PAUVRE CULTURE...
Dommage que la culture soit encore laissée en rade. Tous les sursauts révolutionnaires à travers le monde ont eu pour socle la culture. C'est elle qui cimente les peuples et instaure un imaginaire collectif qui permet d'aller à l'assaut des défis...
Dommage que la culture soit encore laissée en rade. Tous les sursauts révolutionnaires à travers le monde ont eu pour socle la culture. C'est elle qui cimente les peuples et instaure un imaginaire collectif qui permet d'aller à l'assaut des défis du siècle. Le Projet doit impérativement redonner à la culture le lustre qu'elle mérite.
L’État a intérêt à corriger cette insuffisance criarde dans son référentiel quinquennal et penser à axer son intervention autour de l’appui à la structuration des filières de l’économie créative, parallèlement aux actions favorisant l’accès et le partage des connaissances, afin de contribuer à l’émergence d’une économie de production et de diffusion de biens et services porteurs de l’identité et de la créativité des peuples par les industries culturelles et créatives. Ce concept mérite d'être revisité par le référentiel du plan d'action Sénégal 2050 qui prône la valorisation du capital humain et le changement de paradigmes.
La culture demeure profondément liée à l’Esprit du vivre-ensemble si l’on comprend que celui-ci dépasse les seuls intérêts marchands et économiques d’une société à un moment donné. Une communauté humaine sans histoire, sans culture ne peut promouvoir le patriotisme appelé par nos gouvernants.
Et sans patriotes, aucun État ne pourra conscientiser un Esprit de défense et de souveraineté. Inversement, il ne pourra jamais y avoir de patriotisme sans un rapport amoureux à la terre des pères, et cela passe par la Culture et son substrat émancipateur, qu’elle soit ou non déformée au prisme du roman national.