DAME MBODJ OU LA RÉCOMPENSE D'UN SOLDAT DU PROJET
Comme un soldat vaillamment distingué sur le front, et récompensé ou félicité par son Général pour mission ses faits d’armes, le syndicaliste vient d’être promu par le président de la République à de nouvelles fonctions et pas n’importe lesquelles
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Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a procédé à 52 nominations à des fonctions de directeurs généraux, de PCA et de secrétaire généraux de ministères. Parmi les bienheureux bénéficiaires de ces décrets, le syndicaliste et star des réseaux sociaux, Dame Mbodj.
Comme un soldat qui s’est vaillamment distingué sur le front, et récompensé ou félicité par son Général pour mission ses faits d’armes, le syndicaliste Dame Mbodj vient d’être promu par le président de la République à des fonctions et pas n’importe lesquelles.
En effet, il est nommé directeur général de la Société des Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA). A la du communiqué du dernier conseil des ministres annonçant cette nomination, nombreux étaient nos compatriotes à se réjouir de la récompense ainsi obtenue par Dame Mbodj. En effet, l’homme s’est particulièrement illustré par son soutien acharné à Ousmane Sonko en particulier dans la lutte de résistance menée par le Pastef contre le régime du président Macky Sall. Connu pour son engagement et sa détermination pour la réalisation de l’alternance, et donc l’accession des Patriotes au pouvoir, Dame Mbodj, qui se revendique comme défenseur de toute personne oppressée et victime d’injustice, a usé de son talent d’excellent orateur et de sa parfaite maîtrise des dossiers de l’État pour s’attaquer avec virulence aux failles des anciens dirigeants et au Président Macky Sall en premier.
A peine ce combat entamé, il est très vite monté en puissance, gagnant en popularité jusqu’à devenir le chouchou des chaînes de télévision et aussi l’un des hommes les plus suivis sur les réseaux sociaux. Ce privilège, il le doit non seulement, on l’a dit, à son talent oratoire mais aussi à son style presque théâtral en tout cas bourré d’humour et l a férocité de ses attaques contre le régime tombé le 24 mars dernier.
Dame Mbodj avait un art consommé de flétrir les tares de ce régime et de tourner en dérision ses dirigeants. Sir les plateaux de télévisions, il lui est arrivé plus d’une fois, du fait de ses qualités d’excellent débatteur, de mettre en difficulté ses vis-à-vis, de les pousser dans leurs retranchements au point que, souvent, pour éviter d’en découdre avec lui, bien des invités déclinaient des invitations de participations à des débats dans lesquels il devait prendre part. Des qualités de débatteur qu’il a acquises très tôt et qu’il a perfectionnées durant son passage dans le syndicalisme où il a gravi les échelons de la base jusqu’à occuper la haute fonction de secrétaire général du CUSEMS Authentique. Une organisation qu’il a managée avec beaucoup de professionnalisme jusqu’à réussir à la faire figure parmi les sept syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Education.
Parmi ses victimes sur les plateaux de télévisions locales, un certain Me El Hadji Diouf, pourtant avocat et redoutable tribun. Lequel s’est fait laminer ridiculiser par Dame Mbodj au point qu’il balbutiait le visage dégoulinant de sueur. Convaincu d’avoir acquis la sympathie des populations, le professeur d’anglais s’est alors mis à faire des lives sur les réseaux sociaux pour traiter des questions brûlantes touchant plusieurs domaines mais surtout politiques.
De l’affaire Adji Sarr à celle des fonds COVID 19, en passant par le traitement des dossiers judiciaires contre les opposants, les arrestations arbitraires, les détournements de deniers publics, le troisième mandat de Macky Sall, l’invalidation de candidatures, il n’a jamais fait dans la langue de bois.
D’ailleurs, c’est cette posture d’adversaire très redouté du régime sortant qui l’a placé dans le viseur de ce dernier. Des personnes non identifiées ont ainsi failli lui écourter la vie alors qu’il venait de prendre part à un débat télévisé. Cet épisode dont il se souviendra toujours a été précédé de son arrestation pour lui rabattre le caquet. Il avait été sauvé par le soutien de ses collègues enseignants qui ont exigé sa libération sans condition. Durant la dernière campagne électorale, partout où son cortège est passé, le titulaire d’une maîtrise en anglais a été accueilli en star par ses nombreux fans. Une fois Pastef au pouvoir, l’absence dans le Gouvernement de celui qui se réclame de la Société civile et fils de Goumbeu Guewoul dans le Ndiambour, son terroir dont il se réclame avec beaucoup de fierté, avait surpris. Les observateurs le voyaient à la tête du ministère de l’Education nationale. Un secteur qu’il connait et aime bien en tant que professeur et acteur majeur du syndicalisme.
Sur d’autres sujets comme la reddition des comptes, l’ancien étudiant à l’UGB de Saint-Louis n’y va pas avec le dos de la cuillère. D’après lui, toute personne impliquée dans un détournement de fonds publics ou l’accaparement du foncier doit être traduite devant la justice y compris le président de la République sortant. C’est fort de ces convictions et prêt à défendre ses idées sans chercher à plaire à qui que ce soit mais aussi en raison de son niveau intellectuel, de son engagement reconnu par tous, qu’il vient d’être nommé directeur général d’une société nationale de premier plan. Tout en lui souhaitant une réussite totale dans ses nouvelles fonctions, nous espérons qu’il n’y sera pas pour faire du «layam layami» encore moins du «lambar lambar» !