-pompiers, en compagnie des policiers. Les riverains de Liberté 1 ont ovationné et remercié la police, qui a sauvé l’épouse du diplomate congolais.
RÉFORMES FONCIÈRES, LE GOUVERNEMENT MISE SUR LES TRAVAUX DE LA CNRF DE 2016
"Il est important d’aller vers une réforme foncière inclusive, transparente et qui s’inscrive dans la durabilité", a déclaré le secrétaire d’État aux coopératives et à l’encadrement paysan, Alpha Ba.
Le secrétaire d’État aux coopératives et à l’encadrement paysan, Alpha Ba a évoqué lundi, lors du lancement du forum national sur le foncier organisé par le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs), la réactualisation du document sur la politique foncière produits par la commission nationale de la réforme foncière (Cnrf), sous la direction de Doudou Ndoye et du Professeur Moustapha Sourang
« S’il y a une chose sur laquelle État, société civile et les producteurs sont d’accord, c’est qu’il est important d’aller vers une réforme foncière inclusive, transparente et qui s’inscrive dans la durabilité . Le foncier est toujours géré sur la base de la loi sur le domaine national qui date de 1964. Dans cette loi certes il y a des aspects positifs , il y a aussi des corrections à apporter. Cela est d’autant plus nécessaire que l’ancien régime avait initié des réflexions qui avaient abouti à la production d’un document de politique foncière (Cnrf) », a-t-il déclaré.
Alpha Ba présidait, lundi, le lancement du forum national sur le foncier organisé par le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs) sous le thème « Bonne gouvernance foncière, gage d’une souveraineté alimentaire au Sénégal ».
Pour lui, il s’agit de voir, en collaboration avec les organisations de la société civile, « comment sortir ce document-là. S’il y a lieu de l’actualiser on le fait. Il est à jour, on part de ce document-là pour aller vers une législation foncière »
Le secrétaire d’État aux coopératives et à l’encadrement paysan, soutient que cette réforme est le premier pas à poser dans la quête de la souveraineté alimentaire.
« Il s’agit de sécuriser la ressource foncière des exploitations familiales qui assure, à l’en croire, « 90% de la production agricole du Sénégal », a-t-il dit.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
UNE BRIQUE DE PLUS SUR LE MUR
EXCLUSIF SENEPLUS - "Cours constitutionnelle ", "juge des libertés", "parquet financier"... Le dialogue national va s’ouvrir sous forme d’atelier de réflexion avec beaucoup d’acteurs-usurpateurs dont la pensée reflète une rhétorique de la colonialité
Deux mois après l’accession au pouvoir de « Diomaye moy Sonko » et à moins de 90 jours du délai de grâce, beaucoup d’interrogations fusent sur le rythme de la transition avec une impatience sociale marquée.
Tous les actes posés par la nouvelle gouvernance alimentent le désir de rupture transformationnelle dans le sillage de la transition en douceur sans encore remettre en cause les fondements de l’ancien régime.
L’état de la nation est à un niveau de délitement tel que les rapports des corps de contrôle publiés ne sont que la partie visible de l’iceberg. Délitements juridique, social, économique, culturel scientifique, moral, mental, etc. Les ressorts de l’édifice social sont rouillés.
Le mal est si profond qu’il serait réactionnaire de résumer le remède au seul désir, si légitime soit-il, de rendre gorge à quelques agneaux du sacrifice et oublier de faire la clinique de l’industrie du pillage systémique du peuple par la bande à Macky qui malgré sa posture d’opposition en papier paralysée, n’en demeure pas moins riche comme crésus et une menace insidieuse pour la République.
Le droit d’inventaire global de la gouvernance Macky est une exigence démocratique. Un inventaire disais-je, qui doit être matérialisé par un discours fondateur de la nouvelle République que nous n’avons pas encore entendu.
Le changement du régime le plus prédateur de l’histoire politique du Sénégal justifie un changement de feuille de route avec des sacrifices collectifs avant de pouvoir récolter le dividende à partir de la cinquième année du mandat de « Diomaye moy Sonko » à travers une feuille de route atteignable, mais surtout mesurable sur le panier des ménages.
Le discours fondateur de la quatrième République devrait clarifier les axes majeurs. Il faut revisiter le champ lexical usité : "rupture" transformation" "projet" est, pour le moins, une analyse bateau de la caractérisation de la chute de l'ancien régime et pour le plus, une erreur de syntaxe socio-politique.
Ce qui se passe sous nos yeux depuis ces cinq dernières années est la matérialisation d'une véritable mutation qu'il faut historiciser pour comprendre le défi et les dynamiques longitudinales qui le structurent.
Un "projet" est toujours l'instrument d'une vision. Quelle est la vision que décline le "projet" ?
Le dialogue national va s’ouvrir sous forme d’atelier de réflexion avec beaucoup d’acteurs-usurpateurs dont la pensée est un ressassement d’une rhétorique suant la colonialité.
Sur un autre plan, moderniser signifie-t-il faire mieux ? Tout ce qui est moderne est-il bon ? Il y a un fétichisme de l'État de droit colonialo-centré. Toujours des mimétismes béats : "Cours constitutionnelle ", "juge des libertés", "parquet financier", etc. Ne devrait-on pas convoquer la constituante indépendante et écrire en lettres gravées sur le marbre de l’espoir renaissant un programme de transition digeste ?
Où est le peuple souverain dans tout ça ? Nous posons juste les premières pierres du Sénégal des siècles à venir, pourquoi courons-nous comme des forcenés ? Une enquête sociologique exhaustive faisant ressortir entre autres, comment le Sénégalais exclu des lieux de production du savoir colonial veut être gouverné et par quels prototypes de gouvernants est crucial.
Au final il s’agit de nous regarder tel que nous sommes. Une pierre de l'édifice de la quatrième République, au lieu de nous prendre pour l'édifice lui-même " we are just another brick in the wall" Réécoutons Pink Floyd ! dans " the wall". Nous sommes juste une brique de plus sur le mur.