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1 mars 2025
LES RECOMMANDATIONS DU CHEF DE L’ÉTAT POUR L’ELEVAGE
Le président de la République a fait une série de recommandations au Premier ministre et à plusieurs membres du gouvernement, concernant la politique d’élevage de l’État, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 22 mai.
Dakar, 22 mai (APS) – Le président de la République a fait une série de recommandations au Premier ministre et à plusieurs membres du gouvernement, concernant la politique d’élevage de l’État, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 22 mai.
Il s’agit de l’actualisation du Programme national de production fourragère, de la mise en œuvre d’un plan d’aménagement consensuel des parcours du bétail et des espaces de pâturage, de l’intensification de la lutte contre le vol de bétail, etc.
“Le président de la République a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Élevage de parachever l’actualisation du Programme national de production fourragère, en corrélation avec une bonne maîtrise des prix de l’aliment de bétail et une stratégie avancée de lutte contre les feux de brousse”, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
“Dans le même sillage”, ajoute le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Bassirou Diomaye Faye a recommandé aux autorités gouvernementales concernées d'”engager, sans délai, la mise en œuvre d’un plan d’aménagement consensuel des parcours du bétail et des espaces de pâturage, notamment dans la zone sylvopastorale”.
Amadou Moustapha Njekk Sarré note que “le président de la République a souligné la nécessité d’un recensement national régulier et d’une identification nationale précise du cheptel, afin de mieux orienter les ressources et les interventions de l’État dans ce secteur”.
Lors de ce Conseil des ministres, “le chef de l’État a demandé au ministre des Forces armées et au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique d’intensifier les actions préventives conjointes de lutte contre le vol de bétail”.
“Soutenir le développement des filières avicole, viande et lait”
M. Faye “a également fait valoir l’urgence d’un recensement général des infrastructures d’élevage et des équipements pastoraux réalisés par l’État”.
De même a-t-il souhaité “une réflexion stratégique sur leur mode d’exploitation et d’entretien au profit des acteurs du secteur”.
Le président de la République a invité le ministre de l’Élevage et son collège chargé de l’Industrie et du Commerce à “soutenir le développement des filières avicole, viande et lait de notre pays”, à “favoriser la consommation des productions animales nationales”.
Bassirou Diomaye Faye souhaite une “révision du cadre d’intervention du fonds de stabulation, dont les dotations financières et les critères d’attribution doivent être évalués et réorientés”.
“Le chef de l’État a aussi demandé au gouvernement de veiller au renforcement des ressources humaines spécialisées du secteur de l’élevage et de poursuivre sans relâche les campagnes nationales de vaccination du cheptel, les actions de promotion de la santé animale et la recherche en matière d’amélioration des races bovines”, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.
Il affirme que M. Faye “a fait part de l’importance particulière qu’il accorde au développement du secteur de l’élevage et des productions animales dans notre quête de souveraineté alimentaire”.
Ibra Aly Sy remplace Abdou Khafor Touré à la CGIS
Le nouveau régime poursuit les changements à la tête des directions des institutions publiques et parapubliques. A cet effet, le Conseil d'administration de la Compagnie générale immobilière du Sahel(CGIS SA) a trouvé un successeur à Abdou Khafor Touré à la direction générale. C’est l’ingénieur en génie civil dont l’expertise est de notoriété publique, Ibra Aly Sy, qui prend la direction de la compagnie. Il était jusque-là chargé du suivi des projets de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Fadilou Keita, directeur général de la CDC, est devenu de facto le nouveau Pca de la CGIS SA. Toutefois, Abdou Khafor Touré est coopté comme membre du conseil d’administration. Ce qui veut dire qu’au-delà de la politique, le conseil reconnaît son apport et son bilan positif à la tête de la CGIS qu’il a créée et portée dans ses bras depuis 5 ans.
Moussa Balla Fofana presse les maires
Prévenir les inondations vaut mieux que de devoir vivre avec. Surtout qu’une mauvaise gestion de la question est assimilée à une incompétence. Ainsi, le ministre de l’Urbanisme, de l’Aménagement des territoires et des Collectivités territoriales a déjà pris les devants. Par une lettre circulaire, Moussa Balla Fofana a demandé aux maires et aux gouverneurs de régions de prendre les dispositions utiles, en vue de prévenir les risques d'inondations et de préserver les populations et leurs biens. Mais au-delà, il les a invités à veiller à la propreté et à la sécurité des marchés et autres espaces publics pour envisager la propagation de maladies en période d'hivernage. A cet effet, il a demandé aux maires et aux gouverneurs de désensabler les rues pour faciliter le ruissellement des eaux pluviales, d’assurer le curage et le pompage des caniveaux ouverts, de veiller à l'enlèvement régulier des ordures ménagères et des gravats dans les artères. Il leur a demandé chacun en ce qui le concerne de procéder à la sensibilisation des populations sur les comportements qui aggravent les risques d'inondation et de propagation de maladie, de finaliser les opérations pré hivernage et l'entretien des matériaux et équipements avant fin juin 2024, de veiller à la préservation des zones humides et des voies naturelles d'écoulement des eaux pluviales. Le ministre les invite à participer à la mise en place d'un dispositif spécial de gestion des inondations dans les cités religieuses, à surveiller les points critiques identifiés dans leurs localités, à développer, en rapport avec les acteurs communautaires, un système de veille et d'alerte précoce. Enfin, il en appelle à leur sens des responsabilités pour une exécution correcte de la présente circulaire.
La CAP invite le ministre à revoir la date de la rencontre
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a manifesté sa volonté de rencontrer l'ensemble des acteurs de la presse pour une prise de contact et d'échanges, vendredi prochain. Seulement, les associations membres de la Coalition des acteurs de la presse qui regroupe plusieurs organisations de médias dont l’APPEL, le CDEPS, le CORED, le SYNPICS ont estimé que le délai est court. Tout en le remerciant de l’initiative, ils souhaitent une autre formule de la rencontre. Les acteurs des médias pensent que l’audience doit avoir comme toile de fond les conclusions des Assises des médias. Ainsi la CAP l’invite à revoir la date. En effet, souligne la Cap dans sa note, les pré-conclusions des Assises nationales des médias n'ont pas encore fait l'objet d'une validation par ses soins et le rapport définitif final, qui doit comporter l'ajout de recommandations et amendements émanant des acteurs autres que ceux retenus par les commissions, n'est pas encore disponible. C’est pourquoi la CAP souhaite, comme c'est de coutume, partager avec le ministre de la Communication en toute cordialité les préoccupations et enjeux du secteur sous un format moins ouvert, notamment en mode audience. Au regard de tout ce qui précède, la Coalition des acteurs de la presse se dit tenir à disposition pour, dans les plus brefs délais, terminer le rapport définitif des Assises des médias, le rencontrer et lui en donner la primeur.
Sonko poursuit la réflexion sur la vie chère
Le Premier ministre a rendu compte au Conseil des ministres des premiers résultats des concertations en cours avec les parties prenantes sur la réduction du coût de la vie pour les produits de première nécessité et les services de connexion à l’Internet. Ousmane Sonko a, en outre, fait part des conclusions des Conseils interministériels consacrés à la prévention et à la gestion des inondations ainsi qu’à la préparation des examens et concours au titre de l’année scolaire 2024. Il a également annoncé le programme des prochaines rencontres interministérielles sur le secteur de l’hydraulique, des infrastructures maritimes et portuaires ainsi que sur la prévention et la sécurité routière. Le chef du gouvernement a demandé aux ministres et secrétaires d’Etat de proposer les mesures et ajustements à envisager à l’issue de la réalisation de l’état des lieux des programmes et projets, du capital humain et des ressources budgétaires trouvés dans leurs ministères respectifs à leur prise de fonction. Enfin, le Premier Ministre a partagé avec le Conseil les orientations qu’il compte imprimer à la relance du Service civique national.
Loi d’orientation sur l’autonomisation des femmes
En Conseil des ministres, hier, le chef de l’Etat a évoqué l’autonomisation et la promotion économiques des femmes. Le président de la République a rappelé que le Projet d’un Sénégal souverain, juste et prospère dit accorder une importance primordiale aux femmes et à leur rôle déterminant dans la consolidation de la famille, du développement économique et du renforcement des solidarités dans notre société. Bassirou Diomaye Faye a saisi l’occasion de ce Conseil pour magnifier la contribution significative des femmes pour un Sénégal prospère dans la justice sociale. Sur cette lancée, le Chef de l’Etat a demandé au gouvernement de procéder à un audit des mécanismes et instruments de promotion économique et sociale des femmes et l’actualisation des plans, stratégies et actions destinés au renforcement de leur autonomie. Dans cette dynamique, le président de la République a invité le gouvernement à préparer, en accord avec l’ensemble des organisations féminines du Sénégal, un projet de loi d’orientation sur l’autonomisation économique durable des femmes
Journées euro-africaines de droit économique
L'Université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK) a accueilli l'édition 2024 des Journées euro-africaines de droit économique sous le thème : "Droit économique, intelligence artificielle et digitalisation dans un contexte curo-africain ». L'objectif de ces journées est de stimuler une réflexion approfondie sur l'environnement juridique en pleine mutation et les avancées en intelligence artificielle (IA). D'après le Recteur de l'UNChk, pendant trois jours, «nous aurons l'opportunité d'écouter des experts de renommée internationale, de partager nos expériences, nos recherches, et de développer des solutions régulatoires innovantes pour les défis auxquels nous sommes confrontés». Il souligne aussi que les interventions porteront sur la régulation, la fiscalité du commerce électronique, la protection des données et l'impact de l'intelligence artificielle sur la justice. Ces journées sont organisées en partenariat avec l'Institut Euro-Africain de Droit économique (INEADEC), le Max Planck Research Group et l'Université Catholique de Louvain (Belgique)
Retour de parquet pour Bah Diakhaté et imam Ndao
En garde à vue depuis lundi, l’activiste Bah Diakhaté a fait l’objet d’un retour de parquet. Il va rester à la disposition des services de la police avant d’être conduit, ce jeudi matin, au palais de justice où il devra faire face au Procureur. Pour rappel, l’activiste républicain est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense contre une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République. Le célèbre prêcheur Cheikh Tidiane Ndao a également fait l’objet d’un retour de parquet.
Colère du syndicat Udt3d
Ça rouspète à la société de transport public, DakarDem Dikk. Les syndicalistes de l’union démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (Udt/3D) sont remontés contre le Directeur du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), Thierno B. Aw. Pour cause, ce dernier a pris la décision de supprimer certaines lignes de la société de transport, notamment celles qui sont sur le tracé du Bus Rapid Transit (Brt). Une décision vivement décriée par le secrétaire général, Marc Fodé Tendeng qui dénonce une discrimination. Il invite les autorités étatiques à recadrer le Cetud pour éviter des tensions.
Violences à ascendant
Adepte du chanvre indien, de produits cellulosiques et du temple de Bacchus, M. Diène s’est tapé bêtement un séjour carcéral. Il rend la vie dure à sa mère et ses cousines. A chaque fois qu’il est ivre, le mis en cause insulte sa mère et ses cousines. Mieux, il a eu le toupet de détruire les installations de la maison. Il n’hésite pas à menacer de mort sa mère C. Mbaye. Cette dernière qui craint pour sa vie et celle de ses nièces s’est alors rendue à la police des Parcelles pour porter plainte contre son fils indélicat pour violences à ascendants. Les hommes du Commissaire Kébé ont effectué une descente à son domicile pour le cueillir. Mais il a nié les faits qui lui sont reprochés sans convaincre les limiers. Il sera placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour violences à ascendants.
Arrestation d’un voleur
Charretier de profession habitant Grand Médine, M. Dione se trouve actuellement dans les liens de la détention pour vol. Il a été interpellé par un apprenti chauffeur après une course poursuite aux abords du stade Léopold Sédar Senghor. M.Dione a été surpris en train de voler des sacs de lait en poudre dans un bus de transport en commun en partance pour Kolda. Conduit à la police, il a reconnu les faits. Ce qui va motiver sa garde à vue et son déféremment au parquet pour vol.
Outrage à agent de police
Chauffeur de profession, A. Niang risque gros. Il est poursuivi pour outrage à agent de police dans l’exercice de sa profession. Interpellé au cours d’une opération de sécurisation au rond-point case bi pour défaut de pièces et de visite technique par un limier, il a voulu faire la fête au limier. Ce dernier l’avait sommé de conduire la voiture au commissariat de police des Parcelles pour mettre en fourrière le véhicule. A. Niang a piqué une colère noire. Il a abreuvé d’injures l’agent de police qui a appelé en renfort un limier du Gmi pour neutraliser le chauffeur belliqueux. Il a été conduit au commissariat, placé en garde à vue et déféré au parquet pour outrages à agent dans l’exercice de ses fonctions et refus d’obtempérer.
Conquête du marché régional
Les agents économiques ont bénéficié d’un atelier de formation pour mieux exploiter les opportunités commerciales, notamment aller à la conquête du marché régional. Cette importante rencontre tenue à Saint-Louis est à l’initiative du Centre africain pour le Commerce, l’Intégration et le Développement (Enda CACID).
VERS L’ELABORATION D’UN PROJET DE LOI D’ORIENTATION DESTINE A L'AUTONOMISATION ECONOMIQUE DURABLE DES FEMMES
Le président de la République a invité le gouvernement à préparer un projet de loi d’orientation destiné à l'”autonomisation économique durable des femmes”, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 22 mai.
Dakar, 22 mai (APS) – Le président de la République a invité le gouvernement à préparer un projet de loi d’orientation destiné à l'”autonomisation économique durable des femmes”, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 22 mai.
Bassirou Diomaye Faye “a invité le gouvernement à préparer, en accord avec l’ensemble des organisations féminines du Sénégal, un projet de loi d’orientation sur l’autonomisation économique durable des femmes”, annonce le communiqué du Conseil des ministres.
En ce qui concerne “l’autonomisation et la promotion économiques des femmes, le président de la République a rappelé que le” projet de développement économique, social et culturel du parti au pouvoir “accorde une importance primordiale aux femmes et à leur rôle déterminant dans la consolidation de la famille”.
Un constat valable aussi pour le “développement économique [et le] renforcement des solidarités dans notre société”.
Bassirou Diomaye Faye a profité du Conseil des ministres pour “magnifier la contribution significative des femmes pour un Sénégal prospère dans la justice sociale”.
“Sur cette lancée, le chef de l’État a demandé au gouvernement de procéder à un audit des mécanismes et instruments de promotion économique et sociale des femmes”, ainsi qu'”à l’actualisation des plans, stratégies et actions destinés au renforcement de leur autonomie”.
MASSACRE DU 28 SEPTEMBRE 2009, PERPETUITE REQUISE CONTRE MOUSSA DADIS CAMARA
Le ministère public guinéen a requis mercredi la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de trente ans à l’encontre de l’ancien président Moussa Dadis Camara et d’autres accusés du massacre d’au moins 157 opposants le 28 septembre 2009
Dakar, 23 mai (APS) – Le ministère public guinéen a requis mercredi la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de trente ans à l’encontre de l’ancien président Moussa Dadis Camara et d’autres accusés du massacre d’au moins 157 opposants le 28 septembre 2009, à Conakry.
Au moment de faire son réquisitoire au procès des responsables présumés du massacre du 28 septembre de partisans de l’opposition manifestant contre une candidature à l’élection présidentielle alors en préparation du chef de la junte, l’avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l’ancien président Moussa Dadis Camara et plusieurs autres responsables.
Le représentant du ministère public a notamment demandé une requalification des faits en crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration et viols.
Alghassimou Diallo a ainsi réclamé la perpétuité contre les accusés Moussa Tiégboro Camara, Abdoulaye Chérif Diaby, Marcel Guilavogui, Blaise Goumou, Claude Pivi, l’ancien ministre de la sécurité présidentielle et actuellement en cavale. Tous doivent être condamnés à la perpétuité, a estimé le procureur.
Il a dans le même temps requis quinze ans d’emprisonnement à l’encontre de trois accusés : Ibrahima Camara, Paul Mansa Guilavogui et Aboubakar Diakité dit Toumba.
Le procureur a réclamé quatorze ans de prison contre deux autres accusés.
MUSEE DES CIVILISATIONS NOIRES AU SON DES TIRAILLEURS SENEGALAIS
Le Musée des civilisations noires (MCN) de Dakar accueille depuis mardi 21 mai l’exposition ‘’Échos du passé’’, qui est faite d’enregistrements sonores attribués à des tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale (1914-1918)
Dakar, 22 mai (APS) – Le Musée des civilisations noires (MCN) de Dakar accueille depuis mardi 21 mai l’exposition ‘’Échos du passé’’, qui est faite d’enregistrements sonores attribués à des tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale (1914-1918), a-t-on appris des organisateurs de cet évènement.
Selon eux, l’exposition se poursuivra au vendredi 21 juin 2024.
Les enregistrements que le public est appelé à écouter étaient conservés au musée d’ethnologie de Berlin.
Le lancement officiel de l’exposition a eu lieu mardi 21 mai au MCN en présence d’autorités sénégalaises et allemandes.
Certains de ‘’ces enregistrements ont été réalisés en 1910 […] à Berlin, d’autres dans le camp de prisonniers de guerre de Wünsdorf, en Allemagne, entre 1915 et 1918’’, précise un communiqué conjoint du MCU et du Goethe Institute de Dakar, le centre culturel allemand.
‘’On peut entendre des chants, des dialogues en wolof, en pulaar, en soussou et en fon’’, des langues parlées en Afrique de l’Ouest, ajoute la même source.
‘’L’exposition ‘Échos du passé : à la découverte du patrimoine culturel immatériel’ est ouverte au public à partir de ce 21 mai et [se poursuivra] jusqu’au 21 juin 2024, au Musée des civilisations noires de Dakar’’, affirme le communiqué.
Le MCU et le Goethe Institute invitent le public, les chercheurs notamment, à venir ‘’découvrir ce patrimoine jusque-là inconnu, afin de rassembler et de s’interroger éventuellement sur les pièces d’un puzzle historique’’.
LA NOUVELLE DIVERSION DE L’OPPOSITION
Fragilisée par la perte du pouvoir et les différents scandales révélés par les rapports de corps de contrôle public dont l’Ofnac et la Cour des comptes, la nouvelle opposition semble trouver une bouée de survie dans le débat sur l’homosexualité
Fragilisée par la perte du pouvoir et les différents scandales révélés par les rapports de corps de contrôle public dont l’Ofnac et la Cour des comptes, la nouvelle opposition semble trouver une bouée de survie dans le débat sur l’homosexualité. En effet, depuis la sortie du président du parti Pastef, Ousmane Sonko par ailleurs, Premier ministre sur cette question en réaction aux propos de Jean Luc Mélenchon, président du Mouvement de La France Insoumise lors de leur conférence conjointe sur « l’avenir dans les relations entre l’Afrique et la France », tenue à l’UCAD II, le 16 mai dernier, l’opposition est vent debout.
Les partisans de l’ancien régime sont-ils en train d’imposer leur agenda à leurs successeurs dans l’État ? Cette question à tout son sens au regard de la tournure que prend le débat en cours sur la controversée question de la criminalisation de l'homosexualité au Sénégal. Agité par les partisans de l’ancien régime qui ruent dans les brancards depuis la sortie du président du parti Pastef, Ousmane Sonko, par ailleurs, Premier ministre sur cette question en réaction aux propos de Jean Luc Mélenchon, président du Mouvement de La France Insoumise lors de leur conférence conjointe sur « l’avenir dans les relations entre l’Afrique et la France », tenue à l’UCAD II, le 16 mai dernier, ce débat a fini de s’imposer sur la place publique. Alors qu’une grande partie de l’opinion nationale est dans l’attente de la suite qui sera réservée aux dizaines de dossiers transmis à la Justice par des organes de contrôle public dont la Cour des comptes et l’Ofnac dans le cadre de leurs rapports que l’ancien président, Macky Sall avait mis sous son coude, ses partisans semblent plus que jamais déterminer à reléguer au second plan cette question de reddition des comptes.
Conséquences : depuis quelques jours, le débat sur les conclusions de ces rapports qui relatent les malversations de plusieurs milliards de deniers publics de même que le bradage foncier au niveau du littoral dakarois et dans certaines localités du pays a laissé la place à ce nouveau débat sur la criminalisation de l'homosexualité au Sénégal entretenu pour la plupart par d’anciens responsables du régime précédent. Par presse interposée, ces derniers multiplient des déclarations et autres sorties pour condamner ce qu’ils qualifient de volte-face de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko qui s’était «engagé à faire voter une loi criminalisant l'homosexualité» s’il est aux affaires à travers cette réception du président du Mouvement de La France Insoumise au Sénégal. Certains comme l’activiste Bah Diakhaté sont même allés plus loin dans des déclarations qui n’ont pas laisser indifférent le procureur de la République qui s’est autosaisi et a ordonné son arrestation que la nouvelle opposition semble vouloir utiliser comme prétexte pour lancer l’opération de sa résurrection politique après la débâcle du 24 mars dernier.
De l'ancien ministre des Forces armées, Oumar Youm à l’ancien député et premier président du groupe parlementaire de Bby, Moustapha Diakhaté en passant par Abdou Mbow, actuel président du groupe parlementaire de Bby, de l’ancien ministre porte-parole du gouvernement Seydou Guèye et son collègue dans l’ancien gouvernement, Pape Malick Ndour, tous sont vent debout non seulement contre l’arrestation de leur «camarade» mais aussi pour exiger de l’actuel chef du gouvernement le respect de son engagement de criminaliser l’homosexualité au Sénégal.
LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE REJETTE LA PROPOSITION DE LOI SUR LA CRIMINALISATION DE L'HOMOSEXUALITÉ AU SÉNÉGAL
Il faut juste rappeler qu’au mois de décembre 2021 dernier, onze députés dont Mamadou Lamine Diallo, Moustapha Guirassy, Cheikh Bamba Dièye et Alioune Souané avaient déposé sur la table du bureau de l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à réformer l’alinéa 3 de l’article 319 du code pénal. Selon Moustapha Guirassy, qui a participé à son écriture, ce texte avait pour objectif de lutter contre toute perversion dans l’espace public. « Ces personnes doivent respecter la société dans laquelle elles vivent et faire ce qu’elles veulent en privé. La liberté a ses limites », avait-il précisé. Préparé en collaboration avec le collectif And Samm Jikko Yi (Ensemble pour la sauvegarde des valeurs, en wolof), fondé par plusieurs associations islamiques dont l’ONG islamique Jamra, ce texte a donc pour objectif de durcir les peines punissant l’homosexualité au Sénégal.
Seulement, statuant sur cette proposition, le bureau de l’Assemblée nationale sous contrôle de l’ancien régime a rejeté ce texte avant même l’étape de la plénière. Dans un communiqué de presse rendu public, le 25 décembre 2021, Aymérou Gningue, président d’alors du groupe parlementaire Benno bokk yakaar (majorité) avait qualifié cette proposition de loi de « faux débat » « aux objectifs politiques inavoués en cette période pré-électorale des élections locales du 23 janvier 2022 ». En réaction à son tour, Ababacar Mboup, coordonnateur national And Samm Jikko Yi avait répliqué en accusant les membres du bureau de l’Assemblée d’avoir outrepassé leur prérogative en empêchant l’examen du texte en plénière.
DES QUESTIONS DE GOUVERNANCE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi, abordent des sujets se rapportant à des questions de gouvernance avec la volonté des nouvelles autorités de récupérer le patrimoine foncier et bâti cédé à des privés dans des conditions irrégulières...
Dakar, 23 mai (APS) – Les quotidiens reçus jeudi à l’APS abordent des sujets se rapportant à des questions de gouvernance avec la volonté des nouvelles autorités de récupérer le patrimoine foncier et bâti cédé à des privés dans des conditions irrégulières et de réexaminer certaines conventions notamment dans les secteurs miniers, pétroliers et halieutiques ainsi que la revue des finances publiques sur la période allant du 1er janvier 2019 au 31 mars 2024.
Mercredi, en Conseil des ministres, le Premier ministre Ousmane Sonko ”a donné aux ministres concernés des orientations en vue de la réduction du train de vie de l’Etat, avec notamment les démarches à entreprendre pour la récupération de son patrimoine foncier et bâti cédé à des privés dans des conditions irrégulières, alors que des services administratifs font recours à la location”.
Le Premier ministre a, en outre, ”évoqué les diligences relatives au réexamen de certaines conventions notamment dans les secteurs miniers, pétroliers et halieutiques ainsi que la revue des finances publiques sur la période allant du 1er janvier 2019 au 31 mars 2024”.
Selon le quotidien EnQuête, ‘’le régime vise le patrimoine foncier et bâti cédé à des privés dans des conditions jugées irrégulières’’. Le journal rapporte que ‘’lors de sa communication au Conseil des ministres de ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a mis en avant les priorités gouvernementales, soulignant la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat’’.
‘’Dans cette optique, il a demandé aux ministres concernés de prendre des mesures pour récupérer le patrimoine bâti et foncier de l’Etat cédé à des privés dans des conditions jugées irrégulières. Cette initiative vise à rationaliser l’utilisation des ressources publiques alors que de nombreux services administratifs sont obligés de louer des locaux’’, ajoute la publication.
Selon L’As, ‘’la situation et la gestion du patrimoine bâti de l’Etat préoccupe à plus d’un titre Ousmane Sonko (…)’’. Le Premier ministre ‘’hâte le pas et active ses troupes’’ pour la récupération du patrimoine foncier et bâti de l’Etat cédé irrégulièrement à des privés.
L’Etat ‘’veut récupérer ses biens’’, dit WalfQuotidien, soulignant que ‘’c’est la nouvelle bombe du duo Diomaye-Sonko : la récupération du patrimoine bâti et foncier de l’Etat cédé dans +conditions irrégulières+’’.
En matière de reddition des comptes et de révision des contrats miniers, pétroliers et halieutiques, Vox populi note que le tandem Diomaye-Sonko ‘’tient toujours à sa promesse de campagne’’.
‘’L’Etat veut le +réexamen de certaines conventions’’ dans les secteurs miniers, pétroliers et halieutiques’’, écrit le journal.
Selon Libération, le Premier ministre Ousmane Sonko ‘’fouille tout’’. En Conseil des ministres, il a aussi annoncé la revue des finances publiques sur la période allant du 1er janvier 2019 au 31 mars 2024.
LE GRAND ÉCHEC
Votée en 2015 puis renforcée en 2020, la législation contre les plastiques à usage unique ne produit aucun résultat concret. Au contraire, la situation ne cesse d'empirer au grand dam de l'environnement
L’État du Sénégal continue d’étaler sa faiblesse face au péril plastique. En témoigne, cette kyrielle de décisions qui ont été prises par les pouvoirs publics, depuis une dizaine d’années sans que le suivi nécessaire ne soit effectif. La lutte contre la prolifération des sachets plastiques en est une parfaite illustration, avec la ne loi qui a été votée en 2015, puis remplacée par une autre jugée plus coercitive en 2020. Hélas, les dispositions contenues dans ce dernier texte sensé corriger et/ou intégrer les insuffisances du précédent, ne sont toujours pas appliquées. Pis, les sachets plastiques continuent d’être vendus comme du petit pain au vu et au su d’une population désarmée. Sans occulter l’environnement qui y prend un sacré coup !
La lutte contre le péril plastique est un échec. Deux lois sont adoptées dans ce sens, sans aucune avancée. Le Sénégal peine toujours à se débarrasser de ses plastiques. Pis, ils inondent les marchés, comme si aucune tentative de régulation n’a été faite dans ce sens. Pourtant, l’État s’était fermement engagé à faire respecter la loi de 2020, dès l’effectivité de son entrée vigueur, un moratoire ayant été décidé après son vote à l’Assemblée nationale. Mais depuis lors, rien ! Les mouvements et initiatives notés au temps du ministre Abdou Karim Sall, alors chargé de l’Environnement et du Développement durable, se ont sombrés dans une véritable léthargie.
Le Sénégal, fortement impacté par la pollution plastique, avait motivé la prise de mesures contre le fléau par la volonté ferme de limiter les dégâts causés par ce produit nocif à l’environnement. La loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques a été votée en remplacement de celle antérieurement initiée (en 2015) et qui limitait l’interdit aux seuls sachets à faible micronnage. Outre l’interdiction des sachets plastiques de faible micronnage, la loi n°2015-09 du 04 mai 2015 prévoyait des dispositions destinées à promouvoir la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques solides et flexibles.
En effet, ses articles 2 et 3 posaient le principe de l’interdiction des sachets plastiques de faible micronnage et celui de la fin de la gratuité pour les sachets plastiques d’une épaisseur supérieure ou égale à 30 microns. Les articles 4 à 7 visaient à standardiser la production des sachets plastiques et à promouvoir la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques. Les articles 8 à 16, quant à eux, prévoyaient les infractions et les sanctions ainsi que le principe de la responsabilité pénale des personnes morales. Malgré cet arsenal, les résultats n’ont pas été à la hauteur des objectifs, après plusieurs mois de mise en œuvre, l’État ayant décelé des manquements. C’est pourquoi, le texte de 2015 jugé peu contraignant, la loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques a ainsi été adoptée. Elle interdit les produits plastiques à usage unique comme les gobelets, couvercles, pipettes et tous sachets destinés à être utilisés pour conditionner l’eau ou toute autre boisson. La consigne sur les bouteilles en verre devrait être aussi établie. Il était également prévu d’instaurer des taxes sur les produits plastiques non recyclables et l’obligation d’incorporer du plastique recyclé dans la fabrication de produits plastiques.
Seulement, avant l’expiration du délai retenu pour son application, la Covid-19 atteindra le Sénégal. Cette pandémie avait été à l’origine d’assouplissement des actions contre la présence du plastique sur le marché. La volonté de l’Etat du Sénégal à mettre de l’ordre dans la circulation des sachets plastiques devrait aller avec l’interdiction de la vente des sachets d’eau. Les entreprises qui s’activent dans ce domaine s’étaient opposées farouchement à cette directive de l’Etat. Finalement, elles ont obtenu gain de cause et continuent à exercer leurs activités, sans être inquiétées. Seuls les gobelets plastiques ont disparu du marché. A part ce résultat satisfaisant, consacrant la disparition des gobelets plastiques utilisés notamment par des vendeurs de café, tout le reste des différentes initiatives étatiques pour venir à bout du péril plastique, se sont illustrées par des échecs.
D’où l’importance de prendre à bras-le-corps cette menace réelle sur l’environnement déjà suffisamment mal en point avec un changement climatique dont des pays vulnérables comme le nôtre continuent de payer un lourd tribut. Surtout que, l’Eglise, à travers le l’homélie de Monseigneur André Guèye, évêque de Thiès, lors du dernier pèlerinage marial de Popenguine, appelle le gouvernement à ériger au rang des premières priorités, la lutte contre le changement climatique. En plus de mesures contre la cherté de la vie et la prise en charge de la «jeunesse désorientée».
LE SENEGAL BAT LA GUINEE-BISSAU ET SE QUALIFIE POUR LE SECOND TOUR
Pour le compte de la deuxième journée du groupe A du tournoi de l’UFOA, réservé aux sélections féminines de la zone A des moins de 20 ans, le Sénégal a triomphé 1-0 face à la Guinée-Bissau à Thiès.
Pour le compte de la deuxième journée du groupe A du tournoi de l’UFOA, réservé aux sélections féminines de la zone A des moins de 20 ans, le Sénégal a triomphé 1-0 face à la Guinée-Bissau à Thiès. Grâce à ce deuxième succès consécutif, les Lioncelles assurent non seulement leur qualification pour le second tour, mais aussi la première place de leur groupe, confirmant ainsi leur statut de favorites.
Et de deux pour les Lioncelles ! Pourtant, c’est bien la Guinée-Bissau qui a démarré la rencontre de manière plus entreprenante. À deux reprises, les Bissau-Guinéennes ont tenté de prendre l’avantage, mais la gardienne sénégalaise Khady Faye a répondu présente, réalisant des arrêts importants. La première véritable alerte pour le Sénégal est survenue à la 10e minute, après une contre-attaque rapide menée par Adji Ndiaye. La gardienne bissau-guinéenne a concédé un coup franc dangereux à la suite d’une faute en dehors de la surface. Adama Sané, en charge de l’exécution, a vu sa frappe puissante heurter la barre transversale, manquant de peu d’ouvrir le score. Le Sénégal a fini par trouver la faille à la 15e minute. Khadija Badio a délivré une passe en profondeur millimétrée pour Adji Ndiaye, qui a contrôlé le ballon avec finesse. Dribblant habilement la défenseure bissau-guinéenne, elle a ensuite centré parfaitement pour Kande, qui n’a eu qu’à pousser le ballon au fond des filets pour donner l’avantage à l’équipe sénégalaise. Malgré ce but, les Bissau-Guinéennes n’ont pas baissé les bras et ont cherché à égaliser. Leurs efforts se sont notamment concrétisés par plusieurs corners menaçants, mais Khady Fate, bien que parfois hésitante, a réussi à protéger son but. À la mi-temps, le score reste de 1-0 en faveur du Sénégal. Contrairement au début de la première mi-temps où les Sénégalaises ont été beaucoup acculées, c’est bien les Lioncelles qui mènent la danse dès le coup d’envoi de la seconde période. Dominant les duels dans l’entrejeu, notamment grâce à l’entrée de Sokhna Pene à la place de Khadija Badio qui a cédé sa place à la pause, le Sénégal brille dans le jeu et cherche à faire le break. Le trio d’attaque sénégalais, mené par l’excellente Adji Ndiaye, Marie Ndiaye et Juliette Kalamo, a créé des misères à la défense bissau-guinéenne, même si elles n’ont pas réussi à marquer malgré les entrées de Adama Siga Diouf. Le match se termine sur un succès d’un but à zéro, suffisant pour envoyer les filles de Mbayang Diouf au second tour de l’édition 2024 du tournoi de l’UFOA. Elles s’assurent d’ailleurs de terminer à la première place du groupe A, grâce au nul entre la Gambie et la Mauritanie (1-1).
WOLYMATA NDIAYE, RENFORT DE TAILLE
Wolimata Ndiaye, une internationale sénégalaise habituée de la sélection A et ayant participé aux éliminatoires de la CAN féminine, a été un renfort de taille. Marquant la première sortie des siennes soldée par une victoire contre la Gambie, la pensionnaire de Thonon Évian en France a immédiatement pris sa place dans le onze de départ et s’est vue confier le brassard de capitaine, remplaçant Oumy Thiandoum dans la charnière centrale. Sa présence a été déterminante pour guider l’équipe et maintenir une défense solide.
(AVEC WIWSPORT.COM)
LE SENEGAL S’APPRETE A LANCER SON PREMIER SATELLITE AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT
Au-delà des bénéfices en termes de collecte de données, ce projet ambitionne de stimuler l'innovation et les vocations scientifiques chez les jeunes. Il ouvre également la voie à une coopération plus étroite avec les autres pays africains
Le Sénégal envisage de lancer, en juillet prochain, son premier satellite appelé Gaindé Sat, un satellite de type 1U. Le projet, initié par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, implique un comité technique composé d’enseignants-chercheurs d’institutions académiques sénégalaises, ainsi que la collaboration de structures bénéficiaires. Le Professeur Gayane Faye, coordonnateur du projet et spécialiste en Sciences physiques explique à The Conversation Africa la pertinence du projet qui a pour missions principales la collecte de données environnementales et la prise d’images à basse résolution du Sénégal. Il souligne également l’importance de la collaboration entre pays africains dans le domaine spatial.
Quel type de satellite le Sénégal prevoit-elle de lancer ?
Le satellite que nous apprêtons de lancer est un satellite 1U. qui a deux missions principales. La première est la collecte de données environnementales. Et la deuxième est une émission d’imagerie. D’ailleurs, c’est pour cela qu’on l’a appelé Gaindé Sat : Gainde veut dire lion, c’est le totem du Sénégal. C’est également un acronyme qui signifie Gestion automatisée d’informations de données environnementales par satellite. ll s’agira de collecter des données environnementales que d’habitude les institutions de l’Etat collectent manuellement. A titre d’exemple, on peut citer la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE), qui dispose de stations de mesure à travers le Sénégal et qui, pour récupérer les liens de ces stations de mesure, se déplace sur place pour brancher un ordinateur ou bien en utilisant les réseaux de transmission des opérateurs de téléphonie. Ce qui coûte cher. Le projet est financé à 100 % par l’état du Sénégal. Aller sur le terrain et brancher son ordinateur pour aller récupérer les données aussi, cela coûte cher. Ce satellite a pour mission de se connecter aux stations de mesure de ces structures à chaque passage et d’aspirer les données avant de les envoyer au centre de contrôle de Diamniadio (près de Dakar). Cette première application permettra d’élargir et plus tard de connecter l’ensemble des stations de mesure des structures de l’Etat et, pourquoi pas, des structures privées pour faciliter la collecte des données environnementales. La deuxième mission du satellite consistera à prendre des images du Sénégal. Ces images seront de basse résolution spatiale car, pour le moment, c’est un petit satellite qui ne peut pas prendre des images avec une haute résolution. Elles permettront de tester certaines applications avec pour objectif d’avoir une souveraineté dans la collecte, l’analyse et l’exploitation des images pour la production de services pour soutenir le développement du Sénégal.
Quels sont les autres avantages et retombees potentielles ?
Comme mentionné précédemment, cette initiative facilitera la collecte de données permettant aux structures d’économiser du temps et de l’argent. Par exemple, dans la région du Sine Saloum (centre du pays), au sud ou à l’Est du pays, le déplacement d’une équipe pour récupérer des données peut être coûteux en termes de ressources et de temps. L’aspiration directe des données vers la station de Diamniadio, où elles sont directement accessibles sur ordinateur, représente un gain de temps et d’argent significatif. De plus, cela facilite la prise de décisions rapides et les alertes précoces. Par exemple, en cas de crue, le Sénégal pourra prendre des décisions rapidement. Un autre avantage est la stimulation de l’innovation et la motivation des jeunes. Participer à la fabrication d’un satellite, cela peut inspirer d’autres vocations et susciter des ambitions. C’est pourquoi nous prévoyons de visiter les centres de formation et les écoles pour encourager les vocations, démystifier ces technologies et lever certaines barrières perçues comme infranchissables. Il s’agit de permettre aux jeunes de développer tout leur potentiel. Les données collectées permettront également de mener des recherches pour améliorer les futures missions assignées au satellite.
Qui sera implique dans ce projet ?
Ce projet est initié par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et porte le nom de SENSAT. J’ai eu l’honneur et le privilège de le diriger et de le coordonner depuis quatre ans. Un comité technique a été mis en place. Il est composé d’enseignants-chercheurs de l’École Supérieure Polytechnique, de l’École Polytechnique de Thiès, de l’École Polytechnique de Saint-Louis, ainsi que de l’Institut des Sciences de la Terre d’où je viens. Des jeunes ont également été sélectionnés pour participer au projet. Nous avons associé toutes les structures bénéficiaires, telles que la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE), l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC), l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, etc. Nous collaborons avec toutes ces structures pour les impliquer dans la réflexion et la revue de nos travaux. Des revues régulières de l’avancement du projet sont organisées, permettant d’apporter des corrections et de prendre des mesures urgentes si nécessaire. Toutes ces structures, ainsi que la Direction de la recherche et de l’innovation, participent à ce processus.
D’autres pays africains ont lance des satellites ces deux dernieres annees. Quel type de collaboration envisagezvous avec ces pays ?
Le domaine spatial est vaste, complexe et nécessite une main-d'œuvre importante. Il n’est donc pas réaliste pour chaque pays de tout gérer seul. Bien que chacun doive faire des efforts, il est important de ne pas se disperser. Il est donc nécessaire de collaborer avec d’autres pays. En tant que coordinateur du réseau académique GMES & AFRICA (Global Monitoring of Environment for Security and Africa), le programme spatial de l’Union africaine, j’ai plaidé lors de nombreux événements pour la mutualisation de nos efforts en vue d’atteindre la souveraineté spatiale. Chaque pays doit poser les bases fondamentales en termes de formation des ressources humaines, de mise en place des infrastructures et d’un écosystème spatial pour aborder les grands enjeux qui transcendent les frontières. Actuellement, nous n’avons pas de partenariats spécifiques avec d’autres pays, mais nous sommes en contact avec des responsables de projets et de programmes spatiaux sur le continent. Par ailleurs, nous sommes partenaires stratégiques du Centre Spatial Universitaire de Montpellier, en France, où nos ingénieurs sont formés au développement d’objets spatiaux. Ce centre possède une grande expérience et offre l’avantage d’être un partenaire académique. S’il s’agissait d’un partenaire privé, il serait orienté vers le secteur commercial, ce qui compliquerait le transfert de technologie pour nous. Le rôle d’un partenaire académique est le partage de connaissances, ce qui nous a permis d’acquérir des compétences très utiles pour poursuivre le développement du projet spatial du Sénégal.