La structure des cadres du Ps ou « Vision socialiste » bat le rappel de ses membres. Une réunion de bureau élargi à l’ensemble des cadres est convoquée demain, samedi 25 mai 2024, à 12 heures à la « Maison du Parti » sise Colobane. Joint par « Le Témoin », Niokhobaye Diouf, présenté comme le coordinateur des cadres insoumis ou dissidents, réagit à la convocation : « Nous allons participer à cette réunion pour faire face aux défis du renouveau du Ps… »
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » avait relaté que des jeunes loups en colère préparent une offensive pour s’emparer de la direction du Parti socialiste (Ps) dirigée par Mme Aminata Mbengue Ndiaye. Coïncidence ? Toujours est-il que, dès la parution de notre article, la structure des cadres ou « Vision socialiste » a convoqué une réunion de bureau élargi. Une réunion aux allures de vaste rappel des cadres socialistes.
En effet, au-delà des membres du bureau exécutif de « Vision socialiste », tous les autres cadres socialistes sont conviés à cette rencontre qui se tiendra demain, samedi 25 mai 2024, à 12 heures à la « Maison du Parti » sise Colobane. Ordre du jour : Informations générales, vie politique, évaluation de la présidentielle 2024, remobilisation des militants, unification du parti et perspectives pour les prochaines élections.
L’Initiative réflexion et actions socialistes (Iras), considérée comme l’aile dissidente des cadres du Parti socialiste, (Ps) va-t-elle déférer à la convocation ? Joint hier par « Le Témoin », Niokhobaye Diouf, le coordinateur de l’Iras, se dit d’abord soulagé par la tenue de cette réunion qui vient à son heure. « En compagnie de mes camarades, j’irai déférer à la convocation de Vision socialiste en tant que membre de bureau et aussi comme coordinateur de l’Iras. Car l’heure a sonné pour que les deux structures unissent leurs forces pour faire face aux défis du renouveau du Parti socialiste (Ps). Nous allons tous participer à cette réunion ! » déclare avec détermination le leader des cadres « insoumis » ou dissidents de l’Iras.
Rappelons-le, depuis la débâcle de leur coalition « Bby » au soir de la dernière présidentielle, une révolte couve au sein du Parti socialiste (Ps). A défaut d’un congrès extraordinaire devant déboucher sur la destitution des vieux dinosaures du Secrétariat exécutif, des jeunes cadres socialistes se disent plus que jamais décidés à ne rien lâcher pour créer un courant de gauche radicale. Ou alors s’emparer de la direction du Ps pour la confier aux jeunes cadres de la même génération que les actuels dirigeants du pays
En tout cas, la réunion des cadres socialistes de demain risque d’être très houleuse. Car « Le Témoin » est convaincu que les jeunes loups vont unir leurs forces pour tenter de faire renaitre de ses cendres la vieille formation politique du président Léopold Sédar Senghor. Ce qui passera par le renouvellement des structures de base et la promotion des jeunes cadres de Vision socialiste, en général, et de l’Iras, en particulier.
DES LORS QUE LE SAVOIR RELIGIEUX NE SERT PAS À ÉMANCIPER, IL FAUT LE COMBATTRE
Entre islam et philosophie, le chercheur Ousmane Timera illustre parfaitement la possible conjugaison des savoirs. Lors d'un entretien télévisé, il a livré un éclairage érudit mais sans concessions sur les défis du monde musulman
Comment peut-on être à la fois philosophe et imam ? Ousmane Timéra est à même manifestement de répondre à cette question. Spécialiste des sciences islamiques, doctorant en philosophie et diplômé de Science Po Paris, le penseur franco-sénégalais qui connaît aussi bien Imam Malick que Karl Marx est revenu, dans l'émission À contre-courant sur l'As tv, sur les défis de l'Islam par rapport au monde moderne. À l'en croire, dès lors que le savoir religieux ne sert pas à libérer, à émanciper, il faut le combattre.
Comment réconcilier l'Islam et sa spiritualité avec un monde moderne qui nie de plus en plus la transcendance et promeut l'individualisme intégral ? Pour Ousmane Timera, la réponse à cette question est dans la capacité de l'Islam à réinvestir tous les ordres de l'humanité. Le penseur connu en occident grâce à son implication dans les débats qui concernent l'Islam et ses mutations, trouve que le monde musulman confond spiritualité et formalisme. «Il y a une différence entre religion et religiosité. Le problème est dans la religiosité pas dans la religion. Notre religiosité est aujourd'hui une religiosité de forme, une religiosité où l'apparence suffit », soutient-il. Sans langue de bois, il ajoute : «C'est pourquoi il est facile pour nous d'avoir des mosquées remplies, mais à côté d'avoir des toilettes complètement sales et des rues complètement désordonnées. C'est pourquoi nous pouvons aller 20 fois à la Mecque mais avec de l'argent issu de la corruption». De son avis, le modèle d'éducation que propose parfois le monde musulman est un type d'éducation qui vise à «moutonniser» les musulmans. «C'est-à-dire à nous dominer, à nous enlever toute capacité de critiquer, à nous enlever toute capacité de créer», renchérit l'auteur du livre «Lyre le Coran». Poursuivant ses explications sur les défis du monde musulman, il a fait savoir que les musulmans doivent se préoccuper davantage des questions de la civilisation humaine. Soulignant dans la foulée que cela demande une capacité intellectuelle et de réflexion qui soit libérée des carcans, qui soit libérée de l'adoration des anciens.
« La machine est devenue un autre dieu »
S'exprimant aussi sur la modernité et la prégnance des nouvelles technologies, Ousmane Timera déclare : «Les nouvelles technologies et les questions liées à l'accélération du temps ne sont que des moyens. Mais le monde aujourd'hui à besoin de sens». La mondialisation, d'après lui, est un moyen de fonctionnement économique, technologique aveugle, qui ne répond plus au sens. «Le moyen est devenu sa propre fin. Pourquoi consommons-nous ? Parce qu'on consomme. La machine économique est devenue un autre dieu et elle est servie», se désole l'islamo-philosophe. Selon lui, c'est la raison pour laquelle le monde produit des économies qui peuvent créer autant de richesses dans un océan de pauvreté.
« Au Sénégal, nous ne transformons pas nos divergences religieuses en volonté politique pour nous taper dessus »
Revenant sur le cas spécifique du Sénégal, le chercheur note avec satisfaction que l'Islam soufi et l'Islam réformiste forment une bonne synthèse au Sénégal. «Il n'est pas fondé sur la violence symbolique de s'imposer. Nous ne transformons pas nos divergences religieuses en volonté politique pour nous taper dessus», se réjouit-il non sans estimer que la communauté musulmane dans d'autres pays ne sait pas gérer ces différences idéologiques de façon pacifique. Signalant dans la foulée que c'est une très bonne chose d'avoir au Sénégal de grands exemples d'imams, de savants qui savent faire preuve de sagesse. Et qui, insiste-t-il, savent éduquer sans transformer leurs propres disciplines à un moyen politique de domination. «Cependant, je pense qu'il faut aller plus loin. Le Coran doit être mis à la portée du cœur de tous», préconise Ousmane Timera.
«Nous sommes dans un monde qui ne croit pas a l'unité de la famille humaine»
Appelant en outre à la solidarité humaine, il trouve qu'il urge de se réconcilier avec l'humanité humaine. «Nous sommes dans un monde qui ne croit pas à l'unité de la famille humaine. Les questions d'immigration, de partage des richesses et écologiques sont liées à l'idée que nous sommes dans un modèle de civilisation qui pense que l'être humain n'est pas lié à la nature. Un modèle qui pense que l'être humain n'a pas de valeur supérieure divine ; qui pense que l'être humain doit être maître et possesseur. C'est un modèle qui refuse la parenté qu'il y a entre un noir et un blanc par exemple», fulmine-til. Il suffit de voir ce qui se passe à Gaza ou en Ukraine.
YACINE FALL INQUIÈTE DÉJA
La succession de Mankeur Ndiaye au ministère des Affaires étrangères ne se passe pas sous les meilleurs auspices. La nouvelle titulaire du poste enchaîne les prises de décisions polémiques qui fragilisent le dispositif diplomatique national
Nouveau visage de la diplomatie sénégalaise, la ministre des Affaires étrangères inquiète déjà les collaborateurs qu’elle a trouvés dans le département ministériel. En plus du rappel de dizaines de diplomates, Yacine Fall commence à avoir des comportements qui indisposent le corps diplomatique.
Lorsqu’elle a été nommée ministre des Affaires étrangères, tout le monde pensait que Yacine Fall allait maintenir le cap de la bonne santé de la diplomatie sénégalaise, conduite depuis Senghor par des hommes et femmes valeureux qui ont permis au Sénégal d’avoir le respect des autres États à travers le monde entier. Mais dès ses premiers pas à la tête de son département, le successeur de Mankeur Ndiaye veut faire les choses à sa manière sans tenir compte de l’avis et du ressenti des hommes et des femmes de valeur qui était au four et au moulin avant son arrivée. Elle a réalisé en un laps de temps la prouesse de rappeler tous les diplomates contractuels, y compris ceux qui étaient affectés au mois de février dernier.
Après avoir rappelé tout le monde à Dakar, elle a ensuite viré son secrétaire général Isidora Niang, qui est la troisième femme diplomate de carrière. Elle est remplacée par Khare Diouf, diplomate et ambassadeur du Sénégal au Cameroun. Selon nos sources, avant de la renvoyer, elle lui a dit clairement qu’elle ne faisait confiance à personne. Ce qui est diplomatiquement incorrect, selon certaines spécialistes du milieu.
Mais le comble est que récemment, elle a organisé une rencontre avec les diplomates au ministère pour parler de l’intégration africaine. Et au lieu de faire honneur aux anciens, elle a fait venir un jeune de 31 ans pour parler du sujet. Ce jour-là, les murs ont failli vibrer, car Maïmouna Diop, conseillère et diplomate de carrière à la retraite, une femme de hargne et de classe, lui a rabattu le caquet, en lui faisant comprendre clairement que l’assistance savait déjà ce dont il était en train de parler et qu’il n’apportait rien de nouveau.
Cri du cœur des enseignants en langue arabe
A l’occasion de leur cellule pédagogique, qui a pris les allures d’une journée culturelle, les enseignants en langue arabe de la zone de Mboro ont lancé un cri du cœur. Il s'agit d’une journée d’évaluation des activités pédagogiques, qui a permis de jeter un regard sur la situation globale de l’éducation en langue arabe dans le pays, notamment l’avenir des diplômés dans ce secteur. Selon Maodo Malick Sène, enseignant en langue arabe à l’élémentaire, il s’agit de vaillants soldats de l’éducation, qui jouent un rôle prépondérant dans l’enseignement arabo-islamique, tant au niveau de l’école publique que de l’école privée. Il convient, dit-il, de féliciter Bassirou Diomaye Faye, nouveau président de la République, son Premier Ministre Ousmane Sonko et l’ensemble du gouvernement, pour la sage décision allant dans le sens d’intégrer les diplômés en langue arabe dans l’administration sénégalaise. Pour lui, c’est une injustice dont sont victimes ces diplômés depuis plusieurs décennies qui est prise en charge etil a exhorté les autorités à aller jusqu’au bout de leur logique.
Une délégation du ministre chez Alain Kaly
Alain M. Kaly, du nom de l’enseignant de l’école de Keur Modou Ndiaye, tué sur le chemin du retour de l’école mardi dernier, continue d’alimenter les discussions à Thiès. D’ailleurs, une délégation du ministère de l’Éducation nationale conduite par le Directeur des Ressources Humaines (DRH), s’est rendue auprès de la famille éplorée pour présenter les condoléances du ministre, actuellement absent du pays. Il a promis que toute la lumière sera apportée à cette douloureuse affaire, les malfaiteurs traqués, traduits en justice et punis à la dimension de l’acte commis. La famille n’est toujours pas entrée en possession du corps, évacué à Dakar, pour les besoins d’une autopsie. Et après concertation, elle a décidé de respecter sa volonté qui était d’être inhumé à Ziguinchor, auprès de son défunt père. En attendant, une enveloppe d’un million de Fcfa a été remise à la famille par la délégation. Pendant ce temps, la mort de Kaly continue de susciter des interrogations et les populations de Keur Modou Ndiaye ont annoncé une marche ce matin, pour dénoncer l’insécurité qui est indexée dans cette affaire. Le G7, composé du SELS, SIENS, UDEN, SAEMSS, CUSEMS, SNELAS/FC, SELS/A, SADEF, observe quant à elle un débrayage ce vendredi à 9 heures, suivi d’un sit-in devant l’Inspection d’Académie (IA) de Thiès.
Bah Diakhaté et Imam Cheikh Tidiane Ndao en prison
Le procureur a scellé hier le sort du chroniqueur Bah Diakhaté et de son acolyte, imam Cheikh Tidiane Ndao. Après un retour de parquet, le duo a été déféré à nouveau au parquet. A l’issue de leur face-à-face avec le procureur, ils sont placés sous mandat de dépôt. Ils seront en procès en flagrant délit le lundi 27 mai prochain pour répondre des chefs d’accusations de diffusion de fausses nouvelles et offense à une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République.
Une nouvelle plainte contre Bah Diakhaté
Le sort s’acharne sur Bah Diakhaté. Alors qu'il a été placé sous mandat de dépôt, l’activiste proche de l’Apr a vu une autre plainte le viser. Elle vient de l’ancien coordonnateur de «And Samm Jikko Yi» qui a déposé une plainte devant le procureur contre lui. Ababacar Mboup accuse Bah Diakhaté de diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Dans les faits, il reproche à l’activiste un post publié sur sa page Facebook, le 02 février 2022, dans lequel Bah Diakhaté affirmait qu’il aurait subi des faits de viols répétitifs ayant causé un certain traumatisme chez lui expliquant sa haine et sa peur vis-à-vis des Lgbt. Ce qui est totalement faux et constitue, selon l’ancien coordonnateur de « Samm Jikko Yi », une diffusion de fausses nouvelles.
Diomaye en République de Guinée
Le chef de l’Etat reprend sa tournée diplomatique. Bassirou Diomaye Faye qui continue de faire le tour des pays frontaliers du Sénégal, est attendu à Conakry du 24 au 25 mai 2024 pour une visite de travail et d’amitié. Ils vont renforcer la coopération entre les deux pays puisque les nouvelles autorités ont besoin de certaines ressources minières de la Guinée pour développer des unités industrielles.
35 jeunes politiques dont 16 femmes à l’école de FFN
Ils étaient au début plus de 92 sur 538 candidats à être retenus sur dossier de candidature. Finalement, seuls 35 jeunes dont 16 femmes ont été finalement sélectionnés pour participer à la formation des jeunes issus des partis politiques, organisée par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté. D’après la Directrice régionale Afrique de l’ouest de la Fondation, Alexandra Heldt, cette initiative est née d’une prise de conscience des enjeux fondamentaux liés à la participation politique des jeunes, mais aussi à leur demande légitime d’accéder au processus de prise de décisions. Elle rappelle que la revendication d’une participation politique efficace et plus équitable des jeunes a comme terrain l’arène politique. Or, poursuit-elle, il n'est point besoin de rappeler que la politique requiert des connaissances et des aptitudes qui ne sont acquises que par une formation de qualité. Alexandra Heldt est d’avis qu’avec la création de l’Académie Libérale, la Fondation Friedrich Naumann a voulu apporter sa contribution à la promotion de la culture démocratique au Sénégal, mais aussi des valeurs et principes qui régissent un État de droit. A Souligner que la cérémonie de lancement de la session s’est tenue en présence de l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo et d’anciens ministres des régimes de Abdoulaye Wade et de Macky Sall.
700 exposants attendus à la foire des produits africains
La 5e édition de la foire internationale des produits africains (FIPA) va ouvrir à partir du 1er juin prochain au monument de la renaissance africaine. Plus de 700 exposants de la sous-région y sont attendus. Organisée sous le thème : «Promotion économique et culturelle, levier de coopération internationale», la présente édition connaîtra des innovations majeures si l’on se fie aux propos de la présidente de la FIPA. Selon Fabira Fatou Dramé, la FIPA 2024 sera marquée par des séances de formations, des expositions de livres avec des éditeurs africains, des rencontres B to B avec des pays partenaires tels que le Maroc et la Mauritanie qui est l’invitée d’honneur. Il y aura également en parallèle un forum sur l’intégration africaine et sur la diplomatie religieuse. Un événement qui aura une dimension culturelle, économique et verra des défilés de mode panafricain, la promotion de l’artisanat, de l’agriculture et de la transformation des produits agroalimentaires. Il s’agit de promouvoir la culture et les produits africains, dans toutes leurs globalités et leurs diversités. Cette foire permettra également de partager des expériences entre les pays et d’établir des partenariats mutuels, en plus de rassembler des opérateurs économiques, des acteurs culturels venus de différents pays d’Afrique. Le choix de la Mauritanie comme invité d’honneur s’inscrit dans le cadre des relations historiques et amicales qui ont toujours existé entre les deux pays et de la volonté de renforcer davantage cette coopération bilatérale.
Diomaye Faye rencontre Macron le 20 juin prochain
Nos confrères de «Jeune Afrique» révèlent que le Président Bassirou Diomaye Faye devrait rencontrer le Président français Emmanuel Macron, le 20 juin prochain. Il s'agira de la première visite hors du continent du Président sénégalais qui va se rendre à un sommet visant à accélérer la production de vaccins en Afrique. Bassirou Diomaye Faye se rendra à Paris et sera reçu par son homologue français avec qui il n'avait eu jusque-là que des échanges au téléphone depuis son élection le 24 mars dernier
La police interpelle 669 individus
La police a déroulé une nouvelle opération de sécurisation sur l'étendue du territoire national, pour lutter contre la délinquance et la criminalité. Plus de 800 agents en tenue et en civil ont été déployés au niveau des zones criminogènes du pays, dans la nuit du mercredi au jeudi. Ce large ratissage a permis d’interpeller, selon des sources de Seneweb, 352 individus pour vérification d’identité, 98 pour ivresse publique et manifeste, 32 pour nécessité d'enquête, 13 pour vol, 7 pour vagabondage, 3 pour tentative de vol, 1 pour flagrant délit de vol, 3 pour détention d'arme blanche, 5 pour vol en réunion, 5 pour association de malfaiteurs, 1 pour trafic de drogue, 16 pour détention et usage de chanvre indien, 4 pour offre ou cession de chanvre indien, 3 pour usage collectif de chanvre indien, 6 pour usage de produits cellulosiques, 3 pour rixe sur la voie publique, 3 pour coups et blessures volontaires, 5 pour racolage, 1 pour escroquerie, 1 pour détournement de mineure, 1 pour conduite en état d'ébriété, 2 pour homicide involontaire par accident de la circulation routière, 3 pour abus de confiance et 1 pour conduite sans permis. Soit, au total, 669 personnes.
Un enfant fauché mortellement par un véhicule
Un véhicule «wopouyah» (laisse le s’en aller en pulaar) a fauché mortellement un enfant de trois ans, jeudi après-midi, à Loumbal, un quartier de Dahra Djoloff, a appris l’Aps de source sécuritaire. La victime traversait une piste latéritique pour se rendre dans une boutique du quartier lorsqu’elle a été violemment heurtée par le véhicule qui roulait à vive allure sur cette route en chantier. Son conducteur a rapidement évacué l’enfant vers le centre de santé de Dahra Djoloff. Tous les efforts des médecins pour le sauver se sont cependant avérés vains, la victime ayant fini par succomber à ses blessures peu après son admission dans cette structure sanitaire. Le Dr Abdou Ndiaye, médecin-chef du district sanitaire de Dahra Djoloff, a confirmé le décès de l’enfant. Le conducteur du véhicule a été immédiatement placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête. L’accident, survenu aux environs de 14 heures, a plongé les populations du quartier dans l’effroi et la consternation.
Incinération de 7 tonnes de produits impropres à la consommation
La brigade spéciale d’hygiène de Touba a procédé, jeudi, à l’incinération de sept tonnes de produits impropres à la consommation, a constaté l’Aps. L’incinération s’est déroulée en présence de l’adjoint au préfet de Ndame, Mamadou Mansour Niang, d’agents des sapeurs-pompiers, de la CroixRouge et de la Sonaged, Société nationale de gestion intégrée des déchets. “Sur le plan statistique, nous avons évalué la quantité des produits saisis à sept tonnes pour une valeur quitourne à peu près autour de dix millions de francs CFA”, a précisé le lieutenant Guèye. Selon lui, ces produits, dont la date de péremption est largement dépassée, ont été retirés des boutiques de Touba. Certains de ces produits sont devenus avariés à cause de conditions de conservation et de stockage inadéquates, a-t-il indiqué. Le chef de la brigade spéciale d’hygiène de Touba a jugé les sanctions inefficaces, car n’étant pas à la hauteur de l’infraction. ”Elles sont des amendes forfaitaires variant entre 9.000 et 18.000 francs CFA”, rappelé Cheikh Guèye. Aussi demande-t-il au législateur de revoir le code de l’hygiène ”en essayant un peu de corser ces sanctions, pour que les commerçants véreux qui font entrer ces produits soient bien sanctionnés”. Il a lancé un appel à l’État pour un renforcement de l’effectif des agents et des moyens logistiques de la brigade.
SEMBENE ENTRE AU PANTHEON DIGITAL DU CINEMA MONDIAL
Le plus grand monument jamais érigé à la mémoire des tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye en 1944 reste un film : l’œuvre de Ousmane Sembène datant de 1988, longtemps occultée en France comme en Afrique.
Le plus grand monument jamais érigé à la mémoire des tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye en 1944 reste un film : l’œuvre de Ousmane Sembène datant de 1988, longtemps occultée en France comme en Afrique. Ironie de l’histoire, la projection en version restaurée du «Camp de Thiaroye» masque à sa façon la faible présence du cinéma africain dans différentes sélections...
«Sembène m’expliquait lors des répétitions que le personnage mutique de Pays que j’incarne à l’écran dans Camp de Thiaroye représentait la voix tue de l’Afrique colonisée, bâillonnée par l’impérialisme. Durant le tournage, je me recueillais personnellement chaque jour sur une terre qui a enseveli les victimes d’un massacre perpétré par l’Armée coloniale française...» A peine le rideau tombé sur l’écran, cette voix qui s’élève, haut et fort, est celle de l’acteur et cinéaste ivoirien Sidiki Bakaba, 73 ans. Il est, avec nous, dans la salle Bunuel au 5e étage du Palais des festivals, en compagnie notamment de Alain Sembène, fils de Ousmane.
Trente-six ans après sa sortie, auréolé d’un Prix spécial de la Mostra de Venise 1988, le Camp de Thiaroye de Ousmane Sembène, désormais numérisé en 4K, gage d’une certaine qualité digitale, a enfin été projeté à l’occasion du 77e Festival international de Cannes, dans la sélection Cannes Classics. Entretemps, des années durant, une gêne, honteuse, l’aura occulté, voire blacklisté, sinon censuré. Disponible en Dvd, au début des années 2000 seulement, l’œuvre de Sembène, secondé ici de Thierno Faty Sow, a cependant cumulé des centaines de milliers de visionnages via Internet. Elle le vaut au titre des vérités non tues que l’on voudrait cacher. En tant que telle, on ne niera pas que cette projection cannoise, si elle paraissait à certains un alibi, valait néanmoins un hommage universel, quoique tardif, à une personnalité majeure de l’Afrique contemporaine, militant de la décolonisation, pionnier des lettres et du cinéma africain : Ousmane Sembène, né en 1923 à Ziguinchor, décédé en 2007 à Yoff. Ô, Sembène...
Universel, cet hommage, en effet : derrière les fondations (américaines) à l’œuvre pour sa restauration et sa transposition digitale, figurent ainsi deux géants indépassés du cinéma mondial, Martin Scorsese et Georges Lucas, associé ce dernier à son épouse noire-américaine Mellody Hobson. Cela dit, Sembène n’a pas attendu 2024 pour être consacré. Il demeure, pour la petite histoire, le premier juré noir africain du Festival de Cannes. C’était en 1967. En 2004, il a reçu ici le prix Un Certain Regard pour Moolaadé et, en 2005, prodigué aux festivaliers son ultime leçon de cinéma. En 2006, enfin, peu avant sa mort, Sembène a accepté les insignes d’Officier de la Légion d’honneur française.
Sembène le tirailleur
Avant d’être migrant clandestin, docker et syndicaliste, Sembène, on le sait, a servi dans les Tirailleurs sénégalais, classe 1943, engagé en 44, l’année-même du massacre de Thiaroye. Cela confère à son œuvre la valeur d’un témoignage aussi irremplaçable qu’implacable. S’il faut le rappeler aux plus jeunes : le 28 décembre 1944, cinq cents ex-prisonniers de guerre africains, désarmés et rapatriés à Thiaroye en attente de leur retour à la vie civile, refusent d’embarquer dans le train pour Bamako tant qu’ils n’ont pas perçu les arriérés de soldes, pécules et pensions qui leur sont promis et dus. Marcel Dagnan, Général français de la Division Sénégal Mauritanie, plus haute autorité de la colonie présente à Dakar au même moment, se déplace en personne à Thiaroye... Deux jours après, le 1er décembre au matin, des automitrailleuses ouvrent, sans sommation, le feu sur un camp sans défense. Le bilan ? Selon les sources, de 70 à 200 morts, voire plus, parmi les anciens combattants africains, ensevelis pêle-mêle dans une ou plusieurs fosses communes, trois à en croire les propos de l’ex-ministre de la Défense français Le Drian. Jusqu’ici, jamais les corps n’ont été exhumés pour permettre une simple mais indispensable expertise du crime..
Couvert par les autorités françaises jusqu’à Paris, Dagnan avance, dans un délire mensonger, la nécessité de «réprimer une mutinerie». Par-delà le conflit mémoriel et un fleuve de polémiques autour d’une «part d’ombre de notre histoire», reconnue comme telle par l’ex-Président français F. Hollande en 2012, la fiction de Sembène n’a rien perdu de son acuité dans un passé qui ne passe pas. Non sans résonnance avec l’actualité. Voir et revoir un tel film aiguise le regard. Ainsi cet arrêt sur images d’une des scènes-clés. «Retenu» dans le camp où il marchande les indemnités dues, le Général Marcel Dagnan est confronté à Pays, le personnage muet inventé par Sembène et interprété par Sidiki Bakaba, comme on l’a vu. Un face-àface, yeux dans les yeux, pour l’Histoire. En 1940, lors de «L’Etrange défaite» de la France, le saint-cyrien Dagnan a été l’un des gardiens inutiles de l’illusoire Ligne Maginot, promu Général de brigade en dépit de la plus humiliante débâcle subie par la France devant une submersion allemande. Capturé, il a été libéré dès septembre 1941... Pays, lui, a souffert sans rémission quatre années en captivité. Il est potentiellement un des rescapés des massacres répétés de tirailleurs sénégalais, boucherie documentée, perpétrés par des soldats allemands nazifiés lors de la période 1940-41. Ce gentil dof garde d’évidentes séquelles. Il ne se départ jamais, dans son délire post-traumatique, d’un casque siglé SS. Or, ce jour-là... il s’empare et se coiffe du képi de Dagnan dans un geste lourd de sens et de portée symbolique, au sens de la psychanalyse la plus rudimentaire.
Nul doute que la séquence ait été inspirée par une justification aussi insidieuse que racialiste, courante chez les gradés blancs de la Coloniale. Selon eux, les captifs libérés auraient été manipulés, pour ne pas dire dressés par les Nazis contre la puissance coloniale diminuée qu’ils servaient, souvent malgré eux. Sinon de purs ennemis, ils seraient à minima vus par ces gradés blancs comme les témoins gênants de la déconfiture d’un empire atteint jusque dans son honneur viril. Des témoins à éliminer, tout comme on tond en Métropole les femmes suspectées de «collaboration horizontale» ?
Historiquement, le massacre de Thiaroye prélude à une série de tueries de masses équivalentes de l’Indochine au Maroc, en passant par Madagascar, dans une «mise au pas» de futures ex-colonies. A ce titre, en 1946, Marcel Dagnan a été élevé au rang de Commandeur de la Légion d’honneur et promu «Commissaire du gouvernement» français de l’époque. Tout un programme... Heureusement, les Tirailleurs et Cannes ont une autre histoire en commun. La même année 1946, moins de deux ans après le bain de sang de Thiaroye, un régiment de tirailleurs sénégalais a en effet défilé en ouverture de la première édition dudit festival. Ils sont revenus, ces Tirailleurs, en 2022, avec le film éponyme produit et interprété par le Franco-Sénégalais Omar Sy, membre à son tour, un demi-siècle plus tard, du jury de la Palme d’or 2024. Leur succès en salles a enfin permis à une soixantaine d’anciens combattants sénégalais de ne plus avoir à s’exiler dans l’Hexagone pour bénéficier d’une pension méritée. Il était temps, en effet.
Par El Hadji Moustapha DIOP
COMMENT PARVENIR À L'AUTOSUFFISANCE EN RIZ
Aussi, ma contribution sera surtout orientée vers un diagnostic des difficultés du terrain qui est le véritable point de départ qui doit guider les discussions.
Ma mission récente d’acteur clé de la production des semences de pré-base (arachide et riz, entre autres) à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), pendant plus d’une décennie, ainsi que mon expérience de près de cinq décennies dans cette institution m’autoriseraient, si elles ne m’obligent (une fois à la retraite), à prendre part au débat sur l’autosuffisance en riz entamé depuis 2017 qui, bien des années après, n’a pas donné les résultats escomptés, comme en témoigne le peu de recul des importations de riz au Sénégal.
Aussi, ma contribution sera surtout orientée vers un diagnostic des difficultés du terrain qui est le véritable point de départ qui doit guider les discussions. Cette voie moins aérienne pourra permettre d’apporter les corrections nécessaires au relèvement substantiel des capacités de production à l’échelle même de l’exploitation.
ETAT DES LIEUX : ZONES PRINCIPALES DE CULTURE
Au Fleuve, il existe une disparité profonde des performances entre les exploitants, dans les différentes zones de production. Si au delta, on observe des rendements nettement au-dessus de la moyenne mondiale, découlant surtout d’une bonne maîtrise des itinéraires techniques, la haute vallée et la moyenne vallée se trouvent souvent à des niveaux de performance beaucoup plus bas. Ainsi, on assiste à des résultats très disparates, plombant la moyenne régionale.
A l’Anambé, contrairement au fleuve, l’efficacité de l’encadrement et le professionnalisme des encadrés ont jusqu’ici été de faible niveau, malgré toutes les potentialités de la zone (?).
En zone sud, la production des semences de pré-base, longtemps mise en veilleuse, a repris de plus belle pour les variétés spécifiques de la région, au centre de l’Isra. Mais le conflit a jusqu’ici retardé le développement rizicole de la région.
En zone pluviale stricte, surtout les variétés nérica sont pratiquées, la nouveauté de la culture exige une mise à niveau des acteurs, heureux de pouvoir désormais produire sur place le riz local qui manquait à leurs besoins alimentaires. Les conditions d’une agriculture arc-en-ciel commencent à s’y dessiner au fil du temps.
Mais, il est important de signaler que la plupart de ces agriculteurs qui n’ont pas vécu la période des sociétés de vulgarisation, appuyées par la Sarv des débuts de l’Isra (Service d’application de la recherche et de la vulgarisation), présentent aujourd’hui de lourdes lacunes techniques, qu’il faudra lever.
ORGANISATION DE LA PRODUCTION :
Les semences de prébase : Leur fourniture relève de l’Isra qui libère la 3ème génération, après un long processus de multiplication. Il existe au total 42 variétés homologuées dont les 22 sont présentes au fleuve. Ces variétés, de nature très variée, présentent des caractères agronomiques leur permettant de s’adapter dans différentes conditions écologiques :
- Haut potentiel de production ;
- Résistance à la verse ;
- Résistance aux insectes et maladies.
Cette panoplie de variétés permet au consommateur sénégalais d’avoir un choix extrêmement varié pour ses besoins culinaires. Elles présentent en outre un taux d’amylose deux à trois fois inférieur au riz importé. Ce critère fait d’ailleurs partie des exigences de l’homologation des variétés de riz, conformément à la législation semencière en vigueur au Sénégal.
Des variétés à 0% d’amylose sont actuellement à l’étude pour davantage faire face aux maladies métaboliques.
On peut aussi y noter la présence de variétés aromatisées par la voie de la génétique et non parfumées artificiellement, comme dans le cas du riz d’importation.
Tout le reste revient donc à une question de manque d’informations et d’habitude alimentaire que le nombre croissant de diabétiques dans le pays devrait modifier.
Les semences de base et certifiées, issues des prébases et multipliées par des producteurs semenciers agréés, suivant leurs différents niveaux d’intervention.
Le matériel végétal ordinaire destiné à la production du riz de consommation, qui provient de la dernière génération de semences certifiées (R2) et qui concerne le plus grand nombre d’intervenants de la filière.
TROIS GROUPES D’ACTEURS AUX ROLES COMPLEMENTAIRES SE DEGAGENT NETTEMENT :
La Recherche, dont il est indispensable de renforcer les moyens et de revoir l’organisation interne pour lui permettre de faire face à une intervention de qualité plus importante. L’Isra et Africa rice, tous deux obtenteurs et/ou détenteurs, peuvent, conformément à la réglementation semencière, assurer de concert l’ensemble des besoins en semences de premiers niveaux
Les multiplicateurs agréés, presque tous concentrés dans le delta du fleuve où ils sont le plus souvent regroupés en associations ou fédérations d’associations de multiplicateurs et de distributeurs de semences vers les autres producteurs.
Ce deuxième maillon très important est composé de professionnels expérimentés qui atteignent des pointes de rendement de l’ordre de 13 tonnes à l’hectare, sur les variétés à haut potentiel de production (sahel 217, sahel 222…).
Les producteurs de paddy, qui représentent de loin le plus grand nombre, sont paradoxalement les moins performants, sauf dans le delta.
Tout le travail de ces acteurs est soumis au contrôle de la Division des semences (Disem), chargée de l’application de la législation semencière sur l’ensemble du territoire. Sa mission va de l’octroi des agréments aux multiplicateurs, pour passer par le contrôle au champ et déboucher sur l’analyse des lots récoltés en vue de leur certification qui seule peut en autoriser la propagation officielle et légale.
LES AMELIORATIONS NECESSAIRES POUR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS NOUVEAUX
Formation-Encadrement des acteurs
En lieu et place de l’appui-conseil actuellement déroulé par les sociétés de développement, les producteurs ont aujourd’hui besoin de formation et d’encadrement pour bien comprendre et appliquer l’essentiel des itinéraires techniques nouveaux. Si l’agriculteur de Ross-Béthio parvient à un rendement moyen de 9 tonnes/ha et que celui de Matam ou de Bakel atteint difficilement la moitié, c’est parce qu’ils différent tout simplement au niveau de leur savoir-faire.
Application des itinéraires techniques modernes
Cette pratique passe tout d’abord par l’abandon des semences autoproduites qui ne donnent aucun espoir pour l’atteinte d’un rendement payant. Sans une bonne semence (intrant premier), il est impossible de valoriser les investissements qui seront apportés.
Le respect du calendrier culturale ainsi que des différentes opérations techniques sont les éléments constitutifs du rendement :
. Travail du sol . Dose de semence sélectionnée
. Date de semis appropriée
. Calendrier d’irrigation étudié
. Formules et doses de fumure
. Désherbage chimique simplifié (sans équipement encombrant ou coûteux)
. Récolte, battage par petit outillage motorisé (faucheuse à riz et batteuse Asi)
Le décorticage est en général assuré par des riziers qui devront multiplier et moderniser leurs équipements afin d’amoindrir les pertes et augmenter la qualité.
AMELIORATIONS ATTENDUES DES SERVICES DE L’ETAT :
. Le service semencier (Disem), dont le contrôle est indispensable à toute production agricole de valeur, nécessite un renforcement de ses effectifs et équipements techniques.
. Les aménagements méritent d’être réétudiés au niveau de leur qualité et coût à la lumière des déclarations de l’ancien ministre Pape Abdoulaye Seck qui semble parler en connaissance de cause.
. Les coûts hydrauliques, apparemment très élevés pour les agriculteurs, du fait des factures d’électricité hors de portée et du prix actuel du gasoil, surtout
A ce niveau, je signale qu’une Mission italienne des régions de Vercelli et de Pavia (n°1 de la production de riz en Europe) s’était proposée d’apporter au Sénégal leur technologie d’irrigation par déversement (sans énergie).
L’initiative est restée sans suite à cause peut-être de changements survenus dans le gouvernement. ( ?) Il est évident que cette nouvelle technologie simple et peu onéreuse réduirait drastiquement les coûts de production du riz et des autres spéculations.
. Les équipements agricoles : Une attention particulière doit être observée à ce niveau. Jusqu’ici, les tracteurs affectés dans la région du fleuve sont de faible puissance par rapport au type de sol. Leur durée de vie est très réduite pour cette raison, mais aussi à cause de l’absence de services après-vente performants et de l’utilisation de diesel-oil et de pièces de rechange d’adaptation.
Aussi trouve-t-on un peu partout des cimetières de machines qui ne cessent de s’agrandir.
En conclusion, si les bonnes ruptures sont correctement observées par rapport aux pratiques du passé, comme le prône le ministre de l’Agriculture et de l’équipement, le peuple du monde des chiffres se verra contraint de ranger un moment ses calculettes, au risque de rater l’heure du grand rendez-vous.
«J’aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers.»
UN INVENTAIRE DES ACTIONS MENEES PAR LA BCEAO
La première réunion, au titre de l’année 2024, du Groupe consultatif régional pour l’Afrique subsaharienne (Gcr-Ass) du Conseil de stabilité financière s’est tenue hier dans la capitale sénégalaise.
Devant le Groupe consultatif régional pour l’Afrique subsaharienne (Gcr-Ass) du Conseil de stabilité financière, le Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, a fait hier le point des différentes actions menées par la Bceao pour faire face aux vulnérabilités économiques et financières au niveau mondial.
La première réunion, au titre de l’année 2024, du Groupe consultatif régional pour l’Afrique subsaharienne (Gcr-Ass) du Conseil de stabilité financière s’est tenue hier dans la capitale sénégalaise. A cette occasion, le Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest a partagé, avec ses hôtes, les récentes actions menées par la Bceao et les Etats membres pour dynamiser la croissance des économies, réduire les pressions inflationnistes et préserver la viabilité extérieure, ainsi que la résilience du secteur financier de L’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). Jean-Claude Kassi Brou liste, entre autres, le resserrement de la politique monétaire de la Banque entamé depuis juin 2022 à travers plusieurs hausses de ses taux directeurs, afin de faire face aux fortes tensions sur les prix, les actions réglementaires pour renforcer la résilience du secteur bancaire. «Dans ce cadre, trois nouvelles lois ont été adoptées dans l’Umoa en 2023. Il s’agit de la loi bancaire, de la loi sur le secteur de la microfinance et de la loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ces évolutions réglementaires ont permis d’aligner le cadre juridique avec les standards internationaux et de tenir compte des vulnérabilités et opportunités intervenues au cours des années récentes dans le secteur financier de l’Umoa», précise le Gouverneur Brou. Avant d’évoquer «le capital social minimum des banques de 10 à 20 milliards de francs Cfa, en vue de renforcer la solidité des banques et leur capacité à davantage financer les économies des Etats membres de l’Union. De plus, les pouvoirs de supervision et de résolution bancaire de l’Autorité de contrôle ont été renforcés.
La Bceao s’est également engagée à soutenir la digitalisation de nos économies». Ainsi, annonce-t-il, la Banque «envisage de démarrer, cette année, la phase opérationnelle de sa plateforme interopérable pour assurer les paiements instantanés dans l’Union. Elle a également modernisé le cadre réglementaire sur les services de paiement pour mieux encadrer les activités des FinTech de paiement».
Par conséquent, la conjugaison de toutes ces «politiques a permis d’améliorer les performances économiques des pays de l’Umoa. Ainsi, le taux de croissance du Pib est ressorti à 5, 3% en 2023 et le taux d’inflation s’est replié à 3, 7%, après avoir atteint un niveau élevé de 8, 8% en août 2021». Le secteur bancaire dans l’Umoa, selon Kassi Brou, «demeure résilient. Les 135 banques en activité présentent un ratio de solvabilité moyen de 13, 1% en mars 2024, pour une norme minimale fixée à 11, 5%».
VERS LA CRÉATION D’UN AGROPOLE DANS CHAQUE DÉPARTEMENT
Le gouvernement du Sénégal compte installer un Agropole dans chaque département, dans les cinq années à venir, pour davantage créer de la valeur, de l’emploi et la richesse, a déclaré, jeudi, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Sérigne Gueye Diop
Adéane (Ziguinchor), 24 mai (APS) – Le gouvernement du Sénégal compte installer un Agropole dans chaque département, dans les cinq années à venir, pour davantage créer de la valeur, de l’emploi et la richesse, a déclaré, jeudi, à Adéane (Ziguinchor), le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop.
”Jusqu’ici on parle d’Agropoles du sud, du nord, de l’est, de l’ouest et du centre. Nous allons en faire quarante-cinq dans les cinq années qui viennent. D’abord huit dans les huit pôles de notre projet politique et ensuite dans les 14 chefs lieu de régions et dans les quarante-cinq départements”, a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie.
Serigne Guèye Diop s’exprimait lors de sa visite à l’Agropole sud, à Adéane, dans le département de Ziguinchor, en présence du gouverneur Mor Talla Tine et du directeur de l’Agropole sud, Djily Lo.
”Cet Agropole sud est un modèle qui va nous servir de test. Et l’objectif c’est de créer de la valeur, de l’emploi et la richesse au niveau de la Casamance et au Sénégal en général “, a souligné le ministre du commerce et de l’Industrie.
”Cet Agropole est extrêmement important dans le cadre de la politique que le chef de l’État veut dérouler pour les cinq prochaines années”, a dit le ministre qui soutient que le potentiel de la Casamance est ”presque limité” en matière d’industrie.
”Depuis cinquante ans, il n’y a pas eu d’avancée dans le domaine de l’industrie en Casamance. Le rôle de l’industrie c’est de transformer des produits à haute valeur ajoutée”, a-t-il rappelé.
Serigne Guèye Diop se dit impressionné par les progrès accomplis dans le cadre de la culture de l’anacarde en Casamance, relevant les bénéfices que les producteurs peuvent en tirer.
Selon lui, “l’anacarde qu’on vend aujourd’hui à 700 francs CFA le kilogramme permet de produire, si elle est transformée, une valeur de dix-mille francs CFA à quinze mille francs CFA”.
”Pour faire cela, il faut créer des Agropoles dans chaque département. Le gouvernement va créer dans chaque département un Agropole de cette nature qui va avoir un volet industriel pour la transformation des produits locaux”, a insisté le ministre du Commerce et de l’Industrie, rappelant que dans le cadre l’Agropole sud, la mangue et la noix de cajou sont des produits phares de la Casamance.
”Nous n’allons pas nous à arrêter à ces produits végétaux. Nous allons ajouter des produits animaux tels que la volaille et l’élevage bovin”, a promis M. Diop.
”Nous voulons fixer les jeunes de la Casamance. Il n’y a aucune raison que les jeunes d’une région aussi belle, agricole et verte doivent quitter pour aller trouver du travail quelque part où aller se suicider en allant vers l’Europe. Nous voulons créer des milliers et des milliers d’emplois en Casamance”, a dit le ministre.
LA RÉFORME ET LA MODERNISATION DE LA JUSTICE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les parutions de ce vendredi mettent le point sur le dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice, prévu à partir de mardi
Dakar, 24 mai (APS) – Le dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice, prévu à partir de mardi, est l’un des sujets en exergue dans les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye va présider, mardi, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, la cérémonie d’ouverture de la quatrième édition du Dialogue national, axée sur le thème : “La réforme et la modernisation de la justice”.
En prélude de l’évènement, la présidence sénégalaise a lancé, jeudi, à Dakar, la plateforme en ligne Jubbanti (www.Jubbanti.sec.gouv.sn, redresser, en wolof) destinée à recueillir les préoccupations des citoyens.
”Le fonctionnement de la Justice sénégalaise fait l’objet de beaucoup de critiques. La question de l’indépendance de la Justice, et celle d’une bonne Administration de la Justice ont été au cœur des débats. Fraichement élu à la tête du pays, c’est au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, que revient la lourde tâche de remettre la Justice sénégalaise sur les rails. D’ailleurs, le mercredi 3 avril 2024, lors de son discours adressé à la nation, le Président Bassirou Diomaye Faye avait fait savoir qu’il va +organiser des Assises regroupant les professionnels du métier’’, écrit L’Observateur.
Le journal ajoute : ‘’Elles vont démarrer le 28 mai prochain sous le thème : +La réforme et la modernisation de de la Justice+. L’annonce a été faite par le chef de l’État lors du Conseil des ministres du 17 avril 2024. De part ces Assises, le Président Bassirou Diomaye Faye entend +redorer le blason de la Justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple aų nom duquel elle est rendue+. Ce que souhaitent également les acteurs de la Justice. Ils y seront avec, dans des classeurs, des listes de propositions préalablement dressées qu’ils vont soumettre au chef de l’État’’.
”Le 28 mai, les acteurs de la justice se retrouveront autour du président de la République (…) pour des assises du secteur. La justice et ses maux seront passés au peigne fin. Récemment la Cour des comptes a publié plusieurs rapports et des responsables ont été épinglés. Des Sénégalais réclament que la lumière soit faite’’, note Sud Quotidien.
Le journal rappelle qu’auparavant, ‘’depuis quelques années, la justice est sous le feu de critiques. Des dossiers mettant en cause des leaders politiques de l’opposition vidés à la hâte, pour servir l’Exécutif, des proches du régime qui ne sont jamais inquiétés, en dépit du fait d’être épinglés par des audits, sont autant de griefs soulevés par des Sénégalais’’.
”Le débat judiciaire, c’est aussi une demande de réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Certains acteurs souhaitent un retrait de l’Exécutif notamment le Président de la République et le Garde des Sceaux, du fonctionnement de ce Conseil, afin de garantir plus d’indépendance, surtout relativement à la gestion de la carrière des magistrats’’, ajoute la publication.
Dans Le Soleil, le chef de l’Etat explique que ‘’cette démarche s’inscrit dans notre engagement commun pour une justice plus transparente, efficace et accessible à toutes et à tous’’.
‘’La justice est le socle de notre société, incarnant nos valeurs d’équité, d’impartialité et de protection des droits. Pour qu’elle soit pleinement réalisée, elle doit évoluer constamment, s’adapter aux besoins de la société et répondre aux attentes des citoyens’’, soutient le président Bassirou Diomaye Faye.
Parlant de ce dialogue national, Kritik affiche à sa Une : ‘’Coup de bistouri sur un malade agonisant’’.
‘’Diagnostics et remèdes d’un pouvoir capital, décisif et central pour une démocratie. Le chantier est vaste. Mais avec la volonté affichée du nouveau pouvoir, l’espoir est permis si les acteurs, à divers niveaux assument leur responsabilité et acceptent de mettre le doigt sur les plaies béantes qui paralysent le système judiciaire sénégalais. De la liberté avérée des magistrats et la nécessaire séparation des pouvoirs, le rôle de la chancellerie, le statut du personnel de justice mais aussi d’autres ruptures en profondeur pour diagnostiquer le mal’’, écrit le journal.
Vox Populi note que ‘’pour garantir un dialogue fructueux, plusieurs dispositifs seront mis en place: commissions de travail spécialisées dans la réforme et la modernisation, commission scientifique chargée de la synthèse et du rapport des actes du dialogue, des discussions et débats seront ouverts pour cinq jours sous la supervision des ministères de l’Intérieur, des Forces armées et de la Justice’’’.
L'APR APPELLE À LIBÉRER DIOMAYE DE L’EMPRISE DE SONKO
L'arrestation de Bah Diakhaté crispe un peu plus les relations déjà tendues entre le pouvoir et l'opposition. Les cadres de l'APR dénoncent l'emprise exercée selon eux par le Premier ministre sur le chef de l'État et réclament la libération de ce dernier
Les cadres républicains demandent aux démocrates de libérer le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, du «joug» du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, qui est par ailleurs le Premier ministre. L’arrestation de l’activiste républicain Bah Diakhaté, après le communiqué du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Apr, pousse ses camarades de parti à observer une posture radicale contre le nouveau régime afin d’amener celui-ci à libérer le prévenu.
L’Alliance pour la République (Apr) ne fait plus de quartier au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et, audelà, son parti politique d’origine, Pastef. Ce, depuis l’arrestation de l’activiste républicain Bah Diakhaté, à la suite de son post contre le Premier ministre Ousmane Sonko et ses proches. Le parti de l’ancien Président Macky Sall a décidé de s’inscrire dans une logique de «guerre» politique en affichant une posture radicale, déterminé à rendre coup pour coup. A faire, autrement dit, dans le «gatsa gatsa», comme aurait dit l’autre. En tout cas, la tonalité du communiqué rendu public hier renvoie à ce constat. Dans leur document, les cadres républicains invitent à une «libération» du Président Bassirou Diomaye Faye du «contrôle» du leader des «Patriotes», Ousmane Sonko. Après «une motion de soutien au camarade Bah Diakhaté, premier prisonnier politique des quarante-cinq premiers jours du Président Bassirou Diomaye Faye, la Ccr demande à tous les cadres du parti et aux démocrates de se mobiliser pour libérer le président de la République de l’emprise du président du parti Pastef qui s’exerce à la «fonction» de «Président de fait»». Une sortie qui fait remarquer que le chef de l’Etat, que ses concitoyens ont choisi au soir du 24 mars dernier, agit sous la dictée de son mentor politique et chef de son gouvernement.
Le même tempo est maintenu par les camarades de Macky Sall, puisqu’ils mentionnent encore, faisant référence à la Charte fondamentale du pays : «Sur le même registre, les cadres de l’Alliance pour la République rappellent au président de la République qu’il est constitutionnellement le seul dépositaire des suffrages des Sénégalais et doit veiller à ce que le blason du pays ne soit pas terni par une cacophonie diplomatique au sommet de l’Etat.» Une remarque «salée», qui renvoie aux dernières audiences accordées par le Premier ministre, Ousmane Sonko, à des chefs de missions diplomatiques de pays partenaires non négligeables du Sénégal dans divers domaines bilatéraux.
Des mesures à caractère économique saluées
Après ces appels et remarques particulières, la Convergence des cadres républicains n’a pas manqué de saluer certaines décisions à caractère économique prises par les nouvelles autorités. Il en est ainsi du démarrage des rotations du Bus rapid transit (Brt). A ce sujet, la structure dirigée par l’ancien ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, souligne : «La Ccr se réjouit du démarrage de l’exploitation du Brt et de la perspective du renforcement du parc de transport urbain par des bus fonctionnant au gaz, conformément aux projets phares du Pse.»
Appréciant les mesures préventives des inondations et la préparation de la Tabaski et de la campagne agricole, les membres de la Ccr demandent «au gouvernement des résultats concrets en ces matières»
«Le Collège exécutif national de la Ccr félicite les Ccrd pour leurs activités de remobilisation des bases et demande au parti de convoquer le Secrétariat exécutif national pour l’évaluation de la vie du parti afin de clarifier les perspectives», indiquent, pour conclure, les cadres républicains