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4 mars 2025
Par Youssoupha BA
COUPS DE BALAI ET COUP DE COM’ REUSSIS !
Ce même si, pour certains, se cache derrière cette initiative une stratégie de communication imposée par un contexte où les nouvelles autorités ont besoin de rassurer le peuple
La journée nationale de nettoyage initiée par le chef de l’État et qui s’est déroulée dimanche dernier a connu une grande réussite. Ce même si, pour certains, se cache derrière cette initiative une stratégie de communication imposée par un contexte où les nouvelles autorités ont besoin de rassurer le peuple. La cérémonie de lancement officiel de la journée nationale de nettoiement a été présidée par le chef de l’État lui-même.
Pour la première édition, le Président Bassirou Diomaye Faye a choisi la zone très populeuse de Thiaroye-Gare, située en pleine banlieue, pour donner lui-même un grand coup de balai aux ordures et autres tas d’immondices qui jonchent les rues de cette grande commune. Une façon de donner l’exemple à tous nos compatriotes et les inciter à faire preuve de comportements citoyens particulièrement en matière de propreté et d’hygiène. Son acte de haute portée a été imité à travers tout le pays par les autorités locales qui ont tenu à s’investir aux côtés des populations pour nettoyer les villes et les villages de l’intérieur. Ainsi, durant tout le week-end, l’essentiel de l’actualité a tourné autour de cet appel du président de la République lancé aux Sénégalais afin qu’ils changent leurs comportements quotidiens, montrent le bon exemple, évitent de salir et surtout nettoient régulièrement leur environnement. sites. Cet événement qui intervient deux mois seulement après l’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye intervient alors que ce dernier et son Premier ministre essuient leurs premières critiques. Ainsi, s’il est indéniable que des mesures ont été prises qui cadrent avec les promesses de campagne du nouveau président de la République, il n’en reste pas moins que, sur certains aspects, les lignes tardent à bouger pour ne pas dire qu’elles sont au point mort. C’est pourquoi, d’aucuns ont estimé que l’organisation de cette journée de « set setal », bien que salutaire, peut cacher une stratégie bien murie des autorités visant à cacher leurs manquements sur des questions brûlantes de l’heure mais également jauger leur côte de popularité auprès des populations qui ont voté massivement en faveur du président Bassirou Diomaye Faye le 24 mars dernier. Un test de popularité qui, si tel était effectivement le cas, interviendrait au moment où le peuple est dans l’attente de la réalisation des grandes promesses du « Projet », où l’opposition commence à s’agiter et où une partie de la presse attaque bille en tête le nouveau régime sur les actes qu’il pose. Ou ne pose pas !
Réalisations et promesses s’invitent à la journée de nettoyage
L’appel du chef de l’État pour la journée national de nettoyage «Setal Sunu Rew» n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Il a été suivi à la lettre à travers tout le territoire national. En effet, c’est tout son entourage qui a investi le terrain où m’on notait une forte mobilisation des populations. Si le président Bassirou Diomaye Faye était dans la proche banlieue, plus précisément à Thiaroye Gare, son Premier ministre Ousmane Sonko, lui, avait choisi de se rendre à l’extrémité de la région de Dakar, à Sébikotane, pour donner un coup de balai ou manier la fourche. Tous deux ont profité de l’occasion pour évoquer des sujets brûlants de l’actualité et, surtout, lister leurs réalisations et rassurer les populations sur les réalisations non encore tenues. Plus précisément, si le président Diomaye Faye s’est borné à réitérer son appel au «Jubanti» et expliquer les bienfaits de la propreté et de la préservation de l’environnement, c’est à dire un appel à la reconstruction à laquelle, le chef du gouvernement, pour sa part, est revenu sur la reddition des comptes qu’il entend poursuivre jusqu’au bout et a promis d’apporter la lumière sur le dossier concernant les achats d’armement chiffrés à 45 milliards non sans dire son engagement à «balayer» la justice. Des annonces faites au beau milieu de foules enthousiastes comme pour les inviter à faire confiance aux nouveaux dirigeants du pays et à ne pas se laisser entraîner par les discours d’une opposition qui depuis un certain temps commence à occuper les médias et les réseaux sociaux pour tirer sur le régime actuel. Dans tous les cas, depuis quelques jours, les Sénégalais assistent à une occupation médiatique et une descente sur le terrain d’hommes politiques tenant des propos très acerbes sur les nouveaux dirigeants. Tantôt pour dénoncer le non-respect des promesses faites aux populations, tantôt pour exprimer leur colère suite à des arrestations qu’ils ont jugées arbitraires. Face à cette situation, des observateurs estiment que les nouvelles autorités étaient tenues de réagir pour ne pas laisser le terrain à leurs détracteurs. C’est en quelque sorte une bataille de l’opinion qui s’imposait à elle. La journée nationale d’investissement humain pouvait entrer dans ce cadre.
Quand un coup de com sert de balai...
Si la stratégie de communication du gouvernement a été critiquée ces derniers temps, elle semble avoir réussi un bon coup ce samedi où l’essentiel de l’actualité tournait autour de la mobilisation enthousiaste des citoyens à l’occasion de la journée de nettoyage. Le nouveau régime, fortement critiqué pour le non-respect de certains de ses engagements, a trouvé une bonne formule à travers cette journée nationale de nettoiement pour redonner confiance aux populations. Lesquelles sont toujours dans l’attente de la prise à bras le corps de leurs problèmes quotidiens. Parmi ceux-ci, il y a le coût de la vie qui pèse toujours sur leurs épaules. Or, cette promesse majeure des nouvelles autorités visant à baisser les prix des denrées de première nécessité, tarde à se matérialiser de même d’ailleurs que celle tendant à réduire les prix du loyer, de l’électricité et de l’eau. Dans un tel contexte social assez difficile pour les populations, il faut ajouter le climat délétère constaté tout dernièrement avec l’arrestation de deux journalistes précédée de celles d’un activiste et d’un imam. Ce qui a été du pain bénit pour l’opposition qui a sauté sur l’occasion pour mettre à nue les «tares» du tout nouveau régime. Bref, il était devenu urgent pour le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre de reprendre l’initiative, de canaliser les énergies populaire vers quelque chose de plus motivant et consensuel, et aussi de détourner l’attention du peuple des sirènes de la nouvelle opposition. D’autant plus que la déclaration de politique générale du Premier ministre se prépare et l’organisation des élections législatives se profile à l’horizon. De ce point de vue, si le coup de balai a été une réussite, celui de la communication ne l’est pas moins. Le président Diomaye Faye retourne avec brio la situation à son profit…
LA COALITION DIOMAYE-PRESIDENT S’INVITE À LA SORBONNE
L'élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal suscite l'intérêt des universitaires français. À l'Université Sorbonne Paris-Nord, professeurs et étudiants ont analysé ce coup de tonnerre politique survenu dans le pays
L’accession en mode éclair du candidat de la coalition « Diomaye-Président » à la magistrature suprême de notre pays constitue un véritable cas d’école en Afrique et dans le reste du monde. A la Faculté de Droit, Sciences politiques et Sociales de l’Université Sorbonne Paris-Nord, professeurs et étudiants ont brièvement évoqué la dernière élection présidentielle sénégalaise dans leurs diverses discussions.
La coalition « Diomaye-Président » — ou, plutôt, la façon fulgurante dont elle a pris le pouvoir — devient un cas d’école dans le monde des sciences juridiques et politiques. A deux mois d’un scrutin indécis, et alors qu’il croupissait en prison, Bassirou Diomaye Faye est désigné au pied levé candidat à la présidence de la République par une coalition de partis politiques et de mouvements ayant pour locomotive Pastef, une formation dont il est le secrétaire général. Ce, pour remplacer son mentor Ousmane Sonko, lui aussi embastillé et déclaré inéligible. En milieu carcéral, les deux prisonniers politiques Diomaye et Sonko ont formé un « gang » électoral qui a réussi la prouesse de braquer le régime du président sortant Macky Sall et sa toute puissante coalition-Etat — et non pas seulement parti-Etat ! — (Bby). D’où l’action d’éclat jamais réalisée auparavant dans le monde par un prisonnier politique. Car, au soir du 25 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye, libéré de prison en pleine campagne électorale, a remporté la présidentielle dès le premier tour avec 54,28% suite à une campagne post-carcérale express.
La leçon politique de Dakar !
Comment un « petit » parti politique — dissous qui plus est ! — a-t-il réussi l’exploit de faire abdiquer un tout puissant parti-Etat, que disons-nous, une coalition-Etat avec tous ses moyens financiers, économiques, humains mais aussi son redoutable appareil de répression policière et judiciaire ? Comment un « Pastef » de rue a-t-il pu pousser le tout puissant Etat « Benno » à céder une partie de sa « souveraineté » politique et juridique jusqu’à faire libérer ses plus redoutables adversaires et bourreaux à quelques jours d’un scrutin crucial ? La volonté populaire s’est-elle substituée à l’intime conviction des juges du Conseil constitutionnel ? Ce sont autant de questions que professeurs et étudiants de la Faculté de Droit, Sciences politiques et Sociales de l’Université Sorbonne Paris-Nord ont brièvement évoquées dans leurs diverses discussions. Et auxquelles ils ont tenté d’apporter des réponses « scientifiques ». Selon Donovan Lakio, étudiant congolais en droit à l’Université Sorbonne Paris Nord, la présidentielle sénégalaise 2024 a suscité de nombreux débats passionnants dans les facultés des sciences politiques et juridiques en France. Et en Afrique. « Et surtout chez la communauté des étudiants africains qui aspirent à une gouvernance plus démocratique et plus responsable. Cela ne pouvait se faire sans une jeunesse consciente et révolutionnaire. Cette leçon qui nous vient de Dakar doit faire des émules dans tous les pays africains comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Togo, la Guinée, le Tchad etc. Parce que la transition politique au Sénégal illustre une grande force démocratique grâce à la volonté de son peuple, qui a courageusement protégé les institutions du pays. Un peuple actif qui a interdit toute manœuvre au président de la République Macky Sall et au Conseil constitutionnel. Le patriotisme a été renforcé et ces événements historiques ont été des illustrations pour le Congo-Kinshasa, ainsi que pour toute l’Afrique. Tousles peuples réclament plus que jamais et de la même manière le respect de leurs droits fondamentaux » explique l’étudiant congolais rencontré à l’Université Sorbonne Paris Nord par votre serviteur lors de son récent séjour à Paris.
Ousmane Sonko, le visionnaire…
Pour des étudiants et professeurs en droit de cette université, l’élection du président Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême est la rançon de la vision d’un leader comme Ousmane Sonko qui a fait preuve de sa générosité politique. « En Afrique, force est de reconnaitre qu’un jeune visionnaire nommé Ousmane Sonko, un homme de bon sens est né ! De par son courage, il a étalé tout son talent politique pour porter son parti Pastef au pouvoir, quitte à sacrifier sa personne. Ce, malgré toutes les manœuvres déloyales de l’Etat incarné par Macky Sall » ajoute Diaby Konan, étudiant ivoirien vivant à Paris.
Les mille et une décisions du Conseil constitutionnel se sont également invitées dans les débats juridiques, nous rapporte-ton. Il est vrai qu’au lendemain de la victoire de la coalition « Diomaye-Président », la plupart des observateurs et politologues se disaient convaincus que l’ultime décision des « Sept sages » du Conseil constitutionnel avait été déterminante pour avoir contraint le président sortant Macky Sall à organiser le scrutin dans les délais. « Non ! Le Conseil constitutionnel du Sénégal ne pouvait pas faire autrement au risque de brûler le pays » estime un professeur en Droit à l’Université Sorbonne joint par « Le Témoin ». Et d’expliquer que l’intime conviction est analysée comme une certitude morale qui devrait être incompatible avec tout doute dans l’esprit. A cet effet, le juge prend en compte l’acte à juger d’abord, mais surtout l’environnement quand il s’agit de politique, sans oublier l’opinion publique et l’ébullition de la communauté électorale dans leur subjectivité etc. Tout cela venant s’ajouter aux suspicions de corruption, à la radicalisation des organisations de la société civile sénégalaise, à la campagne d’alerte des médias, aux pressions de la communauté internationale etc. Face à cette levée de boucliers à l’échelle nationale et internationale, le Conseil constitutionnel ne pouvait pas faire autrement que de céder à la volonté populaire. Comme quoi, la volonté populaire s’est substituée à l’intime conviction des juges. Et quelle que fût la conviction des juges électoraux, la meilleure décision qu’ils pouvaient prendre c’était de sommer le président Macky Sall d’organiser le scrutin dans les délais exigés par la Constitution » estiment nos interlocuteurs.
Pour la petite histoire, le pouvoir législatif qu’est l’Assemblée nationale avait saisi la balle de l’exécutif au rebond pour adopter, sans débat, le projet de loi repoussant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Un vote qui avait « déchiré » de fait la liste définitive de vingt candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel.
Une jeunesse révolutionnaire
Malheureusement ces deux pouvoirs (Exécutif et Législatif) avaient dû oublier que l’ultime mot revient au Judiciaire qui demeurait le dernier rempart de l’Etat de droit. Et surtout quand il s’agissait de contrôler ou se prononcer sur la constitutionnalité des lois, des règlements intérieurs des assemblées, des lois organiques et des engagements internationaux. Mais ici, il était question à l’ère Macky d’un projet de loi voté à l’Assemblée nationale pour reporter l’élection présidentielle. Au finish, les « Sept » sages du Conseil constitutionnel avaient annulé le report du scrutin du 24 février décrété in extremis par le président Macky Sall. En annulant l’abrogation du décret portant convocation du corps électoral et la loi « parlementaire » repoussant l’élection présidentiel à l’époque, le pouvoir judiciaire avait arrêté et « menotté » les deux pouvoirs (Exécutif et Législatif) pour montrer sa suprématie. Mais c’était compter sans la volonté populaire incarnée par une jeunesse sénégalaise révolutionnaire et prête à tout pour protéger le « Projet ». Et le porter au pouvoir…
SADIO MANE FORFAIT, LES ALTERNATIVES QUI S’OFFRENT A CISSE
Touché au genou, Sadio Mané va rater les deux sorties de l’équipe nationale du Sénégal dans ces éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 face à la Rd Congo (6 juin) et la Mauritanie (9 juin).
Bés Bi le Jour |
Lamine Mandiang DIEDHIOU |
Publication 04/06/2024
Touché au genou, Sadio Mané va rater les deux sorties de l’équipe nationale du Sénégal dans ces éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 face à la Rd Congo (6 juin) et la Mauritanie (9 juin). Une absence de taille qui va grandement chambouler l’animation des champions d’Afrique mais qui pourrait permettre à d’autres Lions d’exceller enfin dans la Tanière.
Touché lors de la finale de vendredi dernier contre Al-Hilal de Kalidou Koulibaly, le doute n’est plus permis pour Sadio Mané. L’attaquant de Al Nassr (Arabie saoudite) a été officiellement déclaré inapte pour les deux matches à venir des Lions. «La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) porte à la connaissance du public que le joueur Sadio Mané, blessé en club, est arrivé en sélection avec des douleurs au niveau du genou droit. Les examens passés dimanche 02 juin 2024 ont révélé une lésion au niveau des aponévroses du biceps fémoral et du gastrocnémien latéral. Par conséquent, cette blessure va l’empêcher de disputer les deux prochains matchs avec l’équipe nationale contre la RDC et la Mauritanie», lit-on dans le communiqué de l’instance dirigeante du football sénégalais. Un gros coup dur pour Aliou Cissé qui devra faire sans son meilleur élément et non moins meilleur buteur (41 buts) et meilleur passeur (25 passes décisives) de l’histoire de la sélection sénégalaise.
Nicolas Jackson, remplaçant désigné ?
Comment jouer sans Sadio Mané ? C’est la première interrogation logique qui se pose après l’officialisation du forfait du numéro 10 des Lions. Même si le pays de la Téranga s’est plutôt bien comporté en son absence (10 victoires, 4 nuls et 3 défaites en 17 matchs sans Sadio), Aliou Cissé devrait travailler lors des prochaines séances sur les différentes options pour amoindrir le plus cette absence importante. Avec une liste où il n’y avait que lui et Ismaïla Sarr comme véritables excentrés, Nicolas Jackson pourrait être une alternative. Même s’il a joué comme attaquant de pointe durant toute la saison à Chelsea, l’ancien joueur du Casa Sports a toutes les caractéristiques pour évoluer sur le côté avec sa capacité à dribbler, sa vivacité, son explosivité en plus de son penchant de jouer en profondeur. Il a en outre débuté sa carrière à ce poste d’attaquant excentré avant d’être transformé en axial par Unai Emery. Jackson pourrait former le trio d’attaque avec Izo et Habib Diallo pour ces deux confrontations. Ce qui serait une occasion idéale pour lui de marquer les esprits alors qu’il n’a toujours pas inscrit le moindre but en 12 sélections avec les Lions (seulement 2 passes décisives). Il pourra se baser sur sa bonne saison à Chelsea où il a fini comme deuxième meilleur buteur du club en Premier League, avec 14 buts, derrière Cole Palmer (22).
L’autre option pourrait être Iliman Ndiaye pour avoir joué à plusieurs reprises sur les côtés alors qu’il excelle dans l’axe. Mais le joueur de Marseille sort d’une saison compliquée (4 buts et 3 passes décisives en 46 matchs). S’il n’est pas dans la meilleure forme de sa carrière, son vécu (2 buts et 3 passes décisives en 17 sélections) pourrait jouer en sa faveur. Habib Diarra pourrait aussi être une alternative puisque le Strasbourgeois a joué à ce poste à quelques reprises avec son club.
Aliou Cissé a du pain sur la planche et devra se remuer les méninges pour façonner une équipe solide mais aussi efficace pour réussir avec brio la vie sans Sadio Mané lors de ces deux chocs de juin.
par Walmmaakh Ndiaye
QUAND LA BANALISATION DES CONCEPTS AU SENEGAL ATTEINT UN CERTAIN NIVEAU
Reformulons et réajustons pendant qu’il est encore temps. La patrie est mon premier parti
Reformulons et réajustons pendant qu’il est encore temps !
Vieux renard du métier d’enseignant, critique sur l’usage ou le contenu donné à certains concepts (Liberté, Démocratie, Etat de Droit, les Droits de l’homme nouvelle génération) dans notre pays , grand défenseur de la Justice Sénégalaise ( auteur de plusieurs articles sur le brulot «indépendance» de la justice». j’ai tiqué d’abord quand j’ai entendu la programmation prématurée avant la Déclaration de politique générale devant la représentation nationale et la célérité avec laquelle ces Assises ont été convoquées sur un sujet très complexe, controversé : «la Justice» qui a pourtant donné au Sénégal réputation et fierté, reconnaissance et respect à travers le Monde avec de grands juges et grands avocats et même l’accréditation de la Cour pénale Africaine des Etats, ensuite en rapport au libellé dont le datif est la «Justice» et non le système judiciaire ? ceci a suscité en moi une profonde réflexion nourrie de questionnements : Qui, à priori, a une appréhension exacte de la justice pour prétendre la réformer ou la moderniser ? La justice n’est-elle pas cette chose abstraite, toujours recherchée parce que cachée dans un amas de faits provoqués par un concours de circonstances et qui convoque, un fouillis d’éléments le tout à analyser sous le prisme d’un arsenal de textes, de conventions, de codes sociaux, de procédures, au point que même le juge dans le cours du procès, n’a pas une appréhension claire de ce que sera cette justice qu’il cherche. Alors peut-on réformer ce que l’on ne voit ?
Cette justice donc, une quête perpétuelle de toutes les sociétés humaines et des individus, emmène celles-ci à mettre en place des mécanismes à plusieurs échelles selon la communauté pour la cerner et pouvoir garantir sa manifestation. Ainsi naissent l’amalgame et les confusions sont vite faites entre, ces mécanismes ou systèmes mis en place, qui peuvent évoluer avec le temps et la justice elle-même qui est d’essence divine, immuable. Cependant à l’échelle humaine elle est forcément relative par le génie de chaque peuple et les moyens immatériels et matériels que celui-ci se donne pour y prétendre. C’est donc le système pour la manifestation qu’il faut réformer, la nuance est d’importance
En outre la justice dans toutes les sociétés humaines est co-substantielle de contradictions, de contestations, puisque puisant sa source à partir du contentieux et est rendue sur un format contradictoire entre partie civile, défense et parquet. Dans ce cadre de format universel, il y a peu de place à des récriminations, sauf pour une défense carante ou professionnellement déloyale à la justice ou partisane. La plupart des récriminations faites à la justice sont en amont de cet instant T (instant du procès) et donc hors de portée du magistrat du siège qui seul incarne la justice, son indépendance et sa qualité.
Ces récriminations relèvent de l’amalgame, de la confusion entre ce qui relève du parquet, arbitre entre l’individu et la société, garant de l’ordre Public qu’il partage avec l’autorité territoriale (Ministère de l’Intérieur) et ses démembrements (gouverneurs, préfets, sous- préfets, police) ; C’est donc plus, tout un système en amont de la justice qu’il faut évaluer et tenter de moderniser. Ré former la justice à une connotation négativement chargée, surréaliste qui éloigne de la vraie problématique qu’est le renforcement et la modernisation d’un système suffisamment éprouvé dans le temps et les pratiques elle peut faire douter des partenaires pour un certain temps. Reformulons pendant qu’il est encore temps.
L’idée est bonne pourvu qu’on s’en tienne aux mécanismes, au système qui dépasse le cadre de la magistrature et des institutions judiciaires mais englobe également le citoyen et son rapport avec la loi, son rapport à l’intérêt général, au bien public, aux institutions Républicaines, les obligations de l’Etat envers le citoyen. C’est en mettant l’accent sur ce volet qu’on peut rassurer et rendre notre pays attractif aux investissements extérieurs. L’autre grande question qui m’a toujours brûlé les lèvres et que je souhaite que le monde des Assises se la pose en toute objectivité est celle-ci : qui crache sur notre justice ? Qui dit que notre «justice» est malade, qu’elle est manipulée ? Ne sommes-nous pas partis de la clameur amplifiée à souhait par des partisans, d’une infime minorité par rapport au reste de la population, qui jouissant d’’une certaine représentativité ou représentation, en abusent et se prennent pour intouchables ou des obligés à la préséance, ou de juridictions de privilèges, à défaut toute autre justice est aux orties et le refrain contre la justice est repris par les partisans. Au demeurant il s’agit de la classe politique qui est incontestablement, une portion congrue de la Société, moins de 1%, s’en suit la Société Civile dans ses démembrements politiques ou de «Droits humains» dont la plupart, sont porteurs d’idées, de projets exogènes, d’agendas politiciens au plan interne, ou de politiques de lobbies de l’extérieur, pas toujours en adéquation avec nos réalités sociales et les préoccupations des masses mais on trouve aussi dans la clameur contre la justice certains protagonistes souvent infortunés dans le jeu juridique quand la balance n’est pas en leur faveur. La presse, dont certains journalistes et chroniqueurs de sensationnels ou de notoriété politique ont fait reste auprès d’une certaine frange de la population surtout analphabète.
Alors voilà les trois groupes de famille qui veulent nous inventer une nouvelle justice avec un impératif de réforme et dans leur argumentaire ils évoquent des feuilletons judiciaires politiques que le pays a connus ces dix dernières Années durant lesquelles il faut le reconnaître notre justice a été placée entre le fer d’une forme d’opposition jamais connue dans ce pays et l’enclume de l’Etat, d’un régime acculé, et devant arbitrer un «mortel» combat avec des armes non conventionnelles en République et en Démocratie. Dans cette période très difficile, il faut avoir le courage de le reconnaître, notre justice a été endurante et résiliente face à tout ce qui a été dit et fait et elle a fait ce qu’elle devait faire. Ces épreuves ont fini par faire de notre pays un laboratoire de Droit et de Démocratie en Afrique et dans le Monde tout à l’honneur des nouvelles Autorités qui se sont offerts en cobayes et qui resteront d’illustres exemples de la vitalité de nos systèmes démocratique et juridique. Si toutes fois elles ne se retournent pas contre ces systèmes qui ont beaucoup contribué à leur avènement aux premières loges de l’Etat
Mais après tout que représente moins d’une dizaine de cas concernant de haut responsables politiques et le millier de partisans qui ont eu maille à partir avec la justice et qui ne sont pas tous exempts de reproches sur des dizaines de milliers voir millions de dossiers de citoyens traités sans tambours battant dans la période. Non, c’est des citoyens lambda, leurs cas n’intéressent ni les partis politiques, ni la Société civile, moins encore les organisations des Droits de l’homme, à l’exception pour les auteurs de crimes crapuleux ou certaines voix de Droit-de-l’hommiste, s’élèvent non pas en faveur des Droits victimes mais plutôt en faveur du respect de Droits des criminels.
Je ne souhaite pas qu’ils puissent travailler sur la base d’un volontarisme non arrimé au Mythe du pouvoir qui nous berce de retenue et dicte notre posture Républicaine, à instaurer des conditions de désacralisations de l’autorité de l’Etat incarnée par son chef ou d’une quelconque institution de la République, d’’affaissement de l’autorité de la Loi ou de débridement du citoyen au point que chacun puisse dire ou faire ce que bon lui semble au mépris des droits de l’autre et de la communauté, comme insinué çà et là par certains participants et déjà c’est la tendance observée à Dakar dans la rue, dans la circulation, dans les stades. Faisons tous preuve d’introspection, de critique mais aussi d’autocritique et d’amendement et d’élévation pour que le citoyen qui doit rester au cœur des politiques, n’ait pas à nourrir de regrets.
La justice restera toujours une dame courtisée, capricieuse, jalousée et ne peut la dompter et la marier que celui qui l’embrasse au quotidien, autrement dit le juge ou Magistrat du Siège. Les barouds d’honneur de tout autre prétendant n’y feront rien, elle est d’ascendance et d’essence divines, baissons pour elle le chapeau, jetons-lui des fleurs et inclinons nous devant elle, devant son annonce et énoncée.
Mon premier parti est la République. J’avais décidé volontairement de briser ma plume pour des raisons personnelles mais puisque la République est une continuité, et les périls sont toujours là je reprends service exclusivement pour la République et la patrie.
La patrie est mon premier parti.
COUDY KANE OUVRE LA LONGUE HISTOIRE DU LIVRE
Le Festival international de littérature de Dakar (Filid) a été clôturé le samedi 1er juin. Il a réuni, depuis le 29 mai 2024 à l’Hôtel de Ville de Dakar, des écrivains, des critiques littéraires, des universitaires, des professionnels du livre, des femme
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 04/06/2024
Le Festival international de littérature de Dakar (Filid) a été clôturé le samedi 1er juin. Il a réuni, depuis le 29 mai 2024 à l’Hôtel de Ville de Dakar, des écrivains, des critiques littéraires, des universitaires, des professionnels du livre, des femmes et des hommes de culture. Pr Coudy Kane a ouvert une longue histoire du livre.
Le thème choisi pour la 3e édition du Festival international du livre de Dakar (Filid) a porté cette année sur «Le livre, mémoire des civilisations». Cette édition s’est ouverte le 29 mai et a été clôturée le 1er juin à l’hôtel de ville de Dakar devant un parterre d’invités venus d’horizons divers. Pr Coudy Kane a été désignée pour prononcer la leçon inaugurale de cette édition qui marque la confirmation de l’événement. Enseignante-chercheure au Département de Lettres modernes de l’Université Cheikh Anta de Dakar (Ucad), elle a indiqué que le livre est un «patrimoine de la civilisation africaine». La Directrice du Laboratoire de littérature africaine de langue française de l’Ecole doctorale Arts et civilisations (Arciv) de la Faculté des Lettres et Sciences humaines a également revisité l’histoire du livre en partant de sa plus simple définition et ses origines liées à l’invention de l’écriture. «Le bois, la pierre, les tablettes d’argile, les tablettes de bambous, la soie…, ont d’abord servi de supports à l’écriture avant d’être remplacés par des rouleaux de papyrus, puis de parchemins à base de peaux animales et enfin, le codex (forme actuelle du livre). Si le livre continue d’être transmis à travers le papier depuis des générations, il a aujourd’hui une nouvelle forme qui est celle du numérique, un patrimoine international commun», a dit Pr Kane.
«La réappropriation de nos archives historiques et culturelles»
L’universitaire a évoqué surtout la littérature africaine qui, dans sa tradition, est d’abord orale. Elle a cité la sage parole d’Amadou Hampathé Ba : «En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle». Et c’est pour démontrer la profonde richesse du patrimoine littéraire africain et proposer «la réappropriation de nos archives historiques et culturelles» dont les conditions passent par plusieurs facteurs. «D’abord l’éducation, qui est un élément fondateur, car enseigner à travers nos récits africains est une trace majeure de la transmission culturelle et littéraire. Ensuite, la question des langues par lesquelles nous nous exprimons au quotidien», a-telle ajouté.
Le legs littéraire
Selon la professeure Coudy Kane, un autre matériau important à la constitution de notre legs littéraire est celui de la recherche scientifique, «car explorer les témoignages littéraires de nos écrits est une phase significative de la reconquête de notre histoire». Pour illustrer son propos sur l’aspect de la réhabilitation de l’histoire africaine lavée de toute manipulation idéologique dans la littérature, elle a évoqué l’œuvre de l’écrivain sénégalais Amadou Elimane Kane dont elle est une spécialiste. En concluant sa leçon inaugurale, elle rappelle : «Le terrain de la bibliothèque patrimoniale africaine est un vaste champ d’exploration qui est une des clés de la renaissance culturelle. Par son archéologie des savoirs, ses traditions ancestrales, son histoire littéraire, sa voix singulière, le récit africain doit pouvoir s’élever sur les rampes de bois qui détiennent les mots et les symboles sous un éclairage de la permanence.»
LE CALENDRIER UNIVERSITAIRE ET LES SAISIES DE COCAÏNE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les livraisons de ce mardi mettent l'accent la stabilisation du calendrier académique des universités publiques et les saisies de cocaïne en l’espace de quarante-huit heures
Dakar, 4 juin (APS) – La stabilisation du calendrier académique des universités publiques et les saisies de cocaïne en l’espace de quarante-huit heures sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
”Stabilisation du calendrier universitaire : sept mesures pour gagner le pari’’, titre Sud Quotidien.
Le journal souligne que ‘’l’Etat du Sénégal, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a organisé du 31 mai au 2 juin dernier à Saly, un séminaire de stabilisation du calendrier universitaire’’.
Sud signale qu’à l’issue des travaux, ”sept mesures ont été adoptées pour régler les problèmes des universités sénégalaises”.
Le Soleil rapporte qu’après ‘’trois jours de réflexion, lors d’un conclave tenu, du 30 mai au 1er juin 2024 à, Saly, la communauté universitaire et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation se sont donnés une idée concernant la stabilisation du calendrier académique dans les universités publiques”.
”Celle-ci pourrait intervenir dans un délai de 16 mois, selon Dr Abdourahmane Diouf”, le ministre de l’Enseignement supérieur, précise le quotidien national qui titre : ‘’16 mois pour stabiliser le calendrier académique’’ des universités publiques.
Selon Le Quotidien, ”Abdourahmane Diouf veut un +jubanti à l’université”.
La publication indique qu’ il est possible ”pour l’université sénégalaise d’avoir un grand plan stratégique pour les dix années à venir. Et ledit plan pourrait être opérationnel d’ici deux mois au maximum”. ”Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, l’a déclaré à l’issue du séminaire sur la stabilisation de l’année universitaire au cours duquel, il a appelé à un +jubanti+ national pour l’université’’, note le journal.
Le même journal met en exergue les saisies de cocaïne effectuées par la brigade commerciale de Keur Ayip et la brigade mobile de Fatick en l’espace de 48 heures.
”’La série continue”, déplore le quotidien. ”48 heures après la saisie de cocaïne à Keur Ayip, près de la frontière gambienne, la Douane a encore mis la main sur 33 kg de la même drogue dans le centre du pays. La contrevaleur de la saisie est estimée à 2 milliards 700 millions francs CFA. Une série qui se poursuit depuis plusieurs mois”’, indique la publication.
”33 Kg de cocaïne saisis à Ngouloul, 48 heures après la prise des 30 kg à Keur Ayip”, rapporte Vox Populi, indiquant que ”la contrevaleur de la drogue est estimée à 2,7 milliards de FCFA, les trois convoyeurs interpellés”.
Après la prise réalisée à Keur Ayip, ”la Douane saisit encore 33 kg de cocaïne à Fatick”, selon Libération. ”63 kg de cocaïne à Keur Ayip et Fatick en 48 h : le centre prend une forte dose”, dit Bès Bi.
”Ligne rouge avec de la poudre blanche”, selon WalfQuotidien. ”Les récurrentes saisies de cocaïne doivent interpeller plus d’un. Quasi quotidien, les douanes sénégalaises mettent la main sur d’importantes quantités de drogue dure sur nos routes. Et si cela ne semble pas nous gêner outre mesure, ailleurs, en Occident, la destination Sénégal continue de clignoter et commence à sérieusement inquiéter”, écrit Walf.
LES ENGAGEMENTS DE MOUSTAPHA GUIRASSY
Pour sa toute première visite depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce lundi à l’école Médina 3, au village des tout-petits Keur Mame Dabakh et au Centre verbo-tonal de Dakar.
Pour sa toute première visite depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, s’est rendu ce lundi à l’école Médina 3, au village des tout-petits Keur Mame Dabakh et au Centre verbo-tonal de Dakar.
Pris par l’émotion et la nostalgie de son ancienne école, le ministre de l’Education nationale s’est réjoui de l’accueil de son institutrice en classe de CM2, à l’école élémentaire Médina 3. Cette dernière, présente à la même occasion, s’est également réjouie de la surprise de son ancien élève dont elle garde toujours des souvenirs marquants ainsi que son parcours d’institutrice. Après une visite guidée par l’Inspecteur d’académie de Dakar, le directeur de l’école et le maire de la Médina, Bamba Fall, Moustapha Guirassy s’est engagé à ce que l’école puisse jouer pleinement son rôle dans «la transformation systémique» tant souhaitée par le Président Diomaye Faye. «Cette transformation passera forcément par l’éducation, par les enfants, mais elle passera essentiellement par les maîtres d’école. Les enseignants doivent comprendre davantage les enjeux qui sont énormes», a-t-il dit. Le ministre a pris l’engagement de réaliser un laboratoire informatique à l’école élémentaire Médina 3 qui sera opérationnel à la prochaine rentrée scolaire. L’idée consiste, selon lui, à «mettre les enfants au cœur des technologies de l’information».
Au Centre verbo-tonal de la Gueule Tapée, des démonstrations des enfants de la petite section ont été réservées au ministre. Cependant, les autorités ont constaté, avec regrets, que «de petits équipements de base qui auraient pu rendre plus performante l’école sont absents». Moustapha Guirassy s’est engagé «dans les prochains jours», à accompagner le centre pour ses équipements de vibration parce que ceux qui sont là sont «désuets, dépassés et obligent le maitre d’école à n’interagir qu’avec le nombre réduit d’élèves». Le ministre a aussi informé les responsables de ses ambitions de passer à plusieurs centres dédiés aux sourds-muets ainsi que le nombre de bus pour le transport des enfants. Guirassy a, par ailleurs, félicité et encouragé le personnel de l’administration pour la qualité de l’enseignement et la salubrité de l’école.
Alassane Fall de Pastef en garde à vue
Être militant de Pastef ne te rend pas intouchable. Le jeune Alassane Fall l’a vérifié à ses dépens. Ce sympathisant d’Ousmane Sonko est en garde à vue à la Division des investigations criminelles (DIC) pour outrage à magistrats. L’information est de son conseil, Me Cheikh Khoureychi Ba. Selon l’avocat, Alassane Fall sera déféré aujourd’hui au parquet. A souligner qu’Alassane Fall est un ancien détenu politique. Il a séjourné plusieurs mois en prison. Il risque de retourner à Rebeuss.
L’homme d’affaires Pape Doro Gaye envoyé en prison
L’homme d’affaires Pape Doro Gaye a passé hier sa première nuit en prison. Il a été placé sous mandat de dépôt par le juge du 3e cabinet d’instruction dans le cadre de l’affaire l’opposant à Zakiloulahi Sow. La partie civile lui reproche de l’avoir roulé dans la farine lors d’une opération de vente de terrains situés à l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour une somme de 1,2 milliard FCFA. Pape Doro Gaye est poursuivi pour escroquerie foncière portant sur 1,2 milliard de francs CFA.
Imam Ndao et Bah Diakhaté écopent de 3 mois ferme
La sentence est tombée hier comme un couperet sur les têtes de l’activiste Bah Diakhaté et l’Imam El Hadj Tidiane Ndao. Les prévenus ont été déclarés coupables et condamnés à 3 mois de prison ferme par le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour diffusion de fausses nouvelles. En sus de la peine, ils devront payer chacun une amende de 100 mille francs CFA. Les mis en cause ont été relaxés pour les faits d’offense à l’endroit d’une personne qui exerce une ou partie des prérogatives du président de la République. En sus de cette peine, Bah Diakhaté sera à nouveau traîné devant la barre pour encore diffusion de fausses nouvelles et calomnies à l’endroit de Boubacar Mboup. Le tribunal risque de prolonger son séjour carcéral.
Me Amadou Sall a qualifié le verdict de «cruel»
Restons sur le verdict du procès de Bah Diakhaté et Imam Ndao pour dire que leur avocat, Me El Hadji Amadou Sall, était en colère. Pour lui, c’est le verdict le plus cruel qui peut exister pour son client Bah Diakhaté. La peine semble banale, mais quand on fait appel et avant que l'appel ne soit examiné, les 3 mois seront expirés, a-t-il expliqué. Selon toujours Me Sall, Ousmane Sonko pense être le mentor ou le président de la République. Mais, dit-il, «la justice vient de lui dire que ce n'est pas possible, vous n'êtes qu'un Premier ministre. Le Premier ministre est important et personne ne le conteste, mais il n'a pas la prétention d'être un Président ou d'exercer une dyarchie au sommet de l'Etat ». La robe noire souligne que le fait de dire que le Premier ministre a dit qu'il va criminaliser l’homosexualité et qu'il ne l’a pas fait, ne peut être jugé comme une diffusion de fausses nouvelles. Le conseiller de Bah Diakhaté pense qu’aucun propos de son client n'a été inventé. Il estime que Bah Diakhaté n'a commis absolument aucun délit. C'est pour cette raison qu’il va probablement faire appel. Le substitut du procureur avait requis 6 mois de prison ferme contre l’activiste républicain Bah Diakhaté. Le maître des poursuites avait également demandé une amende de 100 mille francs contre les deux prévenus.
Saisie de 33 kilogrammes de cocaïne
La croisade contre le trafic de drogue est en train de porter ses fruits. Les douaniers multiplient les saisies de cocaïnes. En effet, les éléments de la Brigade mobile des Douanes de Fatick ont mis la main sur 33 kilogrammes de cocaïne à Ngouloul, près de Gandiaye. Une saisie qui survient seulement 48h après celle de Keur Ayib. D’après un communiqué de la Douane, cette saisie fait suite à des opérations de ciblage et d’investigation sur les courants de trafics criminels opérant sur les grands corridors, mises en œuvre depuis janvier 2024 par l’autorité douanière. Les douaniers ont interpellé trois individus qui avaient dissimulé la drogue dans des cachettes aménagées dans un véhicule de type Mercedes portant une plaque d’immatriculation étrangère. La contre-valeur totale de la saisie est estimée à environ deux milliards sept cent millions (2 700 000 000) de francs CFA.
50 experts de la commande publique à l’école de IRCOP
En partenariat avec la Banque mondiale, l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a organisé des ateliers de formation sur la gestion des contrats de travaux FIDIC. Cette rencontre vise à renforcer les compétences 50) spécialistes de la commande publique venant d’une dizaine de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre des institutions de régulation et de contrôle de la Commande publique et du personnel des unités de projets d’infrastructure financés par la Banque Mondiale, notamment les spécialistes en passation des marchés et les gestionnaires de contrats des autorités contractantes. D’après le directeur général de l’Arcop, Saër Niang, les pays en développement sont en permanence confrontés à l’équation des ressources malheureusement rares mais qui doivent être gérées avec rigueur et efficacité. Pour ce faire, les institutions de régulation, les organes de contrôle des marchés publics et les PTF veillent en permanence à l’élévation du niveau d’expertise et de performance des acteurs du système. D’autant que, poursuit-il, les cellules de passation de marchés au niveau des autorités contractantes permettent de trouver une solution à la question de la transparence et de bonne gouvernance, à travers le contrôle de régularité, le contrôle a priori et le contrôle a postériori. Il reste convaincu que la volonté de renforcer les capacités des acteurs clé du système, la formation et la sensibilisation sont devenues un viatique. A ses yeux, il est fondamental que les acteurs s’approprient le système national des marchés publics. Nos partenaires techniques, notamment la Banque Mondiale, nous apportent régulièrement un précieux concours que nous magnifions à sa juste valeur.
La Russie fait un clin d’œil au Sénégal
La balle est dans le camp des nouvelles autorités. La Russie fait un clin d’œil au Sénégal pour le renforcement de la coopération. En fait, la Russie et le Sénégal pourraient créer une commission pour la coopération économique, selon son ambassadeur au Sénégal. Cette coopération pourrait stimuler les échanges commerciaux entre les deux pays, a déclaré à Sputnik Dmitri Kourakov. «Maintenant tout dépend de la partie sénégalaise, compte tenu du changement de dirigeant au Sénégal. J'espère que l'intérêt de nos partenaires se maintiendra», a indiqué le diplomate.
Un homme meurt dans un éboulement à la carrière de Gassane
Un homme d’une quarantaine d’années a perdu la vie dans un éboulement survenu dimanche à la carrière de la commune de Gassane, dans le département de Linguère, a appris l’Aps de plusieurs sources concordantes. L’accident est survenu lors d’une opération d’extraction, a indiqué un professeur de Lettres au lycée de Gassane, Abdou Yama Samb. Des témoins ont rapporté que des jeunes, munis de charrettes, se trouvaient à proximité des dunes de la carrière pour extraire du sable destiné à la construction. Pendant que certains ouvriers étaient à l’intérieur des excavations, il y en avait qui tentait de charger la charrette depuis l’extérieur à l’aide d’une pique et d’une pelle. Malheureusement, l’une des dunes s’est effondrée, ensevelissant l’homme. Les autres travailleurs ont immédiatement alerté les habitants du village de Darou Salam, mais l’ouvrier était déjà piégé sous les décombres. Malgré l’intervention rapide des brigades de gendarmerie et des sapeurs-pompiers de Linguère, il n’a pas survécu. Sa dépouille a été récupérée et transportée à la morgue de l’hôpital Magatte Lo de Linguère pour les besoins de l’enquête. Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.
Plan de relance du secteur pharmaceutique
La team Europe séjourne présentement au Sénégal dans le cadre du financement du plan de relance du secteur pharmaceutique à travers un financement de politique publique. Selon une note du ministère, le ministre de la Santé et de l’Action Sociale a reçu une mission conjointe de la Team Europe. Elle est composée de représentants de l'Agence française de développement (AFD), de la KfW pour la coopération allemande et de l'Union européenne (UE) qui séjournent au Sénégal du 3 au 12 juin 2024. La Team Europe compte appuyer le Sénégal pour la relance du secteur pharmaceutique. A cet effet, elle va échanger avec les autorités sur les priorités en matière de souveraineté pharmaceutique ; examiner les progrès pour la relance pharmaceutique en diagnostiquant les indicateurs de financement et de suivi associés au financement de politique publique en cours. Aussi, ajoute la même source, la mission discutera avec le ministre de la Santé sur les perspectives du plan de relance pour identifier des réformes clés pour le financement additionnel afin de permettre le suivi global de la relance de l’industrie pharmaceutique. A cet effet, il est prévu des sessions techniques de travail avec la Delivery Unit responsable de l’opérationnalisation du plan de relance du secteur pharmaceutique, sur chacun des différents axes de la matrice du financement de politique publique. Pour rappel, le plan de relance de l’industrie pharmaceutique locale a été décliné par le gouvernement pour atteindre la souveraineté pharmaceutique à l’horizon 2035.
Dr Gnima Goudiaby, présidente par intérim
Les autorités administratives ont désigné le remplaçant provisoire du président du Conseil départemental de Bignona, Yankhoba Diémé. Ce dernier a rendu le tablier après sa nomination au poste du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. Parce que le chef de l’Etat interdit le cumul de fonctions aux membres du gouvernement. D’après Dakaractu, M. Diémé est remplacé par la député Dr Gnima Goudiaby par ailleurs première adjointe. Elle va assurer l'intérim de la présidence du Conseil Départemental de Bignona en attendant l’élection du remplaçant de M. Diémé par les conseillers.
Reprise des vols de Air Sénégal
Tout est bien qui finit bien. Les choses sont rentrées dans l’ordre après les manquements de la compagnie Air Sénégal qui avaient laissé à quai des pèlerins. Ce qui a suscité la colère des autorités et des voyagistes privés. D’ailleurs, après son coup de gueule, la chargée de communication des voyagistes privés, Hourey Thiam Preira, a annoncé hier sur sa page Facebook que leurs pèlerins ont embarqué à bord du vol d’Air Sénégal. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a effectué une descente hier, au hangar de AIBD pour s’enquérir du respect des plans de vols.
Les opérations de sondages des ICS suspendues
Le Sous-Préfet de Méouane a suspendu jusqu'à nouvel ordre les opérations de sondages effectuées dans la concession minière des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) à partir du lundi 03 juin 2024 sur toute l'étendue de l'Arrondissement de Méouane. Il a reçu des instructions des autorités pour arrêter les travaux le temps d’y voir plus clair.
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DIRECT DU CICAD: CONCLUSION DES ASSISES DE LA JUSTICE
En direct du Cicad: Conclusions des assises de la justice
UNE APPROCHE CITOYENNE POUR CONTRER L’INCIVISME ECOLOGIQUE
Des entreprises chinoises et indiennes basées dans les villages gambiens à la lisière de la frontière sud avec le Sénégal activent des leviers sur des autochtones pauvres et sans scrupule, pour commander du bois coupé dans les régions du Sud du Sénégal
Mercredi dernier, 29 mai 2024, le chef de l’Etat, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a demandé au ministre de l’Environnement et de la Transition écologique de veiller, en relation avec les Forces de défense et de sécurité et des services compétents de l’Etat, à la préservation et à la gestion optimale des ressources naturelles forestières et de la biodiversité. Cet appel intervient dans un contexte marqué par les changements climatiques désastreux à l’échelle de la planète. C’est la conséquence d’un rythme effréné de la destruction du couvert végétal, notamment les coupes de bois et les feux de brousse. La chanson de la protection de l’environnement est entonnée depuis bien des années ; mais il faut des mesures hardies et conjointes, avec les pays limitrophes, pour endiguer le mal à la racine.
La dégradation continue du climat et ses conséquences dramatiques sur l’équilibre de l’écosystème, avec à la clé des menaces pesantes sur des vies, inquiète les dirigeants de la planète. Le gouvernement du Sénégal affiche toute sa préoccupation face à ce péril rampant accentué par l’action quotidienne de l’homme contre son environnement.
En sa session du mercredi 29 mai dernier, le Conseil des ministres a fortement recommandé la vulgarisation de la nouvelle politique gouvernementale en matière d’environnement, de développement durable et de la transition écologique. A cette même occasion, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a demandé au ministre de l’Environnement et de la Transition écologique de «veiller, en relation avec les Forces de Défense et de Sécurité etles services compétents de l’Etat, à la préservation et à la gestion optimale des ressources naturelles forestières et de la biodiversité».
DISPARITION PROGRESSIVE DES MASSIFS FORESTIERS : L’HOMME AU CENTRE DE SA PROPRE DESTRUCTION !
Au Sénégal, le processus de massacre du couvert végétal a commencé depuis l’époque coloniale, avec de vastes étendues de terres dessouchées et abusivement exploitées à des fins agricoles. Il s’y ajoute les coupes non contrôlées du bois et les défrichements. Ce sont les deux principales causes directes du déboisement et de la déforestation notamment dans le bassin arachidier (actuelle zone de Kaffrine, Kaolack et Fatick et environs), et dans une moindre mesure en Casamance.
La conversion des forêts en terres cultivées est le principal moteur de la perte de forêts, si l’on en croit la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) qui explique que ce phénomène est à l'origine d'au moins 50% de la déforestation mondiale.
LA CONTAGION GAGNE LE SUD, SOUS FORME DE TRAFIC INTERNATIONAL DE BOIS
Depuis plus de deux décennies, le trafic de bois en Casamance et vers la partie orientale du Sénégal frise un crime écologique sans précédent. Cette situation est exacerbée par l’enclave de la Gambie, par où passent des multinationales pour «acheter» les forêts casamançaises.
Des entreprises chinoises et indiennes basées dans les villages gambiens à la lisière de la frontière sud avec le Sénégal activent des leviers sur des autochtones pauvres et sans scrupule, pour commander du bois coupé dans les régions du Sud du Sénégal.
Cette pratique a traversé le régime du président Abdoulaye Wade et celui de Macky Sall, sans en donner les signes d’un retour au calme sous ce tout nouveau régime de Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Au moins une fois dans la semaine, les forestiers mettent la main sur des exploitants de forêt ou de simples citoyens en flagrant délit de coupe illicite de bois.
A travers le monde, la menace est réelle et grande. Selon le rapport FRA de la FAO (Mécanisme de collecte de données et de production de rapports sur deux indicateurs relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies), «la régression des forêts était à 45 000 ha sur la période 2000-2005 et à 40 000 ha/an pour 2005-2010. Cette perte est imputable pour 37,5% aux activités agricoles ; 25% au charbon illégal ; 25% aux feux violents et 12,5% aux carrières et mines».
Et le document de conclure que «ce n’est donc pas la production de charbon de bois qui est la cause de la régression des forêts, mais l’exploitation frauduleuse qui y contribue pour seulement 25%». Et des études seront menées pour revoir d’ailleurs cette méthode d’estimation.
LES FEUX DE BROUSSE, L’AUTRE SOURCE DE PERIL SUR LE COUVERT VEGETAL
Au Sénégal, ce péril sur le couvert végétal est accentué par les feux de brousse. En visite de travail, le mois dernier, dans la région de Sédhiou, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, avait révélé que chaque semaine, au moins «deux départs de feu de brousse sont signalés dans la région de Sédhiou»
Et sans doute que la question de la préservation des ressources forestières sera au centre des activités de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin prochain, à Bounkiling, dans le Nord de la région de Sédhiou. La chanson de la préservation des ressources environnementales est longtemps entonnée. Mais, aussi longtemps que les mesures hardies ne seront jamais prises, le mal restera chez celui-ci qui pense qu’il a le droit de couper aveuglement la forêt pour en faire son gagne-pain.
Cet enjeu de préservation des massifs forestiers a déjà été à l’ordre du jour de l’atelier tenu à Kolda, du 29 au 30 mai dernier, entre Forces de défense et de sécurité et autres acteurs du développement issus du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Gambie. Cette rencontre portait sur la Sécurité collaborative pour accroître le niveau d’alerte contre toutes formes de menaces.