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2 mars 2025
OUSMANE SONKO OPTIMISTE POUR L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
Le chef du gouvernement a rappelé l’engagement constant de son gouvernement envers le secteur primaire, comprenant l’agriculture, l’élevage et la pêche, éléments centraux de son programme.
Le Premier ministre, Ousmane se dit optimiste pour l’attente de l’autosuffisance alimentaire. « Nous relèverons le défi de l’autosuffisance alimentaire »
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, s’est exprimé avec optimisme quant à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire lors de sa visite à la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA) ce samedi. « Nous relèverons le défi de l’autosuffisance alimentaire », a-t-il déclaré, soulignant l’importance cruciale de cette ambition pour le pays.
Le Chef du gouvernement a rappelé l’engagement constant de son gouvernement envers le secteur primaire, comprenant l’agriculture, l’élevage et la pêche, éléments centraux de son programme.
« Je me rends à cette foire à la suite de son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui n’a cessé de rappeler l’importance de ce secteur », a-t-il affirmé.
Il a également assuré les Sénégalais de la détermination du gouvernement à réussir l’autosuffisance alimentaire de manière globale.
« Nous plaçons le secteur primaire au cœur de notre programme et nous lui consacrons une place importante », a insisté M. Sonko.
Il a souligné la nécessité d’organiser le secteur agricole et de travailler à sa diversification. « Heureusement que nous avons les potentialités et les personnes dédiées pour atteindre cette autosuffisance », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a mis en avant l’importance de ne plus dépendre des chocs exogènes externes, exprimant sa certitude que le pays atteindra pour la première fois l’autosuffisance en produits alimentaires.
Sa visite à la FIARA a également été l’occasion pour lui de discuter directement avec les exposants, agriculteurs et éleveurs locaux, écoutant attentivement leurs préoccupations et besoins.
Le Premier ministre a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de la foire, soulignant son rôle important dans le soutien et la promotion du secteur agricole. « Nous devons organiser et renforcer notre secteur primaire pour garantir notre autosuffisance alimentaire et résister aux aléas externes », a-t-il conclu.
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LE SÉNÉGAL FACE À SES FONDAMENTAUX
À en croire Cheikh Gueye et Dame Babou, seule une refondation constitutionnelle permettant une véritable indépendance de la justice et des changements économiques favorisant la production nationale seront à même de résoudre les maux du pays
Dans une intervention remarquée sur iRadio ce dimanche 26 mai 2024, le docteur Cheikh Guèye, chercheur à l'IPAR et secrétaire général du réseau sénégalais des think tanks, et Dame Babou, journaliste sénégalais basé à New York, ont sonné la charge pour une refonte en profondeur des institutions judiciaires et économiques du Sénégal.
Selon Guèye, il est impératif de "refonder complètement la justice" au lieu de se contenter de réformes superficielles. Il préconise une nouvelle Constitution qui décoloniserait le système judiciaire en l'adaptant aux réalités culturelles sénégalaises. "Nous avons besoin d'une justice qui fasse sens pour toutes les composantes de la nation", insiste-t-il, appelant à la représentation des traditions musulmanes et coutumières.
L'indépendance réelle des magistrats est aussi une priorité pour couper le cordon avec le pouvoir politique. "Tant que la carrière d'un juge dépendra de la signature de quelqu'un, on n'aura pas une vraie justice indépendante", renchérit Babou.
Baisse du coût de la vie : produire local
Sur la très attendue baisse du coût de la vie promise, les deux intervenants restent dubitatifs quant aux leviers d'action du gouvernement. Selon eux, seules des réformes en profondeur pour augmenter la production locale et la richesse nationale permettront une baisse durable des prix. "Arrêtons les promesses politiques de baisses conjoncturelles, plaide Babou. Il faut des réformes profondes de la production de richesses adaptées à notre pays."
Nouvelle diplomatie : Le leadership panafricain
Concernant la nouvelle stratégie diplomatique axée sur le voisinage et le leadership panafricain, les avis divergent quelque peu. Guèye la voit comme "une vraie rupture" et "une très bonne nouvelle" pour asseoir l'influence du Sénégal. Babou nuance en appelant à ne pas donner de leçons de démocratie, mais à privilégier la sécurité nationale face aux risques régionaux.
En somme, un plaidoyer vigoureux pour des réformes de fond afin de refonder une justice crédible et de doper l'économie nationale. Le nouveau pouvoir est appelé à appliquer réellement les conclusions du dialogue national sur la justice. Le Sénégal de l'après 2024 se jouera sur ces chantiers cruciaux, selon les deux invités d'Alassane Samba Diop.
SEPT MIGRANTS SÉNÉGALAIS PÉRISSENT DANS UN NAUFRAGE AUX LARGES DES CÔTES TUNISIENNES
Le chavirement s’est produit vers 6 heures du matin et les rescapés ont été arrêtés par la marine tunisienne avant d’être expulsés vers l’Algérie et la Lybie.
Une pirogue de fortune partie du Port de Sfax, ville tunisienne, á destination de l’Italie avec á son bord 41 migrants de nationalité sénégalaise, a chaviré á quelques kilomètres des côtes tunisiennes. Selon PresseAfrik, sept personnes ont perdu la vie.
Selon le média, qui cite Boubacar Seye de Horizon sans frontière qui donne l’information, le chavirement s’est produit vers 6 heures du matin et les rescapés ont été arrêtés par la marine tunisienne avant d’être expulsés vers l’Algérie et la Lybie.
Onze (11) parmi eux ont pu rejoindre leurs camarades dans le désert du Niger dans l’espoir d’être rapatriés au Sénégal.
Ce qui porte à plus de 200, le nombre de jeunes sénégalais qui, depuis des semaines, demandent de l’aide aux nouvelles autorités sénégalaises, rappelle M.Sèye.
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POUR UNE GESTION OPTIMALE DE L'OR BLEU
Accès difficile, pénuries récurrentes, iniquité criante... La situation hydraulique sénégalaise n'a de "liquide" que le nom. Face à ce constat alarmant, Mouhamadou Moustapha Ndiaye évoque l'impérieuse nécessité d'un changement de cap radical
Mouhamadou Moustapha Ndiaye, figure de proue dans l'expertise en gestion des ressources hydriques, a secoué le landernau lors de son passage musclé dans l'émission "Objection" de Sud FM ce dimanche 26 mai 2024. Le docteur en sciences politiques de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a dressé un constat inquiétant sur la situation hydraulique au Sénégal.
Bien que reconnaissant les efforts déployés par l'État à travers diverses réformes et l'implication progressive du secteur privé, l'expert en gestion de l'eau a pointé du doigt les nombreuses failles qui persistent. L'accès à l'eau potable pour tous reste un défi de taille, notamment en milieu rural où les délégataires privés peinent à assurer un service optimal, se heurtant bien souvent au rejet des populations.
Dans les zones urbaines, la donne n'est guère plus reluisante avec une multitude de récriminations liées aux ruptures d'approvisionnement et aux difficultés d'accès dans certains quartiers. Une criante iniquité frappe de plein fouet les franges les plus vulnérables, avec les femmes et les jeunes filles comme premières victimes.
Face à ce sombre tableau, Mouhamadou Moustapha Ndiaye a lancé un vibrant appel à une profonde remise en question de la gouvernance de l'eau. Lui qui milite pour une vision futuriste conviant cette ressource vitale à se muer en véritable levier économique, préconise une réforme en profondeur.
Parmi les pistes avancées, l'impératif recherche de fonds propres pour gager la souveraineté nationale tout en ouvrant la voie à des partenariats public-privé judicieux. Une autorité de régulation musclée, promesse d'un rééquilibrage gagnant-gagnant, ainsi qu'un vaste chantier de mobilisation citoyenne pour une prise de conscience collective compétente parmi ses préceptes phares.
L'expert n'a également pas manqué de saluer la pertinence du dessalement comme piste de solutions alternatives, tout en martelant l'urgence de réinventer une nouvelle approche holistique. Une démarche qui, selon ses termes, devra inéluctablement passer par un transfert de technologies issue des meilleures pratiques à même d'être adaptées au cas spécifique du Sénégal.
LA PAROLE CITOYENNE POUR RÉFORMER LA JUSTICE
"Jubbanti" ou l'opportunité pour les Sénégalais de s'exprimer sur les défaillances de leur système judiciaire. Le gouvernement souhaite ainsi replacer le justiciable au cœur des préoccupations avant d'entreprendre un vaste chantier de réformes du secteur
(SenePlus) - Dans une démarche inédite visant à redonner confiance aux Sénégalais dans leur système judiciaire, le gouvernement a lancé cette semaine une plateforme en ligne baptisée "Jubbanti" ("Corriger" en wolof). Comme l'explique Ousseynou Ly, porte-parole de la présidence, cité par RFI, l'objectif est de "remettre le justiciable au centre" en lui donnant "les moyens de faire parvenir ses remarques sur le fonctionnement de la justice".
Le site internet permet à tout citoyen de laisser des commentaires et réclamations de façon anonyme, en français ou en wolof, via un formulaire en ligne. Un numéro vert (1222) a également été mis en place pour contrer la fracture numérique et permettre à tous de s'exprimer.
Cette initiative fait suite à un constat alarmant du magistrat Alassane Ndiaye, conseiller technique au ministère de la Justice : "La justice est victime d'une perte de confiance". Parmi les principaux griefs, il pointe "l'utilisation de certains mécanismes comme les mesures privatives de liberté, l'engorgement des prisons et les lenteurs dans le traitement de certaines affaires".
"Il est nécessaire d'améliorer tout cela", plaide-t-il, rejoignant ainsi la volonté des autorités d'entreprendre des réformes en profondeur. La plateforme "Jubbanti" n'est qu'une première étape avant une grande conférence nationale sur la crise du secteur judiciaire prévue la semaine prochaine.
Si cette démarche de consultation populaire est saluée par de nombreux observateurs, certains s'interrogent sur la réelle prise en compte des doléances citoyennes. La présidence assure que cet espace de réclamation sera maintenu au-delà du rendez-vous de la semaine prochaine et que des réponses concrètes seront apportées.
Pour l'heure, le succès de "Jubbanti" reste à confirmer. Mais son lancement marque d'ores et déjà une avancée symbolique forte : celle de la reconnaissance par les autorités de la nécessité d'associer les citoyens à la refonte d'un système judiciaire rongé par les défaillances.
HELSINKI TAXE ET DEPENSE UTILE
Pour financer son économie, la Finlande, pays quasiment sans ressources naturelles, a développé un système de taxation performant basé sur la transparence et la fiabilité.
Aly DIOUF (Envoyé spécial à Helsinki, Finlande) |
Publication 26/05/2024
Pour financer son économie, la Finlande, pays quasiment sans ressources naturelles, a développé un système de taxation performant basé sur la transparence et la fiabilité.
Pays faiblement peuplé et avec très peu de ressources naturelles, la Finlande a, entre autres, misé sur une taxation performante basée sur la confiance pour financer son économie. En effet, 43 % du budget du pays est financé par les taxes collectées par l’administration fiscale. La révélation est faite par Mme Inka Lesman, chargée de programmes au sein de ladite structure. Elle recevait, hier, une délégation de journalistes africains et du Moyen-Orient.
En 2023, par exemple, l’administration fiscale finlandaise a collecté 81,6 milliards d’euros. Un chiffre qui a enregistré une hausse de 0,5 % par rapport à l’année précédente. Ainsi, 75,9 % du montant collecté, explique Mme Lesman, reviennent à l’État, 19,9 % aux municipalités, 2,9 % à la sécurité sociale et 1,3 % aux paroisses.
Ce système de taxer les citoyens et de dépenser l’argent à leur profit a bien marché puisque, précise la chargée de programmes, 94 % des Finnois estiment que payer l’impôt est un devoir civique et 84 % parmi eux pensent que l’évasion fiscale est mauvaise. Elle souligne aussi que 85 % de ses compatriotes sont satisfaits du travail de l’administration fiscale et 15 % contre.
La confiance et la transparence sont la clé de ce que nous faisons. Nous collectons le bon montant d’impôt au bon moment afin de financer les services publics. Nos opérations sont uniformes à l’échelle nationale. Nous prêtons attention à la simplicité et à la fiabilité des taxes. La fiscalité devient ainsi partie intégrante de la vie quotidienne des entreprises et des citoyens », soutient Mme Lesman.
Pour son collègue Samir Abdoune, chargé de la clientèle, l’objectif de l’administration fiscale finlandaise, appelée aussi Vera Skatt, est de créer une expérience client positive dans toutes les questions liées à la fiscalité. Il précise : « Nos opérations sont orientées sur le client ; ce qui facilite sa compréhension de notre politique, mais aussi de son engagement civique »
En effet, précise Joonas Jarva, de l’administration fiscale finnoise, sur les 5,6 millions de Finlandais, les 5,1 paient l’impôt, tout comme les 451.000 entreprises et les 340.000 paiements à lier à la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva). Dans le cadre de la coopération, cette dernière structure qui reçoit des équipes de Benchmark travaille avec le Forum sur l'administration fiscale africaine (Ataf), mais également avec des pays comme la Tanzanie, la Zambie et le Kenya
DIGITAL ADDICT
Sénégalais né à New York, Alioune Ciss dirige depuis 2021 la société Webb Fontaine basée à Dubaï. Un changement de cap après avoir passé 24 ans aux Nations unies, à Genève.
Demba DIENG (Envoyé spécial à Kigali, Rwanda) |
Publication 26/05/2024
Sénégalais né à New York, Alioune Ciss dirige depuis 2021 la société Webb Fontaine basée à Dubaï. Un changement de cap après avoir passé 24 ans aux Nations unies, à Genève. Féru de digitalisation et de dématérialisation des procédures portuaires et douanières, il rêve d’une Afrique connectée, pour une transformation économique au bénéfice de la croissance et des populations.
L’Africa Ceo Forum est l’occasion rêvée pour les dirigeants africains de faire de nouvelles connaissances, nouer d’éventuels partenariats... Alioune Ciss en est bien conscient. Parmi les Sénégalais présents à la 11ème édition, qui s’est tenue à Kigali (Rwanda), du 16 au 17 mai derniers, il a partagé son temps entre le networking et les panels. Dans une ambiance bon enfant, les cartes professionnelles et cartes de visite valsent de main en main. D’anciennes connaissances plongent dans d’interminables échanges. « Nous avons pu rencontrer des Chefs de Gouvernement, des professionnels et décideurs de l’industrie portuaire. Et c’était vraiment riche », dit M. Ciss. De teint noir, le commerce facile, il a fait plus de six heures de vol à partir des Émirats Arabes Unis pour rallier Kigali. C’est dans ce pays asiatique qu’il fait affaire depuis quelques années. Il y évolue en tant que Directeur général de Webb Fontaine. Il s’agit d’un des leaders mondiaux dans les domaines de la facilitation du commerce et de la modernisation des douanes et des ports. L’entreprise est présente en Europe, en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique et est spécialisée dans l’optimisation des procédures du commerce international en utilisant une « technologie de pointe ». Depuis janvier 2021, Alioune Ciss est à la tête de Webb Fontaine. « Je m'efforce de diriger l'entreprise vers de nouveaux sommets en mettant l'accent sur l'innovation, la qualité et la satisfaction des clients », dit-il fièrement. Auparavant, le Sénégalais a servi dans d’autres segments de la structure. Il a surtout été Directeur exécutif du développement commercial. « C’est en 2015 que j'ai rejoint Webb Fontaine en tant que Directeur exécutif en charge du Développement commercial. J'ai eu l'occasion de collaborer avec des équipes talentueuses pour développer et mettre en œuvre des stratégies commerciales innovantes ; ce qui a contribué à la croissance et au succès de l'entreprise », souligne-t-il.
Des Nations unies à la modernisation portuaire
Au moment d’évoquer ses débuts, M. Ciss y va avec passion. « Je suis conscient que mon parcours est assez atypique et je suis reconnaissant des opportunités qui m'ont été offertes tout au long de ma carrière », dit-il d’entrée. Fils d'un diplomate sénégalais, Alioune Ciss est né à New York. « J’ai eu la chance de vivre dans plusieurs pays. Cette expérience m'a permis d'être exposé à une multitude de cultures ; ce qui a profondément enrichi mon ouverture », ajoute-t-il. Après des études en mathématiques, il se spécialise en informatique. C’est ainsi qu’il a intégré l’Organisation des Nations unies en 1991. « À l’époque, l’Onu cherchait de jeunes informaticiens. J’ai été reçu. Dans ce cadre, j’ai beaucoup travaillé en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest », révèle-t-il. À l’Onu, où il a passé une bonne partie de sa carrière (24 ans), il est passé d’informaticien programmateur, à ses débuts, à la gestion des projets liés à l'automatisation des procédures douanières et à la facilitation des échanges internationaux. Aujourd’hui, au sein de Webb Fontaine, il dit porter et assumer le costume d’un Sénégalais à la tête d’une grande structure. « C’est avec beaucoup d’honneur et d’humilité que j’assume cette position stratégique. Avec le sentiment d'être parmi ces Sénégalais et Africains qui brillent à l'échelle internationale, c'est une source de fierté immense. Cependant, le plus important, c’est que je suis conscient de l'importance de donner, en retour, à ma communauté, non seulement au Sénégal, mais aussi à l’Afrique », martèle M. Ciss. Sur ce, il a l’ambition de créer des opportunités pour les générations futures en passant par la digitalisation. À l’en croire, grâce à un mélange d’experts issus d’horizons divers, de la douane à la logistique en passant par l’industrie portuaire, il est possible de digitaliser l’ensemble de la chaine de valeur du passage des marchandises en permettant à tous les acteurs de travailler électroniquement et de manière intégrée. Des solutions qui, à son avis, permettent d’accroître les recettes, réduire les coûts pour les usagers, favoriser la transparence et faciliter la dématérialisation des procédures pour la délivrance et le paiement rapide des services de l’État.
L’entreprise que dirige Alioune Ciss intervient dans 22 pays, le Sénégal y compris à travers une filiale dont la vocation est de travailler sur les projets de digitalisation sur le territoire national. Une manière pour lui d’accompagner les mutations dans son pays. « L’année dernière, nous avions démarré des séances de travail avec le Port autonome de Dakar et les acteurs portuaires pour la mise en place d’un Guichet unique portuaire. Puis, nous avions prévu de créer au Sénégal notre premier Centre de recherche et de développement en Afrique. Et nous sommes plus que jamais prêts à accompagner la politique de souveraineté digitale », dit-il.
Accompagner la connexion de l’Afrique
Son intervention, il compte également l’étendre au continent où, dit-il, la demande est également importante. « Sur le continent, de plus en plus de gouvernements veulent, aujourd’hui, révolutionner le commerce international afin de rendre nos pays plus attractifs. Webb Fontaine est fier de pouvoir accompagner certains États dans leurs programmes de modernisation et d’optimisation des procédures du commerce extérieur à travers les partenariats public-privé et un vaste programme de transferts de technologies et de compétences », souligne M. Ciss. Il suggère ainsi de privilégier la mise en œuvre de solutions, dans un format où Webb Fontaine assure directement la totalité des investissements nécessaires au développement et à la mise en place des services, des charges financières en découlant ainsi que l'ensemble des coûts opérationnels liés à la gestion de ces projets. À ses yeux, ceci permet non seulement de créer de l’emploi pour la jeunesse dans le domaine des nouvelles technologies, mais également de mettre en place ces solutions dans les meilleurs délais et conditions optimales pour le bénéfice des populations. Parmi les solutions pouvant permettre le développement dans ce domaine, le patron de Webb Fontaine prône des systèmes de gestion des procédures douanières utilisant les technologies avancées de l’Intelligence artificielle, l'audit de la valeur et la classification des marchandises déclarées, le guichet unique du commerce extérieur, le guichet unique portuaire, le suivi de cargaison par Gps. Sans oublier des solutions de digitalisation des régies financières, telles que les impôts, via notamment une plateforme nationale de paiement électronique. Une façon pour lui de contribuer au développement de l’Afrique, en particulier du Sénégal où les nouvelles autorités placent la digitalisation au cœur du « Projet ».
LE NOUVEAU DG DE SOMISEN FAIT LE PROCES DE L’ANCIEN REGIME
Des révélations importantes ont été faites par le nouveau DG de la Société desmines du Sénégal (Somisen) Ngagne Demba Touré, à la passation de service. Ces révélations ont mis en lumière des anomalies ayant gravement affecté les deniers de l’Etat
Des révélations importantes ont été faites par le nouveau DG de la Société desmines du Sénégal (Somisen) Ngagne Demba Touré, hier, lors de la cérémonie de passation de service. Ces révélations ont mis en lumière des anomalies ayant gravement affecté les deniers de l’Etat. Le successeur d’Ousmane Cissé souhaite que la Somisen passe de ‘’société sous perfusion permanente de l’État à sa vache laitière qui fait entrer des centaines de milliards dans sa caisse’’
Nommé directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen) par le nouveau président de la République, Ngagne Demba Touré a effectué sa cérémonie de passation de service avec le directeur sortant Ousmane Cissé, hier. Il a fait des révélations sur les multiples difficultés auxquelles la Somisen fait face. Il a dénoncé ‘’la non-effectivité des fonctions de représentation et de gestion des participations de l’État dans les entreprises minières ; le manque de ressources financières suffisantes pour bien réaliser les ambitieux programmes de recherche, de valorisation et d’exploitation de substances minérales qu’elle s’est fixés ; l’absence de soutien politique de la part de sa tutelle technique et financière pour fonctionner conformément au rôle stratégique et aux objectifs économiques qui lui ont été assignés’’.
À cela s’ajoute une gouvernance discutable du secteur minier qui fait ressortir plusieurs anomalies, d’après Ngagne Demba Touré. Il regrette une ‘’disparité cuisante’’ entre la valeur de la production, les richesses créées par les entreprises et les revenus dont bénéficie l’État. À titre d’exemple, il relève que pour l’année 2021, sur 1 507,7 milliards générés par la production minière, l’État et ses démembrements n’ont récolté que 203,1 milliards, soit 13 % de la richesse créée.
Il dénonce également la faiblesse de la part de l’État dans les concessions minières. À ce niveau, il indique que sur 12 conventions où l’État détient des participations, il n’a que 10 % de droits sur dix d’entre elles et 15 % sur l’une d’elles. Le nouveau directeur de la Somisen a aussi constaté le non-recouvrement d’une part importante des redevances minières dues à l’État ainsi que le défaut de transparence dans les opérations minières. Il note également le non-respect des droits humains, des règles de prévention et de protection de l’environnement ainsi que des conditions d’hygiène et de sécurité.
‘’Notre pays ne doit plus exporter tous les minerais extraits de son sous-sol’’
Face à ces nombreux défis, le Projet porté par le président de la République, qui a bénéficié de la confiance de la majorité des Sénégalais, se positionne comme une solution pour ‘’une réappropriation des ressources naturelles en vue d’un développement économique endogène et durable’, selon Ngagne Demba Touré. ‘’Notre vision repose sur un modèle économique endogène d’industrialisation par substitution aux importations’’, a-t-il soutenu.
Il souligne que les ressources minières du pays doivent favoriser l’essor d’une industrie dynamique et compétitive capable de générer une croissance durable, inclusive et créatrice d’emplois. ‘’Notre pays ne doit plus exporter tous les minerais extraits de son sous-sol pour ensuite importer des produits finis issus de ces mêmes minerais. Le bijoutier sénégalais ne doit plus prendre un avion, faire des milliers de kilomètres pour rallier Dubaï à la recherche de bijoux, alors que l’or extrait ici à Kédougou quitte le pays pour être raffiné en Suisse ou au Canada’’, a plaidé Ngagne Demba Touré.
Les ressources minières pour financer les actions de l’État
À ce niveau, pour lui, la Somisen doit jouer un rôle en aval en mettant le focus sur un programme ‘’ambitieux’’ de transformation des substances minérales.
Par ailleurs, le Projet mise sur la mobilisation des ressources endogènes pour le financement des politiques publiques. Monsieur Touré indique que c’est dans cette optique que les ressources naturelles en général et les ressources minières en particulier doivent désormais devenir un important levier de financement de l’action étatique.
Ainsi, la Somisen, en tant que compagnie nationale, doit devenir la locomotive de l’État-acteur de l’économie et partie prenante de l’exploitation de ses propres ressources, selon le nouveau DG. ‘’Sans verser dans l’autarcie, elle doit devenir le bras financier de l’État, son grenier, sa mine d’or et d’argent. En somme, mon ambition est que la Somisen passe de société sous perfusion permanente de l’État à sa vache laitière qui fait entrer des centaines de milliards dans sa caisse’’, a soutenu Ngagne Demba Touré.
Pour parvenir à ces objectifs, il compte adopter un style de management participatif qui fédère ses collaborateurs autour d’une vision commune partagée. ‘’Dans un esprit d’équipe, je m’engage à gérer dans l’inclusivité et la transparence. Avec rigueur et franchise, je compte diriger avec éthique et ouverture. Avec dévouement et créativité, je mise sur une gestion axée sur les résultats’’, at-il promis.
En tant que jeune placé à la tête d’une société publique, il souligne qu’il représente une frange de la population à travers les actes qu’il prend et le comportement qu'il adopte. ‘’Je ne dois pas décevoir ! En choisissant un jeune à la tête de la Somisen, le président de la République a opté pour la fraîcheur, la rupture, le renouveau, l’audace, le mouvement et la conquête’’, a estimé Ngagne Demba Touré qui dit compter sur la mobilisation collective de tout le personnel.
Richesse du sous-sol sénégalais
Il faut dire, comme l’a souligné le DG, que le sous-sol sénégalais regorge d’importantes ressources minières. Il s’agit d’immenses potentialités en substances minérales qui offrent des niches de création de richesses, d’emplois, d’infrastructures viables et d’un développement endogène et durable, selon lui.
Le DG Touré a cité des métaux précieux tels que l’or et le platine, les minéraux lourds que sont le zircon, l’ilménite et le rutile, les minéraux stratégiques comme l’uranium, le lithium, le manganèse ou la bauxite, les métaux de base que sont le cuivre, le nickel, le plomb, le chrome et la barytine, sans oublier le fer, les calcaires, les phosphates de chaux et d’alumine ainsi que les matériaux de construction tels que le basalte, les grès et les sables dunaires, les pierres ornementales que sont le marbre et les granitoïdes ou encore les argiles céramiques ou industrielles et les sables siliceux pour la verrerie.
Ngagne Demba Touré note que pour valoriser ces substances, l’État du Sénégal a mis en place un cadre juridique incitatif qui a permis d’attirer de gros investissements dans le secteur minier.
Pour rappel, la Somisen a été créée par la loi n°2020-31 du 6 novembre 2020. Ayant en charge la gestion du patrimoine minier de l’État, elle a été mise sur pied pour accomplir dix missions, dont la gestion de la participation de l’État dans les opérations minières ; la commercialisation des produits miniers revenant à l’État ; la détention, seule ou en association, de titres miniers aux fins de recherche et d'exploitation ; la mise en œuvre des décisions et orientations de l’État en ce qui concerne la stratégie de ces sociétés minières ; la participation aux négociations entre l’État et les sociétés dans lesquelles elle gère les participations de l’État et de toute autre société où cette participation est envisagée, etc.
LA NOUVELLE TROUVAILLE DE L’OIM
Pour une meilleure protection et réintégration des migrants de retour, l’Organisation internationale pour la migration (OIM)amis sur pied un programme. Il s’agit de disposer d’outils pratiques susceptibles d’aider à une meilleure gestion des questions
Pour une meilleure protection et réintégration des migrants de retour, l’Organisation internationale pour la migration (OIM)amis sur pied un programme. Il s’agit de disposer d’outils pratiques susceptibles d’aider à une meilleure gestion des questions migratoires
Dans le cadre du Programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (Migrant Protection, Return and Reintegration Programme for SubSaharian Africa, MPRR-SSA) mis en œuvre par l’Organisation internationale pour la migration (OIM), un atelier de partage et de stabilisation des termes de référence du groupe de travail technique autour de l'assistance à l'arrivée, la réintégration, la protection, la santé mentale et le soutien psychosocial des migrants de retour a eu lieu hier.
Lors de cette rencontre, la cheffe de mission de l’OIM a informé que le gouvernement sénégalais a exprimé, à travers le document de Politique nationale de migration du Sénégal (PNMS), sa volonté de mettre en place des mécanismes de concertation et de coordination pour une meilleure efficacité des réponses institutionnelles aux défis migratoires, devant la persistance de l’émigration irrégulière, la problématique de la gestion des retours, l’éparpillement des acteurs et le manque de coordination dans leurs interventions.
Cette initiative de l’OIM, renseigne Valeria Falaschi, vise donc à accompagner le Sénégal pour disposer de ces outils pratiques susceptibles d’aider à une meilleure gestion des questions migratoires et à promouvoir des migrations humaines et ordonnées, dans l’intérêt de tous.
L’atelier d’hier intervient à la suite de celui du 7 mai dernier au cours duquel ils ont validé, ensemble, les termes de référence du mécanisme national de référencement des migrants de retour vers les acteurs étatiques et non étatiques travaillant dans la réintégration économique, sociale et psychosociale. Il a permis de poursuivre et d’approfondir les échanges et la concertation avec les acteurs en vue de la mise en place d’un groupe de travail technique autour de l’assistance à l'arrivée, la réintégration, la protection, la santé mentale et le soutien psychosocial des migrants de retour.
Ledit groupe de travail, informe-telle, va servir d’espace de coordination, de collaboration institutionnelle, de réflexion et d’échanges entre les différents acteurs concernés autour de questions techniques se rapportant à la prise en charge des migrants.
Ainsi, le directeur général des Sénégalais de l'extérieur a insisté sur la nécessité de trouver des solutions urgentes pour la réintégration des migrants en situation de vulnérabilité, suite à des conditions difficiles de retour. Amadou François Gaye souligne que ce programme contribue à soutenir un mécanisme et favoriser une coordination et une collaboration institutionnelle entre les différents acteurs concernés autour de questions techniques se rapportant à la prise en charge des migrants.
‘’Dans cette dynamique, ledit atelier, à ses yeux, est un bon prolongement du travail de mise en place du mécanisme en passant à l'opérationnalisation de ce groupe de travail technique des actions de prise en charge des besoins des migrants de retour par les acteurs compétents’’.
À cet effet, il s'agira plus spécifiquement, d’après lui, d’assurer la coordination des actions de prise en charge des besoins des migrants par les structures compétentes, de veiller à une prise en charge efficiente des besoins des migrants par les structures compétentes à travers une harmonisation et une mise en commun des efforts, de réunir les différentes parties prenantes dans le but d'optimiser les synergies et de trouver des solutions à leurs besoins et défis communs dans la prise en charge des migrants.
À cet effet, il s'agira plus spécifiquement, d’après lui, d’assurer la coordination des actions de prise en charge des besoins des migrants par les structures compétentes, de veiller à une prise en charge efficiente des besoins des migrants par les structures compétentes à travers une harmonisation et une mise en commun des efforts, de réunir les différentes parties prenantes dans le but d'optimiser les synergies et de trouver des solutions à leurs besoins et défis communs dans la prise en charge des migrants.
L'atteinte des résultats du groupe de travail technique, a-t-il précisé, passera nécessairement par la mise en place de sous-groupes thématiques avec des modalités pratiques de fonctionnement.
L'ISFAD ENTRE EN SCENE
Pour une meilleure employabilité et insertion professionnelle des étudiants, l'Institut supérieur de formation à distance (Isfad)a ouvert hier son année universitaire 2023-2024 pour sa 1re promotion. Il offre pour l’heure cinq filières.
Pour une meilleure employabilité et insertion professionnelle des étudiants, l'Institut supérieur de formation à distance (Isfad)a ouvert hier son année universitaire 2023-2024 pour sa 1re promotion. Il offre pour l’heure cinq filières.
Mis en place en 2023 en réponse aux besoins pédagogiques de l’université et aux difficultés conjoncturelles auxquelles elle a été confrontée, l'Institut supérieur de formation à distance (Isfad) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a effectué sa rentrée d'amphi hier.
Selon le recteur de l'Ucad, un système d'orientation et de réorientation plus souple a été instauré, permettant aux étudiants de choisir la voie qui correspond le mieux à leurs aspirations et à leurs talents.
C’est dans cette perspective, selon Amadou Aly Mbaye, que l'Isfad a lancé un appel à candidatures pour des formations à distance articulant employabilité et insertion professionnelle. "Aujourd’hui, qu’il s’agisse de l’enseignement en mode présentiel ou distanciel, il faut se rendre à l’évidence : l'accès au numérique est une condition sine qua non pour réussir aux études supérieures. C'est pourquoi nous avons mené des actions concrètes avec les opérateurs de télécommunications pour améliorer la connectivité et l’accessibilité à un coût abordable. Nous avons également négocié des accords avec des opérateurs économiques pour permettre aux étudiants d'acquérir, dans des conditions optimales, les équipements nécessaires pour suivre leurs cours en ligne et interagir avec leurs enseignants. Les crises que nous avons traversées (sanitaire, sociopolitique) appartiennent désormais au passé, mais de nouveaux défis ne manqueront pas de se poser dans l’avenir. C’est aujourd’hui que vous (les étudiants) devez commencer à prendre en charge votre destinée avec le numérique, qui n’est pas une virtualité fictive, mais bien une réalité tangible qui s’impose à tous", a confié le recteur.
Il a ajouté qu'au plan international, les plus grandes universités fonctionnent déjà selon ce mode. L’Ucad ne doit pas être en reste. Avec l'Isfad, elle montre ses capacités d’insertion et d’adaptation à un environnement international de plus en plus concurrentiel sans risquer d’être laissée à la traîne. Le recteur a également souligné l'importance d'un nouveau type de partenariat qu'il souhaite développer avec les étudiants et les tuteurs. Ce partenariat, selon lui , sera basé sur le civisme, le patriotisme et le respect des franchises académiques. C’est seulement sur la base de ces principes, d'après lui, qu’on peut construire ensemble une université plus forte, plus solidaire et plus rayonnante.
L'Isfad propose un portail de formation ouvert et à distance à l'Ucad
Pour le directeur de l'Isfad, Claude Lishou, les grands défis de la mission qui lui est confiée pour l’excellence des résultats vers lesquels il doit conduire toutes les facultés et grandes écoles de l’Ucad, y compris tous les instituts, sont, entre autres, la bimodalité des enseignements, l'hybridation des parcours et la virtualisation des cours.
Pour ce faire, selon lui, l’Isfad doit garantir la continuité pédagogique par une commutation conjoncturelle des modalités d’enseignement en présentiel/distanciel et vice-versa. Cela permet de fournir, dans le respect des normes pédagogiques, des solutions pour amortir le choc des crises sanitaires, sociopolitiques, environnementales et autres.
Les événements passés et présents semblent donner raison aux concepteurs de cette démarche holistique qui mettent l’accent sur les enjeux du moment et anticipent de façon proactive les éventuels défis futurs.
En regroupant les plateformes des établissements ainsi que les plateformes transversales, l'Isfad propose un portail de formation ouverte et à distance à l'Ucad. Cette stratégie de mutualisation permet une meilleure coordination de la diffusion des enseignements pour une meilleure prise en charge des offres et des étudiants dans un contexte de massification croissante des effectifs.
Par ailleurs, en fonction de la mission particulière qui lui est assignée, l’Isfad propose des formations spécifiques qui ne sont pas encore connues au Sénégal, notamment des DU en deux ans et des certifications dans les domaines suivants : technologie des productions animales, langues appliquées au e-tourisme durable, ingénierie multimédia, emuséologie, cartographie et systèmes d'information géographique (Sig). Lesdites filières sont des diplômes reconnus par le Cames et les certifications par les professionnels ainsi que les instances de certifications internationales.
"Nous sommes conscients que la tâche ne sera pas facile, car l’innovation fait toujours face à des résistances qui relèvent plus de la sauvegarde d’intérêts que de critiques objectives de la nouvelle donne. Mais qu’à cela ne tienne, chaque acteur, de quelque bord qu’il se situe, sera dans son rôle. Cependant, notre dévouement, nos discussions franches et notre accompagnement continu dans le respect des spécificités de chacun devraient nous porter à croire qu’ensemble, nous réussirons", a confié M. Lishou