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1 mars 2025
LA GOUVERNANCE DES FONDS MINIERS ET LA REHABILITATION DES SITES EXPLOITES AU MENU DES ECHANGES
Sous l'initiative du Forum Civil en relation avec Usaid Traces, Un atelier axé autour de la sensibilisation des autorités territoriales sur les enjeux et les défis liés à la gouvernance des fonds miniers se tient depuis hier à Pointe-Sarrene
Un atelier axé autour de la sensibilisation des autorités territoriales sur les enjeux et les défis liés à la gouvernance des fonds miniers, du contenu local, de la réhabilitation des sites miniers et du suivi du plan de gestion environnemental et social se tient depuis hier, à Pointe-Sarrene (commune de Malicounda) sous l'initiative du Forum Civil en relation avec Usaid Traces.
La rencontre faisant un focus sur le fonds minier et les sites à réhabiliter après exploitation à été ouverte par Cheikh Niane, le secrétaire général du ministère du Pétrole, de l'énergie et des mines représentant le ministre Birame Souleye Diop. Birahim Seck du Forum Civil a campé la problématique des retombées et revenus du secteur minier devant revenir aux populations, les propriétaires des ressources naturelles.
Cheikh Niane,le secrétaire général du ministère du Pétrole, de l'énergie et des mines a loué les pas accomplis dans la mise en œuvre du Programme pour la "Transparence et la Redevabilite dans le secteur extractif au Sénégal " (Usaid Traces ) .Son objectif est décliné en termes d'accroissement de la transparence et des mécanismes de responsabilisation dans les secteurs minier, pétrolier et gazier dans le cadre de l'amélioration de la gestion et de la répartition des revenus au bénéfice de tous les citoyens sénégalais. Selon ses propos, le secteur extractif offre des opportunités de développement socio-économique en fonction de sa forte capacité à générer des revenus pour les populations locales et à promouvoir des emplois directs et indirects. Se référant aux thématiques à traiter, le représentant du ministère du Pétrole, de l'énergie et des mines place la rencontre de Pointe-Sarrene au centre de questions essentielles comme la gouvernance du Fonds d'appui et de péréquation et le fonds d'appui au développement local, du contenu local, de la réhabilitation des sites miniers et du suivi des plan de gestion environnemental et social. A l'en croire, ces questions constituent des enjeux et défis à relever dans le but de faire du secteur minier un véritable levier de croissance et de développement durable. Il a insisté sur la politique minière et principalement le code minier par la loi n' 2016-32 du 08 novembre 2026. La disposition met en place deux mécanismes, le fonds d'appui au développement local, 0,5 pour cent du chiffre d'affaires des détenteurs des titres miniers de recherche et d'exploitation, et le fonds d'appui et de péréquation aux Collectivités territoriales alimenté par 30 pour cent des recettes minières.
Par rapport à la réhabilitation des sites miniers et des carrières, le secrétaire général du ministère du Pétrole a considéré cette option comme un défi et une nécessité pour garantir une exploitation durable des ressources. Sur la dimension du contenu local, il le présente comme les retombées économiques et sociales de l'industrie minière au niveau local englobant l'approvisionnement local, la promotion des entreprises nationales, la formation et l'emploi local. Il a fait référence au modèle de la.Cedeao sur l'exploitation minière et le développement des ressources minérales et le code minier de l'Uemoa. Une disposition de la Cedeao suggère l'élaboration dans chaque État membre d'une politique de développement du contenu local et de mettre en place une génération nationale du contenu local. L'honorable député, Mamadou Oury Diallo, représentant de l'Uael à insisté sur la mobilisation des ressources devant revenir aux Collectivités territoriales des zones minières. Il a sollicité une meilleure volonté de l'Etat pour la diligence et la distribution de ces fonds devant participer au financement du développement local. La préoccupation entre en droite ligne avec celle d'Abass Fall, parlementaire et président de la commission ayant en charge les mines à l'Assemblée Nationale.
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CHERIF NDIAYE «IN», BOULAYE DIA ET CHEIKHOU KOUYATE «OUT»
Aliou Cissé a dévoilé hier, vendredi 24 mai, une liste de 26 joueurs en vue des deux rencontres amicales que Sénégal va livrer contre la RD Congo (6 juin) et la Mauritanie (9 juin) comptant pour les qualifications a la Coupe du Monde 2026.
Aliou Cissé a dévoilé hier, vendredi 24 mai, une liste de 26 joueurs en vue des deux rencontres amicales que Sénégal va livrer contre la RD Congo (6 juin) et la Mauritanie (9 juin) comptant pour les qualifications a la Coupe du Monde 2026. Auteur d’une bonne saison et pressenti depuis un moment, Chérif Ndiaye de l’Etoile rouge de Belgrade a reçu sa première convocation. Face à la presse, le sélectionneur national a rappelé les objectifs de ces deux rendez-vous majeurs avant de revenir sur sa liste qui enregistre les absences de Boulaye Dia et Cheikhou Kouyaté, deux joueurs «cadres» de la sélection.
« CHERIF NDIAYE A MONTRE QU’IL FAIT PARTIE DES MEILLEURS ATTAQUANTS »
«Cherif Ndiaye a montré tout le long de la saison qu’il est capable de jouer, de marquer des buts. L’équipe du Sénégal a besoin de ça. Nous nous créons beaucoup d’occasions mais on marque peu. Ce que je lui souhaite est qu’il soit le bienvenu, qu’il prenne ses marques et fasse comme chez lui. Il a les qualités et c’est à lui de le montrer aux entraînements, d’être patient et d’attendre son heure. Il doit montrer qu’il a niveau pour aider l’équipe. Ce n’est pas un cadeau que lui fait en le sélectionnant. Cherif Ndiaye a montré qu’il fait partie des meilleurs attaquants du Sénégal ».
ABSENCE DE BOULAYE DIA ET DE CHEIKHOU KOUYATE
«Boulaye Dia est en difficulté avec son club, avec des problèmes extra footballistiques. J’ai parlé à lui et à Cheikhou Kouyaté car ce sont des joueurs qui ont beaucoup donné pour cette équipe nationale. On les a appelés pour leur faire part qu’on ne le convoquera pas pour ces deux matchs. Mais, cela ne veut pas dire que l’on fait une croix sur eux. Je sais que cette saison a été très dure pour Cheikhou Kouyaté et beaucoup de nos joueurs. Ce ne serait pas mal de les laisser concentrer pour la saison prochaine et qu’ils puissent revenir dans de meilleures conditions ».
« LE SENEGAL EST BATI POUR ALLER A LA COUPE DU MONDE »
«Nous avons deux gros matchs. Il ne faut pas se voiler la face. L’objectif du Sénégal, c’est de retourner à la Coupe du monde. Cela passe par un bon résultat que ce soit contre la RDC qui, je le signale, a fait une très bonne CAN (4ème place). Ils sont dans une très bonne dynamique aussi. C’est une équipe qu’on respecte mais le Sénégal est bâti pour aller à la Coupe du monde. Le deuxième match contre la Mauritanie est un derby. Cela va être très compliqué et très difficile. Ces deux rencontres, nous devons les très préparer avec beaucoup de sérénité mais il faut y mettre l’engagement l’agressivité et surtout l’envie qu’il faut.»
«RDC ET MAURITANIE, DEUX MATCHS SERIEUX»
«Deux matchs sérieux. La RDC fort sa place de demi-finalistes de la CAN. Ils sont dans cette dynamique. Cela se sent dans leurs commentaires et de la façon dont ils ont joué tout le long de cette CAN. C’est une équipe difficile à manœuvrer. C’est une équipe qui défend très bien. Défensivement, ils sont bien regroupés autour de Chancel Bemba qui est un très bon défenseur. Ils ont également de la qualité devant. Cela va très vite. C’est vrai, ils ont un attaquant qui est blessé. Il y a un joueur, Kakuta, un attaquant qui va très vite et qui a énormément de qualité. La RDC est une équipe qu’il faut respecter. Nous avons à cœur de retourner en Coupe du monde. On est qualifiés sur les deux dernières éditions. C’est important que le Sénégal soit représenté. Nous savons ce qui nous attend sur ce match de jeudi. Quant à la Mauritanie, c’est notre voisin. Il y a des Sénégalais qui sont en Mauritanie comme ils sont chez nous. Nous serons donc très attendus. Il y a des Sénégalais qui auraient pu jouer avec nous et qui ne jouent pas avec nous. Ils auront à cœur de se montrer. Mais il faut garder notre sérénité habituelle et essayer de faire le meilleur résultat possible. Si on appelle des joueurs c’est pour les faire jouer. Il n’y a pas de nouveau. A part Cherif Ndiaye, les joueurs connaissent la mentalité de l’équipe. Ce qui important dans une équipe c’est d’œuvrer tous ensemble pour atteindre notre objectif, de contribuer et de tout faire pour que l’équipe gagne. »
BILAN DE LA SAISON DES LIONS : «LE TEMPS DE JEU AU NIVEAU DE NOS JOUEURS DEVIENT INQUIETANT»
«C’est une saison difficile pour certains. D’autres ont fait une très belle saison. Dans l’ensemble, on a vu des joueurs qui ont montré de très belles choses. Même s’ils n’ont pas été réguliers tout le temps. Il y a des joueurs qui ont peu joue. C’est vrai que le temps de jeu au niveau de nos joueurs devient inquiétant. On aimerait que les joueurs jouent davantage dans leurs clubs, se montrent un peu plus et être davantage titulaires. C’est à partir de là qu’ils nous apportent leur expérience, leur compétitivité. La saison prochaine s’approche. Ils ont deux matchs avec la sélection. Ils vont travailler avec leurs agents et leurs représentants pour aller dans des clubs où ils joueront. Un joueur qui reste dans un club et qui joue cinq à dix matchs par saison, c’est très compliqué d’être convoqué. Jusqu’à présent, nous n’avons pas le choix mais en réalité cette saison a été irrégulière. La CAN est passée par là. Certains ont fait une saison très intéressante, d’autres ont eu une saison assez difficile. C’est pourquoi, il faut que l’on se concentre sur ces deux matchs là pour que les joueurs partent en vacances, se reposer et reprendre la saison prochaine avec plus de motivation et de certitudes. Les clubs où ils vont aller, on aura confiance en eux. Ils passeront du temps plus sur le terrain que sur le banc de touche »
« NICOLAS JACKSON A TOUJOURS EU MA CONFIANCE »
«Le temps de jeu qu’il a, dépend de lui. Ce qui m’intéresse ce sont les meilleurs joueurs sur le terrain pour gagner. J’ai envie de gagner. Nicolas Jackson a toujours eu ma confiance. Je l’ai amené à la Coupe du monde. J’ai été critiqué à son propos (sur la position excentre). Aujourd’hui, je suis content qu’ils remonte la tête. C’est un garçon qui est intéressant et on connaissait ses qualités. C’est vrai qu’il n’a pas beaucoup de temps de jeu avec les Lions. C’est à lui de travailler, de montrer que c’est à lui de prendre le poste et qu’il a sa place dans cette équipe nationale. On n’est pas là pour lui faire de cadeau. S’il continue de travailler, il n’y a pas raison qu’il ne prenne pas sa place. Cela ne dépend pas de nous mais de lui ».
ABSENCE DE JOUEURS LOCAUX : «ON A PENSE AVOIR UN GROUPE PLUS EQUILIBRE»
«Sur les absences, on peut y ajouter Souleymane Cissé et Aimé Tendeng du Jaraaf et pas mal de joueurs. Nous sommes attentifs à ce qui se passe. Au mois de mars nous avions ouvert le groupe. Cette fois ci, c’est un groupe beaucoup plus retreint. On a pensé avoir un groupe plus équilibré où il y a les meilleurs joueurs du Sénégal du moment. Maintenant, je ne peux pas convoquer 30 joueurs à toutes les rencontres. Il faut continuer à travailler. Nous suivons ce championnat et les joueurs locaux. Que ce soit moi ou mon staff, nous sommes au courant de ce qui se passe ».
DECISION DE ALIOUNE BADARA BALDE DE JOUER AVEC LA GUINEE: «ON NE PEUT PAS LE RETENIR»
«Alioune Badara Baldé est un garçon que je connais très bien. Il fait partie des gens que j’ai amené à Diambars et j’ai discuté avec lui avant même qu’il prenne cette décision. On aurait pu le convoquer au mois de mars. Il avait la possibilité de jouer avec la Guinée. Il sait que je comptais sur lui, le Sénégal comptais sur lui. Il faisait partie des jeunes qui étaient en train d’arriver. Maintenant à son poste, il y a la concurrence aussi. Il faut qu’il soit patient mais s’il décide de jouer avec la Guinée, on ne peut pas le retenir. Idem pour Ibnou Ba, le gardien. On les a informés mais on ne peut décider de leur sort. Ils ont joué avec nos petites catégories. La concurrence est assez intense. Je respecte le choix de ses joueurs qui disent que je viens pour aller jouer la CAN ».
Milieux de terrain : Nampalys Mendy (RC Lens), Pathé Ciss (Rayo Vallecano), Lamine Camara (FC Metz), Pape Matar Sarr (Tottenham), Pape Gueye (OM), Habib Diarra (Strasbourg), Idrissa Gueye (Everton), Dion Lopy (Almería)
Attaquants : Sadio Mané (Al-Nassr), Ismaila Sarr (OM, Habib Diallo (Al-Shabab), Iliman Ndiaye (OM), Nicolas Jackson (Chelsea), Cherif Ndiaye (Etoile Rouge de Belgrade), Abdallah Sima (FC Rangers
LES NOUVEAUX BACHELIERS RETOURNENT DANS LE PRIVE
Le Cadre unitaire des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes) l’a fait savoir hier, vendredi 24 mai, lors d’un atelier de réflexion organisé en prélude d’un séminaire sur l’enseignement supérieur
Pour l’année universitaire 2024-2025 des nouveaux bacheliers vont à nouveau être orientés dans les établissements privés d’enseignement supérieur. Le Cadre unitaire des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes) l’a fait savoir hier, vendredi 24 mai, lors d’un atelier de réflexion organisé en prélude d’un séminaire sur l’enseignement supérieur
Les établissements privés d’enseignement supérieur vont à nouveau accueillir de nouveaux bacheliers. L’annonce a été faite hier, vendredi 24 mai, en marge d’un atelier de réflexion autour des préoccupations de l’enseignement supérieur privé organisé par le Cadre unitaire des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes). « Il y a une première orientation d’étudiants au niveau du privé. Il y a une dette qui est due par le gouvernement mais nous savons qu’il est dans de bonnes dispositions pour payer cette dette sans que ce ne soit une conditionnalité. Nous voulons maintenant participer à l’absorption des bacheliers parce que chaque année, il y a de nouveaux bacheliers qui arrivent au niveau de l’enseignement supérieur et les universités publiques sont surchargées. Les universités privées voudraient apporter une offre qualitative qui permet de pouvoir absorber ce surplus de bacheliers et de donner à tous les étudiants sénégalais la même chance de trouver un emploi », a déclaré le coordonnateur du Cudopes, Dr Jean Marie Sène.
Revenant sur le montant de la dette, il a souligné : « Lors des dernières discussions, ça faisait moins de 10 milliards et ils (gouvernement) sont en train de faire le point pour vérifier, ou bien est-ce qu’il n’y a pas de cette dette aussi qui est une dette fictive ».
En effet, l’atelier est organisé en prélude au séminaire sur l’enseignement supérieur au Sénégal avec le Mesri prévu la semaine prochaine. « Nous avons décidé d’organiser un atelier pour parler de la problématique de l’enseignement privé au Sénégal. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) nous a demandés de produire un document programme afin de l’intégrer dans le cadre stratégique qu’ils sont en train de mettre en place pour trouver des solutions à l’enseignement supérieur de manière générale au Sénégal. Nous savons que l’enseignement supérieur au Sénégal a quelques difficultés et l’atelier que nous sommes en train de faire, c’est de permettre au privé de proposer des solutions au gouvernement afin qu’il puisse les intégrer dans le cadre d’un programme général », a fait savoir le coordonnateur du Cudopes.
L’atelier de réflexion qui a réuni les acteurs clés du secteur de l’éducation, a aussi été l’occasion d’évoquer les problématiques majeures de l’enseignement supérieur.
SUITES JUDICIAIRES SANS FAIBLESSE ET EN TOUTE OBJECTIVITÉ
Selon le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, l’Etat va bientôt passer aux choses sérieuses dans le cadre de la prise en charge des recommandations formulées par les corps de contrôle tels que l'Ofnac et la Cour des comptes
Selon le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, les suites judiciaires seront données « sans faiblesse et en toute objectivité » à tous les manquements et autres reproches pointés du doigt par la Cour des comptes et d’autres organes de contrôle. Dans un entretien accordé à nos confrères de l’Agence de presse sénégalaise (APS) hier, vendredi 24 mars, en prélude au lancement des Assises de la justice prévu mardi prochain, Ousmane Diagne a également annoncé que le gouvernement est très en avance dans la rédaction du texte portant sur les lanceurs d’alerte.
L ’Etat va bientôt passer aux choses sérieuses dans le cadre de la prise en charge des recommandations formulées par les corps de contrôle tels que l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et la Cour des comptes. L’annonce est du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ousmane Diagne. Dans un entretien accordé à nos confrères de l’Agence de presse sénégalaise (APS) hier, vendredi 24 mars, en prélude au lancement des Assises de la justice prévu mardi prochain, le garde des Sceaux a, en effet, assuré que des suites judiciaires seront données « sans faiblesse et en toute objectivité » à tous les manquements et autres reproches pointés du doigt par la Cour des comptes et d’autres organes de contrôle. « La plupart des corps de contrôle, à commencer par la Cour des comptes, dans leurs conclusions, ont demandé des poursuites. Il appartiendra aux organes de poursuite, en particulier les services du procureur de la République et du Parquet d’examiner les rapports au cas par cas, et d’apprécier la suite à donner » a annoncé l’ancien Procureur de la République (octobre 2006 à avril 2013) qui a servi sous le régime libéral du président Abdoulaye Wade et du président Macky Sall.
C’est dire donc que les responsables de l’ancien régime dont la gestion a été épinglée dans le cadre de ces rapports de corps de contrôle ont intérêt à commencer à préparer leur ligne de défense. En effet, avec cette sortie du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ousmane Diagne, leur convocation devant la justice n’est plus qu’une question de jour. Pour rappel, bloqués par l’ancien président de la République, Macky Sall, la publication des rapports de ces corps de contrôle public a été ordonnée par son successeur lors Conseil des ministres du 17 avril dernier. Dans la foulée, l’Ofnac qui avait remis au président de la République Macky SALL ses rapports 2019, 2020 et 2021 et dont les conclusions sont rangées dans les tiroirs du bureau de Procureur de la République, a ouvert la voie en publiant le 25 avril dernier son rapport d’activité pour l’année 2022. Dans ce document, l’Ofnac annonce avoir transmis 09 rapports d’enquête, toutes concernant pour la plupart des élus de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yakaar, aux autorités judiciaires chargées des poursuites. Cinq jours plus tard, le 30 Avril 2024, Serigne Bassirou Guèye président de l’Ofnac et ses collaborateurs reviennent à la charge avec leur dernier rapport, celui de 2023 dans lequel, ils annoncent également avoir, au «31 décembre 2023, transmis quarante (40) rapports d’enquête aux autorités judiciaires chargées des poursuites».
DES DOSSIERS TOUT DROIT VERS L’INSTRUCTION
Les responsables de l’ancien régime dont la gestion a été épinglée par ces rapports publiés par l’Ofnac et la Cour des comptes devront s’attendre à subir la procédure d’un juge d’instruction. En effet, toujours dans cet entretien accordé à nos confrères de l’Agence presse sénégalaise, le garde des Sceaux qui répondait à une interpellation sur la procédure qui sera utilisée dans le cadre de la suite judiciaire à donner aux recommandations de ces corps de contrôle, a souligné que « l’attitude la plus responsable consisterait à saisir un juge d’instruction pour chaque cas et à lui laisser la pleine latitude d’apprécier la conduite à tenir dès lors qu’on entre dans le cadre d’une dynamique d’examen et de reddition des comptes ». « Il n’y a pas de règlement de comptes. Il faut juste répondre de ses actes. Il faut jusque que les personnes concernées puissent répondre des reproches et griefs qui sont formulés contre elles » a par ailleurs précisé le ministre de la Justice, Ousmane Diagne avant d’insister. « La finalité d’un rapport, dès lors que ses auteurs préconisent des poursuites, ne saurait être que des poursuites qui seront initiées et confiées à des magistrats indépendants expérimentés, appelés à décider de la suite à donner et éventuellement des peines à distribuer ».
LE GOUVERNEMENT EST TRÈS EN AVANCE DANS LA RÉDACTION DU TEXTE PORTANT SUR LES LANCEURS D’ALERTE
Autre question abordée par le garde des Sceaux, Ousmane Diagne lors de cet entretien avec nos confrères de l’APS, en prélude du lancement des Assises de la justice prévu mardi prochain, est celle relative à la disponibilité du texte sur la protection des lanceurs d’alerte que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye avait demandé de finaliser avant le 15 mai dernier, lors du Conseil des ministres du 17 avril, au ministre de la Justice 2024. Et c’est pour annoncer que le gouvernement est très en avance dans la rédaction dudit texte portant sur les lanceurs d’alerte. « On est très en avance, on a beaucoup travaillé sur ce texte portant sur les lanceurs d’alerte et évidemment chaque chose en son temps, mais je peux vous assurer que nous avons déjà rédigé un texte dans ce sens qui sera soumis à l’appréciation du Président de la République qui décidera de la suite à lui accorder », a révélé le ministre de la Justice dans un entretien avec nos confrères de l’APS, en prélude au lancement des Assises de la justice prévu mardi prochain.
Par Makhtar DIOUF
L’HOMOSEXUALITÉ EN QUESTION
Au Sénégal la question de l’homosexualité et du lesbianisme (Lgbt) défraie la chronique depuis quelque temps. Surtout depuis la visite de Jean-Luc Mélenchon. Un bref retour en arrière s’impose.
Au Sénégal la question de l’homosexualité et du lesbianisme (Lgbt) défraie la chronique depuis quelque temps. Surtout depuis la visite de Jean-Luc Mélenchon. Un bref retour en arrière s’impose.
Homosexuels d’hier et homosexuels d’aujourd’hui au Sénégal
la période coloniale et dans les 30 premières années de l’indépendance, à Dakar, les homosexuels ont pignon sur rue. Ils ne rasent pas les rues. Ils ne se cachent pas. Ils s’affichent publiquement, s’assument pleinement. Ils viennent danser dans les séances de tam tam organisées par des femmes et en organisent aussi, de même que des séances de tann beer et de simb (faux lion). Des homosexuels brillent comme footballeurs dans des clubs du championnat de football de Dakar. A l’angle des rues 6 et 15 dans la Médina, un homosexuel gère un restaurant jamais boycotté. Ces homos ne sont pas alphabétisés et occupent des emplois modestes. Etant célibataires, ils se retrouvent dans leurs milieux appelés mbootaay et ne répugnent pas à la bagarre avec violence si quelqu’un leur manque de respect. L’homosexualité est alors non seulement tolérée mais acceptée. Mon quartier de la Gueule Tapée compte pas moins de 5 homos bien connus dont je me rappelle les noms sans les dévoiler, car ils ne sont plus de ce monde. Surtout qu’en prenant de l’âge, ils se sont repentis et normalisés. Un coopérant français conseiller attitré à la Présidence de la République sous Senghor était connu pour son homosexualité dont il n’a jamais fait mystère. Les homosexuels sénégalais d’aujourd’hui, sortis de l’école française, sont pour la plupart de hauts cadres de l’administration et du business, mariés et chefs de familles. Hors de tout soupçon, ces saay saay qui se cachent sont les produits aliénés du Lgbt occidental. Ils sont ragaillardis par le fait que des personnalités politiques françaises comme un ancien maire de Paris et l’actuel Premier ministre ont publiquement reconnu leur homosexualité.
L’Occident fait la promotion de l’homosexualité
Je dirai que l’homosexualité dans une période passée relevait de l’informel. Maintenant elle est devenue officialisée dans une stratégie planétaire avec la mondialisation. Ce qu’on appelle mondialisation n’est pas un processus historique inévitable. C’est un projet conçu au 19ème siècle en Angleterre et aux Etats-Unis. La colonisation en est partie intégrante. Depuis les années 1980, la mondialisation s’est enhardie grâce à deux phénomènes : l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, et une laïcisation- athéisme avec une déchristianisation poussée dans les pays occidentaux.
L’Afrique et l’Amérique latine sont maintenant les bastions du Christianisme dans le monde. Le volet le plus important de la mondialisation n’est pas l’économie, mais la culture. L’Occident cherche à embrigader l’ensemble du monde dans sa culture. Une seule culture doit prévaloir, celle de l’Occident.
L’ethnocentrisme culturel est l’attitude qui consiste à valoriser sa propre culture sur celle des autres, pour lui conférer une valeur universelle, pour en faire le centre de référence. L’ethnocentrisme culturel est la négation du relativisme culturel qui reconnaît l’existence d’aires culturelles différentes sur un même pied d’égalité. C’est en réaction contre l’ethnocentrisme que le philosophe français Roger Garaudy dira : L’Occident a confisqué l’universel. A partir de là il s’est cru autorisé à situer et à juger tous « les autres » en fonction de sa propre histoire, de ses fins et de ses valeurs (‘’Promesses de l’Islam’’, 1981, p. 157).
L’Occident a cherché à tirer parti de la vulnérabilité économique et financière de l’Afrique pour lui imposer ses valeurs culturelles au rang desquelles le Lgbt. Conscient que l’Islam peut constituer un rempart dans la partie Ouest de l’Afrique au-dessus du Sahara, il faut commencer par ce qui est supposé être le maillon le plus faible, l’Afrique Est-Sud chrétien. Mais quelle surprise et quelle déception !
En Namibie indépendante en 1990, le Premier ministre Sam Nujoma autour de son slogan ‘’Une Namibie hétérosexuelle’’ déclare la guerre au Lgbt. Lors d’une interview avec une journaliste de la radio anglaise BBC il présente l’homosexualité comme une perversité des Blancs qui cherchent à l’imposer en Afrique et se propose de la déraciner. Il décide de refuser à des Lgbt d’entrer dans le pays, d’expulser ou d’emprisonner ses compatriotes qui cherchent à s’y adonner. La réaction ne se fait pas attendre de l’extérieur : La Namibie est un Etat totalitaire.
Deux autres chefs d’Etat de la sous-région Robert Mugabe au Zimbabwe et Noweri Museveni en Ouganda suivent la même démarche. En 2010 l’Ouganda est éligible auprès de la Banque mondiale à un prêt de 90 millions de dollars pour renforcer son système de santé. En 2014, Museveni promulgue la loi de criminalisation de Lgbt. La BM suspend le prêt sous prétexte que cette loi est anti-développement parce qu’elle prive le pays de travailleurs Lgbt qui constituent une force de travail utile, et que les multinationales vont répugner à venir investir dans le pays. La BM est soutenue par le Danemark, la Norvège, la Hollande et les Etats-Unis. Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry déclare que la loi anti-Lgbt est à l’image des lois antisémites des nazis et des lois de l’apartheid en Afrique du Sud. Il est facile de faire table rase de ces arguments : (1) Durant des années, le développement des pays africains a été perturbé par le Sida transmis par les rapports homosexuels ; le Sida est apparu pour la première fois dans les milieux homosexuels de New York et de Los Angeles (2) les multinationales investissent là où elles comptent faire des profits. (3) La Banque mondiale a enfreint ses propres statuts qui ne lui permettent pas de s’immiscer dans la politique intérieure des pays, confinée qu’elle est au seul domaine économique et financier. C’est là que l’on voit la véritable motivation ethnocentriste des Occidentaux en Afrique. Le Lgbt leur tient vraiment à cœur. C’est par leurs pressions financières que le nombre de pays à loi anti- Lgbt dans le monde est passé de 92 en 2006 à 71 en 2021. Mais dans l’ensemble de l’Afrique Nord et Sud, le nombre de pays anti-Lgbt est de l’ordre de 37.
Débat actuel sur l’homosexualité au Sénégal
Lors de la visite de Mélenchon ce 16 mai 2024, Ousmane Sonko dans son allocution, tout en restant courtois avec son invité, a insisté sur l’ancrage du Sénégal dans ses valeurs africaines et a critiqué le Lgbt. Mais au moment de conclure il a lâché cette phrase malheureuse : L’homosexualité est tolérée au Sénégal. Ce n’est plus le cas. C’est alors du pain bénit pour les naufragés du dimanche 24 mars : Sonko défend l’homosexualité. Ce qui n’est rien d’autre qu’un mensonge politicien revanchard. On ne doit pas faire de la politique avec des insultes. Le mensonge poussé trop loin comme ici devient une insulte. Cette dernière phrase de Sonko ne relève que du lapsus, c’est-à-dire un relâchement de la pensée à un moment donné, au point d’exprimer autre chose que ce qu’on voulait dire. Sans doute du fait de la fatigue en fin de discours. Mélenchon lui, sait que Sonko n’a pas défendu l’homosexualité.
Sur le problème de l’homosexualité, Sonko a été clair : Les velléités extérieures de nous imposer l’importation de modes de vie et de pensée contraires à nos valeurs risquent de constituer un nouveau casus belli. Le casus belli est une locution latine qui signifie un acte susceptible de motiver une déclaration de guerre. Les parties en opposition sont ici l’Occident et l’Afrique. Il ne peut être question de guerre, mais d’opposition culturelle, comme le précise Sonko. Il dit respecter le fait que la défense des minorités sexuelles soit érigée en débat prioritaire au sein des opinions occidentales. Mais dans des pays comme le Sénégal, cela soulève énormément de tensions et d’incompréhensions tant elle met face à face des cultures, des civilisations et des systèmes politiques à la vision diamétralement opposés ».
C’est cela défendre l’homosexualité ? Dans son allocution il a sans ménagement utilisé le terme wolof goor jiggen. N’oublions pas que Sonko avait envoyé un message de soutien au footballeur sénégalais Gana Guèye alors sociétaire du PSG, qui avait refusé de porter un maillot avec une effigie de propagande Lgbt. L’homosexualité n’a aucun avenir en Afrique et particulièrement au Sénégal. Les Sénégalais de toutes ethnies et de toutes confessions la combattent. Le premier garde-fou contre le Lgbt est la réprobation populaire.
Le Coran condamne l’homosexualité à travers l’histoire racontée du prophète Loth (psl), contemporain et neveu du prophète Ibrahim (Abraham, psl) (Coran 7 : 80 - 81 ; 26 : 165- 73 ; 27 : 55 ; 29 : 28-29). La Bible aussi (Genèse 19 : 30-36) condamne l’homosexualité. On apprend que les lieux de naissance de l’homosexualité sont les deux cités Sodome et Gomorrhe du côté de la mer morte entre la Jordanie et Israël. Ces deux cités ont bel et bien existé, ayant été détruites par une giboulée de pierres comme sanction divine, nous dit le Coran. Leurs sites ont été découverts à une période récente par l’archéologue américain Ron Wyatt. Ceci étant, il convient de s’atteler aux véritables problèmes de nature structurelle du pays, et en finir avec le débat sur l’homosexualité. Ce qui n’exclut pas la vigilance, mais il ne faut pas en faire un fonds de commerce.
Par Abdoul Aziz TALL
CHANGER DE COMPORTEMENT, UN IMPERATIF CITOYEN CATEGORIQUE
Les conditions de réussite du nouveau régime sont intrinsèquement liées à un changement majeur des comportements.
La perspective de l’exploitation du gaz et du pétrole, des richesses minières de notre sous-sol, la réappropriation de nos ressources maritimes, de même que l’ardent désir de souveraineté des nouvelles autorités, ne sauraient être à elles seules les conditions d’une émergence du Sénégal.
En effet, quelle que soit la légitimité de la rupture souhaitée par le peuple, celle-ci ne peut s’opérer qu’à des conditions où chaque citoyen sénégalais prenne conscience qu’il reste et demeure au centre du processus transformationnel. Ainsi donc, en paraphrasant le Président John F. Kennedy, tout citoyen devrait, à cette étape cruciale des mutations institutionnelles qui s’opèrent, se demander ce qu’il devrait faire pour son pays, afin de rendre plus aisée la tâche des nouvelles autorités, de les accompagner dans la mise en œuvre diligente du projet qu’ils ont largement plébiscité au soir 24 Mars dernier.
A cet égard, le débat public relatif à la gouvernance doit d’abord questionner les contre-valeurs d’une société dont les obstacles au développement découlent largement de ses propres comportements.
De cette introspection, il apparaîtra nettement que l’incivisme et l’incivilité de nombre de nos compatriotes dépassant tout entendement, devraient être au cœur des préoccupations collectives. En effet, il n’est point besoin d’être socio-anthropologue pour constater avec moult regrets, l’indiscipline notoire de certains de nos compatriotes, qui s’exprime quasiment à tous les strates de la société et dans tous les secteurs d'activités.
Le non-respect des valeurs et règles les plus élémentaires en termes de comportements civiques est plus que factuel. Ceci, à travers l’anarchie qui règne presque partout, notamment en milieu urbain. Les exemples sont légion.
A commencer par l’utilisation des réseaux sociaux devenus présentement un bassin de rétention des débatteurs de caniveaux où dominent invectives et insanités. Rappelant à bien des égards, les querelles de mégères autour des bornes fontaines. Des « spécialistes » autoproclamés interviennent avec audace et effronterie sur tous les sujets, dans tous les domaines, violent les règles d’éthique et de déontologie les plus élémentaires et faisant au passage du métier de journaliste et de chroniqueur, la fonction la plus "usurpée" aujourd’hui au Sénégal. Leur piètre prestation conforte assurément les propos de l’écrivain italien Umberto Eco, affirmant que : « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui avant, ne parlaient qu'au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd'hui, ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. »
Un autre aspect tout aussi visible de ces dysfonctionnements de notre société réside dans nos comportements en milieu urbain. Aujourd’hui, le phénomène le plus frappant et le plus inquiétant dans nos villes est sans conteste l’utilisation anarchique des cyclomoteurs qui offrent un spectacle à la fois indigne et affligeant de conducteurs qui violent allègrement les exigences du code de la route. Tels des anguilles, ils se faufilent avec insouciance entre les voitures et sont régulièrement à l’origine de graves accidents. Le défaut de port du casque est devenu une flagrante banalité. Pis encore, nombreuses sont les agressions des citoyens par des délinquants souvent primaires à bord de cyclomoteurs. Pourtant, l’utilisation de ce type de véhicule est soumise à l'obligation de disposer d'un permis de conduire de catégorie B et de l’immatriculation de ces moyens de transport auprès des services techniques de l’Etat.
A côté de « ces engins de la mort », la valse des charrettes sur des artères à grande circulation fait désormais partie du mobilier urbain, tout comme ces véhicules de transport curieusement dénommés « Taxis clando »
Tous ces désagréments s’imposent à tous les usagers, en dépit des efforts consentis en matière de mobilité urbaine, et sur fond de violation des dispositions réglementaires prévues à cet effet. Si l’on ajoute à ce décor l'occupation anarchique des trottoirs par toutes sortes de commerces et une véritable invasion des grandes artères, jusqu’au niveau de l’autoroute à péage…par des marchands à la sauvette, des véhicules de transport bondés jusque sur les marchepieds, l’on mesure le danger permanent, la grave menace de ce cocktail explosif sur notre société.
La bombe sociale symbolisée par la circulation en milieu urbain est composée d’ingrédients étonnants et détonants. Mendiants et enfants errants se disputent la chaussée qui souffre d’accueillir autant de désinvolture.
Trouver des solutions à ces problèmes et tant d’autres de même nature préoccupante, est devenue une urgence nationale. Pour rappel, une étude récente révèle, concernant les accidents de la route au Sénégal, que plus de 80% des causes sont liées à « des comportements humains ». Un euphémisme pour désigner simplement l’indiscipline de nos concitoyens.
Il ne s’agit point d’éliminer ces moyens de transport , car ils correspondent effectivement à un besoin d’une catégorie sociale, mais il urge d’y mettre de l’ordre, de lutter contre l'anarchie dont ils font l'objet.
Sur un tout autre registre, le domaine public maritime est spolié en violation flagrante des dispositions en vigueur en la matière, les espaces publics sont « clochardisés » avec l’installation anarchique de garages de toutes sortes, de vendeurs de meubles et produits recyclés importés, y compris même des matelas déjà utilisés dans des hôpitaux et hôtels d’Europe. Ce qui constitue une réelle menace en matière de Santé publique. Cette anarchie s’installe bien souvent sous le regard complice de certains maires de commune, peu soucieux de l’environnement et du cadre de vie de leurs mandants.
Trouver dans nos cités un jardin public pouvant servir de lieu de détente et d’attraction pour les enfants, revient aujourd’hui à chercher une aiguille dans une botte de foin.
Conséquence, la chaussée est littéralement transformée en terrain de jeux avec tous les risques d’accident.
Le phénomène de la corruption, les trafics de toutes sortes en matière de drogue, de devises, les agressions des citoyens par des voyous en plein jour et en pleine rue, la pollution sonore dans les marchés et lieux publics, de même que les barrages systématiques de rue à l’occasion de cérémonies familiales, pourtant soumis à des autorisations préalables, sont devenus monnaie courante.
Quant à cette mendicité agressive si proche du racket, les automobilistes en font les frais au quotidien et en plein centre-ville Pourtant il existe des pays africains, notamment dans le Sud du continent, où ces genres de comportements inciviques existent certes, mais y sont rares parce que sévèrement punis. Les contrevenants s’exposent à de fortes amendes et en cas de récidive, ils peuvent même encourir une peine de prison.
Malheureusement, tous ces phénomènes évoqués ici, ne sont que des échantillons d’actes d’indiscipline et de comportements à bannir , si nous voulons accompagner la dynamique de rupture initiée par les nouvelles autorités.
Persister dans l’incivisme les obligerait, via la délégation de pouvoir conférée par le peuple, de passer du temps à corriger des imperfections collectives en lieu et place d’une concentration sur l’essentiel de leurs missions régaliennes. Tant il est vrai que tous ces dysfonctionnements sont incompatibles avec la mise en œuvre d’une véritable politique de développement du Sénégal.
COMMENT METTRE FIN À TOUTE CETTE ANARCHIE ?
Dans un premier temps, il ne serait indiqué de ne pas adopter une approche autoritaire, avec un usage brutal et abusif de la force publique
Il faut plutôt esquisser en amont une stratégie de sensibilisation, selon une démarche qui impliquerait fortement, entre autres, les médias publics comme privés, ainsi que les acteurs culturels. Qu’il s’agisse des radios, télévisions ou des journaux et réseaux sociaux, les troupes de théâtre, les Asc de quartier, les messages de rappel citoyen doivent être permanents à travers les différents supports de communication de masse, tout en évitant surtout de donner à ces actions une connotation politicienne.
Par ailleurs, les curricula d’instruction civique dans les établissements scolaires et universitaires, inspirés du fond de nos valeurs culturelles, devraient être systématisés et valorisés.
Ce travail de sensibilisation pourrait être confié à une structure dédiée à la promotion d’une culture civique (un service civique national) qui serait logée à un niveau stratégique, pour lui conférer le poids institutionnel nécessaire à l’accomplissement de sa mission.
A côté du volet sensibilisation, le non-respect des règles et principes qui doivent guider le comportement citoyen, doit faire l’objet de sanctions, sans discrimination de la part des services publics habilités.
Il y a manifestement une forte corrélation entre l’état de développement d’une nation et le niveau d’élévation de l’esprit civique de ses citoyens. Dans ce sens, les pays asiatiques sont des nations de référence..
L’on ne peut pas déléguer à un pouvoir l’autorité de nous diriger, pour ensuite avoir des comportements de nature à entraver l’exercice de sa mission.
L’image de ces jeunes en pleine possession de leur potentiel physique qui sillonnent les rues de la capitale, longent les grandes artères de la ville, est insupportable, dans un pays qui dispose de terres arables, d’eau et de soleil, vecteur d’énergie propre. Ils sont là à risquer courageusement leur vie pour revendre des fruits et légumes produits au Maroc... par des jeunes du même âge. Issus pour la plupart du monde rural, il serait judicieux de les aider à se reconvertir dans les métiers porteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture.
L’actuel ministre, en charge de l’agriculture et de l’élevage qui capitalise une expérience avérée en entreprenariat agricole , pourrait certainement leur indiquer la voie à suivre.
Ces exemples d’attitudes à bannir ne sont hélas qu’une infime partie des comportements qui ne sauraient accompagner la rupture envisagée par les nouvelles autorités du pays.
La conscience de chaque citoyen doit être son propre gendarme, face à ses exigences vis-à-vis de la société.
Ce n’est pas le lieu de s’ériger en donneur de leçons, encore moins d’évoquer un passé nostalgique
Les règles de comportement citoyens et civiques et les sanctions qui les accompagnent doivent s’imposer à nous tous. Sans exception ! Même s’il peut nous arriver de les enfreindre volontairement ou non.
La justice et les forces de l’ordre ont, entre autres missions traditionnelles, de réguler le fonctionnement de notre société, afin de garantir à chaque citoyen la possibilité de vivre en paix, en harmonie et en sécurité, dans un environnement propice à son épanouissement.
Abdoul Aziz TALL
Ancien Directeur général du BOM
Ancien ministre
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Quotidien, Le Soleil, L'Observateur, Stades, Bes Bi le jour, Révélation Quotidien, L'As, EnQuête
Baadoolo - Fin de liste
Chaque Conseil des ministres est comme une délibération des résultats du baccalauréat. Des candidats aux «mesures individuelles» sont passés dès le 1er tour des nominations. Le jury a fait l’appel, mais pas à candidatures nak. Dame Mbodj est passé au 2e tour. Dagne ko yeene woon bac bi. Mais mercredi, il n’y a pas eu de repêchés. Mbaadou fin de liste. Aïda ak Habib dialleu naniou. Il reste nioom Clédor ak Maïmouna. Yallah bou yaakaar tass !
Ngagne Demba Touré lors de sa prise de fonction «La Somisen doit devenir le bras financier de l’Etat»
Nouveau Directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen), Ngagne Demba Touré a pris fonction, hier, au terme d’une cérémonie de passation de service avec son prédécesseur. Le responsable Pastef, après avoir magnifié le «professionnalisme» de Ousmane Cissé, a soutenu que la Somisen, en tant que compagnie nationale, doit devenir la locomotive de l’Etat, acteur de l’économie et partie prenante de l’exploitation de ses propres ressources. «Sans verser dans l’autarcie, dit-il, elle doit devenir le bras financier de l’Etat, son grenier, sa mine d’or et d’argent». Ngagne Demba Touré a ensuite dénoncé la faiblesse de la part de l’Etat dans les concessions minières. «À titre d’exemple, pour l’année 2021, sur 1507, 7 milliards générés par la production minière, l’Etat et ses démembrements n’ont récolté que 203,1 milliards soit 13% de la richesse créée. Sur 12 conventions dont l’Etat détient des participations, il n’a que 10% de droits sur les 10, 15% sur l’une d’entre elles», a t- il chiffré.
Sit-in après le meurtre de l’enseignant Alain Kali à Thiès Le G7 prévoit une journée école morte dans tout le département
Plusieurs syndicats d’enseignants du département de Thiès ont décrété un débrayage, ce vendredi, et tenu un sit-in pour réclamer justice pour Alain Kali. Ce dernier a été mortellement poignardé le mardi 21 mai dernier, en fin d’après-midi, alors qu’il venait de dispenser des cours à l’Ecole élémentaire Keur Modou Ndiaye, près de Diassap, dans la région de Thiès. Devant l’Inspection d’académie de Thiès, les enseignants exigent que toute la lumière soit faite sur cette agression. Sirakhata Gueye et ses camarades comptent déposer une plainte contre X au nom du G7. Le Secrétaire général du Saems à Thiès, informe aussi qu’une souscription volontaire est organisée. Pour que chaque enseignant, selon les syndicats, apporte sa «contribution financière symbolique pour soutenir la famille de feu Kali». Les enseignants promettent de se mobiliser et de partir en Casamance pour accompagner leur collègue jusqu’à sa dernière demeure. Ce jour même est déclaré, journée école morte dans toute la région de Thiès.
Maire de Marseille - Jean-Claude Gaudin, l’ami des Sénégalais, est décédé
Jean-Claude Gaudin, ancien maire de Marseille, est décédé ce lundi à l’âge de 84 ans. Ayant marqué l’histoire de cette ville qu’il a dirigée pendant 25 ans, l’octogénaire était l’ami des musulmans vivant à Marseille et particulièrement des Sénégalais qui ont tenu à lui rendre un hommage mérité, ce jeudi, en présence du Consul général du Sénégal. A Marseille depuis 2003, El Hadji Moussa Koité qui est le membre fondateur de la Fédération française d’associations islamiques d’Afrique des Comores et des Antilles (Ffaiaca) a expliqué, avec le cœur gros, que c’est le maire Gaudin qui lui a attribué la mosquée «Bilal» de Marseille, où prient, aujourd’hui, tous les musulmans de Marseille. Il a par ailleurs témoigné que l’ancien maire avait une relation particulière avec les Sénégalais établis à Marseille et surtout les mourides. D’ailleurs, raconte-t-il, Jean-Claude Gaudin avait même reçu à la Mairie et décoré Serigne Mourtada Mbacké avec une médaille d’honneur de la ville.
Rapport sur l’état de la santé dans le monde L’Oms dévoile la régression de l’espérance de vie humaine
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a publié, hier, son nouveau rapport sur l’état de la santé dans le monde. Dans ce «world health statistics 2024», les experts on observé «un fort impact de la Covid-19 notamment sur l’espérance de vie à la naissance, qui, au niveau mondial, a régressé de 73,1 ans en 2019 à seulement 71,4 ans (-1,8 ans) en 2021, retombant ainsi au niveau de 2012». Selon l’Oms, de façon similaire, l’espérance de vie en bonne santé est désormais estimée à 61,9 ans au niveau mondial en 2021 contre 63,4 ans en 2019 (- 1,5 an). «La Covid-19 a également eu un impact sur la part des différentes causes de mortalités, avec une augmentation de la part de la mortalité due aux maladies transmissibles, décès maternels, périnatal et nutrition de 18% en 2019 à 28% en 2021, même si les maladies non transmissibles continuent de représenter la 1ère cause de décès (65% en 2021)», a informé, dans son rapport, l’Organisation mondiale de la santé. En ce qui concerne les Objectifs de développement durable (Odd), l’étude a démontré qu’aucune des cibles santé n’a été atteinte ou est en voie d’être atteinte mais la plupart des cibles santé (42 sur 52) enregistrent des progrès.
Lutte contre les noyades dans la banlieue Babacar Mbaye Ngaraf contre la privatisation des plages
Les cas de noyades notés se multiplient dans la banlieue dakaroise. Des acteurs de développement communautaire appellent l’Etat à mettre un terme à la privatisation de certaines plages. «On peut s’inquiéter en voyant cette marée humaine, constituée essentiellement d’enfants qui jouent avec la mort en se baignant sur ces plages dangereuses et interdites. C’est le cas de Malibu, de Wakhinane Nimzatt, de Gadaye, de Yeumbeul Nord, de Malika. On doit s’indigner de l’indifférence, de l’impuissance ou de l’inaction de toutes nos autorités», a déploré le porte-parole de Taxaw temm aar sunu gokh à Guédiawaye. Babacar Mbaye Ngaaraf d’ajouter : «Nous estimons qu’il est urgent de mettre en place un cadre inclusif avec les autorités communautaires, religieuses, administratives et même les acteurs de développement communautaire pour, ensemble, pister les mesures susceptibles de faire respecter l’interdiction de baignade sur ces plages».
UNE CENTAINE DE CAS DE DIARRHÉE ENREGISTRÉS DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE DIOURBEL
Le médecin-chef suspecte une origine hydrique. Il explique que les résultats de l’analyse effectuée sur les prélèvements d’eau de plusieurs puits ont montré une présence de germes dans la majorité des puits.
Diourbel, 24 mai (APS) – Une centaine de cas de diarrhée et de vomissements ont été enregistrés depuis mardi dernier dans des postes de santé du district sanitaire de Diourbel, a appris l’APS auprès du médecin-chef du district sanitaire, docteur Moussa Ndiaye.
Mardi dernier, l’infirmier chef de poste de Keur Serigne Mbaye Sarr a alerté le district sur un nombre de cas assez élevé de diarrhée enregistrés dans la journée, a-t-il confié.
L’équipe d’investigation dépêchée aussitôt sur les lieux a pu constater sur le registre de la structure sanitaire qu’une vingtaine de cas de diarrhée et de vomissements ont été effectivement enregistrés, a-t-il expliqué.
Dans un entretien avec des journalistes, le Dr Ndiaye a relevé que les investigations ont montré que la veille, lundi 20 mai, le poste de santé Cheikh Anta avait aussi enregistré huit cas, sans compter les autres cas dénombrés par la suite dans les autres postes de santé.
Au total, une centaine de cas ont été enregistrés depuis plus d’une semaine, a-t-il précisé, notant qu’ils sont éparpillés un peu partout dans la ville de Diourbel et que la plupart d’entre eux viennent du quartier Keur Serigne Mbaye Sarr.
Pour le moment, renseigne-t-il, ”on suspecte une origine hydrique”. Il explique que ”les résultats de l’analyse effectuée sur les prélèvements d’eau de plusieurs puits où se ravitaillent les charretiers qui revendent le liquide précieux dans la ville, ont montré une présence de germes dans la majorité des puits. “Donc nous pensons que cette situation est liée à l’eau”, a-t-il déclaré.
Le Dr Ndiaye a souligné toutefois que les investigations se poursuivaient en attendant les résultats des prélèvements effectués chez les patients, pour déterminer les véritables causes de ces cas de diarrhée et de vomissements.
Il a indiqué que la thèse de l’intoxication alimentaire est écartée étant donné que les cas viennent de quartiers différents et que les personnes touchées n’avaient pas consommé le même aliment.
Le médecin-chef du district sanitaire de Diourbel a invité les populations à respecter les mesures d’hygiène et à javelliser l’eau avant sa consommation. De même a-t-il appelé au lavage systématique des mains, notamment pour les enfants quand ils reviennent de l’école avant de manger.
LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE ORDONNE À ISRAËL DE STOPPER SON OFFENSIVE À RAFAH
En réaction, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il allait réunir plusieurs ministres de son gouvernement pour “consultation” lors d’une conférence téléphonique.
La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné ce vendredi 24 mai à Israël de cesser son offensive militaire sur la ville de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre des mesures conservatoires visant à prévenir un crime de génocide dans le territoire palestinien.
Dans son arrêt, la plus haute juridiction de l’ONU dit n’être “pas convaincue” que les mesures d’évacuation d’Israël soient suffisantes pour protéger les civils palestiniens.
“Israël doit immédiatement mettre fin à son offensive militaire” à Rafah, a déclaré le président de la CIJ, Nawaf Salam.
La Cour internationale de justice, qui statuait après une requête de l’Afrique du Sud, a également exhorté Israël à maintenir le passage de Rafah ouvert pour une aide humanitaire “sans restriction”.
La CIJ a également ordonné à Israël de garantir un “accès sans entrave” aux investigateurs mandatés par l’ONU pour enquêter sur les allégations de génocide.
La CIJ appelle par ailleurs à la “libération immédiate et inconditionnelle” des personnes prises en otages par le Hamas. La Cour “estime qu’il est profondément inquiétant que nombre de ces otages demeurent en captivité et réitère son appel en faveur de leur libération”.
Des décisions “fermes” salue l’Afrique du Sud
La juridiction statuait après une requête de l’Afrique du Sud, qui souhaitait que la Cour internationale de justice ordonne à Israël de cesser toutes ses opérations militaires, y compris à Rafah, et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire.
À l’issue du jugement, le pays a salué la décision de la Cour. “Il s’agit d’un ensemble de mesures provisoires beaucoup plus fermes dans leur formulation et d’un appel très clair à l’arrêt des hostilités”, a déclaré la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Naledi Pandor sur la chaîne nationale SABC.
Pour rappel, en janvier, la cour, avait ordonné à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Mais l’Afrique du Sud estimait qu’une nouvelle décision était nécessaire, compte tenu de l’évolution de la situation, notamment à Rafah.
Netanyahu va consulter ses ministres
En réaction, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il allait réunir plusieurs ministres de son gouvernement pour “consultation” lors d’une conférence téléphonique.
La décision de la CIJ intervient quelques jours après une demande historique du procureur de la Cour pénale internationale qui a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense et trois dirigeants du Hamas, pour des crimes présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.