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3 mars 2025
LE CESTI CONSACRE LE 24E NUMÉRO DES CAHIERS DE L’ALTERNANCE AU BILAN DE MACKY SALL
Cette publication rédigée chaque année par les étudiants de la troisième année de presse écrite de l’institut de journalisme est une chronique de la vie démocratique du Sénégal.
Dakar, 27 mai (APS) – La fondation Konrad-Adenauer (FKA) et le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de Dakar ont consacré le 24e numéro de leur revue annuelle “Les Cahiers de l’Alternance” au bilan économique, politique et social de Macky Sall, l’ex-président de la République (2012-2024).
Cette publication rédigée chaque année par les étudiants de la troisième année de presse écrite du Cesti, l’institut de journalisme et de communication de l’université Cheikh-Anta-Diop, est une “chronique de la vie démocratique du Sénégal”, rappelle la représentante de la FKA au Sénégal, Caroline Hauptmann.
Les auteurs de la revue et leurs formateurs “suivent, analysent et expliquent les évolutions politiques, sociales et économiques” au Sénégal, ajoute-t-elle.
“Étant donné que le président Macky Sall était dans sa dernière année de gouvernance en 2023, les étudiants ont saisi l’occasion pour passer au peigne fin les évolutions, progrès, écueils, problèmes et perspectives de ses douze années passées à la tête du Sénégal”, précise Mme Hauptmann dans une note introductive du dernier numéro de la revue intitulé “Le Sénégal sous Macky Sall” (126 pages).
Elle signale que le pays peut se prévaloir d'”une société civile très attentive et vigilante”, d'”une jeunesse très dynamique et exigeante, qui entend participer activement à la gestion de son avenir en s’impliquant dans les activités politiques, économiques et sociétales”.
La représentante de la FKA au Sénégal félicite, en même temps, les étudiants ayant contribué à la rédaction de ce numéro des “Cahiers de l’Alternance”, le nom donné à la revue qui a vu le jour en 2000, l’année de la première alternance politique au Sénégal, avec l’élection d’Abdoulaye Wade.
Les étudiants du Cesti auteurs du 24e numéro de la publication ont relevé les défis d’une “thématique complexe” en mettant à la disposition du public des “informations diversifiées et bien traitées, à travers une maîtrise des genres journalistiques, dont le portait, l’interview et le reportage”, souligne Caroline Hauptmann.
“Le 24 mars 2024, le Sénégal a marqué sa troisième alternance politique, avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République. Depuis 2000, l’édition des ‘Cahiers de l’Alternance’, qui reste fidèle à la mission d’observer l’évolution de la société sénégalaise, ne pouvait manquer ce rendez-vous historique”, écrit le directeur du Cesti, Mamadou Ndiaye.
Il estime, dans ce nouveau numéro de la revue, que “l’impact de Macky Sall sur le paysage politique et économique du Sénégal est toujours sujet à débat”.
“Les investissements massifs dans les infrastructures de transport, l’accès à l’énergie et la construction d’infrastructures de santé ont stimulé la croissance économique et amélioré les conditions de vie de nombreux Sénégalais”, fait observer M. Ndiaye.
Cependant, relève-t-il, “ces réussites économiques ont été assombries par des préoccupations persistantes”, en ce qui concerne les droits de l’homme et la liberté d’expression, par exemple.
“Le gouvernement de Macky Sall est critiqué pour son approche répressive des libertés civiles. Des arrestations arbitraires, des restrictions à la liberté de la presse et des accusations de harcèlement envers les opposants politiques ont terni son bilan en matière de droits de l’homme”, note le directeur du Cesti.
L’enseignant-chercheur rappelle les “tensions exacerbées par les spéculations autour d’un possible troisième mandat et les controverses liées au report du scrutin” présidentiel initialement prévu le 25 février 2024.
DISTRIBUTION DE L’EAU, LES ASSURANCES DE LA SEN’EAU
La distribution de l’eau reprendra son cours normal dans ‘’peu’’ de temps, dans les principales villes de l’ouest du pays, a assuré, lundi, la directrice de SEN’EAU banlieue, Adama Sèye Ndiaye Bousso, à la suite d’une fuite survenue sur un conduit
Dakar, 27 mai (APS) – La distribution de l’eau reprendra son cours normal dans ‘’peu’’ de temps, dans les principales villes de l’ouest du pays, a assuré, lundi, la directrice de SEN’EAU banlieue, Adama Sèye Ndiaye Bousso, à la suite d’une fuite survenue sur la conduite de l’usine de traitement d’eau de Gnith (nord), dans le département de Dagana.
‘’Nous sommes sur la phase de remise en service de la conduite de Gnith. Si tout se passe bien, la distribution de l’eau reviendra à la normale sous peu’’, a-t-elle déclaré à l’APS.
SEN’EAU a mobilisé des citernes chargées de distribuer de l’eau aux populations affectées par cette panne, selon Mme Bousso.
Avec ces véhicules, la société de distribution d’eau veut ‘’soulager les zones les plus impactées’’ par l’incident survenu dans ses installations à Gnith, a-t-elle assuré.
Mme Bousso a ajouté que des efforts sont en train d’être fournis afin qu’‘’aucune zone ne reste sans eau’’.
Cette mesure a été prise pour ‘’optimiser la desserte, pour diminuer l’impact de cet incident sur les populations’’, a ajouté la directrice de SEN’EAU banlieue.
Dans un communiqué, ladite entreprise déclare que des équipes techniques ont été déployées sur le terrain en vue de la réparation des installations hydrauliques.
Il s’agit d’une fuite d’eau survenue dimanche à 13 heures, près du village de Yamane, dans la région de Louga.
À cause de cette panne, la distribution de l’eau a connu des perturbations durant plusieurs heures à Tivaouane, Thiès, Rufisque (ouest), Dakar et dans sa banlieue, ainsi qu’à Louga.
‘’Toutes les dispositions prises depuis lors pour la réparation de la conduite d’eau de l’usine de Gnith sont pratiquement en phase de finalisation’’, a assuré Mme Bousso.
SEN’EAU est une société de droit sénégalais chargée de l’exploitation et de la distribution de l’eau dans plusieurs villes du pays.
MBEUBEUSS, LES RECUPERATEURS INVITENT L’ETAT A METTRE EN PLACE DES USINES DE RECYCLAGE
Les récupérateurs de la décharge à ciel ouvert de Mbeubeuss, dans le département de Keur-Massar, invitent les autorités à réfléchir à une meilleure politique de gestion des déchets à Dakar, à travers la mise en place d’usines de recyclage.
Dakar, 27 mai (APS) – Les récupérateurs de la décharge à ciel ouvert de Mbeubeuss, dans le département de Keur-Massar, invitent les autorités à réfléchir à une meilleure politique de gestion des déchets à Dakar, à travers la mise en place d’usines de recyclage.
Par cette demande, ces récupérateurs espèrent une solution définitive permettant de mettre fin à leurs difficiles conditions de travail.
Dans ce dépotoir qui s’étend sur 114 hectares, l’équivalent de 200 terrains de football, c’est l’ambiance des grands jours pour ces travailleurs qui investissent chaque jour les lieux à la recherche de produits usagés recyclables.
Pas même la forte mauvaise odeur qui se dégage des détritus ne suffit à ébranler le courage et la volonté de ces hommes, femmes et enfants fréquentant quotidiennement les lieux.
Ici, c’est le grand rush et des bousculades à chaque arrivée de camion benne à ordures. Chacun voulant récupérer ce qui lui semble plus précieux. ‘’Ne me filmez surtout pas’’, dissuade l’un d’eux en dissimulant son visage.
Selon le ministre de l’Urbanisme qui effectuait une visite sur les lieux, au moins 3 000 personnes travaillent de façon directe ou indirecte à la décharge de Mbeubeus.
Pourtant, ce dépotoir de déchets représente un grand danger pour la santé des nombreux récupérateurs qui s’y activent pour gagner leur vie. Conscients de cela, ils réclament à l’Etat de meilleures conditions de travail.
Ce réceptacle de tous les déchets de la capitale sénégalaise, niché au quartier Malika, dans la banlieue dakaroise, est source de grands risques sanitaires pour ceux qui le fréquentent.
‘’Si Dakar n’étouffe pas, c’est grâce à nous. Notre travail est important pour le bien-être des populations. Nous demandons aux autorités de nous assister à travers des usines de recyclage’’, confie Ndèye Ndiaye, une récupératrice.
‘’Dans ce pays, personne ne maîtrise mieux que nous ce secteur. L’État doit nous aider et nous associer dans l’élaboration des politiques de gestion des déchets. Nous pouvons beaucoup apporter dans la prise de décision’’, déclare, pour sa part, son collègue Daouda Sow.
A Mbeubeus, ce qui saute aux yeux, c’est la présence d’enfants sur le site, mais également d’animaux domestiques, des vaches notamment.
Les engagements du ministre Balla Moussa Fofana
‘’Nous arrivons ici très tôt le matin et repartons dans l’après-midi. Je ne vois aucun problème, même si certains se cachent pour fouiller les amas de détritus. Je ne sais pas pourquoi, mais l’essentiel c’est gagner sa vie, subvenir aux besoins de la famille en toute dignité’’, dit un autre récupérateur sous le sceau de l’anonymat.
‘’Nous sommes conscients des risques sanitaires, mais c’est notre gagne-pain’’, souligne-t-il.
Le 17 mai dernier, le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana, a effectué une visite sur les lieux.
En compagnie du directeur général du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (PROMOGED), d’autorités locales et administratives de Malika et Keur-Massar, il a voulu voir de lui-même la décharge et écouter les doléances de ceux qui y travaillent.
La qualifiant de ‘’bombe écologique’’, M. Fonana a déploré les difficiles conditions de travail des récupérateurs, tout en annonçant des mesures fortes.
‘’Les conditions dans lesquelles ces gens travaillent ici ne peuvent pas continuer, parce que c’est un danger pour leur santé. D’ailleurs, je me pose même des questions sur leur espérance de vie’’, a-t-il-dit.
Sortir les enfants de Mbeubeus
Le ministre a aussi souligné l’urgence de mettre en place sur la décharge des unités de traitement technique permettant de valoriser les déchets et de réduire leur impact sur l’environnement.
‘’Mbeubeuss est une bombe écologique. C’est une situation qui ne peut pas continuer. Aujourd’hui, la vision du président de la République et du Premier ministre, c’est de mettre en place des unités techniques ou mécaniques qui vont pouvoir traiter les déchets et les valoriser en toute sécurité, mais aussi réduire leur impact sur l’environnement”, déclare-t-il.
‘’J’aimerai dire à ces récupérateurs qu’ils ne sont pas un problème, au contraire la récupération qu’ils sont en train de faire a un impact sur le volume de déchets sur la décharge. L’avenir pour eux est d’aller vers des métiers plus modernes, dans des unités industrielles de gestion et de transformation des déchets’’, a-t-il promis.
Balla Moussa Fofana a également affiché sa ferme volonté de mettre un terme à la présence des enfants sur la décharge de Mbeubeuss.
”C’est l’une des premières décisions qu’on prendra ici, on ne peut plus tolérer la présence d’enfants sur cette décharge. J’espère que ceux qui dirigent ce centre vont prendre bonne note. C’est assez clair, on ne peut plus tolérer les enfants à Mbeubeus”, martèle le ministre.
”Il faudra faire en sorte que les enfants n’aient plus accès à la décharge de Mbeubeuss, qui n’est pas une place pour un enfant de cinq ou de dix ans, car il y a des enjeux de sécurité mais surtout des enjeux de santé publique”, insiste-t-il.
UASZ, LES ÉTUDIANTS EN GRÈVE DE 96H
Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont entamé une grève de 96 heures à partir de ce lundi, paralysant les voies d’accès à l’établissement. Ils exigent la finalisation des nombreux chantiers en cours.
Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont entamé une grève de 96 heures à partir de ce lundi, paralysant les voies d’accès à l’établissement. Leur revendication principale porte sur l’équipement et la finalisation des nombreux chantiers en cours, dont certains sont en attente depuis près d’une décennie.
Parmi les doléances des grévistes figurent la livraison du pavillon des mille lits, l’achèvement du nouveau bloc médical, et la finalisation du restaurant de 750 places. Ces infrastructures, cruciales pour améliorer les conditions de vie et d’étude sur le campus, sont en suspens depuis 2015, une situation jugée inacceptable par les étudiants.
Serigne Saliou Mbaye, coordonnateur des étudiants de l’UASZ, a exprimé la frustration des étudiants : « Nous sommes sortis ce matin pour manifester notre mécontentement face à une situation anormale à l’université Assane Seck de Ziguinchor. Nous pensons que l’UASZ devrait être parmi les priorités du ministère de l’Enseignement supérieur (MESRI).
« Les chantiers sont là, inachevés depuis 2015. Dans le domaine pédagogique, il y a le chantier PG Sud, il ne reste que la livraison, tout le matériel est déjà sur place. Pendant ce temps, les étudiants sont là, à chercher des salles pour faire des cours », a-t-il ajouté.
Les étudiants de l’UASZ dénoncent l’inaction et la lenteur des autorités face à ces retards qui entravent leur parcours académique. Ils interpellent directement le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, actuellement en tournée dans les universités du pays, pour qu’il prenne conscience des priorités urgentes de l’UASZ. Selon eux, il est impératif que le ministère accorde une attention particulière à leur université pour résoudre ces problèmes persistants.
CAMEROUN, UN ATTENTAT DANS UN BAR A BAMENDA
Au Cameroun, un attentat a fait environ 2 morts et 39 blessés à Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-ouest. Deux bombes se sont déclenchées samedi soir dans un bar prisé de la population.
Au Cameroun, un attentat a fait environ 2 morts et 39 blessés à Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-ouest. Deux bombes se sont déclenchées samedi soir dans un bar prisé de la population. L’attaque n’a pour l’instant pas été revendiquée.
Il était environ 20h et de nombreux clients étaient attablés lorsque deux engins ont explosé dans un bar situé en face d’une maternité et à 100 mètres à peine d’une base de la gendarmerie.
Parmi les blessés, un homme a pu s’en sortir. Il témoigne. « On était en train de boire un verre. Soudain, on a entendu une explosion. Un grand boum ! À ce moment-là, c'était le chaos. Ça a explosé derrière moi donc je ne sais pas ce qui s'est passé. C'est seulement après coup que j'ai réalisé qu'il y avait eu une bombe », raconte-t-il.
Et d’ajouter : « J'ai alors réalisé que je saignais de la jambe, de la hanche et du ventre. Je suis allé à l'hôpital. Ils m'ont pris en charge dans la nuit et je suis rentré chez moi. Je suis revenu ce matin faire un contrôle. Mais j'ai des problèmes d'oreilles à cause de l'explosion ».
L’hôpital régional de Bamenda a pris en charge les victimes. « Aussitôt informé, le directeur de l’hôpital a donné les instructions pour que les blessés soient pris en charge. On a utilisé notre groupe WhatsApp de travail pour mobiliser médecins et infirmiers. Sinon, la situation aurait été plus grave », raconte le Dr Samuel Anye, neurologue.
Les groupes séparatistes anglophones sont soupçonnés. Ils ont interdit la vente de bières produites par les Boissons du Cameroun, entreprise vue comme un symbole francophone et une ressource économique du pouvoir central. Or, ce bar continuait à vendre ces bières. Il avait d’ailleurs déjà été visé par une tentative d'attentat dans le passé. Les forces de sécurité étaient parvenues à faire détonner, sans faire de victime, un engin explosif déposé sur place.
Onze personnes blessées étaient encore hospitalisées dimanche. Capo Daniel, l’ex-leader indépendantiste en exil, qui désormais appelle à déposer les armes et demande des négociations avec le gouvernement, a condamné cette attaque.
LES PRECISIONS DE MOUSTAPHA GUIRASSY À PROPOS DES CORRECTION DES COPIES DES EXAMENS
L’allusion faite aux enseignants qui corrigent des copies d’élèves en temps record est loin d’être une stigmatisation du comportement de ces enseignants, indique Mamadou Moustapha Mamba Guirassy, Ministre de l’Éducation nationale.
L’allusion faite aux enseignants qui corrigent des copies d’élèves en temps record est loin d’être une stigmatisation du comportement de ces enseignants, indique Mamadou Moustapha Mamba Guirassy, Ministre de l’Éducation nationale. Dans un communiqué transmis, il déclare : « je ne faisais que partager par empathie un message d’un enseignant relatant un épisode de sa vie de correcteur qu’il avait par la suite beaucoup regretté. Et par honnêteté intellectuelle et pour son respect pour l’élève et l’école, il avait jugé opportun de partager ce message avec le ministre de l’éducation que je suis », explique-t-il.
Il déplorait dans ce message la charge excessive de correction de copies dans des délais extrêmement courts. Sous une aussi forte pression de temps, il ne pouvait dès lors garantir la rigueur, l’équité, la justice et l’impartialité dans l’exécution de la tâche de correcteur. Il craignait fort d’avoir ainsi causé du tort à certains élèves indépendamment de sa volonté.
« Pour ma part, poursuit-il, je n’ai aucun doute sur la conscience élevée des enseignants dans l’exercice du métier dont les contraintes et les exigences sont connues et reconnues par tous. Pour être du secteur, j’ai plusieurs fois eu la preuve que les enseignants dans leur écrasante majorité remplissaient en toutes circonstances, leurs obligations professionnelles. Ces enseignants travaillent dans des conditions difficiles et s’acquittent, sans broncher, de leurs obligations professionnelles. C’est justement pour faire le plaidoyer de ces agents de l’ombre, que j’ai évoqué dans une haute instance telle que celle du conseil interministériel présidée par le PM, cet exemple donné par un enseignant lui-même et relatant les conditions précaires dans lesquelles il se trouvait pour corriger un nombre de copies énorme en peu de temps. Cela signifie tout simplement pour le ministre que je suis, que le déficit criard d’enseignants pourrait expliquer cette situation ».
Par conséquent, soutient le ministre, il ne s’agit pas d’une stigmatisation mais plutôt d’une plaidoirie pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. « Une mauvaise interprétation a donc amené certains à considérer que les enseignants sont responsables de cet état de fait. Mais mon rôle est de corriger en améliorant leurs conditions de travail qui passe par l’augmentation du nombre d’enseignants et de correcteurs aux examens. La justice et l’équité passent aussi par cette amélioration des conditions de travail.
Si nous voulons changer le système, aucun sujet ne doit être tabou. Discutons de tout dans un esprit positif et constructif pour progresser », précise Moustapha Guirassy. Avant de conclure : « Chers enseignants vous êtes au cœur de l’école et de sa transformation. Je suis avec vous. Nous sommes ensemble ».
NOUS TRANSFORMERONS CE PAYS
Alla Kane est un des penseurs de Pastef et a répondu aux questions des rédactions d'EMedia, dont il était l'invité. Cet ancien membre de la Gauche historique a affirmé que leur régime s'engage résolument dans une démarche anti-système
Alla Kane est un des penseurs de Pastef et a répondu aux questions des rédactions d'EMedia. dont il était l'invité. Cet ancien membre de la Gauche historique a affirmé que leur régime s'engage résolument dans une démarche anti-système. « Nous n’agirons pas comme les régimes précédents qui ont simplement alterné les pouvoirs. Le Parti socialiste avec ses 40 ans au pouvoir, le régime libéral de Abdoulaye Wade pendant 12 ans, et celui de Macky Sall. Nous transformerons ce pays », a-t-il promis.
Le responsable de Magui Pastef, considéré comme un proche conseiller d’Ousmane Sonko, est catégorique : « Rien ne sera plus comme avant. La corruption et le détournement des fonds publics ne peuvent plus continuer. Nous mettrons en œuvre une véritable alternative ».
Face à l'impatience des Sénégalais, l’ancien inspecteur des impôts et domaines a souligné que la phase actuelle est encore une période de bilan, une étape « indispensable » avant de pouvoir avancer. Il estime que « deux mois, c’est encore très tôt » pour exiger beaucoup. « Nous avons un mandat de cinq ans. Laissez-nous travailler ! », a-t-il insisté.
Alla Kane a pris l'exemple des contrats « inéquitables » dans les ressources minières, pétrolières et gazières. « Comment peut-on accepter que 90 % des profits aillent à des multinationales et seulement 10 % au Sénégal ? Il faut renégocier ces contrats pour une coopération équitable, en faveur des industriels nationaux », a-t-il déclaré. La « souveraineté » est le maître-mot du régime de Diomaye Faye. Alla Kane assure que cette approche sera prioritaire dans le secteur agricole. Pour lui, les premiers signes sont « encourageants » avec la réduction, voire la gratuité, des prix de certains intrants. « L’agriculture a un avenir prometteur », a-t-il promis.
Il a également souligné que les coopératives agricoles communales (Cac) proposées par le régime s’inscrivent dans cette vision. Toutefois, le système des intermédiaires dans la chaîne agricole reste un défi à relever. Mais Alla Kane est clair : « Nous avons lutté pour parvenir au pouvoir. Il n’y aura donc pas de compromis ». Le « sage » de Pastef est conscient des défis, mais reste optimiste. « Nous savons que ce ne sera pas facile, mais nous y arriverons. Nous faisons face à des adversaires expérimentés et bien financés. Nous avancerons, mais avec le soutien du peuple », a-t-il affirmé.
LA REGULARISATION DES ELEVES SANS ACTES D'ETAT CIVIL
Par lettre circulaire datée du 24 mai 2024, le Ministre de l’Urbanisme, Moussa Bala Fofana, a instruit les maires et gouverneurs de région à délivrer des certificats de non inscription aux élèves non déclarés à l'état civil.
Par lettre circulaire datée du 24 mai 2024, le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires du Sénégal, Moussa Bala Fofana, a instruit les maires et gouverneurs de région à délivrer des certificats de non inscription aux élèves non déclarés à l’état civil, notamment ceux des classes de CM2 et de Terminale, comme identifié par l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de leur ressort. Pendant ce temps l'Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal (ISTCTS) en mouvement d'humeur depuis plus de 2 ans a décrété de nouveau une semaine de grève à partir de ce lundi 27 Mai courant.
Cette instruction du ministre Moussa Balla Fofana fait suite à la directive du Premier Ministre Ousmane Sonko prise lors du Conseil interministériel du 18 mai 2024 sur la préparation des examens et concours de l’année scolaire 2023-2024 portant régularisation des élèves non déclarés à l’état civil.
En application à cette décision, le Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales, et de l’Aménagement des Territoires du Sénégal, Moussa Balla Fofana, « invite les autorités locales à contribuer à la mise e œuvre en procédant à la délivrance des certificats de non inscription aux élèves concernés, notamment ceux des classes de CM2 et de Terminale, comme identifié par l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de votre ressort », souligne une lettre circulaire datée du 24 mai 2024.
A cet effet, le ministère « les appuiera en registres de naissance pour faciliter la transcription des jugements d’autorisation d’inscription ultérieurement délivrés par les juridictions compétentes ». Enfin, « les autorités locales sont appelées à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le bon déroulement de ce processus crucial », conclut la source. Pendant ce temps l'Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal poursuit son mouvement d'humeur qui dure depuis plusieurs mois.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son 18e Plan d'actions, il a décrété 120 heures de grève à partir de ce lundi 27 Mai 2024 jusqu'au vendredi 31 Mai sur l'étendue du territoire national, souligne un communiqué. En outre, une conférence de presse est annoncée pour jeudi prochain à la Direction de l’aménagement urbain (Dau). La marche nationale initialement prévue le mardi 28 Mai a été reportée à une date ultérieure. Toutefois, elle annonce une conférence de presse.
DÉBUT DU PROCÈS DE BAH DIAKHATÉ ET DE L'IMAM NDAO
poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles, les deux prévenus disent ne pas reconnaître les faits qui leur sont reprochés
Comme prévu, Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao comparaissent ce lundi. Ils ont été présentés au tribunal des flagrants délits, où les débats ont démarré.
Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndiao ont été déféré, ce lundi, devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar. Ils sont poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République. L’audience s’est ouverte. Les deux prévenus disent ne pas reconnaître les faits qui leur sont reprochés, d’après la rfm.
L’imam Ndao dit avoir été interrogé par la police, sans la présence de son avocat et contraint à signer un procès-verbal sous le coup de la colère et malgré le fait qu’il ne sait pas lire le français. Il soutient que sa déclaration a été coupée et que c’est une partie qui a été diffusée. Il nie avoir accusé Ousmane Sonko d’avoir entretenu des relations sexuelles avec un certain Ndiaga Seck, déclarant avoir juste posé une question se basant sur ce que Bah Diakhaté a dit.
D’ICI PEU DE TEMPS LES PROBLÈMES DE PASSEPORTS SERONT RÉSOLUS, SELON AMADOU CHÉRIF DIOUF
Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur a annoncé que de nouveaux centres de production de passeports seront ouverts en Afrique du Sud, au Brésil, en Chine et au Canada.
Amadou Chérif Diouf, Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur, était l’invité de Dj Prince, ce dimanche, dans son émission « La ca bitim reew». Il est revenu sur sa tournée en Espagne et au Portugal, où il a participé à la conférence afro-diaspora en Espagne. Cette visite lui a également permis de rencontrer la communauté sénégalaise dans le cadre d’un projet pilote de migration circulaire un projet grâce auquel 152 Sénégalais sont actuellement en Espagne pour travailler dans le domaine agricole.
Lors de l’émission, Amadou Chérif Diouf a abordé plusieurs sujets clés. Il a notamment parlé des problèmes liés aux passeports dans les consulats sénégalais et de ses ambitions à la tête de son département. Son premier projet est de recenser les Sénégalais de l’extérieur pour obtenir des statistiques fiables, afin de pouvoir dérouler une politique migratoire claire et cohérente. Il a également mentionné la relance des cartes consulaires, estimant qu’il est temps de rétablir la confiance entre les Sénégalais de l’extérieur et les autorités.
Un audit est en cours au Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi des Sénégalais de l’Extérieur pour déterminer la meilleure formule pour prendre en charge les Sénégalais de retour au pays. Lors de son déplacement en Espagne, M. Diouf a examiné les conditions de vie des Sénégalais à l’étranger dans le cadre de la migration circulaire, un projet qu’il soutient et auquel il compte apporter son expertise pour assurer son bon fonctionnement.
Il a également partagé sa vision pour les cinq prochaines années, avec pour objectif de retenir les jeunes au Sénégal en leur offrant plus d’opportunités. Il projette de centraliser les initiatives des Sénégalais de l’extérieur pour les mettre en œuvre avec les structures appropriées, ainsi que de grands projets pour améliorer l’accès à l’habitat pour la diaspora.
Le Secrétaire d’État a également abordé le problème des rendez-vous dans les ambassades, un sujet déjà en discussion avec les collègues de l’Union Européenne pour trouver des solutions. Il a annoncé que de nouveaux centres de production de passeports seront ouverts en Afrique du Sud, au Brésil, en Chine et au Canada.
D’ici la fin de l’année, M. Diouf prévoit de visiter les six ou sept plus grands consulats pour constater les situations sur place et discuter directement avec les Sénégalais de l’étranger. Il a exprimé sa confiance par rapport aux problèmes d’obtention de passeports que rencontre les sénégalais de l’extérieur « d’ici peu de temps les problèmes de passeports seront résolus » a-t-il déclaré.
Amadou Chérif Diouf a annoncé son prochain voyage à Dakhla, au Maroc, où il rencontrera les Sénégalais, écoutera leurs problèmes et tentera d’apporter des solutions appropriées.
Avec ces initiatives, Amadou Chérif Diouf entend renforcer les liens entre les Sénégalais de l’extérieur et les autorités sénégalaises, et améliorer les conditions de vie et de travail de la diaspora sénégalaise.