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3 mars 2025
PLUS DE 700 AGENTS DE NETTOIEMENT DU FERA REVENDIQUENT 4 A 6 MOIS DE SALAIRE
C’est un véritable cri du cœur qui a été lancé par les travailleurs du nettoiement de Saint-Louis, ce mercredi 29 mai 2024. ils ont fait face à la presse devant le service de nettoiement de la commune de Saint-Louis situé sur la route de Khor
Baye DIAGNE Correspondant permanent à St-Louis |
Publication 30/05/2024
C’est un véritable cri du cœur qui a été lancé par les travailleurs du nettoiement de Saint-Louis, ce mercredi 29 mai. Au nombre de 700, environ, ils ont fait face à la presse devant le service de nettoiement de la commune de Saint-Louis situé sur la route de Khor. Pour réclamer et exiger le paiement de 4 mois d’arriérés de salaire pour certains et 6 mois pour d’autres.
Ces techniciens de surface lancent un vibrant appel au président de la République, Bassirou Diomaye Faye et dénoncent le mutisme des autorités compétentes. Ils pointent du doigt le Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) d’être responsable de leur situation à quelques jours de la célébration de la fête de la Tabaski. Certains d’entre eux ne travaillent plus parce que leur contrat est arrivé à terme. Abdoulaye Ndiaye, agent de nettoiement de Fera, déclare avoir travaillé depuis le mois de décembre sans rien recevoir en retour. « Nous voulons notre argent. Il y a des agents qui ont également quatre mois d’arriérés de salaire. M. le Président de la République, nous sommes des chefs de famille, nous voulons que vous nous aidiez.
À l’approche de la Tabaski, on n’a pas encore acheté de moutons et d’habits pour nos enfants «. déclare-t-il , avant de revenir sur les difficiles conditions de travail. «Notre travail consiste à ramasser les ordures tous les jours. Nous sommes sur place de 8h00 à 14h00, nous sommes tous malades et n’avons pas d’assurance–maladie. .On ne donne pas de lait, nous achetons nos ordonnances à nos frais. Nous ne voulons même plus de ce travail, nous sommes fatigués» Selon notre interlocuteur, leur rencontre avec le gouverneur n’a rien donné, c’est pourquoi ils ont tenu ce point de presse. Nogaye Diouck confie que le contrat de certains agents a pris fin depuis le 30 avril sans être renouvelé, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas reçu leurs salaires. « Pour une mère ou un père de famille qui a travaillé jusqu’au terme de son contrat et qui n’arrive pas à recevoir son dû, c’est difficile.
Tous les agents de Fera vivent la même situation à Saint-Louis. D’autres, qui ont fait six mois, n’ont jamais touché de l’argent venant de Fera, et n’ont jamais reçu leurs salaires. Nous sommes des responsables de famille, nous travaillons dans une insécurité totale sur les routes. Nous avons passé une fête de Korité morose et nous risquons de vivre la même situation avec la Tabaski. Nous interpellons le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko pour qu’ils nous aident à recevoir nos salaires. Nous sommes très fatigués». Ibrahima Mbodj, plus virulent, a abondé dans le même sens que ses camarades et a fait savoir que les agents de Saint-Louis ne peuvent plus attendre.
« C’est Fera qui est responsable de toute cette situation, en embauchant plus de 700 personnes, les uns ont travaillé pendant 5 mois, d’autres 6 mois et tous les contrats sont arrivés à terme et aucun agent n’a reçu son salaire. Les femmes qui font un travail difficile sont très fatiguées. Le travail de technicien de surface est très endurant et fatiguant. Présentement, Saint-Louis est redevenu très sale. Nous attendons le président Diomaye Faye qui avait lancé le slogan Jub - Jubeul - Jubanti. Les promesses doivent être tenues, la Tabaski s’approche à grands pas, les femmes n’ont ni pommes de terre, ni oignons, encore moins des greffages ou habits pour les enfants. Nous voulons être payés immédiatement et dans les plus brefs délais.»
Après avoir battu le macadam, périple qui les a menés jusqu’au siège de la commune pour exposer leurs doléances, ces travailleurs du nettoiement de Saint-Louis n’excluent pas de sortir chaque jour dans la rue si leur situation n’est pas réglée.
DIOMAYE EN TERRAIN TROUBLE
Lors de sa première visite officielle au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, va-t-il se présenter en médiateur entre les juntes militaires du Sahel et la CEDEAO
Lors de sa première visite officielle au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, va-t-il se présenter en médiateur entre les juntes militaires du Sahel et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ? Le chef de l’État est attendu sur plusieurs questions dont les tensions entre l’AES et la CEDEAO, la hardiesse des djihadistes et les menaces qui pèsent sur la sous-région.
Le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye effectuera, ce jeudi 30 mai 2024, une visite d’amitié et de travail au Mali et au Burkina Faso, informe la présidence de la République. Ces voyages interviennent au lendemain de la prolongation du mandat de cinq ans du chef de la junte au Burkina Faso et de trois ans au Mali où le contexte politico-social devient de plus en plus tendu.
Pour son premier voyage au sein de la nouvelle Alliance des États du Sahel (AES), le président sénégalais espère désamorcer les tensions entre les juntes militaires et les institutions ouest-africaines, notamment la CEDEAO. À Ouagadougou et à Bamako, il discutera avec les présidents burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, et malien le colonel Assimi Goïta du Mali des défis monétaires et des difficultés rencontrées par la CEDEAO, appelant à une réforme du franc CFA pour mieux répondre aux aspirations des populations.
Bassirou Diomaye Faye, perçu comme un leader crédible sans attache avec les anciens réseaux de pouvoir, pourrait saisir cette opportunité pour affirmer un nouveau leadership régional. Cependant, le succès de ses efforts de médiation dépendra de la volonté de Ouagadougou, de Bamako et de Niamey d’accepter cette main tendue.
Le président Faye est attendu aujourd’hui pour une visite ‘’d’amitié et de travail’’ au Burkina Faso, marquant son premier déplacement dans l'un des trois pays de l'AES depuis leur retrait de la CEDEAO. Cette alliance, regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est formée de régimes militaires qui ont pris le pouvoir par des coups d'État et qui reprochent à la CEDEAO d’être trop influencée par la France et de ne pas assez soutenir la lutte contre le djihadisme.
Bassirou Diomaye Faye, élu en mars, a déjà entrepris de nombreux voyages en Afrique de l’Ouest, rencontrant des dirigeants en Côte d'Ivoire et au Nigeria. Sa mission actuelle pourrait être déterminante pour la stabilité et l'intégration économique de la région.
DES CHAMPIONS SOUVENT EN GRANDES DIFFICULTES LA SAISON SUIVANTE
Depuis 2009, année de l'instauration de la Ligue professionnelle, aucun club n'a réussi l'exploit de conserver le titre de champion deux années d’affilée. Pis, le vainqueur de l'édition précédente a souvent tendance à péricliter la saison suivante
Depuis 2009, année de l'instauration de la Ligue professionnelle, aucun club n'a réussi l'exploit de conserver le titre de champion deux années d’affilée. Pis, le vainqueur de l'édition précédente a souvent tendance à péricliter la saison suivante, frôlant parfois la relégation pour certaines écuries.
Un peu comme ces clubs de l'élite sénégalaise qui peinent à tirer leur épingle du jeu lors des compétitions africaines, l'autre "fait de jeu" de la Ligue 1 est que souvent, le vainqueur fait pitié à voir l'exercice suivant. Diambars, l’AS Douanes et plus récemment Génération Foot et le Casa Sports sont les exemples les plus frappants de cette décadence juste quelques mois après.
Mais parfois, ce déclin peut s'étendre dans le temps, avec le cas notamment des Académiciens de Saly qui, sauf un deus ex machina, devraient jouer en division inférieure la saison prochaine. Diambars prendrait le même chemin emprunté par les Douaniers, pensionnaires de la Ligue 2 depuis l'année dernière.
Rappelons que le club fondé en 1980 était déjà champion en 2015.
Qui l'eût cru ! Génération Foot, champion de la Ligue 1 l'année dernière, naturellement grand favori pour rempiler, doit encore patienter, non pas pour un remake, mais pour son maintien dans l’élite. Onzièmes au classement, les Académiciens ont un peu sacrifié à cette règle consistant à complètement rater la conservation du titre.
Toutefois, cette filiale du Football club de Metz au Sénégal a quelques circonstances atténuantes. L'ancien champion a vu plusieurs de ses joueurs s'exiler en Europe. Pape Amadou Diallo ainsi que Lamine Camara, pour ne citer qu'eux, ont rejoint les Grenats depuis leur dernier sacre dans l'élite du football local.
En outre, pour le cas de Génération Foot, la guéguerre de l'entame de saison avec les officiels de la Ligue a aussi plombé leur saison.
Peut-être encore plus symbolique, le Casa Sports, avant-dernier au classement à une journée de la fin, a rarement été aussi proche d'une relégation. Ce qui est paradoxal, dans la mesure où le club de Ziguinchor décrochait en 2022 une deuxième étoile. Mais les problèmes internes, le changement de coach et le départ des meilleurs joueurs qui n'ont jamais été remplacés, entre autres explications ont conduit à cette descente aux enfers.
En gros, deux des trois derniers champions doivent attendre l'ultime journée pour sauver leur place au sein de l'élite. Même si ce scénario catastrophe pour le Casa et Génération Foot est à craindre, cela pourrait être un mal nécessaire. Maintenant, la balle est dans le camp de l'actuel champion en titre, Teungueth FC. Conserver le titre paraît impossible d'année en année, l'ultime objectif serait de demeurer parmi l'élite.
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ENTRETIEN AVEC ABDOULAYE AZIZ NDAW
Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw est l’invité d’infos matin du jeudi 30 mai 2024
Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw est l’invité d’infos matin du jeudi 30 mai 2024
LE GOUVERNEMENT CHERCHE-T-IL A DEBROUSSAILLER L’AFFAIRE DES 45 MILLIARDS CFA ?
Alors que l'affaire de l'achat controversé de 45,3 milliards de FCFA d'armes par le ministère de l'Environnement éclabousse toujours le précédent gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko exige un audit complet des fonds alloués à la DEFCCS
Le Gouvernement cherche à savoir comment les 45, 3 milliards cfa d’achat d’armes de guerre pour le ministère de l’Environnement en octobre 2022 ont-ils été gérés, finalisés et décaissés. En tout cas, hier, en Conseil des ministres, le chef du gouvernement Ousmane Sonko, a clairement indiqué que l’Etat compte faire la lumière sur une affaire qui a eu à éclabousser le régime de Macky Sall. Et les ministres de l’Environnement Abdou Karim Sall, du Budget Abdoulaye Daouda Diallo et l’homme d’affaires Nigérien Aboubacar Hima alias Petit Boudé.
En Conseil des ministres de ce mercredi 29 mai 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné « l’urgence de procéder à l’audit des ressources financières importantes mises en place par l’Etat pour la montée en puissance de la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols (DEFCCS), en particulier celles destinées à la fourniture d’équipements de sécurité, de véhicules d’intervention et de matériels techniques » a-t-il fait savoir. Une déclaration fait tourner les regards vers cette grande nébuleuse où l’Etat a déboursé la coquette somme de 45,3 milliards de frs pour l’achat d’armes de guerre.
A l’époque, notre confrère « Libération » révélait que l’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, l’ancien ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et un homme d’affaires Israélien très proche du président Macky Sall, étaient impliqués dans cette commande d’armes. La transaction avait été faite avec un Nigérien, Aboubacar Hima, plus connu sous le nom de « Petit Boudé », un « trafiquant vivement recherché par la justice de son pays ».
Le quotidien annonçait que le Sénégal aurait acheté des armes de guerre d’une valeur de 45,3 milliards FCFA auprès de Petit Boudé. Seulement, ce contrat n’a pas fait l’objet d’une procédure d’Appel d’offres et n’a pas été publié en raison de la loi sénégalaise sur le « Secret Défense ». Selon toujours « Libération » , l’Occrp (Organized Crime and Corruption Reporting Project), en partenariat avec le journal israélien Haaretz, Il a été décelé certaines irrégularités du contrat dont le prix a été surévalué. La commande a été faite par le ministère de l’Environnement au début de l’année 2022. L’affaire est partie d’une publication de l’Occrp (Organized Crime and Corruption Reporting Project) qui, en partenariat avec le journal israélien Haaretz, a obtenu une copie du document établissant la transaction.
Abdou Karim Fofana s’emmêle les pédales
Le tollé était devenu intenable pour le régime de Macky Sall. Ce qui avait poussé le porte-parole du Gouvernement à l’époque, Abdou Karim Fofana, à essayer de dédouaner le régime sur ce dossier. Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, dans un communiqué publié le jeudi 27 octobre 2022, affirmait que, «le contrat dont il est question a été passé conformément à la règlementation en vigueur. Il a été approuvé par les services compétents de l’Etat, sous le sceau du «Secret Défense», conformément aux dispositions du décret 2020-876 du 25 mars 2020 complétant l’article 3 du décret 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics, modifié par le décret 2020-22 du 7 janvier 2020 qui exclut du champ d’application du Code des marchés publics les travaux, fournitures, prestation de services et équipements réalisés pour La Défense et la Sécurité du Sénégal et classé «Secret Défense», qui sont incompatibles avec les mesures de publicité exigées par le Code des marchés publics». Abdou Karim Fofana de signaler que «les marchés estampillés «Secret Défense» sont passés en principe par procédure d’entente directe qui est une voie dérogatoire au principe de l’Appel d’offres qui ne permet pas de préserver le caractère confidentiel qui s’attache à la politique d’équipement de nos Forces de défense et de sécurité».
Toujours dans la note, le gouvernement tenait à préciser que le ministère de l’Environnement était «fondé à passer des contrats d’armement au profit des Directions en charge des Eaux, Forêts, Chasses, Conservation des Sols et Parcs nationaux qui sont assimilés aux Forces de sécurité et de défense, conformément au décret n°2021-563 du 10 mai 2021». A cet effet, poursuivait la source, « Le gouvernement du Sénégal voudrait rappeler que le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois impose une réorganisation de notre dispositif sécuritaire avec des équipements de qualité pour le rendre beaucoup plus opérationnel en termes de capacité d’intervention et de riposte le long des axes frontaliers et des zones stratégiques ». « Le gouvernement du Sénégal réitère sa ferme volonté d’une gouvernance des ressources publiques marquée du sceau de la transparence et de reddition des comptes. A ce titre, aucune entorse aux procédures régulières de passation de marché ne saurait être tolérée pour les autorités contractantes » concluait le ministre Fofana qui s’était emmêlé les pinceaux dans cette affaire dont les Sénégalais attendent la vérité.
LES «VAUTOURS» SONT DE NOUVEAU EN ACTION
Depuis quelques temps, des individus qui se réclament des acteurs de la paix, sortent du bois. Elles ont repris leur éternelle agitation, donnant l’impression qu’elles œuvrent pour le retour de la paix.
Jean DIATTA correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 30/05/2024
Depuis quelques temps, des individus qui se réclament des acteurs de la paix, sortent du bois. Elles ont repris leur éternelle agitation, donnant l’impression qu’elles œuvrent pour le retour de la paix.
« Ces individus font du tape à l’œil pour attirer l’attention des nouveaux dirigeants sénégalais sur eux. Leur stratégie consiste souvent à initier des rencontres et inviter les autorités administratives de Ziguinchor et quelques membres du Mfdc qui n’ont plus aucune influence sur la marche du Mouvement et avec qu’ils entretiennent des relations. Une fois ce décor planté, s’ensuivent des discours du genre : la paix a connu des avancées significatives dans notre région. Aujourd’hui, on peut voyager, de jour comme de nuit, sans être inquiété. Ce qui n’était pas possible, il y a dix ans. Les déplacés et réfugiés du conflit sont en train de retourner progressivement dans leurs villages d’origine qu’ils avaient abandonnés aux temps forts du conflit. Dans certaines localités, les activités économiques ont même repris à la faveur du déminage », dénonce un observateur. Pour se donner le bon rôle, ils laissent entendre qu’ils vont poursuivre leurs efforts pour consolider ‘’les acquis de cette paix ». « À les écouter, on a même l’impression que le retour d’une paix définitive n’est plus qu’une formalité. Ils font croire que le vrai Mfdc a pris une option irréversible dans ce sens. Ainsi, ils remplissent d’espoir les cœurs de ceux qui aspirent à cette paix. Alors que la situation est loin de refléter celle qu’ils décrivent » dénonce encore notre interlocuteur. Aux côtés de ces gens, il y a également les missionnaires de l’Etat. Eux aussi vont dans le même sillage et peaufinent des stratégies qui consistent à bluffer le gouvernement. Et pour bien élaborer leurs stratégies, ils trouvent un terrain d’entente avec d’anciens combattants du Mfdc qui feront des déclarations à l’occasion des rencontres qu’ils vont convoquer. « Ils utilisent ces ex-combattants comme caution. Alors qu’en réalité, ils travaillent avec des individus qui ne décident de rien au sein du mouvement indépendantiste », dénonce encore cet observateur. C’est en réalité, ce qui se passe depuis près de deux décennies.
Leur slogan favori est ‘’promouvoir une paix des braves sans vainqueurs ni vaincus»
Récemment, par exemple, on a assisté à Ziguinchor à une rencontre à l’initiative de soi-disant facilitateurs pour marquer l’an un des accords de paix, signés en mai 2023 et considérés par les initiateurs comme un acte majeur. Cette rencontre a regroupé divers mouvements et organisations qui s’agitent autour de la question casamançaise et d’ex-combattants du front nord avec comme objectif avancé : ‘’consolider les acquis’’. Après les discours habituels, les initiateurs ont appelé toutes les autres factions du Mfdc à emprunter la voie de leurs frères d’armes de Diakaye afin de parvenir à une paix définitive en Casamance. Mais aux yeux de beaucoup d’observateurs, cette rencontre ressemble fort bien à du tape à l’œil lancé en direction du nouveau régime en place. Une manière de chercher un agrément pour continuer à officier dans la recherche de la paix.
Accords historiques avec Me Wade en 2004.
Qui ne se souvient pas des accords signés en grande pompe à la gouvernance de Ziguinchor en décembre 2004 entre le régime de Me Abdoulaye Wade et le Mfdc du temps de l’abbé Diamacoune Senghor, la figure historique du mouvement irrédentiste. Cet événement avait mobilisé tout le gouvernement sénégalais de l’époque et beaucoup de ses partenaires au développement qui s’étaient retrouvés à Ziguinchor pour prendre part à ce rendez-vous qui avait été jugé historique. Même le président Abdoulaye Wade avait fait le déplacement pour marquer cette date. Ce jour-là, les yeux de tous les observateurs étaient tournés vers Ziguinchor espérant que l’un des plus vieux conflits du continent africain allait, enfin, connaître sa fin. Mais après la signature et avant même le début des négociations qui devaient mettre autour d’une table le gouvernement et les responsables du mouvement indépendantiste pour définir les orientations qui allaient consolider cet accord, des franges du Mfdc, qui disaient ne pas être concernées par cet accord, s’étaient faits signaler dans le maquis par des actes de sabotage. Ces dernières, déterminées à faire échec à cet accord, s’illustreront par plusieurs braquages sur les grands axes routiers et par des incursions dans de nombreux villages dans la région. En quelque sorte, ils feront revenir la situation de ni paix ni guerre qui caractérise la Casamance depuis des décennies. Mais malgré cette situation, les missionnaires de l’Etat trouveront des moyens pour convaincre le président Wade pour que se tiennent des pourparlers comme convenu, lors de la signature de l’accord. Et Foudiougne sera choisi pour abriter cette rencontre. On connaît la suite… Cet accord ne produira jamais les résultats escomptés. Autrement, la Casamance replongera de plus belle dans la tourmente avec ses cortèges de désolations.
En 2011 des soldats faits prisonniers
En 2011, il se produira des événements jamais arrivés en Casamance depuis l’éclatement du conflit. Des soldats seront faits prisonniers par des éléments de Salif Sadio lors d’affrontements qui ont eu lieu à Kabeub, dans la zone de Bounkiling. Ces derniers seront entre les mains de Salif jusqu’à la chute du président Wade en 2012. C’est à l’arrivée de Macky Sall que ces derniers seront libérés à la suite d’une médiation de l’ancien ministre d’Etat, Robert Sagna et avec la bénédiction du président Yaya Jammeh. Et durant tout son règne, hormis le travail abattu par Robert Sagna et son groupe, dont la démarche consiste à trouver des escaliers dans les villages pour pouvoir convaincre les combattants actifs du Mfdc à prendre langue avec le gouvernement sénégalais, c’est pratiquement le même scénario qu’on a observé. Les missionnaires, envoyés par l’Etat, ont passé tout leur temps à travailler avec des gens ne pouvant absolument pas faire avancer le processus de paix. L’Amiral Sarr et son équipe ont conclu un accord de paix avec des éléments du Mfdc. Cet accord a été paraphé à Bissau en août 2022 avec les bons offices du président Umaro Sissoco Embalo. Les franges du Mfdc impliquées dans cet accord sont, pour l’essentiel, des composantes de la faction de Diakaye (front nord). Ces derniers, pour montrer leur engagement, ont rendu leurs armes suite à cet accord de paix. Mais, celui-ci est rejeté par la majorité des factions du mouvement qui ne cachent pas leur amertume. Ils reprochent aux négociateurs de l’Etat d’avoir discuté qu’avec une infime minorité du Mfdc. Ni le camp de Kassolol, dirigé par Henrique Diédhiou, ni la faction de Sikoun qui est sous commandement de Adama Sané et moins encore celle du radical Salif Sadio ou de Paul Alokassine Bassène ne cautionnent cet accord. Et même à l’intérieur de la faction signataire de ce dit accord, il y a eu des voix discordantes. Un groupe de combattants assez significatif s’y est démarqué. Selon des sources proches du mouvement indépendantiste, ces derniers ont déserté Diakaye avec leurs armes bien avant que leurs camarades n’aient remis leurs armes au mois de mai en 2023 au Mouvement contre les Armes Légères en Afrique de l’Ouest (MALAO), une Ong qui lutte contre la circulation des armes. Ceci, pour montrer leur bonne volonté. D’après nos sources, la majeure partie de ces déserteurs erre actuellement avec leurs armes dans la brousse et d’autres ont rejoint d’autres factions notamment celle de Kassolol au front sud. Ces mêmes sources révèlent que c’est ce groupe, pour manifester son opposition à l’accord de Bissau, qui avait perpétré l’attaque du bus dans le village de Bitibiti au mois de décembre dernier faisant plusieurs blessés parmi lesquels un ex-frère d’armes faisant partie de la bande ayant accepté de déposer les armes.
Pour rappel, cet accord avait été signé, après de nombreuses rencontres qui ont eu lieu dans différentes régions du Sénégal et au Cap-Vert voisin. Cet accord a été, bien entendu, accueilli avec enthousiasme par les Sénégalais croyant que cette fois-ci on était sur la bonne voie, qu’on est plus dans un brouillard de rêve.
A quelques jours de la fin de son règne, Macky Sall a même reçu les responsables des signataires de ces accords au palais de la République, histoire de renforcer l’idée dans la tête du peuple sénégalais que le processus de paix a connu une véritable avancée.
Mais aujourd’hui, force est de constater que le chemin à parcourir pour arriver à la paix reste encore très long, il est même plus long que celui parcouru pour ne pas dire qu’on est encore au point zéro. Et que donc les nouveaux dirigeants du pays doivent prendre en compte tous les facteurs évoqués ici, et qui ont conduit leurs prédécesseurs à l’échec, au moment d’entamer leurs démarches pour arriver à une paix définitive en Casamance.
LE GENERAL KANDE PRET A METTRE SES GALONS EN JEU, SELON DES OFFICIERS PROCHES DE L’EX-CEMA
« Gaindé » comme son nom de guerre, le général de brigade Souleymane Kandé, affecté comme attaché militaire à l’Ambassade du Sénégal en Inde, ne souhaite pas quitter le territoire national.
« Gaindé » comme son nom de guerre, le général de brigade Souleymane Kandé, affecté comme attaché militaire à l’Ambassade du Sénégal en Inde, ne souhaite pas quitter le territoire national. Il est décidé à se battre jusqu’au bout, quitte à mettre ses galons en jeu. Selon des officiers qui lui sont proches, l’homme est une véritable tête de mule et subit une humiliation de la part de l’actuel ministre de la Défense, Birame Diop
Le Général, chef d’Etat-major de l’Armée de Terre, Souleymane Kandé, récemment déchu par un décret du chef de l’État l’affectant comme attaché militaire au sein de l’ambassade du Sénégal en Inde, croit qu’il subit une injustice. A la limite, c’est une «humiliation» selon des officiers proches de lui. « Le Général Souleymane Kande est un homme de terrain. Un véritable militaire qui a servi sa patrie avec dignité et honneur. Il ne mérite pas cette humiliation. Son rang aurait pu lui permettre d’être nommé au moins au rang d’ambassadeur comme ses prédécesseurs» explique cet officier. A en croire ce dernier, le Général qu’il connait et avec qui il a partagé le champ de bataille, est un homme teigneux et très têtu. « Souleymane Kandé est un homme à cheval sur ses convictions. Il est prêt à mettre ses galons en jeu pour ses convictions. Dans cette affaire, il a l’impression de subir une injustice. Ce sont des officiers supérieurs qui ont comploté derrière lui. Le Général est jeune et pourra dans l’avenir être chef d’état-major général des Armées. Son âge le lui permet. Son nomination en tant que chef d’état-major de l’Armée de Terre n’a pas plu à tout le monde. Il y a des colonels plus anciens que lui et cela avait créé un malaise au sein des officiers supérieurs de la grande muette », a ajouté notre interlocuteur sous le sceau de l’anonymat.
Règlement de compte du ministre des Forces Armées
Pour la plupart des officiers entendus, l’actuel ministre des Forces Armées, Birame Diop, n’est pas étranger à cette affection du Général Kandé qui ressemblerait plus à un règlement de comptes. « Lorsque Souleymane Kandé était Comzone au Sud, il y avait un différend entre eux. En tant que chef d’état-major général des Armées, Birame Diop, qui est trop social, craignait des représailles du MFDC sur les populations innocentes. Tandis que Kandé avait l’aval du chef de l’État. De même, après les opérations de ratissage, l’Armée avait enregistré beaucoup de pertes en vies humaines et en matériels. Ce qui n’était pas du goût de l’ex -chef d’état-major général des Armées de l’époque. Il faut aussi signaler que toute guerre laisse des pertes en vies humaines. Le Général Kandé a fait mieux que ses prédécesseurs. Il n’a laissé aucun poste d’observation aux rebelles contrairement à ses prédécesseurs », poursuit toujours notre interlocuteur. Toutes choses qui font dire à ce dernier qu’il existe un véritable problème entre les officiers supérieurs sortis des grandes écoles militaires. A en croire cet officier supérieur, l’ex- Cemat va jouer ses cartes à fond pour ne pas se faire piétiner.
LE GENERAL KANDE «AFFECTE» PAR MACKY
A mesure que les langues se délient sur l’affaire de l’affectation du Général Souleymane Kandé à New Dehli, on est surpris de voir que la rébellion annoncée de l’ancien chef d’Etat-major général de l’Armée de Terre ne repose sur rien.
A mesure que les langues se délient sur l’affaire de l’affectation du Général Souleymane Kandé à New Dehli, on est surpris de voir que la rébellion annoncée de l’ancien chef d’Etat-major général de l’Armée de Terre ne repose sur rien. Ni aussi la volonté d’attaquer le décret. Parce qu’en réalité, le Général Kandé a été victime de l’acte posé par son protecteur, le président Macky Sall, qui a changé les règles du statut particulier et définissant la mission des attachés de défense et de sécurité auprès des ambassades à l’étranger le …29 mars.
Cela a dû échapper au président Diomaye Faye. Le décret fixant les règles du statut particulier et définissant la mission des attachés de défense et de sécurité auprès des ambassades à l’étranger en date du 29 mars devait être abrogé comme l’ont été ceux ayant trait aux nominations du premier Président de la Cour suprême, du président de chambre à la Cour, du Secrétaire général, d’un président de la Cour d’appel de Dakar etc… prises pourtant à la même période. Diomaye a annulé le 03 avril dernier les décrets des décisions du Conseil supérieur de la Magistrature du 29 mars. Soit le chef de l’Etat nouvellement élu n’était pas au courant de l’acte posé le 29 mars par son prédécesseur, soit on lui a caché ce dossier. Toujours est-il qu’il est incompréhensible que Macky Sall, qui devait céder le pouvoir après les élections du 25 mars, puisse signer le décret numéro 2024-873 fixant le statut particulier et définissant la mission des Attachés de Défense et de Sécurité auprès des Ambassades à l’Etranger. L’article Premier du décret indique que « Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de Défense, il est créé auprès de certaines représentations diplomatiques sénégalaises et conformément à l’organigramme-type des postes diplomatiques, une Mission militaire permanente placée sous l’autorité d’un Officier général ou Supérieur des forces armées, chef de la Mission militaire. L’officier chef de la Mission militaire prend l’appellation « Attaché de Défense et de Sécurité » près de l’Ambassade du Sénégal ». Dans une disposition finale, le décret note en son article 15 que « le présent décret abroge le décret-80- 1004 du 03 octobre 1980 fixant le statut particulier et définissant la mission des Attachés militaires auprès des Ambassades à l’étranger. Donc, c’est le président Macky Sall, lui-même, qui avait signé le 29 mars 2024, le décret faisant des officiers généraux des attachés militaires.
En définitive, c’est Macky Sall qui « a affecté » le Général Kandé à New Dehli en Inde. Alors l’acte posé par le président Bassirou Diomaye en tant que Chef supérieur des forces armées et en ses prérogatives constitutionnelles de nommer aux postes militaires et civils est conforme à tous les niveaux. La décision annoncée alors par notre confrère Le Quotidien du général Kandé d’attaquer le décret pour illégalité, en vue de son annulation devant la Cour Suprême, ne saurait reposer sur des arguments solides. L’argument brandi est que son titre de général depuis près de 3 ans et ses excellents états de service devaient le prédestiner à un rang d’ambassadeur du fait que le titre d’Attaché de défense dans les ambassades était dévolu à des officiers moins gradés comme les capitaines et commandant et dans une moindre mesure à un colonel. Le Général Souleymane Kandé parlera alors « d’humiliation ».
Seulement l’ancien chef d’Etat-major de l’Armée de Terre et commandant des forces spéciales n’était pas au courant de l’acte posé par son protecteur, le président Macky Sall, qui a été son allié de taille lorsque le général traquait à succès les résidus du MFDC qui menaçaient la paix des populations. Nous écrivions dans notre édition du mardi 29 mai que l’offensive à succès contre le MFDC à l’époque mené par le Général Kandé n’avait pas été soutenue par le Cemga de l’époque, le Général Birame Diop qui est actuellement le ministre des Forces Armées. Mais au cours de cette période, le Général Kandé avait surtout eu le soutien du président Macky Sall pour réussir sa croisade contre les rebelles du Mfdc. L’on ne saurait épiloguer sur le choix porté sur le Général Kandé du fait que le président Diomaye Faye exerce à ce niveau la plénitude de ses prérogatives présidentielles et constitutionnelles. Cependant cela n’écarte pas un air de règlements de compte entre l’actuel ministre des Forces Armées Birame Diop et le général Kandé (voir par ailleurs).
LE DANDE LEÑOL EN DEUIL
Le choriste et cofondateur de l’orchestre Dandé Léñol, Mansour Seck, est décédé mercredi à Dakar, à l’âge de 69 ans, a-t-on appris de l’artiste Baba Maal, lead vocal du groupe auquel appartenait le défunt.
Dakar, 30 mai (APS) – Le choriste et cofondateur de l’orchestre Dandé Léñol, Mansour Seck, est décédé mercredi à Dakar, à l’âge de 69 ans, a-t-on appris de l’artiste Baba Maal, lead vocal du groupe auquel appartenait le défunt.
Il en a fait l’annonce, jeudi, sur son site Internet, précisant que la levée du corps est prévue à 15 heures, à l’hôpital de Fann.
Mansour Seck a vu le jour en 1955 à Podor, une ville du nord du Sénégal.
Le défunt, issu d’une lignée de griots et férus de guitare, a partagé avec Baaba Maal, son compagnon de toujours, l’héritage musical qu’il a reçu de sa famille.
En plus des enregistrements qu’il a faits avec Baba Maal, il a signé quelques albums solo.
Il sera enterré au cimetière musulman de Yoff, après la levée du corps à partir de 15 heures, selon directeur artistique, compositeur et arrangeur du groupe Dandé Léñol.
LE SENEGAL, DOUBLE CHAMPION DE L’UFOA-A !
Après son éclatant succès 3-0 contre la Guinée-Bissau au stade Lat Dior de Thiès, le Sénégal a triomphé en finale, s’adjugeant ainsi le trophée de l’UFOA-A pour la deuxième année consécutive.
Après son éclatant succès 3-0 contre la Guinée-Bissau au stade Lat Dior de Thiès, le Sénégal a triomphé en finale, s’adjugeant ainsi le trophée de l’UFOA-A pour la deuxième année consécutive.
Historique ! Équipe dominante sur tous les plans, les Lioncelles ont une fois de plus montré qu’elles règnent en maîtresses absolues sur le football régional des moins de 20 ans.Malgré un début de match difficile où elles ont été acculées par une équipe bissau-guinéenne très physique, les Sénégalaises ont réussi à se ressaisir et à ouvrir le score. À la 16e minute, Adji Ndiaye a trompé la gardienne Adji Saco, permettant au Sénégal de prendre l’avantage. Cette ouverture du score a été cruciale pour asseoir leur domination sur le match. La pression sénégalaise n’a pas faibli et, quelques minutes avant la pause, Sokhna Pene a doublé la mise pour le Sénégal avec un somptueux coup franc. Maîtrisant parfaitement l’exercice, elle a envoyé le ballon dans la lucarne, portant ainsi son total à trois buts dans la compétition, tous inscrits sur coup franc. Sa frappe magistrale a illuminé le stade et renforcé la position du Sénégal avant de rentrer aux vestiaires.
Le score aurait pu être plus lourd pour les Sénégalaises, qui ont manqué deux occasions franches. Adji Ndiaye, la meilleure buteuse sénégalaise, a été malchanceuse avec deux frappes qui ont touché la transversale. Malgré ces ratés, les deux équipes sont rentrées aux vestiaires sur un score de 2-0 en faveur des Lioncelles. En seconde période, les filles de Mbayang Thiam ont entamé le jeu avec une grande maîtrise. Malgré deux changements effectués par la Guinée-Bissau à la mitemps, elles ont peiné à contrecarrer la domination sénégalaise. Les Lioncelles ont continué de contrôler le match, démontrant leur supériorité technique et tactique.
À la 86e minute, le Sénégal a corsé l’addition grâce à un penalty obtenu par Adji Ndiaye et exécuté par Khadija Badio. Le Sénégal termine ainsi par une victoire éclatante de 3-0 et remporte le tournoi de l’UFOA-A des U20 féminines pour la deuxième fois consécutive. Cette domination sans partage se traduit par la meilleure attaque et la meilleure défense du tournoi, confirmant la suprématie des filles de Mbayang Thiam dans la compétition.