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1 mars 2025
Par Serigne Saliou DIAGNE
POUR QUE LE PEUPLE JUGE A LA PLACE DES MAGISTRATS
Le potpourri d’idées dont on veut faire un thesaurus pour résoudre toutes les questions de l’heure en matière de transparence, de bonne gouvernance et de gestion optimale, finira par déstructurer davantage tous nos secteurs.
Le nouveau pouvoir annonce en grande pompe la présentation, ce vendredi, d’une plateforme numérique «Jubbanti». L’outil, développé de façon expresse, est lancé en prélude à la journée du Dialogue national du 28 mai prochain. Le Sénégal est une terre de dialogue, chaque régime aura ses agoras pour entretenir ses conversations ! Espérons d’ici là que les détenus d’opinion comme Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao seront libérés par mansuétude de nos hauts d’en haut, comme ils ont eu à bénéficier de clémence dans un passé récent pour des abus et dérapages qui sonnent encore vils.
Du peu qu’on peut savoir de la plateforme «Jubbanti», il s’agit d’un outil de participation à la gouvernance de la Justice et à l’offre aux citoyens d’une plateforme d’expression pour qu’ils donnent leurs avis sur le fonctionnement du temple de Thémis. On chercherait donc à réformer en invitant tout le monde à donner son opinion ou sa vision sur ce que serait une Justice inclusive, transparente et accessible à tous.
Dans la mise en avant de cette initiative, les raccourcis populistes classiques ne manquent pas, avec une volonté de donner au citoyen l’impression qu’il est au centre de tout et qu’il trouvera enfin une tribune pour se faire entendre. Je ne pense pas que les acteurs de la Justice, connaissant les maux et enjeux de leur secteur et des réalités de leur corporation, auraient envie d’avoir un florilège d’avis sur ce qu’est une bonne Justice de citoyens, basée sur le simple confort de leurs certitudes et du courage que donne une ère connectée où à un clic près, tout le monde pense que sa voix doit compter sur tout. Des mécanismes pour consulter des populations sur une bonne Justice ne manquent pas et les bonnes pratiques peuvent être trouvées dans différents pays. Toutefois, il serait intéressant de voir le modèle de fonctionnement de cette plateforme, et surtout d’avoir une vue sur la façon dont toutes les contributions de chacun de nos compatriotes sur ce qu’est une Justice idéale seront mises en intelligence pour avoir une trame raisonnable. On est bien dans le pays où des magistrats sont applaudis ou insultés en fonction des décisions qu’ils rendent en faveur ou non des gens. Un juge est bon tant qu’il rend une décision conforme à nos prismes, il est un paria quand sa décision crée de l’inconfort. Il y a au Quotidien cette formule du Directeur de publication Mohamed Guèye qui résonne toujours quand on parle d’indépendance de la Justice et d’administration d’un bon droit au Sénégal : «Parler d’indépendance de la Justice au Sénégal revient à converser du sexe des anges. Les juges sont applaudis ou voient leurs oreilles siffler en fonction des décisions qu’ils rendent.» C’est dans ce pays que ceux qui incarnent les plus hautes institutions de la République ont passé leur temps à insulter ceux qui font la Justice. Ils n’ont eu de cesse de désacraliser les corps dont ils veulent inviter le citoyen à contribuer à la construction avec l’appel des vues de tous.
«Sa Gis-Gis ci Doxalinu Yoon (Votre avis sur la marche de la Justice)» est l’appel de la plateforme «Jubbanti». J’aimerais que ces promoteurs et les acteurs qui s’en serviront dans leur projet de réformes soient le plus exhaustifs possible sur le fonctionnement de cet outil, surtout dans une logique où il ferait des émules dans d’autres secteurs de la vie publique. Y’aura-t-il un versant de l’outil «Jubbanti» pour suivre les prix des denrées de consommation sur les marchés ou pire, pour compter le nombre de barils ou mètres cubes de gaz qui quittent le sous-sol sénégalais ? A miser dans une transparence des dieux et à vouloir un état translucide, soyons fous ! C’est dire qu’on n’est pas sorti des casse-têtes avec cette logique surjouant la transparence, l’implication citoyenne et la reddition à outrance. Prions qu’on ne va pas nous vendre une coquille vide avec juste une page d’accueil pour finir par désinstaller le logiciel après qu’il aura servi en termes d’effet d’annonce. Je ne peux m’empêcher quelques questions par curiosité profane. La plateforme sera-t-elle un agrégateur de signalement ou de dénonciation de n’importe quelle personne avec son smartphone ? Va-t-on y recevoir des contributions sérieuses d’acteurs de la Justice pour participer à une réforme de ce secteur ? Pourquoi un empressement à jouer une carte de la transparence en invitant tout le monde à la table, alors que les acteurs de la Justice connaissent bien tous leurs problèmes et n’ont cessé de faire des contributions pour plus de transparence et d’indépendance ? Qui sont les concepteurs de cet outil et est-il pertinent de les laisser avec autant d’informations sur la marche de la Justice de notre pays ? Va-t-on pousser le bouchon jusqu’à laisser de simples citoyens accorder des notes à des magistrats ou poster des commentaires sur ceux-ci, au style des évaluations auxquelles sont soumis les enseignants dans certaines universités de par le monde ?
Dans l’attente de voir ce que sera la plateforme annoncée, je ne peux ne pas regretter ce cirque zélé qui rabâche de la transparence en invitant n’importe quel profane sur des questions sérieuses pour opposer leurs opinions à du savoir accompli et des compétences éprouvées. La carte populiste ne doit pas pousser à faire de tout une discussion ouverte à tous pour que toutes les opinions de comptoirs se trouvent une légitimité. A force de jouer la corde d’une inclusion sans filtre, le nivellement par le bas est inévitable. On ne peut pas mettre en doute des sachants ou donner à leurs arguments la même valeur que des élucubrations de simples citoyens à qui une connexion internet à haut débit et une déstructuration du débat public auront permis d’avoir une voix qui porte. Le régime actuel peut vendre partout la carte d’une honnêteté immaculée et d’une transparence à toute épreuve pour vouloir tirer beaucoup de choses au clair. Mais, je suis du genre à toujours sentir une dissonance quand dans le discours et dans la pratique, est exposée une surdose d’honnêteté et de transparence, adossant cela à une confiance presque aveugle qu’on exige de tous. J’ai sûrement en tête ces mots têtus de Michel Audiard dans Le Cave se rebiffe : «Je connais ton honnêteté, mais je connais aussi mes classiques. Depuis Adam se laissant enlever une côte et Napoléon attendant Grouchy, toutes les grandes affaires qui ont foiré étaient basées sur la confiance.» Le lecteur pourra entendre projet politique ou projet de gouvernance ayant la transparence en bandoulière par «affaire foireuse».
Le potpourri d’idées dont on veut faire un thesaurus pour résoudre toutes les questions de l’heure en matière de transparence, de bonne gouvernance et de gestion optimale, finira par déstructurer davantage tous nos secteurs. Nos sachants opteront pour le silence, au risque de voir leurs expertises galvaudées par des brèves de comptoirs ou des avis triviaux de monsieur tout-le-monde, s’ils ne se font pas insulter copieusement. L’initiative «Jubbanti» est sûrement un pas pour réformer la Justice de notre pays, prions qu’elle ne remplace pas nos juges par des citoyens tout-puissants qui diront le Droit avec le lot de dégâts qui ira avec.
Par Samba FAYE
QUAND LE LUX MEA LEX APPLAUDIT L’OBSCURANTISME
il est devenu un jeu de mauvais goût, que l’occident insulte l’Afrique du haut du pupitre de la salle de conférence de l’UCAD2
Le mercredi 16 mai 2024, Cheikh Anta Diop s’est remué dans sa tombe ! En effet, il est devenu un jeu de mauvais goût, que l’occident insulte l’Afrique du haut du pupitre de la salle de conférence de l’UCAD2. Le 26 juillet 2007, Sarkozy disait «qu’il était temps que l’homme noir entre dans l’histoire». Ce mercredi 16 mai 2024, Mélenchon embauche la même trompette avec, cette fois, une assistance qui acquiesce. Que Jean-Luc Mélenchon scande fièrement être «le premier législateur français qui ait déposé un texte de loi à propos de la possibilité du mariage homosexuel, ou qu’il pense «que cette liberté d’amour devrait être ouvert à tous» est certes choquant mais reste du «déjà vu» ! Cependant que des étudiants sénégalais (notre élite en herbe) l’applaudissent est juste ahurissant surtout qu’au même moment, le recteur se fait huer (acte aux antipodes des règles de bienséance du temple du savoir). Le Sénégal a des soucis à se faire.
Dans une société où des adultes émettent des contrevérités ou défendent des contrevaleurs publiquement, une jeunesse sensée être la crème se réduise à applaudir des insanités… le règne de l’obscurantisme s’installe en toute bienveillance. Nous attendons avec impatience la réaction des apôtres de la vertu, inscrits sous le label «and samm Jikoo yii», dont le cheval de bataille fut la criminalisation de l’homosexualité. Ne pas condamner ce qui s’est dit à l’UCAD serait leur oraison funèbre. Le ministre Cheikh Omar Diagne devrait démissionner si tant est que ce qu’il disait était sincère dans sa croisade contre la franc maçonnerie et l’homosexualité (toutes les deux symbolisées par Mélenchon).
Un universitaire comme Felwine Sarr doit se sentir trahi lui qui disait «L’Afrique n’a personne à rattraper. Elle ne doit plus courir sur les sentiers qu’on lui indique, mais marcher prestement sur le chemin qu’elle se sera choisi». Dans son livre «Afrotopia» il préconisait en substance que dans cette mondialisation il faut être des «êtres plus» et non des «êtres comme». Que Sonko qui promettait de criminaliser l’homosexualité prétende que ce «phénomène est toléré au Sénégal» dénote un complexe d’infériorité et un reniement sans vergogne.
En définitive, inviter Mélenchon parce qu’il appelle son «machin» France Insoumise ou parce qu’il prétend «défendre l’Afrique» est une inculture. L’Afrique n’a pas besoin de nounous, elle se fait par elle-même ou elle disparaîtra ; c’est la loi du règne animal !
ACE LIAM, LE PLUS JEUNE ARTISTE PEINTRE AU MONDE
Il est considéré comme un surdoué, ce mot n’est pas de trop. Puisque, à seulement 1 an et 4 mois, Ace Liam s’est lancé dans la peinture. Il a été répertorié par le livre de Records du monde Guinness
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 24/05/2024
Il est considéré comme un surdoué, ce mot n’est pas de trop. Puisque, à seulement 1 an et 4 mois, Ace Liam s’est lancé dans la peinture. Il a été répertorié par le livre de Records du monde Guinness. L’exploit de cet enfant ghanéen a été annoncé lors d’une conférence de presse le mardi 14 mai 2024.
Le petit Liam s’est lancé dans la peinture dans l’atelier de sa mère dès l’âge de six mois. Sa mère, Chantelle Eghan, raconte sur africanews.com : «Si j’ai mon installation, il ira tirer sa chaise et il viendra facilement s’asseoir à côté de moi. Au début, comme il n’avait que six mois, il rampait à peine, mais quand il commença à ramper, je versais la peinture sur la toile et il faisait le mélange et l’étalement». Elle précise qu’à l’âge de 11 mois, ce qui était assez tôt, il a reçu une languette de peinture contenant déjà un pinceau. «Intuitivement, il l’a vue, l’a tordue, plongée comme ceci, comme quelqu’un qui essaie de charger un pinceau et de l’étaler sur la toile. C’était la première fois qu’il voyait une toile montée sur un chevalet et il l’a fait», a-telle dit.
La même source souligne que la mère d’Ace Liam soutient que son exploit a surpris de nombreux Ghanéens qui étaient sceptiques quant à la capacité d’un enfant d’un an à créer quelque chose de significatif. Cependant, l’artiste ghanéen de renom Amarkine Amateifio a une perspective différente. «Tous les enfants sont comme ça. Ils viennent au monde en tant qu’artistes, scientifiques et ingénieurs. Et c’est nous, les adultes qui les empêchons de maintenir tout cela. Je donnerai donc tout le mérite à l’environnement familial et en particulier à sa mère, qui a créé l’environnement propice à l’épanouissement des dons que cet enfant a apporté à ce monde. Et donc, c’est pour moi un appel à porter un second regard sur la façon dont nous élevons les enfants», explique Amarkine Amateifio.
Même si Amateifio estime que l’exploit d’Ace Liam ne suscite pas nécessairement un intérêt généralisé pour la peinture chez les enfants, il y voit une étape importante. «Dès le plus jeune âge, tous les enfants montrent leur penchant naturel. Les enfants viennent ici pour contribuer. Ils viennent ici pour rendre le monde meilleur. Ce record Guinness et Liam devraient servir d’inspiration, en particulier aux parents, pour qu’ils accordent plus d’attention à leurs enfants, fournissent toutes les ressources et donnent à l’enfant tous les outils nécessaires pour que son don s’épanouisse», affirme l’artiste ghanéen à Africanews.
En effet, le Guinness World Records a reconnu Ace Liam à la suite de son exposition à Accra du 18 au 20 janvier 2024, battant le record détenu par Dante Lamb, qui avait franchi ce cap à l’âge de trois ans en 2003.
OUSSEYNOU, UN LY TRANQUILLE
De militant témoin des heurts entre Sonko et les forces de l'ordre à porte-parole de la présidence, le parcours d'Ousseynou Ly reflète l'ascension fulgurante d'une jeunesse politisée. A 35 ans, ce stratège va désormais assurer la communication d'État
Le ministre-conseiller, porte-parole de la présidence a présenté, hier, avec son équipe digitale, la plateforme «Jubbanti» et la première initiative «Sa gis-gis ci doxaliinu yoon». Ousseynou Ly vient de succéder, à 35 ans, au politologue Yoro Dia, dernier à ce poste sous Macky. Le responsable Pastef à la Médina est un de ces jeunes qui se sont distingués dans l’odyssée de leur leader. Pour atteindre Ithaque, il a fallu à Ulysse un Citizen.
Le long du trajet, depuis le Palais de justice, le son strident de la sirène de Police opprime les tympans. Le cortège s’ébranle sous haute tension. En soutien au prévenu, un essaim de militants aux nerfs tendus se rue en bouclier mouvant. Le souffle est retenu ! Quelques minutes plus tard, le vacarme va crescendo… Un tir de gaz lacrymogène retentit. Puis un autre se perd dans le boucan. Les choses s’emballent lorsque le convoi de Sonko se retrouve coincé au sortir du tunnel de Soumbédioune. Le leader du Pastef, sommé auparavant d’emprunter ce passage souterrain, venait de faire fi de l’injonction. A l’image d’une embuscade, ce décor est le théâtre du bras de fer entre l’opposant et les forces de l’ordre décidées à l’exfiltrer. Au bout d’intenses tractations, un gendarme passe à l’action. Casque à la tête, visage camouflé, l’homme de tenue pulvérise du coude la vitre arrière du véhicule. A côté de cette scène digne d’une prise d’otage que s’emploient à immortaliser un groupe de reporters massés aux abords de la route, se déroule une autre hautement épique. Membre de l’équipe de Com’ du Pastef, Ousseynou Ly, d’une allure fougueuse, est en prise avec un des gros bras de son leader qui tente de l’éloigner des lieux. «Attends ! Attends ! Je ne vais pas bouger d’ici. Je vais rester», se braque-t-il, sortant de ses gonds, la voix enrouée par l’âcre odeur des lacrymogènes. «On a besoin de toi dehors ! On a besoin de toi dehors !», sermonne l’autre en vain, tout près des éléments du Gign lourdement armés. Courage en bandoulière, manœuvrant avec tact, Ousseynou Ly est dans le lot de ces jeunes près au sacrifice ultime pour la propagation des idéaux portés par le leader du Pastef.
Un manager au porte-parolat
Taille fluette, visage juvénile et débonnaire, un regard perçant qu’atténue une paire de lunettes, des traits qui esquissent déjà le fin stratège. Ousseynou Ly alias «Citizen» est un «coach» qui vient d’atterrir au porte-parolat de la Présidence. En tant que ministre-conseiller, il lui est assigné aussi une mission de chef de cellule de la communication digitale du Palais. C’est dans ce sens qu’il a présenté, hier, avec son équipe, la plateforme «Jubbanti» et la première initiative «Sa gis-gis ci doxaliinu yoon», pour «donner la parole aux citoyens, afin de bâtir ensemble une justice plus transparente, efficace et accessible à toutes et à tous». Une initiative en prélude à la journée du Dialogue national du 28 mai 2024. Le Gestionnaire en Marketing a, là, un produit à vendre ! Mais Ly est aussi spécialisé en Comptabilité, Finance et Ressources humaines. Et l’homme n’est cependant pas un profane dans sa nouvelle tâche. Car si la force du destin vient de le placer hors de son champ professionnel, le «don de soi» qu’avait emprunté le Pastef l’aura outillé. Bien sûr pas comme un Elhadj Hamidou Kassé, philosophe et journaliste, entré dans le moule avant même d’occuper le poste. Ni un Yoro Dia, journaliste-politologue et virtuose réputé de la plume et du verbe dont les derniers éléments de langage griffonnés n’ont pas encore quitté les poubelles du palais. Diplômé de l’Institut supérieur de management de Dakar (Ism), Ousseynou, parmi les orfèvres du langage des codes de «l’anti-système», est un parolier à la carapace endurcie au sein du secrétariat national de Communication du Pastef. «C’est un militant acharné, un travailleur infatigable qui a beaucoup trimé dans les coulisses de la machine de com’ du parti. Mais c’est sa nomination dans le cabinet du Pros en tant que chargé de l’image de ce dernier qui l’a propulsé. C’était en 2022, lors de la dernière restructuration du Pastef. Depuis lors, il continue d’assurer audevant de la scène comme derrière les projecteurs», témoigne son camarade, Ibrahima Diallo, membre comme lui de l’équipe de com’ rapprochée de Sonko.
Le flair politique dans l’aventure…
Né à Mbour, Ousseynou Ly, qui a grandi à la Medina, était loin de s’imaginer un destin politique. Mais comme la plupart des jeunes de sa génération, les sorties de Sonko sur la scène médiatique comme ses fracassantes interventions à la tribune de l’Assemblée ne le laisseront point indifférent. Mû par un besoin de changement de paradigmes dans la marche du pays, Citizen Ly rejoint «l’appel aux Patriotes» quatre ans après la naissance du parti, plus précisément en 2018. «Comme beaucoup de gens à l’époque, je suivais les interventions de Ousmane Sonko. Je remarquais aussitôt que sa vision politique et ses idées correspondaient à mes aspirations en termes d’offres politiques», se remémore-t-il. De militant de l’ombre, il devient très actif, et se fera ensuite remarquer dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux. Puis, il échelonne à la vitesse de la F1, sport qui le passionne comme il le signale dans le descriptif de son compte X. Et au bon moment puisque le Pastef tissait sa toile en perspective de l’âpre lutte pour le contrôle de Dakar. Mais c’était encore Bamba partout à la Médina ! «Je devais jouer un rôle de point focal pour la commune de Médina et ensuite travailler sur la visibilité du parti dans la zone. Quelques temps après, j’ai intégré le secrétariat national à la communication où, avec d’autres compétences d’ici et de la Diaspora, on a bâti la machine de communication du parti», relate le porte-parole de la Présidence. Les années qui suivent, les choses sérieuses commencent pour Citizen derrière un leader «présidentiable» assailli par une série de procès à connotation politique. Sonko et une centaine de ses compagnons dont Diomaye finissent par être incarcérés. Au-delà du rapport de force dans les rues et autres combats de robes noires, le sauvetage du «projet» consistera désormais dans la maitrise des ficelles de la communication de crise. Et Ousseynou s’y emploie à merveille jusqu’à surprendre son monde ! Au comble de la polémique née des suspicions autour d’un «protocole de Cap Manuel», il se fend d’un post sur Facebook suggérant à Sonko de répondre à la main tendue de Macky en faveur de sa libération. Comme Imam Dramé d’ailleurs. En demandant ainsi à ses camarades de se «départir de toute émotion et de tout autre sentiment de haine envers ses persécuteurs», l’homme se retrouve poursuivi par la clameur… pastéfienne. D’aucuns y ont vu une «lucidité» de ce «Talibé Serigne Babacar Sy», comme il se définit. «Ce fut une réaction qui démontre sa force de recul et de retenue dans les moments de crise que nous avons dus traverser. Surtout qu’à ce moment, il n’était pas évident d’avoir un regard détaché pendant que la plupart d’entre nous suivaient une autre logique. C’est dire combien il est pondéré», reconnait Ibrahima Diallo du Pastef.
Symbole de la consécration des jeunes
Marié et père d’un enfant, Ousseynou Ly, auparavant chargé de projet à l’Agence de Coopération internationale de la Corée, est un autre symbole de la consécration des jeunes dans les luttes politiques. Qualifié de «méticuleux» par ses compagnons, «têtu» pour ses proches, Citizen se singularise aussi par son statut de plus jeune porte-parole de la Présidence ces 20 dernières années. «Hébergé» dans cette branche Com’, fer de lance du Pastef dans sa conquête du pouvoir, sa nomination est source de fierté et de reconnaissance. «C’est une opportunité donnée à l’un d’entre nous afin qu’il fasse ses preuves et mette ses compétences au service du pays. Il faut aussi reconnaitre que, globalement, ce sont les jeunes qui ont porté le Pastef au pouvoir. D’autant plus que plus de 60% de notre population est composée de jeunes. Donc, pour nous, c’est une consécration», se réjouit Alexandre Mpal Sambou, secrétaire général de la Jeunesse patriotique du Sénégal (Jps). De même que le concerné, Ousseynou Ly, qui y voit «un appel à servir dans l’humilité et la rigueur» !
L’AFFAIRE DIDIER BADJI ET FULBERT SAMBOU RELANCEE
Le juge d’instruction est saisi par une plainte formulée à l’encontre des sieurs Amath Suzanne Camara, Bah Diakhaté, le titulaire du compte Facebook répondant au pseudonyme Baatou Deugue et X..
La famille de Didier Badji ne lâche pas l’affaire. Moïse Badji, résidant en Allemagne, au nom de la famille et des proches de l’adjudant gendarme en service à l’Inspection générale d’État, a déposé «une plainte avec constitution de partie civile», ce jeudi, au cabinet du Doyen des Juges. «Cette plainte est formulée à l’encontre des sieurs Amath Suzanne Camara, Bah Diakhaté, le titulaire du compte Facebook répondant au pseudonyme Baatou Deugue et X...», a-t-on appris dans la plainte. Les délits visés sont «l’atteinte à l’image, à la respectabilité, à l’honorabilité et au professionnalisme d’un agent de l’État, la diffusion de fausses nouvelles et complicité de diffusion de fausses nouvelles. Une autre plainte donc sur les épaules de Bah Diakhaté, placé sous mandat de dépôt, ce jeudi, dans un autre dossier.
Un dossier qui sera piloté par Mes Khoureychi Ba, Ousseynou Gaye et Patrick Kabou qui visent aussi «toute autre personne dont l’instruction révèlera la participation à ces infractions, dans l’espoir, en outre, que le Parquet de Dakar s’attachera probablement à élargir le périmètre des poursuites». Les avocats ont «suggéré au Doyen des Juges de confier le dossier de Didier Badji au juge du 3e Cabinet déjà saisi par le procureur de la République pour déterminer les causes exactes du décès du regretté Fulbert Sambou (dont le corps a été repêché le 23 novembre 2022), là où le médecin légiste a avoué son impuissance à le faire, eu égard à l’état de décomposition avancée du corps».
L’AS DOUANES A L’ASSAUT DU GRATIN AFRICAIN
Après la Conférence du Sahara, l’As Douanes engage demain samedi, la phase finale du basketball Africa League (BAL) à BK Arena à Kigali au Rwanda.
Après la Conférence du Sahara, l’As Douanes engage demain samedi, la phase finale du basketball Africa League (BAL) à BK Arena à Kigali au Rwanda. Finalistes de la dernière édition, les champions du Sénégal ambitionne d’inscrire leur nom dans cette compétition. Pour ces play offs, les 8 équipes disputeront quatre matchs de classement suivis des quarts de finale qui se joueront les 26 et 27 mai. Les demies-finales auront lieu le 29 du même mois et la finale de la compétition, le 1er juin.
L’As Douanes aborde ce vendredi la Finale 8 de la Basketball Africa League (BAL) qui se joue du 24 au 1er juin au BK de Kigali, au Rwanda. Les éliminatoires et finales de la BAL 2024 débutent par un tour de classement où la meilleure équipe affrontera qui suit dans l’ordre de classement. Les huit équipes du Play off 2024 ont été classées en fonction des points accumulés lors de la phase de conférence. Il s’agit respectivement de FUS Rabat Basketball (Maroc), Petro de Luanda (Angola), Al Ahly (Égypte), Al Ahly Ly (Libye), Rivers Hoopers (Nigeria), AS Douanes (Sénégal), Cape Town Tigers (Afrique du Sud) et US Monastir (Tunisie).
Cette première phase sera suivie de matchs des quarts de finale à élimination directe. Pour sa première sortie, les Gabelous retrouvent demain samedi sur le parquet de Kigali, l’équipe des Rivers Hoopers du Nigeria. Des retrouvailles qui s’annoncent explosives entre deux formations qui se sont déjà affrontées à deux reprises lors de la Conférence Sahara avec une victoire pour chacune. Ces retrouvailles seront un test majeur pour les Gabelous. Une bonne entrée ne serait en effet pas mal pour la confiance. S’il n’a pu disposer, comme souhaité, des renforts, le coach Mamadou Gueye « P Bi » devra compter sur le même effectif pour aller conquérir son premier titre après sa place de quart de finale lors de la première saison et surtout une place de finale lors de la précédente édition. Le vainqueur entre l’As Douanes et Rivers Hoopers, retrouvera celui qui opposera les Angolais de Petro de Luanda au Tunisien de l’Us de Monastir. Les rencontres des quarts de finale se joueront les 26 et 27 mai, alors que les demies-finales auront lieu le 29 du même mois. La finale de la compétition se jouera, quant à elle, le 1er juin.
A rappeler que 12 équipes africaines ont pris part à la saison du BAL 2024, qui s’est déroulée sous forme de 3 conférences (Kalahari, Nil et Sahara). Chaque tournoi a réuni 4 clubs qui se sont affrontés en aller et au retour. Les deux meilleurs clubs de chaque conférence, ainsi que les deux meilleurs troisièmes se sont qualifiés pour cette 4e édition à Kigali.
DES LIONS EN PERTE DE VITESSE
Focus sur ces joueurs clés de la sélection évoluant en Premier League et en Ligue 1 qui comptent actuellement le plus grand contingent de joueurs internationaux
A quelques semaines des deux prochaines journées des qualifications a la Coupe du monde 2026 que le Sénégal disputera contre la RD Congo (6 juin a Dakar) et la Mauritanie (9 juin à Nouakchott), l’heure est au bilan pour les Lions évoluant dans les championnats européens ayant baissé les rideaux ce week-end. Où en sont-ils au niveau des performances ? Focus sur ces joueurs clés de la sélection évoluant en Premier League et en Ligue 1 qui comptent actuellement le plus grand contingent de joueurs internationaux. Des performances qui auront certainement sur les choix de Aliou Cissé qui publie ce matin la liste de ses joueurs pour les 3eme et 4eme journées..
A la fin des principaux championnats sifflée ce dimanche 20 mai, les Lions vont se donner quelques jours de répit avant de rejoindre la sélection pour les besoins de la trêve internationale de juin. Avec au bout deux rencontres que le Sénégal disputera face à la RD Congo et ensuite à la Mauritanie En attendant, l’heure est au bilan. Du moins pour ces joueurs clés évoluant dans les championnats de Ligue 1 française et Premier League anglaise qui comptent aujourd’hui le plus gros contingent d’internationaux. Si certains ont connu la méforme, un manque de temps de jeu qui , de longues blessures ou encore de vives critiques, qui ont un peu plombe leur parcours, d’autres se sont illustrés en revenant à leur meilleur niveau et rehausses leur performance en cette fin de saison.
«HAPPY END» ET UN RECORD POUR NICOLAS JACKSON
Arrivé en provenance de Villarreal, Nicolas Jackson a terminé sa première saison en Angleterre avec de belles promesses. Accueilli comme leader de l’attaque des Blues, il a pourtant soufflé le chaud et le froid en Premier League. Le manque de réussite durant plusieurs semaines ont failli plomber ses débuts. Au point d’être rapidement sous les feux roulants des critiques et même la cible des supporters de Chelsea. La demi-finale de FA Cup perdue contre Manchester City en avril (0-1) avec à la clé de nombreuses occasions manquées qui ont failli l’emporter. Défendu par son entraineur Pochettino et surtout par la légende des Blues, Didier Drogba, l’attaquant des Lions va toutefois digérer au mieux cette mauvaise passe. L’attaquant sénégalais est littéralement dopé en fin de saison et porte son bilan à 17 buts et 6 passes décisives toutes compétitions confondues. En Premier League, il a fait mieux que son compatriote Papiss Demba Cissé (13 buts), l’Ivoirien Didier Drogba (10) ou encore son actuel coéquipier en sélection Sadio Mané (10 avec Southampton).
GANA GUÈYE, INTENABLE EN FIN DE SAISON
Dans le contingent des joueurs sénégalais évoluant en premier League, Idrissa Gana Guèye a également tiré son épingle au bout d’une saison en dents de scie. Si une succession de contre-performances lui a fait perdre une place de titulaire avec Everton, le milieu de terrain aura réussi à hausser son niveau de jeu. En cette fin de saison, le Sénégalais a même joué les sauveurs en devenant, en quelques semaines l’homme providentiel des Toffees. Buteur contre Nottingham Forest, il a marqué l’unique but de la rencontre qui maintient Everton en Premier League. Il signait ainsi son troisième but cette saison. Rebelote ! Il réussit dimanche dernier, un bon coup face à Arsenal dans le cadre de la 38e et dernière journée du championnat de Premier League. C’est lui qui ouvrira le score pour les Toffees sur un joli coup franc détourné. Un but qui refroidit tout le stade Emirati et les supporters. Ce n'est donc pas étonnant qu’il renouvelle d’un an encore son bail avec ce club.
En France, le bilan reste tout aussi mitigé pour les joueurs clé de la sélection du Sénégal. Même si Krépin Diatta et son compatriote Ismail Jakobs, qui a dû écourter sa saison pour cause de blessure, ont de quoi se réjouir d’une saison aboutie avec l’As Monaco. La deuxième place derrière le Paris Saint Germain les ont ouvert une porte à la prochaine Ligue des champions. Cette fin de saison aura un cachet particulier pour Cheikhou Kouyaté. Arrivé en 2014 à West Ham et passé par Chrystal Palace, le «doyen» des Sénégalais en Premier League boucle ses 320 matches joués toutes compétitions confondues en 10 ans de carrière en Angleterre. Ses dernières saisons à Nottingham Forest, entre 2022 et 2024, ont été un peu plus délicates. Il n’a joué que 32 matches dans ce club qu’il partage avec son compatriotes et partenaires en sélection, Moussa Niakhaté.
UNE SAISON EN DENTS DE SCIE POUR LES LIONS DE MARSEILLE
Le bilan en club n’a pas été aussi satisfaisant pour les autres internationaux sénégalais en Ligue 1. C’est le cas des joueurs sénégalais de l’Olympique de Marseille qui ont raté la dernière marche qui mène à l’Europa League. Le club phocéen a officiellement terminé à la 8e place du classement en Ligue 1 et ne disputera donc aucune compétition européenne en 2024-2025. Cette place dans le tableau reflète une saison assez mitigée pour le trio sénégalais. Le seul bémol à mettre sur la fin de saison aura été une place de demi-finale de l’Europa League finalement perdue face à l’Atlanta Bergame, futur vainqueur du trophée avec un triplée de l’international nigérian Lookman.
Décisif en tout début de saison, l’ancien joueur de Watford n’a pas tardé à enchaîner les mauvaises performances avec le club olympien. S’il est illustré en devenant l’un des meilleurs buteurs de l’OM, ses débuts seront contrariés par une blessure à l’ischio en septembre. Les nombreux déchets et sa maladresse dans les derniers gestes allaient également restreindre son temps de jeu. En quelques journées, il passera d’un statut de titulaire à celui de remplaçant. Son compatriote Ilimane Ndiaye connaitra également six premiers mois des plus compliqués. Au point d’être très sévèrement critiqué sur ses performances et un rendement jugé comme trop insuffisant. Suspendu en début de saison à cause du litige entre l’OM et Watford, leur coéquipier en sélection Pape Guèye n’en a pas moins vécu une saison mouvementée. Il a dû attendre début décembre pour retrouver les terrains. Le salut de l’ancien du milieu de terrain du Sénégal est venu de Jean-Louis Gasset.
Désireux de tourner la page et de s’appuyer sur toutes les forces vives disponibles, le désormais ex-entraîneur marseillais a obtenu la réintégration du joueur même s’il a été privé de Ligue Europa. Le milieu de terrain sénégalais de l’Olympique de Marseille a terminé en trombe le championnat avec une grande performance lors du dernier match contre Rc Lens de Nampalys Mendy. Pape Guèye est aujourd’hui annoncé proche d’un transfert à Villarreal. Un des piliers de la sélection, Nampalys Mendy est de son côté devenu incontournable sur les derniers matchs avec le RC Lens. Après avoir connu quelques difficultés au cours de ses premiers mois avec son club, il s’est imposé dans l’enjeu de son équipe pendant la première partie de saison. Le milieu de terrain des Lions, est revenu en grande forme dans cette fin de saison du Racing Club de Lens qui alterne le bon et moins bon au niveau des résultats. Avec au bout, une 7e place qui permet au club de se qualifier en Coupe d’Europe. Ce sera la Ligue Europa Conférence.
LAMINE CAMARA ET METZ À LA PORTE DE LA RELÉGATION
Quid de la fin de saison du FC Metz de Lamine Camara ? Le milieu de terrain du FC Metz a pu laisser son empreinte sur la présente saison avec une performance XXL qui a fait sensation. Elle sera l’un des faits marquants du championnat. Le 23 octobre dernier, Lamine Camara se distinguait d’un bijou de plus de 58 mètres lors de Monaco-Metz. Ce sera sa seule réalisation de la saison. Une performance qui a augmenté la côte du jeune international. Doté d’une qualité technique supérieure à la moyenne, le jeune joueur de 20 ans fait des joueurs sénégalais qui attirent en cette fin de saison les convoitises de plusieurs écuries pour le prochain mercato. Son contrat court jusqu’en juin 2026 avec le club. La fin de saison a toutefois été compliquée. Suite à leur défaite contre le PSG, Metz du trio sénégalais, Lamine Camara, Pape Diallo et Cheikh Sabaly conservent ainsi de justesse une place de barragiste et gardent un mince espoir de rester dans l’élite. Ce n’est pas le cas pour ses deux coéquipiers de sélections. Il s’agit notamment de Bamba Dieng de Lorient ou encore du gardien de but Mory Diaw de Clermont, relégués en L2.
LES REGRETS DU SAEMSS
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS), tout en appréciant la tenue du conseil interministériel, a constaté l'absence de mesures fortes
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS) a apprécié la tenue du Conseil interministériel du 18 mai 2024 samedi dernier, portant sur la préparation des examens et concours 2024. Toutefois, il a relevé un manque d’implication de tous les acteurs. Il a également déploré « l’absence de mesures fortes » portant sur certaines questions. Non sans condamner les propos du ministre de l’Education nationale sur la correction des copies lors des examens.
Au sortir du Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours tenu samedi dernier, 18 mai, 19 mesures ont été prises pour un bon déroulement. Toutefois, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS) a constaté « l’absence de mesures fortes » sur certaines questions. Il s’agit notamment de la « réforme du BFEM pour rendre à cet examen toute sa crédibilité et sa fiabilité à travers la stratégie de la régionalisation de l'examen », « la digitalisation du paiement des indemnités et le raccourcissement des délais de paiement », « la mise en place et le renforcement du FAEB pour l'autonomisation du baccalauréat », « le respect des accords signés avec le Gouvernement portant notamment sur la revalorisation des indemnités d'examens et l'organisation du concours des passerelles professionnelles », « l'autorisation des élèves frappés de forclusion à se présenter à la session de remplacement du baccalauréat d'octobre 2024 », rapporte un communiqué du Secrétariat permanent (SP) du SAEMSS qui s’est réuni mercredi avant-hier, 22 mai. A ces questions, s’ajoutent « l'amélioration des conditions d'enseignement et d'apprentissage des élèves à travers la maitrise des effectifs dans les classes d'examens, la poursuite de la réforme des curricula et de l'allégement des programmes, la poursuite de la résorption des abris provisoires, la résorption du déficit d'enseignant et l'amélioration du dispositif d'encadrement des candidats au Concours général sénégalais et la prise de mesures incitatives pour orienter les candidats vers les matières scientifiques »
En outre, le Secrétariat permanent du SAEMSS déplore également « le faible niveau d'implication des partenaires sociaux dans la préparation d'une activité aussi importante ainsi que le caractère superficiel et réducteur des mesures prises qui relèvent plus de la gouvernance que d'une stratégie efficace de prise en charge des véritables attentes de la communauté éducative dans le cadre du déroulement des examens et concours ».
FEU SUR GUIRASSY
En effet, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal n’a pas du tout apprécié la sortie du ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy sur les causes des contreperformances des élèves.
«Le SP condamne avec la dernière énergie les propos du ministre de l'Education nationale tendant à jeter le discrédit sur les enseignants en parlant de correction au pif lors des examens et allant même jusqu'à évoquer un manque de sens de la responsabilité pour justifier les contreperformances scolaires. Le SP tient à rappeler que des analyses superficielles de cette nature ne sont point attendues de la tutelle et sont en porte à faux avec le professionnalisme et la rigueur dont les enseignants ont toujours fait montre lors des examens. La mission fondamentale d'un ministre de l'éducation nationale n'est point de jeter l'anathème sur les personnels enseignants sur la base de propos fallacieux mais plutôt de les protéger», indique le communiqué. S’exprimant lors du Conseil interministériel sur les examens et concours, le ministre de l’Education nationale a dit que le faible taux de réussite au baccalauréat est dû en grande partie à la correction à la «loterie» que certains professeurs font à cause du manque de temps.
MEURTRE DE L’ENSEIGNANT ALAIN KALY A THIES : Le SAEMSS condamne
Le Saemss a manifesté son indignation, suite au meurtre de l’enseignant Alain Kaly à Thiès. « Le Secrétariat permanent a condamné avec véhémence l'agression sauvage qui a causé la mort d'Alain Kaly, un instituteur qui était en service à Keur Modou Ndiaye, à Thiès. Le SAEMSS constate encore une fois pour le déplorer l'insécurité notoire dont sont victimes les enseignants dans leurs lieux d'exercice et exige ainsi que toute la lumière soit faite sur ce crime odieux et que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur. Le SP s'incline pieusement devant la mémoire du camarade et présente ses sincères condoléances à toute la communauté éducative », lit-on dans un communiqué. Alain Kaly a été mortellement agressé mardi 21 mai dernier alors qu’il rentrait chez lui à Diassap, dans la commune de Thiès Nord.
C’EST PARCE QUE LA JUSTICE EST RENDUE AU NOM DU PEUPLE QUE LA PLATEFORME «SA GIS-GIS CI DOXALINU YOON» EST DEDIEE AU CITOYEN LAMBDA
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye appelle les sénégalais à la Journée du dialogue national, le mardi 28 mai 2024. «La réforme et la modernisation de la justice» est le thème retenu.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, va présider la quatrième édition de la Journée du dialogue national, prévue au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, le mardi 28 mai 2024. «La réforme et la modernisation de la justice» est le thème retenu. En prélude à l’ouverture de ces assises, une plateforme citoyenne nommée «JUBBANTI» a été mise en ligne, hier jeudi 23 mai. Une occasion pour le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, d’appeler les Sénégalais à y partager massivement leurs attentes. Voici les mots du chef de l’Etat postés sur le Présidence !
«Chères concitoyennes, chers concitoyens, Avec une profonde conviction et un immense espoir, je vous adresse ce message pour le lancement de notre plateforme citoyenne «JUBANTI» et sa première initiative, «Sa Gis-Gis ci Doxalinu Yoon».
Cette démarche s'inscrit dans notre engagement commun pour une justice plus transparente, efficace et accessible à toutes et à tous. La justice est le socle de notre société, incarnant nos valeurs d'équité, d'impartialité et de protection des droits. Pour qu'elle soit pleinement réalisée, elle doit évoluer constamment, s'adapter aux besoins de la société et répondre aux attentes des citoyens.
Justement, c’est parce que la justice est rendue au nom du peuple que la plateforme «Sa Gis-Gis ci Doxalinu Yoon» est dédiée au citoyen lambda.
Plus qu'un outil de communication donc, elle apparaît comme un espace d'expression où chaque Sénégalaise et chaque Sénégalais peut partager ses expériences, préoccupations et suggestions.
En participant activement, vous contribuez à façonner une justice qui reflète les aspirations de notre peuple.
Votre expérience, vos témoignages et recommandations seront essentiels pour guider les réformes à entreprendre, notamment dans le cadre du Dialogue national surla réforme et la modernisation de la justice que nous organiserons le28 mai2024. Ensemble, nous identifierons les défis, proposerons des solutions concrètes et tracerons les voies d'une justice plus juste et plus humaine
Je vous invite à utiliser cette plateforme avec sincérité et dans un esprit constructif. Vos contributions sont indispensables pour bâtir un système judiciaire digne de notre ambition nationale, fondé sur l'équité, la transparence et la responsabilité.
Engageons-nous ensemble dans cette démarche participative et démocratique, pour que chaque voix compte et que chaque opinion soit entendue. Et ,ensemble, façonnons l'avenir de notre justice et celui de notre nation
Avec tout mon engagement pour un Sénégal souverain, uni, juste et prospère», lit-on dans le texte signé Bassirou Diomaye Diakhar Faye Président de la République du Sénégal. I
LE SYSTEME JUDICIAIRE EN NDEUP
Longues détentions préventives, mandats de dépôt quasi-systématiques, vétusté des infrastructures carcérales, manque de moyens : autant de maux au menu de la Journée du dialogue national prévu pour le 28 mai
Une Journée du dialogue national axé sur le thème «La réforme et la modernisation de la Justice», sera organisée, ce mardi 28 mai 2024. Au moment où les acteurs se retrouvent, plusieurs questions doivent être abordées relatives notamment au fonctionnement, l’administration, y compris les infrastructures, afin de «redorer» le blason de la justice qui est parfois très critiquée.
Le 28 mai prochain, les acteurs de la justice se retrouveront autour du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour des assises du secteur. La justice et ses maux seront passés au peigne fin. Récemment, la Cour des comptes a publié plusieurs rapports et des responsables ont été épinglés. Des Sénégalais réclament que la lumière soit faite.
Auparavant, depuis quelques années, la justice est sous le feu de critiques. Des dossiers mettant en cause des leaders politiques de l’opposition vidés à la hâte, pour servir l’Exécutif, des proches du régime qui ne sont jamais inquiétés, en dépit du fait d’être épinglés par des audits, sont autant de griefs soulevés par des Sénégalais.
Le débat judiciaire, c’est aussi une demande de réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Certains acteurs souhaitent un retrait de l’Exécutif notamment le Président de la République et le Garde des Sceaux, du fonctionnement de ce Conseil, afin de garantir plus d’indépendance, surtout relativement à la gestion de la carrière des magistrats.
De la justice, il est attendu une réconciliation avec les justiciables. Des Sénégalais dénoncent parfois les dossiers judiciaires surtout ceux qui ont un lien avec la politique. Rappelons que beaucoup de Sénégalais ont été arrêtés pendant la période préélectorale. Accusés de terrorisme, atteinte à la sureté de l’Etat ou encore participation à une manifestation interdites, ils sont libérés sans jugement, au nom d’une réconciliation nationale qui est entérinée par une loi d’amnistie désapprouvée par les acteurs de la société civile. Les arrestations massives poussent des défenseurs à réclamer des peines alternatives à la détention ou une création d’un juge des libertés pour diminuer le pouvoir jugé exorbitant du Parquet. Les assises seront l’occasion de revenir sur ces points qui constituent une grande préoccupation. Le surpeuplement carcéral constitue un grand problème.
Même si une loi d’amnistie a été initiée et actée peu avant la fin du régime du président de la République, Macky Sall, les familles des victimes des évènements qui ont eu lieu entre mars 2021 et mars 2024 réclament justice. Dans son rapport 2024, Amnesty International évoque une justice critiquée pour son manque d’indépendance et l’immixtion du pouvoir exécutif qui l’a empêchée de jouer son rôle de rempart contre ces abus ; elle souligne que des réformes s’imposent conformément aux recommandations pertinentes faites parla Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) en 2013.
En plus des longues détentions préventives, la quasi-systématisation des mandats de dépôt, l’administration, les infrastructures et les conditions de travail ne sont pas en reste. La vétusté des Maisons d’arrêt et de correction (MAC), qui croulent aussi sous le poids des forts effectifs, est un problème à prendre au sérieux. A cela s’ajoute le problème du personnel (magistrats insuffisants, greffiers, administratifs etc.), les avocats et leur accessibilité pour tout citoyen qui en a besoin, ainsi que les autres auxiliaires de justice.
CES SUJETS À L’ORDRE DU JOUR DES ASSISES DE LA JUSTICE
Alors que le Sénégal organise la quatrième édition de la Journée du dialogue national, le 28 mai 2024, axé sur le thème «La réforme et la modernisation de la Justice», les attentes sont énormes et l’espoir d’une justice réconciliée avec les justiciables au nom de qui elle est rendue immenses. Selon une note de la présidence de la République, les participants se pencheront sur plusieurs thématiques cruciales, notamment, le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature, la dématérialisation du service public de la justice et le temps du procès pénal. Les thèmes abordés seront aussi liés au cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et de préparation à la réinsertion sociale des détenus et le régime de la privation de liberté.
Le dialogue vise ̀a aboutir ̀a des résultats concrets et mesurables, notamment un régime de privation des libertés mieux encadŕe, une gestion de la carrière des magistrats plus transparente, des procédures judiciaires traitées avec diligence et transparence, des plateformes d́emat́erialiśees instituées et fonctionnelles dans toutes les juridictions et des services judiciaires disposant de moyens budgétaires suffisants. L’objectif est aussi d’avoir un régime financier autonome et plus souple pour les six cours d’appel. Il réunira divers acteurs dont les Institutions constitutionnelles, les ministères, les professionnels de la justice, les médias, la société civile, des universitaires entre autres. Rappelons que le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, s’est engagé, dans son premier discours ̀a la Nation, prononće le mercredi 3 avril 2024, pour une réforme profonde de la justice et son indépendance, qui passeront par des «assises» du système judiciaire.