VIDEOL'AFRIQUE VUE PAR CHEIKH ANTA DIOP
Comprendre Cheikh Anta et surtout pratiquer sa doctrine sont des actes d’émancipation et de libération mentale, intellectuelle et politique
Je vous présente avec un immense plaisir, cette vidéo magistrale de l’illustre fils d’Afrique, grand chantre du panafricanisme, le professeur émérite Cheikh Anta Diop. Il y déroule avec le calme et la sérénité du vrai savant, la grandeur incontestable de l’Afrique, l’urgence et les conditions de sa renaissance.
Ecoutons et admirons le maître, mais surtout saisissons et relevons le défi qu’il nous lance : rendre à l’Afrique sa grandeur, toute sa grandeur, celle de son passé grandiose (berceau de l’humanité et berceau de la civilisation humaine) et celle de l’avenir radieux qu’elle mérite (1/3 des ressources naturelles du monde, 1 millard d’habitants dont plus de 60% de jeunes, les meilleures terres arables et parmi les plus grandes ressources hydriques du monde !)
Qu’on l’accepte ou non, l’Afrique est le continent phare du monde contemporain. Il est le continent des convoitises et des fortes rivalités entre les puissances anciennes et nouvelles. Tout ceci parce que l’Afrique « don de dieu » reste le centre du monde où se joue et continue de se jouer l’avenir de l’humanité ! Dès lors, notre seule préoccupation est de savoir si les africains en sont conscients et sont prêts à assumer leur destin historique, c’est-à-dire leur leadership historique malgré les vicissitudes de notre histoire à la fois douloureuse et glorieuse.
Or donc, selon Cheikh Anta Diop dans cette interview télévisée faite chez nos plus-que frères et sœurs de la diaspora, « après l’histoire douloureuse que nous avons subie ces derniers siècles, il faudra nous raccorder aux coordonnées générales de l’histoire africaine. »
En clair, il nous faut saisir et comprendre la totalité de notre histoire et refuser que l’Afrique de la splendeur des pyramides, mère de toutes les sciences (mathématiques, physique, géométrie, architecture, médecine, philosophie, religions, systèmes politiques, agriculture et irrigation, etc.) ne soit réduite a l’Afrique esclavagisée, colonisée et néo-colonisée.
Cheikh Anta ajoute avec raison : « il y a tellement de faits négatifs accumulés depuis la chute (fin de l’apogée africaine suivie d’une décadence radicale) qu’un nouveau départ se prépare et on a peur de ce nouveau départ. Quand on est tombés si bas on ne peut pas ne pas regagner les sommets. Voici que nous sommes les seuls qui soient objectivement motivés pour repartir du bon pied. Par conséquent, je crois que l’avenir des peuples noirs est radieux dans la mesure où nous comprenons vraiment et nous saurons interpréter l’histoire ! »
Comprendre Cheikh Anta et surtout pratiquer sa doctrine sont des actes d’émancipation et de libération mentale, intellectuelle et politique. J’y invite surtout les jeunesses africaines, fer de lance de « la renaissance africaine » et du grandiose projet « des États-Unis d’Afrique ».