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1 mars 2025
« SI ON AMÈNE LA LOI À L’ASSEMBLÉE NATIONALE, JE VOTERAI… »
Abass Fall, député et coordonnateur de Pastef à Dakar, a exprimé sa position sur la criminalisation de l’homosexualité lors de son passage dans l’émission « En vérité » sur Radio Sénégal International, animée par Migui Maram Ndiaye.
Abass Fall, député et coordonnateur de Pastef à Dakar, a exprimé sa position sur la criminalisation de l’homosexualité lors de son passage dans l’émission « En vérité » sur Radio Sénégal International, animée par Migui Maram Ndiaye. Ce débat a été ravivé par la conférence conjointe d’Ousmane Sonko et Jean-Luc Mélenchon à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Durant son intervention, Abass Fall a réaffirmé son engagement envers la liberté d’expression, tout en insistant sur le respect des valeurs sénégalaises et la véracité des propos tenus. Il a évoqué l’affaire Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko, accusé de diffamation, pour illustrer l’importance de ces principes. Abass Fall a ainsi interrogé l’absence des défenseurs de la liberté d’expression dans ce cas, en le comparant à la situation de l’activiste Bah Diakhaté.
Le député a également critiqué les journalistes sénégalais pour avoir orienté le débat de manière différente par rapport à leurs homologues étrangers, qui ont qualifié Ousmane Sonko « d’homophobe ».
Selon Abass Fall, Ousmane Sonko n’a jamais varié dans son discours et a toujours été clair sur sa position. Sur ce sujet, il soutient le principe de la criminalisation de l’homosexualité, mais désapprouve la manière dont certains souhaitent l’appliquer.
PLAIDOYER POUR LE RELÈVEMENT DU PLATEAU TECHNIQUE DU CENTRE DE SANTÉ DE BAMBEY
Le secrétaire exécutif du comité de développement sanitaire du centre de santé de Bambey, Mbaye Diack, a invité les autorités à relever le plateau technique du district sanitaire de cette commune et à revoir le recrutement des agents de santé
Bambey, 24 mai (APS) – Le secrétaire exécutif du comité de développement sanitaire du centre de santé de Bambey, Mbaye Diack, a invité les autorités à relever le plateau technique du district sanitaire de cette commune et à revoir le recrutement des agents de santé dans les structures sanitaires.
“Bambey attend toujours le démarrage des travaux du bloc opératoire pour améliorer la prise en charge des malades. Depuis 2023, les autorités nous avaient promis que le financement du bloc opératoire est déjà disponible, mais, jusqu’à présent, les travaux tardent à démarrer”, a-t-il notamment déploré.
S’exprimant dans un entretien à l’APS en marge d’un point de presse du Mouvement pour la défense des intérêts du district sanitaire de Bambey, M. Diack a révélé que la radiographie du district est tombée en panne depuis quatre ans maintenant. Ce district est pourtant une structure de référence couvrant plus de trente postes de santé, a-t-il rappelé.
“Même pour une entorse, le médecin est obligé de référer les patients à Diourbel pour faire la radiographie”, a-t-il ajouté.
Il a aussi dénoncé le recrutement des agents de santé souvent ventilés dans les structures sanitaires déconcentrées, sans prendre en compte les besoin des structures destinataires. A l’en croire, ces dernières semaines, plusieurs agents ont été affectés dans les structures sanitaires du département.
Selon lui, les autorités doivent privilégier les agents de santé communautaire qui ont fait plus de quinze ans de service sans aucun statut ou les agents pris en charge par les comités de développement sanitaire, en dépit de leurs ressources limitées.
De même, Mbaye Diack invite-t-il les pouvoirs publics à éponger la dette qu’ils doivent aux structures sanitaires dans le cadre de la couverture maladie universelle (CMU).
Dans le département de Bambey, a-t-il indiqué, la dette est estimée à plus de 100 millions de francs CFA. Rien que pour le centre de santé de Bambey, l’enveloppe est évaluée à plus de quarante millions de francs CFA, a-t-il souligné.
Selon lui, cette situation a plongé beaucoup de structures sanitaires dans des difficultés? notamment pour l’achat de médicaments et d’autres intrants afin d’améliorer la prise en charge des populations.
FONCIER, L'ALERTE DE MAMADOU MBODJ, COORDONNATEUR DU F24
"Il faudrait créer les conditions pour que l’appropriation de la terre ne se fasse pas par les étrangers. L’appropriation de la terre ne se fasse pas par les riches et seulement par les riches", a-t-il dit.
La plateforme des forces vives du Sénégal (F24) a organisé, ce vendredi, un atelier orienté sur le thème : « Quelles réformes pour des ruptures vers un Sénégal souverain et juste ? ». Une occasion pour son coordonnateur, Mamadou Mbodj de rappeler qu’il fallait faire des propositions sur comment tourner définitivement la page de l’hyper-présidentialisme. Pour étayer ses propos, il dira que : « parce que pendant longtemps, on a un président qui semble être la projection orthogonale de Dieu sur Terre. Il fait tout, il est capable de tout, d’emprisonner, de tuer même, de faire tuer, etc. Et donc, il fallait tourner la page. Et c’est comme ça que cela a commencé. Il se trouve que, pendant que F24 menait un combat, des intellectuels ont pensé également qu’il fallait, à partir des assises réfléchir pour proposer un pacte national de bonne gouvernance. Un pacte pour dire quelles sont les réformes qui doivent aider le pays, justement, à connaître un progrès à tous les niveaux. Et donc, c’est dans ce sens-là que F24 s’est approprié le pacte et également a réfléchi sur comment aller plus loin ».
S’agissant de la rupture prônée par les nouvelles autorités, Mamadou Mbodj indique : « on est à l’heure d’une aspiration de la jeunesse et des populations vers ce qu’on appelle la souveraineté.Souveraineté alimentaire, souveraineté militaire, souveraineté financière, bancaire, etc. Cela implique des ruptures. Nous avons besoin de ruptures à tous les niveaux. Mais ces ruptures-là sont attendues de la part des gouvernants. C’est vrai ils ont dit « jub, jubal, jubbanti ».
Si c’est ça leur boussole et leur baromètre, si par l’exemplarité dans leur comportement, dans la gestion du patrimoine sénégalais, ils le démontrent et montrent tout le temps qu’il en est ainsi à leur niveau, ils peuvent impulser la trajectoire vers ce Sénégal souverain. Mais cela ne suffira pas. Il faut que les Sénégalais, tous les citoyens, individuellement, collectivement, massivement, eux-mêmes se réinventent, changent de comportement et de mentalité ».
Par ailleurs, il a abordé le cas du foncier qui occupe depuis quelques semaines la une de l’actualité. « Il faudrait créer les conditions pour que l’appropriation de la terre ne se fasse pas par les étrangers. L’appropriation de la terre ne se fasse pas par les riches et seulement par les riches. Il faudra veiller à ce que les paysans, les pauvres, puissent avoir un logement décent, où ils pourront justement travailler et se nourrir. Donc ça, c’est extrêmement important.Il ne faut pas que les étrangers nous envahissent et prennent nos terres et que les riches de ce pays également s’emparent les terres. Donc il faut créer les conditions justement pour permettre aux pauvres et aux paysans et justement aux démunis d’avoir accès à la terre », a-t-il aussi soutenu.
THIÉNABA, DES RÉSULTATS PROBANTS DANS LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
Ces succès ont été rendus possible grâce notamment à l’engagement communautaire de l’association islamique “Sope Mouhamed” (AISM), qui a déployé plusieurs stratégies en ce sens.
Thiénaba, 24 mai (APS) – Le district sanitaire de Khombole, dans la commune de Thiénéba, a obtenu des résultats probants dans la lutte contre le paludisme, illustrés par une diminution du taux d’incidence et de prévalence, a appris l’APS de source officielle.
Ces succès ont été rendus possible grâce notamment à l’engagement communautaire de l’association islamique “Sope Mouhamed” (AISM), qui a déployé plusieurs stratégies en ce sens.
‘’Nous travaillons depuis dix ans avec l’AISM, qui a tenu beaucoup d’activités ayant permis de diminuer le taux d’incidence et de prévalence du paludisme au niveau de Khombole, devenu une zone de pré-élimination du paludisme’’, a déclaré, jeudi, l’infirmier chef du poste de santé, lors d’une visite de presse à Tiénaba.
‘’Le taux d’incidence au niveau du poste de santé est actuellement de 0,2 % avec tout le travail amené par l’AISM, qui travaille en partenariat avec l’organisation Speak Up Africa, à l’initiative de la campagne +Zéro Palu ! Je m’engage+’’, s’est réjoui Assane Ndione.
Avec les efforts déployés par la communauté sous l’impulsion de l’AISM, la commune de Tiénaba est aujourd’hui devenue l’une des localités qui enregistre de grandes avancées dans la lutte contre le paludisme. Et c’est ce qui explique le choix porté sur cette association comme un exemple à suivre, dans le cadre de la célébration des dix ans de la campagne ‘’Zéro palu ! Je m’engage’’,
Cette campagne est menée à l’initiative de l’organisation Speak Up Africa, spécialisée dans la communication en santé et le développement durable, en partenariat avec le Programme de lutte contre le paludisme (PNLP).
Selon le médecin-chef du district de Khombole, Matar Ndiaye, étant donné que ‘’la santé est un domaine multidisciplinaire et multisectoriel’’, des secteurs autres que sanitaires et médicaux sont invités à jouer leur partition. D’où l’option, selon lui, de ”continuer d’accompagner l’association [AISM] qui a joué un rôle capital dans ce combat’’ pour l’élimination du paludisme.
L’AISM, championne dans la prévention et la sensibilisation
Outre ‘’le plan d’actions élaboré et partagé au niveau du district de santé’’, l’AISM s’active au niveau communautaire de concert avec les autorités sanitaires, en mettant en place des comités villageois de salubrité et de développement, des conseils de village sur le paludisme, des clubs dans les écoles, des caisses de solidarité +And xeex sibiru+”, a fait savoir Alpha Diop, fils du fondateur de cette association.
Il a également évoqué la carte de vacances, une stratégie développée après avoir constaté qu’à l’ouverture des classes, les élèves revenaient avec des cas de paludisme.
‘’Des activités en période hivernales sont développées ainsi qu’un système de parrainage du voisin, qui consiste à surveiller la température de son voisin ainsi que les signes du paludisme pour aider dans la prise en charge’’, a encore signalé M. Diop.
‘’Ces stratégies ont porté leurs fruits’’, a témoigné Assane Ndione, le responsable du poste de santé de Thiénaba.
L’AISM a été créée par El Hadji Diop, un habitant de Thiénaba qui ‘’consacra les dernières années de sa vie à la lutte contre le paludisme après le décès de sa fille de neuf ans en 1999 emportée par cette maladie”.
Le défunt homme était très engagé dans cette ce combat. ‘’Avec les membres de l’association, ils ont ainsi beaucoup contribué à la sensibilisation des habitants de la localité, notamment pour une utilisation des moustiquaires tous les jours, toutes les nuits et toute l’année’’, a témoigné son fils.
DES SUITES JUDICIAIRES SERONT DONNÉES AUX RAPPORTS DES ORGANES DE CONTRÔLE, SELON OUSMANE DIAGNE
Le garde des Sceaux a souligné que l’attitude la plus responsable consisterait à saisir un juge d’instruction pour chaque cas et de lui laisser la pleine latitude d’apprécier la conduite à tenir.
Dakar, 24 mai (APS) – Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a assuré, vendredi, que des suites judiciaires seront données ‘’sans faiblesse et en toute objectivité’’ aux manquements et autres reproches pointés du doigt par la Cour des comptes et d’autres organes de contrôle.
‘’La plupart des corps de contrôle, à commencer par la Cour des comptes, dans leurs conclusions, ont demandé des poursuites. Il appartiendra aux organes de poursuite, en particulier les services du procureur de la République et du Parquet d’examiner les rapports au cas par cas, et d’apprécier la suite à donner’’, a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Des rapports émanant de la Cour des compte et d’autres organes de contrôle de l’Etat ont dernièrement été rendus publics. Ils ont relevé des manquements et règles de gestion des deniers public et fait dans certains cas des recommandations allant dans le sens de poursuites judiciaires contre certaines personnes.
Le garde des Sceaux a souligné que l’attitude la plus responsable consisterait à saisir un juge d’instruction pour chaque cas et de lui laisser la pleine latitude d’apprécier la conduite à tenir ‘’dès lors qu’on entre dans le cadre d’une dynamique d’examen et de reddition des comptes’’.
‘’L’attitude la plus responsable est de laisser au juge de décider de la suite à donner à chaque affaire sans faiblesse et d’une façon tout à fait objective’’, a indiqué le ministre de la Justice.
Il n’a pas manqué de relever l’importance de mener à bien cette action publique sans envisager ou courir le risque de donner une connotation de règlement de compte à cette démarche procédurale.
‘’Il n’y a pas de règlement de comptes. Il faut juste répondre de ses actes. Il faut jusque que les personnes concernées puissent répondre des reproches et les griefs qui sont formulés contre elles’’, a fait valoir Ousmane Diagne.
Il a en fin de compte redit qu’il appartiendra à la justice, c’est-à-dire aux magistrats et aux juges d’en décider en toute indépendance et de façon objective.
”La finalité d’un rapport, dès lors que ses auteurs préconisent des poursuites, ne saurait être que des poursuites qui seront initiées et confiées à des magistrats indépendants expérimentés appelés décider de la suite à donner et éventuellement des peines à distribuer”, a encore rappelé le garde des Sceaux, ministre de la Justice.
LE LUPUS OU « NDOXUM SITI » UNE MALADIE RARE, MECONNUE AU SENEGAL MAIS TRES DANGEREUSE
Selon le docteur Birame Seck, le lupus érythémateux systémique, communément appelé « « Ndoxum Siti », est méconnu du grand public et même beaucoup de praticiens ne connaissent pas bien cette maladie.
Baye DIAGNE (Correspondant permanent à St-Louis) |
Publication 24/05/2024
À l’occasion de la journée mondiale du lupus, célébrée chaque 10 mai, le docteur Birame Seck, dermatologue à l’hôpital régional de Saint-Louis, enseignant chercheur à l’université Gaston Berger, est revenu largement sur cette maladie, certes rare mais qui a mille facettes et qui est la première cause de dialyse chez les jeunes
Cette journée est célébrée dans le monde depuis 2004. Pour cette année, l’accent est mis sur la sensibilisation des populations par rapport à cette maladie auto immune très invalidante. Selon le docteur Birame Seck, le lupus érythémateux systémique, communément appelé « « Ndoxum Siti », est méconnu du grand public et même beaucoup de praticiens ne connaissent pas bien cette maladie. Le lupus est une maladie auto immune systémique caractérisée par un dérèglement du système immunitaire qui se retourne contre notre propre organisme en attaquant nos cellules et en les détruisant. Selon le dermatologue, la maladie peut également affecter tous les organes, de la tête aux pieds. « Les manifestations sont plus fréquentes au niveau de la peau et des articulations. Il y a des manifestations au niveau des reins, du cœur et du système nerveux central. Mais parmi les manifestations les plus courantes et qui doivent pousser la personne à aller consulter un spécialiste, il y a la perte de poids, une fatigabilité chronique, la fièvre régulière sans infection aucune, des tâches et rougeurs au visage », a expliqué le Dr Birame Seck. Et d’ajouter que la maladie du lupus affecte la femme jeune, et que sur 10 cas, les 9 sont jeunes et en âge d’avoir des enfants. Même si c’est rare, le lupus peut également atteindre les hommes et les enfants. Il y a d’autres types de manifestations de la maladie comme des altérations de la bouche, une allergie au soleil, des douleurs articulaires et musculaires, des céphalées chroniques qui doivent alerter. D’après le docteur Birame Seck, le lupus est une maladie qui peut se manifester de plusieurs façons, d’où l’importance de connaître ses signes alertes qui doivent inciter la personne à aller en consultation auprès d’un spécialiste. Étant une maladie systémique qui peut affecter tous les organes, le lupus peut laisser apparaître des manifestations qui ne sont pas spécifiques. Ses manifestations sont donc multiples, d’où son surnom de «maladie aux 1000 visages». Elles ne sont malheureusement pas spécifiques au lupus et peuvent être observées pour d’autres maladies, sauf au niveau de la peau où les manifestations ne sont observées qu’en cas de lupus », souligne le dermatologue. « S’agissant des autres organes tels que le système nerveux central, le cœur, les reins, les articulations, c’est des manifestations qu’on peut observer dans d’autres maladies» précise Dr Birame Seck.
Une maladie aux causes inconnues
Selon le dermatologue, il n’y a que des facteurs favorisants, de prédisposition qui peuvent amener une personne à développer la maladie du lupus. Et parmi ces facteurs de prédisposition, le docteur Seck a cité les facteurs génétiques, les facteurs déclenchants, avec l’apparition de manifestations. Mais il assure que le plus important facteur est l’exposition au soleil. C’est pourquoi, pour la prise en charge, il invite le patient qui a le lupus d’éviter de s’exposer au soleil qui est le principal ennemi des malades. Pour ceux qui ont des facteurs hormonaux, le secrétaire général adjoint de la Société sénégalaise de dermatologie assure que le lupus est déclenché par la grossesse à cause d’une interaction intime entre le lupus et la grossesse. Mais, en dehors de la grossesse, il y a l’accouchement, la prise de certains médicaments et certaines infections qui peuvent favoriser la survenue du lupus. Dr Birame Seck reconnaît toutefois que les spécialistes ne connaissent pas avec exactitude ce qui entraîne la survenue du lupus.
L’automédication, un danger pour un malade du lupus
Selon l’enseignant chercheur à l’Ugb, le lupus est une maladie grave etsa gravité est liée aux atteintes qu’elle peut entraîner au niveau des reins, du cœur et du système nerveux central. Elle détruit même les organes et entraîne une insuffisance rénale chronique, une insuffisance cardiaque, un accident vasculaire cérébral (AVC ), des avortements à répétition. Il informe qu’une enquête sur le lupus a été menée à Dakar en 2015 entre 1999 et 2015. Et durant cette période, 340 cas ont été recensés sur 16 ans, ce qui a donné un ratio de 20 cas par an, avec une fréquence estimée à 0, 05 %. Sur 10 mille patients, seuls 5 ont le lupus à Dakar. Dans le monde, son incidence est estimée entre 4 à 178 cas pour 100 mille habitants. Bien qu’il ne soit pas une maladie très fréquente, le lupus est néanmoins très dangereux.
Absence de politique sanitaire adéquate consacrée au lupus
« Même s’il y a au niveau du ministère de la Santé une direction chargée de la gestion des maladies transmissibles, d’autres maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle, les problèmes néphropathies, la maladie rénale chronique sont privilégiées au détriment du lupus », regrette le dermatologue Birame Seck. Mais la société sénégalaise de dermatologie, dont il est membre, essaie tant bien que mal de mener le combat pour que le lupus soit pris en compte dans cette direction ministérielle et que la prise en charge des patients, très coûteuse, soit facilitée. « Le traitement de la maladie nécessite des médicaments non accessibles à tout le monde, et avec l’avancée de la science, de nouvelles thérapies sont découvertes et la prise en charge est longue. La pierre angulaire de la prise en charge du lupus, c’est la corticothérapie autrement dit les corticoïdes. Avant d’en arriver à cette prise en charge, il y a tout un tas d’analyses à faire. Malheureusement, il n’y a pas encore cette politique autour du lupus, c’est pourquoi la sensibilisation est préconisée. Plus tôt le patient vient se faire consulter, plus tôt la prise en charge est simplifiée «. Comme on a tendance généralement à le faire croire, surtout au Sénégal, Dr Seck assure qu’il n’y a aucun lien entre alimentation et lupus. « Le lien le plus évident comme facteur de l’environnement qui peut impacter le lupus, c’est le soleil «, précise-t-il. Il informe qu’à Dakar, la première cause de dialyse chez les jeunes est le lupus.
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MONDIAL 2026, LE SÉNÉGAL AVEC 26 JOUEURS DONT UN NOUVEAU
L'équipe du Sénégal a enregistré la première convocation de Chérif Ndiaye pour les deux prochains matchs comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
iGFM (Dakar) L'équipe du Sénégal a enregistré la première convocation de Chérif Ndiaye pour les deux prochains matchs comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. L'annonce a été faite, ce vendredi par le sélectionneur en conférence de presse.
L'attaquant de l'Étoile Rouge de Belgrade prendra part aux matchs contre la RD Congo et la Mauritanie prévus les 6 et 9 juin 2024. Le joueur de 28 ans prend la place de Boulaye Dia absent de la liste en raison des difficultés avec son club.
A noter aussi l'absence de Cheikhou Kouyaté, Krépin Diatta et Jakobs.
Pour le reste, Aliou Cissé a quasiment reconduit le groupe qui a disputé les rencontres amicales de mars.
Par Roland Diagne
SONKO ENONCE LES EXIGENCES SOUVERAINISTES DU PARTI PASTEF/LES PATRIOTES
Face aux lectures biaisées et parfois mensongères des propos du chef et leader du Parti Pastef/Les Patriotes, il s’avère important de rétablir l’essence des exigences souverainistes déclinées par Sonko dans l’échange avec J.L Mélenchon,
A l’occasion de la visite de la LFI et de JL Mélenchon, O. Sonko, au nom de son parti, a décliné les exigences souverainistes du nouveau Sénégal.
Épinglant la tartufferie des pouvoirs successifs françafricain, il fait le constat que « Vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé » au Sénégal entre 2021 et 2024 alors que le régime de Macky/APR/BBY tuait et torturait des dizaines de jeunes manifestants, en emprisonnant des milliers, interdisait les manifestations, coupait le signal de télévision, refusait d’exécuter des décisions de justice, bafouait la Constitution. Il a dénoncé l’actuel président français, Emmanuel Macron, pour avoir « félicité » l’autocrate libéral l’ex-président sénégalais « au pire » moment de son acharnement répressif et qualifié cela « d’incitation à la répression, une incitation à la persécution et à l’exécution de Sénégalais qui n’avaient d’autre crime que d’avoir un projet politique ».
Et pourtant révèle Sonko : « Nous y avons presque cru lorsque le président Macron déclinait la nouvelle doctrine africaine de l’Élysée, [le] refus de tout soutien politique à des régimes autoritaires et corrompus. Ce n’est pas ce qui s’est passé au Sénégal ».
Élargissant son diagnostique, Sonko constate que la plupart des gouvernements européens se sont prostrés dans un « mutisme approbateur » avant de fustiger les doubles standards de l’Occident impérialiste et de ses valets africains vis-à-vis de l’AES (Mali, Burkina Faso, Niger) : « Ceux qui aujourd’hui condamnent des régimes considérés comme militaires ou dictatoriaux sont pourtant enclins à aller dans d’autres pays qui ne sont pas démocratiques lorsque leur intérêt s’y trouve pour négocier du pétrole et du marché ». S’insurgeant contre les sanctions « inadmissibles » visant ces « pays frères », Sonko précise clairement : « Nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel ».
Et Sonko s’en prend ensuite à la « néo-colonisation » à l’œuvre dans les relations entre l’Occident impérialiste et l’Afrique tout en notant que le « peuple français, avec lequel nous n’avons aucun problème» n’est nullement en cause, mais que le problème est avec «l’élite gouvernante actuelle » françafricaine qui est l’initiatrice de « relations léonines au détriment des Africains » avant de déclarer sa volonté d’une coopération « fondée sur le respect mutuel et la reconnaissance des aspirations légitimes de chaque nation à la souveraineté ». Coopération qui nécessite donc une « renégociation de toutes les conventions léonines au détriment de notre peuple » afin d’obtenir un « juste gain sur nos richesses naturelles pour une mobilisation optimale de nos ressources endogènes… le cadre d’un processus de rééquilibrage du gain que chacun doit avoir dans la gestion de ces richesses naturelles ». La monnaie étant « un instrument de souveraineté...aucun État digne de ce nom ne doit sous traiter sa monnaie...nous sommes pour une sortie prudente de ce système exsangue » qu’est le franc CFA. C’est sur cette base considère Sonko qu’« ensemble, nous pouvons construire un avenir où la coopération, le respect mutuel et la solidarité sont les maîtres mots de notre relation ».
Ainsi l’accession au pouvoir « nous amènera à collaborer avec tous les gouvernements, y compris l’État français et le gouvernement de M. Emmanuel Macron ». Cette coopération devra prendre en compte la souveraineté du Sénégal dans le domaine monétaire, mais aussi sécuritaire. Voilà pourquoi « Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique ». Considérant que les implantations militaires au Sénégal ne pouvaient se pérenniser, Sonko affirme avec force : « Je réitère ici la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères », ce qui n’empêche pas que « Ceci ne remet pas en question les accords de défense ».
Il en est de même de la souveraineté monétaire dont il déclare que c’est un objectif à terme à « réaliser avec prudence ».
Dans un élan souverainiste affirmé, Sonko s’est fortement élevé contre « Les velléités extérieures de nous imposer l’importation de modes de vie et de pensée contraires à nos valeurs (qui) risquent de constituer un nouveau casus belli » en expliquant que « La question du genre revient régulièrement dans les programmes de la majorité des institutions internationales et dans les rapports bilatéraux, même souvent comme une conditionnalité pour différents partenariats financiers ».
Il s’est offusqué que l’homosexualité soit « érigée en débat prioritaire au sein des opinions occidentales » alors qu’il n’y avait « jamais eu de persécution de ces communautés » dans nos pays africains et d’en appeler au respect des spécificités culturelles de chaque pays. C’est l’ingérence culturaliste occidentale impérialiste qui soulève « énormément de tensions et d’incompréhensions tant elle met face à face des cultures, des civilisations et des systèmes politiques à la vision diamétralement opposée », ce qui peut même nourrir un « sentiment anti-occidental dans beaucoup de parties du monde ».
Cet impérialisme culturaliste se manifeste aussi par le fait que « la France fait de la stigmatisation de la religion musulmane son exercice favori, au point d’interdire à des musulmans de s’habiller comme ils l’entendent ». Mais comme il l’ajoute les Sénégalais de la diaspora devraient s’y adapter « si cela est conforme à la culture, aux modes de vie et aux options des Français ».
Après avoir rappelé les « siècles d’esclavage, de colonisation et de néo-colonisation, vérité historique », Sonko s’est évertué à déconstruire le narratif impérialiste sur « les Africains manipulés par la Russie, la Chine, etc. raisonnement infantilisant qui ne correspond pas à la réalité », car « chaque génération a connu son lot de militants porteurs du même discours désapprobateur du caractère volontairement léonin et destructeur pour l’Afrique de ses relations avec le monde et l’Europe… ce qui est nouveau, c’est l’ampleur qu’on pris les idées (émancipatrices) auprès des peuple et des jeunes ».
Face aux lectures biaisées et parfois mensongères des propos du chef et leader du Parti Pastef/Les Patriotes, il s’avère important de rétablir l’essence des exigences souverainistes déclinées par Sonko dans l’échange avec le chef et leader du mouvement de la France Insoumise.
Ce discours programme indique clairement la direction vers laquelle la nouvelle expérience indépendantiste veut conduire le peuple Sénégalais qui vient dans les urnes de choisir l’alternative souverainiste contre les alternances néocoloniales.
Au parti Pastef/Les Patriotes de se mettre en rang de bataille pour poursuivre le travail de mobilisation du peuple, notamment de la jeunesse, pour assurer et garantir la longue marche pour sortir du système néocolonial et réaliser « l’union libre des peuples libres d‘Afrique » selon la juste formule des Communistes Tiémoko Garan Kouyaté et Lamine Arfan Senghor, étape vers « l’État fédéral » des Cheikh Anta Diop, Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Modibo Keita, Patrice Lumumba, etc.
L’ASSEMBLEE NATIONALE, PROCHAIN THÉÂTRE DE LA GUÉGUERRE PASTEF-APR
L'affaire Diakhaté n'a fait qu'exacerber les tensions déjà vives autour de la position du Premier ministre sur l'homosexualité. Désormais, la bataille politique promet de gagner l'hémicycle lors de la Déclaration du politique générale
La guéguerre entre l’APR et le Pastef a été déclenchée par la position du Premier ministre Ousmane Sonko, amplifiée par l’arrestation de l’activiste Ba Diakhaté. Elle pourrait atterrir à l’Assemblée nationale lors de la Déclaration de Politique Générale du chef du gouvernement attendue dans les touts prochains jours.
«Ceux qui pensent que Macky Sall a renoncé au pouvoir n’ont rien compris. Je ne serai pas surpris de le voir être la tête de liste de BBY aux prochaines élections législatives». Ces propos de l’ex-responsable de l’APR Moustapha Diakhaté, invité de Babacar Fall dans l’émission Grand Jury sur la RFM, sont à prendre au sérieux. En effet, ils sont tenus à une période où l’ex-chef de l’État, bien que se trouvant hors du pays depuis avoir procédé à la passation de pouvoirs avec son successeur, est en train de galvaniser ses troupes en perspective des prochaines échéances électorales dont la première pourrait être les élections législatives attendues avant la fin de l’année ou au début de 2025. Donc, selon l’ancien président du Groupe parlementaire de la coalition BBY à l’Assemblée nationale, tout porte à croire que son ex-mentor qui tient toujours les rênes du parti ne compte pas faire comme ses prédécesseurs. Lesquels, après avoir quitté le pouvoir, n’avaient jamais manifesté de velléités de le reconquérir. S’inscrivant à contre-courant de cette tradition, Macky Sall semble vouloir effectuer un come-back en 2029 voire avant si la possibilité se présente. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ses partisans donnent l’impression d’être gonflés à bloc pour tirer à boulets rouges sur l’actuel régime. Après les déclarations de Ousmane Sonko, s’exprimant en qualité de leader de Pastef, sur l’homosexualité qui leur ont donné l’occasion de le lyncher médiatiquement, les militants de l’Apr et de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) se déchaînent comme de beaux diables sur le chef du gouvernement après les propos incendiaires de Ba Diakhaté sur sa personne concernant ses relations avec les LGBT. Des propos qui ont d’ailleurs entraîné l’interpellation de l’activiste. Ces deux affaires qui n’en font qu’une en réalité puisque concernant le même Ousmane Sonko et sa position par rapport à l’homosexualité ont en tout cas offert le prétexte aux boutefeux de l’ancien régime de déclencher les hostilités contre le régime du président Bassirou Diomaye Faye. Après le placement en garde-à-vue de l’activiste Bah Diakhaté suite à ses propos orduriers sur le leader de Pastef — qui est aussi l’actuel Premier ministre ! — des membres et pas des moindres de l’APR ont fait le déplacement avant hier devant les locaux de la DIC pour lui apporter leur soutien. Ils ont d’ailleurs été dispersés à coups de grenades lacrymogènes.
A cela il faut ajouter la sortie de Me Oumar Youm, dernier ministre des Forces armées du président Macky Sall et avocat de profession, condamnant avec véhémence cette arrestation. Comme si cela ne suffisait pas, Moustapha Diakhaté, lointain prédécesseur de Me Youm à l’Assemblée nationale comme président du groupe des députés de la majorité, a déversé sa bile sur le président de la République et le Premier ministre les traitant de menteurs, manipulateurs, responsables des personnes tuées lors des manifestations non sans condamner l’arrestation de Ba Diakhaté qu’il a jugée arbitraire.
Appréciant les premiers actes de la gouvernance des nouvelles autorités, il les a qualifiés d’échec total. «J’invite le chef de l’État et son Premier ministre à se mettre au travail plutôt que divertir les Sénégalais à qui ils avaient promis mont et merveilles une fois qu’ils seraient au pouvoir. Je veux parler de l’appel à candidatures pour certains postes, de la diminution des denrées, de la criminalisation de l’homosexualité à titre d’exemple. Là où nous les attendons c’est de faire mieux que leur prédécesseur notamment dans le prolongement du BRT ou du TER par exemple et dans bien d’autres de ses réalisations. S’ils pensent pouvoir masquer leur incompétence et nous faire peur par des arrestations, ils nous trouveront sur leur chemin...J’invite le président de la République à rendre le tablier s’il se juge incapable d’assurer sa mission pour nous permettre d’organiser une élection présidentielle anticipée» a-t-il pesté.
La DPG, une autre confrontation en vue
Depuis qu’ils sont passés à l’opposition il y a moins de deux mois, les militants de l’Apr ont eu leur première confrontation avec les forces de l’ordre mardi dernier. En effet, venus apporter leur soutien à Ba Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane N’dao, d’éminents membres de l’ancien parti au pouvoir dont des députés et des anciens ministres ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes par la police. Après s’être acharnés sur l’ex-opposition aujourd’hui au pouvoir, et particulièrement sur les militants du Pastef, c’est au tour des responsables de l’ancien régime de subir la furie des forces de l’ordre. Comme quoi, à chacun son tour chez le coiffeur ! Cet épisode qu’on peut qualifier de première bataille politique entre l’APR et le Pastef va à coup sûr être suivi par d’autres dans les jours à venir.
Le prochain lieu de confrontations risque d’être l’Assemblée nationale à l’occasion de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. Un exercice républicain auquel il est obligé de se soumettre mais qui présente la particularité cette fois-ci que la majorité au pouvoir est… minoritaire dans l’hémicycle. Bien entendu le risque est grand, au cas où le plus grand nombre de députés décidaient de voter contre cette DPG, de voir l’Assemblée dissoute et des élections législatives organisées dans la foulée. Actuellement Pastef compte 42 députés contre 82 pour Benno Bokk Yaakar sur un total de 165 députés. Parmi les points qui seront abordés lors des débats, il est quasi certain que le Pm sera interpelé sur la criminalisation de l’homosexualité, la diminution du coût de la vie, l’appel à candidatures pour certains postes, l’emploi des jeunes, la suppression des institutions budgétivores... Autant de questions sur lesquelles les nouvelles autorités avaient fait des promesses tout en tardant à les matérialiser.
Comment Sonko pourrait déjouer le plan d’une motion de censure....
Si une motion de censure est votée par l’Assemblée nationale, ce serait un coup sans précédent pour le tout nouveau régime au pouvoir. Dans ce cas, certes l’actuel gouvernement serait dissous et un autre formé mais cela entraînerait aussi la dissolution du Parlement. C’est du moins la position émise par des partisans du nouveau pouvoir en l’occurrence le député Guy Marie Sagna dans l’émission du Jury du Dimanche sur ITV. Cette sortie a été précédée de celle du ministre porte-parole du Gouvernement qui a estimé que, si un tel cas de figure se produisait, l’opposition aurait choisi de marcher à contre-courant de la volonté du peuple qui a voté majoritairement en faveur du Projet de Pastef. Cela dit, il faut reconnaître que le Premier ministre Ousmane Sonko, en homme politique aguerri, n’a pas choisi d’aller au front sans armes. Ses injonctions à ses ministres de lui faire parvenir au plus vite leurs contributions en vue de la DPG peuvent être interprétée comme faites par un général qui a déjà planifié son plan de guerre avant de s’attaquer à un ennemi loin d’avoir dit son dernier mot. Sa décision de publier les derniers rapports des corps de contrôle épinglant plusieurs pontes de l’ancien régime et les enquêtes commanditées sur le foncier peuvent être perçues comme des épées de Damoclès sur la tête des nouveaux opposants. Et puis, la perspective de poursuites pour haute trahison à son encontre pourrait sans doute contraindre le président Macky Sall à demander à ses troupes de ne pas se suicider en déposant une motion de censure contre le Premier ministre du président Bassirou Diomaye Faye. Aussi, la probable scission au sein de l’APR entre pro- Macky et partisans de Amadou Ba, la position de faiblesse de Taxawu Sénégal dont le numéro 2, Barthélémy Diaz, par ailleurs maire de Dakar, a besoin de mettre de l’eau dans son vin pour pouvoir mener à bien ses projets pour la capitale, le PDS en attente d’être promu à des postes de responsabilité après son soutien à la coalition Diomaye Président… sont autant d’atouts qui peuvent jouer en faveur du Premier ministre. Last but not least, il ne faut pas écarter des manœuvres souterraines du pouvoir pour « convaincre » contre espèces sonnantes ou trébuchantes ou sous la menace des députés de Benno de voter pour la DPG de Sonko. Comme quoi, si la majorité parlementaire sert à quelque chose, il est difficile de résister aux redoutables pouvoirs du président de la République...ou de son Premier ministre dans un régime bicéphale comme celui qui s’est installé dans notre pays depuis avril dernier !
DAME MBODJ OU LA RÉCOMPENSE D'UN SOLDAT DU PROJET
Comme un soldat vaillamment distingué sur le front, et récompensé ou félicité par son Général pour mission ses faits d’armes, le syndicaliste vient d’être promu par le président de la République à de nouvelles fonctions et pas n’importe lesquelles
Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a procédé à 52 nominations à des fonctions de directeurs généraux, de PCA et de secrétaire généraux de ministères. Parmi les bienheureux bénéficiaires de ces décrets, le syndicaliste et star des réseaux sociaux, Dame Mbodj.
Comme un soldat qui s’est vaillamment distingué sur le front, et récompensé ou félicité par son Général pour mission ses faits d’armes, le syndicaliste Dame Mbodj vient d’être promu par le président de la République à des fonctions et pas n’importe lesquelles.
En effet, il est nommé directeur général de la Société des Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA). A la du communiqué du dernier conseil des ministres annonçant cette nomination, nombreux étaient nos compatriotes à se réjouir de la récompense ainsi obtenue par Dame Mbodj. En effet, l’homme s’est particulièrement illustré par son soutien acharné à Ousmane Sonko en particulier dans la lutte de résistance menée par le Pastef contre le régime du président Macky Sall. Connu pour son engagement et sa détermination pour la réalisation de l’alternance, et donc l’accession des Patriotes au pouvoir, Dame Mbodj, qui se revendique comme défenseur de toute personne oppressée et victime d’injustice, a usé de son talent d’excellent orateur et de sa parfaite maîtrise des dossiers de l’État pour s’attaquer avec virulence aux failles des anciens dirigeants et au Président Macky Sall en premier.
A peine ce combat entamé, il est très vite monté en puissance, gagnant en popularité jusqu’à devenir le chouchou des chaînes de télévision et aussi l’un des hommes les plus suivis sur les réseaux sociaux. Ce privilège, il le doit non seulement, on l’a dit, à son talent oratoire mais aussi à son style presque théâtral en tout cas bourré d’humour et l a férocité de ses attaques contre le régime tombé le 24 mars dernier.
Dame Mbodj avait un art consommé de flétrir les tares de ce régime et de tourner en dérision ses dirigeants. Sir les plateaux de télévisions, il lui est arrivé plus d’une fois, du fait de ses qualités d’excellent débatteur, de mettre en difficulté ses vis-à-vis, de les pousser dans leurs retranchements au point que, souvent, pour éviter d’en découdre avec lui, bien des invités déclinaient des invitations de participations à des débats dans lesquels il devait prendre part. Des qualités de débatteur qu’il a acquises très tôt et qu’il a perfectionnées durant son passage dans le syndicalisme où il a gravi les échelons de la base jusqu’à occuper la haute fonction de secrétaire général du CUSEMS Authentique. Une organisation qu’il a managée avec beaucoup de professionnalisme jusqu’à réussir à la faire figure parmi les sept syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Education.
Parmi ses victimes sur les plateaux de télévisions locales, un certain Me El Hadji Diouf, pourtant avocat et redoutable tribun. Lequel s’est fait laminer ridiculiser par Dame Mbodj au point qu’il balbutiait le visage dégoulinant de sueur. Convaincu d’avoir acquis la sympathie des populations, le professeur d’anglais s’est alors mis à faire des lives sur les réseaux sociaux pour traiter des questions brûlantes touchant plusieurs domaines mais surtout politiques.
De l’affaire Adji Sarr à celle des fonds COVID 19, en passant par le traitement des dossiers judiciaires contre les opposants, les arrestations arbitraires, les détournements de deniers publics, le troisième mandat de Macky Sall, l’invalidation de candidatures, il n’a jamais fait dans la langue de bois.
D’ailleurs, c’est cette posture d’adversaire très redouté du régime sortant qui l’a placé dans le viseur de ce dernier. Des personnes non identifiées ont ainsi failli lui écourter la vie alors qu’il venait de prendre part à un débat télévisé. Cet épisode dont il se souviendra toujours a été précédé de son arrestation pour lui rabattre le caquet. Il avait été sauvé par le soutien de ses collègues enseignants qui ont exigé sa libération sans condition. Durant la dernière campagne électorale, partout où son cortège est passé, le titulaire d’une maîtrise en anglais a été accueilli en star par ses nombreux fans. Une fois Pastef au pouvoir, l’absence dans le Gouvernement de celui qui se réclame de la Société civile et fils de Goumbeu Guewoul dans le Ndiambour, son terroir dont il se réclame avec beaucoup de fierté, avait surpris. Les observateurs le voyaient à la tête du ministère de l’Education nationale. Un secteur qu’il connait et aime bien en tant que professeur et acteur majeur du syndicalisme.
Sur d’autres sujets comme la reddition des comptes, l’ancien étudiant à l’UGB de Saint-Louis n’y va pas avec le dos de la cuillère. D’après lui, toute personne impliquée dans un détournement de fonds publics ou l’accaparement du foncier doit être traduite devant la justice y compris le président de la République sortant. C’est fort de ces convictions et prêt à défendre ses idées sans chercher à plaire à qui que ce soit mais aussi en raison de son niveau intellectuel, de son engagement reconnu par tous, qu’il vient d’être nommé directeur général d’une société nationale de premier plan. Tout en lui souhaitant une réussite totale dans ses nouvelles fonctions, nous espérons qu’il n’y sera pas pour faire du «layam layami» encore moins du «lambar lambar» !